
<h2>Du conventionnel au bio</h2><p>Situ&eacute;e en Vend&eacute;e, &agrave; Saint-Mesmin, l'EARL les Tulipes produit du lait, race Prim'Holstein et Jersiaise. En parall&egrave;le, ils ont cr&eacute;&eacute; une soci&eacute;t&eacute;, Epicoeur, qui transforme des c&eacute;r&eacute;ales produites sur l'exploitation en p&acirc;tes. Par quelles &eacute;tapes ils sont pass&eacute;s ? Pourquoi se sont-ils lanc&eacute;s dans le bio ? Quels conseils donnent-ils ? D&eacute;couvrez-le dans la vid&eacute;o ci dessous.</p>


Retrouvez le témoignage d'agriculteurs en phase de conversion bio.

Conversion du conventionnel au bio : EARL les Tulipes


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Sur la question foncière, l’esquive et le paradoxe du projet de loi d’orientation


<h2>35 Conf&eacute;rences, 6 hectares de d&eacute;monstrations, Cabaret des savoir-faire paysans...</h2><p>C&ocirc;t&eacute; programme, le salon reprend sa formule habituelle. Un programme de 35 conf&eacute;rences Fili&egrave;res, Technique et Recherche sera au c&oelig;ur du salon et abordera aussi bien les nouveaux partenariats commerciaux &agrave; construire autour des fili&egrave;res bio que les derniers r&eacute;sultats de recherche. Ce programme sera compl&eacute;t&eacute; par des conf&eacute;rences exposants. Le Cabaret des savoir-faire paysans proposera quant &agrave; lui des &eacute;changes techniques entre producteurs autour de 9 th&eacute;matiques techniques.</p><p>Les d&eacute;monstrations auront la part belle, puisque le P&ocirc;le d&eacute;monstration va passer de 4,5 ha &agrave; 6&nbsp;ha. &laquo; Le but est de montrer aussi bien des outils basiques de d&eacute;sherbage m&eacute;canique en action que les derni&egrave;res nouveaut&eacute;s en termes de robotique &raquo;, explique Ga&euml;tan Johan, responsable du P&ocirc;le technique et d&eacute;monstration. Ces d&eacute;monstrations seront accompagn&eacute;es de nombreuses vitrines vari&eacute;tales. &laquo; On travaille notamment sur des couvertes v&eacute;g&eacute;taux, des m&eacute;langes prairiaux et la mise en place d'un espace de betteraves plant&eacute;es en mini-mottes&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille Ga&euml;tan. Cette ann&eacute;e, un P&ocirc;le sol viendra enrichir le P&ocirc;le Technique et d&eacute;monstration. Un groupe de producteurs locaux travaille &agrave; la mise en place de ce P&ocirc;le.</p><p>Un programme d&eacute;di&eacute; &agrave; l'enseignement agricole sera &agrave; nouveau mis en place, comme lors de &eacute;ditions pr&eacute;c&eacute;dentes. Ce programme, organis&eacute; autour de conf&eacute;rence, t&eacute;moignage, visites de fermes, et visite du P&ocirc;le D&eacute;monstration est l'occasion de sensibiliser les futurs professionnels &agrave; l'agriculture biologique. C'est dans cette logique que ces journ&eacute;es sont rebaptis&eacute;es &laquo; La Terre est Notre Futur M&eacute;tier &raquo;.</p><h2>Deux nouveaut&eacute;s : un P&ocirc;le Sol et des Rendez-vous d'affaires</h2><p>Deux nouveaut&eacute;s viennent s'ajouter au programme cette ann&eacute;e. D'abord un P&ocirc;le Sol. Situ&eacute; sur le P&ocirc;le D&eacute;mo, ce chemin de la connaissance vous permettra de d&eacute;couvrir le fonctionnement, la richesse et la diversit&eacute; des sols. Autour de mini-conf&eacute;rences, d'ateliers, d'une fosse p&eacute;dologique et d'expositions, tout sera mis en &oelig;uvre pour d&eacute;cortiquer le fonctionnement du sol et les pistes de travail pour le pr&eacute;server.</p><p>Enfin, des rendez-vous d'affaires viendront enrichir le programme. Organis&eacute; en partenariat avec le Synabio, ces rendez-vous courts vient &agrave; mettre en relation des agriculteurs (individuels ou en groupements) et entreprises (transformateurs et distributeurs) sur le salon.</p><p>Retrouvez le programme complet sur www.salonbio.fr</p>



