Influenza aviaire : le risque « élevé », les volailles confinées

La contamination successive de deux élevages de dindes, alliée à la « forte » circulation du virus dans la faune sauvage migratrice, induit la mise à l’abri des volailles sur l’ensemble du territoire national.

Après avoir relevé le niveau de risque de « négligeable » à « modéré » le 28 novembre dernier, le ministère de l’Agriculture a décidé ce 5 décembre d’élever à son maximum le niveau de risque épizootique vis-à-vis de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). « Cette décision permet d’assurer une meilleure protection des élevages face à la menace représentée par la forte circulation du virus dans la faune sauvage migratrice », justifie le ministère de l’Agriculture dans un communiqué.

Les premiers foyers en élevage de la saison 2023-2024 ont été détectés les 28 novembre et 2 décembre, respectivement dans le Morbihan et dans la Somme, des élevages de dindes dans les deux cas.

Les incidences en terme de biosécurité

Conformément à l’arrêté du 25 septembre 2023 relatif aux mesures de surveillance, de prévention, de lutte et de vaccination contre l’IAHP, le niveau de risque « élevé » induit la claustration ou protection par des filets des oiseaux détenus dans des établissements de moins de 50 volailles ou des oiseaux captifs (basses-cours, zoos) et la mise à l’abri et protection de l’alimentation et de l’abreuvement des oiseaux dans les établissements détenant plus de 50 volailles. Les véhicules destinés au transport de palmipèdes de plus de trois jours doivent être couverts de bâches ou équivalents empêchant toute perte significative de plumes et duvets, à plein comme à vide.

Dans les zones à risque de diffusion (ZRD), le dépistage virologique IAHP lors de mouvements de lots de palmipèdes prêts à engraisser entre deux élevages devient obligatoire, complétant ainsi la surveillance déjà mise en place dans le cadre du Plan officiel de vaccination IAHP.