Pr&eacute;sent&eacute; le 10 f&eacute;vrier dernier, le projet de loi "Climat et r&eacute;silience" sera prochainement examin&eacute; &agrave; l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale. Dans un avis publi&eacute; ce 23 f&eacute;vrier, le Haut conseil pour le climat (HCC) a r&eacute;alis&eacute; son propre examen et il est plut&ocirc;t s&eacute;v&egrave;re. Avec des &eacute;ch&eacute;ances &agrave; 2024, 2025 voire 2030, &laquo;&nbsp;de nombreuses mesures du projet de loi pr&eacute;voient des d&eacute;lais allong&eacute;s de mise en &oelig;uvre, manifestement incompatibles avec le rythme attendu de l&rsquo;action contre le changement climatique et le rattrapage du retard pris par la France dans l&rsquo;atteinte de ses budgets carbone&nbsp;&raquo;, peut-on y lire.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ce-que-contient-le-volet-agricole-du-projet-de-loi-climat-et-resilience" target="_blank" title="">Ce que contient le volet agricole du projet de loi "Climat et r&eacute;silience"</a>
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<h1>Absence de quantification, donc d&rsquo;impact</h1>Dans le secteur agricole, le HCC cible l&rsquo;article 60 relatif &agrave; la qualit&eacute; des repas propos&eacute;s dans les services de restauration collective publique et qui pr&eacute;voit une extension &agrave; la restauration collective priv&eacute;e &agrave; partir de 2025 &laquo;&nbsp;alors qu&rsquo;une strat&eacute;gie int&eacute;gr&eacute;e est n&eacute;cessaire d&egrave;s aujourd&rsquo;hui pour construire la baisse d&rsquo;&eacute;missions associ&eacute;e au secteur agriculture-alimentation&nbsp;&raquo;.Le dispositif de taxation des engrais azot&eacute;s (article 62) est aussi &agrave; l&rsquo;amende. &laquo;&nbsp;La taxation entrera en vigueur en cas de non-respect pour deux ann&eacute;es cons&eacute;cutives des objectifs de r&eacute;duction de la consommation d'engrais azot&eacute;s et elle est conditionn&eacute;e &agrave; l'&eacute;chec de mesures incitatives et de n&eacute;gociations sur une telle taxe au niveau europ&eacute;en&nbsp;&raquo;.L&rsquo;agriculture partage avec le b&acirc;timent l&rsquo;absence de quantification des diff&eacute;rentes mesures du projet de loi et par voie de cons&eacute;quence leur impact sur les objectifs inscrits dans la Strat&eacute;gie nationale bas carbone (SNBC). Le HCC attend de la loi qu&rsquo;elle pr&eacute;cise, pour chaque grande orientation sectorielle et transversale, sa contribution aux objectifs fixe&#769;s par la SNBC.<h1>Le Cese sur la m&ecirc;me ligne</h1>Le 27 janvier, le Conseil &eacute;conomique, social et environnemental (Cese), saisi par le Premier ministre, avait rendu son propre avis, dans la droite ligne de celui du Haut conseil pour le climat. &laquo;&nbsp;Alors qu&rsquo;il faudrait tripler le rythme annuel de r&eacute;duction des &eacute;missions et les diviser par six d&rsquo;ici 2050, les mesures apparaissent souvent limit&eacute;es, diff&eacute;r&eacute;es, ou soumises &agrave; des conditions telles que leur mise en &oelig;uvre &agrave; terme rapproch&eacute; est incertaine, &eacute;crivait-il. Les rares estimations d&rsquo;impact fournies font appara&icirc;tre leur insuffisance&nbsp;&raquo;.

L’instance indépendante dénonce l’échéancier et l’absence d’objectifs chiffrés de certaines mesures du projet de loi Climat. L’expérimentation d'un choix végétarien quotidien dans la restauration collective publique et le dispositif de taxation des engrais azotés sont notamment dans le viseur.