Après une première édition nouvelle formule réussie en 2016, le salon La Terre est Notre Métier entend poursuivre sur sa lancée. Les 26 et 27 septembre prochains, ce sont 150 exposants et 8000 visiteurs qui sont attendus au Parc Expo de Retiers(35) pour le salon du réseau FNAB (Fédération Nationale des Agriculteurs Biologiques).


La Terre est Notre Métier. Le salon bio joue la carte pro

<p>Lors de son installation en 1996, Bruno Panvert reprend 40 ha de terre, certifi&eacute;s en AB. Il est alors &eacute;leveur de vaches allaitantes. &laquo; Etant donn&eacute; que les vaches passent entre 7 et 8 mois de l&rsquo;ann&eacute;e au pr&eacute;, j&rsquo;ai d&eacute;cid&eacute; en 1999 d&rsquo;utiliser le b&acirc;timent qui leur &eacute;tait d&eacute;di&eacute; &agrave; <strong>l&rsquo;engraissement de cochons durant la p&eacute;riode estivale</strong>. J&rsquo;ai r&eacute;alis&eacute; quelques investissements, mais ils sont rest&eacute;s limit&eacute;s. &raquo;</p><h3>COUP D&rsquo;&OElig;IL DANS &nbsp;LE R&Eacute;TROVISEUR</h3><p>A la fin des ann&eacute;es 90, le <strong>march&eacute; du bio</strong> a le vent en poupe et les coop&eacute;ratives agricoles incitent les &eacute;leveurs &agrave; produire. Les r&eacute;sultats &eacute;conomiques sont bons, d&rsquo;autant qu&rsquo;il leur est possible d&rsquo;acheter des porcelets conventionnels afin de les engraisser avec des mati&egrave;res premi&egrave;res issues de l&rsquo;agriculture biologique.</p><p>A <strong>Saint-Aubin-le-D&eacute;peint</strong>, les r&eacute;sultats techniques et &eacute;conomiques de Bruno Panvert en atelier porcin bio sont encourageants. Il d&eacute;cide donc en 2013 de construire un nouveau b&acirc;timent destin&eacute; &agrave; 100 % &agrave; cette activit&eacute;. A ce moment-l&agrave;, le cahier des charges &eacute;volue et il n&rsquo;est plus possible d&rsquo;engraisser des porcelets issus d&rsquo;&eacute;levages conventionnels. Mais la demande des consommateurs est bien pr&eacute;sente et participe &agrave; l&rsquo;augmentation significative des prix.</p><div class="citation">
    <span>"&laquo; On conservait donc notre marge &raquo;, se rem&eacute;more l&rsquo;&eacute;leveur.&nbsp;"</span>
</div>
<p>En 2017, le march&eacute; se porte toujours aussi bien. Afin de r&eacute;aliser son aliment &agrave; la ferme &agrave; partir de ses propres c&eacute;r&eacute;ales, Bruno Panvert fait le choix de construire<strong> un b&acirc;timent suppl&eacute;mentaire</strong>. <em>&laquo; J&rsquo;y ai int&eacute;gr&eacute; des cases de stockage de paille et de c&eacute;r&eacute;ales pour l&rsquo;autoconsommation, un atelier de m&eacute;canique et quatre cases pour &eacute;lever davantage de cochons sur l&rsquo;exploitation &raquo;</em>, d&eacute;taille-t-il.</p><h3>D&Eacute;CLIN DU MARCH&Eacute;</h3><p>Les principales difficult&eacute;s de la fili&egrave;re surviennent mi-2022. <em>&laquo; Entre juin et septembre, mon acheteur historique a rencontr&eacute; des soucis avec son d&eacute;bouch&eacute; en Allemagne, pr&eacute;cise l&rsquo;&eacute;leveur. Ce dernier a d&eacute;pos&eacute; le bilan. &raquo;</em> Puis l&rsquo;invasion de l&rsquo;Ukraine par la Russie a entra&icirc;n&eacute;&nbsp;une hausse des denr&eacute;es alimentaires, synonyme de baisse de la consommation de porc bio, en France et en Allemagne.</p><div class="citation">
