Des retrouvailles tant attendues

Les éleveurs salers reviennent en force en 2021, en organisant le premier concours interdépartemental de la race à Issoire, dans un contexte économique demeure tendu pour l’élevage.

Samedi 28 août au cœur d’Issoire, à deux pas du centre-ville, s’est déroulé le tout premier concours interdépartemental salers. Le complexe sportif du " Bout du monde " a servi d’écrin pour accueillir près de 240 animaux issus de 30 élevages des départements du Puy-de-Dôme, de la Haute-Loire, de l’Ardèche et de l’Allier. " Organiser cet évènement interdépartemental répond à la demande des trois autres syndicats salers qui souhaitaient participer à un concours dans le berceau de la race, explique Eric Dauphin, président du syndicat salers du Puy-de-Dôme. C’est aussi l’occasion de se confronter, de mieux se connaître et d’avoir une meilleure connaissance des élevages voisins, extérieurs à notre territoire ".
Cette belle initiative conduite par le syndicat salers 63, avec le soutien de l’Union des supporters du club de foot d’Issoire et de la ville, a accueilli plus de 7000 visiteurs dont une grande part de citadins, petits et grands, venus découvrir le monde agricole. Hormis la présentation des animaux et les concours par section qui constituaient le clou de la manifestation, de nombreuses animations et découvertes ont égrené la journée durant laquelle 800 repas à la broche (bœuf salers) ont été servis.
Les marchés retrouvent des couleurs
Après l’annulation du concours départemental en 2020 pour cause de crise sanitaire, cette initiative à Issoire redonne du baume au cœur aux éleveurs. " Le marché à l’export a été bloqué pendant un an mais aujourd’hui il redémarre et redonne de l’espoir, reconnaît Eric Dauphin. Des pays comme le Portugal, la Croatie, la Bosnie ont rouvert leurs portes aux salers dont les valeurs maternelles et laitières, la rusticité et la docilité sont fortement sollicitées par les éleveurs de ces territoires ". Pour l’anecdote, les bosniaques semblent apprécier également la salers pour " ses cornes qui lui permettent de se défendre contre le loup ! … " poursuit le président Dauphin.
Sur le marché français, la filière label rouge salers maintient le cap avec de plus en plus de producteurs qui adhèrent au cahier des charges, selon le président. " Ils sont également de plus en plus nombreux à s’engager dans la vente directe de viande fraîche " confie-t-il. Enfin l'effectif salers reste stable dans le Puy-de-Dôme avec environ 18 000 vaches.