Une loi Climat bien tiède selon le Haut conseil pour le Climat

R&eacute;tablir des &eacute;changes sinc&egrave;res entre les citoyens et les agriculteurs&nbsp;: tel est le cr&eacute;do du collectif &laquo;&nbsp;Ici la terre&nbsp;&raquo;, qui lance ce 22 f&eacute;vrier - jour o&ugrave; s&rsquo;&eacute;tait ouvert le salon de l&rsquo;Agriculture en 2020 - &nbsp;l&rsquo;op&eacute;ration &laquo;&nbsp;Un agriculteur dans votre r&eacute;pertoire t&eacute;l&eacute;phonique&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Toute personne qui se soucie et qui s&rsquo;interroge sur des questions agricoles se doit d&rsquo;avoir dans son r&eacute;pertoire le contact direct d&rsquo;un professionnel agricole pour &eacute;changer avec lui&nbsp;&raquo;, explique J&eacute;r&ocirc;me Regnault, c&eacute;r&eacute;alier dans les Yvelines et co-fondateur d&rsquo;&laquo;&nbsp;Ici la terre&nbsp;&raquo;. Le fonctionnement est simple&nbsp;: le citoyen laisse ses coordonn&eacute;es sur le site <a href="https://collectif-icilaterre.fr/" target="_blank">https://collectif-icilaterre.fr/</a> et sera ensuite recontact&eacute; par un agriculteur avec qui il pourra &eacute;changer en direct. Tout agriculteur souhaitant participer &agrave; cette op&eacute;ration peut se faire conna&icirc;tre via le site ou les r&eacute;seaux sociaux.La d&eacute;marche s&rsquo;inscrit dans la continuit&eacute; du num&eacute;ro vert (0805 382 382), lanc&eacute; en septembre 2019 par ce m&ecirc;me collectif, permettant &agrave; quiconque se posant des questions sur l'agriculture de pouvoir discuter directement avec un agriculteur. Depuis le lancement, plus de 900 appels ont &eacute;t&eacute; r&eacute;ceptionn&eacute;s et une petite centaine d&rsquo;agriculteurs se pr&ecirc;tent &agrave; y r&eacute;pondre. Dans ce m&ecirc;me objectif de dialogue, le collectif &laquo;&nbsp;Ici la terre&nbsp;&raquo; avait organis&eacute; lors du dernier salon de l&rsquo;Agriculture un &laquo;&nbsp;speed dating&nbsp;&raquo; entre visiteurs et agriculteurs. &laquo;&nbsp;On a pu mesurer le fait que les gens s&rsquo;attachent &agrave; une image d&rsquo;Epinal d&rsquo;une agriculture dont ils ont des souvenirs lointains. Pourtant, ils ont le sentiment de pouvoir intervenir et donner des le&ccedil;ons sur notre profession&nbsp;&raquo;, constate J&eacute;r&ocirc;me Regnault.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~allo-agriculteur-a-votre-ecoute" target="_blank" title="">Allo ? Agriculteur &agrave; votre &eacute;coute</a>
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Maintenir le lien sans ce salon qui capte chaque ann&eacute;e quelques 600&nbsp;000 visiteurs aux portes de Paris&nbsp;: le d&eacute;fi engendre une myriade d&rsquo;initiatives. Dans les m&eacute;dias, d&eacute;j&agrave;&nbsp;: du 23 f&eacute;vrier au 7 mars, France T&eacute;l&eacute;visions ouvre ses antennes au monde rural : documentaires, d&eacute;bats, portraits, reportages, fictions, divertissements... Le coup d&rsquo;envoi sera donn&eacute; mardi 23 f&eacute;vrier &agrave; 21h05 sur France 2 avec le documentaire &laquo;&nbsp;Nous paysans &raquo;&nbsp;&ndash; avec la voix de Guillaume Canet &ndash;, qui revient sur un si&egrave;cle d&rsquo;agriculture.Sur le terrain, ensuite&nbsp;: du 27 f&eacute;vrier au 7 mars, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne organise son &laquo;&nbsp;Salon &agrave; la ferme&nbsp;&raquo;, sous forme de fermes ouvertes sur tout le territoire national. Parmi les 200 fermes qui ouvriront leurs portes, une vingtaine seront consacr&eacute;es &agrave; l&rsquo;accueil des politiques, o&ugrave; la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne esp&egrave;re recevoir des &eacute;lus et des membres du gouvernement afin d'aborder des th&egrave;mes cruciaux pour l'avenir de la profession, comme l'enseignement agricole, la prochaine PAC ou les accords de libre-&eacute;change.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/venez-dans-nos-fermes-l-appel-de-la-conf-au-gouvernement" target="_blank" title="">"Venez dans nos fermes !" : l&rsquo;appel de la Conf&rsquo; au gouvernement</a>
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M&ecirc;me op&eacute;ration au Modef, qui organise une tourn&eacute;e de fermes ouvertes dans 22 d&eacute;partements avec conf&eacute;rences, visites d&rsquo;exploitations et repas paysans &laquo;&nbsp;dans le but de promouvoir l&rsquo;exploitation familiale&nbsp;&raquo;, du 27 f&eacute;vrier au 23 avril.La Coordination rurale a elle choisi de se rendre &agrave; Paris le 4 mars, pour une manifestation qui vise &agrave; d&eacute;noncer &laquo;&nbsp;le malaise agricole&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;L'id&eacute;e, c'est de d&eacute;noncer les fermes qui ferment, pas de faire des fermes ouvertes&nbsp;&raquo;, indique une porte-parole du syndicat, qui souhaite &laquo;&nbsp;parler des choses qui f&acirc;chent&nbsp;&raquo;.A l'inverse, la FNSEA entend en premier lieu &laquo;&nbsp;valoriser les initiatives, communiquer de mani&egrave;re positive&nbsp;&raquo;, via les grands m&eacute;dias nationaux. Le syndicat contribuera &eacute;galement &agrave; l'organisation du concours g&eacute;n&eacute;ral agricole, maintenu dans une version &eacute;clat&eacute;e dans le cadre d'une &laquo;&nbsp;Semaine de l'agriculture fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo;, planifi&eacute;e du 13 au 24 mai par les organisateurs du salon de l'Agriculture, en compensation. Le concours g&eacute;n&eacute;ral sera organis&eacute; dans quatre villes : Ch&acirc;lons-en-Champagne, Tours, Angoul&ecirc;me et Montpellier accueilleront ainsi cette institution, qui a f&ecirc;t&eacute; l'an dernier ses 150 ans. Pour des raisons sanitaires, seuls les produits seront prim&eacute;s, il n'y aura pas les traditionnels d&eacute;fil&eacute;s d&rsquo;animaux.Sous la banni&egrave;re &laquo;&nbsp;Aimez la viande et ceux qui la font&nbsp;&raquo;, des rencontres &laquo;&nbsp;Made in viande&nbsp;&raquo; (6e &eacute;dition) sont organis&eacute;es du 24 au 30 mai. Au programme (encore maigre) : fermes ouvertes, visite du march&eacute; aux bestiaux de Laissac (Aveyron) ou encore pr&eacute;sentation par des bouchers de leur savoir-faire.<h1 class="MsoPlainText">Des portes ouvertes jusqu'en juin</h1>De l&agrave;, les Fran&ccedil;ais pourront encha&icirc;ner les 18, 19 et 20 juin avec les premi&egrave;res &laquo;&nbsp;journ&eacute;es nationales de l'agriculture&nbsp;&raquo;, organis&eacute;es notamment par l'association Agridemain. Une manifestation qui ambitionne d'accueillir sur trois jours 500 000 Fran&ccedil;ais dans 5000 sites agricoles ou agroalimentaires en France. &laquo;&nbsp;Ce que nous voulons, ce sont des journ&eacute;es (...) de rencontres o&ugrave; les Fran&ccedil;ais vont d&eacute;couvrir le c&oelig;ur de la machine agricole, en allant dans les exploitations, dans les industries agroalimentaires, dans une usine de tracteurs&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; lors d'une conf&eacute;rence de presse Gilles Mar&eacute;chal, directeur de ce r&eacute;seau de 300 agriculteurs-ambassadeurs.Avant peut-&ecirc;tre le prochain salon ? &laquo;&nbsp;On a commenc&eacute; &agrave; le pr&eacute;parer mais il y a un an on avait aussi commenc&eacute; &agrave; pr&eacute;parer celui de 2021... On esp&egrave;re que le vaccin couvrira la population, mais rien n'est s&ucirc;r dans cette affaire, donc nous attendons&nbsp;&raquo;, fait savoir Jean-Luc Poulain, le pr&eacute;sident du salon.&nbsp;

L’annulation du salon de l’Agriculture laisse place cette année à une multitude d’initiatives visant à maintenir le lien entre ville et campagne : des fermes ouvertes, un concours général décentralisé, une mise en avant de l’agriculture dans les médias ou encore un site permettant de mettre en relation agriculteurs et citoyens.

Maintenir le lien entre villes et campagne sans faire salon : une moisson d’initiatives

Un mois apr&egrave;s avoir &eacute;t&eacute; re&ccedil;u dans une exploitation de l'Eure, le chef de l'Etat est attendu dans la matin&eacute;e &agrave; Etaules (C&ocirc;te d'Or), &agrave; une quinzaine de kilom&egrave;tres au nord de Dijon, pour visiter une ferme familiale en polyculture-&eacute;levages (ol&eacute;agineux, l&eacute;gumes, porcs, ovins, chevaux...), qui travaille notamment en circuits courts. Cette visite de terrain se tient &agrave; la p&eacute;riode o&ugrave; aurait d&ucirc; se tenir le salon de l'agriculture, qui repr&eacute;sente chaque ann&eacute;e un marathon pour Emmanuel Macron, qui y &eacute;tait rest&eacute; une douzaine d'heures le 22 f&eacute;vrier 2020. Elle sera "une manifestation de l'int&eacute;r&ecirc;t et de l'attachement du pr&eacute;sident &agrave; l'agriculture et &agrave; la situation des agriculteurs", a pr&eacute;cis&eacute; l'Elys&eacute;e.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/emmanuel-macron-quand-on-met-les-mains-dans-la-terre-dans-la-glaise-on-sort-des-idees-recues" target="_blank" title="">Emmanuel Macron : &laquo; quand on met les mains dans la terre, dans la glaise, on sort des id&eacute;es re&ccedil;ues &raquo;</a>
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Avec le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, il &eacute;voquera les grands sujets d'actualit&eacute; au cours d'une table-ronde avec des agriculteurs, des transformateurs et des distributeurs "engag&eacute;s pour une meilleure r&eacute;partition de la valeur entre les diff&eacute;rents maillons de la cha&icirc;ne agro-alimentaire", selon la pr&eacute;sidence. Le d&eacute;bat sera anim&eacute; par Serge Papin, l'ancien patron de Syst&egrave;me U missionn&eacute; par le minist&egrave;re de l'Agriculture pour travailler sur "la r&eacute;partition de la valeur" dans ce secteur.Cette discussion se tiendra &agrave; quelques jours de la fin, le 1er mars, des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/negociations-commerciales-le-gouvernement-met-la-pression-dans-la-derniere-ligne-droite" target="_blank" title="">n&eacute;gociations commerciales annuelles</a> qui d&eacute;terminent les prix des produits vendus en supermarch&eacute; (hors marques de distributeur) et la r&eacute;mun&eacute;ration de tous les maillons de la cha&icirc;ne alimentaire. Emmanuel Macron devrait s'exprimer sur le sujet alors que le gouvernement a pr&eacute;venu qu'il continuerait &agrave; intensifier les contr&ocirc;les pour tenter de sortir par le haut du bras de fer entre la grande distribution et ses fournisseurs.La table-ronde portera &eacute;galement sur "ce qui marche" et "ce qu'il faudrait faire pour aller plus loin" dans la loi Alimentation (ou Egalim), promulgu&eacute;e en 2018 &agrave; la suite des &Eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation, selon l'Elys&eacute;e. Le chef de l'Etat doit par ailleurs recevoir d'ici la fin de la semaine les syndicats agricoles pour le point annuel des grands dossiers, dont la r&eacute;forme de la PAC et la transition &eacute;cologique.

