« Une tradition qu’il faut faire perdurer ! »

Concours de labour, jeux inter-associations, exposition de matériels et d’animaux... les ingrédients sont réunis pour ce premier comice de l’année qui aura lieu à Sancoins les 12 et 13 août. C’est l’équipe JA qui est particulièrement aux manœuvres pour organiser cette fête rurale qui revient tous les sept ans. Entretien avec son président, Baptiste Bridon et sa trésorière, Delphine Bouard, pour la partie agricole.

Dans quel but organisez-vous un comice ? Et qui s’en occupe ?

Baptiste Bridon :  C’est une tradition qu’il faut faire perdurer ! C’est le lieu de rencontres qu’apprécie la population locale. Les professionnels aiment se retrouver mais aussi les artisans, les commerçants, pour célébrer l’agriculture. Le comice existe dans le canton de Sancoins depuis la fin du XIXe siècle. Il revient tous les sept ans, le dernier avait eu lieu en 2016, donc c’est normal de l’organiser en 2023. L’équipe organisatrice pour la partie agricole émane d’un collectif de jeunes agriculteurs, d’anciens agriculteurs et de passionnés du monde rural. C’est un peu exceptionnel cette année. Il fallait un président de comice, je ne suis pas agriculteur mais je suis adhérent au syndicat JA et j’ai accepté d’être le président du comité pour le comice car je connais bien le milieu agricole et rural.

"C’est le lieu de rencontres qu’apprécie la population locale. Les professionnels aiment se retrouver mais aussi les artisans, les commerçants, pour célébrer l’agriculture. Le comice existe dans le canton de Sancoins depuis la fin du XIXe siècle. "

Je ne travaille pas seul, toute une équipe est avec moi, nous nous partageons les tâches, d’autant plus qu’il y a pas mal de travail administratif.  

Delphine Bouard : Nous souhaitons faire connaître nos productions très diversifiées sur le canton entre les grandes cultures, le maraîchage, l’élevage de bovins, de caprins, d’ovins, de porcins, de volailles, d’abeilles... Cette fête n’a plus lieu dans beaucoup de départements, c’est dommage. L’agriculture, l’élevage, le monde rural ont besoin d’être valorisés auprès du grand public, particulièrement des citadins, car ils sont quelquefois éloignés des préoccupations agricoles et rurales. Nous avons besoin de faire parler de la France périphérique, dans quelques générations ce sera plus difficile car nous sommes de moins en moins nombreux.

"L’agriculture, l’élevage, le monde rural ont besoin d’être valorisés auprès du grand public, particulièrement des citadins, car ils sont quelquefois éloignés des préoccupations agricoles et rurales. Nous avons besoin de faire parler de la France périphérique, dans quelques générations ce sera plus difficile car nous sommes de moins en moins nombreux."

Nous devons montrer que nous sommes là, que nous produisons pour nourrir la population, nous devons expliquer notre travail, nos pratiques, nos contraintes réglementaires et environnementales. Par exemple, nous communiquerons sur l’importance des nouvelles énergies (photovoltaïsme, méthanisation,…)  et pourquoi elles sont complémentaires avec la production agricole.

Quelles seront les animations proposées pendant ces deux jours ?

Baptiste Bridon :  Nous restons avec un programme classique sans thème particulier où les onze communes du canton seront représentées et qui donnera place avant tout à la convivialité. Le comice se déroulera sur deux sites : le samedi en centre-ville, halle aux veaux, pour la remise des récompenses, les repas, le concert et le bal du samedi soir et route de St-Pierre-le-Moutiers, sur 10 ha, pour toutes les animations, le concours de labour, les jeux inter-villages, l’exposition de matériels et d’animaux, les stands des OPA, des concessionnaires, des artisans et producteurs locaux.

 Le dimanche débutera par la messe du comice, les exposants seront toujours présents, la cavalcade prendra place dans l’après-midi et le soir la fête se terminera par un feu d’artifice tiré au bord du canal, suivi d’un concert. Sur les deux jours sera proposée une restauration locale.  

"De plus nous serons suivis par une couverture médiatique et notamment par Nevers FM, la radio locale."

Delphine Bouard : De plus nous serons suivis par une couverture médiatique et notamment par Nevers FM, la radio locale. Son journaliste sera présent le samedi et animera un débat lors d’une matinale avec les agriculteurs et les exposants locaux afi n de mettre en avant nos productions et notre métier.

Vous mettrez l’élevage à l’honneur mais justement, n’est-il pas en perte de vitesse sur le canton ?

Delphine Bouard : Le canton se situe entre la plaine du Bourbonnais et celle de la Champagne berrichonne. C’est une terre essentiellement d’élevage, un point fort entre deux régions. Le marché des Grivelles en témoigne, c’est un atout du canton et de la filière animale. C’est vrai que depuis dix ans, nous comptons moins d’animaux sur le secteur. Les prés sont davantage consacrés aux céréales. Mais ces deux dernières années, nous observons un renouveau avec des jeunes, filles ou garçons d’ailleurs, qui reprennent, après des études plus ou moins longues, des exploitations en polyculture-élevage succédant à ceux qui partent en retraite. Le dynamisme des JA (15 jeunes adhèrent au syndicat cantonal), fait notre force.

"Mais ces deux dernières années, nous observons un renouveau avec des jeunes, filles ou garçons d’ailleurs, qui reprennent, après des études plus ou moins longues, des exploitations en polyculture-élevage succédant à ceux qui partent en retraite. Le dynamisme des JA (15 jeunes adhèrent au syndicat cantonal), fait notre force."