<p>Le chef de l'Etat a rassembl&eacute; dans la matin&eacute;e du 2 mai une trentaine de repr&eacute;sentants du monde agricole (syndicats, interprofessions, coop&eacute;ratives) ainsi que le Premier ministre Gabriel Attal et plusieurs de ses ministres, selon des participants &agrave; la r&eacute;union. Cet &eacute;change de plus de deux heures &eacute;tait destin&eacute; &agrave; &eacute;voquer les &laquo;&nbsp;<em>perspectives</em>&nbsp;&raquo; du secteur selon l'Elys&eacute;e, qui esp&eacute;rait &laquo;&nbsp;<em>acter la fin&nbsp;</em>&raquo; de la&nbsp;crise de cet hiver.</p><h2>&laquo; Ni d&eacute;&ccedil;us, ni satisfaits&nbsp;&raquo;</h2><p>Si les syndicats ont pu s'exprimer, ils sont ressortis de cet &eacute;change assez circonspects. Les syndicats majoritaires FNSEA et Jeunes agriculteurs (JA) ne sont &laquo;&nbsp;<em>ni d&eacute;&ccedil;us, ni satisfaits</em>&nbsp;&raquo;, tandis que la Coordination rurale (CR) et la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, respectivement deuxi&egrave;me et troisi&egrave;me syndicats, &eacute;taient plut&ocirc;t &laquo;&nbsp;<em>d&eacute;&ccedil;us</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Le pr&eacute;sident &eacute;tait dans &laquo;&nbsp;<em>une phase d'&eacute;coute</em>&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;<em>pas dans une logique de discours</em>&nbsp;&raquo;, a pr&eacute;cis&eacute; &agrave; l'AFP le cabinet du ministre de l'Agriculture.&nbsp;Emmanuel Macron &laquo;&nbsp;<em>nous a dit qu'il ne croyait pas &agrave; la fin des mouvements </em><em>tant les causes &eacute;taient prot&eacute;iformes&nbsp;</em>&raquo;, qu'il voulait &laquo;&nbsp;<em>construire un projet d'avenir&nbsp;</em>&raquo; et qu'il n'avait &laquo;&nbsp;<em>pas l'intention de courir derri&egrave;re la col&egrave;re&nbsp;</em>&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; Arnaud Rousseau, le patron de la FNSEA, lors d'une conf&eacute;rence de&nbsp;presse.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-agricole-les-nouvelles-annonces-du-gouvernement-mettent-fin-a-la-mobilisation-de-la-fnsea-et-des-ja" target="_blank" title="">Crise agricole&nbsp;: les nouvelles annonces du gouvernement mettent fin &agrave; la mobilisation de la FNSEA et des JA</a>
</aside>
<p>L'alliance majoritaire FNSEA-JA attend depuis des mois la &laquo;&nbsp;<em>vision</em>&nbsp;&raquo; du pr&eacute;sident sur l'avenir de l'agriculture en France - une prise de parole devant faire &eacute;cho &agrave; son discours de Rungis de 2017, qui fait encore figure d'&eacute;pouvantail pour une grande partie du monde agricole.</p><p>Le chef de l'Etat nouvellement &eacute;lu avait alors secou&eacute; les fili&egrave;res en pr&ocirc;nant une production alimentaire plus qualitative, plus durable, et th&eacute;oriquement plus r&eacute;mun&eacute;ratrice pour les agriculteurs. Une strat&eacute;gie percut&eacute;e par l'inflation et la r&eacute;sistance du secteur.</p><h2>&laquo;&nbsp;Oblig&eacute;s de rester mobilis&eacute;s&nbsp;&raquo;</h2><p>Pour livrer sa nouvelle vision, le pr&eacute;sident est d&eacute;sormais pr&ecirc;t &agrave; &laquo;&nbsp;<em>attendre </em><em>apr&egrave;s les &eacute;lections aux chambres d'agriculture&nbsp;</em>&raquo;, pr&eacute;vues en janvier 2025, jugeant que la concurrence entre syndicats pouvait &ecirc;tre &laquo;&nbsp;<em>un facteur </em><em>d'interf&eacute;rence</em>&nbsp;&raquo;, a relev&eacute; le patron de la FNSEA, syndicat qui contr&ocirc;le&nbsp;actuellement l'immense majorit&eacute; des chambres d'agriculture.</p><p>Le chef de l'Etat envisage un discours &laquo;&nbsp;<em>&agrave; compter de la rentr&eacute;e 2024</em>&nbsp;&raquo; pour d&eacute;tailler &laquo;&nbsp;<em>une strat&eacute;gie commune pour l'agriculture</em>&nbsp;&raquo;, a pr&eacute;cis&eacute; le cabinet de Marc Fesneau. A condition qu'elle soit soutenue par &laquo;&nbsp;<em>tout le monde</em>&nbsp;&raquo;.&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>Si du c&ocirc;t&eacute; des agriculteurs, ils ne peuvent pas le faire car ils sont dans une logique de pr&eacute;paration des &eacute;lections des chambres, le pr&eacute;sident pr&eacute;f&eacute;rerait le faire apr&egrave;s</em>&nbsp;&raquo;, a-t-on indiqu&eacute; de m&ecirc;me source. &laquo;&nbsp;<em>On est oblig&eacute;s de continuer &agrave; rester mobilis&eacute;s sur le terrain. On attend toujours de l'argent pour nos tr&eacute;soreries</em>&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; &agrave; la presse V&eacute;ronique Le Floc'h, pr&eacute;sidente de la Coordination rurale, &laquo;&nbsp;<em>franchement d&eacute;&ccedil;ue&nbsp;</em>&raquo; de n'avoir pas entendu le pr&eacute;sident sur &laquo;&nbsp;<em>un plan d'avenir</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>&laquo;<em>&nbsp;</em>Nous n'avons pas besoin de grands discours: nous avons besoin d'actes concrets&nbsp;&raquo;</h2><p>De son c&ocirc;t&eacute;, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne a regrett&eacute; que le pr&eacute;sident ait &laquo;&nbsp;<em>conditionn&eacute; la tenue d'un grand discours de perspectives pour l'agriculture cet automne &agrave; la fin des mobilisations de terrain&nbsp;</em>&raquo;, tout en ajoutant: &laquo;<em>&nbsp;nous n'avons pas besoin de grands discours: nous avons besoin d'actes concrets</em>&nbsp;&raquo;.&nbsp;Se disant &laquo;&nbsp;inquiets&nbsp;&raquo; apr&egrave;s ce rendez-vous, ses militants ont rappel&eacute; dans un communiqu&eacute; leurs priorit&eacute;s: des &laquo;&nbsp;<em>revenus prot&eacute;g&eacute;s&nbsp;</em>&raquo; pour les agriculteurs, un &laquo;&nbsp;<em>v&eacute;ritable accompagnement &agrave; la transition agro&eacute;cologique</em>&nbsp;&raquo; et une &laquo;&nbsp;<em>vraie politique pour le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Sur le fond, ce premier grand rendez-vous du pr&eacute;sident avec le secteur depuis <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-pour-l-ouverture-un-debat-improvise-et-le-soulevement-de-terriens" title="">l'inauguration, sous les hu&eacute;es, du dernier Salon de l'agriculture</a>, n'a rien act&eacute; de nouveau. Alors qu'Arnaud Rousseau r&eacute;p&eacute;tait encore jeudi matin que le pr&eacute;sident seul d&eacute;tenait &laquo;&nbsp;<em>la cl&eacute; de la fin de ce conflit&nbsp;</em>&raquo;, le pr&eacute;sident a choisi d'attendre, attentif au feu couvant encore sous la braise en d&eacute;pit des aides annonc&eacute;es.</p><p>La crise, qui a &eacute;clat&eacute; mi-janvier en Haute-Garonne, a pouss&eacute; le gouvernement &agrave; prendre au total 70 engagements (fonds d'urgence, simplifications, "pause" dans l'&eacute;laboration du plan de r&eacute;duction de l'usage des pesticides, all&egrave;gement de charges sur l'emploi de travailleurs saisonniers...).&nbsp;Au total, plus d'un milliard d'euros de mesures, allant des aides d'urgences aux pr&ecirc;ts garantis, selon les donn&eacute;es du minist&egrave;re de l'Agriculture.</p>


Une réunion attendue depuis deux mois avec le président mais pas de « vision » partagée de l'agriculture : Emmanuel Macron a déclaré jeudi aux syndicats qu'il ne croyait pas à une fin de crise rapide et envisageait d'attendre l'issue des prochaines élections professionnelles en 2025 pour partager son « projet d'avenir » pour le secteur.

La « vision » de Macron pour l'agriculture attendra, la sortie de crise aussi

<p>Aujourd'hui, avec une vingtaine d'adh&eacute;rents et plus de 2000 hectares de cultures, la CUMA de l&rsquo;Epron est un exemple de r&eacute;ussite dans le domaine du d&eacute;sherbage m&eacute;canique. Jean-Pierre Chaignon, agriculteur et tr&eacute;sorier de la coop&eacute;rative, partage son exp&eacute;rience et ses perspectives sur l'avenir de l'agriculture coop&eacute;rative.</p><p>&nbsp;</p><figure  style="text-align: left;">
    <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/2eBpTD8Ef9I?autoplay=0"
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    <figcaption>Le d&eacute;sherbage m&eacute;canique, une approche durable pour la gestion des mauvaises herbes</figcaption>
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<p>Pour r&eacute;ussir le d&eacute;sherbage m&eacute;canique, Jean-Pierre souligne l'importance d'une pr&eacute;paration minutieuse d&egrave;s le semis. Il insiste sur le r&ocirc;le crucial des conditions m&eacute;t&eacute;orologiques favorables et du choix judicieux des outils en fonction du stade de la culture. Gr&acirc;ce &agrave; un &eacute;quipement performant et &agrave; une organisation rigoureuse, la CUMA de l&rsquo;Epron parvient &agrave; obtenir des r&eacute;sultats optimaux tout en r&eacute;duisant les co&ucirc;ts pour ses membres.</p><p>L'un des principaux avantages de la coop&eacute;ration au sein de la CUMA r&eacute;side dans la diversit&eacute; des exploitations et des pratiques agricoles repr&eacute;sent&eacute;es. En combinant l'agriculture biologique et conventionnelle, la coop&eacute;rative offre &agrave; ses membres un &eacute;ventail d'outils et de techniques adapt&eacute;s &agrave; leurs besoins sp&eacute;cifiques. Cette mutualisation des ressources permet non seulement de r&eacute;duire les co&ucirc;ts, mais aussi de favoriser l'&eacute;change de connaissances et d'exp&eacute;riences entre les agriculteurs. En investissant dans des solutions durables et en favorisant la collaboration entre les acteurs du secteur, les coop&eacute;ratives agricoles comme la CUMA de l&rsquo;Epron contribuent activement &agrave; fa&ccedil;onner un avenir plus prometteur pour l'agriculture fran&ccedil;aise.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/reference/2/9/1/6/6056192-1-fre-FR/f92644cd3501-cuma-de-l-eperon-79-7-jpg" alt="" height="400" width="600" /></figure>

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<p>Dans un contexte o&ugrave; les d&eacute;fis li&eacute;s au changement climatique et &agrave; la pr&eacute;servation des ressources naturelles sont de plus en plus pressants, la coop&eacute;ration et l'innovation sont essentielles pour garantir la p&eacute;rennit&eacute; et la prosp&eacute;rit&eacute; de l'agriculture. La CUMA de l&rsquo;Epron illustre parfaitement cette vision et constitue un exemple inspirant.</p>


[Vidéo] Dans les Deux-Sèvres, la CUMA de l’Epron incarne parfaitement l'esprit d'innovation et de coopération qui anime le secteur agricole. Fondée dans les années 1990 avec seulement quelques adhérents, cette coopérative a su évoluer au fil des années pour devenir un pilier de l'agriculture locale.

