Entreprises de battage : la coupe est pleine, pas la trémie

La faiblesse des cours des céréales pénalise les exploitations mais également, en amont, les entreprises de travaux agricoles. Engagées dans une course à la productivité et à la technologie, exposées à une inflation des prix à l’achat et des coûts à l’usage, elles peinent à se faire rémunérer à la hauteur des investissements consentis dans les moissonneuses-batteuses. D’autant plus que les fenêtres de récolte, toujours plus concentrées, contrecarrent les grains de productivité des machines. Et on ne parle pas des risques d’impayés.Dans l’Aude, les frères Cazaban, associés dans la Sarl de Bel Aspect, ont réinvesti en 2015 dans deux machines pour un montant de plus 500 000 €, intégrant des dispositifs de correction de pente, obligatoires dans la région. A 90 €/ha la prestation en blé dur, la correction de pente n’est pas payée. Et la compensation de pertes financières se fait attendre pour, pour les agriculteurs comme pour les entrepreneurs. S’il n’y a jamais eu de corrélation entre le cours des céréales et le tarif des prestations, quelles qu’elles soient, la conjoncture combinée à la concurrence interdisent tout réajustement de prix.Pour les frères Cazaban, la solution pourrait venir de la location, pour gérer les pointes d’activité, en renfort d’une seule machine en propriété. A voir.S’il n’y a pas péril en la demeure, la pérennité de l’entreprise, sous sa forme actuelle, va se poser à l’approche du départ en retraite des deux frères aînés. Le fils du troisième frère pourrait intégrer l’entreprise mais il ne compensera pas totalement la perte de main d’ouvre, d’autant qu’il nourrit son propre projet d’installation.  

La faiblesse des cours des céréales pénalise les exploitations mais également, en amont, les entreprises de travaux agricoles. Engagées dans une course à la productivité et à la technologie, exposées à une inflation des prix à l'achat et des coûts à l'usage, elles peinent à se faire rémunérer à la hauteur des investissements consentis dans les moissonneuses-batteuses. D'autant plus que les fenêtres de récolte, toujours plus concentrées, contrecarrent les grains de productivité des machines. Et on ne parle pas des risques d'impayés.

Dans l'Aude, les frères Cazaban, associés dans la Sarl de Bel Aspect, ont réinvesti en 2015 dans deux machines pour un montant de plus 500 000 €, intégrant des dispositifs de correction de pente, obligatoires dans la région. A 90 €/ha la prestation en blé dur, la correction de pente n'est pas payée. Et la compensation de pertes financières se fait attendre pour, pour les agriculteurs comme pour les entrepreneurs. S'il n'y a jamais eu de corrélation entre le cours des céréales et le tarif des prestations, quelles qu'elles soient, la conjoncture combinée à la concurrence interdisent tout réajustement de prix.

Pour les frères Cazaban, la solution pourrait venir de la location, pour gérer les pointes d'activité, en renfort d'une seule machine en propriété. A voir.

S'il n'y a pas péril en la demeure, la pérennité de l'entreprise, sous sa forme actuelle, va se poser à l'approche du départ en retraite des deux frères aînés. Le fils du troisième frère pourrait intégrer l'entreprise mais il ne compensera pas totalement la perte de main d'ouvre, d'autant qu'il nourrit son propre projet d'installation.