Les ETA, des prérogatives toujours plus importantes

Selon une étude commanditée par Profield Events Group, organisateur du Salon des ETA [Tours – 12-14 décembre] auprès de 200 entreprises représentatives, les entreprises de travaux agricoles sont de plus en plus nombreuses à proposer des prestations complètes, supposant la maîtrise des techniques agronomiques.

Deux tiers des ETA sont aussi exploitants agricoles

En 2023 comme en 2013, deux tiers des ETA (65,5%) sont aussi exploitants agricole mais avec un glissement d’une activité de services agricole enracinée dans l’exploitation vers un entreprenariat coupé de l’exploitation originelle.

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Des ETA plus jeunes et mieux formés

L’âge moyen des répondants passe de 49 ans à 46 ans entre 2013 et 2023. Le niveau de formation Bac passe de 20% à 36% et celui de BTS/BTSA de 17% à 25%.

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Trois classes de chiffre d’affaires

35% des ETA réalisent un chiffre d’affaires inférieur à 250.000 euros, 26% entre 250.000 et 500.000 euros et 33% supérieur à 500.000 euros

Des travaux agricoles, mais pas seulement

Entre 2013 et 2023, la part des travaux agricoles dans le chiffre d’affaires total des ETA est passée de 88% à 76,3%. Se sont notamment développées les prestations d’entretien de l’espace rural, de travaux publics, de travaux forestiers, de transport ou encore les travaux en vigne-arbo. Pour autant, les travaux agricoles demeurent la prestation la plus représentée pour 9 ETA sur 10 (89,5%). Le taux était de 88% en 2013.

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Davantage de salariés

En 2023, une ETA emploie en moyenne 5,4 salariés, contre 3 en 2013, répartis entre 3 salariés permanents et 2,4 salariés occasionnels.

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La montée en puissance du A à Z

Une ETA « full service » sur deux déclare réaliser des prestations complètes représentant un pourcentage moyen de chiffre d’affaires de 43,5%. En 2013, elles étaient 34% pour un chiffre d’affaires de 25%. Ces ETA appartiennent davantage aux segmentes de moins de 50 ans (56,5%), avec 2 salariés ou plus (56,6%-, aux ETA spécialisées en agriculture (58,7%), avec un chiffre d’affaires de plus de 500.000€ et localisées dans le Nord-Ouest (63%).

41% des ETA « full service » pensent que cette activité va augmenter dans les cinq ans à venir. La fréquence d’ETA « full service » pourrait se stabiliser autour de 50%, assortie d’une croissance du chiffre d’affaires des prestations complètes.

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Qui décide du choix des intrants en « full service » ?

Dans 13% des situations, l’ETA choisit et décide des intrants. Dans 32% des cas, l’ETA discute du choix avec l’agriculteur mais c’est ce dernier qui décide. Dans 55% des cas, l’ETA suit les directives de son client. L’ETA choisit sur les base des informations des distributeurs (75,8% des cas) et arbitre selon les critères de prix (47%), les résultats d’essais (30,3%) et les conseils du distributeur (25,8%). Le distributeur est aussi la première source d’information s’agissants des aspects réglementaires.

Qui décide des choix culturaux en « full service » ?

A presque 80%, les répondants déclarent être en mesure de traiter les questions agronomiques telles que le choix des assolements, le suivi des parcelles et de l’ensemble des espèces végétales, le choix et l’application des intrants. Les ETA « full service » sont donc aptes à relever les défis agronomiques.

Financement et amortissement du matériel

Au cours des trois dernières années, 81%, des répondants ont eu recours à un moyen de financement classique (prêt, autofinancement). 41% des répondants ont eu recours à la location contre 35% pour le leasing. La durée d’amortissement est d’au minimum cinq ans. 34,5% des répondants affirment se diriger vers une durée d’amortissement plus longue. Si l’achat neuf reste majoritaire, 30,8% des moissonneuses-batteuses sont achetées d’occasion. Les concessionnaires, les constructeur et les collègues constituent les trois premières sources d’information et de conseil en matière d’achat.