Emmanuel Macron s'entretiendra mardi 23 février en Bourgogne avec des acteurs de la filière agricole pour démontrer "son intérêt" à ce secteur en l'absence du salon de l'agriculture, annulé cette année à cause de la crise du Covid-19.

Macron à la rencontre des agriculteurs pour évoquer les sujets d'actualité

&laquo;&nbsp;Depuis trois ans, nous mettons en place une commande group&eacute;e de semences de jach&egrave;res mellif&egrave;res. &raquo; explique Lo&iuml;c Rineau, pr&eacute;sident de l&rsquo;association Nature et Vie Vend&eacute;e. &laquo;&nbsp;Les avantages de ces couverts sont nombreux&nbsp;: pour le sol, les pollinisateurs, les cultures alentours et m&ecirc;me pour la PAC. Et pour Nature et Vie, c&rsquo;est un moyen de montrer au grand public que les agriculteurs s&rsquo;engagent pour l&rsquo;environnement.&nbsp;&raquo; 
&laquo;&nbsp;L&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re, une quinzaine d&rsquo;adh&eacute;rents avaient particip&eacute;, pour un total de 320kg de semences distribu&eacute;es.&nbsp;Cette ann&eacute;e, les conditions seront les m&ecirc;mes : 1ha 100% gratuit pour les adh&eacute;rents &agrave; Nature et Vie.&nbsp;J&rsquo;invite donc tous ceux qui sont int&eacute;ress&eacute;s &agrave; se faire conna&icirc;tre rapidement aupr&egrave;s du service animation de la FDSEA au 02 51 36 82 06, avant le 1er mars.&nbsp;&raquo; 
Valoriser les jach&egrave;res en SIE pour la PAC 
Le m&eacute;lange propos&eacute; n&rsquo;est pas encore choisi. Il d&eacute;pendra des tarifs et d&eacute;lais de livraison des diff&eacute;rents fournisseurs. Il sera homologu&eacute; pour les SIE, &agrave; semer soit au printemps, soit &agrave; l&rsquo;automne. 
Depuis 2018 les jach&egrave;res mellif&egrave;res sont mieux valoris&eacute;es&nbsp;: 1 ha implant&eacute; repr&eacute;sente ainsi 1,5 ha de SIE. Aucune surface minimum n&rsquo;est impos&eacute;e. M&ecirc;me si le m&eacute;lange choisi par Nature et Vie sera homologu&eacute; SIE, pour que sa jach&egrave;re soit comptabilis&eacute;e comme SIE &agrave; la PAC, l&rsquo;agriculteur devra respecter d&rsquo;autres crit&egrave;res. La jach&egrave;re devra&nbsp;:
<ul>
	<li style="text-align:justify">Etre pr&eacute;sentes six mois, du 15 avril au 15 octobre en 2021 ;</li>
	<li style="text-align:justify">Ne pas &ecirc;tre trait&eacute;e avec des produits phytopharmaceutiques pendant cette p&eacute;riode&nbsp;;</li>
	<li style="text-align:justify">Ne faire l&rsquo;objet d&rsquo;aucune utilisation ni valorisation (ni fauche pour mobilisation de la ressource, ni p&acirc;ture) pendant cette p&eacute;riode&nbsp;;</li>
	<li style="text-align:justify">&Ecirc;tre entretenue par fauche (en laissant les r&eacute;sidus sur place) ou broyage, sous r&eacute;serve de le faire en dehors de la p&eacute;riode de 40 jours d&rsquo;interdiction fix&eacute;e en Vend&eacute;e du 10 mai au 18 juin. La pr&eacute;sence de ruches sur une parcelle est autoris&eacute;e.</li>
</ul>

Pollinisateurs – L’association Nature et Vie Vendée relance cette année une commande groupée de semences de jachères mellifères, financées à 100% pour ses adhérents.

Jachères mellifères : commande possible jusqu’au 1er mars

En 2020, une &eacute;valuation des vari&eacute;t&eacute;s blanches de diversification a permis de confirmer les qualit&eacute;s de la vari&eacute;t&eacute; Snow White parmi deux autres vari&eacute;t&eacute;s (Anablanca et Ananas). Snow White a le m&ecirc;me cr&eacute;neau de production qu&rsquo;Anablanca. La plante pr&eacute;sente une forte vigueur avec un feuillage tr&egrave;s dense et des hampes courtes qui rendent plus complexes les travaux de r&eacute;colte. La sensibilit&eacute; &agrave; l&rsquo;o&iuml;dium est moins pr&eacute;sente que chez les deux autres vari&eacute;t&eacute;s. Le fruit est l&eacute;g&egrave;rement plus gros que les deux autres vari&eacute;t&eacute;s (6&nbsp;g) et pr&eacute;sente la m&ecirc;me forme. Au niveau gustatif, le fruit est sucr&eacute; (9,1 &agrave; 9,7&nbsp;% Brix), fondant et juteux mais acide (jusqu&rsquo;&agrave; 23 m&eacute;q NaOH normale/100&nbsp;g de pulpe). La tenue en conservation est acceptable. Les fruits conservent leur brillance, mais certains se d&eacute;forment lors des contacts en barquette. Comme il y a moins de petits fruits, le taux de d&eacute;chets est plus faible que pour les deux autres vari&eacute;t&eacute;s (entre 11&nbsp;et 13&nbsp;%). Les vari&eacute;t&eacute;s blanches ont la particularit&eacute; de pr&eacute;senter une forte croissance v&eacute;g&eacute;tative, des fruits de petit calibre, un niveau de rendement plus faible que les vari&eacute;t&eacute;s classiques et une sensibilit&eacute; &eacute;lev&eacute;e &agrave; l&rsquo;o&iuml;dium. Le d&eacute;fi de ce segment est de trouver le bon stade de r&eacute;colte afin d&rsquo;optimiser la qualit&eacute; gustative. En effet, trop mature, elle vire au rose, perd ses ar&ocirc;mes et&nbsp;sa capacit&eacute; de conservation. Pas assez mature, elle est d&eacute;pr&eacute;ci&eacute;e par son acidit&eacute;. La r&eacute;colte est alors d&eacute;clench&eacute;e selon l&rsquo;&eacute;volution de la coloration des ak&egrave;nes vers le rouge. Peu pr&eacute;sentes dans la grande distribution et sur les &eacute;tals, les fraises blanches sont encore plut&ocirc;t r&eacute;serv&eacute;es aux p&acirc;tissiers et aux restaurateurs. Elles restent un produit de niche &agrave; forte valorisation.

