<p>&laquo;&nbsp;<em>La France n&rsquo;est pas Beyrouth</em>&nbsp;&raquo;&nbsp;: la phrase r&eacute;sume les commentaires formul&eacute;s dans le cadre de la consultation publique, close le 15 f&eacute;vrier, et relative au projet de d&eacute;cret port&eacute; par le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique. Il fixe &agrave; 150 tonnes d&rsquo;ammonitrates &agrave; haut dosage, vrac et big bag confondus, le seuil de d&eacute;claration au titre des Installations class&eacute;es pour la protection de l&rsquo;environnement (ICPE), contre respectivement 250 tonnes et 500 tonnes actuellement. Et si Beyrouth ressort dans les commentaires, c&rsquo;est parce que le projet de d&eacute;cret fait de l&rsquo;explosion du port de Beyrouth en ao&ucirc;t 2020, caus&eacute;e par des ammonitrates, l&rsquo;&eacute;l&eacute;ment d&eacute;clencheur d&rsquo;un rapport du Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;environnement et du d&eacute;veloppement durable.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-une-securite-renforcee-du-stockage-a-la-ferme-des-ammonitrates" target="_blank" title="">Vers une s&eacute;curit&eacute; renforc&eacute;e du stockage &agrave; la ferme des ammonitrates</a>
</aside>
<h2>Etude d&rsquo;impact&nbsp;: une lacune du texte, combl&eacute;e par les parties prenantes</h2><p>Ce rapport a d&eacute;bouch&eacute; sur le projet de d&eacute;cret, &agrave; l&rsquo;origine d&rsquo;une triple d&eacute;tonation aupr&egrave;s des agriculteurs, distributeurs et fabricants, alors m&ecirc;me que &laquo;&nbsp;<em>le Bureau d&rsquo;analyse des risques et des pollutions industrielles (BARPI) ne rel&egrave;ve aucun &eacute;v&eacute;nement depuis 2006</em>&nbsp;&raquo;, pointe l&rsquo;Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) dans son commentaire, 2006 correspondant &agrave; la date de l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; r&eacute;gissant le r&eacute;gime de d&eacute;claration des ICPE.</p><p>Dans un communiqu&eacute; commun, neuf organisations repr&eacute;sentatives des trois parties (agriculteurs, distributeurs, fabricants d&rsquo;engrais) d&eacute;noncent &laquo;&nbsp;<em>un &eacute;ni&egrave;me arbitrage r&egrave;glementaire sans fondement scientifique, ni mesure d'impact sur la Ferme France et la souverainet&eacute; alimentaire du pays</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"La rentabilit&eacute; &eacute;conomique de l&rsquo;activit&eacute; de distribution d&rsquo;engrais est insuffisante pour financer les co&ucirc;ts induits par la mise en conformit&eacute; avec ce projet de texte"</span>
</div>
<p>En l&rsquo;absence d&rsquo;&eacute;tude d&rsquo;impacts, les parties se sont charg&eacute;es de lister les leurs. La FNSEA chiffre entre &laquo;&nbsp;<em>80.000 euros et 120.000 euros</em>&nbsp;&raquo; le co&ucirc;t de la mise aux normes pour les exploitations concern&eacute;es.</p><p>La F&eacute;d&eacute;ration du n&eacute;goce agricole (FNA) a sond&eacute; cinq d&eacute;partements repr&eacute;sentatifs.&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>Les trois-quarts de nos adh&eacute;rents implant&eacute;s dans ces d&eacute;partements seraient concern&eacute;s par ces modifications</em> &raquo;, estime la FNA, pour qui &laquo;&nbsp;<em>la rentabilit&eacute; &eacute;conomique de l&rsquo;activit&eacute; de distribution d&rsquo;engrais est insuffisante pour financer les co&ucirc;ts induits par la mise en conformit&eacute; avec ce projet de texte&nbsp;</em>&raquo;, indique-t-elle en commentaire au projet.</p><p>Repr&eacute;sentant les fabricants, l&rsquo;Unifa anticipe <em>&laquo;&nbsp;un risque de fermeture des sites de stockage de proximit&eacute; de l&rsquo;ordre de 30 &agrave; 50% et un impact financier de l&rsquo;ordre de 100.000 &agrave; 150.000 euros par distributeur&nbsp;&raquo;.</em></p><h2>Un cocktail de non-sens</h2><p>Yara, qui exploite en France deux usines o&ugrave; sont notamment fabriqu&eacute;es des ammonitrates &agrave; haut dosage, a fait ses comptes&nbsp;: la conversion aux ammonitrates &agrave; haut dosage co&ucirc;terait 40 millions d&rsquo;euros par usine. &laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est le co&ucirc;t de l&lsquo;investissement dans des machines &agrave; broyer du calcaire n&eacute;cessaire &agrave; l&rsquo;augmentation de la charge et &agrave; la modification de nos ateliers de granulation</em>, d&eacute;clare Delphine Guey, directrice de la communication, des affaires publiques et de l&rsquo;engagement soci&eacute;tal chez Yara France. <em>Le projet de d&eacute;cret va faire le jeu des importations d&rsquo;ur&eacute;e et des ammonitrates &agrave; moyen dosage, au d&eacute;triment des ammonitrates fabriqu&eacute;es en France</em>&nbsp;&raquo;. Pas s&ucirc;r que le fabricant, par ailleurs engag&eacute; dans la d&eacute;carbonation avec la production d&rsquo;ammoniac vert &agrave; partir de 2023 conc&egrave;de les investissements requis.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-ammoniac-l-autre-nuage-d-emissions-problematiques" target="_blank" title="">L&rsquo;ammoniac, l&rsquo;autre nuage d&rsquo;&eacute;missions probl&eacute;matiques</a>
</aside>
<p>Au plan environnemental justement, le groupe norv&eacute;gien estime que le passage du haut dosage au moyen dosage g&eacute;n&egrave;rerait 20% de trafic routier suppl&eacute;mentaire. Les ur&eacute;es ne sont pas plus vertueuses puisqu&rsquo;elles g&eacute;n&egrave;rent, selon l&rsquo;Ademe, sept fois plus d&rsquo;&eacute;missions d&rsquo;ammoniac que les ammonitrates au moment de leur &eacute;pandage.</p><p>Entre les atteintes &agrave; la comp&eacute;titivit&eacute;, &agrave; la souverainet&eacute;, &agrave; l&rsquo;environnement et les risques inh&eacute;rents &agrave; la d&eacute;sindustrialisation, le projet des pouvoirs publics va donc &agrave; rebours des objectifs clam&eacute;s et r&eacute;it&eacute;r&eacute;s haut et fort par... les m&ecirc;mes pouvoirs publics.</p>


Agriculteurs, distributeurs et fabricants s’insurgent contre un projet de décret visant à abaisser à 150 tonnes le seuil de déclaration des ammonitrates à haut dosage au titre des ICPE, vrac et big bag confondus. Compétitivité, souveraineté, désindustrialisation, environnement : le projet coche toutes les cases (à engrais) contre lui, aux dires de ses détracteurs.

