Dans un communiqué daté du 18 mars, le ministère de l’Agriculture annonce que les volailles de type galliformes (poules, poulets, pintades, cailles…) peuvent être remises en place dans les départements des Landes, des Pyrénées-Atlantiques, du Gers, des Pyrénées-Orientales et du Lot-et-Garonne. Le repeuplement en galliformes n’est autorisé que dans les zones stabilisées sur le plan sanitaire, dénommées « zones de surveillance » sur le plan réglementaire. Les animaux doivent être maintenus en bâtiment jusqu’à nouvel ordre.

En revanche, et du fait de leur forte sensibilité au virus H5N8, la décision exclue les palmipèdes (canards et oies) dont le repeuplement n’interviendra qu’une fois l’épizootie terminée et après une période d’assainissement de quatre semaines autour des anciens foyers des « zones de protection ».

75% des foyers dans les Landes

Selon le ministère, le repeuplement sous conditions des volailles de type galliformes est lié au fait que la crise de l’influenza aviaire est à un « tournant ». « Alors que près de 130 nouveaux foyers étaient détectés la première semaine de janvier, ce nombre est tombé à 5 la première semaine de mars détaille le communiqué. Le département des Landes, qui concentre près de 75% des foyers, n’a enregistré aucun nouveau foyer depuis un mois. Cela signifie que les mesures drastiques déployées pour limiter la propagation du virus (abattages préventifs, protection sanitaire renforcée) ont porté leurs fruits ».

À la date du 16 mars, la France compte 487 foyers d’influenza aviaire hautement pathogène en élevage confirmés par le Laboratoire national de référence (LNR) de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). Le Sud-Ouest concentre 473 foyers.

Selon le ministère, le niveau de risque influenza reste élevé en France et en Europe. Un nouveau département, le Haut-Rhin, est atteint depuis le 15 mars (une basse-cour) et le département des Ardennes vient d’enregistrer un nouveau cas dans la faune sauvage.