Cap sur la neutralité carbone pour le groupe Heineken

Le brasseur néerlandais a annoncé vouloir décarboner ses chaînes de production et l’ensemble de ses activités avec des objectifs entre 2030 et 2040.

« Nous souhaitons atteindre la neutralité carbone sur nos sites de production d’ici 2030 afin de participer à l’atteinte de l’objectif de 1,5°C fixé par l'Accord de Paris. Nous réduirons davantage nos émissions grâce à l’efficacité énergétique et accélèrerons la transition vers les énergies renouvelables » écrit Dolf van den Brink, PDG et président du directoire de Heineken, dans un communiqué de presse paru le 16 avril 2021, avant de poursuivre : « une grande partie de notre empreinte carbone, au-delà de nos sites de production, provient de l’agriculture, des emballages, de la distribution et du conditionnement. Nous allons donc travailler en étroite collaboration avec nos fournisseurs et nos partenaires pour atteindre cet objectif ambitieux d’atteindre la neutralité carbone sur l’ensemble de notre chaîne de valeur d’ici 2040 ».

Les actions qui mèneront vers ces objectifs prendront place à travers la démarche RSE baptisée « Brassons un monde meilleur » et la nouvelle stratégie de croissance de l’entreprise « Evergreen ». Cette combinaison d’actions, de démarche et de stratégie permettra de couvrir l’ensemble des activités de l’entreprise, de l’amont agricole jusqu’à la consommation finale, et associera fournisseurs, clients et consommateurs.

Un parcours en deux étapes et déjà enclenché

Heineken s’est donné un premier objectif à horizon 2030 et qui concerne les sites de production. Il s’agit essentiellement de maximiser « l’efficacité énergétique et l’utilisation des énergies renouvelables ».

L’autre échéance se situe à 2040 avec comme objectif d’être le premier brasseur mondial à viser la neutralité carbone pour l’ensemble de sa chaîne de valeur. Ce volet comporte une étape intermédiaire avec une première cible de – 30 % d’émissions d’ici 2030 par rapport au niveau de 2018. Elle se fera en partenariat étroit avec les fournisseurs, incluant les producteurs d'orge, les fabricants de verre et de canettes, ses propres sites de production, les fournisseurs de services logistiques et les réfrigérateurs à destination des consommateurs.

Il convient de rappeler que certaines initiatives, déjà existantes, participent à cette ambition globale. A titre d’exemple, Heineken compte déjà plus de 130 projets d’énergie renouvelable (ceci comprend 5 des 10 plus grandes de ses brasseries fonctionnant à énergie solaire dans le monde). Le groupe a également participé à la construction d’un parc éolien en Finlande, ayant pour but de fournir de l’électricité renouvelable au réseau européen fournissant treize de ses sociétés d'exploitation. Biomasse issue de déchets agricoles pour chauffer deux brasseries en Indonésie, panneaux solaires au Nigéria… sont d’autres exemples entrant dans ce cadre.

Le brasseur soutient aussi des projets pilote en agriculture à faible émission de carbone dans huit pays, développe des brasseries zéro émission en Espagne et en Autriche, installe des réfrigérateurs « intelligents » permettant une adaptation automatique des températures de refroidissement au Mexique, utilise le transport fluvial aux Pays-Bas pour convoyer sa bière ou encore a mis au point un pack en carton innovant en termes de respect de l’environnement au Royaume-Uni.

Le groupe a précisé par ailleurs qu’il communiquerait sur ces initiatives en France plus tard dans l’année.

Pour faire avancer ses projets en la matière, Heineken a rejoint plusieurs plateformes collectives soutenant ce genre d’initiatives : Business Ambition for 1.5°C (campagne fondée sur des faits scientifiques en partenariat avec l’Onu), Objectif Zéro (Race to Zero, campagne mondiale rassemblant des entreprises, des villes, des régions et des investisseurs en faveur du zéro carbone) ou encore RE100 (regroupement de grandes entreprises à travers le monde en faveur d’une consommation d’électricité 100 % renouvelable).