La triple détonation du projet de limitation de stockage des ammonitrates

<p>L&rsquo;Indice des prix d&rsquo;achat des moyens de production agricole (Ipampa) a augment&eacute; de 19,8% au cours de l&rsquo;ann&eacute;e 2021, selon une note de conjoncture d&rsquo;Agreste, la statistique agricole. Amorc&eacute;e depuis le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e 2021, la hausse du prix des intrants s&rsquo;est acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e dans le courant de l&rsquo;&eacute;t&eacute;, pour d&eacute;passer des taux mensuels sup&eacute;rieurs &agrave; 10% sur 12 mois, culminant &agrave; +19,8% pour le mois de d&eacute;cembre, laissant supposer que le plafond n&rsquo;est peut-&ecirc;tre pas encore atteint.</p><p>Le poids des diff&eacute;rents intrants (semences, engrais, produits phytosanitaires, aliments, carburants...) dans les diff&eacute;rents syst&egrave;mes d&rsquo;exploitation fait ressortir le secteur des grandes cultures comme le plus impact&eacute;, avec une hausse moyenne du prix des intrants de 26,3%, devan&ccedil;ant le maraichage et l&rsquo;horticulture (+16,4%), l&rsquo;&eacute;levage de ruminants (+16,1%), l&rsquo;&eacute;levage hors-sol (+15,2%) et les cultures permanentes (+11%).</p><h2>+138,4% pour les engrais azot&eacute;s</h2><p>Les engrais remportent la palme de la hausse des prix avec une augmentation de 90,3%, tous engrais confondus. Le prix des engrais azot&eacute;s simples est cr&eacute;dit&eacute; d&rsquo;une hausse de 138,4% sur un an, avec la d&eacute;composition suivante&nbsp;: +156,7% pour la solution azot&eacute;e, +151,3% pour l&rsquo;ur&eacute;e, +133,6% pour les ammonitrates. Le prix des engrais simples phosphat&eacute;s augmente quant &agrave; lui de 73,7% et celui des engrais simples potassiques de 68,3%, toujours sur un an.</p><p>Le prix du gazole non routier (GNR), qui repr&eacute;sente un peu plus de la moiti&eacute; du poste &laquo; &eacute;nergie et lubrifiants&nbsp;&raquo; de l'Ipampa, bondit de 55,2% sur un an. Le mois de d&eacute;cembre a cependant marqu&eacute; un l&eacute;ger reflux (-3%).</p><p>Le prix de l&rsquo;aliment progresse quant &agrave; lui de 14,3%, avec la d&eacute;composition suivante&nbsp;: +17,4% pour l&rsquo;aliment porcin, +15,5% pour l&rsquo;aliment volaille, +12,8% pour l&rsquo;aliment vache laiti&egrave;re.</p>


Les engrais ont subi une hausse de 90,3% et les carburants de 30,8%. Le secteur des grandes cultures est le plus impacté, subissant une hausse moyenne de 26,3%, devant le maraichage et l’élevage de ruminants, à plus de 16%.

Prix des intrants : +19,8% en 2021

<p style="text-align:justify;">Malgr&eacute; le contexte Covid encore un peu tendu, une centaine de jeunes des Lyc&eacute;es agricoles de Marmilhat, de Neuvy et de la MFR de Saligny-sur-Roudon ont profit&eacute; d&rsquo;une visite &agrave; l&rsquo;Ucal (Union des Coop&eacute;ratives Agricoles de l&rsquo;Allier) pour d&eacute;couvrir les m&eacute;tiers de la coop&eacute;ration. Cette visite &eacute;tait organis&eacute;e jeudi 3 f&eacute;vrier, &agrave; Saint-Pour&ccedil;ain-sur-Sioule. Six ateliers &eacute;taient organis&eacute;s en petits groupes afin que les &eacute;tudiants rencontrent les professionnels des coop&eacute;ratives pour mieux se projeter dans leur avenir professionnel.<br><br><strong>Six ateliers </strong><br>Vincent Bertholier, directeur de VAL&rsquo;imagne.coop a pr&eacute;sent&eacute; la coop&eacute;rative et le fonctionnement de l&rsquo;Union des Coop&eacute;ratives Agricoles de l&rsquo;Allier. L&rsquo;un des projets d&eacute;taill&eacute;s lors de cette introduction est l&rsquo;usine de trituration, en cours de construction &agrave; Varennes-sur-Allier.<br><br><strong>Un r&eacute;seau de proximit&eacute; </strong><br>Lors d&rsquo;un second atelier, Fr&eacute;d&eacute;ric Dumont a expliqu&eacute; le fonctionnement de la structure Ucal Nature et Jardin : &laquo; Le maillage territorial de nos magasins de jardinerie, d&rsquo;animalerie et de motoculture couvre l&rsquo;ensemble du d&eacute;partement. Nos vendeurs ont une activit&eacute; de service, souvent exerc&eacute;e dans de petits magasins de proximit&eacute; &raquo;. &Agrave; la sortie de cet expos&eacute; en salle, Nathan, en seconde ann&eacute;e de BTS se projette : &laquo; Je ne vais pas m&rsquo;installer tout de suite car mon p&egrave;re ne part &agrave; la retraite que dans six ans. J&rsquo;ai propos&eacute; &agrave; Monsieur Dumont de lui envoyer un CV pour Bardin motoculture. J&rsquo;aime bien la m&eacute;canique moto, alors pourquoi pas le SAV de tondeuses. &Ccedil;a a l&rsquo;air int&eacute;ressant &raquo;.<br>Les jeunes ont visit&eacute; le poste de pilotage du silo, puis ils ont fait le tour des b&acirc;timents pour comprendre les principes de la conservation du grain. Lors de cet atelier anim&eacute; par Benjamin Boutonnet, animateur de bassin, ils ont pu poser des questions sur l&rsquo;organisation au quotidien, les responsabilit&eacute;s, la r&eacute;mun&eacute;ration et les contraintes horaires de ce poste. Le poste de Magasinier-Vendeur au sein de la coop&eacute;rative &eacute;tait d&eacute;taill&eacute; par Christian Papon.<br><br><strong>Des postes diversifi&eacute;s </strong><br>Valentin Guerrier, qui occupe un poste de responsable OAD au sein de VAL&rsquo;Limagne.coop, a pr&eacute;sent&eacute; l&rsquo;activit&eacute; de traitement de semence : &laquo; J&rsquo;ai un poste diversifi&eacute; : de l&rsquo;administratif sept mois par an, et je suis sur le terrain le reste de l&rsquo;ann&eacute;e &raquo;.<br>Isabelle Tabutin, Formatrice-conseill&egrave;re en insertion professionnelle &agrave; Neuvy constate :<br>&laquo; C&rsquo;est important pour les jeunes d&rsquo;appr&eacute;hender les r&eacute;alit&eacute;s et la diversit&eacute; des diff&eacute;rents postes, mais aussi de voir des orientations professionnelles auxquelles ils ne pensent pas forc&eacute;ment &raquo;.</p><p style="text-align:justify;"><strong>Des &eacute;volutions professionnelles possibles </strong><br>Thierry Petitjean, a pr&eacute;sent&eacute; son parcours, depuis le poste de magasinier &agrave; celui de Responsable agronomie pour Loire-Auvergne-Agro. Lucas, &eacute;l&egrave;ve en seconde ann&eacute;e : &laquo; Normalement, je dois m&rsquo;installer, mais quand j&rsquo;entends certains professionnels parler de leurs parcours, je suis surpris. Certains font quelque chose au d&eacute;part, et tout autre chose quelques ann&eacute;es plus tard. C&rsquo;est dur d&rsquo;imaginer mon &eacute;volution professionnelle &raquo;.<br><br><strong>Les nouvelles technologies au c&oelig;ur des m&eacute;tiers </strong><br>Il a aussi &eacute;t&eacute; question de logiciels, de satellites, de r&eacute;seaux, de drones&hellip; lors de l&rsquo;atelier Outils d&rsquo;Aide &agrave; la D&eacute;cision anim&eacute; par Clement Bridot. De formation agricole, c&rsquo;est sa sensibilit&eacute; aux nouvelles technologies qui l&rsquo;a amen&eacute; &agrave; occuper ce poste. La diversit&eacute; cette pr&eacute;sentation pousse L&eacute;a &agrave; r&eacute;fl&eacute;chir : &laquo; Je ne pensais pas poursuivre mes &eacute;tudes apr&egrave;s le BTS. Mais les nouvelles technologies et l&rsquo;agronomie m&rsquo;int&eacute;ressent. Je vois maintenant mieux &agrave; quoi &ccedil;a peut servir &raquo;.<br>Le responsable de l&rsquo;activit&eacute; vigne, Pierre Bouchant, a fait une pr&eacute;sentation enthousiaste de son r&ocirc;le aupr&egrave;s des vignerons de Saint-Pour&ccedil;ain. De formation ing&eacute;nieur et expert viticole, il a &eacute;t&eacute; embauch&eacute; par la coop&eacute;rative VAL&rsquo;Limagne.coop en 2017 pour monter le magasin vigne et apporter le maximum d&rsquo;outils et de services aux viticulteurs du secteur. Il a pu aborder avec les jeunes des th&egrave;mes vari&eacute;s, et a r&eacute;pondu &agrave; de nombreuses questions, notamment concernant la d&eacute;marche Hautes Valeur Environnementale et la valorisation des productions. Apr&egrave;s sa pr&eacute;sentation, rendez-vous a &eacute;t&eacute; pris avec Ang&eacute;lique Perraud, formatrice de la MFR de Saligny afin de programmer quelques interventions techniques en classe.</p>


