Un foyer de grippe aviaire dans l'Ain, 10.600 canards abattus

10.600 canards ont été abattus après qu'un foyer de grippe aviaire a été déclaré dans un élevage de l'Ain, a annoncé dimanche à l'AFP la préfecture de l'Ain. C’est le quatrième foyer en élevage en un mois, après des cas confirmés dans la Manche, dans la Somme et dans le Morbihan.

« Les services de l'État (direction départementale de la protection des populations) de l'Ain ont mis en évidence un foyer d'influenza aviaire dû à une souche du virus H5N1 dans un élevage de canard situé à Saint-Nizier-le-Désert », a indiqué l'administration préfectorale dans un communiqué. « L'ensemble des canards de l'élevage a été abattu, soit 10.600 canards », a-t-elle poursuivi.
La suspicion d'infection fait suite à un constat de mortalités anormales parmi les canards de l'élevage et une enquête épidémiologique est en cours pour connaître l'origine de la contamination.

Conformément aux règles de gestion sanitaire, le foyer a été « dépeuplé » et « désinfecté ». Une zone de protection (3 km autour du foyer) et une zone de surveillance et de lutte (10 km autour du foyer) ont été prises conformément à la réglementation, a souligné la préfecture. « Afin de maîtriser le risque de diffusion du virus, les mouvements de volaille sont interdits dans ces zones où des mesures sanitaires strictes doivent être observées » dans les communes concernées.

La préfecture de l'Ain a assuré que les services de l'État sont mobilisés aux côtés de l'éleveur qui sera indemnisé des pertes subies. Les services de l'État « appellent l'ensemble des filières professionnelles, les chasseurs et les particuliers détenteurs de basses-cours à respecter strictement les mesures de protection contre l'influenza aviaire et à déclarer sans délai toute suspicion dont les mortalités anormales en élevage », a conclu la préfecture.

Quatre foyers en élevage en un mois

Le foyer d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) de l’Ain est le quatrième foyer détecté en élevage en un mois, avec ceux de la Manche et de la Somme fin juillet puis du Morbihan le 17 août. Bien que le niveau de risque soit revenu réglementairement au niveau négligeable depuis le 8 juin, la contamination de l’environnement reste élevée dans les départements côtiers des Hauts-de-France, de Normandie et de Bretagne, où sont observées les mortalités d’oiseaux sauvages. « La diffusion de cette contamination et le risque d’introduction du virus dans les élevages de volailles peut survenir à la faveur de mouvements de décantonnement de populations d’oiseaux sauvages », souligne le ministère de l’Agriculture, pour qui la situation est « exceptionnelle » de par son ampleur et la période où les détections ont cours.

Cette augmentation de cas d’IAHP dans la faune sauvage s’étend aux autres pays de l’Union européenne, cas essentiellement regroupés au niveau du littoral.