<p><em>&laquo;&nbsp;La cl&eacute; pour un bacon go&ucirc;teux&nbsp;? La graisse. C&rsquo;est pourquoi nous avons commenc&eacute; par cr&eacute;er un substitut d&rsquo;origine v&eacute;g&eacute;tale le plus proche possible de la graisse de porc &agrave; partir d&rsquo;huile de tournesol&nbsp;&raquo;,</em> a expliqu&eacute; Nicolas Schweitzer, cofondateur et PDG de la soci&eacute;t&eacute; fran&ccedil;aise (bureaux &agrave; Paris 11 et si&egrave;ge social &agrave; Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis), le 26 avril 2021 sur son r&eacute;seau LinkedIn.</p>

<p>Le r&eacute;sultat a &eacute;t&eacute; appr&eacute;ci&eacute; par le jury du Challenge de l&rsquo;innovation du g&eacute;ant de l&rsquo;alimentaire et des produits de grande consommation Unilever, qui en a fait son laur&eacute;at pour l&rsquo;&eacute;dition 2021 de son concours. L&rsquo;innovation, brevet&eacute;e, peut servir aussi pour fabriquer des substituts aux lardons.&nbsp;</p>

<p>Le produit cr&eacute;&eacute; par 77 Foods est d&eacute;j&agrave; disponible dans un certain nombre de canaux de distribution mais pas encore &agrave; la vente au d&eacute;tail. L&rsquo;entreprise s&rsquo;organise donc maintenant pour une commercialisation large de son produit, y compris &agrave; l&rsquo;international, et recrute des sp&eacute;cialistes de la vente et de la logistique et notamment un responsable marketing. L&rsquo;&eacute;quipe compte aujourd&rsquo;hui une quinzaine d&rsquo;employ&eacute;s, essentiellement des scientifiques et des ing&eacute;nieurs agronomes.</p>

<p>D&rsquo;autres solutions d&rsquo;alternatives au bacon existent mais elles sont cr&eacute;&eacute;es &agrave; partir soit d&rsquo;un processus de fermentation, soit d&rsquo;un processus de culture cellulaire. Une bonne dizaine de jeunes entreprises sont clairement identifi&eacute;es sur ce segment, outre 77 Foods (Cubiq Foods, Epogee, FarmSow, Heura - qui travaille avec Carrefour en France, Hoxton Farm, Mission Barns, Motif Foodworks, Nourish Ingredients, Peace of Meat ou encore Perfect Day).</p>

<p>Chez 77 Foods, on pense volontiers que<em> &laquo;&nbsp;dans 25 ans, la majeure partie de la viande consomm&eacute;e par les humains ne sera pas d&rsquo;origine animale&nbsp;&raquo;</em>. L&rsquo;entreprise a d&eacute;j&agrave; mis au point un premier produit, des allumettes de lardons &agrave; base de prot&eacute;ine de soja textur&eacute;e (utilisables par exemple en carbonara, tartiflette, quiche&hellip;).</p>

<p>En tout &eacute;tat de cause, le march&eacute; des graisses alimentaires non issues de viande pesait 1,53 Mds$ en 2015 et il est appel&eacute; &agrave; cro&icirc;tre de 6,2 % par an (CAGR ou taux de croissance annuel compos&eacute;) jusqu'en 2025.</p>



Après deux ans de R&D, l’entreprise 77 Foods vient d’annoncer qu’elle avait réussi à mettre au point une alternative au bacon 100 % d’origine végétale.

77 Foods lance une alternative d’origine végétale au bacon

<p>T&eacute;moin du d&eacute;veloppement au niveau mondial de l&rsquo;utilisation de prot&eacute;ine v&eacute;g&eacute;tale en alimentation humaine, le g&eacute;ant am&eacute;ricain de l&rsquo;agribusiness ADM a ouvert, le 22 avril 2021, un nouveau laboratoire consacr&eacute; &agrave; la recherche et &agrave; l&rsquo;innovation sur ce secteur &agrave; Singapour. Cette nouvelle unit&eacute; est situ&eacute;e dans Biopolis, le complexe d&eacute;di&eacute; &agrave; la R&amp;D de l&rsquo;entreprise dans la r&eacute;gion.</p>

<p>Selon ADM, &laquo;&nbsp;le nouveau laboratoire mettra au point des produits nutritifs et tendance innovants pour r&eacute;pondre &agrave; la demande croissante d'aliments et de boissons dans la r&eacute;gion Asie-Pacifique&nbsp;&raquo;. Ce sera aussi un outil pour suivre l&rsquo;&eacute;volution des changements de comportements des consommateurs en mati&egrave;re de go&ucirc;ts et de pr&eacute;f&eacute;rences alimentaires.</p>

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/une-annee-solide-pour-adm" target="_blank" title="Une ann&eacute;e solide pour ADM">Une ann&eacute;e solide pour ADM</a></div>

<p>Selon Leo Liu, pr&eacute;sident d&rsquo;ADM pour la r&eacute;gion Asie-Pacifique, &laquo;&nbsp;les prot&eacute;ines continuent d&rsquo;&ecirc;tre une priorit&eacute; pour les consommateurs qui souhaitent exp&eacute;rimenter des options bas&eacute;es sur la prot&eacute;ine v&eacute;g&eacute;tale pour leur sant&eacute;, leur nutrition et leur d&eacute;sir de d&eacute;veloppement durable&nbsp;&raquo;.</p>

<p>Le laboratoire accueillera des experts et des chercheurs sp&eacute;cialis&eacute;s sur les probl&eacute;matiques prot&eacute;ine/ingr&eacute;dient en mati&egrave;re de textures, de saveurs, de graisse et de liaison.</p>

<p>Cette nouvelle capacit&eacute; de recherche et d&rsquo;innovation vient compl&eacute;ter les expertises d&eacute;j&agrave; pr&eacute;sentes au laboratoire de Singapour, dont un laboratoire d&rsquo;analyse en aliment et saveurs et un autre en boulangerie et confiserie.</p>

<p>Rappelons que les produits alimentaires &agrave; base de prot&eacute;ine v&eacute;g&eacute;tale, notamment comme alternative &agrave; la viande et aux produits laitiers, connaissent un essor particuli&egrave;rement dynamique depuis deux trois ans maintenant.</p>

<div class="sequence">Lire : <a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/plan-proteines-nouvelle-enveloppe-de-20-millions-deuros-pour-aider-les-agriculteurs-sequiper" target="_blank" title="Plan prot&eacute;ines : nouvelle enveloppe de 20 millions d&rsquo;euros pour aider les agriculteurs &agrave; s&rsquo;&eacute;quiper">France, plan prot&eacute;ines : 20 M&euro; de plus pour les agriculteurs</a></div>

<p>"Avec un taux de croissance annuel mensualis&eacute; de 7,6% de 2016 &agrave; 2024, le march&eacute; du fromage v&eacute;g&eacute;tal devrait atteindre&nbsp;pr&egrave;s de 4 milliards de dollars en 2024" explique, &agrave; titre d&rsquo;exemple, Margaux Cervatius, de l&rsquo;agence Early Metrics, sp&eacute;cialiste de l'identification, la notation et la valorisation de startups. Celui des produits &agrave; base de prot&eacute;ine v&eacute;g&eacute;tale en alternative &agrave; la viande s&rsquo;&eacute;l&egrave;verait lui &agrave; un peu plus de 8,15 Mds$ en 2026 selon Fortune Business Insights.</p>

<p>En France, plus d&rsquo;un tiers des &laquo;&nbsp;foyers comptent d&eacute;sormais au moins une personne se d&eacute;clarant comme &laquo; flexitarienne &raquo; selon une &eacute;tude Kantar de 2019, et donc potentiellement ouverte, selon les industriels, &agrave; tester de nouveaux go&ucirc;ts, saveurs, textures&hellip;</p>

<div class="sequence">DOSSIER : <a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/dossier/proteines-vegetales-en-nutrition-animale-vers-plus-dautonomie-en-france" target="_blank" title="Prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales en nutrition animale : vers plus d&amp;#039;autonomie en France">Prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales en nutrition animale : vers plus d'autonomie en France</a></div>



Surfant sur la vague des protéines végétales à destination de l’alimentation humaine, ADM vient d’inaugurer une nouvelle unité de recherche dans ce secteur pour l’Asie-Pacifique.