[Innovation et collaboration] un exemple de CUMA incarnant l'esprit de coopération à Epron

<p>Gabriel Attal en avait fait l&rsquo;annonce lors de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-agricole-les-reponses-du-gouvernement" target="_blank">sa conf&eacute;rence de presse du 1<sup>er</sup> f&eacute;vrier dernier</a>, en plein c&oelig;ur de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-mesures-d-urgence-de-gabriel-attal" target="_blank">la contestation agricole</a>. La mesure entre en application le 1<sup>er</sup> mai. Le plafond d&rsquo;exon&eacute;ration des cotisations patronales du dispositif TO-DE (travailleurs occasionnels,&nbsp;demandeurs d'emplois) passe de 1,20 &agrave; 1,25 Smic, y compris sur les contrats en cours. Il concerne de nombreux contrats CDD (saisonnier, usage, insertion...) pour des t&acirc;ches relevant de la production animale et v&eacute;g&eacute;tale r&eacute;alis&eacute;es au sein d&rsquo;exploitations agricoles. Sont aussi concern&eacute;s les CDI conclus par un groupement d&rsquo;employeurs, exclusivement constitu&eacute; d&rsquo;exploitations, avec des demandeurs d&rsquo;emploi inscrits depuis au moins 4 mois ou 1 mois si cette inscription fait suite &agrave; un licenciement.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/4/3/1/6071345-1-fre-FR/fc8648ee7c30-interieur-jpg" alt="Le gouvernement s&rsquo;est engag&eacute; &agrave; prolonger le TO-DE jusqu&rsquo;en 31 d&eacute;cembre 2025, apr&egrave;s quoi devrait lui succ&eacute;der la R&eacute;duction g&eacute;n&eacute;rale des cotisations patronales" height="1096" width="1984" /><figcaption>Le gouvernement s&rsquo;est engag&eacute; &agrave; prolonger le TO-DE jusqu&rsquo;en 31 d&eacute;cembre 2025, apr&egrave;s quoi devrait lui succ&eacute;der la R&eacute;duction g&eacute;n&eacute;rale des cotisations patronales</figcaption></figure>

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<p>La mesure s&rsquo;inscrit dans le volet &laquo;&nbsp;comp&eacute;titivit&eacute;&nbsp;&raquo; des 62 engagements pris par le Gouvernement au plus fort de la crise. Dans ce chapitre figure &eacute;galement l&rsquo;inscription de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agriculture-incluse-dans-les-metiers-en-tension" target="_blank">quatre familles professionnelles agricoles dans le champ des m&eacute;tiers dits en tension</a>, formalis&eacute;e le 1<sup>er</sup> mars dernier, et facilitant l&rsquo;emploi de salari&eacute;s non issus de l&rsquo;UE.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-proposition-de-loi-pour-pallier-le-manque-de-saisonniers-et-si-les-mineurs-etaient-la-solution" target="_blank" title="">Une proposition de loi pour pallier le manque de saisonniers. Et si les mineurs &eacute;taient la solution ?</a>
</aside>
<h2>Un gain de 100 euros par mois et par salari&eacute; r&eacute;mun&eacute;r&eacute; &agrave; 1,25 Smic&nbsp;</h2><p>Le 27 avril dernier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-agricole-les-nouvelles-annonces-du-gouvernement-mettent-fin-a-la-mobilisation-de-la-fnsea-et-des-ja" target="_blank">le Premier ministre a d&eacute;ploy&eacute;&nbsp;une derni&egrave;re salve d&rsquo;annonces</a> (100 millions d&rsquo;euros en soutien aux exploitations en difficult&eacute;, d&eacute;gr&egrave;vement de la TFPNB, am&eacute;nagements de la DEP...) qui a eu pour effet de mettre fin &agrave; la mobilisation de la FNSEA et des JA. Ces derniers consid&egrave;rent le rel&egrave;vement du plafond d&rsquo;exon&eacute;ration du TO-DE comme une &laquo;&nbsp;<em>victoire syndicale</em>&nbsp;&raquo;, qui va se traduire par &laquo;&nbsp;<em>un gain de 100 euros par mois et par salari&eacute; r&eacute;mun&eacute;r&eacute; &agrave; 1,25 Smic</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Le gouvernement s&rsquo;est engag&eacute; &agrave; prolonger le dispositif jusqu&rsquo;au&nbsp;31 d&eacute;cembre 2025 via le&nbsp;Projet de loi de finances de la S&eacute;curit&eacute; sociale. A compter du 1<sup>er</sup> janvier 2026 devrait lui succ&eacute;der la R&eacute;duction g&eacute;n&eacute;rale des cotisations patronales (ex-r&eacute;duction Fillon).</p>


Le nouveau plafond est applicable aux cotisations et contributions des contrats Travailleurs occasionnels - demandeurs d'emplois (TO-DE) à compter du 1er mai. Le gouvernement a par ailleurs annoncé la pérennisation du dispositif dans le PLFSS 2025.

TO-DE : le plafond d’exonération des cotisations patronales porté de 1,20 à 1,25 Smic

<p>L'Hexagone d&eacute;croche la m&eacute;daille d'or ! Alors que d'autres pays producteurs sont en difficult&eacute;, la France se distingue avec une <strong>augmentation de sa production de 4 %</strong>, atteignant ainsi <strong>48 millions d'hectolitres en 2023</strong>, d'apr&egrave;s le rapport de l'Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV) publi&eacute; le 25 avril dernier.</p><h2><strong>Une victoire en demi-teinte</strong></h2><p>Dans un contexte de crise persistante, ces donn&eacute;es rev&ecirc;tent une importance particuli&egrave;re : l<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-francais-consomment-toujours-moins-d-alcool-et-encore-moins-de-vin" target="_blank" title="">a consommation mondiale de vin enregistre une baisse de 3 %, s'&eacute;tablissant &agrave; 221 millions d'hectolitres</a>. Cette tendance &agrave; la baisse, amorc&eacute;e d&egrave;s 2018, s'est accentu&eacute;e pendant le confinement. N&eacute;anmoins, selon la derni&egrave;re enqu&ecirc;te de l'Agence Sowine, le vin regagne du terrain. <strong>Il est &agrave; nouveau la boisson pr&eacute;f&eacute;r&eacute;e des Fran&ccedil;ais</strong>,&nbsp;avec une hausse de 5 points en 2023, atteignant ainsi un taux de pr&eacute;f&eacute;rence de 60 %, surpassant &agrave; nouveau la bi&egrave;re.</p><div class="citation">
    <span>"En 2023, la r&eacute;colte mondiale est la plus faible depuis 1961"</span>
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<h3><strong>Les al&eacute;as climatiques, premi&egrave;re cause de la baisse de production mondiale de vin&nbsp;</strong></h3><p>Les viticulteurs sont confront&eacute;s aux al&eacute;as climatiques : gr&ecirc;le, gel, pluies torrentielles et s&eacute;cheresses &agrave; r&eacute;p&eacute;tition ont entra&icirc;n&eacute; <strong>une baisse de 10 % de la production mondiale de vin en 2023</strong>, marquant ainsi la plus faible vendange mondiale depuis 1961. Enfin en&nbsp;France, la superficie d&eacute;di&eacute;e &agrave; la viticulture a &eacute;galement diminu&eacute; de 0,4 %.&nbsp;</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/viticulture-80-m-a-la-tresorerie-150-m-a-l-arrachage-temporaire-ou-definitif" target="_blank" title="">Viticulture : 80 M&euro; &agrave; la tr&eacute;sorerie, 150 M&euro; &agrave; l&rsquo;arrachage temporaire ou d&eacute;finitif</a>
</aside>
<h3><strong>Les autres pays affichent aussi des baisses&nbsp;</strong></h3><p>Dans d'autres r&eacute;gions viticoles du monde, <strong>la tendance &agrave; la baisse est tout aussi prononc&eacute;e</strong>. En Europe, l'Italie enregistre la plus forte chute de production avec -23,2 %, suivie de pr&egrave;s par l'Espagne avec -20,8 %. La situation est tout aussi alarmante en Chine, o&ugrave; la production de vin a chut&eacute; de mani&egrave;re spectaculaire, atteignant -33 %. <strong>Les trois principaux producteurs de l'h&eacute;misph&egrave;re sud ne sont pas &eacute;pargn&eacute;s, avec des baisses significatives</strong> : le Chili enregistre une baisse de 11 %, l'Australie de 26 % et l'Afrique du Sud de 10 %. Selon le directeur de l'Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV), John Baker&nbsp;est attribu&eacute;e &agrave; des "<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-fruits-et-legumes-une-souverainete-a-rude-epreuve-du-climat-des-phytos-et-de-la-competitivite" target="_blank" title=""><strong>conditions environnementales extr&ecirc;mes</strong></a>" touchant &agrave; la fois l'h&eacute;misph&egrave;re nord et sud.</p><h3><strong>Des exportations lucratives</strong></h3><p>Les exportations de vin ont enregistr&eacute; une baisse de 6 %, mais la valeur du vin augmente. Le prix moyen &agrave; l&rsquo;exportation atteint un niveau record de 3,62 euros par litre, soit une hausse de 2 % par rapport &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente. <strong>En France, le prix par litre s'&eacute;tablit d&eacute;sormais &agrave; 9,40 euros, enregistrant une augmentation de 7 %</strong>. Au total, le chiffre d&rsquo;affaires du march&eacute; mondial du vin est estim&eacute; &agrave; plus de 327 milliards de dollars.&nbsp;</p><p>La fili&egrave;re du vin est face &agrave; de nombreux enjeux, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/2-3-gel-printanier-et-les-methodes-passives-une-veritable-protection-pour-les-vignes" target="_blank" title="">anticiper les d&eacute;g&acirc;ts climatiques</a> en utilisant des moyens de protection adapt&eacute;s ou en s&rsquo;adaptant &agrave; de nouveaux modes de consommation, notamment les vins <strong>sans alcool &ldquo;no low</strong>&rdquo;.&nbsp;</p><p><strong><u>Voir aussi</u> :&nbsp;</strong></p><h4><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/completer-son-revenu-viticulteurs-mettez-vous-au-vin-sans-alcool" target="_blank" title="">Compl&eacute;ter son revenu : viticulteurs mettez-vous au vin sans alcool !</a></h4>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/medium/5/2/1/9/6069125-1-fre-FR/6cf7ff6a5263-capture-d-e-cran-2024-04-30-a-10-45-07-png" alt="&copy;Istock" height="134" width="200" /></figure>