A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/fraise-des-varietes-en-observation">Fraise : Des vari&eacute;t&eacute;s en observation</a>

Des variétés blanches de fraises sont évaluées par le CTIFL.

Des fraises blanches en observation

Au sein de la structure L&eacute;gumaloire &agrave; Divatte-sur-Loire, la m&acirc;che se cultive toute l&rsquo;ann&eacute;e avec un rythme de r&eacute;colte de 25 tonnes par semaine, soit 1300 tonnes de m&acirc;che par an. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est une culture exigeante en mati&egrave;re de suivi cultural. Elle pousse en cinq semaines l&rsquo;&eacute;t&eacute; et douze semaines l&rsquo;hiver. Il faut &ecirc;tre tr&egrave;s r&eacute;actif&nbsp;&raquo;, explique Bertrand Redureau, l&rsquo;un des trois associ&eacute;s de ce regroupement des soci&eacute;t&eacute;s mara&icirc;ch&egrave;res Prim&rsquo;Val (m&acirc;che, poireau, navet), Violettes (radis, carotte, jeunes pousses, fenouil) et Jardins de Goulaine (en agriculture biologique), toutes certifi&eacute;es HVE. 
 
Pour le semis, la pr&eacute;cision doit &ecirc;tre tout aussi fine : des terrains propres pour &eacute;viter au maximum les maladies et l&rsquo;herbe. &laquo;&nbsp;Nous pr&eacute;parons le sol avec des faux-semis pour faire lever l&rsquo;herbe. Nous semons avec une densit&eacute; de 6&nbsp;M de graines/ha donc on ne peut pas passer d&rsquo;outil pour d&eacute;sherber. S&rsquo;il y a de l&rsquo;herbe avant la r&eacute;colte, il faut sarcler.&nbsp;&raquo; Une culture gourmande en main-d&rsquo;&oelig;uvre donc, tout comme le poireau, le radis ou le fenouil. Au total, l&rsquo;entreprise embauche 44 salari&eacute;s permanents et de 10 &agrave; 80 saisonniers. 
 
Depuis plusieurs ann&eacute;es, les mara&icirc;chers s&rsquo;adaptent et cherchent de nouvelles solutions pour lutter contre les maladies (champignons de la fonte des semis comme le fusarium et le pythium) et la concurrence de l&rsquo;herbe. Pour rappel, en 2018, la substance active metam sodium, utilis&eacute;e en biocide, a &eacute;t&eacute; interdite par l&rsquo;Anses. &laquo;&nbsp;Avant son interdiction, il &eacute;tait pr&eacute;vu que son prix augmente fortement d&eacute;but 2019, alors nous avions d&eacute;j&agrave; anticip&eacute; ce changement d&egrave;s 2015&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Bertrand Redureau. 
 
De la m&acirc;che apr&egrave;s un bl&eacute; 
Sur son exploitation de 130 ha en conventionnel et 14 ha en bio*, une partie de la m&acirc;che est prot&eacute;g&eacute;e par de grands abris plastiques (27 ha au total pour la m&acirc;che, le radis et les jeunes pousses de salade) et quatre machines &agrave; vapeur ont &eacute;t&eacute; achet&eacute;es. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est efficace mais c&rsquo;est &eacute;nergivore en temps et en carburant car il faut compter 40 heures/ha et 3000&nbsp;l de fioul/ha. Cette m&eacute;thode ne concerne que 15 % de la surface.&nbsp;&raquo; 
 
Bertrand Redureau mise &eacute;galement sur les bienfaits de la vie du sol. &laquo;&nbsp;Il faut reprendre les grands principes de base pour faire du pr&eacute;ventif et non du curatif.&nbsp;&raquo; Des groupes de travail sur diff&eacute;rentes th&eacute;matiques, comme le sol, les m&eacute;thodes alternatives et la gestion de l&rsquo;herbe, ont &eacute;t&eacute; constitu&eacute;s au sein de la F&eacute;d&eacute;ration des Mara&icirc;chers nantais. Des formations sont aussi propos&eacute;es par le Comit&eacute; d&eacute;partemental de d&eacute;veloppement mara&icirc;cher (CDDM).&nbsp;&laquo;&nbsp;Nous parlons mati&egrave;re organique, ver de terre, etc. L&rsquo;id&eacute;e est de faire du mara&icirc;chage sur un sol vivant et, peut-&ecirc;tre, de moins travailler nos sols.&nbsp;&raquo; 
 
En ce sens, la culture des engrais verts se d&eacute;veloppe depuis cinq ans environ dans le secteur : le sorgho mis en place en mai et d&eacute;truit en ao&ucirc;t permet de restructurer le sol gr&acirc;ce &agrave; son syst&egrave;me racinaire et de casser les rotations. A L&eacute;gumaloire, les associ&eacute;s et leurs &eacute;quipes ont d&eacute;velopp&eacute; un partenariat avec trois agriculteurs du secteur. 
 
&laquo;&nbsp;Apr&egrave;s la moisson d&rsquo;un bl&eacute; et avant le semis d&rsquo;un ma&iuml;s, nous cultivons de la m&acirc;che. Cela se fait pour le melon ou les plants de vigne qui demandent des rotations longues de cinq ans. Pour le sol, &ccedil;a pr&eacute;sente un int&eacute;r&ecirc;t agronomique certain et, pour la m&acirc;che, &ccedil;a permet de b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une surface suppl&eacute;mentaire l&rsquo;hiver.&nbsp;&raquo; Un &eacute;change gagnant-gagnant. 
 
&laquo;&nbsp;Par contre, nous aurons quand m&ecirc;me toujours besoin d&rsquo;outils, on ne pourra pas se passer de tout. En allant vers de l&rsquo;extensif, les parcelles sont moins propres donc si on nous supprime tout, les co&ucirc;ts de production vont augmenter et le risque c&rsquo;est que la production finisse &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger&nbsp;&raquo;, alerte Bertrand Redureau.

Depuis quelques années, les maraîchers réfléchissent à des méthodes alternatives pour la protection de leurs cultures, notamment la mâche. A Légumaloire, plusieurs solutions sont développées.

Loire-Atlantique - Remettre de la vie dans les sols

Les meilleures aventures commencent souvent par des rencontres. Un cultivateur de lin d&eacute;couvre le chanvre, c&rsquo;est le d&eacute;clic.