ADM ouvre un laboratoire consacré à l’innovation en protéine végétale à Singapour

<h2 style="text-align:left;"><strong>Quel est le degr&eacute; d&rsquo;autosuffisance du secteur agroalimentaire fran&ccedil;ais</strong><strong>&nbsp;?</strong></h2><p style="text-align:left;">Selon un rapport de la commission des affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat, publi&eacute; en 2019, la France importe l&rsquo;&eacute;quivalent de 20% de ses besoins alimentaires. Sous l&rsquo;effet d&rsquo;une stagnation de la production int&eacute;rieure depuis 2000 et d&rsquo;un taux de croissance des importations (+87%) sup&eacute;rieur &agrave; celui des exportations (+55%) sur la p&eacute;riode, l&rsquo;autosuffisance alimentaire de la France r&eacute;gresse.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/2/2/7/3957223-1-fre-FR/3c076246a776-capture-d-e-cran-2021-05-17-a-11-41-19-png" alt="Depuis 2000, les importations ont progress&eacute; de 87% contre 55 % pour les exportations" height="824" width="1334" /><figcaption>Depuis 2000, les importations ont progress&eacute; de 87% contre 55 % pour les exportations</figcaption></figure>

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<h2 style="text-align:left;"><strong>Quels sont les produits et fili&egrave;</strong><strong>res au solde positif&nbsp;? </strong></h2><p style="text-align:left;">Avec un solde commercial positif passant la barre des 10 milliards d'euros&nbsp;depuis quelques ann&eacute;es (11,3 milliards d'euros&nbsp;en 2020), les vins et spiritueux s&rsquo;adjugent la premi&egrave;re place. Quatre filie&#768;res maintiennent d&rsquo;importants exc&eacute;dents commerciaux : les ce&#769;re&#769;ales, notamment le ble&#769; et l&rsquo;orge (+6,2 milliards d'euros), les produits laitiers (+2,9 milliards d'euros), les animaux vifs (+1,7 milliard d'euros) et le sucre (+0,7 milliard d'euros). Mais dans le secteur des produits laitiers, ou&#768; la France dispose de positions solidement e&#769;tablies, la valeur des importations a e&#769;te&#769; multiplie&#769;e par deux entre 2005 et 2017, sous l&rsquo;effet de&nbsp;l&rsquo;augmentation des importations de fromages et de beurre.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/2/2/7/3957226-1-fre-FR/36c65a38d132-capture-d-e-cran-2021-05-17-a-09-20-21-png" alt="La balance des produits laitiers s&rsquo;&eacute;rode sous l&rsquo;effet de la croissance des importations" height="1220" width="1508" /><figcaption>La balance des produits laitiers s&rsquo;&eacute;rode sous l&rsquo;effet de la croissance des importations</figcaption></figure>

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<h2 style="text-align:left;"><strong>Quels sont les produits et fili&egrave;res les plus d&eacute;ficitaires</strong><strong>&nbsp;? </strong></h2><p style="text-align:left;">Dans le secteur du v&eacute;g&eacute;tal, pr&egrave;s d&rsquo;un fruit et l&eacute;gume sur deux consomm&eacute;s en France est aujourd&rsquo;hui importe&#769;. Le taux d&rsquo;importation de l&eacute;gumes s&rsquo;&eacute;levait en 2016 &agrave; 32% contre 19% en 2000, et celui des fruits &agrave; 71% contre 56% en 2000. Dans le secteur animal, les importations repr&eacute;sentent 34% de la consommation inte&#769;rieure de volailles en 2017<strong> </strong>alors qu&rsquo;elle ne comptait que pour 13% en 2000. La France importe l&rsquo;&eacute;quivalent de 25% de sa consommation de porc, le solde commercial ayant bascul&eacute; dans le rouge &agrave; compter de 2013.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/7/2/7/3957276-1-fre-FR/3417c35cde09-capture-d-e-cran-2021-05-17-a-09-27-10-png" alt="Les importations de volaille repr&eacute;sentent 34 % de la consommation inte&#769;rieure en 2017 contre 13 % en 2000" height="984" width="1142" /><figcaption>Les importations de volaille repr&eacute;sentent 34 % de la consommation inte&#769;rieure en 2017 contre 13 % en 2000</figcaption></figure>

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<h2 style="text-align:left;"><strong>Comment &eacute;volue le solde agroalim</strong><strong>entaire fran&ccedil;ais&nbsp;?</strong></h2><p>Avec l&rsquo;a&eacute;ronautique et l&rsquo;industrie du luxe, le secteur agroalimentaire a toujours flatt&eacute; la balance commerciale de la France. C&rsquo;&eacute;tait toujours le cas en 2020 avec un solde positif de 6,3 milliards d'euros, contre 9,5 milliards&nbsp;en 2000. Derri&egrave;re ces chiffres, le rapport s&eacute;natorial pointe deux angles morts, &agrave; commencer par le poids des vins et spiritueux. Sans ces derniers, la France afficherait un d&eacute;ficit commercial chronique de l&rsquo;ordre de 6 milliards d'euros. Le S&eacute;nat note par ailleurs que le b&eacute;n&eacute;fice commercial est g&eacute;n&eacute;r&eacute; &agrave; 96% par les pays tiers (contre 27% en 2000), le solde avec les pays de l&rsquo;UE s&rsquo;amenuisant depuis dix ans.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/7/2/7/3957279-1-fre-FR/1b1c5b527718-capture-d-e-cran-2021-05-17-a-09-17-31-png" alt="L&rsquo;exc&eacute;dent des &eacute;changes agroalimentaires fran&ccedil;ais a atteint 6,3 milliards &euro; en 2020, contre 7,9 milliards &euro; en 2019, soit une baisse de 18,2%" height="1412" width="1570" /><figcaption>L&rsquo;exc&eacute;dent des &eacute;changes agroalimentaires fran&ccedil;ais a atteint 6,3 milliards &euro; en 2020, contre 7,9 milliards &euro; en 2019, soit une baisse de 18,2%</figcaption></figure>