Des étudiants des lycées agricoles de Marmilhat et de Neuvy ainsi que de la MFR de Saligny-sur-Roudon ont participé à une journée de découverte des métiers exercés à l’Ucal (Union des Coopératives Agricoles de l’Allier). Une centaine de jeunes se sont rendus à Saint-Pourçain-sur-Sioule, le jeudi 3 février. Plusieurs ateliers avaient été mis en place.

Découverte des métiers de la coopération agricole

<p>La derni&egrave;re note d&rsquo;Agreste va donner un peu de baume au c&oelig;ur &agrave; la fili&egrave;re agroalimentaire. Apr&egrave;s avoir chut&eacute; de 18,2 % en 2020, pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 6,3 milliards d&rsquo;euros en 2020, l&rsquo;exc&eacute;dent agroalimentaire fran&ccedil;ais a bondi de 31% pour tutoyer les 8,2 milliards d&rsquo;euros en 2021. Ces r&eacute;sultats &eacute;loignent le spectre de sombres pr&eacute;visions de la Commission des affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat qui, en 2019, pr&eacute;disait un d&eacute;ficit de la balance commerciale agroalimentaire &agrave; l&rsquo;horizon 2023. Son rapport pointait un cocktail de sur-charges, de sur-r&eacute;glementation, de sous-taux de marge dans l&rsquo;industrie agroalimentaire ainsi que des d&eacute;fauts de structuration des fili&egrave;res, comparativement &agrave; nos comp&eacute;titeurs.</p><p>Dans un rapport publi&eacute; en d&eacute;cembre dernier, le Haut-commissariat au plan pr&eacute;sentait la France comme ayant &laquo;&nbsp;<em>&agrave; certains &eacute;gards les caract&eacute;ristiques d&rsquo;une &eacute;conomie de pays en voie de d&eacute;veloppement</em>&nbsp;&raquo;, avec &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;exportation de produits bruts et l&rsquo;importation de biens et denr&eacute;es transform&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;, pointant en exergue, dans le secteur agroalimentaire, le cas des pommes de terre, des pommes et du lin fibre.</p><h2>Fruits et l&eacute;gumes, viande, p&ecirc;che&nbsp;: les d&eacute;ficits s&rsquo;aggravent</h2><p>Bien que plus flatteurs, les chiffres du mill&eacute;sime 2021 ne masquent pas deux faiblesses structurelles de la France agroalimentaire, &agrave; commencer par la sur-repr&eacute;sentation de la fili&egrave;re viti-vinicole. Avec un solde record de 14,1 milliards d&rsquo;euros (+29%), les vins et spiritueux caracolent en t&ecirc;te des fili&egrave;res les plus performantes &agrave; l&rsquo;export, devant les c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;agineux (6,5 milliards d&rsquo;euros, +5,1%), les produits laitiers (2,9 milliards d&rsquo;euros, -1,4%), les animaux vifs et les &oelig;ufs (1,7 milliard d&rsquo;euros, -2%), les aliments pour animaux (1,4 milliard d&rsquo;euros, +16,3%).</p><p>M&ecirc;me si bien entendu, il n&rsquo;est pas question de rayer de la carte de France ses 800.000 ha de vignes, ses 70.000 exploitations sp&eacute;cialis&eacute;es et ses 500.000 emplois directs et indirects, sans parler de l'inestimable fait socio-culturel, sans les vins et spiritueux, le secteur agroalimentaire enregistrerait un d&eacute;ficit de 6 milliards d&rsquo;euros en 2021. C&rsquo;&eacute;tait 4,7 milliards d&rsquo;euros en 2020. La faute &agrave; l&rsquo;aggravation du d&eacute;ficit dans le secteur des fruits et l&eacute;gumes notamment, qui affecte aussi bien les produits bruts (-8,5% soit -3 milliards d&rsquo;euros pour les fruits, -4% soit -743 millions d&rsquo;euros pour les l&eacute;gumes) que les produits transform&eacute;s (-0,5% soit -3,3milliards d&rsquo;euros fruits et l&eacute;gumes confondus). La situation de la viande se d&eacute;grade &eacute;galement, avec un d&eacute;ficit de 1,2 milliard d&rsquo;euro (-14,6%). Celui des produits de mer et de l&rsquo;aquaculture est toujours plus abyssal, avec, - 4,6 milliards d&rsquo;euros (-12,2%), en d&eacute;pit du fait que la France dispose du deuxi&egrave;me domaine maritime mondial...</p><h2>La balance avec l&rsquo;UE se d&eacute;grade</h2><p>L&rsquo;exc&eacute;dent commercial agroalimentaire de pr&egrave;s de 8,2 milliards d&rsquo;euros en 2021 est la cons&eacute;quence d&rsquo;une hausse marqu&eacute;e des exportations (+ 7,8 milliards d&rsquo;euros, +13%), sup&eacute;rieure &agrave; celle des importations (+5,8 milliards d&rsquo;euros, +10 %).</p><p>Au plan g&eacute;ographique, ce sont les &eacute;changes avec les pays tiers qui fa&ccedil;onnent l&rsquo;exc&eacute;dent, qui s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; pr&egrave;s de 10,3 milliards d&rsquo;euros, en hausse de 0,6 milliard par rapport &agrave; 2020 et de 1,2 milliard d&rsquo;euros par rapport &agrave; la moyenne 2016-2020. Avec l&rsquo;Union europ&eacute;enne, le d&eacute;ficit commercial atteint 2,1 milliards d&rsquo;euros en 2021. Il se r&eacute;duit de 1,4 milliard d&rsquo;euros sur un an mais cette contribution diminue &agrave; 30% si l&rsquo;on compare l&rsquo;exc&eacute;dent de 2021 &agrave; la moyenne 2016-2020, questionnant la comp&eacute;titivit&eacute; de la France &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur de l&rsquo;UE.</p>


Avec 8,2 milliards d’euros en 2021, l’excédent 2021 est le plus élevé depuis 2015. Mais sans les vins et spiritueux, dont l’excédent pointe à 14,1 milliards d’euros, l’agroalimentaire enregistrerait un déficit de 6 milliards d’euros en 2021, contre 4,7 milliards d’euros en 2020.

