Installations : l’Orne en deuxième position

<p>Jeudi 19 octobre 2023 s’est tenue l’assemblée générale des anciens exploitants de l’Orne, au Carré du Perche à Mortagne dans l'Orne. L’occasion pour la section de dresser un bilan de l’année passée et de débattre sur l’avenir de l’agriculture.</p>

Renouvellement des générations, manque d’installations, attractivité du métier… Autant de sujets d’actualité du monde agricole mis sur la table lors du débat sur l’agriculture de demain, à l’occasion de l’assemblée générale de la Section des anciens exploitants de l’Orne, réalisée jeudi 19 octobre 2023. Elle a réuni Jean-Louis Belloche, président de la Chambre d’agriculture de l’Orne ; Jean-Baptiste Goutte, président des Jeunes agriculteurs de l’Orne, et Dominique Guillemine, secrétaire général de la FDSEA de l’Orne.

Poursuivre les efforts

Le département de l’Orne peut se réjouir d’avoir eu 84 nouvelles installations en 2022. « Depuis 2014, on se situe toujours entre 65 et 80 nouvelles installations par an. Le syndicat fait un gros travail. On est le deuxième département normand qui installe le plus, après la Manche et ses 112 installations en 2022, défend Jean-Baptiste Goutte. Mais ce n’est pas suffisant. Il faut poursuivre nos efforts. » Les installations ne compensent pas encore les départs, nombreux.

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 « On a toujours entre un et deux départs à la retraite de remplacé sur trois », affirme le président des JA. Et Dominique Guillemine d’ajouter : « Il y a un manque d’attractivité. Ce sont trois points : le revenu, les conditions de travail et la passion. A l’avenir, il va falloir conserver une dimension humaine dans la profession. » 

La méthanisation

L’agriculture de demain, ce sont aussi les énergies renouvelables. « Cependant, ces dossiers interrogent beaucoup le monde agricole, rappelle Jean-Louis Belloche. Ces nouvelles pistes de production d’énergie permettent de diversifier nos sources de revenus. Elles sont, comme pour l’élevage, très complémentaires de nos productions traditionnelles. Soyons pragmatique en étant objectifs et modérés pour accompagner ces nouvelles productions. »

La directive anticipée conseillée

« Ce n’est pas seulement quand, mais comment je veux vivre mes derniers moments. Il est donc important, quel que soit l’âge, de remplir son document de directive anticipée », introduit Paulette Duboust, membre de la Section des anciens exploitants de l’Orne et de l’association des Soins palliatifs de l’Orne. La directive anticipée est un document écrit, daté et signé d’une personne qui rédige ses volontés quant aux soins médicaux qu'elle veut ou ne veut pas recevoir dans le cas où elle serait devenue inconsciente ou se trouverait dans l'incapacité d'exprimer sa volonté. « Je vous encourage à le faire, pour votre bien-être et celui de vos proches lorsqu’il faudra prendre une décision, ça évite les désaccords », sourit Paulette Duboust. Directive à retrouver ici : https://urlr.me/zg6j4