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<h2 style="text-align:left;"><strong>Pourquoi le solde com</strong><strong>mercial s&rsquo;&eacute;rode-t-il au fil des ans&nbsp;? </strong></h2><p>Selon la Direction ge&#769;ne&#769;rale du Tre&#769;sor, 70 % de l&rsquo;e&#769;rosion de l&rsquo;exce&#769;dent s&rsquo;explique par un effet comp&eacute;titivit&eacute; ne&#769;gatif. L&rsquo;agriculture et l&rsquo;industrie agro-alimentaire sont confronte&#769;es a&#768; un dumping social tre&#768;s important, y compris &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur des fronti&egrave;res europ&eacute;ennes. En cause&nbsp;: des charges plus &eacute;lev&eacute;es, une tendance &agrave; la sur-r&eacute;glementation, des taux de marge trop faibles dans l&rsquo;industrie agroalimentaire et enfin des d&eacute;fauts de structuration des fili&egrave;res. Selon le rapport du S&eacute;nat, sur la base de la trajectoire actuelle, la France pourrait enregistrer en 2023 son premier d&eacute;ficit commercial dans le secteur agroalimentaire.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/1/3/7/3957313-1-fre-FR/1f1a5fd5f346-capture-d-e-cran-2021-05-17-a-09-16-49-png" alt="Apr&egrave;s avoir fortement progress&eacute; entre 1960 et 2000, la production agricole fran&ccedil;aise stagne depuis la fin des ann&eacute;es 1990 dans les principaux secteurs" height="1150" width="1542" /><figcaption>Apr&egrave;s avoir fortement progress&eacute; entre 1960 et 2000, la production agricole fran&ccedil;aise stagne depuis la fin des ann&eacute;es 1990 dans les principaux secteurs</figcaption></figure>

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<aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-excedent-agroalimentaire-francais-chute-de-18-en-2020" target="_blank" title="">L&rsquo;exc&eacute;dent agroalimentaire fran&ccedil;ais chute de 18% en 2020</a>
</aside>



A la veille du « Grand rendez-vous » sur la souveraineté alimentaire, décryptage des forces et faiblesses de notre secteur agricole et agroalimentaire. Depuis 2010, la balance commerciale du secteur ne cesse de s’éroder et doit son salut aux vins et spiritueux.

La souveraineté alimentaire de la France en question(s)

<p>Le barom&egrave;tre d&eacute;voil&eacute; le 12 mai par le Cr&eacute;dit Agricole montre que comparativement &agrave; 2015, les agriculteurs sont davantage per&ccedil;us comme des personnes qui savent entreprendre (79%) et adoptant des d&eacute;marches responsables dans leurs modes de production. Ce dernier sentiment, partag&eacute; par 62% des Fran&ccedil;ais, est d&rsquo;ailleurs celui qui progresse le plus. Et 77% reconnaissent que les agriculteurs ont jou&eacute; un r&ocirc;le plut&ocirc;t ou tout &agrave; fait essentiel pendant la crise du Covid.</p><p>52% des Fran&ccedil;ais consid&egrave;rent que l&rsquo;agriculture a connu une &eacute;volution positive au cours de ces cinq derni&egrave;res ann&eacute;es. Le sondage montre qu&rsquo;une large majorit&eacute; des Fran&ccedil;ais reconna&icirc;t le r&ocirc;le des agriculteurs dans la bonne pr&eacute;servation du territoire et consid&egrave;re qu&rsquo;ils se soucient pleinement des effets sur l&rsquo;environnement et du respect de la biodiversit&eacute; lors du choix de leurs modes de production. Cette opinion a fortement &eacute;volu&eacute; depuis 2015. En effet, 6 Fran&ccedil;ais sur 10 consid&egrave;rent aujourd&rsquo;hui que les modes de production des cultures v&eacute;g&eacute;tales sont conduits de mani&egrave;re raisonn&eacute;e (+ 22 points vs 2015) plut&ocirc;t que de mani&egrave;re intensive (-20 points vs 2015).</p><p>S&rsquo;ils ont le sentiment (&agrave; 54%) que les prix pay&eacute;s aux agriculteurs ont plut&ocirc;t mal &eacute;volu&eacute; au cours de ces 5 derni&egrave;res ann&eacute;es, 7 Fran&ccedil;ais sur 10 croient dans les innovations pour arriver &agrave; concilier pr&eacute;servation de l&rsquo;environnement et revenu correct pour les agriculteurs.</p><h2>Des m&eacute;connaissances fortes</h2><p>M&ecirc;me s&rsquo;ils imaginent plut&ocirc;t bien conna&icirc;tre le m&eacute;tier d&rsquo;agriculteur, 59% des Fran&ccedil;ais ont toujours le sentiment de ne pas conna&icirc;tre les modes de productions v&eacute;g&eacute;tales, ni les conditions dans lesquelles les animaux sont &eacute;lev&eacute;s pour 50%. Cette m&eacute;connaissance se confirme lorsqu&rsquo;on leur expose une s&eacute;rie de r&eacute;alit&eacute;s sur l&rsquo;agriculture tant sur le plan de ses modes de production que de son r&ocirc;le dans le domaine &eacute;conomique et territorial. Par exemple, 8 personnes sur 10 d&eacute;couvrent que l&rsquo;agriculture occupe 52% du territoire et 7 personnes sur 10 apprennent que la taille moyenne d&rsquo;un troupeau de vaches laiti&egrave;res est de 45 vaches.</p><h2>Une volont&eacute; d&rsquo;&eacute;change</h2><p>Si on leur en donnait l&rsquo;occasion, 9 Fran&ccedil;ais sur 10 aimeraient pouvoir &eacute;changer avec des agriculteurs, en les rencontrant sur leurs exploitations, lors d&rsquo;achats en circuits courts ou aussi via les r&eacute;seaux sociaux pour les plus jeunes. Les jeunes de 18-24 ans sont d&rsquo;ailleurs plus nombreux &agrave; demander aux agriculteurs d&rsquo;arriver &agrave; mieux expliquer leurs modes de culture ou d'&eacute;levage aux consommateurs (34% vs 20% pour la moyenne des Fran&ccedil;ais).</p><p>Interrog&eacute;s sur les enjeux de l&rsquo;agriculture pour les 10 ans &agrave; venir, les Fran&ccedil;ais citent le d&eacute;veloppement des circuits courts, la pr&eacute;servation de l&rsquo;environnement pour produire de mani&egrave;re durable, l&rsquo;obtention de prix garantis de la part des distributeurs, le maintien de la qualit&eacute; et de la s&eacute;curit&eacute; sanitaire des produits et la d&eacute;fense de l&rsquo;ind&eacute;pendance face aux importations.</p><p>Enfin, s&rsquo;ils devaient choisir entre deux options, pr&egrave;s de 8 Fran&ccedil;ais sur 10 privil&eacute;gieraient une agriculture qui assure la souverainet&eacute; alimentaire du pays plut&ocirc;t qu&rsquo;une agriculture comp&eacute;titive &agrave; l&rsquo;export&nbsp;; 78% pr&eacute;f&egrave;reraient des produits alimentaires non bio mais issus du local plut&ocirc;t que des produits bio import&eacute;s&nbsp;; 73% seraient pr&ecirc;ts &agrave; payer quelques centimes de plus pour avoir acc&egrave;s &agrave; des produits fran&ccedil;ais.</p><p>&nbsp;</p>


L’opinion des Français vis-à-vis de l’agriculture a fortement progressé depuis 2015. Selon un sondage BVA-Crédit Agricole -#Agridemain, 71% des Français ont une très bonne opinion de l’agriculture alors qu’ils n’étaient que 59% lors d’une même étude réalisée il y a six ans.

