Blé français : des rendements estimés en légère baisse avec de fortes hétérogénéités

Selon les premières estimations d’Arvalis et d’Intercéréales, le rendement du blé tendre en France pour la moisson 2022 atteindrait 69,5 q/ha, soit -3% par rapport à la moyenne des 10 dernières années. La teneur moyenne en protéines est quant à elle estimée à 11,6%, une valeur correspondant à la moyenne décennale.

Selon Arvalis et Intercéréales, la prévision de rendement en blé tendre atteindrait 69,5 q/ha en France en 2022, soit une baisse de 2% par rapport à 2021 et de 3% par rapport à la moyenne des 10 dernières années. Cette moyenne nationale masque néanmoins des hétérogénéités importantes dans les territoires en raison principalement des stress hydrique et thermique, et plus ponctuellement des épisodes de gel et de grêle. Les céréales cultivées sur des sols peu profonds ont particulièrement souffert du manque de précipitations.

Concernant la qualité, Arvalis et Intercéréales estiment que la teneur moyenne en protéines du blé tendre français atteindrait 11,6% en 2022, une valeur proche de la moyenne décennale. Ce critère est déterminant pour satisfaire les exigences des marchés en France et à l’international.

« Sur la première phase du cycle, les blés se sont bien implantés et bien développés à la faveur d’un automne et d’un hiver doux, précise François Laurent, directeur R&D d’Arvalis. La sécheresse, qui s’est étendue du printemps jusqu’à la fin de cycle est le fait marquant de cette campagne, et se solde par des impacts forts sur les densités d’épis, notamment en sols superficiels. L’effet bénéfique du rayonnement sur la fertilité des épis a permis une compensation notable des conditions pénalisantes de la montaison, en particulier dans les sols profonds. Le retour des pluies de début juin a permis de retrouver sur les zones les plus tardives des conditions plus favorables au remplissage des grains ».

« Dans un contexte géopolitique particulièrement tendu, marqué par la guerre en Ukraine et des sécheresses dans plusieurs zones du monde, le blé français est au rendez-vous pour répondre à tous les besoins de notre marché intérieur et assurera son rôle à l’international », expose Jean-François Loiseau, président d’Intercéréales.