Loire-Atlantique - Coop d’Herbauges : Luc Hervouët passe la main à Guillaume Voineau

Luc Hervouët ancien président de la coopérative d’Herbauges et actuel vice-président, et Guillaume Voineau, nouveau président.

Le 1er décembre, Guillaume Voineau, exploitant de 40 ans à Beaufou (85), a été élu président de la coopérative d’Herbauges.
Luc Hervouët, pourquoi avoir fait le choix de ne pas vous représenter ?
C’est une décision que j’ai prise il y a quelques temps et qui était connue. Je suis dans le conseil d’administration depuis 1985 et ça a toujours été un plaisir de venir à la coopérative. Aujourd’hui, je n’ai plus le temps nécessaire pour assurer le rôle de président. En plus, il va y avoir du changement dans la gouvernance puisque le directeur, Jean-Michel Bréchet, pourra prendre sa retraite en 2023. Pour bien accueillir le nouveau directeur, cela ne nous paraissait pas raisonnable que le président et le directeur partent en même temps.

Guillaume Voineau, comment envisagez-vous ce poste ?
La transition s’effectue peu à peu, et comme Luc reste vice-président, je sais qu’il sera là pour m’épauler. Même si je connais bien la coopérative puisque mon père a été administrateur, être au cœur du fonctionnement, c’est différent, donc c’est important que des personnes qui ont l’historique soient dans le conseil d’administration.
L. H. : Et c’est important qu’une nouvelle génération arrive et s’implique !

Quelle va être votre ligne directrice ?
G. V. : Celle que mes prédécesseurs ont suivie. Nous allons rester dans nos missions prioritaires en proposant des services utiles, c’est-à-dire faire collectivement ce que l’on ne peut pas faire seul chez soi, mais aussi en  maîtrisant les coûts et en apportant de la valeur dans les exploitations. Récemment, nous avons construit de nouveaux bureaux pour nos 45 salariés en doublant la surface. L’esprit de la coopérative, accessible, ouverte et proche de ses adhérents en est renforcé.

Pouvez-vous nous présenter les grands enjeux pour la coopérative ?
G. V. : Notre objectif est de maintenir l’élevage en accompagnant les agriculteurs et en valorisant au mieux les produits. C’est pour cela que nous avons le projet d’extension de l’usine d’aliment courant 2021 pour sécuriser le système, avoir plus de souplesse de stockage et moins subir les blocages des ports. Cette usine a été possible car, il y a dix ans, la coopérative a fait le pari de la production photovoltaïque. Aujourd’hui, nous récoltons le fruit de ces investissements passés. La méthanisation collective s’inscrit également dans cette stratégie car elle sera un moyen de dynamiser l’élevage en Loire-Atlantique et en Vendée. Cette démarche permet aussi de répondre à une demande sociétale et environnementale en produisant de l’énergie verte.