Les Bulletins de santé du végétal menacés

Mis en place en 2009 et pilotés par les Chambres d'agriculture, les Bulletins de santé du végétal (BSV) sont menacés. Leur financement est remis en question.

« Une vraie menace, qui n’est plus voilée, plane sur l’avenir des Bulletins de santé du végétal (BSV) », a déclaré, début janvier, le président de l’APCA (Chambres d’agriculture), Sébastien Windsor. Ces outils d’information épidémiologique sur les végétaux ont été mis en place en 2009 avec le premier Plan Ecophyto. Outils indispensables à la surveillance biologique des territoire, ils informent les agriculteurs et les conseillers sur l'état sanitaire et le risque phytosanitaire des cultures et délivrent des messages règlementaires.

Une réduction de 23 % des moyens en 2019

Ils sont financés principalement par les redevances pour pollution diffuse et pilotés par les Chambres d’agriculture. En 2019, ce service subissait une réduction de 23 % de ses moyens. Au printemps, plusieurs recommandations ont été réalisées afin de « renforcer leur fiabilité, leur pertinence et leur utilité ». Leurs auteurs proposaient par exemple de diversifier les sources financières, notamment « par des redevances sanitaires, des subventions des Conseils régionaux et des contributions professionnelles ». Un état des lieux des besoins de l’Etat et des Chambres d’agriculture est prévu. Selon le secrétaire général de l’APCA, Christophe Hillairet, « c’est de la responsabilité régalienne de l’Etat d’assurer la surveillance végétale du territoire ». Sébastien Windsor prévient quant à lui que « si nous devions financer nous-mêmes cet effort, nous devrions le facturer aux agriculteurs ».