    <span>"Plus de 500 de mes animaux ont alors &eacute;t&eacute; d&eacute;class&eacute;s en conventionnel "</span>
</div>
<p>A la fin des ann&eacute;es 2010, les organismes qui gravitent autour de la production porcine ont tous d&eacute;velopp&eacute; une fili&egrave;re biologique, &laquo; notamment les grands groupes bretons &raquo;, pr&eacute;cise l&rsquo;&eacute;leveur du nord Touraine. A cela s&rsquo;est ajout&eacute; un prix du porc conventionnel pay&eacute; aux producteurs d&eacute;risoire. Ce qui a pouss&eacute; certains d&rsquo;entre eux &agrave; se convertir au bio, augmentant ainsi les <strong>volumes d&rsquo;animaux bios</strong> sur le march&eacute;.</p><p>Durant cette p&eacute;riode, le prix d&rsquo;achat du porcelet passe de <strong>100 &agrave; 125 euros</strong>. La surproduction rencontr&eacute;e durant ces quelques mois sera la principale cause du d&eacute;clin des ventes et des prix. &laquo; A tel point que j&rsquo;ai cess&eacute; la production de porcs durant quelques mois, regrette l&rsquo;&eacute;leveur. J&rsquo;ai m&ecirc;me men&eacute; une &eacute;tude sur le retour de mon exploitation au conventionnel. Je souhaitais alors remplir mon b&acirc;timent co&ucirc;te que co&ucirc;te pour pouvoir <strong>payer mes annuit&eacute;s.</strong> &raquo; Avant de poursuivre :&nbsp;&laquo; aujourd&rsquo;hui, beaucoup de mes confr&egrave;res, en bio depuis de nombreuses ann&eacute;es et pratiquant la vente directe, voient leur chiffre d&rsquo;affaires diminuer. Nous sommes dans l&rsquo;incertitude pour l&rsquo;avenir, m&ecirc;me si les prix de l&rsquo;aliment tendent &agrave; diminuer avec la baisse actuelle des cours des c&eacute;r&eacute;ales. Et puis certains producteurs ont fait le choix de cesser leur atelier, diminuant ainsi l&rsquo;offre d&rsquo;animaux. &raquo;</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>L&rsquo;interprofession &eacute;voque la cessation d&rsquo;activit&eacute; de 30 % des &eacute;levages de porc bio dans l&rsquo;Hexagone. </p>
</aside>
<p>Malgr&eacute; tous ces revirements, Bruno Panvert assure &laquo; qu&rsquo;il y a<strong> toujours trop de porcs bio</strong> sur le march&eacute; compar&eacute; &agrave; la demande actuelle des consommateurs qui diminue face &agrave; l&rsquo;inflation. &raquo; A cette crainte de surproduction, s&rsquo;ajoute celle de la modification des habitudes alimentaires. &laquo; Toutes les fili&egrave;res de la viande bio craignent cette orientation des consommateurs vers des <strong>produits v&eacute;gans</strong>. Les gens sensibilis&eacute;s &agrave; la qualit&eacute; de leur alimentation, acheteurs historiques de produits biologiques, se d&eacute;tournent de la viande. C&rsquo;est une<strong> r&eacute;elle menace </strong>pour notre production, &agrave; laquelle nous devons nous pr&eacute;parer &raquo;, met en garde l&rsquo;agriculteur.</p>


Le marché du porc bio n’a cessé d’être haussier depuis sa création, et ce jusqu’en 2021. Mais il tend désormais à baisser, une situation due à de multiples facteurs. Détails avec Bruno Panvert, éleveur porcin concerné par une baisse significative de son activité.