</div>
<p>&nbsp;</p><h5><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/viticulture-limitez-la-casse-avec-les-filets-anti-grele" target="_blank" title="">Viticulture, limitez la casse avec les filets anti-gr&ecirc;le</a></h5>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/medium/1/0/8/9/6069801-1-fre-FR/8a0363ebfd0f-capture-d-e-cran-2024-04-23-a-18-36-48-png-png" alt="" height="122" width="200" /></figure>

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Malgré les défis climatiques et la baisse de la consommation mondiale, le vin français demeure une valeur sûre sur le marché international, affichant des exportations lucratives et un prix moyen à l’exportation en hausse.

Et le premier producteur mondial de vin est...

<p>La livraison des derniers kilom&egrave;tres en mode durable&nbsp;: tel est le credo de Schot-Mob, une entreprise fran&ccedil;aises cr&eacute;&eacute;e en 2020 et qui a fait du triporteur &eacute;lectrique sa signature et sa production unique, d&eacute;clin&eacute;e en plusieurs versions. Les mieux dot&eacute;es offrent une capacit&eacute; de charge pouvant monter jusqu&rsquo;&agrave; 500 kilos avec une autonomie de 70 &agrave; 85 kilom&egrave;tres et un temps de charge compris entre 6 et 8 heures. La benne basculante mesure 1,10m de largeur pour 1,50m de longueur. Le prix oscille dans une fourchette comprise entre 2650 et 4390&euro;HT taxe selon les mod&egrave;les. Les tripoteurs Schot-Mob sont assembl&eacute;s en France en Seine-et-Marne.</p>


Basé en Seine-et-Marne, le constructeur propose des véhicules utilitaires dotés d’une capacité de charge pouvant monter jusqu’à 500 kilos avec une autonomie de 70 à 85 kilomètres.

Schot-Mob, le triporteur électrique tricolore

<p>&laquo;&nbsp;<em>Avec ces avanc&eacute;es, la FNSEA et JA, en responsabilit&eacute;, consid&egrave;rent d&eacute;sormais que la phase de travail post&eacute;rieure aux mobilisations entam&eacute;es en novembre dernier se termine. S&rsquo;ouvre d&eacute;sormais la troisi&egrave;me phase de suivi de la d&eacute;clinaison concr&egrave;te de chacune des mesures&nbsp;</em>&raquo;. C&rsquo;est ainsi qu&rsquo;ont r&eacute;agi les deux syndicats aux derni&egrave;res annonces du gouvernement, d&eacute;voil&eacute;es ce 27 avril.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-la-reforme-a-mi-parcours-c-est-fait" target="_blank" title="">Pac&nbsp;: la r&eacute;forme &agrave; mi-parcours, c&rsquo;est fait&nbsp;!</a>
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<p>La r&eacute;ception des organisations agricoles par le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, promise par ce dernier <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-pour-l-ouverture-un-debat-improvise-et-le-soulevement-de-terriens" target="_blank">le 24 f&eacute;vrier dernier &agrave; l&rsquo;ouverture du Salon de l&rsquo;agriculture</a>, mais toujours pas honor&eacute;e, pourrait clore la s&eacute;quence, couvant depuis l&rsquo;automne, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-mesures-d-urgence-de-gabriel-attal" target="_blank">explosant en janvier</a>, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-agricole-les-reponses-du-gouvernement" target="_blank">s&rsquo;apaisant en f&eacute;vrier</a>, avant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/video-salon-de-l-agriculture-la-fnsea-et-les-ja-lancent-un-ultimatum-a-macron" target="_blank">l&rsquo;&eacute;ruption du 24 f&eacute;vrier porte de Versailles</a>. Sous r&eacute;serve, bien s&ucirc;r, que les autres syndicats s&rsquo;inscrivent dans cet atterrissage.</p><h2>100 millions d&rsquo;euros de soutien aux tr&eacute;soreries</h2><p>Par le biais de BPI France, &laquo;&nbsp;<em>au moins 100 millions d&rsquo;euros</em>&nbsp;&raquo; sont d&eacute;bloqu&eacute;s pour soutenir les exploitations en difficult&eacute; &agrave; travers des pr&ecirc;ts de tr&eacute;sorerie pouvant aller jusqu&rsquo;&agrave; 75.000&euro;, des garanties de pr&ecirc;ts bancaires allant jusqu&rsquo;&agrave; 200.000&euro;, des garanties de cr&eacute;dits d&rsquo;affacturage permettant de transformer en pr&ecirc;ts imm&eacute;diats des cr&eacute;ances sur l&rsquo;Etat ou de&nbsp;grands donneurs d&rsquo;ordre.</p><h2>TFPNB et DEP</h2><p>Le gouvernement annonce le rel&egrave;vement de 20 &agrave; 30% du d&eacute;gr&egrave;vement de la Taxe fonci&egrave;re sur les propri&eacute;t&eacute;s non b&acirc;ties (TFPNB) ainsi qu&rsquo;une exon&eacute;ration de 30% de la r&eacute;int&eacute;gration de la <a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/le-guide-de-l-epargne-pour-les-agriculteurs~bienvenue-sur-ce-guide-consacre-a-l-epargne-en-agriculture" target="_blank" title="">Dotation d&rsquo;&eacute;pargne de pr&eacute;caution</a> (DEP) dans le r&eacute;sultat fiscal et social de l'exploitation ,en cas de sinistre climatique ou sanitaire. L&rsquo;appr&eacute;ciation du sinistre se fera sur la base des crit&egrave;res de d&eacute;clenchement de l&rsquo;indemnisation du fonds national de mutualisation du risque sanitaire et environnemental (pour les maladies r&eacute;glement&eacute;es ou non) ou de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-recolte-2023-2025-1-2-la-reforme-en-6-graphiques-et-6-groupes-d-especes" target="_blank" title="">l&rsquo;assurance r&eacute;colte</a>, lors du d&eacute;clenchement de l&rsquo;assurance-r&eacute;colte pour les agriculteurs assur&eacute;s, sinon de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-recolte-2023-2025-2-2-les-conditions-pour-beneficier-du-taux-de-subvention-de-70" target="_blank" title="">l&rsquo;instrument de solidarit&eacute; nationale pour les agriculteurs non assur&eacute;s</a>.</p><h2>Les 25 meilleures ann&eacute;es pour la retraite</h2><p>Le gouvernement annonce avoir abouti &agrave; un projet de r&eacute;forme de l<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retraites-agricoles-le-senat-repart-a-la-charge" target="_blank" title="">a retraite des non-salari&eacute;s agricoles</a>, applicable d&egrave;s 2026, permettant de calculer la retraite sur les 25 meilleures ann&eacute;es de revenus professionnels, avec la &laquo;&nbsp;<em>convergence sur le r&eacute;gime g&eacute;n&eacute;ral</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>100 projets hydrauliques en service avant fin 2024</h2><p>A la suite du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/varenne-de-l-eau-les-engagements-du-gouvernement" target="_blank" title="">Varenne de l&rsquo;eau</a>, 300 projets de cr&eacute;ation de stockage, de remise en &eacute;tat d&rsquo;ouvrages existants ou encore d&rsquo;irrigation avaient &eacute;t&eacute; identifi&eacute;s. Le gouvernement a d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer,&nbsp;d&rsquo;ici &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e,&nbsp; la mise en &oelig;uvre d&rsquo;une centaine d&rsquo;entre eux r&eacute;partis sur tout le territoire, &laquo;&nbsp;<em>dans le respect de la doctrine de gestion durable de l&rsquo;eau</em>&nbsp;&raquo;</p><h2>Deux chantiers structurels en lien avec les transitions</h2><p>Le gouvernement a r&eacute;pondu favorablement &agrave; la demande des JA de b&acirc;tir, et de financer, des Plans et contrats d&rsquo;avenir territoriaux, destin&eacute;s &agrave; adapter les exploitations et &agrave; p&eacute;renniser les fili&egrave;res soumises &agrave; une acc&eacute;l&eacute;ration des transitions agro&eacute;cologique, &eacute;nerg&eacute;tique&nbsp;et climatique.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-roussillon-la-vigne-ne-pisse-plus-elle-saigne" target="_blank" title="">En Roussillon, la vigne ne &laquo; pisse &raquo; plus, elle saigne</a>
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<p>Au plan climatique justement, le gouvernement lance un Plan d'adaptation<strong> </strong>de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-pistache-francaise-sur-toutes-les-levres-mais-pas-encore-en-bouche" target="_blank" title="">l&rsquo;agriculture m&eacute;diterran&eacute;enne</a>,&nbsp; en premi&egrave;re ligne du changement climatique. Ce plan est dot&eacute; de 50 millions d&rsquo;euros et ciblera en premier lieu&nbsp;les d&eacute;partements de l&rsquo;Aude, de l&rsquo;H&eacute;rault et des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/post-crise-agricole-l-activisme-du-gouvernement-a-j-8-du-salon-de-l-agriculture" target="_blank" title="">Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales</a>.</p><h2>Strat&eacute;gie Ecophyto 2030 et CSP</h2><p>En ce qui concerne les produits phytosanitaires, la Strat&eacute;gie Ecophyto 2030 serra d&eacute;voil&eacute;e d&eacute;but mai et s&rsquo;appuiera sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/phytos-qu-est-ce-que-le-hri-l-indicateur-alternatif-au-nodu" title="">un indicateur europ&eacute;en</a>, destin&eacute; &agrave; &eacute;valuer la r&eacute;duction d&rsquo;usage de 50% d&rsquo;ici &agrave; 2030, comparativement &agrave; la p&eacute;riode 2011-2013. Le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-un-conseil-strategique-phytosanitaire-volontaire" target="_blank" title="">Conseil strat&eacute;gique phytosanitaire </a>(CSP) sera quant &agrave; lui r&eacute;nov&eacute; par le biais d&rsquo;une proposition de loi d&eacute;pos&eacute;e avant la fin de la session parlementaire estivale&nbsp;pour un examen &agrave; partir de la rentr&eacute;e de septembre.</p>


Le gouvernement débloque 100 millions d’euros en soutien aux exploitations en difficulté, s’ajoutant à un dégrèvement de la TFPNB, des aménagements de la DEP, la réforme de la retraite agricole ou encore la finalisation de 100 projets hydrauliques agricoles d’ici à la fin de l’année. Deux chantiers structurels sont ouverts, l’un portant sur les Plans et contrats d’avenir territoriaux, l’autre sur l’adaptation de l’agriculture méditerranéenne au changement climatique, avec trois départements pilotes.

