En Nouvelle-Zélande, le lait de chèvre est bon pour les bébés

Lors du congrès sur les laits autres que bovin, les intérêts de la consommation de lait de chèvre dès le plus jeune âge sont rappelés.

Dr Sophie Gallier, Nouvelle-Zélande : "le lait de chèvre étant naturellement gras, la complémentation en huile végétale pour atteindre le niveau du lait humain sera moins importante." © B. Morel
Le docteur Sophie Gallier, responsable de recherche pour la coopérative Dairy Goat Co-operative à Hamilton en Nouvelle-Zélande, explique les bénéfices à la consommation de lait de chèvre pour les nourrissons. « Le lait de chèvre étant un peu plus gras que le lait de vache, la complémentation qui se fait d’ordinaire avec de l’huile de palme, pour atteindre les mêmes niveaux nutritionnels que le lait humain, est moins importante pour le chèvre », explique-t-elle. Cela évite des additifs et une étape de transformation du lait. L’utilisation de lait entier caprin comme seule source d’apport protéique chez le nourrisson est intéressant car les protéines contenues dans le lait de chèvre forment une « pommade » dans le système digestif qui facilite la digestion et limite les allergies alimentaires. Ce dernier point est d’autant plus vérifié que les teneurs en caséine alpha et en lactose sont un peu moins élevées dans le lait de chèvre que dans celui de vache.

Le lait de chèvre est digeste comme le lait humain

De plus, le lait de chèvre est celui qui s’apparente le plus au lait humain au niveau des bifidobactéries qui facilitent la digestion. La consommation de lait de chèvre dès le plus jeune âge stimulerait également le système immunitaire, en renforçant le microbiote intestinal. « Le lait de chèvre contient de nombreux oligosaccharides qui sont nécessaires pour un bon développement du cerveau et des travaux sont en cours pour montrer le lien intestins – cerveau dans la formation des allergies alimentaires », conclut la chercheuse.