Sondage : l’image des agriculteurs auprès des Français s’améliore

<p>Quel est le contexte de d&eacute;part&thinsp;?</p><p>Le bail est &agrave; m&eacute;tayage d&egrave;s lors que la direction de l&rsquo;exploitation appartient &agrave; l&rsquo;exploitant (le m&eacute;tayer) et&nbsp;qu&rsquo;il y a partage des produits et des d&eacute;penses, dans les m&ecirc;mes proportions, entre les parties. Les arr&ecirc;ts en la mati&egrave;re sont rares car ce bail est de moins en moins r&eacute;pandu. Pourtant le 10&nbsp;octobre 2019, la Cour de cassation a rendu une d&eacute;cision&nbsp;(1)&nbsp;qui modifie les principes jusqu&rsquo;ici &eacute;tablis en mati&egrave;re de conversion de bail &agrave; m&eacute;tayage en bail &agrave; ferme.</p><p>Dans cette affaire, un bail &agrave; m&eacute;tayage sur des vignes a &eacute;t&eacute; conclu en 1995 par un Groupement foncier viticole (GFV) au profit d&rsquo;une EARL (le m&eacute;tayer). Apr&egrave;s dix ans d&rsquo;exploitation, l&rsquo;EARL a demand&eacute; une conversion en bail &agrave; ferme, ce &agrave; quoi le bailleur s&rsquo;est oppos&eacute;. L&rsquo;affaire a alors &eacute;t&eacute; port&eacute;e devant le tribunal, sur le fondement de l&rsquo;article L. 417-11 alin&eacute;a&nbsp;8 du Code rural.</p><p>Quels types de conversion sont pr&eacute;vus&thinsp;?</p><p>Cet article pr&eacute;voit&nbsp;deux types de conversion, pouvant &ecirc;tre demand&eacute;s &agrave; des dates diff&eacute;rentes&thinsp;: &agrave; l&rsquo;expiration de la 3e&nbsp;ann&eacute;e du bail et, comme dans la pr&eacute;sente affaire, &agrave; compter de la 8e&nbsp;ann&eacute;e du bail. Dans les deux cas, la demande peut &ecirc;tre faite chaque ann&eacute;e culturale, sous r&eacute;serve de respecter le d&eacute;lai l&eacute;gal de 12 mois. Une indemnisation peut &ecirc;tre due au bailleur et aurait d&ucirc; &ecirc;tre fix&eacute;e par d&eacute;cret (ce qui n&rsquo;a encore jamais &eacute;t&eacute; le cas).</p><p>Dans la premi&egrave;re situation, appel&eacute;e par certains&nbsp;conversion &laquo;&nbsp;sanction&nbsp;&raquo;,&nbsp;chacune des parties peut demander la conversion du bail &agrave; m&eacute;tayage. &Agrave; d&eacute;faut d&rsquo;accord, le juge prononcera la conversion de droit si le propri&eacute;taire n&rsquo;a pas rempli sa part du contrat&nbsp;(2). Dans la deuxi&egrave;me situation, appel&eacute;e alors&nbsp;conversion &laquo;&nbsp;promotion&nbsp;&raquo;,&nbsp;la demande ne peut &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;e que par le m&eacute;tayer en place depuis plus de huit ans et elle n&rsquo;a pas besoin d&rsquo;&ecirc;tre motiv&eacute;e. Elle vise &agrave; lui permettre d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; une plus grande ind&eacute;pendance, celle du fermage.</p><p>La conversion est-elle toujours de droit&thinsp;?</p><p>Les termes de l&rsquo;article L. 417-11, alin&eacute;a&nbsp;8 du Code rural semblent&nbsp;permettre une conversion de plein droit du bail &agrave; m&eacute;tayage, ce qui &eacute;tait &eacute;galement la position retenue par les tribunaux. Dans cette affaire, en 2017 d&rsquo;abord, la Cour d&rsquo;appel de Dijon fait droit &agrave; la demande du m&eacute;tayer, retenant que malgr&eacute; les ressources moindres pour le bailleur en cas de fermage, un juste &eacute;quilibre se trouve m&eacute;nag&eacute; entre les exigences raisonnables de l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral et la protection du droit au respect des biens du bailleur. En cassation, la Cour a demand&eacute; aux juges du fonds de proc&eacute;der &agrave; un contr&ocirc;le de proportionnalit&eacute; pour v&eacute;rifier que l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral poursuivi par la loi justifie l&rsquo;atteinte port&eacute;e &agrave; un droit fondamental, tel que le droit de propri&eacute;t&eacute;. Autrement dit, la Cour n&rsquo;a pas retenu une conversion de plein droit, mais consid&egrave;re qu&rsquo;il appartient aux juges du fonds de proc&eacute;der &agrave; une analyse au cas par cas.</p><p>Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/beneficier-des-avantages-fiscaux-des-baux-long-terme" target="_blank" title="B&eacute;n&eacute;ficier des avantages fiscaux des baux &agrave; long terme">B&eacute;n&eacute;ficier des avantages fiscaux des baux &agrave; long terme</a></p><p>Quel avenir pour les demandes de conversion&thinsp;?</p><p>Le loyer d&rsquo;un bail &agrave; m&eacute;tayage&nbsp;est souvent plus r&eacute;mun&eacute;rateur que le loyer d&rsquo;un bail &agrave; ferme, encadr&eacute; par des minima et maxima, aussi un d&eacute;s&eacute;quilibre financier ne pourra, a priori, qu&rsquo;&ecirc;tre constat&eacute; en d&eacute;faveur du bailleur. D&rsquo;autant qu&rsquo;il n&rsquo;y a pas de syst&egrave;me d&rsquo;indemnisation &agrave; son profit. Notons par ailleurs que cet arr&ecirc;t&nbsp;est protecteur du point de vue de la s&eacute;curit&eacute; des contrats. Qu&rsquo;en est-il en effet si le bailleur investit dans du mat&eacute;riel pour proc&eacute;der &agrave; la transformation de sa quote-part de r&eacute;colte ou s&rsquo;est engag&eacute; avec un tiers pour sa livraison pour plusieurs ann&eacute;es&thinsp;? Jusqu&rsquo;ici, rien ne pouvait lui permettre de contester la demande de conversion et sa seule solution &eacute;tait d&rsquo;aller sur le terrain de la r&eacute;siliation ou du refus de renouvellement du bail.&nbsp;D&eacute;sormais, une nouvelle voie lui est ouverte, celle de l&rsquo;opposition &agrave; la demande de conversion. L&rsquo;affaire jug&eacute;e le 10&nbsp;octobre 2019 a &eacute;t&eacute; renvoy&eacute;e devant la Cour d&rsquo;appel de Lyon, qui &agrave; ce jour n&rsquo;a pas encore rendu sa d&eacute;cision. Elle devra rechercher si la conversion demand&eacute;e par l&rsquo;EARL porte ou non une atteinte disproportionn&eacute;e au droit au respect des biens du bailleur. Sans oublier que l&rsquo;objectif de la loi de 1984, qui a introduit la conversion &laquo;&nbsp;promotion&nbsp;&raquo; &eacute;tait de permettre au m&eacute;tayer d&rsquo;acqu&eacute;rir les moyens n&eacute;cessaires &agrave; l&rsquo;exploitation des biens en fermage. La motivation des juges d&rsquo;appel est attendue avec int&eacute;r&ecirc;t&thinsp;!</p><p>(1) Cass 3e civ 10/10/2019 n&deg;&nbsp;17-28.862.<br>(2) Quatre conditions strictement encadr&eacute;es.</p><p>&nbsp;</p>


Une décision récente de la Cour de cassation apporte un éclairage nouveau quant à la conversion d’un bail à métayage en bail à ferme. Le point sur les principes établis et la jurisprudence.