Crise agricole : les nouvelles annonces du gouvernement mettent fin à la mobilisation de la FNSEA et des JA

<p>Le 1<sup>er</sup>&nbsp;juin 2018, la Commission europ&eacute;enne pr&eacute;sentait ses propositions l&eacute;gislatives relatives &agrave; la r&eacute;forme de la Pac.&nbsp;Le 31 ao&ucirc;t 2022, elle donnait son <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bruxelles-valide-le-programme-strategique-national-de-la-france" target="_blank">blanc-seing &agrave; la France pour son Programme strat&eacute;gique national</a> (PSN). Entre-temps, quatre ministres de l&rsquo;Agriculture se seront succ&eacute;d&eacute; rue de Varenne et on ne compte pas le nombre de conseils europ&eacute;ens, de trilogues, de d&eacute;bats parlementaires europ&eacute;ens et nationaux, de Conseils sup&eacute;rieurs d&rsquo;orientation, sans oublier&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-debat-impactons-reclame-plus-de-debat" target="_blank">la plateforme participative du d&eacute;bat public ImPACtons</a>&nbsp;et son assembl&eacute;e citoyenne sur l&rsquo;agriculture. On passe rapidement sur les avis du Haut conseil pour le climat, de la Cour des comptes ou encore de l&rsquo;Autorit&eacute; environnementale. Au final, chaque citoyen europ&eacute;en aura, de pr&egrave;s ou de loin, donn&eacute; son avis sur la Pac, un exercice qui se sera &eacute;tir&eacute; sur 4 ans et &agrave; valoir pour 5 ans, pas aid&eacute; par le Covid, il faut en convenir. Un bel exercice d&eacute;mocratique &agrave; la gloire de l&rsquo;UE et &agrave; sa seule et unique politique commune, UE que les populistes et d&eacute;mocrates illib&eacute;raux r&ecirc;vent de d&eacute;zinguer le 9 juin&nbsp;&agrave; l&rsquo;occasion des &eacute;lections europ&eacute;ennes.</p><h2>La jach&egrave;re en jach&egrave;re</h2><p>Cette &eacute;ch&eacute;ance &eacute;lectorale, cruciale pour notre continent - &laquo; <em>L&rsquo;Europe est en danger de mort&nbsp;</em>&raquo; a martel&eacute; Emmanuel Macron dans son discours &agrave; la Sorbonne le 25 avril - n&rsquo;est pas totalement &eacute;trang&egrave;re &agrave; la c&eacute;l&eacute;rit&eacute; avec laquelle les ex&eacute;cutifs europ&eacute;en et nationaux ont m&eacute;nag&eacute; des &laquo;&nbsp;simplifications&nbsp;&raquo; dans le r&egrave;glement de la Pac. Un bel euph&eacute;misme pour&nbsp;torpiller le volet environnemental de la Pac ou enterrer la d&eacute;croissance sous feu la jach&egrave;re, selon que vous serez &eacute;cologiste ou souverainiste (&agrave; la mode agricole). Mais la crise sanitaire puis la guerre en Ukraine ont piqu&eacute; &agrave; vif la s&eacute;curit&eacute; alimentaire. Le 24 avril, le Parlement europ&eacute;en a ainsi&nbsp;ent&eacute;rin&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-la-reforme-a-mi-parcours-c-est-fait">plusieurs assouplissements des r&egrave;gles de conditionnalit&eacute; port&eacute;es par les BCAE</a>. Exit la BCAE 8 et l&rsquo;obligation du respect d&rsquo;un taux minimal de jach&egrave;re et d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments improductifs favorables &agrave; la biodiversit&eacute;. Des garde-fous sont toutefois m&eacute;nag&eacute;s via <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-tout-sur-l-ecoregime">l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime</a>. Dans cette s&eacute;quence expresse, le signal donn&eacute; est cependant plus signifiant que le fond, car le nouveau r&egrave;glement ne va pas fondamentalement changer la donne, ni pour les quintaux, ni pour les carabes.</p><h2>Le champ libre pour le d&eacute;bat sur la distribution des aides</h2><p>Une autre mani&egrave;re de voir le &laquo;&nbsp;vert&nbsp;&raquo; &agrave; moiti&eacute; plein est de consid&eacute;rer que, la question environnementale &eacute;tant, au moins temporairement, &eacute;vacu&eacute;e, le champ est libre pour aborder le morceau de choix de la Pac&nbsp;: le budget et plus encore ses r&egrave;gles de distribution, alors que se profile &agrave; l&rsquo;horizon -&nbsp;lointain -&nbsp;la perspective de l&rsquo;adh&eacute;sion de l&rsquo;Ukraine &agrave; l&rsquo;UE.&nbsp;En France, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-les-arbitrages-du-ministere-de-l-agriculture" target="_blank" title="">le PSN 2023-2027</a> avait achopp&eacute; sur le taux de transfert entre 1<sup>er</sup> et 2<sup>&egrave;me</sup> pilier (maintenu &agrave; 7,53%), le paiement redistributif, maintenu &agrave; 10% du 1<sup>er</sup> pilier sur les 52 premiers hectares (soit la SAU moyenne de 2014 contre 69ha en 2020), ou encore sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-aide-aux-petites-fermes-peut-prefigurer-un-futur-systeme-reposant-sur-l-actif-agricole" target="_blank" title="">l&rsquo;aide aux petites fermes</a> (&eacute;conduite en dehors d&rsquo;une aide coupl&eacute;e au &laquo;&nbsp;petit maraichage&nbsp;&raquo;) susceptible de pr&eacute;figurer l&rsquo;arl&eacute;sienne aide l&rsquo;actif. Arl&eacute;sienne ou ukrainienne&nbsp;? Selon la fiche d&eacute;di&eacute;e &agrave; l&rsquo;Ukraine des &laquo;&nbsp;Politiques agricoles &agrave; travers le monde&nbsp;&raquo;, &eacute;dit&eacute;e par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture en 2019, l&rsquo;Ukraine comptait alors 150 &laquo;&nbsp;agroholdings&nbsp;&raquo; exploitant chacun plus de 10.000ha, 33.000 exploitations couvrant entre 1 et quelques milliers d&rsquo;ha, et 5,4 millions de micro-exploitations. Place au d&eacute;bat sur la (re)distribution des aides.</p>


[Edito] En quelques semaines, les exécutifs européen et nationaux ont partiellement réécrit une Pac sur laquelle avaient phosphoré 450 millions d’européens pendant des années. Dont acte. Et puisque le spectre de la décroissance s’éloigne, le champ est libre pour s’attaquer à la (re)distribution des aides, avec en filigrane l’adhésion de l’Ukraine, le pays aux 5 millions de micro-exploitations.

Pac : le spectre de la décroissance s’éloigne, place au débat sur la (re)distribution des aides

<p>Simon SALORT, animateur &eacute;nergie renouvelable &agrave; la F&eacute;d&eacute;ration des Cuma de la Dordogne, partage son t&eacute;moignage. Son r&ocirc;le consiste &agrave; guider les Cuma tout au long du processus, depuis la conception du projet jusqu'&agrave; sa r&eacute;alisation concr&egrave;te. Les animateurs &eacute;nerg&eacute;tiques sont ainsi des facilitateurs essentiels, contribuant &agrave; la concr&eacute;tisation de ces projets d'&eacute;nergie renouvelable au sein des Cuma.</p><p>&nbsp;</p><figure  style="text-align: left;">
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            frameborder="0"></iframe>
    <figcaption>Les d&eacute;fis climatiques et &eacute;nerg&eacute;tiques dans l&#039;agriculture : vers une transition responsable</figcaption>
</figure>
<p>Ce t&eacute;moignage offre un aper&ccedil;u concret du dynamisme et de l'engagement des Cuma de Nouvelle-Aquitaine dans la transition &eacute;nerg&eacute;tique. Il illustre &eacute;galement le r&ocirc;le crucial des animateurs qui, par leur expertise et leur accompagnement, favorisent l'&eacute;mergence de solutions &eacute;nerg&eacute;tiques durables au sein de la communaut&eacute; agricole.</p><p>&nbsp;L'utilisation de sources d'&eacute;nergie alternatives pr&eacute;sente des avantages locaux significatifs. En demeurant au niveau du d&eacute;partement, cette approche non d&eacute;localisable valorise les fili&egrave;res &eacute;nergies, g&eacute;n&egrave;re des opportunit&eacute;s d'emploi locales, et renforce le tissu social. S'engager dans un mix &eacute;nerg&eacute;tique diversifi&eacute; procure des avantages &eacute;conomiques tout en contribuant activement &agrave; la lutte contre le changement climatique.</p><p>&nbsp;</p><figure  style="text-align: left;">
    <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/oUwKSNYmtRU?autoplay=0"
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    <figcaption>Le bois, source d&#039;&eacute;nergie renouvelable</figcaption>
</figure>
<figure  style="text-align: left;">
    <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/Enw7RTAu2Zg?autoplay=0"
            frameborder="0"></iframe>
    <figcaption>Une agriculture au c&oelig;ur du d&eacute;veloppement des &eacute;nergies renouvelables</figcaption>
</figure>



De nombreux projets dans le domaine de l'énergie renouvelable voient le jour au sein des Cuma de Nouvelle-Aquitaine. Les animatrices et animateurs des fédérations départementales jouent un rôle central dans l'accompagnement des groupes d'agriculteurs engagés dans cette démarche de transition énergétique.

