Le groupe volailler LDC résiste bien à la Covid

La publication en avril de l’évolution du chiffre d’affaires et des volumes des trois pôles du groupe LDC montre que le leader français traverse la crise sans tanguer, sauf peut-être à l’international.

Le communiqué est tombé jeudi soir après la clôture de la Bourse. Le chiffre d’affaires 2020-2021 de LDC - 1er mars au 28 février- s’établit à 4,4 milliards d’euros. Il est stable (+0,2 %) avec une hausse des volumes de 1%. Le résultat opérationnel courant devrait être en repli de 5 à 10% par rapport à l’exercice précédent, c’est-à-dire de l’ordre de moins 10 à 20 millions d’euros. Le détail des chiffres sera divulgué le 26 mai prochain.

Des trois pôles (Volaille France, International, Traiteur), c’est la partie traiteur qui s’en sort le mieux avec une progression des ventes de 1.6% (655 M€) et des volumes de 2.4%. Sans le rachat de AGF (1er novembre 2020), la hausse est de 0.6% et 2.3% respectivement. Le pôle traiteur profite des hausses de la consommation à domicile et des produits à marque (Marie, Weight watcher…).

L’International doublement pénalisé

Celui qui s’en sort le plus mal est l’International (Belgique, Hongrie, Pologne), doublement impacté. D’une part par la Covid sur ses ventes nationales, d’autre part par le recul des marchés export pour cause de Covid mais aussi de saturation du marché en produits de palmipèdes. Le chiffre d’affaire annuel (janvier-décembre) baisse donc de 5.7% (446 M€) malgré des volumes en hausse de 6.4%. Ces mauvais chiffres sont amortis par les rachats de Kiplama en Belgique et de Marnevall en Hongrie. Sinon, ce serait -7.6% en valeur et +1.8% en volume.

Quant au pôle Volaille France, majoritaire (76% du chiffre d’affaires total), il tire son épingle du jeu grâce à ses déjà bonnes positions en GMS. Ses ventes sont identiques (presque 3 milliards hors amont) pour des volumes en baisse de 0.6%. Les ventes de fin d’année ont été satisfaisantes. Avec l’amont (œuf, aliment, matières premières), le chiffre d’affaires augmente de 0.8% (3.32 Milliards d’€).

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Hausse des prix indispensable

Ce qui préoccupe à court terme, c’est bien sûr la nécessité de répercuter les hausses des matières premières agricoles pour « préserver l’équilibre de la filière.»

Concernant l’exercice 2021-2022,le groupe se montre d’une très grande prudence, tout en restant confiant sur quatre points : « une reprise progressive des ventes en restauration hors domicile au second semestre, l’intégration du groupe Ronsard (NDLR : décision de l’Autorité de la concurrence non rendue), des perspectives internationales plus favorables et l’excellente dynamique du pôle Traiteur. »