La pousse d’herbe ralentie par les températures élevées

En date du 20 juillet, la pousse cumulée des prairies permanentes est inférieure de 3% à celle de la période de référence 1989-2018. La production nationale atteint 67,5% de la production annuelle attendue, soit 4 points de moins que la normale.

Alors que la pousse cumulée des prairies permanentes était encore, courant juin, excédentaire de 3% par rapport à la moyenne 1989-2018, la situation s’est inversée courant juillet, avec un déficit de 3%, selon Agreste. En cause, la faiblesse des pluies et la hausse des températures.

Les estimations sont issues du modèle de simulation (STICS-Prairies), calculant les quantités de matière sèche cumulée par hectare sur un pas de temps journalier et sur un total de 228 régions fourragères couvrant la quasi-totalité du territoire métropolitain.

Déficit de 25% dans 10% des régions

La production nationale atteint ainsi 67,5% de la production annuelle attendue, soit 4 points de moins que la normale : elle était encore excédentaire de 5 points il y a 2 mois. La situation reste défavorable dans les régions méditerranéennes malgré quelques pluies en juin. Elle s’est fortement dégradée dans la moitié nord, en particulier dans le quart nord-est où la pluie a été insuffisante. Le Limousin, le nord de l’Occitanie et la partie centrale des Alpes ont bénéficié de pluies fréquentes, d’où une pousse excédentaire. Dans la moitié Ouest, la situation s’est dégradée depuis début juin, la pousse cumulée demeure cependant souvent proche de la normale.

Pousse de l’herbe cumulée au 20 juillet, depuis le début de la campagne, en % de la pousse annuelle de référence (Source : Agreste – Isop – Météo-France – INRAE)
Pousse de l’herbe cumulée au 20 juillet, depuis le début de la campagne, en % de la pousse annuelle de référence (Source : Agreste – Isop – Météo-France – INRAE)

Dans 10% des régions fourragères, la production d’herbe est déficitaire de plus de 25%. Elle est légèrement déficitaire (entre 10% et 25%) dans plus une région fourragère sur cinq, en particulier dans le quart nord-est. Une région fourragère sur cinq est à l’inverse excédentaire, surtout sur les massifs montagneux de la moitié Sud.