Quand le bail à métayage devient bail à ferme

<p style="text-align:left;">Lors d&rsquo;un point &eacute;conomique r&eacute;alis&eacute; le 27 avril, Ronan Laborde, pr&eacute;sident de l&rsquo;Union des Grands Crus de Bordeaux (UGCB), a soulign&eacute; que l&rsquo;ann&eacute;e 2020 se pla&ccedil;ait au 6<sup>e</sup>&nbsp;rang sur les 11 derni&egrave;res ann&eacute;es pour ce qui est de la performance commerciale &agrave; l&rsquo;export. &nbsp;</p><h3 style="text-align:left;">Une croissance de 1% des ventes sur la zone Grande Chine</h3><p style="text-align:left;">La Grande Chine (Chine continentale, Hong-Kong et Macao) a permis de limiter les pertes &agrave; l'export en 2020. Cette zone a totalis&eacute; 37,5% des ventes en 2020 et 1% de croissance. Elle campe de loin au premier rang des destinations export des grands crus. Ronan Laborde a soulign&eacute; le fort dynamisme que les ventes y ont connu fin 2020.</p><p style="text-align:left;">&nbsp;Il s&rsquo;est aussi f&eacute;licit&eacute; du bon maintien du Royaume-Uni,&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;march&eacute; &eacute;minemment historique&nbsp;&raquo;</em>. Avec une part de 14%, l&rsquo;ex-membre de l&rsquo;UE se place au 2<sup>e</sup>&nbsp;rang.</p><p class="accroche" style="text-align:left;">A lire aussi : notre article sur&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/coup-darret-pour-les-exportations-francaises-de-vins-et-spiritueux-en-2020" target="_blank" title="Coup d&rsquo;arr&ecirc;t pour les exportations fran&ccedil;aises de vins et spiritueux en 2020">les exportations de vins et spiritueux fran&ccedil;ais en 2020</a></p><h3 style="text-align:left;">Un fort impact de la taxe Trump</h3><p style="text-align:left;">Les Etats-Unis conservent leur 3<sup>e</sup>&nbsp;place avec 10,5% des ventes mais la taxe Trump a provoqu&eacute; une baisse de 43% des ventes.&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;Le lien n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; rompu&nbsp;&raquo;</em>, a estim&eacute; Ronan Laborde, qui observe&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;une aspiration des ventes sur cette destination&nbsp;&raquo;</em>, alors que la taxe Trump est suspendue.&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;Nous esp&eacute;rons le retour des Etats-Unis au premier plan en 2021&nbsp;&raquo;</em>, a-t-il lanc&eacute;.</p><h3 style="text-align:left;">Optimisme pour les perspectives 2021 en Asie</h3><p style="text-align:left;">L&rsquo;optimisme est aussi de mise vis-&agrave;-vis de l&rsquo;Asie o&ugrave;&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;Hong-Kong a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s r&eacute;silient&nbsp;en 2020&raquo;</em>. L&rsquo;UGCB observe dans cette zone des march&eacute;s nouveaux comme la Malaisie, le Vietnam et la Tha&iuml;lande. &nbsp;L&rsquo;Asie totalise aujourd&rsquo;hui 50% des ventes de grands crus &agrave; l&rsquo;export. Le Japon, Ta&iuml;wan et Singapour font partie du Top10 des pays acheteurs de grands crus.</p><h3 style="text-align:left;">Une campagne de primeurs 2020 adapt&eacute;e au contexte&nbsp;</h3><p style="text-align:left;">La semaine des primeurs s&rsquo;est, pour&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/coronavirus-bordeaux-la-semaine-des-primeurs-naura-pas-lieu" target="_blank" title="[Coronavirus] &Agrave; Bordeaux, la semaine des primeurs n&rsquo;aura pas lieu">la 2e ann&eacute;e cons&eacute;cutive</a>, adapt&eacute;e au contexte sanitaire avec, &agrave; c&ocirc;t&eacute; des d&eacute;gustations organis&eacute;es &agrave; Paris, Bruxelles, Bordeaux, Shanghai et Hong-Kong, des lots des 130 bouteilles pr&eacute;sent&eacute;es par l&rsquo;UGCB envoy&eacute;s &agrave; une s&eacute;lection de marchands et journalistes aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Suisse et en Chine. L&rsquo;UGCB esp&egrave;re toucher 2&nbsp;500 personnes avec l&rsquo;ensemble de ce dispositif.</p><p class="accroche" style="text-align:left;"><a href="https://www.reussir.fr/vigne/primeurs-2021-les-grands-crus-partent-en-voyage" target="_blank" title="Primeurs 2021 : les Grands Crus partent en voyage">Lire aussi : Les primeurs partent en voyage</a></p><p style="text-align:left;">Les prix de cette campagne sont pronostiqu&eacute;s en hausse&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;raisonn&eacute;e&nbsp;&raquo;</em>,&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;entre ceux de 2018 et de 2019&nbsp;&raquo;</em>. L&rsquo;an dernier, la conjoncture avait amen&eacute;&nbsp;les producteurs de grands crus &agrave; baisser les prix, en moyenne de 20% selon Ronan Laborde, avec des baisses pouvant aller jusqu&rsquo;&agrave; 33%. La campagne s&rsquo;ach&egrave;vera courant juin.</p>


Lors d’une conférence de presse consacrée au lancement de la campagne des primeurs 2020, Ronan Laborde, président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux, a dressé un point économique sur l’année 2020, faisant état d’une certaine résilience des grands crus bordelais à l'export face au contexte de crise sanitaire.