La transition énergétique dans les Cuma de Nouvelle-Aquitaine

<p>La programmation&nbsp;2023-2027 de la Pac n&rsquo;aura pas attendu l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance de mi-parcours pour amorcer et ent&eacute;riner son processus de r&eacute;vision. Le 24 avril, le Parlement europ&eacute;en a approuv&eacute; les r&eacute;visions du r&egrave;glement relatif aux Plans strat&eacute;giques nationaux, s&rsquo;alignant ainsi sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bcae-la-commission-europeenne-propose-de-multiples-assouplissements" target="_blank">les modifications propos&eacute;es par la Commission europ&eacute;enne</a>, auxquelles a&nbsp;&eacute;galement souscrit le Conseil de l&rsquo;Europe.</p><p>Alors que l&rsquo;&eacute;criture de la Pac 2023-2027 s&rsquo;&eacute;tait &eacute;tir&eacute;e durant plusieurs ann&eacute;es (2018&nbsp;&agrave; 2021), il n&rsquo;aura fallu que quelques mois, et une <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/colere-des-agriculteurs-bruxelles-veut-surmonter-la-polarisation" target="_blank">pouss&eacute;e de fi&egrave;vre agricole europ&eacute;enne</a> &ndash; comme quoi l&rsquo;Europe se construit &ndash; pour modifier substantiellement&nbsp;les r&egrave;glements, et plus pr&eacute;cis&eacute;ment les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/jachere-la-commission-europeenne-decrete-une-exemption-partielle-pour-2024">conditionnalit&eacute;s</a> entourant l&rsquo;octroi des aides europ&eacute;ennes. Le Conseil de l'Europe doit encore approuver le texte avant que la&nbsp;loi ne soit publi&eacute;e au Journal officiel de l&rsquo;UE.</p><h2>BCAE 1, 7, 8 et 9</h2><p>Concernant la BCAE 1 (maintien d&rsquo;un ratio r&eacute;gional de prairies et des p&acirc;turages permanents), le futur r&egrave;glement prendra en compte la d&eacute;prise de l&rsquo;&eacute;levage pour le calcul des ratios de r&eacute;f&eacute;rence. Les obligations de replantation seront par ailleurs assouplies lorsque le ratio annuel de prairies permanentes sera d&eacute;grad&eacute; de plus de 5%, notamment en cas d&rsquo;artificialisation des terres.</p><p>Concernant la BCAE 7 (rotation des cultures), les Etats membres pourront offrir aux agriculteurs la possibilit&eacute; de de respecter les obligations alternativement par des obligations de rotation ou par des obligations de diversification des cultures.</p><p>Concernant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bcae-8-la-reponse-de-la-commission-europeenne-toujours-en-jachere" target="_blank" title="">la&nbsp;BCAE 8 (jach&egrave;re et &eacute;l&eacute;ments non productifs)</a>, l&rsquo;obligation du respect d&rsquo;un taux minimal d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments favorables &agrave; la biodiversit&eacute; est totalement supprim&eacute;e. Il ne sera pas n&eacute;cessaire de mettre en place des jach&egrave;res ou des cultures fixant l&rsquo;azote ou d&eacute;rob&eacute;es pour respecter la BCAE 8. En contrepartie, les Etats membres sont tenus de proposer <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-tout-sur-l-ecoregime" target="_blank">des options d&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime</a> permettant de r&eacute;mun&eacute;rer des pratiques qui contribuent aux objectifs de maintien et de cr&eacute;ation d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments non productifs sur les terres arables, ce dont <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bruxelles-valide-le-plan-strategique-national-de-la-france" target="_blank" title="">la France sera dispens&eacute;e car l&rsquo;int&eacute;grant d&eacute;j&agrave; dans son PSN</a>.</p><p>Concernant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bcae-9-le-recours-au-labour-simplifie" target="_blank" title="">la BCAE 9 (non labour des prairies sensibles en zone Natura 2000)</a>, le futur r&egrave;glement int&egrave;gre des exemptions en cas d&rsquo;endommagements (s&eacute;cheresses, pr&eacute;dateurs, esp&egrave;ces envahissantes...)</p><h2>D&eacute;rogations pour conditions extr&ecirc;mes, exemptions pour petites exploitations</h2><p>Dans les cas extr&ecirc;mes de conditions m&eacute;t&eacute;orologiques d&eacute;favorables emp&ecirc;chant&nbsp;de travailler correctement et de se conformer aux exigences des diff&eacute;rentes BCAE, les exploitants concern&eacute;s&nbsp;b&eacute;n&eacute;ficieront de d&eacute;rogations temporaires. Enfin, les petites exploitations de moins de 10 hectares seront exempt&eacute;es de contr&ocirc;les et de sanctions li&eacute;s au respect des exigences en mati&egrave;re de conditionnalit&eacute;.</p><h2>La FNSEA applaudit, la Conf&rsquo; enrage</h2><p>Dans un communiqu&eacute;, le ministre de l&rsquo;Agriculture Marc Fesneau a d&eacute;clar&eacute; que &laquo;<em>&nbsp;les mesures simplifi&eacute;es de la Pac seront mises en &oelig;uvre sans attendre</em>&nbsp;&raquo;, se disant &laquo;&nbsp;<em>r&eacute;joui</em>&nbsp;&raquo; de &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;adoption large et claire</em>&nbsp;&raquo; du r&egrave;glement de simplification. &laquo;&nbsp;<em>En redonnant de la coh&eacute;rence &agrave; la Pac tout en maintenant son ambition environnementale, elles s&eacute;curisent l&rsquo;activit&eacute; des agriculteurs et soutiennent les capacit&eacute;s de simplification</em>&nbsp;&raquo;. Le minist&egrave;re indique poursuivre le travail sur une r&eacute;vision des modalit&eacute;s de la BCAE 2 (protection des zones humides et tourbi&egrave;res).</p><p>Sur le r&eacute;seau X, le pr&eacute;sident de la FNSEA Arnaud Rousseau a jug&eacute; que &laquo;&nbsp;<em>le Parlement europ&eacute;en a fait preuve ce jour de lucidit&eacute; face &agrave; la crise agricole : les mesures vot&eacute;es de simplification de la Pac sont un d&eacute;but de r&eacute;ponse aux attentes des agriculteurs fran&ccedil;ais comme europ&eacute;ens</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Du c&ocirc;t&eacute; de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, on d&eacute;nonce une &laquo;&nbsp;<em>r&eacute;vision dans la pr&eacute;cipitation qui ne r&egrave;gle rien</em>&nbsp;&raquo; et qui &laquo;<em>&nbsp;instrumentalise la col&egrave;re exprim&eacute;e dans le monde agricole au profit des int&eacute;r&ecirc;ts d&rsquo;une minorit&eacute; de b&eacute;n&eacute;ficiaires des aides de la Pac. </em><em>Face &agrave; nos demandes d&rsquo;une Pac&nbsp;plus redistributive et orient&eacute;e vers la transition, on nous disait qu&rsquo;une r&eacute;vision &eacute;tait impossible. C&rsquo;est devenu possible mais uniquement pour d&eacute;tricoter la conditionnalit&eacute; environnementale&nbsp;</em>&raquo;, conclut la Conf&rsquo;,&nbsp;qui regrette que &laquo;&nbsp;<em>la r&eacute;vision ne r&eacute;glera pas le probl&egrave;me de fond qui est celui du revenu agricole</em>&nbsp;&raquo;.</p>


Le Parlement européen a entériné plusieurs assouplissements des règles de conditionnalité portées par les BCAE, avec en prime une dose de flexibilité liée aux conditions climatiques. La France va activer ces nouveaux règlements, moyennant une modification du Plan stratégique national. La FNSEA applaudit, la Confédération paysanne enrage.

Pac : la réforme à mi-parcours, c’est fait !