L’excédent agroalimentaire français en 2021, une reprise en trompe-l’œil

<div>
<p>La loi de s&eacute;paration vente-conseil sur les phytos impose de <strong>disposer, sur une p&eacute;riode de cinq ans, de deux conseils strat&eacute;giques</strong> (plan d&rsquo;action puis bilan) bas&eacute;s sur un diagnostic de l&rsquo;exploitation, afin de mettre en &oelig;uvre des strat&eacute;gies de r&eacute;duction de l&rsquo;usage des pesticides. Premi&egrave;re &eacute;ch&eacute;ance &agrave; respecter : fin d&eacute;cembre&nbsp;2023. Il faudra avoir, &agrave; cette date, r&eacute;alis&eacute; un premier conseil.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Le point sur |</strong>&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/produits-phytosanitaires-ce-qui-change-pour-vous-avec-la-separation-vente-conseil" target="_blank">Produits phytosanitaires : ce qui change pour vous avec la s&eacute;paration vente-conseil</a></div>

<p>Le 19&nbsp;janvier, &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse, S&eacute;bastien Windsor, pr&eacute;sident de l&rsquo;Assembl&eacute;e permanente des chambres d'agricultures, mettait en garde contre un risque d&rsquo;encombrement. &laquo;&nbsp;<em>Le conseil est obligatoire fin 2023, mais si nous ne commen&ccedil;ons pas en 2022, nous aurons un m&eacute;gaembouteillage en 2023, car <strong>il n&rsquo;y a pas beaucoup d&rsquo;acteurs qui se pressent pour r&eacute;aliser cette prestation</strong></em>&nbsp;&raquo;, a indiqu&eacute; le responsable. Les chambres d&rsquo;agriculture pr&eacute;voyaient d&rsquo;effectuer la moiti&eacute; de ces diagnostics, mais le chiffre pourrait approcher de 100&nbsp;%. En cas de retard dans les dossiers, la situation pourrait &ecirc;tre ennuyeuse pour les agricuteurs devant renouveler leur Certiphyto en 2024 : il leur faudra en effet pour cela attester de la r&eacute;alisation du premier conseil strat&eacute;gique. Mais une question se pose pour les volontaires qui d&eacute;marreraient le parcours &laquo;&nbsp;conseil strat&eacute;gique&nbsp;&raquo; d&egrave;s 2022 : auront-ils &agrave; renouveler la prestation un an plus t&ocirc;t que les autres ?</p>

<h3>Une prestation utile et la moins ch&egrave;re possible</h3>

<p>Les organismes consulaires se mettent en ordre de marche pour accompagner les agriculteurs. Les formations des conseillers sont en cours, avec un &eacute;quivalent de 90 temps pleins en 2022 d&eacute;di&eacute;s &agrave; cette t&acirc;che. &laquo;<em>&nbsp;Le but est de <strong>discuter en t&ecirc;te-&agrave;-t&ecirc;te avec l&rsquo;agriculteur pour qu&rsquo;il ait son propre programme d&rsquo;action</strong> et sa propre transition</em>, a expliqu&eacute; S&eacute;bastien Windsor. <em>Ce travail doit &ecirc;tre utile et le moins cher possible, ce ne doit pas consister &agrave; simplement remplir une obligation l&eacute;gale</em>.&nbsp;&raquo; Pour acc&eacute;l&eacute;rer le mouvement, les chambres ont demand&eacute; aux organismes stockeurs d&rsquo;informer leurs adh&eacute;rents sur cet enjeu et de les pousser &agrave; prendre contact avec leur chambre d&rsquo;agriculture.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi |</strong>&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/3-000-batiments" target="_blank">Les coops se pr&eacute;parent &agrave; contre-c&oelig;ur &agrave; la s&eacute;paration conseil-vente</a></div>
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Sébastien Windsor, le président de l’APCA, alerte sur la nécessité d’anticiper la réalisation du conseil stratégique imposé par la séparation vente-conseil, sous peine d’engorgement en 2023.

Conseil stratégique phyto : pourquoi cela risque de coincer en 2023

<p>Cette m&eacute;thode s&rsquo;applique &agrave; tous les types de taille : guyots simples, mixtes et doubles, cordons, gobelets, lyres...</p><h2>Physiologie de la vigne</h2><h6>Pour mettre en place une taille douce de la vigne, il est essentiel de s'int&eacute;resser &agrave; sa physiologie&nbsp;:</h6><p>- Un cep de vigne se d&eacute;veloppe en&nbsp;empilant des couches concentriques de bois tous les ans. La pousse de l&rsquo;ann&eacute;e, g&eacute;n&eacute;ratrice de l&rsquo;&eacute;nergie de la plante, est connect&eacute;e &agrave; la croissance annuelle en diam&egrave;tre du bois.</p><p>- Les feuilles, sous l&rsquo;effet de l&rsquo;&eacute;vapotranspiration, g&eacute;n&egrave;rent une tension d&rsquo;aspiration dans les vaisseaux du bois, entra&icirc;nant la circulation de la s&egrave;ve brute (eau et sels min&eacute;raux) des racines vers le feuillage. Une fois transform&eacute;e en sucres nourriciers via la photosynth&egrave;se des feuilles, cette s&egrave;ve &eacute;labor&eacute;e charg&eacute;e de substances nutritives, redescend dans la plante au niveau de l&rsquo;&eacute;corce.</p><p>- En plein &eacute;t&eacute;, il est possible d&rsquo;enregistrer dans le bois des tensions d&eacute;passant 15 bars. La plante est donc un syst&egrave;me hydraulique. Comme tout syst&egrave;me acheminant de l&rsquo;eau sous pression, l&rsquo;&eacute;tanch&eacute;it&eacute; lui est indispensable.</p><p>- Le sarment de l&rsquo;ann&eacute;e est &eacute;tanche et en liaison ininterrompue avec les vaisseaux qu&rsquo;il a construit dans le bois. Ces vaisseaux nouvellement cr&eacute;&eacute;s permettent la circulation annuelle de s&egrave;ve brute. Aux moments de forte circulation de s&egrave;ve, les vaisseaux des 2 ou 3 ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes sont utilis&eacute;s pour faire circuler assez de s&egrave;ve brute pour le fonctionnement de la plante.</p><p>Une pratique de taille oubliant ce fonctionnement concentrique entra&icirc;ne des pathologies li&eacute;es &agrave; la circulation des s&egrave;ves.</p><figure  style="text-align: left;">
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    <figcaption>vigne</figcaption>
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<h2>Principes de la taille douce de la vigne</h2><h6>La taille douce de la vigne met en &oelig;uvre les principes suivants&nbsp;:</h6><p>- Grouper les plaies sur un m&ecirc;me c&ocirc;t&eacute;&nbsp;du cep pour limiter les complications dans la circulation de s&egrave;ve.</p><p>- Accepter et ma&icirc;triser un allongement minimum d&rsquo;un bourgeon franc&nbsp;(in&eacute;vitable sur une plante ligneuse).</p><p>- Adapter le palissage &agrave; la plante&nbsp;et non l&rsquo;inverse (le palissage doit &eacute;voluer pour accompagner l&rsquo;allongement progressif des plantes). Une r&eacute;duction de bras g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e sur le vignoble fait chuter brutalement les rendements et est suivie par une vague d&rsquo;apoplexies quelques ann&eacute;es plus tard. Remonter ou retirer un fil de palissage est moins co&ucirc;teux et moins traumatisant pour la plante.</p><p>- Sur les tailles courtes (cordons et gobelets), accepter un allongement minimum d&rsquo;un &oelig;il oppos&eacute; &agrave; la coupe de l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente ou tailler uniquement sur des bois d&rsquo;un an en choisissant syst&eacute;matiquement le second sarment sur les coursons de l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente (sur c&eacute;pages tr&egrave;s fructif&egrave;res de pr&eacute;f&eacute;rence).</p><p>- Ne plus raser les plaies de tailles et permettre leur recouvrement.</p><p>- Eviter les grosses plaies de tailles et r&eacute;ductions r&eacute;guli&egrave;res.</p><p>- Grouper et g&eacute;rer les successions de plaies de taille.</p><p>- Garder un maximum de cambium vivant par la conservation de &laquo;&nbsp;tire s&egrave;ves&nbsp;&raquo;.</p><p>- Adapter la charge en raisins au potentiel de vigueur.</p><p>- Maximiser l&rsquo;utilisation de l&rsquo;espace photosynth&eacute;tique et prophylactique.</p><p>- Construire des palissages au service des plantes.</p><p>- Mettre en &oelig;uvre des travaux en verts, vertueux&nbsp;!</p><h3 style="text-align:left;">Savoir r&eacute;aliser de bonnes plaies de taille</h3><p><a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Taille_douce_de_la_vigne" target="_blank">Lire la suite de l&rsquo;article</a><a href=""> sur Triple Performance</a></p>


Face aux problèmes de dépérissement des vignobles français causés notamment par les maladies du bois, des viticulteurs modifient leurs pratiques de taille au profit de techniques permettant d'augmenter la vitalité des pieds de vigne. Pratiquer une taille respectueuse de la physiologie de la vigne a un impact non négligeable sur les maladies du bois, améliore l’homogénéité, la santé des plantes, et la qualité du raisin.