L’Asie a permis aux grands crus bordelais de sauver l’export en 2020

<p>Deux principaux secteurs sont concern&eacute;s en France par cette volont&eacute; de limiter le recours aux importations&nbsp;: les prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales et les fruits et l&eacute;gumes. Deux secteurs pour lesquels la reconqu&ecirc;te du march&eacute; int&eacute;rieur se heurte &agrave; la concurrence internationale ainsi qu&rsquo;aux difficult&eacute;s de production, accrus par le d&eacute;r&egrave;glement climatique. En 2020, les importations de colza en France ont ainsi augment&eacute; de 23%, atteignant un niveau record de 1,5 million de tonnes. Or, les surfaces de colza sont &agrave; nouveau en recul cette ann&eacute;e, passant sous le million d&rsquo;hectares. Un chiffre qui pourrait encore baisser en raison du retournement tardif de parcelles dans certaines zones fragiles.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/j-3-avant-la-nouvelle-loterie-proteines" target="_blank" title="">J-3 avant la nouvelle loterie prot&eacute;ines</a>
</aside>
<p>De son c&ocirc;t&eacute;, le d&eacute;ficit structurel de la fili&egrave;re fruits et l&eacute;gumes s&rsquo;est encore accru en 2020. Pour la sixi&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive, le d&eacute;ficit des fruits frais s&rsquo;est creus&eacute; et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-filiere-fruits-sans-trop-d-illusion-sur-le-varenne-de-l-eau-et-du-climat" target="_blank" title="">les &eacute;pisodes de gel survenus cette ann&eacute;e</a> ne seront malheureusement pas de nature &agrave; inverser la tendance.</p><h2>Clause toujours</h2><p>Pour privil&eacute;gier le march&eacute; int&eacute;rieur, le conditionnement des importations &agrave; un respect des normes europ&eacute;ennes est une attente forte de la profession. Le 18 f&eacute;vrier dernier, la Commission europ&eacute;enne a d&rsquo;ailleurs publi&eacute; une communication en ce sens, d&eacute;taillant sa strat&eacute;gie commerciale pour les ann&eacute;es &agrave; venir&nbsp;: <em>&laquo; Les importations doivent &ecirc;tre conformes aux r&eacute;glementations et normes de l&rsquo;UE&nbsp;&raquo;,</em> est-il clairement &eacute;crit. C&rsquo;est l&agrave; tout l&rsquo;enjeu des &laquo;&nbsp;clauses miroirs&nbsp;&raquo; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/traites-de-libre-echange-en-agriculture-il-faut-avoir-les-memes-cartes-pour-jouer" target="_blank" title="">r&eacute;clam&eacute;es par la profession agricole et par les associations environnementales.</a></p><p>Il existe d&eacute;j&agrave; des outils en UE visant &agrave; interdire l&rsquo;importation de denr&eacute;es jug&eacute;es dangereuses&nbsp;pour la sant&eacute; ou l&rsquo;environnement : la clause de sauvegarde interdisant l&rsquo;importation de cerises trait&eacute;es au dim&eacute;thoate en est un exemple, et la France l&rsquo;applique chaque ann&eacute;e depuis 2016. L&rsquo;Europe pourrait-elle aller plus loin en interdisant tout produit ne respectant pas ses normes de production&nbsp;? Cette politique commerciale, si elle &eacute;tait mise en &oelig;uvre, aurait un r&eacute;el impact sur notre agriculture.</p><p>Le ministre de l&rsquo;Agriculture Julien Denormandie affirme faire de ce sujet<em> &laquo;&nbsp;[son] combat politique au niveau europ&eacute;en&nbsp;&raquo;</em> et compte en faire <em>&laquo;&nbsp;la priorit&eacute; d&rsquo;action au niveau de la pr&eacute;sidence fran&ccedil;aise de l&rsquo;Union europ&eacute;enne &agrave; partir du 1<sup>er</sup> janvier 2022&nbsp;&raquo;.</em></p><h2>Convaincre les voisins</h2><p>Reste que tous les Etats membres ne partagent pas la m&ecirc;me pr&eacute;occupation en mati&egrave;re de patriotisme agricole, comme en t&eacute;moignent les forts clivages intra-europ&eacute;ens sur l&rsquo;accord commercial avec le Mercosur. L&rsquo;application r&eacute;elle de clauses miroirs au niveau europ&eacute;en semble encore un lointain mirage.</p><p>A d&eacute;faut de Salon de l&rsquo;agriculture cette ann&eacute;e, un &laquo; grand rendez-vous de la souverainet&eacute; alimentaire &raquo; est organis&eacute; le 18 mai par le Conseil de l'agriculture fran&ccedil;aise (FNSEA, JA, Chambres d&rsquo;agriculture, coop&eacute;ration agricole, MSA&hellip;) et le Ceneca (organisateur du Salon de l'agriculture). Emmanuel Macron y est attendu pour esquisser sa vision et apporter des r&eacute;ponses &agrave; la profession. Les organisateurs n&rsquo;attendent ni mirages ni effets d&rsquo;annonce, mais une feuille de route et un cap clair pour les prochaines ann&eacute;es.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/souverainete-alimentaire-emmanuel-macron-repondra-aux-questions-des-agriculteurs-le-18-mai" target="_blank" title="">Souverainet&eacute; alimentaire : Emmanuel Macron r&eacute;pondra aux questions des agriculteurs le 18 mai</a>
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[Edito] La crise du covid a propulsé la notion de souveraineté alimentaire sur le devant de la scène. Depuis le discours du 12 mars 2020 d’Emmanuel Macron concédant que « déléguer notre alimentation [...] à d'autres est une folie », il n’est pas un jour ou presque sans que la souveraineté alimentaire n’alimente les débats agricoles. Au travers de la souveraineté, c’est surtout la notion d’autonomie et d’indépendance face aux importations qui est plus largement abordée.

Importations : les clauses miroirs, un mirage ?

<p>Apr&egrave;s le succ&egrave;s du premier dispositif de 20 millions d&rsquo;euros soutenant l&rsquo;investissement dans des mat&eacute;riels destin&eacute;s &agrave; produire des esp&egrave;ces riches en prot&eacute;ines, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-proteines-bientot-de-nouvelles-aides-pour-les-agriculteurs" target="_blank">le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a d&eacute;cid&eacute; de reconduire le dispositif</a>. Si la liste de mat&eacute;riels &eacute;ligibles s&rsquo;est quelque peu all&eacute;g&eacute;e, ses modalit&eacute;s restent les m&ecirc;mes, &agrave; commencer par le montant (20 millions d&rsquo;euros) et le principe du &laquo;&nbsp;premier arriv&eacute;, premier servi&nbsp;&raquo;, sur le site de t&eacute;l&eacute;proc&eacute;dure de FranceAgriMer.</p><p>Nul doute que ce qui s&rsquo;apparente &agrave; une loterie va de nouveau g&eacute;n&eacute;rer des frustrations, comme l&rsquo;a d&eacute;j&agrave; anticip&eacute; le minist&egrave;re en &eacute;voquant la mise en place ult&eacute;rieure d&rsquo;une troisi&egrave;me enveloppe, mais sous forme d&rsquo;appel &agrave; projet pour cibler davantage les aides.</p><p>A ce rythme, on ne va pas tarder &agrave; atteindre le montant des aides coupl&eacute;es allou&eacute;es aux plantes riches en prot&eacute;ines, qui atteignent 134,7 millions d&rsquo;euros pour 2021, dont 47,17 millions d&rsquo;euros pour les prot&eacute;agineux et 5,35 millions d&rsquo;euros pour le soja, le solde servant la production de fourrages riches en prot&eacute;ines, d&eacute;shydrat&eacute;s ou non, ainsi que de semences de l&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res.</p><h2>Les prot&eacute;ines accros aux loteries</h2><p>De l&agrave; &agrave; penser qu&rsquo;il serait beaucoup plus efficient (et moins frustrant) de renforcer le r&eacute;gime prot&eacute;in&eacute; des aides coupl&eacute;es v&eacute;g&eacute;tales... Encore que. Ces derni&egrave;res rel&egrave;vent aussi en partie de la loterie, les &laquo; gagnants&nbsp;&raquo; se partageant les &laquo;&nbsp;gains&nbsp;&raquo; sur la base des surfaces emblav&eacute;es, une donn&eacute;e connue a posteriori. C&rsquo;est ainsi que l&rsquo;aide aux prot&eacute;agineux est pass&eacute;e de 187 &euro;/ha en 2019 &agrave; 149 &euro;/ha en 2020, la prime soja &eacute;tant pass&eacute;e de 33,7 &euro;/ha &agrave; 29,6 &euro;/ha.&nbsp;Le tout explique peut-&ecirc;tre pourquoi les plans prot&eacute;ines successifs sont &laquo;&nbsp;plan-plan&nbsp;&raquo;. Quel dommage que l&rsquo;on ne soit pas en pleine r&eacute;vision de la Pac et que cette m&ecirc;me Pac m&eacute;nage peu de place &agrave; la subsidiarit&eacute;.</p><p>A d&eacute;faut d&rsquo;&eacute;marger au volet prot&eacute;ines, le guichet concernant les aides allou&eacute;es aux mat&eacute;riels permettant de parer aux al&eacute;as climatiques reste ouvert. Suite aux &eacute;pisodes de gel d&rsquo;avril, la mise a m&ecirc;me &eacute;t&eacute; doubl&eacute;e avec 70 millions d&rsquo;euros suppl&eacute;mentaires, avec une efficience variable selon l&rsquo;adversit&eacute; des al&eacute;as.</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><h2>Aides aux mat&eacute;riels de culture, de r&eacute;colte et de s&eacute;chage des esp&egrave;ces riches en prot&eacute;ines :</h2><p>- le montant minimal des d&eacute;penses par demande est fix&eacute; &agrave;&nbsp;1.000 &euro;<strong>&nbsp;</strong>HT<strong> </strong>et le plafond de d&eacute;penses &eacute;ligibles &agrave;&nbsp;40.000 &euro; HT (150.000 &euro; pour les Cuma).</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">- le taux d&rsquo;aide est de 40% pour l&rsquo;ensemble des mat&eacute;riels &eacute;ligibles.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">- le taux d&rsquo;aide est major&eacute; de 10 points pour les jeunes agriculteurs, les nouveaux install&eacute;s et les Cuma.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">- les mat&eacute;riels &eacute;ligibles&nbsp;: coupe flex &agrave; vis sans fin, coupe flexible et/ou &agrave; tapis pour moissonneuse batteuse, poupes russes pour tournesol, &eacute;quipements de coupe de type coupe Moresil, extension de coupes pour colza, mat&eacute;riel de tri, mat&eacute;riel de trituration dont presses, plateaux de coupes &agrave; tournesol avec rabatteurs, rallonges de coupes, toaster mobile, toaster, trieurs, unit&eacute; de triage des semences de prot&eacute;agineux, semoir de pr&eacute;cision pneumatique pour semis de soja.</p></td></tr></tbody></table>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/9/9/2/3952990-1-fre-FR/ee0401c97325-capture-d-e-cran-2021-05-14-a-07-05-45-jpg" alt="Coupe &agrave; tapis &eacute;ligible au guichet prot&eacute;ines" height="1024" width="1800" /><figcaption>Coupe &agrave; tapis &eacute;ligible au guichet prot&eacute;ines</figcaption></figure>