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Les diff&eacute;rentes exp&eacute;riences de Henri Pomikal, cultivateur pr&egrave;s de Caen, ont pris un sens nouveau un jour d&rsquo;avril 2019. Cette ann&eacute;e-l&agrave;, la R&eacute;gion Normandie lance la premi&egrave;re &eacute;dition de La F&ecirc;no, le festival de l&rsquo;excellence normande, &agrave; Caen. Le pr&eacute;sident Herv&eacute; Morin a r&eacute;uni ce qui se fait de mieux dans la r&eacute;gion. Sur le parvis du parc des expositions, Henri Pomikal est pr&eacute;occup&eacute; par l&rsquo;annonce de la fermeture de la sucrerie de Cagny. Un mois plus t&ocirc;t, ses coll&egrave;gues de la CGB ont fait le d&eacute;placement en Allemagne pour crier &agrave; l&rsquo;industriel S&uuml;dzucker (propri&eacute;taire de Saint-Louis sucre) le refus des betteraviers d&rsquo;abandonner la culture. Sans succ&egrave;s. La fin de la betterave s&rsquo;annonce, prochaine. &laquo; Je rencontre Nathalie Revol qui &eacute;tait l&agrave; pour faire la promotion du chanvre et elle me fait voir quelques poign&eacute;es de fibre longue &raquo;. L&rsquo;ancien pr&eacute;sident de la coop&eacute;rative lini&egrave;re de Villons-les-Buissons, de 2003 &agrave; 2020, a un d&eacute;clic, &laquo; en tant que liniculteur responsable de teillage, forc&eacute;ment, j&rsquo;ai &eacute;t&eacute; interpel&eacute; aussit&ocirc;t &raquo;.

<figure role="group"><div alt="Stanf LCBio &agrave; la Feno Caen" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="9cbf94e7-dace-4ac1-9c2f-3fe7c74c1db8" title="Stanf LCBio &agrave; la Feno Caen" data-langcode="fr" class="embedded-entity"> <img src="https://www.agriculteur-normand.com/sites/agriculteur-normand/files/Stand%20Feno.jpg" alt="Stanf LCBio &agrave; la Feno Caen" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Le stand de l&rsquo;association LCBio &agrave; la F&ecirc;no &agrave; Caen en avril 2019, lieu de rencontre de Nathalie Revol et Henri Pomikal, les poign&eacute;es de chanvre sont sur la droite. DR</figcaption></figure><h3>Faire rouir le chanvre comme le lin</h3>

Une autre pi&egrave;ce vient s&rsquo;accrocher au puzzle, le souvenir, plus ancien, d&rsquo;un voyage en Chine. &laquo; J&rsquo;avais d&eacute;couvert le chanvre lors d&rsquo;un voyage avec Marc [Vandecandela&egrave;re, actuel pr&eacute;sident de la coop&eacute;rative, ndlr]. On a visit&eacute; une filature qui filait &agrave; la fois du chanvre et du lin sur les m&ecirc;mes machines&nbsp;&raquo;. Les volumes sont minimes et les techniques artisanales, mais l&rsquo;id&eacute;e est l&agrave; : &laquo; je me suis dit, si les filatures passent du lin au chanvre et vice versa, c&rsquo;est que l&rsquo;aval de la fili&egrave;re est connect&eacute;, c&rsquo;est un &eacute;l&eacute;ment important &raquo;. Un souvenir qui lui revient apr&egrave;s la rencontre avec Nathalie Revol, charg&eacute;e des essais chanvre en Normandie pour l&rsquo;association Lin et Chanvre bio, bas&eacute;e &agrave; Saint-Vaast-Dieppedalle (76)*. L&rsquo;id&eacute;e germe dans l&rsquo;esprit d&rsquo;Henri Pomikal de calquer ce qui a &eacute;t&eacute; fait avec le lin sur le chanvre. &laquo; Si on arrive &agrave; faire rouir du lin de Bayeux &agrave; Dunkerque de la fa&ccedil;on dont on le fait, d&rsquo;une fa&ccedil;on industrielle, pourquoi on n&rsquo;y arriverait pas avec le chanvre ? &raquo;

<h3>Pas de fili&egrave;re textile</h3>

 
En France, le chanvre est cultiv&eacute; principalement pour le b&acirc;timent, l&rsquo;alimentaire, le mat&eacute;riau composite et le paillage. Dans la Manche, &agrave; Barenton, la chanvri&egrave;re Agrochanvre d&eacute;veloppe des produits &agrave; partir de la fibre de chanvre issue du d&eacute;fibrage m&eacute;canique de la paille. En textile, la fibre cotonis&eacute;e - c&rsquo;est &agrave; dire hach&eacute;e en longueurs de 3,5 &agrave; 5 cm - peut &ecirc;tre associ&eacute;e au coton. Toutefois, aucune fili&egrave;re n&rsquo;existe pour produire du chanvre en fibre longue afin de r&eacute;aliser des v&ecirc;tements en chanvre pur, de mani&egrave;re industrielle, seule l&rsquo;association &laquo; Lin et Chanvre Bio &raquo; conduit des essais depuis 2017 sur des microparcelles. Au printemps&nbsp; 2019, Henri Pomikal cogite, &laquo; et suite &agrave; cette r&eacute;flexion-l&agrave;, j&rsquo;ai cass&eacute; 300 m2 de betteraves et j&rsquo;ai sem&eacute; du chanvre pour la premi&egrave;re fois &raquo;. n 
&Agrave; suivre

* L&rsquo;association est soutenue par l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau et la R&eacute;gion Normandie.

Depuis 2017, l’association Lin et Chanvre bio (LCBio) déploie des essais de chanvre en Normandie. Un des objectifs est de créer une nouvelle filière chanvre textile, en s’appuyant sur le savoir-faire des liniculteurs et les outils de teillage de lin. L’Agriculteur normand suit en exclusivité, et de l’intérieur, les étapes de cette nouvelle aventure agronomique. Une série à retrouver chaque mois dans nos pages.