[En pratique] Taille douce de la vigne

<p>A moins de deux semaines de l&rsquo;ouverture du Salon international de l&rsquo;agriculture (SIA) &agrave; Paris (26 f&eacute;vrier &ndash; 6 mars), les conditions d&rsquo;accueil se pr&eacute;cisent. Le passe vaccinal sera requis &agrave; l&rsquo;entr&eacute;e du salon, et le port du masque sera obligatoire, au moins jusqu&rsquo;au 28 f&eacute;vrier, date &agrave; laquelle le gouvernement a annonc&eacute; un assouplissement des r&egrave;gles sanitaires. <em>&laquo;&nbsp;Mais nous attendons de conna&icirc;tre les r&egrave;gles qui seront annonc&eacute;es par le pr&eacute;fet&nbsp;&raquo;</em>, indique Val&eacute;rie Le Roy, directrice du SIA.</p><p>Apr&egrave;s l&rsquo;annulation de l&rsquo;&eacute;dition 2021, l&rsquo;&eacute;dition 2022 se place comme celle des retrouvailles. Le public (entre 500 000 et 600 000 visiteurs habituellement) sera-t-il au rendez-vous&nbsp;? Les professionnels semblent en tout cas avoir r&eacute;pondu pr&eacute;sents. Selon Jean-Luc Poulain, pr&eacute;sident du SIA, le nombre d&rsquo;exposants est plus grand qu&rsquo;esp&eacute;r&eacute;. <em>&laquo;&nbsp;On sait que ce ne sera pas le m&ecirc;me salon que d&rsquo;habitude, n&eacute;anmoins ce sera un vrai salon de l&rsquo;agriculture, avec beaucoup de participants&nbsp;&raquo;</em>, affirme-t-il.</p><h2>Concours g&eacute;n&eacute;ral</h2><p>M&ecirc;me constat du c&ocirc;t&eacute; des candidats au Concours g&eacute;n&eacute;ral agricole (CGA), qui r&eacute;compense l&rsquo;excellence de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise. Selon Olivier Alleman, commissaire g&eacute;n&eacute;ral du CGA, le nombre d&rsquo;inscrits dans la cat&eacute;gorie &laquo;&nbsp;Produits&nbsp;&raquo; est le m&ecirc;me qu&rsquo;en 2020. Idem pour les concours d&rsquo;animaux.<em> &laquo;&nbsp;En revanche, il y a 12% d&rsquo;inscrits en moins dans la cat&eacute;gorie des vins, ce qui s&rsquo;explique par l&rsquo;ann&eacute;e difficile qu&rsquo;ont pass&eacute; les viticulteurs&nbsp;&raquo;</em>, indique-t-il.</p><p>Le salon f&ecirc;tera cette ann&eacute;e les 20 ans du Troph&eacute;e national des lyc&eacute;es agricoles, rebaptis&eacute; officiellement &laquo;&nbsp;Troph&eacute;e international de l&rsquo;enseignement agricole (TIEA). Le concours, qui valorise le travail r&eacute;alis&eacute; dans les &eacute;tablissements d&rsquo;enseignement agricole, s&rsquo;est ouvert au fil des ann&eacute;es aux &eacute;tablissements &eacute;trangers.</p><p>Durant les 9 jours du salon, l&rsquo;avenir des jeunes dans le milieu agricole sera notamment mis en avant sur l&rsquo;espace &laquo;&nbsp;Agri&rsquo;Recrute&nbsp;&raquo;, lieu d&rsquo;&eacute;changes et de rencontres pour d&eacute;couvrir tous les m&eacute;tiers d&rsquo;une fili&egrave;re en qu&ecirc;te de candidats motiv&eacute;s.</p><h2>Innovations</h2><p>A l&rsquo;image d&rsquo;une agriculture de plus en plus technologique, l&rsquo;espace &laquo;&nbsp;Agri 4.0&nbsp;&raquo; accueillera cette ann&eacute;e plus de 60 start-up et entreprises innovantes, alors qu&rsquo;elles n&rsquo;&eacute;taient que 5 en 2016, lors de la cr&eacute;ation cette espace.</p><p>Le salon 2022 consacrera &eacute;galement une place importante &agrave; la bio&eacute;conomie, avec une vitrine consacr&eacute;e aux produits issus de l&rsquo;agriculture &agrave; des fins non nourrici&egrave;res (construction, habillement, cosm&eacute;tique, etc.).</p><p>En cette ann&eacute;e &eacute;lectorale, professionnels et visiteurs verront se succ&eacute;der les candidats &agrave; l&rsquo;&eacute;lection pr&eacute;sidentielle, certains ayant d&eacute;j&agrave; fix&eacute; leur date de visite, fait savoir Jean-Luc Poulain. La premi&egrave;re journ&eacute;e est traditionnellement r&eacute;serv&eacute;e &agrave; la visite du pr&eacute;sident de la R&eacute;publique Emmanuel Macron. Il sera accompagn&eacute; du ministre de l&rsquo;Agriculture Julien Denormandie, lequel sera pr&eacute;sent pendant toute la dur&eacute;e du salon.</p>


La forte mobilisation des organisateurs du Salon de l’agriculture, couplée à une volonté politique en cette année électorale, permettent à « la plus grande ferme de France » de se maintenir. En espérant que le public sera au rendez-vous.

Salon de l’agriculture : les retrouvailles se précisent

<p>&laquo;&nbsp;<em>Pendant longtemps, la baisse du nombre d&rsquo;agriculteurs a &eacute;t&eacute; compens&eacute;e par l&rsquo;agrandissement et l&rsquo;intensification. Mais l&agrave;, on assiste en prime &agrave; une baisse de la production, qui va entrainer derri&egrave;re des difficult&eacute;s d&rsquo;approvisionnement pour les outils de transformation, ainsi que des pertes d&rsquo;activit&eacute;, de valeur et de vitalit&eacute; pour notre territoire. Ce que l&rsquo;on redoutait depuis des ann&eacute;es est en train de se r&eacute;aliser&nbsp;: on arrive &agrave; un point de rupture</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/3/9/8/4338933-1-fre-FR/bde4a92d77ce-capture-d-e-cran-2022-02-10-a-12-46-01-png" alt="&Eacute;volution du nombre d&#039;exploitations par classe de SAU (Source : VizAgreste)" height="624" width="1038" /><figcaption>&Eacute;volution du nombre d&#039;exploitations par classe de SAU (Source : VizAgreste)</figcaption></figure>

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<p>Si les donn&eacute;es du dernier recensement agricole sont encore partielles, elles laissent peu de doute quant au diagnostic port&eacute; par Romain D&eacute;l&eacute;ris, pr&eacute;sident des JA de l&rsquo;Aveyron.&nbsp;La pyramide des &acirc;ges &eacute;tant ce qu&rsquo;elle est, la baisse du nombre d&rsquo;agriculteurs, ici comme ailleurs, est sans surprise. En revanche, la baisse de la production agricole est un mauvais coup.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/8/9/8/4338989-1-fre-FR/3244138de6ba-capture-d-e-cran-2022-02-10-a-16-24-31-jpg" alt="Romain D&eacute;l&eacute;ris, au sortir de la session du RGA, que les JA de l&rsquo;Aveyron avaient l&rsquo;honneur d&rsquo;organiser cette ann&eacute;e" height="1248" width="1906" /><figcaption>Romain D&eacute;l&eacute;ris, au sortir de la session du RGA, que les JA de l&rsquo;Aveyron avaient l&rsquo;honneur d&rsquo;organiser cette ann&eacute;e</figcaption></figure>

