Les Cuma font leur pub

En finir avec les préjugés ! Voilà l'axe de communication retenu par la FNCuma pour communiquer positivement sur les Cuma. C'est la première fois que le réseau se lance dans une telle opération. L'objectif est de casser les idées reçues sur les Cuma afin de séduire les jeunes générations et les agriculteurs qui ne sont pas encore en Cuma.

Les Cuma, se sont des groupes ouverts. Les Cuma c’est techno, les cuma c’est pro et c’est éco! Autrement dit tout le monde à un intérêt à travailler en groupe. Que ce soit dans le partage et les échanges d'expériences mais aussi pour réduire les coûts d’utilisation de sa faucheuse ou de son tracteur. Cette campagne est là pour ça. Pour rappeler la pertinence de cette organisation collective dans un contexte où les charges n’ont jamais été aussi élevées et pour dire stop aux idées reçues.

 

Cinq grandes idées reçues sur les Cuma ont été retenues.

Car oui, ces cas se sont déjà produits dans certaines Cuma, mais ils sont bien loin de représenter le fonctionnement des collectifs.

 

“Les Cuma, c’est pour ceux qui n’arrivent pas à se faire du blé, et épis c’est tout”

Comprenez la Cuma est pour ceux qui n’ont pas les moyens… Nan mais sérieux ! L’argent est évidemment un argument central et souvent le point d'entrée pour adhérer à une Cuma. Acheter une faucheuse à 4 ça coûte toujours moins cher que tout seul. Faut pas avoir fait BAC +5 pour comprendre ça. La Cuma permet de maîtriser les coûts de production par la réduction des charges de mécanisation et par l’accès à du matériel de pointe trop onéreux pour une exploitation. L’emploi partagé permet également de substantielles économies.

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“Les Cuma, c’est l’agriculture ancienne génération” 

Dans les cuma, y’a que des vieux… ce n’est pas pour les jeunes. La Cuma peut être un point clé dans l’installation des jeunes en agriculture. Le renouvellement des générations est en marche. Il est certain qu’il y a encore de la génération 70 en place… mais les collectifs s’ouvrent. 

Notez aussi l’argument économique pour les jeunes installés, limitation de l'endettement, accès à de l’emploi partagé, partage d'expériences, accompagnement et soutien des adhérents…

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“En Cuma, le matériel ne vole pas haut”

Comprenez qu’il est vieux et souvent cassé. Dans les cuma presque 1 tracteur sur 2 sont de la marque John Deere ou Fendt. La modulation se développe en cuma. La filière robot en France compte sur les cuma pour la vulgarisation des technologies… C’est dans les Cuma que l’on a accès à des machines innovantes, puissantes, et très avancées technologiquement. 

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“En Cuma, c’est chacun pour soi, chacun pour soi” 

Bien sûr, l’adhérent de Cuma est égoïste. Bien sûr, la solidarité entre agriculteurs est bien plus ancienne que la Cuma. Mais cette solidarité trouve un appui puissant au sein du groupe, quelle que soit sa forme : l’organisation de chantiers collectifs, le soutien et les conseils aux jeunes qui s’installent, l'accompagnement d’un agriculteur blessé ou malade, la lutte contre l’isolement les exemples sont tellement nombreux que l’on pourrait en écrire des livres.

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“Les Cuma, c’est has-been niveau services”,

Genre on ne sait pas s’organiser avec un smartphone ou une appli. Cela fait des années que l’on entend l’expression “La Cuma au-delà de la machine”. La Cuma  c’est bien plus que ça. Le réseau propose de nombreux services à ses adhérents : du hangar atelier au mécanicien, de l’emploi partagé, des chantiers collectifs, des aires de lavage… elle facilite également la mise en place d’assolement en commun, de projets d'ateliers de transformation, de méthanisation, etc.

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La réponse de tout un réseau

Tout est parti du terrain. En 2018, les élus et salariés de la FNCuma sont allés à la rencontre des agriculteurs en Cuma de toutes les régions, lors d’un tour de France. Il en est ressorti de façon presque unanime que le réseau Cuma ne s'était pas assez préoccupé sur son image qui avait bien besoin d’être dépoussiérée. La première étape fut donc la création du nouveau logo lancé en décembre 2020. La deuxième est celle d’une campagne de communication, dont la sortie a été reportée en raison de la crise sanitaire.
 

Lors de ce tour de France, les agriculteurs ont fait part de leur vision de la Cuma : leurs atouts mais également l’image négative que celles-ci pouvaient renvoyer. Dans un contexte de diminution progressive des agriculteurs et d’une pyramide des âges qui tend de plus en plus à s’inverser, l’avenir des Cuma est en question. “Pour rendre les Cuma plus attractives et les pérenniser en attirant des jeunes, nous nous sommes alors dit que c’est justement sur ces points négatifs qu’il fallait s’appuyer. C’est ainsi que l’idée de “Fake news” est apparue. Bien sûr, nous avons débattu sur l’usage de cet anglicisme, mais il nous est apparu que, étant donné notre cible, les jeunes, ce mot parlait leur parlait plus” nous explique Matthieu Goehry, alors Secrétaire général adjoint de la FNCuma en charge de la communication.