Nématodes à galle, fusariose... Des essais sur les bioagresseurs du sol

La lutte contre les bioagresseurs telluriques en cultures légumières fait l’objet de plusieurs projets en cours.

Les bioagresseurs telluriques ont été le sujet d’un webinaire technique organisé début février par l’Aprel, le Grab et le CTIFL. Hélène Vedié, du Grab, a présenté des essais du projet Gonem, qui vise le développement de méthodes de protection contre les nématodes à galles en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Des systèmes de conduite « Gonem » sont ainsi évalués en cultures légumières, au sein desquels plusieurs leviers agronomiques pour réduire les nématodes ont été évalués : cultures de diversification, couverts assainissants, biocontrôle, biostimulants… Le projet Gonem inclut des essais en conditions contrôlées pour évaluer des plantes de services en tant que « mauvais hôtes » des nématodes. Lors d’un essai de 2020, les plantes testées sont installées dans un sol contenant des œufs de nématodes (Meloidogyne incognita ou M. arenaria). D’après cet essai, les plantes testées sont toutes de mauvais hôtes pour les nématodes, mais avec un effet variétal important.

Une cartographie de la fusariose

Le projet Actisol, qui a pour sujet la fusariose de la laitue, a été présenté par François Villeneuve, du CTIFL. « Le but est de construire une cartographie de la fusariose en France et en Europe, à partir d’échantillonnages et de tests sur les isolats pour évaluer leur agressivité et leur virulence », explique le spécialiste. Ainsi, 170 souches de Fusarium ont été isolées pour le moment au cours de l’échantillonnage 2020-2021, avec une très grande majorité de race 1. Pour les tests d’agressivité et de virulence, quatre variétés sont utilisées, différemment sensibles aux quatre races de fusariose. Autre projet en cours, Obioleg a pour but d’évaluer des solutions alternatives à la désinfection des sols contre les champignons telluriques en cultures de laitue et mâche. Des préparations naturelles non préoccupantes (PNPP) sont notamment testées sur divers pathogènes. Enfin, la possibilité d’utiliser l’ozone contre les bioagresseurs du sol a été discutée au cours du webinaire. Il faudrait pour cela une inscription de la méthode au niveau européen.

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