Gel : un fonds d’urgence de 20 millions d’euros parmi d’autres mesures

En déplacement chez un arboriculteur du Tarn-et-Garonne, qui a perdu 80% de sa récolte de prunes, le Premier ministre Jean Castex a annoncé plusieurs mesures d’aide aux sinistrés. Il a aussi appelé à amplifier les leviers d’adaptation au changement climatique.

Un fonds d’urgence de 20 millions d’euros « à la main des préfets, c’est à dire au plus près des réalités humaines de terrain », l’activation des calamités agricoles, la prise en charge exceptionnelle des cotisations sociales et enfin le dégrèvement d’office de la Taxe foncière sur le foncier non bâti (TFNB) : tel est l’arsenal déployé par le gouvernement pour soutenir les agriculteurs victimes du gel qui a sévi du 3 au 5 avril dans de nombreuses régions. Évoquant « beaucoup de cultures et de régions terriblement affectées », Jean Castex a chargé le ministre de l’Agriculture d’affiner le diagnostic de la situation dans les jours prochains.

Cet épisode survient un an exactement après le gel catastrophique d’avril 2021, pour lequel le gouvernement avait mobilisé un fonds exceptionnel d’un milliard d’euros, dont la procédure n’est pas encore totalement soldée.

Des retenues d'eau au service de l'aspersion

En avril 2021 et avril 2022, de l’eau a néanmoins coulé sous les ponts avec d’une part la promulgation de la loi réformant complètement les dispositifs des calamités agricoles et de l’assurance multirisque climatique, et d’autre part les conclusions du Varenne de l’eau, portant notamment sur la mobilisation et la gestion de la ressource en eau et l’adaptation de l’agriculture au changement climatique. Sur ce point, au cours de son déplacement dans le Tarn-et-Garonne, le Premier ministre a appelé à « amplifier » les leviers d’adaptation évoquant « les tour anti-gel, l’aspersion avec des petites retenues d’eau qui doivent être faites comme je vois ici en Tarn-et-Garonne dans un cadre consensuel ».

Jean Castex a aussi appelé à amplifier « nos efforts de recherche et d’innovation », en recourant par exemple à « des variétés à floraison plus tardive pour être mieux protégé des épisodes de gel ».

S’agissant des mesures d’adaptation au changement climatique, l’ensemble des filières agricoles doit rendre sa copie d’ici à la fin de l’année. La filière viticole a déjà finalisé la sienne.