Un liniculteur utopiste

Cette assignation concerne les pratiques vis-&agrave;-vis de 93 fournisseurs des centrales internationales du groupe, les soci&eacute;t&eacute;s Agecore et Intermarch&eacute; Belgique, d&eacute;di&eacute;es &agrave; l'achat, au r&eacute;f&eacute;rencement ou &agrave; des services. Elle r&eacute;sulte d'une enqu&ecirc;te men&eacute;e par la Direction g&eacute;n&eacute;rale de la concurrence, de la consommation et de la r&eacute;pression des fraudes (DGCCRF).Intermarch&eacute;, qui compte 1800 magasins en France, "entend contester les motifs de cette assignation, tant au regard du droit fran&ccedil;ais que du droit europ&eacute;en, et d&eacute;montrer la l&eacute;galit&eacute; des n&eacute;gociations internationales men&eacute;es au service de la d&eacute;fense du pouvoir d'achat des consommateurs", r&eacute;agit-il dans un bref communiqu&eacute;. Ces poursuites portent sur "les n&eacute;gociations internationales avec plusieurs fournisseurs multinationaux", souligne Intermarch&eacute;, affirmant que cela "ne concerne pas les relations commerciales avec les PME ou les producteurs de produits agricoles en France".Dans son enqu&ecirc;te lanc&eacute;e en 2018, la DGCCRF a examin&eacute; de "nombreux contrats et documents", attestant selon elle que "depuis la cr&eacute;ation d'Agecore en 2016, Intermarch&eacute; a impos&eacute; &agrave; de nombreux fournisseurs, par divers moyens de pression - arr&ecirc;ts de commandes, d&eacute;r&eacute;f&eacute;rencements de marques, etc. - la conclusion pr&eacute;alable d'un contrat international avec Agecore, puis avec Intermarch&eacute; Belgique, pour pouvoir continuer &agrave; distribuer leurs produits dans le r&eacute;seau Intermarch&eacute; en France", affirme le minist&egrave;re de l'Economie dans un communiqu&eacute;.Pour la DGCCRF, "les fournisseurs ne sont pas demandeurs de ces services &agrave; faible impact commercial, qui se superposent d'ailleurs &agrave; ceux qu'ils financent d&eacute;j&agrave; au niveau national pour les m&ecirc;mes prestations". Il s'agit donc, selon elle, "en r&eacute;alit&eacute; plut&ocirc;t d'un habillage pour le paiement qui s'apparente donc &agrave; un droit d'entr&eacute;e en n&eacute;gociation sans contrepartie &eacute;conomique r&eacute;elle". "Aux termes de ces "accords" internationaux, les deux centrales facturent tout au long de l'ann&eacute;e &agrave; ces fournisseurs des sommes importantes en contrepartie de services de coop&eacute;ration commerciale, comme des op&eacute;rations promotionnelles ou publicitaires cibl&eacute;es", estime le minist&egrave;re.<h1 class="MsoPlainText">Enqu&ecirc;te de l'UE</h1>Ces accords "viennent perturber la loyaut&eacute; des relations commerciales", affirme Bercy, qui demande au tribunal de commerce de faire preuve de s&eacute;v&eacute;rit&eacute; en sanctionnant Intermarch&eacute; &agrave; hauteur de 1% de son chiffre d'affaires en France, soit 150,75 millions d'euros. Le minist&egrave;re de l'Economie pointe du doigt des "montants obtenus ind&ucirc;ment" par Intermarch&eacute;, "en violation de la loi fran&ccedil;aise encadrant les relations commerciales"."Cette nouvelle assignation d'un distributeur est un signal fort pour les entreprises de l'alimentation", a r&eacute;agi l'Association nationale des industries alimentaires (Ania). Selon elle, "il est encore trop avantageux de contourner la loi : 1 point de part de march&eacute; gagn&eacute; sur ses concurrents pour un distributeur c'est 900 millions d'euros de chiffre d'affaires en plus dans sa poche".Les centrales d'achat sont dans le viseur de Bercy : fin ao&ucirc;t 2020, la centrale d'achats belge cod&eacute;tenue par E.Leclerc, Eurelec, a &eacute;t&eacute; mise &agrave; l'amende &agrave; hauteur de 6,34 millions d'euros par la R&eacute;pression des fraudes pour pratiques commerciales illicites, apr&egrave;s avoir &eacute;t&eacute; assign&eacute;e au civil pour 117,3 millions d'euros. En f&eacute;vrier 2020, Carrefour, Syst&egrave;me U et Intermarch&eacute; avaient &eacute;galement &eacute;t&eacute; sanctionn&eacute;s, &agrave; hauteur de plus de 4 millions d'euros au total, pour "non-respect des r&egrave;gles" lors des n&eacute;gociations commerciales 2019, les premi&egrave;res depuis l'entr&eacute;e en vigueur de la loi Alimentation (Egalim) visant &agrave; r&eacute;&eacute;quilibrer la r&eacute;partition de la valeur entre agriculteurs, fournisseurs et distributeurs de produits alimentaires.La Commission europ&eacute;enne de son c&ocirc;t&eacute; a ouvert en novembre 2019 une enqu&ecirc;te sur une possible collusion entre Intermarch&eacute; et Casino, qui violerait les r&egrave;gles de concurrence de l'UE. L'ex&eacute;cutif europ&eacute;en craint que ces g&eacute;ants de la distribution fran&ccedil;ais n'aient, via leur centrale d'achats commune INCAA, coordonn&eacute; leurs politiques de prix &agrave; l'&eacute;gard des consommateurs.

Le grand distributeur Intermarché, dans le viseur de la Répression des fraudes, a été assigné pour "pratiques commerciales abusives" de ses centrales d'achat internationales, a annoncé le 19 février le ministère de l'Economie, qui hausse le ton en demandant une sanction de 150,75 millions d'euros.

Intermarché assigné pour "pratiques commerciales abusives" de ses centrales d'achat

En 2020, le prix d&rsquo;achat des intrants agricoles (qui comprend le prix de l&rsquo;&eacute;nergie, des aliments pour animaux, des engrais et des produits phytosanitaires), bien qu&rsquo;en hausse sur la fin de l'ann&eacute;e, reste cependant inf&eacute;rieur au niveau de l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente. En d&eacute;cembre 2020, le prix d&rsquo;achat des intrants (mesur&eacute; par l&rsquo;Ipampa pour les biens et services utilis&eacute;s dans les consommations interm&eacute;diaires) est ainsi en baisse de 1% par rapport &agrave; d&eacute;cembre 2019.La raison est &agrave; chercher du c&ocirc;t&eacute; de la baisse des prix de l&rsquo;&eacute;nergie et des lubrifiants suite &agrave; la chute du p&eacute;trole en mars 2020. Selon l&rsquo;Agreste, le service statistique du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, les prix de l&rsquo;&eacute;nergie et des lubrifiants en 2020 &eacute;taient ainsi inf&eacute;rieurs de 16% &agrave; ceux de 2019.<h1>Engrais, semences et phytos en repli</h1>Le prix des engrais et amendements est &eacute;galement en repli de 5% entre d&eacute;cembre 2019 et d&eacute;cembre 2020, tout comme celui des produits phytosanitaires (-1%) et des semences (-1%).En revanche, le prix des aliments pour animaux augmente sur un an (+5%), sous l&rsquo;effet de la hausse des prix des aliments simples et compos&eacute;s.Globalement, selon l&rsquo;Agreste, le prix des intrants a recul&eacute; sur un an pour tous les types d&rsquo;exploitations, &agrave; l&rsquo;exception de l&rsquo;&eacute;levage hors sol, et un peu plus fortement pour les grandes cultures et les exploitations de mara&icirc;chage, pour lesquelles le poids du poste &eacute;nergie est important et qui b&eacute;n&eacute;ficient ainsi de la baisse des prix de l&rsquo;&eacute;nergie. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/0/9/9/3739903-1-fre-FR/f7a3ae038ade-prix-intrants2020-jpg" alt="" height="624" width="799" /><figcaption>En d&eacute;cembre 2020, baisse du prix des intrants sur un an pour toutes les Otex, sauf pour l&#039;&eacute;levage hors sol (source : Agreste).</figcaption></figure>

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Depuis le mois d&rsquo;octobre, les prix des intrants sont cependant repartis &agrave; la hausse. En d&eacute;cembre 2020, le prix des engrais, des aliments et de l&rsquo;&eacute;nergie &eacute;taient ainsi en hausse pour le troisi&egrave;me mois cons&eacute;cutif, selon les derniers chiffres de l'Agreste.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/engrais-les-prix-flambent" target="_blank" title="">Engrais : les prix flambent</a>
</aside>

L’année 2020 a été marquée par une baisse des prix de l’énergie et une hausse des coûts de l’alimentation animale. Globalement, le prix d’achat de l’ensemble des intrants a été inférieur à celui de 2019.