<p>Ce n&rsquo;est ni un effet de mode ni une tendance &eacute;ph&eacute;m&egrave;re, <strong>les boissons sans alcool sont bien ancr&eacute;es maintenant dans les m&oelig;urs et constituent un march&eacute; exponentiel en plein essor</strong>. Il trouve principalement son public chez les jeunes. D&rsquo;apr&egrave;s le barom&egrave;tre Sowine/Dynata de 2024, <strong>15 % des Fran&ccedil;ais d&eacute;clarent ne pas consommer d&rsquo;alcool</strong>, et parmi eux, 23 % des jeunes de 18-25 ans. L&rsquo;une des raisons principales de ce non int&eacute;r&ecirc;t&nbsp;: la sant&eacute;. 41 % d&eacute;clarent vouloir faire attention.&nbsp;</p><h2>Le no low, une diversification de revenus pour les viticulteurs&nbsp;</h2><p><a href="https://www.desalcoolisation.com/" target="_blank" title="">L&rsquo;entreprise fran&ccedil;aise et familiale B&amp;S Tech</a>, accompagne les viticulteurs dans la cr&eacute;ation de boissons d&eacute;salcoolis&eacute;es partiellement ou totalement. &ldquo;<em>Nous ne faisons pas de concurrence avec les fili&egrave;res du vin. Nous proposons nos services pour une diversification et une valorisation pour les viticulteurs dans un contexte o&ugrave; les Fran&ccedil;ais boivent moins d&rsquo;alcool</em>&rdquo;, explique Hortense Bri&egrave;re, directrice business development chez B&amp;S Tech. Les vins sans alcool pourraient aussi pallier la surproduction et ses cons&eacute;quences, dont la plus dramatique : <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/viticulture-80-m-a-la-tresorerie-150-m-a-l-arrachage-temporaire-ou-definitif" target="_blank" title="">l&rsquo;arrachage des vignes.</a>&nbsp;</p><p>Les institutions sont elles aussi, conscientes de ce changement de consommation. Le 4 avril 2024, <strong>l&rsquo;INAO a autoris&eacute; la d&eacute;salcoolisation partielle des vins IGP jusqu&rsquo;&agrave; 6 degr&eacute;s</strong>, &agrave; condition qu&rsquo;elle figure dans le cahier des charges et sous r&eacute;serve d&rsquo;un contr&ocirc;le des qualit&eacute;s organoleptiques. &ldquo;<em>Jusqu&rsquo;ici la perte de labellisation des vins constituait un frein pour les viticulteurs &agrave; se lancer dans la production de ce type de produit. Cette d&eacute;cision est une bonne nouvelle et une tr&egrave;s belle opportunit&eacute;,</em> se f&eacute;licite Hortense Bri&egrave;re,<em> les institutions&nbsp;voient&nbsp;l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des boissons no low</em>&rdquo;.&nbsp;</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/boire-du-vin-sans-ivresse-une-vrai-demande-des-consommateurs-de-plus-en-plus-croissante" target="_blank" title=""><strong>Boire du vin sans ivresse : une vrai demande des consommateurs de plus en plus croissante</strong></a>
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<h3>L&rsquo;influence du changement climatique sur la sucrosit&eacute; du vin</h3><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vins-sans-alcool-une-concurrence-pour-la-filiere" target="_blank" title="">La d&eacute;salcoolisation partielle est une r&eacute;ponse aux consommateurs</a> qui souhaitent s&rsquo;orienter vers des vins plus l&eacute;gers. &Agrave; cause du changement climatique et&nbsp;de&nbsp;l&rsquo;augmentation des temp&eacute;ratures, la teneur en sucre augmente due &agrave; une maturation pr&eacute;coce des raisins. Cons&eacute;quence : les vins sont moins acides, le taux d&rsquo;alcool augmente et le go&ucirc;t change.&nbsp;La typicit&eacute; des vins fran&ccedil;ais pourrait m&ecirc;me &agrave; terme &ecirc;tre totalement chamboul&eacute;e.&nbsp;</p><h3>Quels proc&eacute;d&eacute;s pour d&eacute;salcooliser son vin ?&nbsp;</h3><p>L&rsquo;entreprise B&amp;S Tech s&rsquo;est sp&eacute;cialis&eacute;e dans ce processus par l&rsquo;<strong>&eacute;vaporation sous vide. </strong>Le vin est plac&eacute; dans un environnement &agrave; pression r&eacute;duite. Le point d&rsquo;&eacute;vaporation de l&rsquo;alcool diminue autour de 35&deg;c. Une autre m&eacute;thode, <strong>l&rsquo;osmose inverse</strong>, applique une pression au vin &agrave; travers des membranes sp&eacute;cifiques pour s&eacute;parer l&rsquo;alcool des autres composants. Dans les deux cas, la boisson obtenue est tr&egrave;s acide. Pour &eacute;quilibrer le go&ucirc;t, &ldquo;<em>nous redonnons de la sucrosit&eacute; au produit, soit par l&rsquo;ajout de mo&ucirc;ts concentr&eacute;s de raisin, soit en r&eacute;injectant la fraction aromatique (l&rsquo;&eacute;vaporation du vin)</em>, explique la directrice business development chez B&amp;S Tech, <em>nous remettons un peu d&rsquo;alcool dans le vin</em>&rdquo;. Concernant les r&eacute;serves de perte de typicit&eacute; potentielles du vin, Hortense Bri&egrave;re se veut rassurante, &ldquo;<em>&agrave; 6&deg;C, on garde un degr&eacute; d&rsquo;alcool qui ne d&eacute;grade pas l&rsquo;&eacute;quilibre des vins</em>&rdquo;.&nbsp;</p><h3>Comment les viticulteurs sont accompagn&eacute;s ?</h3><p>&ldquo;<em>Nous r&eacute;alisons des tests dans notre laboratoire pour voir comment les vins r&eacute;agissent aux proc&eacute;d&eacute;s puis nous &eacute;laborons une recette avec le viticulteur. Nous trouvons ensuite les prestataires industriels pour d&eacute;salcooliser le produit. Nous aidons &eacute;galement le producteur sur les parties administratives, &eacute;tiquetage etc&hellip;</em>&rdquo;, r&eacute;sume Hortense Bri&egrave;re. L&rsquo;&eacute;quipement est pour l&rsquo;instant un investissement trop lourd pour le vigneron et n&eacute;cessite un am&eacute;nagement&nbsp;de ses caves. C&rsquo;est pour cela qu&rsquo;une partie du proc&eacute;d&eacute; passe par un intervenant ext&eacute;rieur. Le prestataire fait par ailleurs la mise en bouteille. En revanche, pour la d&eacute;salcoolisation par osmose inverse, il est tout &agrave; fait possible de la r&eacute;aliser au chai gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;utilisation d&rsquo;une <strong>machine mobile.</strong>&nbsp; &ldquo;<em>C</em><em>e sont surtout de gros acteurs ou des coop&eacute;ratives qui le font</em>&rdquo;, fait remarquer Hortense Bri&egrave;re. Outre l&rsquo;&eacute;quipement, un travail de la vigne sera sans doute n&eacute;cessaire. La pratique de d&eacute;salcoolisation &eacute;tant encore r&eacute;cente, de nombreuses questions restent en suspens et notamment celle-ci :&nbsp;<strong>tous les c&eacute;pages se pr&ecirc;teront-ils &agrave; ce genre de pratique</strong> ?&nbsp;</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>La coop&eacute;rative fran&ccedil;aise Bordeaux Families, aux 300 adh&eacute;rents, a anticip&eacute; la demande des viticulteurs en conversion. Elle a r&eacute;cemment ouvert une unit&eacute; de d&eacute;salcoolisation. La coop&eacute;rative ouvre ses services pour les producteurs en prestation de services. Une initiative qui permet de consolider la fili&egrave;re en circuit-court : de la vigne &agrave; sa commercialisation.&nbsp;</p>
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<h3>Est-ce que le consommateur est pr&ecirc;t &agrave; y mettre le prix ?&nbsp;</h3><p>Si le consommateur est friand des no low, il est en revanche moins au courant de tout le processus fait en amont et qui a un prix. Les vignerons ne peuvent pas se permettre de vendre ce produit moins cher qu&rsquo;un vin tranquille alcoolis&eacute;. Hortense Bri&egrave;re est confiante &ldquo;<em>les vins d&eacute;salcoolis&eacute;s partiellement et totalement ne sont pas attendus pour &ecirc;tre moins chers. Au contraire, le <strong>consommateur est pr&ecirc;t &agrave; y mettre le prix </strong>pour d&eacute;guster un bon produit</em>&rdquo;. Mais inflation et qualit&eacute; ne vont pas forc&eacute;ment de pair. Il y a encore un blocage psychologique &agrave;&nbsp;payer une boisson aussi ch&egrave;re - voire plus - que son &eacute;quivalente alcoolis&eacute;e.<br>Est-ce que ces facteurs expliqueraient la baisse d&rsquo;un point en un an de la consommation des Fran&ccedil;ais pour les no/low selon le barom&egrave;tre 2024 Sowine/Dynata ? Les acteurs de <strong>cette nouvelle fili&egrave;re sont plut&ocirc;t confiants</strong> puisqu&rsquo;ils estiment que le march&eacute; mondial - uniquement pour le vin sans alcool - pourrait atteindre <strong>4,9 milliards de dollars en 2032</strong>. Ils se fient notamment &agrave; la grande r&eacute;ussite de la bi&egrave;re sans alcool qui existe depuis plusieurs ann&eacute;es d&eacute;j&agrave;. Il ne reste plus qu&rsquo;&agrave; &eacute;duquer les palais, former les sommeliers et les cavistes. &ldquo;<em>&ccedil;a ne se d&eacute;guste pas de la m&ecirc;me mani&egrave;re qu&rsquo;un vin classique. Les marqueurs sont diff&eacute;rents. Il faut avoir une ouverture d&rsquo;esprit&rdquo;</em>, souligne Hortense Bri&egrave;re. Une autre question subsiste. En ajoutant des mo&ucirc;ts, des ar&ocirc;mes et des conservateurs pour les vins totalement d&eacute;salcoolis&eacute;s,&nbsp;la boisson obtenue est-elle&nbsp;encore&nbsp;du vin ? Ou bien est-ce que ce type de produit sera d&eacute;finitivement adopt&eacute; par la fili&egrave;re viticole comme une gamme &agrave; part enti&egrave;re ?&nbsp;</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Que dit la loi ? Selon la Direction r&eacute;gionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l&rsquo;emploi (Dreets) &ldquo;La d&eacute;nomination dans l&rsquo;&eacute;tiquetage et la pr&eacute;sentation &agrave; la vente s&rsquo;accompagnent des mentions : &laquo; d&eacute;salcoolis&eacute; &raquo; si le produit a un titre alcoom&eacute;trique acquis non sup&eacute;rieur &agrave; 0,5 % vol. ; &laquo; partiellement d&eacute;salcoolis&eacute; &raquo; si le produit a un titre alcoom&eacute;trique acquis sup&eacute;rieur &agrave; 0,5 % vol. et inf&eacute;rieur au titre alcoom&eacute;trique acquis minimal fix&eacute; pour la cat&eacute;gorie avant la d&eacute;salcoolisation&rdquo;. Les vins sans alcool ne peuvent pas &ecirc;tre qualifi&eacute;s de bio, les m&eacute;thodes pour retirer l&rsquo;alcool ne sont pas encore reconnues dans le cahier des charges. N&eacute;anmoins, la Commission Europ&eacute;enne &eacute;tudie en ce moment la possibilit&eacute; de lever cette contrainte. </p>
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<p><u><strong>Derni&egrave;res actualit&eacute;s en viticulture :&nbsp;</strong></u></p><p>- <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/2-3-gel-printanier-et-les-methodes-passives-une-veritable-protection-pour-les-vignes" target="_blank" title="">Gel printanier et les m&eacute;thodes passives : une v&eacute;ritable protection pour les vignes ?</a></p><p>-&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/viticulture-limitez-la-casse-avec-les-filets-anti-grele" target="_blank" title="">Viticulture, limitez la casse avec les filets anti-gr&ecirc;le</a></p><p>-&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mildiou-oidium-les-cepages-resistants-gagnent-du-terrain" target="_blank" title="">Mildiou, o&iuml;dium, les c&eacute;pages r&eacute;sistants gagnent du terrain</a></p>


Les no low, comprenez les vins no-alcohol - low alcohol, gagnent du terrain. Si pour certains c'est une aberration et une atteinte aux vins traditionnels, d’autres y voient une part de marché intéressante à saisir, et qui de surcroît, pourrait pallier le manque de dynamisme de la filière.