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<h2>Les signes de qualit&eacute; ne font pas tout</h2><p>Quand on sait qu&rsquo;au niveau national, 80% des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-france-a-perdu-100-000-fermes-en-10-ans" target="_blank" title="">100.000 exploitations qui ont disparu du paysage</a> au cours de la d&eacute;cennie &eacute;coul&eacute;e avait une activit&eacute; en lien avec l&rsquo;&eacute;levage, le diagnostic relatif &agrave; l&rsquo;Aveyron n&rsquo;a rien de surprenant, dans la mesure o&ugrave; un atelier animal est syst&eacute;matiquement pr&eacute;sent, ou quasiment, sur chaque exploitation. Il faut dire que la SAU est couverte &agrave; 75% par de l&rsquo;herbe.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>On paie l&rsquo;affaiblissement g&eacute;n&eacute;ral des fili&egrave;res d&rsquo;&eacute;levage, d&eacute;crypte le responsable syndical. Les productions sous signe de qualit&eacute; ne font pas tout&nbsp;</em>&raquo;. L&rsquo;Aveyron est en effet riche d&rsquo;AOP fromag&egrave;res (Roquefort, Laguiole, Cantal, Bleu des Causses, Rocamadour) et d&rsquo;IGP et/ou Label Rouge en viande : Veau d&rsquo;Aveyron et du S&eacute;gala, B&oelig;uf fermier d&rsquo;Aubrac, Fleur d&rsquo;Aubrac (IGP), Agneaux des Pays d&rsquo;Oc etc. On n&rsquo;oublie pas les quatre AOP viticoles.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-engagement-paysan-la-viande-ethique-selon-unicor" target="_blank" title="">L&rsquo;Engagement Paysan, la viande &eacute;thique selon Unicor</a>
</aside>
<p>&laquo;&nbsp;<em>Les pertes d&rsquo;effectifs les plus significatives sont celles de type familial associant mari et femme et qui repr&eacute;sentent le mod&egrave;le majoritaire</em>, analyse Romain D&eacute;l&eacute;ris. <em>L&rsquo;image de l&rsquo;&eacute;levage et ses difficult&eacute;s d&rsquo;exercice sont peut-&ecirc;tre plus pr&eacute;gnantes chez nous qu&rsquo;ailleurs. Ces difficult&eacute;s dissuadent un peu les prescripteurs de la formation d&rsquo;envoyer des jeunes dans nos fili&egrave;res. De m&ecirc;me elles font h&eacute;siter les porteurs de projet issus de nos rangs&nbsp;</em>&raquo;.&nbsp;</p><p>La question de la vivabilit&eacute; dans le m&eacute;tier est clairement pos&eacute;e, avec au premier rang la question des charges et de la r&eacute;mun&eacute;ration. Du c&ocirc;t&eacute; des politiques publiques, les JA d&eacute;cernent&nbsp;un mauvais point au <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-psn-de-la-pac-2023-2027-en-partance-pour-bruxelles" target="_blank" title="">Plan strat&eacute;gique national (PSN) pour la prochaine Pac</a>, et plus particuli&egrave;rement &agrave; la red&eacute;finition des aides coupl&eacute;es bovines. &laquo; <em>Elles vont occasionner des transferts interd&eacute;partementaux vers des fili&egrave;res moins en difficult&eacute;, comparativement &agrave; la n&ocirc;tre</em>&nbsp;&raquo;, juge le jeune &eacute;leveur. Concernant Egalim 2 et la contractualisation, le diagnostic est encore pr&eacute;matur&eacute;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/3/9/8/4338930-1-fre-FR/8b76c8a2a049-capture-d-e-cran-2022-02-10-a-12-45-14-png" alt="&Eacute;volution du nombre d&#039;exploitations par sp&eacute;cialisation (Source : VizAgreste)" height="630" width="1032" /><figcaption>&Eacute;volution du nombre d&#039;exploitations par sp&eacute;cialisation (Source : VizAgreste)</figcaption></figure>

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<h2>Se saisir du Point accueil formation installation transmission</h2><p>Romain D&eacute;l&eacute;ris esp&egrave;re que les r&eacute;sultats du recensement agricole vont faire office d&rsquo;alerte aupr&egrave;s des d&eacute;cideurs, m&ecirc;me si l&rsquo;effacement inexorable de la population agricole et de sa repr&eacute;sentativit&eacute; constituent une autre source de vuln&eacute;rabilit&eacute;. Pour d&eacute;jouer la fatalit&eacute;, le pr&eacute;sident des JA de l&rsquo;Aveyron mise aussi sur la r&eacute;novation du parcours &agrave; l&rsquo;installation, port&eacute; au niveau national par les Jeunes agriculteurs avec le Point accueil formation installation transmission (Pafit). &laquo;&nbsp;<em>On a quand m&ecirc;me r&eacute;alis&eacute; 140 installations aid&eacute;es en 2021, un des meilleurs scores au plan national, </em>se rassure-t-il<em>. Et m&ecirc;me si l&rsquo;on ne remplace pas tout monde, on a un taux de renouvellement assez honorable avec deux installations pour trois d&eacute;parts</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-5-10-l-aveyron-tout-en-reserve-s" target="_blank" title="">A l&rsquo;eau 2050 (5/10) : L'Aveyron tout en r&eacute;serve(s)</a>
</aside>



Président des JA de l’Aveyron, Romain Déléris s’inquiète de la baisse du potentiel productif du département, une des mauvaises surprises du dernier recensement. Mais il n’y a pas d’AOP Résignation dans l’Aveyron.

Installation en Aveyron (1/3) : « On a atteint un point de rupture »