Coûts de production : en France, le prix des intrants a baissé sur un an

A quelques jours de la fin des n&eacute;gociations commerciales entre les transformateurs agroalimentaires et les distributeurs,<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/negociations-commerciales-le-gouvernement-met-la-pression-dans-la-derniere-ligne-droite" target="_blank" title=""> le ministre de l&rsquo;Agriculture a siffl&eacute; la fin de la r&eacute;cr&eacute;ation pour la re-cr&eacute;ation de valeur.</a> Julien Denormandie voit dans les avanc&eacute;es des n&eacute;gociations les fruits de sa &laquo;&nbsp;totale fermet&eacute;, avec une d&eacute;multiplication tous azimuts&nbsp;&raquo; des services de la r&eacute;pression des fraudes en direction des industriels et de la grande distribution, en attendant les conclusions de la mission confi&eacute;e &agrave; Serge Papin, cens&eacute;es en finir avec la guerre des prix. Dans un style sans esbroufe qui le caract&eacute;rise, tout en z&eacute;nitude, le ministre de l&rsquo;Agriculture a eu &agrave; c&oelig;ur de montrer ses faits d&rsquo;armes, r&eacute;cents et &agrave; venir.<h1>Courage politique</h1>Au plan franco-fran&ccedil;ais, Julien Denormandie souhaite en finir avec cette &laquo;&nbsp;manie&nbsp;&raquo; de la surtransposition des normes. &laquo;&nbsp;J&rsquo;ai montr&eacute; dans le cas de la betterave que je savais affronter ce sujet avec force et volont&eacute;&nbsp;&raquo;, s&rsquo;est-il f&eacute;licit&eacute;. Le ministre ne s&rsquo;interdit pas d&rsquo;autres actes de bravoure, sur le sujet des calamit&eacute;s agricoles par exemple, un &laquo;&nbsp;syst&egrave;me ubuesque, qui ne correspond plus aux r&eacute;alit&eacute;s du terrain&nbsp;&raquo; ou encore dans le domaine de l&rsquo;eau, avec la signature prochaine du d&eacute;cret relatif &agrave; la gestion de la ressource et des situations de crise, pr&eacute;alable &agrave; une &laquo;&nbsp;refondation des syst&egrave;mes hydrauliques &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du pays&nbsp;&raquo;.Dans le secteur des semences, Julien Denormandie a redit son inclination pour les nouvelles techniques d&rsquo;&eacute;dition g&eacute;nomique (NBT). &laquo;&nbsp;Il faut avoir le courage de cette innovation, porteuse de solutions vis-&agrave;-vis du stress hydrique, en ces temps d&rsquo;adaptation au changement climatique. A nous de montrer qu&rsquo;il s&rsquo;agit d&rsquo;une science avec conscience et d&rsquo;une innovation au service de l&rsquo;Homme&nbsp;&raquo;. Dans un autre domaine et &agrave; plus court terme, le plan pollinisateurs aura valeur de test. En mati&egrave;re d&rsquo;assurances climatiques, le ministre avoue chercher la &laquo;&nbsp;martingale&nbsp;&raquo;, qui pourrait passer par la Pac.<h1>Les Eco-r&eacute;gimes, passeport environnemental</h1>Au plan europ&eacute;en justement, Julien Denormandie voit dans les Eco-r&eacute;gimes et leur caract&egrave;re obligatoire, d&eacute;fendu mordicus par la France, le moyen d&rsquo;&eacute;cr&ecirc;ter les diff&eacute;rences de mod&egrave;le entre les &Eacute;tats-membres et avec elles les distorsions de concurrence intra-europ&eacute;ennes. Une incantation qui reste encore &agrave; formaliser dans les textes, jusque dans les petites lignes.Le troisi&egrave;me &eacute;tage de la fus&eacute;e Denormandie concerne les distorsions de concurrence avec les pays tiers, s&rsquo;agissant notamment des normes environnementales. Aujourd&rsquo;hui, les r&egrave;gles de l&rsquo;Organisation mondiale du commerce (OMC) emp&ecirc;chent de se pr&eacute;munir contre les produits import&eacute;s d&egrave;s lors qu&rsquo;ils n&rsquo;impactent ni les consommateurs ni les territoires dans lesquels ils d&eacute;barquent, une disposition que le ministre qualifie &laquo;&nbsp;d&rsquo;hypocrisie, l&rsquo;environnement n&rsquo;ayant pas de fronti&egrave;res&nbsp;&raquo;. Pour Julien Denormandie, les pratiques agricoles en vigueur sur d&rsquo;autres continents nous regardent, faisant allusion &agrave; la d&eacute;forestation. Et si l&rsquo;Union europ&eacute;enne r&eacute;ussit, via les Eco-r&eacute;gimes, &agrave; faire converger ses standards en mati&egrave;re environnementale, l&rsquo;UE devra alors porter le fer sur le plan commercial, au niveau de l&rsquo;OMC.Julien Denormandie &eacute;l&egrave;ve ce dossier au plan des priorit&eacute;s de la pr&eacute;sidence de l&rsquo;Union europ&eacute;enne, que la France exercera pour six mois &agrave; compter du 1er janvier 2022. &laquo;&nbsp;Une croisade de longue haleine&nbsp;&raquo;, a-t-il reconnu. De quoi laisser le temps &agrave; la Coop&eacute;ration d&rsquo;avancer sur le chantier de la d&eacute;carbonation et de faire valoir, sur les march&eacute;s internationaux, les co-b&eacute;n&eacute;fices de nos c&eacute;r&eacute;ales, de la poudre de lait ou encore du sucre.&nbsp;

[Edito] A l’occasion d’une conférence-débat au cours de laquelle La Coopération Agricole a annoncé se fixer un horizon Zéro émission nette (Zen) en 2035, le ministre de l’Agriculture a énuméré ses actes de bravoure, récents et à venir, aux plans national, européen et international.

Des coops Zen, un ministre bravache

Les agriculteurs se sont r&eacute;unis sur l&rsquo;aire du viaduc de Millau en fin de matin&eacute;e. Un impressionnant cort&egrave;ge de 33 tracteurs a travers&eacute; le Viaduc sur les coups de midi, portant le message &laquo;Soutenons l&rsquo;&eacute;levage de montagne&raquo; !"L&rsquo;objectif &eacute;tait clair, les n&eacute;gociations sur la prochaine Politique Agricole Commune(PAC) ayant commenc&eacute;, JA et FDSEA voulaient rappeler que l&rsquo;&eacute;levage doit &ecirc;tre soutenu par cette politique. D&rsquo;une part, car c&rsquo;est l&rsquo;une des seules activit&eacute;s agricoles praticables sur les territoires difficiles comme l&rsquo;Aveyron et, d&rsquo;autre part, parce qu&rsquo;au-del&agrave; de la production de denr&eacute;es alimentaires, il constitue tout un pan de l&rsquo;&eacute;conomie locale, fa&ccedil;onne nos paysages et participe &agrave; l&rsquo;attractivit&eacute; de notre territoire.Cette action sur le Viaduc de Millau n&rsquo;est peut-&ecirc;tre qu&rsquo;une premi&egrave;re &eacute;tape de la mobilisation. Dans le m&ecirc;me temps, sur d&rsquo;autres terrains se joue l&rsquo;enjeu de la juste valorisation de nos productions. Au cours des n&eacute;gociations, de nouveaux enjeux vont appara&icirc;tre.&laquo;Les agriculteurs aveyronnais ne manqueront jamais de d&eacute;fendre haut et fort notre vision de l'agriculture &agrave; taille humaine telle que nous la connaissons en Aveyron&raquo;.Communiqu&eacute; FDSEA-JA Aveyron

Trois cents agriculteurs aveyronnais ont manifesté ce mercredi 17 février sur le viaduc de Millau pour faire entendre au ministre de l’Agriculture leurs attentes pour la prochaine PAC 2023 et son impact pour notre territoire.