Compléter son revenu : viticulteurs mettez-vous au vin sans alcool !

<p>Avec des amplitudes thermiques de pr&egrave;s de 20&deg; en quelques jours, ce mois d'avril&nbsp;se r&eacute;v&egrave;le particuli&egrave;rement instable; le bourgeonnement du printemps risque de s'en ressentir.&nbsp;D'autant que les giboul&eacute;es sont aussi de la partie. Le retour de la gr&ecirc;le le week-end dernier a particuli&egrave;rement touch&eacute; les cultures mara&icirc;ch&egrave;res et horticoles &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/meteo/36-heures/06270-villeneuve-loubet" target="_blank" title="">Villeneuve-Loubet</a>, dans les Alpes-Maritimes. <strong>Des gr&ecirc;lons gros comme des balles de golf ont cribl&eacute; les champs</strong>. Les mara&icirc;chers non &eacute;quip&eacute;s&nbsp;contre&nbsp;ces al&eacute;as climatiques essuient de grosses pertes.&nbsp;Or les filets de protection sont un bon moyen de limiter les d&eacute;g&acirc;ts.&nbsp;</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/meteo-quelles-sont-les-previsions-pour-avril" target="_blank" title="">M&eacute;t&eacute;o : quelles sont les pr&eacute;visions pour avril ?</a>
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<h2>Les filets, &eacute;galement indispensables en viticulture&nbsp;</h2><p><a href="https://filpack.fr/" target="_blank" title="">L'entreprise fran&ccedil;aise FilPack </a>est leader du march&eacute; des filets de protection en mara&icirc;chage,&nbsp;arboriculture&nbsp;et&nbsp;&nbsp;viticulture.&nbsp;&ldquo;<em>C&rsquo;est moins d&eacute;velopp&eacute; pour la vigne que dans les autres branches de l&rsquo;agriculture</em>,&nbsp;explique Philippe Aug&eacute;nie, directeur protection chez FilPack,&nbsp;<em>tout le monde ne conna&icirc;t pas ce type de protection en viticulture ni son prix</em>&rdquo;.&nbsp;N&eacute;anmoins,&nbsp;d&rsquo;apr&egrave;s le sp&eacute;cialiste, de plus en plus de viticulteurs utilisent les filets, principalement&nbsp;&nbsp;dans les r&eacute;gions du Beaujolais,&nbsp;de Cognac, dans&nbsp;la Vall&eacute;e du&nbsp;&nbsp; Rh&ocirc;ne&nbsp;et&nbsp;en&nbsp;Provence. &ldquo;<em>Aujourd&rsquo;hui, 1000 hectares du vignoble fran&ccedil;ais sont &eacute;quip&eacute;s de filet</em>&rdquo;.&nbsp;</p><h2>Quel est le co&ucirc;t des filets anti-gr&ecirc;le ?&nbsp;</h2><p>Chaque topologie &eacute;tant diff&eacute;rente, un devis est pr&eacute;alablement&nbsp;&eacute;labor&eacute;&nbsp;avant installation. <strong>Comptez entre 3000 et 10 000&nbsp;euros&nbsp;par hectare selon le syst&egrave;me d&rsquo;accroche</strong>. &ldquo;<em>Certaines r&eacute;gions comme le Rh&ocirc;ne-Alpes favorisent l&rsquo;installation des plans de protection du vignoble et proposent une aide financi&egrave;re</em>&rdquo;,&nbsp;pr&eacute;cise Philippe Aug&eacute;nie. Deux syst&egrave;mes sont possibles : le premier, le <strong>Delta Cover</strong>, o&ugrave; le filet est tendu par deux fils de soutien int&eacute;gr&eacute;s. Cela permet une tension longitudinale simple et rapide. Le filet r&eacute;agit comme une peau de tambour pour &eacute;viter que les gr&ecirc;lons ne touchent les raisins. Le deuxi&egrave;me syst&egrave;me est le <strong>Whailex</strong>. Le filet est positionn&eacute; sur un tube PVC. Gr&acirc;ce &agrave; une manivelle, il peut &ecirc;tre relev&eacute; ou baiss&eacute; rapidement et &ecirc;tre positionn&eacute; pour toute la saison ou uniquement en cas de risque de gr&ecirc;le. &ldquo;<em>Cela n&eacute;cessite tout de m&ecirc;me un peu de main-d'&oelig;uvre pour le d&eacute;ploiement mais aussi pour l'entretien</em>&rdquo;.&nbsp;</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <h1><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tout-savoir-sur-le-gel-de-printemps-dans-les-vignes-en-3-articles" target="_blank" title="">Tout savoir sur le gel de printemps dans les vignes en 3 articles</a></h1>
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<h2>Autoris&eacute;s par les AOP</h2><p><strong>Avant 2018, les filets anti-gr&ecirc;le n&rsquo;&eacute;taient pas autoris&eacute;s pour les vignes en AOC</strong>. L&rsquo;INAO avait conclu qu&rsquo;ils &ldquo;<em>ont une influence tr&egrave;s limit&eacute;e sur le m&eacute;soclimat de la vigne et ne&nbsp;modifient&nbsp;pas artificiellement et de fa&ccedil;on substantielle les caract&eacute;ristiques fondamentales du milieu naturel concern&eacute;</em>&rdquo;, contrairement aux vins de France qui en b&eacute;n&eacute;ficiaient&nbsp;d&eacute;j&agrave; &agrave; l&rsquo;&eacute;poque. C&rsquo;est d&eacute;sormais chose faite. Il suffit aux agriculteurs de se rapprocher de leur Chambre et/ou de contacter les entreprises sp&eacute;cialis&eacute;es telles FilPack. Attention toutefois, &ldquo;<em>les filets anti-gel ne sont pas encore autoris&eacute;s</em>&rdquo;,&nbsp;rappelle Philippe Aug&eacute;nie.&nbsp;</p><h2>Les filets anti-gr&ecirc;le,&nbsp;mais pas que !</h2><p>&ldquo;<em>Ils offrent de nombreux avantages. Je&nbsp;les appellerais plut&ocirc;t &ldquo;filets de protection climatique&rdquo; que &ldquo;anti-gr&ecirc;le</em>&rdquo;,&nbsp;nuance Philippe Aug&eacute;nie. En effet, avec ce syst&egrave;me, la vigne est &eacute;galement &eacute;pargn&eacute;e des attaques du gibier, des rafales de vent et des coups de soleil. La pluie ne rentre pas non plus dans le feuillage,&nbsp;diminuant ainsi les pressions. &ldquo;<em>S&rsquo;il y a moins de contact avec l&rsquo;eau, la vigne a moins de chance d&rsquo;&ecirc;tre expos&eacute;e au mildiou</em>&rdquo;,&nbsp;souligne le directeur protection. Un pari gagnant !&nbsp;</p>


Grêle, froid et pluie : face aux aléas climatique, les filets de protection deviennent essentiels en viticulture, malgré un coût élevé.

