Vols de matériels : la FNEDT crie son ras-le-bol

La Fédération nationale entrepreneurs des territoires (FNEDT) dénonce un sentiment d’abandon face aux vols à répétition et demande la mise en œuvre des mesures pénales existantes.

Plusieurs centaines de milliers d’euros : c’est le préjudice subi par plusieurs entreprises de travaux agricoles de Mayenne et du Maine-et-Loire le week-end des 17 et 18 juin. A raison de « 15.000 à 20.000 euros par équipement, ces vols ont des conséquences financières majeures pour les entreprises, dénonce dans un communiqué Laurent Menanteau, président de EDT Pays de la Loire. Ils désorganisent totalement la réalisation des chantiers. Six à douze mois sont nécessaires avant de pouvoir remplacer le matériel. Ceux qui ont subi plusieurs vols ne peuvent plus assurer leurs équipements d’agriculture de précision. Cela menace la pérennité des entreprises  ».

Procès en impunité

En réaction, une centaine d’entrepreneurs des Pays de la Loire, de Normandie et de Bretagne, et leurs salariés, rejoints par des concessionnaires, des agriculteurs, des transporteurs et des artisans ruraux, ont ainsi décidé de se rassembler pacifiquement à Ombrée-d’Anjou (Maine-et-Loire). « Nous avons l’impression d'être abandonnés à notre sort », dénonce Gérard Napias, président de la FNEDT.

La Fédération demande que tout soit mis en œuvre dans les zones rurales pour l’application des mesures pénales existantes et pour « rétablir les repères moraux et civiques indispensables à la cohésion sociale ». Elle estime que la justice doit prendre en compte la persistance des délits de vols de GPS, « encouragés par l'impunité dont bénéficient leurs auteurs et par le recel facilité des équipements dérobés ».

La FNEDT a sollicité un rendez-vous auprès des cabinets des ministres de la Justice, de l’Intérieur et de l’Agriculture.