Réforme de la PAC : 300 agriculteurs défendent leur territoire sur le viaduc de Millau

Le 1er mars se terminent ces n&eacute;gociations qui d&eacute;termineront les prix des produits vendus en supermarch&eacute; (hors marques de distributeur) et la r&eacute;mun&eacute;ration de tous les maillons de la cha&icirc;ne alimentaire. Or "les difficult&eacute;s persistent", r&eacute;sume un communiqu&eacute; gouvernemental le 17 f&eacute;vrier &agrave; l'issue du dernier comit&eacute; de suivi des relations commerciales, r&eacute;unissant les ministres de l'Agriculture Julien Denormandie et de l'Industrie Agn&egrave;s Pannier-Runacher, ainsi que des repr&eacute;sentants de la grande distribution, de l'industrie agroalimentaire et du monde agricole.Le climat, rituellement tendu, est &eacute;chauff&eacute; cette ann&eacute;e par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/meteo-des-marches-tension-et-demande-font-grimper-les-cours" target="_blank" title="">la flamb&eacute;e des mati&egrave;res premi&egrave;res</a>. Et cela met une nouvelle fois &agrave; l'&eacute;preuve l'ambition de la loi Alimentation (ou Egalim, promulgu&eacute;e en 2018) visant &agrave; r&eacute;&eacute;quilibrer la r&eacute;partition de la valeur entre les acteurs. "On est &agrave; 15 jours de la fin des n&eacute;gociations et la question est de savoir si les avanc&eacute;es [d&eacute;j&agrave; obtenues] seront suffisantes pour permettre de l'inflation dans les secteurs qui en ont besoin", comme les p&acirc;tes, la viande ou les &oelig;ufs, a-t-on indiqu&eacute; du c&ocirc;t&eacute; des cabinets des ministres. Ces derniers entendent continuer &agrave; manier "dialogue et contr&ocirc;les" par les services de la r&eacute;pression des fraudes, a-t-on ajout&eacute; de m&ecirc;me source. Selon le communiqu&eacute;, les contr&ocirc;les de la DGCCRF "sont plus pr&eacute;coces et plus cibl&eacute;s cette ann&eacute;e, avec notamment pr&egrave;s de 200 contr&ocirc;les en six semaines". <aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/prix-trop-bas-signalement-agriculture-gouv-fr" target="_blank" title="">Prix trop bas ? "signalement@agriculture.gouv.fr"</a>
</aside>
<h1 class="MsoPlainText">A l'assaut des supermarch&eacute;s</h1>Dans la journ&eacute;e, des agriculteurs ont &eacute;galement manifest&eacute; pour d&eacute;noncer une "distribution sourde et hors la loi" dans un Carrefour de Rennes et un Auchan pr&egrave;s de Nantes, &agrave; l'appel des f&eacute;d&eacute;rations Bretagne et Pays-de-la-Loire de la FNSEA et de l'Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne (UGPVB). A Rennes, des &oelig;ufs ont &eacute;t&eacute; sortis des lin&eacute;aires et distribu&eacute;s aux clients pour "impacter Carrefour" qui "refuse d'augmenter le prix d'achat pour r&eacute;mun&eacute;rer les &eacute;leveurs", a d&eacute;clar&eacute; Fr&eacute;d&eacute;ric Chartier, membre de l'UGPVB. Pr&egrave;s de Nantes, une centaine de militants syndicaux ont aussi extrait des &oelig;ufs, brioches et p&acirc;tes des rayons pour les offrir devant l'entr&eacute;e du magasin. Dans un communiqu&eacute; publi&eacute; le m&ecirc;me jour, la FNSEA et les JA d&eacute;noncent "des injonctions toujours plus nombreuses" de la part des distributeurs pour imposer aux agriculteurs "des contraintes sur les conditions de production toujours plus fortes, sans les r&eacute;mun&eacute;rer en cons&eacute;quence". "Ce qu'on impose aux agriculteurs, c'est donc la mont&eacute;e en gamme mais sans la r&eacute;mun&eacute;ration", d&eacute;plorent les syndicats, qui appellent &agrave; la "tol&eacute;rance z&eacute;ro".<div class="citation">
 "Egalim ne fonctionne pas"
</div>
Depuis la pr&eacute;c&eacute;dente r&eacute;union au minist&egrave;re fin janvier, il "y a des prises de conscience qui se sont faites" m&ecirc;me si elles "ne s'incarnent pas compl&egrave;tement dans la capacit&eacute; &agrave; ne pas "d&eacute;flater" [baisser les prix]", a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP Serge Papin, missionn&eacute; par le minist&egrave;re de l'Agriculture pour travailler sur "la r&eacute;partition de la valeur". Malgr&eacute; des indicateurs "au vert", les producteurs de lait "seront pay&eacute;s un peu moins cher, 2% pr&eacute;cis&eacute;ment", a par exemple indiqu&eacute; l'ancien patron de Syst&egrave;me U, en d&eacute;pit de contrats de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/carrefour-et-systeme-u-signent-des-accords-pour-revaloriser-le-prix-du-lait" target="_blank" title="">revalorisation du prix du lait annonc&eacute;s par certains distributeurs.</a>"Ce qui est important, c'est que sur les produits frais agricoles, il y a g&eacute;n&eacute;ralement des augmentations de tarifs qui ont &eacute;t&eacute; sign&eacute;es", a soulign&eacute; aupr&egrave;s de l'AFP Jacques Creyssel, pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration du commerce et de la distribution (FCD), notant que les enseignes seraient pr&ecirc;tes &agrave; rouvrir les n&eacute;gociations "si les prix des mati&egrave;res premi&egrave;res r&eacute;augmentent".Richard Panquiault, le directeur g&eacute;n&eacute;ral de l'Ilec qui repr&eacute;sente les marques nationales (pas seulement alimentaires), constate de son c&ocirc;t&eacute; le "niveau terrible de d&eacute;fiance entre les industriels et la distribution". Pour lui, cette derni&egrave;re met en avant la question du pouvoir d'achat des consommateurs, alors qu'elle est avant tout guid&eacute;e par la crainte "d'acheter et vendre plus cher que ses voisins". Egalim "ne fonctionne pas" et "il faut absolument compl&eacute;ter la loi", tranche-t-il.

A douze jours de la fin des négociations commerciales annuelles, le gouvernement prévient qu'il continuera à intensifier les contrôles pour tenter de sortir par le haut du bras de fer entre la grande distribution et ses fournisseurs.

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