Plan protéines : bientôt de nouvelles aides pour les agriculteurs

Un nouveau dispositif d’aide à la production de protéines végétales va ouvrir à la mi-mai, a annoncé le ministère de l’Agriculture. Doté de 20 millions d’euros, il vient renforcer le plan protéines national, qui vise à doubler les surfaces françaises de protéagineux d’ici 2030.

Début janvier, un premier dispositif d’aides à la production de protéines végétales avait été victime de son succès. Lancé dans le cadre du plan de relance, un budget de 20 millions d’euros était prévu pour soutenir l’investissement en matériel et en semences destinées à améliorer l’autonomie en protéines des exploitations. En quelques jours, le guichet FranceAgriMer a vu affluer 60 millions d’euros de demandes et a été contraint de fermer. Face à cet afflux, le ministère de l’Agriculture annonce l’ouverture d’un nouveau dispositif, d’un budget équivalent, « à la mi-mai ».

Les modalités seront les mêmes que pour le premier dispositif, à savoir : un accès à la téléprocédure sur le site de FranceAgriMer et des dossiers traités par ordre d’arrivée. En revanche, les aides seront accordées en priorité aux investissements pour la production de protéines végétales pour l’alimentation humaine. « Ce deuxième guichet permettra à la fois de donner satisfaction à certains demandeurs du premier guichet qui n’avaient pas pu obtenir de réponse positive et aussi d’accueillir des nouvelles demandes d’aides », indique le cabinet du ministre.

Le ministère se laisse par ailleurs la possibilité « en cours d’année » de mettre en place une nouvelle méthode d’octroi de subvention sous la forme d’appel à projet. Celle-ci permettrait de pallier les faiblesses du système de guichet « premier arrivé, premier servi », et de répondre à certaines demandes n’ayant pas été acceptées.

Taux d'aide de 40%

Le taux de l’aide pour les investissements liés à la production de protéines est fixé à 40% du coût HT des matériels éligibles, dont les listes sont fixées par FranceAgriMer. Le plafond de dépenses est fixé à 40 000€ HT pour les exploitations agricoles et 150 000 € pour les Cuma.

Suite au premier dispositif de 20 millions d’euros, ce sont 1160 demandes qui ont reçu une réponse positive, fait savoir le ministère. La majorité des dossiers déposés concernaient des investissements pour la production de fourrage, d’où la volonté du ministère de réorienter les aides vers l’alimentation humaine.

Doubler les surfaces

Le plan protéines du gouvernement a pour objectif de doubler la surface française de cultures riches en protéines végétales à horizon 2030 afin d’atteindre 2 millions d’hectares, soit 8% de la surface agricole utile. Outre les 40 millions d’euros désormais dédiés à l’aide à l’investissement pour les agriculteurs, une enveloppe de 50 millions d’euros vise à la structuration des filières protéines et fait également l’objet d’un autre guichet FranceAgriMer. A ce jour, « 90 dossiers ont été déposés, ce qui représente à peu près les trois quarts de l’enveloppe », indique-t-on au ministère. Une première vague de lauréats « sera annoncée courant mai ». Le dispositif est toujours ouvert.

Le plan protéines dédie également 20 millions d’euros pour la recherche et la sélection variétale.