Viticulture, limitez la casse avec les filets anti-grêle

<h2>ARTICLE 2/3 de notre dossier :<br>"<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/1-4-tout-savoir-sur-le-gel-de-printemps-dans-les-vignes" target="_blank" title="">TOUT SAVOIR SUR LE GEL PRINTANIER ET LES VIGNES"</a></h2><p><br><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/des-agriculteurs-taxes-et-abandonnes-face-aux-enjeux-climatiques-et-environnementaux" target="_blank" title="">Face au changement climatique</a>, qui amplifie les ph&eacute;nom&egrave;nes m&eacute;t&eacute;orologiques voire <strong>avance <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-differents-types-de-gel-et-leurs-parametres-de-developpement" target="_blank" title="">les dates de gel&eacute;e printani&egrave;re</a></strong>, les techniques pr&eacute;ventives et curatives se multiplient. Tour &agrave; vent, fils chauffants ou aspersion, ces outils utilis&eacute;s depuis plusieurs ann&eacute;es d&eacute;j&agrave;, <strong>se r&eacute;v&egrave;lent efficaces mais on&eacute;reux.</strong> De plus, certaines topographies ne sont pas appropri&eacute;es pour leur installation dans les vignes. En concomitance, <strong>les m&eacute;thodes passives se d&eacute;veloppent et peuvent limiter les d&eacute;g&acirc;ts du gel mais elles pr&eacute;sentent, elles aussi, quelques limites.&nbsp;</strong></p><h1><strong>La taille tardive de la vigne</strong></h1><p>Largement utilis&eacute;e d&eacute;sormais, cette technique ralentit la vitesse de maturation des raisins, &eacute;vite que les bourgeons ne br&ucirc;lent et diminue la teneur en sucre du raisin -&nbsp; autre cons&eacute;quence du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vigne-vin~des-arbres-entre-les-vignes-pour-s-adapter-au-rechauffement-climatique" target="_blank" title="">r&eacute;chauffement climatique</a> -. &ldquo;<em>Dans le Val de Loire, il n'y a quasiment plus personne qui taille avant le premier d&eacute;cembre. Avant, d&egrave;s la chute des feuilles, les viticulteurs commen&ccedil;aient &agrave; tailler</em>&rdquo;, constate Guillaume Delanoue, ing&eacute;nieur en viticulture &agrave; l&rsquo;Institut fran&ccedil;ais de la vigne et du vin.<br>Cependant, cette <strong>pratique demande une vraie organisation</strong>. &ldquo;<em>C</em><em>ertains viticulteurs dans le bordelais se sont organis&eacute;s il y a quelques ann&eacute;es pour embaucher des &eacute;quipes de 30 ou 40 tailleurs pour tailler en un mois. Mais, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/accueillir-et-integrer-la-main-d-aeuvre-sur-les-exploitations" target="_blank" title="">cette main d'&oelig;uvre</a> a un co&ucirc;t et elle n&rsquo;est pas toujours qualifi&eacute;e. Apr&egrave;s deux ou trois ans, les viticulteurs estiment que ce n&rsquo;est pas&nbsp;forc&eacute;ment le bon pari</em>&rdquo;, avertit Guillaume Delanoue. Cependant, <strong>cette m&eacute;thode se r&eacute;v&egrave;le int&eacute;ressante sur les zones les plus g&eacute;lives.&nbsp;</strong></p><div class="citation">
    <span>"L&#039;adage &quot;Taille t&ocirc;t, taille tard, mais rien ne vaut la taille de mars&quot;, n&#039;a jamais &eacute;t&eacute; autant d&#039;actualit&eacute; "</span>
</div>
<h2>Tailler en Guyot simple</h2><p>&ldquo;<em>En Touraine et en Maine-et-Loire, c&rsquo;est une pratique qui se fait de plus en plus</em>&rdquo;, remarque l&rsquo;ing&eacute;nieur. Cette technique a &eacute;t&eacute; invent&eacute;e par le Docteur Guyot <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vin-une-recolte-2021-historiquement-basse" target="_blank" title=""><strong>pour pallier la faiblesse des rendements</strong></a> ; elle pr&eacute;sente <strong>aussi des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/entre-deconsommation-et-distanciation-la-france-viticole-groggy" target="_blank" title="">int&eacute;r&ecirc;ts face au gel.</a></strong> Le principe est de supprimer la baguette fructif&egrave;re et s&eacute;lectionner ensuite deux baguettes de courson. &ldquo;<em>On laisse la totalit&eacute; de la longueur de la baguette qui peut contenir 8 &agrave; 20 bourgeons. Il faut en laisser le plus possible et nettoyer la baguette plus tard, une fois les risques de gel&eacute;e pass&eacute;s. Enfin, on s&eacute;lectionne ensuite le nombre de bourgeons fructif&egrave;res encore vivants</em>&rdquo;. Facile &agrave; mettre en place, il faut n&eacute;anmoins repasser un peu plus tardivement.<strong> L&rsquo;inconv&eacute;nient principal et pas des moindres, est le vieillissement des vignes acc&eacute;l&eacute;r&eacute; par cette m&eacute;thode</strong>. &ldquo;<em>Faire hydrolyser l&rsquo;amidon en sucre, demande des vignes en bonne vigueur. R&eacute;p&eacute;t&eacute;e plusieurs ann&eacute;es de suite, elle affaiblit les r&eacute;serves et le fonctionnement physiologique de la plante. Toutes les parcelles ne peuvent pas supporter ce genre de pratique</em>&rdquo;, alerte Guillaume Delanoue.&nbsp;</p><h2><strong>L&rsquo;aspirine naturelle&nbsp;&nbsp;</strong></h2><p>L&rsquo;ing&eacute;nieur est plus sceptique quant &agrave; cette m&eacute;thode test&eacute;e sur trois d&eacute;partements avec deux sites &agrave; chaque fois et sur trois ans. Il n&rsquo;y a pas eu de r&eacute;cup&eacute;ration de rendement ou de sauvetage observ&eacute;s. &ldquo;<em>L&rsquo;amas cellulaire qui forme l&rsquo;inflorescence est d&eacute;j&agrave; au c&oelig;ur du bourgeon depuis l'initiation florale en juillet dernier. Si cet amas de cellules est en partie diff&eacute;renci&eacute; et d&eacute;grad&eacute; par le gel, ce n&rsquo;est pas un biostimulant qui recr&eacute;era des grappes. Si le primordia floral est grill&eacute;, il n'y a pas de rattrapage possible</em>&rdquo;, tranche Guillaume Delanoue. Un autre inconv&eacute;nient, selon l&rsquo;ing&eacute;nieur <strong>est la taille des pulv&eacute;risateurs qui ne sont pas con&ccedil;us pour traiter des bourgeons d&rsquo;1 cm.</strong></p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>C&rsquo;est l&rsquo;initiation florale qui fixe d&egrave;s juillet dernier, le nombre de grappes par bourgeon pour la r&eacute;colte de 2024.</p>
</aside>
<h2><strong>Le travail des sols et la gestion de l&rsquo;enherbement : de bonnes m&eacute;thodes pr&eacute;ventives</strong></h2><p>Ces deux pratiques pr&eacute;sentent un int&eacute;r&ecirc;t majeur, elles permettent de reconstituer les sols, de les enrichir en mati&egrave;res organiques et de<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-carbioz-la-plateforme-de-credits-carbone" target="_blank" title=""> stocker le carbone dans le sol.</a> L&rsquo;enherbement est une pratique qui se d&eacute;veloppe fortement dans les vignobles, en raison de la r&eacute;duction de l&rsquo;usage des pesticides. Mais, comme le pr&eacute;conise Guillaume Delanoue,<strong> il faut travailler le sol trois semaines avant.</strong> L&rsquo;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retour-d-experience-alternative-au-desherbage-par-paillage-ou-enherbement" target="_blank" title="">enherbement </a><strong>n&rsquo;est pas recommand&eacute; lors d&rsquo;un contexte humide comme c&rsquo;est le cas cette ann&eacute;e.</strong> &ldquo;<em>L&rsquo;environnement doit &ecirc;tre le plus sec possible. Il faut tondre quand le terrain le permet car en cas d&rsquo;ensoleillement, le sol s&egrave;che et s&rsquo;ouvre. Une semaine avant un &eacute;pisode de gel, mieux vaut ne rien faire, au risque de lib&eacute;rer de l&rsquo;humidit&eacute;. Tournez-vous alors vers des m&eacute;thodes curatives actives (bougies, tour &agrave; vent&hellip;)".&nbsp;</em></p><h2><strong>La hauteur de v&eacute;g&eacute;tation : </strong></h2><p>Plus la vigne est haute, <strong>plus la temp&eacute;rature augmente.</strong> Ainsi, la zone de grappes est davantage prot&eacute;g&eacute;e. En effet, il fait plus froid au sol. Ce ph&eacute;nom&egrave;ne est accentu&eacute; sur un sol nu l&rsquo;hiver. &ldquo;<em>Avec l'architecture du vignoble, on peut se pr&eacute;munir de petites gel&eacute;es. Par contre lors de forts &eacute;pisodes - comme en 2021 -, il n&rsquo;y a pas de grand int&eacute;r&ecirc;t</em>&rdquo;.</p><h2><strong>Les panneaux photovolta&iuml;ques : </strong></h2><p>Ces panneaux, qu&rsquo;ils soient install&eacute;s au sol, en ombri&egrave;res, fixes ou dynamiques, pr&eacute;sentent de r&eacute;els avantages : ils permettent de <strong>gagner jusqu&rsquo;&agrave; 2&deg;C lors des gels printaniers.</strong> Les r&eacute;sultats sont vraiment convaincants sur un gel radiatif mais <em>&ldquo;ils ne sont pas d&rsquo;une grande efficacit&eacute; sur un gel advectif&rdquo;.&nbsp;</em></p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agrivoltaisme-protege-aussi-du-gel-tardif" target="_blank" title="">L&rsquo;agrivolta&iuml;sme prot&egrave;ge aussi du gel tardif</a>
</aside>
<h2><strong>Voile d&rsquo;hivernage </strong></h2><p>Cette m&eacute;thode de <strong>maintien des calories au sol suscite encore de vifs d&eacute;bats</strong>. Et pour cause : bien qu&rsquo;elle montre des r&eacute;sultats efficaces, l&rsquo;INAO &eacute;met quelques r&eacute;serves. <strong>Le d&eacute;ploiement d&rsquo;une b&acirc;che, cr&eacute;ant ainsi une augmentation de temp&eacute;rature, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vigne-vin~les-viticulteurs-en-appellations-d-origine-pourront-utiliser-des-filets-anti-grele-inao" target="_blank" title="">ne doit pas alt&eacute;rer l&rsquo;expression des terroirs</a>.</strong> D&eacute;j&agrave; valid&eacute;e en dehors des zones d&rsquo;appellation d&rsquo;origine contr&ocirc;l&eacute;e, l&rsquo;INAO continuer d&rsquo;&eacute;tudier la question. &ldquo;<em>Sur le gel advectif, les r&eacute;sultats sont mod&eacute;r&eacute;s. Avec le r&eacute;chauffement climatique, les temp&eacute;ratures en avril peuvent atteindre jusqu&rsquo;&agrave; 15-16&deg;C, sous le voile, elles peuvent rapidement atteindre 30/35&deg;C. Il est alors essentiel de pr&eacute;voir une ouverture pour favoriser la circulation de l&rsquo;air</em>&rdquo;. Malgr&eacute; tout, l&rsquo;ing&eacute;nieur <strong>constate des retours d'exp&eacute;rience positifs</strong> en Maine-et-Loire pour des voiles qui encadrent seulement 3 &agrave; 5 rangs.&nbsp;</p><p>Bien que les techniques pr&eacute;ventives et curatives traditionnelles demeurent efficaces, les m&eacute;thodes passives repr&eacute;sentent une alternative prometteuse pour limiter les dommages caus&eacute;s par le gel. Cependant, il est essentiel de noter que ces m&eacute;thodes ont &eacute;galement leurs limites.&nbsp;"<em>Les solutions passives ne sont pas pr&eacute;conis&eacute;es&nbsp;sur des parcelles vieillissantes ou qui sont pas en bonne vigueur,&nbsp;</em>explique Guillaume Delanoue.&nbsp;<em>&Agrave; la moyen terme, il pourrait y avoir un retour de b&acirc;ton au niveau physiologique et sur le&nbsp;stress nutritionnel".&nbsp;</em>Ces m&eacute;thodes passives plus &eacute;cologiques repr&eacute;sentent un domaine de recherche en pleine expansion et &agrave; ne pas n&eacute;gliger.&nbsp;&nbsp;</p><h2><u>En savoir plus sur :&nbsp;</u></h2><h3><strong>Sommaire et pr&eacute;sentation de ce dossier "Tout savoir sur le gel printanier dans les vignes"&nbsp;<br>--&gt; <u><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/1-4-tout-savoir-sur-le-gel-de-printemps-dans-les-vignes" target="_blank" title="">Une th&eacute;matique abord&eacute;e en 3 articles&nbsp;</a></u></strong></h3><p>&nbsp;</p><h3>Article 1<br>---&gt;&nbsp;<u><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/machinisme~2024-gel-dans-le-vignoble-quels-dispositifs-de-lutte-active" target="_blank" title="">2024, gel dans le vignoble : quels dispositifs de lutte active</a></u></h3><p>&nbsp;</p><h3>Article 3&nbsp;<br>---&gt;&nbsp;<u><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gel-sur-vigne-l-assurance-climatique-en-pleine-reforme" target="_blank" title="">Gel sur vigne : l&rsquo;assurance climatique en pleine r&eacute;forme</a></u></h3><p>&nbsp;</p>


Après quelques jours de printemps, le froid fait son grand retour. La partie nord et l’est de la France vont être touchées par le gel. Il existe des méthodes passives qui se révèlent efficaces, à condition de bien les mettre en place.

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