Kubota poursuit ses investissements dans des start-up californiennes

Après Advanced Farm Technologies et Abundant Robotics, le constructeur signe une participation dans Farm(x), une start-up spécialisée dans la gestion de l’irrigation et de la fertirrigation des vignes et vergers. Mécanique, robotique, numérique : Kubota est sur tous les fronts.

En 2019, Kubota lançait son Centre d'innovation, une nouvelle division orientée sur le smart farming, visant à améliorer l'efficience des pratiques agricoles et au passage la durabilité et la rentabilité des exploitations. Dans la foulée, le constructeur entamait une coopération avec Advanced Farm Technologies et Abundant Robotics, deux start-up spécialisées dans la récolte robotisée, respectivement des fraises et des pommes. Le constructeur jette aujourd'hui son dévolu sur Farm(x), une autre start-up californienne, proposant un pilotage automatisé de l'alimentation hydrique et fertilisante des vignes et vergers, avec force capteurs et intelligence artificielle. Avec cette orientation, le constructeur marque toujours un peu plus son territoire dans le secteur agricole, l'une de ses trois divisions avec les machines industrielles (matériels pour espaces verts, mini-pelles, chargeuses sur pneus et sur chenilles, moteurs industriels diesel et gaz) et les systèmes et équipements industriels et ingénierie de l'environnement (tuyauteries, vannes, usines de traitement et de recyclage des déchets et des eaux usées, filtres à membrane immergée, stations d'épuration).

130 ans au compteur

La fabrication de canalisations hydrauliques en fonte est du reste à l'origine de la création de Kubota il y a exactement 130 ans, précédant la fabrication en série de petits moteurs diesel, dont il reste aujourd'hui un des principaux fournisseurs au plan mondial. Après la seconde guerre mondiale, la firme a commencé à développer ses premières machines agricoles, qui se concrétiserons par la fabrication de ses premiers tracteurs, dans les années 1960, puis leur exportation, à commencer par les États-Unis, à l'aube des années 1970. En Asie, où constructeur poursuit son internationalisation, Kubota se démarque par la fabrication de machines dédiées à la culture du riz, à commencer par les planteuses et les moissonneuses-batteuses. A partir de 2012, le constructeur étoffe son catalogue d'outils avec l'acquisition du groupe norvégien Kverneland puis avec l'américain Great Plains (2016), spécialisé dans le travail du sol et le semis.

Une usine et un centre de recherche en France

En 2015, le constructeur inaugure à Bierne (Nord) une usine d'assemblage consacrée à la nouvelle série M7, comptant 260 salariés pour une production actuelle de l'ordre de 1800 tracteurs par an. En 2020, c'est un centre d'essai et de recherche dédié aux tracteurs qui sortira de terre à Crépy-en-Valois (Oise).

La nouvelle série M7 symbolise la montée en puissance du constructeur, désireux d'offrir un catalogue répondant aux besoins des agricultures occidentales. Avec une puissance étagée entre 130 ch et 170 ch, le M7 est en phase avec le marché français, dont la puissance moyenne en standard s'établit à 147 ch pour les nouvelles immatriculations. En Amérique du Nord, Kubota s'est allié au canadien Versatile pour proposer des 6 cylindres de plus de 200 ch.

Aux côtés de ses développements dans le numérique et dans la mécanique, Kubota est aussi investi dans la robotique, avec une série (Agrirobo) permettant à un opérateur embarqué dans un tracteur de prendre la main sur deux autres tracteurs sans chauffeur au sein de la même parcelle. Dernièrement, Kubota a également présenté un concept de robot baptisé X Tractor.