Le biocontrôle représente 13% du marché de la protection des plantes

Après une hausse de 9% en 2020, les ventes de produits de biocontrôle ont progressé de 16% pour s’établir à 274 millions d’euros, selon le baromètre d’IBMA France, l’association des entreprises du secteur, représentative de 90% du marché. Leur part de marché passe de 12% à 13% sur un an. Défini dans la Loi d’avenir pour l’agriculture (2014), le biocontrôle recouvre des agents et produits sous AMM (Autorisation de mise sur le marché) utilisant des mécanismes naturels dans le cadre de la lutte intégrée contre les ennemis des cultures. Ils comprennent des macro-organismes (nématodes, insectes, invertébrés, vertébrés…), des micro-organismes (bactéries, levures, champignons, virus…), des médiateurs chimiques (kairomones et phéromones) et des substances d’origine naturelle (végétale, animale, minérale).

30% à l’horizon 2030

C’est dans la catégorie des insecticides que le biocontrôle pèse le plus, avec une part de marché 38% (contre 37% en 2020), devant les molluscicides à 29% (26% en 2020), les fongicides à 19,5% (13% en 2020) et enfin les herbicides à 3%, comme en 2020. Sur la base d’une enquête interne, IBMA France est en mesure d’annoncer la présence dans le « pipe-line » de 22 nouvelles substances actives (12 substances naturelles et 10 micro-organismes) susceptibles d’être approuvées d’ici à 2024 pour 8 d’entre elles et d’ici à 2028 pour les 14 autres. Au total, 45 nouveaux produits sont attendus en vigne, arboriculture et maraîchage, mais aussi en grandes cultures ainsi que dans d’autres cultures, y compris des cultures mineures. Selon IBMA France, l’évolution du marché et la dynamique du secteur sont d’atteindre les 30% de part de marché en 2030.

Information et formation

Selon une autre enquête réalisée fin 2021 auprès de 350 agriculteurs par AgroParisTech pour IBMA France, plus de 50% des agriculteurs utilisant des solutions de biocontrôle estiment qu’ils en utiliseront encore plus dans les années à venir et près de trois agriculteurs sur quatre n’en utilisant pas aujourd’hui pensent en utiliser certainement dans le futur (24%) ou au moins en étudier l’option (49%). En l’état actuel, 69% des agriculteurs disent utiliser des solutions de biocontrôle, toutes cultures et tous modes de production confondus. Ils étaient 44% dans une enquête équivalente fin 2018.

Dans cette même enquête, IBMA France a identifié le souhait des agriculteurs d’être mieux informés mais aussi mieux formés à l’usage des produits de biocontrôle. L’association compte bien y répondre en développant des formations digitales accessibles au plus grand nombre.