« Meilleur berger ? Sur un CV, ça le fait ! »
Romain Vivier et Victor Deparis sont les deux représentants de la Région Normandie aux Ovinpiades, le concours des meilleurs jeunes bergers de France. Alors qu’un éleveur ovin sur deux est sur le départ (en retraite), l’un des objectifs du concours est de susciter des vocations.
Pour Romain Vivier et Victor Deparis, élèves en 1ère générale au lycée agricole d’Yvetot (Seine-Maritime), c’est le grand jour. Ce 25 février, jour d’ouverture du Salon de l’agriculture, ils concourent pour la finale du concours des Ovinpiades. « C’est le résultat de deux ans de travail », souligne Charles Pillet, animateur Inn’Ovin pour la Normandie et les Hauts-de-France et professeur de zootechnie au lycée agricole d’Yvetot.
Pour être sacrés meilleurs jeunes bergers de Normandie, les candidats ont réalisé avec brio une série d’épreuves théoriques et pratiques, inspirées des gestes quotidiens de l’éleveur, comme trier des brebis à l’aide d’un lecteur électronique, apprécier la santé d’une brebis, évaluer son état corporel, ou encore lui parer ses onglons…
En quête de 10.000 éleveurs dans les 10 ans à venir
Aujourd’hui, ils vont rivaliser avec 38 autres jeunes bergers. « Etre en finale, c’est déjà une victoire », déclare Romain Paris. « Oui mais sur un CV, meilleur jeune berger de France, c’est un travail assuré ». Du boulot, il y en a dans la filière ovine, qui estime que 10.000 éleveurs sont amenés à prendre leur retraite dans les 10 ans à venir, ni plus ni moins qu’un éleveur sur deux.
Âgés de 17 ans, fils d’éleveurs, les deux lycéens ne se projettent pas encore dans leur future vie professionnelle, ni encouragés, ni dissuadés qu’ils sont par leurs parents respectifs. « Ils nous disent que c’est compliqué mais savent bien qu’on reviendra de toute façon », dit Romain. « C’est la passion qui attire », ajoute Victor. L’un des objectifs du concours des Ovinpiades, 18ème du nom, est justement de susciter des vocations.