<h2>Comment est n&eacute; ce projet ?</h2><p>Mes parents sont exploitants agricoles &agrave; Mansign&eacute;, pr&egrave;s de La Fl&egrave;che privil&eacute;giant une production diversifi&eacute;e&nbsp;: culture et &eacute;levage. Je suis moi-m&ecirc;me install&eacute;e &agrave; Luch&eacute;-Pring&eacute; avec 100 hectares. Depuis au moins quatre g&eacute;n&eacute;rations, nous cultivons une c&eacute;r&eacute;ale, le seigle, qui sert &agrave; l&rsquo;alimentation et au paillage des b&ecirc;tes, bovins et volailles. Un jour en 2019, une entreprise nous a contact&eacute;s pour trouver un transformateur de paille de seigle, capable d&rsquo;automatiser la d&eacute;coupe afin de trouver une alternative biod&eacute;gradable aux pailles en plastique.</p><h2>Aucune entreprise ne pouvait r&eacute;pondre &agrave; ce besoin ?</h2><p>De fait, non. Je me suis d&rsquo;abord tourn&eacute; vers un&nbsp;<a href="https://travail-emploi.gouv.fr/droit-du-travail/handicap-et-travail/article/esat-etablissements-ou-services-d-aide-par-le-travail" target="_blank">Esat</a>, atelier prot&eacute;g&eacute;, mais la production de ces pailles restait artisanale et fastidieuse. Mais cela m&rsquo;a donn&eacute; envie de creuser et j&rsquo;ai d&eacute;couvert qu&rsquo;il n&rsquo;existait alors pas de solution technologique, ni en France, ni dans le monde pour fabriquer un produit biod&eacute;gradable &agrave; grande &eacute;chelle.</p><h2>De l&agrave;, est n&eacute;e votre entreprise ?</h2><p>Oui, en 2019, a germ&eacute; en moi l&rsquo;id&eacute;e de d&eacute;velopper ce projet&nbsp;<a href="https://www.vegepaille.com/" target="_blank">V&eacute;g&eacute;paille&nbsp;</a>pour r&eacute;pondre &agrave; ce besoin. En 2020, nous avons cr&eacute;&eacute; une soci&eacute;t&eacute; familiale, avec mes parents et mon fr&egrave;re, pour transformer les brins de seigle de l&rsquo;exploitation en pailles &agrave; boire d&rsquo;autant plus que peu de temps apr&egrave;s, le 1er&nbsp;janvier 2021, nombres d&rsquo;objets en plastique, comme les pailles, cotons-tiges, gobelets et autres ustensiles jetables allaient &ecirc;tre interdits &agrave; la vente.</p><h2>Il a fallu concevoir une machine de production sp&eacute;cifique ?</h2><p>Oui et &ccedil;a n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; facile. Pr&egrave;s de six mois de recherche ont &eacute;t&eacute; n&eacute;cessaires. Il a fallu dans un premier d&eacute;finir un prototype d&eacute;finissant la partie de la plante dont le diam&egrave;tre &eacute;tait compatible avec l&rsquo;usage souhait&eacute;e.&nbsp;J&rsquo;ai eu beaucoup de difficult&eacute;s &agrave; trouver une entreprise en mesure de fabriquer une machine capable de transformer le brin de seigle en paille &agrave; boire selon nos crit&egrave;res retenus. Une seule a r&eacute;pondu, elle est situ&eacute;e dans le Nord de la France. Son bureau d&rsquo;&eacute;tudes a con&ccedil;u des plans et ce fameux prototype capable de produire ces pailles &agrave; boire dont la fabrication reste bien s&ucirc;r secr&egrave;te. Nous avons investi 400&nbsp;000 &euro; pour d&eacute;velopper cette machine qui enfin vient de nous &ecirc;tre livr&eacute;e.</p><h2>Et la suite ?</h2><p>La production d&eacute;bute vraiment maintenant&nbsp;au rythme de 8&nbsp;millions de pailles sur une ann&eacute;e compl&egrave;te. L&rsquo;industrialisation de la fabrication va s&rsquo;intensifier. Nous pr&eacute;voyons ensuite d&rsquo;investir dans de nouvelles machines. L&rsquo;objectif, c&rsquo;est six machines pour pouvoir r&eacute;pondre &agrave; une demande de 50 millions de pailles d&rsquo;ici cinq ans pour une demande annuelle actuelle de 3,2 milliards en France. Nous venons de recruter quatre salari&eacute;s, et faire l&rsquo;acquisition d&rsquo;une nouvelle machine supposera la cr&eacute;ation de deux nouveaux emplois.</p><p>En d&eacute;cembre 2020, le projet V&eacute;g&eacute;paille a &eacute;t&eacute; r&eacute;compens&eacute; lors du&nbsp;<a href="https://www.vegepolys-valley.eu/concours-vegepolys-valley/laureats-2021/" target="_blank">Concours Vegepolys Valley 2020-2021</a>&nbsp;pour son innovation en faveur de la production v&eacute;g&eacute;tale de demain, au m&ecirc;me titre que trois autres start-up. Cassandra a re&ccedil;u 10 000 &euro;. Elle a re&ccedil;u aussi le prix Espoir Start-up, dans le cadre du Prix de l&rsquo;Initiative, concours organis&eacute; par le&nbsp;<a href="https://www.creditagricole.info/fnca/ca1_1111754/credit-agricole-de-l-anjou-et-du-maine" target="_blank">Cr&eacute;dit Agricole Anjou Maine</a>&nbsp;destin&eacute; &agrave; soutenir des projets de jeunes &eacute;tudiants ou start-up&nbsp;: 1&nbsp;000 &euro; suppl&eacute;mentaires lui ont &eacute;t&eacute; attribu&eacute;s.</p>


Jeune agricultrice de 27 ans et entrepreneuse dans la Sarthe, Cassandra Bourmault recycle les brins de seigle de l’exploitation familiale en pailles à boire. Son idée, baptisée Végépaille, permet de lutter contre l'utilisation du plastique, et a reçu le prix Espoir Start-up, dans le cadre du Prix de l’Initiative, concours organisé par le Crédit Agricole Anjou Maine.

Elle transforme les brins de seigle en pailles à boire

<p>Avec une tr&egrave;s belle ann&eacute;e commerciale, le Champagne oublie 2020 et d&eacute;passe son score de 2019 en r&eacute;alisant un chiffre d'affaires in&eacute;dit d&rsquo;au moins 5,5 milliards d'euros. Sur un total de 322&nbsp;millions de bouteilles exp&eacute;di&eacute;es, dont 142 millions dans l'Hexagone et 180 millions &agrave; l'export, le march&eacute; fran&ccedil;ais retrouve son niveau de 2019 tandis que les exportations affichent un nouveau record.</p><p>&laquo;&nbsp;Ce rebond est une bonne surprise pour les Champenois apr&egrave;s une ann&eacute;e 2020 tr&egrave;s impact&eacute;e (-&nbsp;18&nbsp;%) par la fermeture des principaux lieux de consommation et l&rsquo;absence d&rsquo;&eacute;v&eacute;nements dans le monde entier&nbsp;&raquo;, a comment&eacute; Maxime Toubart, pr&eacute;sident du&nbsp;<a href="http://www.sgv-champagne.fr/" target="_blank">Syndicat g&eacute;n&eacute;ral des vignerons</a>&nbsp;et co-pr&eacute;sident du comit&eacute; Champagne, qui se f&eacute;licite &laquo;&nbsp;de la bonne tenue du march&eacute; national.&nbsp;&raquo;</p><p>Une r&eacute;serve champenoise pallie les al&eacute;as climatiques</p><p>R&eacute;sumons. Pendant la pand&eacute;mie, les caf&eacute;s, les restaurants et les h&ocirc;tels ont ferm&eacute; leurs portes. Mois apr&egrave;s mois, la demande a &eacute;t&eacute; de plus en plus forte.&nbsp;&laquo;&nbsp;Les consommateurs ont d&eacute;cid&eacute; de se faire plaisir &agrave; la maison, de se cr&eacute;er de nouveaux moments de convivialit&eacute; et de partage&nbsp;&raquo;, confirme Maxime Toubart. Aussi, consid&eacute;rablement r&eacute;duits en 2020, la reconstitution des stocks des professionnels en 2021 a eu un impact cons&eacute;quent sur le r&eacute;sultat de l&rsquo;ann&eacute;e.</p><p>Enfin, ce nouveau record est plut&ocirc;t bienvenu dans un contexte climatique tr&egrave;s difficile qui impacte les volumes de la vendange 2021.&nbsp;&laquo;&nbsp;Nous n&rsquo;avons jamais eu une r&eacute;colte aussi basse en Champagne d&ucirc; aux al&eacute;as climatiques (le gel, les coul&eacute;es d&rsquo;eau et les maladies de la vigne comme le mildiou). Cela a &eacute;t&eacute; extr&ecirc;mement difficile de r&eacute;colter dans la r&eacute;gion. Et, nous ne sommes pas les seuls, j&rsquo;en suis conscient. En revanche, &agrave; la diff&eacute;rence des autres bassins viticoles, nous avons une r&eacute;serve individuelle en Champagne. C&rsquo;est ce qui nous sauve&nbsp;&raquo;, affirme David Menival, directeur de la fili&egrave;re Champagne au sein de la&nbsp;<a href="https://www.creditagricole.info/fnca/ca1_1110778/credit-agricole-nord-est" target="_blank">Caisse r&eacute;gionale Nord-Est</a>.</p><p>L'abus d'alcool est dangereux pour la sant&eacute;, &agrave; consommer avec mod&eacute;ration</p><p>*Chiffres sources&nbsp;: Comit&eacute; interprofessionnel du vin de Champagne</p>


Après une année 2020 impactée par la pandémie, les expéditions totales de Champagne s’élèvent à 322 millions de bouteilles en 2021, soit un bond de 32 % par rapport à l’année 2020. Les professionnels viticoles du Champagne retrouvent le sourire.

