Influenza aviaire : en l’absence de foyer, la vaccination suit son cours
Le ministère de l’Agriculture indique que 4,8 millions de canards ont été vaccinés sur un total de 64 millions prévus, sur fond de risque toujours « négligeable », en date du 17 novembre.
« Une excellente nouvelle » : c’est ainsi le ministère de l’Agriculture a qualifiée la situation épidémiologique de d’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), indiquant que « zéro foyer » avait été détecté depuis le 1er août, date à laquelle les compteurs seront remis à zéro. Or, l’automne et la migration des oiseaux constituent la porte d’entrée du virus sur le territoire, qui profite ensuite des failles de biosécurité et/ou de la surdensité des élevages pour se propager.
La France demeure ainsi sous le statut de risque « négligeable », acté le 7 juillet dernier, et de pays « indemne » d’IAHP, reconnu comme tel par l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) le 14 août dernier.
A titre indicatif, en 2022 à pareille date, le risque était « élevé », soit le plus haut gradient d’alerte, avec plus de 50 foyers détectés, notamment dans les Pays de la Loire. Pour mémoire, la saison 2022/2023 avait totalisé 403 foyers (contre 1378 en 2021/2022) et 10 millions de volailles abattues pour raison sanitaire (contre 21 millions en 2021/2022), avec des incidences économiques cumulées se comptant en milliards d’euros, doublées d’un risque existentiel pour toutes les filières avicoles, du fait de la contamination de couvoirs et d’élevages reproducteurs.
Vaccination et dédensification
L’absence de foyers ne va pas modifier la campagne de vaccination lancée le 2 octobre dernier, la nouvelle arme, inédite au plan international, mise en œuvre par la France au prix d’une centaine de millions d’euros et d’un protocole satisfaisant les exigences, sanitaires de l’OMSA, et commerciales des pays tiers. La vaccination va concerner 64 millions de canards au sein des élevages comptant plus de 250 spécimens.
En date du 5 novembre, 4,8 millions de canards avaient reçu une des deux doses. « La campagne de vaccination est un succès et tout se déroule selon le calendrier prévu », indique le ministère.
La vaccination se surajoute au renforcement des mesures de biosécurité, aux restrictions imposées aux élevages de plein air et aux programmes de dédensification mis en œuvre dans certaines zones des Pays de la Loire et du Sud-Ouest.