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<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Aides aux mat&eacute;riels de protection contre les al&eacute;as climatiques :</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">- le montant minimal des d&eacute;penses par demande est fix&eacute; &agrave;&nbsp;2.000 &euro;<strong>&nbsp;</strong>HT<strong> </strong>et le plafond de d&eacute;penses &eacute;ligibles &agrave;&nbsp;40.000 &euro; HT (300.000 &euro; pour les Cuma).</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">- le taux d&rsquo;aide est de 30% pour l&rsquo;ensemble des mat&eacute;riels &eacute;ligibles.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">- le taux d&rsquo;aide est major&eacute; de 10 points pour les jeunes agriculteurs, les nouveaux install&eacute;s et les Cuma.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">- gel&nbsp;: b&acirc;ches anti-gel, br&ucirc;leur &agrave; gaz avec turbine, convecteurs &agrave; air chaud, capteurs gle Weenat, &eacute;oliennes mobiles, tours &agrave; vent fixes ou mobiles, fils de palissage chauffants, mat&eacute;riel d&rsquo;aspersion et de micro-aspersion antigel, syst&egrave;mes d&rsquo;alerte, haies naturelles brise vent, thermon&eacute;bulisateurs tract&eacute;s, toiles, b&acirc;ches et tunnels d&rsquo;hivernage...</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">- gr&ecirc;le&nbsp;: capteur Skydetect, filets paragr&ecirc;le, grillage de protection sous vitrage pour la protection contre les chutes de verre bris&eacute;, radars de d&eacute;tection des cellules orageuses, verres tremp&eacute;s.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">- s&eacute;cheresse&nbsp;: appareils de mesure, asperseurs basse pression, syst&egrave;me d&rsquo;automatisation, compteurs communicants, dispositifs de stockage et de traitement des eaux de pluie, &eacute;quipements d&rsquo;ombrage, goutte &agrave; goutte, impluvium, mat&eacute;riels de micro-irrigation et de ferti-irrigation, n&eacute;cessaires pour retenues d&rsquo;eau, pivots et rampes de pr&eacute;cision ou basse pression, sondes, t&eacute;l&eacute;gestion d&rsquo;irrigation etc.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">- vent&nbsp;: syst&egrave;mes d&rsquo;haubanage (Outre-mer).</p></td></tr></tbody></table>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/9/9/2/3952993-1-fre-FR/12553a07d395-capture-d-e-cran-2021-05-14-a-06-51-52-jpg" alt="Filets anti-gr&ecirc;le &eacute;ligibles au volets al&eacute;as climatiques" height="1098" width="2010" /><figcaption>Filets anti-gr&ecirc;le &eacute;ligibles au volets al&eacute;as climatiques</figcaption></figure>

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<aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/techniques-antigel-quelle-efficacite-cette-annee">Techniques antigel : quelle efficacit&eacute; cette ann&eacute;e ?</a>
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Le Plan de relance remet une pièce de 20 millions d’euros dans les machines à sous...tendre la production de graines riches en protéines. Ouverture de la loterie lundi 17 mai à 14 heures. Pour les malchanceux, rattrapage possible avec l’enveloppe destinée aux aléas climatiques, moins aléatoire.

J-3 avant la nouvelle loterie protéines

<p>Dans le cadre de la Semaine de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise du 13 au 24 mai 2021, le Conseil de l&rsquo;Agriculture Fran&ccedil;aise (FNSEA, JA, Chambres d&rsquo;agriculture, coop&eacute;ration agricole, MSA&hellip;) organise, le mardi 18 mai de 9h30 &agrave; 13h, un grand d&eacute;bat autour de la souverainet&eacute; alimentaire. Un an apr&egrave;s le d&eacute;but de la crise du covid-19, qui a remis la notion de souverainet&eacute; alimentaire sur le devant de la sc&egrave;ne, <em>&laquo;&nbsp;nous attendons de ce rendez-vous un cap clair, pour que les agriculteurs puissent se projeter&nbsp;&raquo;</em>, a indiqu&eacute; Samuel Vandaele, pr&eacute;sident des Jeunes Agriculteurs, lors d&rsquo;une pr&eacute;sentation de cet &eacute;v&egrave;nement &agrave; la presse. </p><p>Sous forme d&rsquo;un colloque digital interactif pouvant rassembler jusqu&rsquo;&agrave; 10&nbsp;000 personnes, ce rendez-vous du 18 mai fera interagir des d&eacute;cideurs politiques et des responsables agricoles. Il est d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; possible de s&rsquo;inscrire gratuitement <a href="https://www.pourunesouverainetealimentaire.fr/login" target="_blank" title="">sur le site de l&rsquo;&eacute;v&egrave;nement</a> et d&rsquo;y poser vos questions. </p><h2>R&egrave;gles commerciales</h2><p>Emmanuel Macron est attendu pour r&eacute;pondre en direct aux questions pos&eacute;es par les agriculteurs. Les attentes sont fortes, notamment sur le sujet des importations. <em>&laquo;&nbsp;On commence &agrave; entendre parler aujourd&rsquo;hui de clauses miroir aux fronti&egrave;res, de changer le droit de la concurrence europ&eacute;en, etc., pour ne pas importer de produits dont nous ne voulons pas sur nos territoires. C&rsquo;est de tout ceci qu&rsquo;il sera question lors de ce grand rendez-vous&nbsp;&raquo;</em>, a fait savoir la pr&eacute;sidente de la FNSEA Christiane Lambert.</p><p>Le colloque sera ouvert par le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie. Une premi&egrave;re table ronde, &agrave; laquelle doivent participer le commissaire europ&eacute;en au march&eacute; int&eacute;rieur Thierry Breton, le haut-commissaire au Plan Fran&ccedil;ois Bayrou, et la ministre fran&ccedil;aise de l'Industrie Agn&egrave;s Pannier-Runacher, doit pr&eacute;ciser les enjeux du maintien de la souverainet&eacute; alimentaire et les politiques &agrave; mettre en &oelig;uvre pour cela. Une seconde table ronde sera organis&eacute;e autour du d&eacute;put&eacute; europ&eacute;en Pascal Canfin et de la pr&eacute;sidente de la r&eacute;gion Ile-de-France Val&eacute;rie P&eacute;cresse. Elle doit notamment explorer certains leviers de d&eacute;veloppement comme l'&eacute;tiquetage de l'origine des produits, pour laquelle l'Europe est actuellement <em>&laquo;&nbsp;un frein&nbsp;&raquo;</em>, ou la commande publique, pour laquelle il est<em> &laquo;&nbsp;encore interdit en France d'afficher un crit&egrave;re d'origine&nbsp;&raquo;</em>, a indiqu&eacute; S&eacute;bastien Windsor, pr&eacute;sident des Chambres d'agriculture.</p><p>&nbsp;</p>


