Timac Agro ouvre le champ de la fertilité électrique

Le spécialiste de la fertilisation propose avec la gamme Energeo une solution régulant à la fois le pH et le potentiel Redox, qu’elle crédite de bénéfices agronomiques et climatiques, sous l’effet de la stabilisation des réactions oxydo-réductrices du sol.

Après la fertilité physique, chimique et biologique, Timac Agro a décidé d’explorer la fertilité électrique des sols, matérialisée par le potentiel Redox, contraction de réduction-oxydation. Exprimé en milivolts (mV), le potentiel Redox caractérise le degré d’oxydation des sols. Selon Timac Agro, nombreuses pratiques agricoles (aération des sols, apport de nitrates, apport d’herbicides, utilisation de la chaux...) mais également des changements environnementaux (sécheresses...) conduisent à l’oxydation tendancielle des sols, dépréciant leur fertilité. « En régulant le Redox, le carbone fixé par la photosynthèse se concentre sur la croissance de la plante et non à la régulation du sol, appuie la firme. Un mauvais Redox sera aussi source de développement de pathogènes ».

Réguler le pH et le Redox

Baptisée ARM, la technologie brevetée de Timac Agro vise à désoxyder les sols rapidement dans les situations les plus à risque, à stabiliser le potentiel Redox et à recouvrer l’effet tampon naturel des sols équilibrés et fertiles. Elle est à la base de la nouvelle gamme Energeo, homologuée en AB et déclinée en deux références (C1 pour sols acides, MS1 pour sols alcalins) et proposées sous forme de mini-granulés de moins de 2mm de diamètre.

Les résultats expérimentaux réalisés en interne font état d’un doublement de la croissance foliaire au stade végétatif sur blé, d’une augmentation de 33% de l croissance microbienne, d’un surcroit de 30% de la valorisation de l’azote, d’une diminution de 15% du développement de champignons type Fusarium ou encore une baisse de 13% des émissions de protoxyde d’azote. Timac Agro a commencé à établir une première cartographie nationale pH/Redox de France, comptant plus de 600 références. Peu étudiée, aucune référence nationale ne rendait compte jusqu’à présent de la situation Redox des sols français, selon la firme.