L’IGP méditerranée rosé met en place une régulation de la commercialisation

Face aux aléas climatiques et commerciaux, la mise en place d’outils de régulation est à l’ordre du jour dans nombre de bassins viticoles. L’IGP méditerranée instaure son système pour le millésime 2022. Il concerne uniquement les rosés.

À l’instar d’autres appellations, l’IGP méditerranée met en place un outil de régulation de la commercialisation. La décision a été votée à l’unanimité fin juillet, lors du conseil d’administration d’Intervins Sud-Est. L'outil s’applique uniquement aux rosés, qui constituent 70 % de la production.

« C’est un enjeu pour la rémunération des producteurs ainsi que pour l’approvisionnement des metteurs en marché. Il faut éviter les à-coups qui sont défavorables commercialement », souligne Marine Gayrard, directrice d’Intervins Sud-Est. L’outil est baptisé VIP2C pour Volume individuel de production commercialisable certifiée.

Des preuves de commercialisation pour débloquer la réserve

Le dispositif repose sur trois niveaux. Un volume commercialisable est déterminé pour chaque opérateur, à partir de la moyenne de ses sorties de chais en IGP méditerranée rosé sur les trois dernières années. À ce volume de base, l’opérateur peut ajouter un volume de développement collectif. Il est fixé par l’interprofession au regard des stocks, des ventes et de la perspective de la récolte. Pour le millésime 2022, il sera de 5 % en plus du volume de base. Ce qui est au-delà constitue la réserve.

 

 
© Intervins Sud-Est

 

Préserver la valorisation de l’appellation

Pour débloquer des volumes de la réserve en IGP méditerranée, « il faut avoir des contrats en face », détaille Marine Gayrard. L’entreprise peut aussi faire état d’un avis de conditionnement. Au 31 décembre 2023, les volumes restés en réserve devront être déclassés en VSIG ou détruits. Préserver son positionnement prix, qu’elle juge « en adéquation avec l’attente des consommateurs », est l’un des objectifs de l’interprofession. La campagne 2022 s’achève sur de bons chiffres, après déjà de bonnes années 2020 et 2021 malgré le contexte de crise. Par rapport à l’an dernier, Intervins Sud-Est fait état d’une progression des sorties de chai de l’IGP méditerranée de 7 % au global et, en détail, de 2 % en rosé, 45 % en blanc et 18 % en rouge.