Niveau des nappes : la recharge ralentit en février

L’état des nappes est satisfaisant sur une grande partie du territoire, du fait d’un début de période de recharge arrosé. Mais il est défavorable, avec des niveaux bas à très bas, sur les nappes inertielles du Sundgau et du couloir de la Saône et sur les nappes du Languedoc, du sud du Massif central au littoral, et du Roussillon.

« En février, la situation est stable par rapport au mois précédent. L’état des nappes est généralement satisfaisant : 36% des points d’observation sont sous les normales mensuelles, 18% sont comparables et 46% sont au-dessus (contre respectivement 39%, 15% et 46% en janvier). La situation est plus favorable que celle observée l’année dernière, en février 2023, où 80% des niveaux étaient situés sous les normales. Seules les nappes du Languedoc et du Roussillon conservent des niveaux plus bas qu’en février 2023 ». Tel est le condensé de la situation hydrologique dressé par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) en date du 1er mars.

Niveau des nappes et tendances évolutives en date du 1er mars 2024 (Source : BRGM)
Niveau des nappes et tendances évolutives en date du 1er mars 2024 (Source : BRGM)

L’état des nappes en février demeure hétérogène. Les niveaux sont satisfaisants, de modérément hauts à très hauts, au sud-ouest, de la Bretagne à l’ouest du Massif central et aux Pyrénées-Atlantiques et au nord-est, de l’Artois aux vallées alpines. Les niveaux sont de modérément bas à comparables aux normales mensuelles sur une bande centrale s’étendant de la Normandie à la Corse. Enfin, les niveaux sont moins satisfaisants, de bas à très bas sur le sud de l’Alsace, le couloir de la Saône, le sud du Massif central, le Languedoc et le Roussillon.

La situation des nappes de l’aquifère multicouche du Roussillon et des calcaires karstifiés du massif des Corbières reste extrêmement dégradée, avec des niveaux très bas, conséquence de déficits pluviométriques depuis plus d’un an. Certains points observent des niveaux en baisse continue depuis mai 2022 et atteignent des niveaux historiquement bas.