J’ai fait le CS Ovin pour conforter ma reprise de l’exploitation familiale

Garisse Tavernon a repris l’exploitation de son père lors du départ à la retraite de celui-ci. Le CS ovin lui a permis de conforter son projet d’installation.

Après un Bac Pro CGEA (conduite et gestion d’une entreprise agricole), j’ai fait un CS TMA (tracteur et maintenance matériel agricole) en apprentissage au CFPPA de Marmilhat (Puy-de-Dôme) pour améliorer mes connaissances théoriques et pratiques dans ce domaine.

Ensuite, comme j’envisageais de reprendre l’exploitation familiale qui conjugue bovins et ovins, j’ai fait le certificat de spécialisation ovin viande en 2019-2020 au CFPPA de Bellac en Haute-Vienne par la voie de la formation continue.

Un apport technique sur de nombreuses thématiques

Cette formation m’a apporté de la technique à plusieurs niveaux. La conduite sanitaire, la conduite de la reproduction, l’alimentation du troupeau, la gestion fourragère, la sélection des reproducteurs ont été traitées en profondeur avec beaucoup d’ateliers pratiques. J’ai apprécié également les nombreuses visites d’élevage avec des échanges enrichissants avec les éleveurs limousins. Cela m’a permis de prendre des bonnes idées, d’écouter les conseils que l’on me donnait.

Après le CS ovin, avec le départ imminent à la retraite de mon père, je me suis concentré sur mon installation car elle était prévue dans l’année. Le 25 novembre 2020, je me suis donc installé sur l’exploitation familiale.

La ferme se situe à Ygrande dans l’Allier, elle possède une SAU de 150 hectares dont 25 en céréales pour l’alimentation des troupeaux et qui permet d’être autonome en paille. Le cheptel se compose de 80 vaches allaitantes inscrites, de race charolaise, orientée vers la production de broutards alourdis, de laitonnes, de reproducteurs et de vaches de réforme. Il se compose également de 130 brebis croisées Île de France et Charollaises et de 70 brebis Suffolk acquises un mois après mon installation.

Des agnelages étalés sur l’année

La configuration des bâtiments dédiés à l’élevage ovin et surtout leurs capacités d’accueil m’obligent à étaler les agnelages sur l’année. Un premier lot de 50 brebis est conduit en contre-saison avec traitement hormonal (éponges et béliers) pour une mise bas entre octobre et novembre. Les autres brebis agnellent en fin d’hiver et au début du printemps et enfin les agnelles mettent bas en mai.

J’ai fait le choix de la production de qualité en commercialisant mes agneaux avec la coopérative Sicaba (Société d’intérêt collectif agricole de Bourbon-L’Archambault) en label rouge IGP Agneau du Bourbonnais. C’est une belle opportunité car l’abattoir se situe à 15 kilomètres de chez moi.

Mes objectifs pour les années à venir sont d’ordre alimentaire et sanitaire. Je recherche l’autonomie dans la ration notamment en maximisant la ressource fourragère. Je vais aussi m’efforcer de limiter l’usage des produits vétérinaires notamment antiparasitaires.

L’Agneau du Bourbonnais, qu’est-ce que c’est ?

Créé en 1990, l’Agneau du Bourbonnais est un agneau né, élevé sous la mère pendant 60 jours au minimum et abattu dans le Bourbonnais (Allier et cantons limitrophes). Il s’agit d’un animal de boucherie issu d’élevages de type traditionnel avec une alimentation principale à base d’herbe. Cinq races peuvent être utilisées : Mouton Charollais, Ile de France, Texel, Suffolk, Charmoise ou leurs croisements. Seuls les agneaux âgés de 90 à 210 jours pour un poids de carcasse qui peut aller de 14 à 23 kg sont labélisables.