Bientôt une charte commune pour les crémants de prestige

Jusqu’à présent, seules l’Alsace, la Bourgogne et la Loire en avaient une. Mais la charte définissant les critères d’élaboration des crémants très haut de gamme devrait prochainement être homogénéisée et étendue à l’ensemble des régions productrices de crémants. Un groupe de travail au sein de la Fédération nationale des producteurs et élaborateurs de crémant (FNPEC) est actuellement chargé d’en définir les contours. « L’idée est d’orchestrer une montée en gamme commune et d’accroître notre notoriété », explique Olivier Sohler, directeur de la FNPEC. Pour cela, la Fédération s’inspire de travaux similaires menés dans des appellations d’effervescents italiens et espagnols.

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Des obligations qui concernent surtout les pratiques en cave

Les crémants haut de gamme sont « des produits de garde par excellence », selon Olivier Sohler. Par conséquent, la charte se voudra plus restrictive que les cahiers des charges, et portera principalement sur les pratiques en cave. « Nous devons mettre des règles communes tout en conservant les typicités de nos régions », poursuit le directeur. Les leviers envisagés concernent donc la durée de vieillissement sur lattes, le degré alcoolique minimum avant prise de mousse, le taux d’extraction lors du pressurage, le pH, ou encore le dosage. « Nous envisageons de ne faire que des crémants extra-bruts », complète Olivier Sohler. La FNPEC réfléchit par ailleurs à un logo pour identifier les cuvées qui respectent la charte. Avant la crise sanitaire, le marché des crémants se portait particulièrement bien, « avec des volumes de commercialisation et de production en 2019 jamais atteints par le passé », précise Olivier Sohler. La Fédération entend s’appuyer sur les crémants de prestige pour renouer avec la croissance.

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