L’insémination par l’éleveur fait toujours plus d'adeptes

Près de 5 400 éleveurs (+ 6 %/2019) ont réalisé eux-mêmes les inséminations dans leur troupeau en 2020. L’insémination par l'éleveur (IPE) a représenté 12 % des inséminations totales.

Les deux tiers des élevages qui pratiquent l’IPE le font sans aucun recours à l’inséminateur. « La popularité croissante de l’insémination par l’éleveur (IPE) est en lien avec l’augmentation de la taille des troupeaux et avec la volonté des éleveurs de piloter de façon autonome la reproduction de leur troupeau, tant en réduisant le coût des mises en place, qu’en maitrisant l’acte technique », notent Sandra Dominique et Denis Faradji du département génétique de l’Institut de l’élevage.

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« L’activité IA IPE représente 14% de l’activité insémination première (IAP) dans les grands troupeaux (plus de 100 IAP), jusqu’à 17% dans les très grands troupeaux de plus de 200 vaches, pour seulement 7% pour les troupeaux de moins de 100 vaches. »

Avec 795 824 inséminations totales (IAT), l’IPE a progressé de 10 % (69 870 IAT) par rapport à 2019. « Cela fait deux années consécutives que le nombre d’IAT IPE progresse de plus de 60 000 IAT/an. »

10 % des IPE avec de la semence sexée

Côté races, 58 % des inséminations totales en IPE sont réalisées avec des taureaux Prim’Holstein, contre 17 % avec du Blanc-Bleu, 7 % en Montbéliarde et 3 % en Normande.

« L’utilisation de semence sexée représentant 10,4% des IA premières réalisées par les IPE. Ce taux est proche du pourcentage national d’IAP sexées (11,6%). De même pour les IA totales, le taux d’IA sexées pratiqué par les éleveurs-inséminateurs est similaire au taux national à environ 8%. »