Comment estimer le prix lors d’une transaction de maïs sur pied ?

L’absence de pluie et la canicule subie en juillet, en pleine floraison des maïs, vont avoir un impact important sur le rendement et la qualité du fourrage. La pousse de l’herbe a été interrompue précocement en début d’été, les stocks de fourrages sont déjà entamés et certains éleveurs vont devoir acheter du maïs fourrage à l’extérieur. Alors que les chantiers d’ensilage ont déjà commencé dans plusieurs régions en terres superficielles, rappelons la méthode d’estimation de la valeur d’un maïs sur pied et les éléments de contexte à prendre en compte

La détermination du prix du maïs peut se faire avant la récolte. La méthode de calcul habituellement proposée repose sur le principe d’équivalence entre le produit de la vente du maïs fourrage sur pied et le produit qui aurait été obtenu par le producteur s’il avait récolté son maïs en grain. Elle est valide pour des maïs dont le cycle de végétation est assez proche de la normale, et qui présentent au moins 1 500 grains par m², avec un niveau de remplissage des grains correct (soit un rendement estimé d’au moins 6-7 t MS/ha plante entière, ou 35-40 q/ha en grain).

Cette méthode ne constitue pas un barème officiel mais elle donne des éléments pratiques pour la négociation commerciale et aide à fixer au plus juste le prix de vente.

Première étape : estimer le rendement au champ

Pour déterminer le rendement de la parcelle le moyen le plus fiable reste la pesée, voire le cubage du maïs ensilé, associée à une analyse du taux de matière sèche.

L’estimation du rendement au champ peut également se faire sur pied en se basant sur le nombre de grains au m2, premier facteur de variation du rendement. Le comptage des grains est possible dès trois semaines après la floraison femelle, et ce jusqu’à la récolte. Un comptage au plus près de la récolte sera toujours plus précis.

Le développement végétatif n’est pas un bon indicateur. Un gabarit moyen peut parfois cacher un nombre de grains par m² correct. Mais cette année, ce sera parfois l’inverse, des maïs bien développés, à gabarit correct au stade floraison, pourront être peu pourvus en grains, suite aux problèmes de fécondation engendrés par le déficit hydrique et les fortes températures.

Pour une estimation convenable du nombre de grains, il faut réaliser les mesures dans plusieurs zones représentatives de la parcelle, en excluant les bordures.

  • Compter le nombre d’épis par m² sur au moins trois fois dix m² (exemple : 13,33 m x 0,75 m d'écartement). On ne compte pas les épis de moins de 70 grains.
  • Compter le nombre de grains par épi sur au moins trois séries de vingt épis consécutifs (nombre de rangs x nombre de grains par rang ou couronne). On ne compte pas les grains avortés (sommet d’épis).
  • Calculer le nombre de grains/m² = nombre moyen d’épis/m² x nombre moyen de grains/épi.

On ne compte pas les épis de moins de 70 grains, ni les grains avortés en sommet d’épi

La grille d’estimation du rendement plante entière, au stade récolte fourrage, à partir du nombre de grains/m² comptés, est le résultat de nombreuses années de pesées au champ. Elle prend en compte le développement de l’appareil végétatif et un niveau de remplissage des grains correct. En fonction des conditions de remplissage, pour un même nombre de grains, le poids des grains (PMG) et donc le rendement peuvent varier fortement, c’est pourquoi des fourchettes sont proposées.

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