2021, une année pétillante pour la filière Champagne

<p>Elles s&rsquo;appellent coliris (N), lilaro (N), selenor (B) et sirano (N). Ce sont les quatre&nbsp;vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;sistantes de deuxi&egrave;me g&eacute;n&eacute;ration issues de la&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/une-vingtaine-de-varietes-resistantes-dici-2025" target="_blank">recherche Inra</a>&nbsp;(ResDur2), dont les croisements ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;s en 2005. Apr&egrave;s une longue &eacute;tape de s&eacute;lection et de validation, elles viennent d&rsquo;&ecirc;tre&nbsp;inscrites mi-janvier au Catalogue officiel&nbsp;des esp&egrave;ces et vari&eacute;t&eacute;s de plantes cultiv&eacute;es en France. Cela veut dire que le mat&eacute;riel v&eacute;g&eacute;tal peut&nbsp;d&egrave;s &agrave; pr&eacute;sent &ecirc;tre multipli&eacute; et commercialis&eacute;&nbsp;au sein de l&rsquo;Union europ&eacute;enne. C&rsquo;est un premier pas vers le classement sur la liste des vari&eacute;t&eacute;s de vignes &agrave; raisin de cuve, autorisant la plantation. &laquo;&nbsp;L&rsquo;inscription est all&eacute;e assez vite, remarque Laurent Audeguin au p&ocirc;le mat&eacute;riel v&eacute;g&eacute;tal de l&rsquo;IFV.&nbsp;Maintenant le classement va &ecirc;tre en discussion, cela pourrait aboutir avant l&rsquo;&eacute;t&eacute;.&nbsp;&raquo;</p><p>Lire aussi |&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/les-varietes-resistantes-artaban-voltis-floreal-et-vidoc-aux-portes-des-vins-aop" target="_blank">Les vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;sistantes artaban, voltis, floreal et vidoc aux portes des vins AOC</a></p><p>Ces vari&eacute;t&eacute;s sont r&eacute;sistantes au mildiou et &agrave; l&rsquo;o&iuml;dium, et une attention particuli&egrave;re a &eacute;t&eacute; port&eacute;e sur la sensibilit&eacute; au black-rot lors de la s&eacute;lection. &laquo;&nbsp;Et&nbsp;j'ai &eacute;t&eacute; agr&eacute;ablement surpris par la qualit&eacute; des vins, bien qu'issus de jeunes vignes. C'est de bon augure&nbsp;&raquo;, juge Laurent Audeguin.</p><p>Lire aussi | A<a href="https://www.reussir.fr/vigne/dossier/apprivoiser-les-varietes-resistantes" target="_blank" title="Apprivoiser les vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;sistantes">pprivoiser les vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;sistantes</a></p><p>Deux autres vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;sistantes ont &eacute;t&eacute; inscrites au Catalogue par la m&ecirc;me occasion&nbsp;: coutia et luminan. Ces deux vari&eacute;t&eacute;s blanches sont port&eacute;es par le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC), &agrave; qui Alain Bouquet avait fourni de ses obtentions, et que le BNIC a&nbsp;recrois&eacute; avec de l&rsquo;ugni blanc. De m&ecirc;me le&nbsp;vidal blanc&nbsp;(B), c&eacute;page hybride issu d'un croisement entre ugni blanc et rayon d'or dans les ann&eacute;es 1930, fait partie de la liste. Cette vari&eacute;t&eacute; f&ucirc;t cr&eacute;&eacute;e en France puis interdite, probablement consid&eacute;r&eacute;e comme un hybride producteur direct. Elle est tr&egrave;s utilis&eacute;e en revanche au Canada et dans le nord des Etats-Unis pour sa grande r&eacute;sistance au froid.</p><p>Retrouvez nos fiches vari&eacute;t&eacute;s sur les ResDur1 :</p><p><a href="https://www.reussir.fr/vigne/voltis-un-blanc-ideal-pour-lassemblage" target="_blank">Voltis, un blanc id&eacute;al pour l&rsquo;assemblage</a></p><p><a href="https://www.reussir.fr/vigne/floreal-pour-des-vins-expressifs-et-aromatiques" target="_blank">Floreal, pour des vins expressifs et aromatiques</a></p><p><a href="https://www.reussir.fr/vigne/vidoc-donne-des-vins-colores-et-structures" target="_blank">Vidoc&nbsp;donne des vins color&eacute;s et structur&eacute;s</a></p><p><a href="https://www.reussir.fr/vigne/artaban-ne-craint-pas-loidium" target="_blank">Artaban, un r&eacute;sistant pour des vins l&eacute;gers et color&eacute;s</a></p>


La nouvelle génération des variétés résistantes issues de la recherche Inrae arrive à grand pas. Quatre d’entre elles, ainsi que trois autres variétés, viennent d’être inscrites au Catalogue officiel, permettant leur multiplication.

Sept nouvelles variétés résistantes inscrites au Catalogue officiel, dont quatre ResDur2

<p>D&eacute;clin&eacute; en largeurs de 1&thinsp;025, 1&thinsp;235 et 1&thinsp;445&nbsp;mm, le&nbsp;broyeur &agrave; marteaux fixes BFLS&nbsp;de Bugnot est entra&icirc;n&eacute; par la prise de force au r&eacute;gime de 540 tr/min (puissance maximale de 58 ch) ou 1&thinsp;000 tr/min (puissance maximale de 90 ch), via quatre courroies.</p><p>Lire aussi |&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/florian-roux-viticulteur-je-ramasse-toutes-sortes-de-pierres-dans-les-vignes" target="_blank">Florian Roux, viticulteur : &laquo;&nbsp;Je ramasse toutes sortes de pierres dans les vignes&nbsp;&raquo;</a></p><p>L&rsquo;appareil se compose d&rsquo;un rotor d&rsquo;amenage&nbsp;pour les&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/un-broyeur-qui-collecte-les-sarments" target="_blank">sarments</a>&nbsp;suivi d&rsquo;un rotor &agrave; marteaux fixes. Le contr&ocirc;le de la profondeur de travail s&rsquo;effectue par des patins &agrave; double inclinaison.&nbsp;Selon la longueur du troisi&egrave;me point, l&rsquo;op&eacute;rateur ajuste le mode de travail. Pos&eacute; sur la partie avant des patins, le rotor d&rsquo;amenage conduit les sarments vers le rotor &agrave; marteaux&thinsp;: le broyeur ne travaille que les sarments, auxquels s&rsquo;ajoutent &eacute;ventuellement quelques pierres happ&eacute;es. Pos&eacute; sur la partie arri&egrave;re &ndash; le troisi&egrave;me point est rallong&eacute; &ndash; l&rsquo;appareil broie sarments et pierres.</p><p>Une version pour&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/tracteurs-enjambeurs-lhomologation-antirenversement-ankylose-les-livraisons" target="_blank">tracteur enjambeur</a>&nbsp;(deux largeurs propos&eacute;es), compl&egrave;tera l&rsquo;offre par la suite.</p><p>Lire aussi |&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/dossier/sitevi-2021-les-7-materiels-viticoles-les-plus-marquants" target="_blank" title="Sitevi 2021 : les 7 mat&eacute;riels viticoles les plus marquants du salon">Sitevi 2021 : les 7 mat&eacute;riels viticoles les plus marquants du salon&nbsp;</a></p>


Le constructeur haut marnais propose un broyeur à marteaux fixes où l'on peut ajuster le mode de travail pour broyer les sarments seuls ou bien les pierres avec.

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