La FNSEA co-organise le 18 mai le « grand rendez-vous de la souveraineté alimentaire », un débat au cours duquel Emmanuel Macron répondra aux questions des agriculteurs. Il est d’ores et déjà possible de poser ses questions sur la plateforme dédiée.

Souveraineté alimentaire : Emmanuel Macron répondra aux questions des agriculteurs le 18 mai

<p class="MsoPlainText">Propuls&eacute; du Logement &agrave; l'Agriculture en juillet 2020, ce proche d'Emmanuel Macron a rapidement endoss&eacute; le costume de d&eacute;fenseur des 450.000 exploitants agricoles fran&ccedil;ais, manquant rarement une occasion de rappeler qu'il est ing&eacute;nieur agronome de formation.<em>&nbsp;"Sa marque de fabrique, c'est qu'il fait l'unanimit&eacute; parmi ceux qui ne sont pas dans une vision d&eacute;croissante de l'agriculture"</em>, d&eacute;crit Dominique Charg&eacute;, pr&eacute;sident de la Coop&eacute;ration agricole.&nbsp;<em>"Avec une sacr&eacute;e volont&eacute;",</em> le ministre remet selon lui du <em>"rationnel"</em> dans l'approche des questions agricoles auparavant <em>"dict&eacute;es par l'&eacute;motion collective citoyenne".</em></p><p class="MsoPlainText">D&egrave;s l'&eacute;t&eacute; 2020, Julien Denormandie s'est engag&eacute; en faveur d'un <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-neonicotinoides-officiellement-re-autorises-en-betterave" target="_blank" title="">retour encadr&eacute; des n&eacute;onicotino&iuml;des</a>&nbsp;dans les champs de betteraves &agrave; sucre, pour contrer la jaunisse mena&ccedil;ant la production.&nbsp;Son <em>"acte fondateur"</em> de ministre, estime Arnaud Rousseau, premier vice-pr&eacute;sident de la FNSEA. Le c&eacute;r&eacute;alier francilien salue le <em>"courage"</em> de Julien Denormandie alors qu'il n'&eacute;tait<em> "pas politiquement correct"</em> de revenir sur une interdiction port&eacute;e en 2016 par Barbara Pompili, d&eacute;sormais ministre de la Transition &eacute;cologique.</p><h2 class="MsoPlainText">D&eacute;fenseur des NBT</h2><p class="MsoPlainText">Le ministre s'est ainsi mis &agrave; dos les militants &eacute;cologistes.&nbsp;D'autant qu'il se pr&eacute;sente comme un<em> "fervent d&eacute;fenseur"</em> des nouvelles technologies permettant de modifier le g&eacute;nome des plantes (<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/biotechnologies-vers-un-nouveau-cadre-juridique" target="_blank" title="">NBT ou "new breeding techniques"</a>), lesquelles produisent de "nouveaux OGM" selon leurs d&eacute;tracteurs.&nbsp;Ou qu'il a qualifi&eacute; en f&eacute;vrier de <em>"honte"</em> la d&eacute;cision de la municipalit&eacute; EELV de Lyon de distribuer temporairement des menus sans viande dans les cantines.</p><p class="MsoPlainText">Comme nombre de ses pr&eacute;d&eacute;cesseurs rue de Varenne, Julien Denormandie se voit aussi reprocher une forme de <em>"cogestion" </em>avec le syndicat majoritaire.&nbsp;Le collectif "Pour une autre PAC" s'inqui&egrave;te ainsi de ses prochains arbitrages sur la r&eacute;partition des futures subventions agricoles europ&eacute;ennes.&nbsp;<em>"Il re&ccedil;oit une certaine frange de la FNSEA extr&ecirc;mement r&eacute;guli&egrave;rement, la frange la plus radicale, conservatrice, qui ne veut rien changer dans la PAC"</em>, croit savoir Mathieu Courgeau, pr&eacute;sident de ce collectif et &eacute;leveur laitier.</p><h2 class="MsoPlainText">"D&eacute;passionner" la question de l'eau</h2><p class="MsoPlainText"><em>"Je suis d&eacute;&ccedil;u",</em> r&eacute;sume Nicolas Girod, porte-parole de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne.&nbsp;A son arriv&eacute;e,<em> "on l'avait senti ouvert, &agrave; l'&eacute;coute, l&agrave; je trouve que tous ses mots sont ceux de&nbsp;Christiane Lambert".</em>&nbsp;L'&eacute;leveur du Jura constate un certain engouement sur les r&eacute;seaux sociaux : <em>"On lit "Enfin un ministre qui nous d&eacute;fend", "Enfin un ministre qui nous comprend", mais il est en train de nous enfermer dans un mod&egrave;le qui ne marche pas."</em></p><p class="MsoPlainText">Les organisations s'agacent aussi du prochain lancement d'un "Varenne de l'eau et de l'adaptation au changement climatique", comp&eacute;tence du minist&egrave;re de Barbara Pompili.&nbsp;Julien Denormandie entend, selon son cabinet, <em>"reprendre la main" </em>sur cette question de mani&egrave;re <em>"pragmatique et d&eacute;passionn&eacute;e"</em>. Sans avoir jamais fait myst&egrave;re de son souhait de simplifier la construction de retenues d'eau destin&eacute;es &agrave; l'irrigation, devenues un conflit embl&eacute;matique entre agriculteurs et &eacute;cologistes.</p><aside class="read-also">
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    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/veillee-d-armes-sur-la-gestion-de-l-eau" target="_blank" title="">Veill&eacute;e d&rsquo;armes sur la gestion de l&rsquo;eau</a>
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<p class="MsoPlainText">Au minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique (MTE), on indique qu'<em>"&agrave; la fin, aucun d&eacute;cret ne peut &ecirc;tre sign&eacute; sans le MTE qui a la tutelle de l'eau".</em>&nbsp;Julien Denormandie<em> "est le premier &agrave; dire qu'il ne faut pas opposer agriculture et environnement, mais on dirait qu'il cherche &agrave; creuser lui-m&ecirc;me un foss&eacute; alors que les enjeux actuels devraient nous conduire &agrave; travailler main dans la main", </em>remarque Suzanne Dalle, charg&eacute;e de campagne Agriculture &agrave; Greenpeace France.</p><p class="MsoPlainText">Se disant<em> "tr&egrave;s &agrave; l'&eacute;coute des uns et des autres"</em>, Julien Denormandie r&eacute;torque forger lui-m&ecirc;me <em>"la vision politique [qu'il] donne &agrave; ce minist&egrave;re",</em> qui <em>"n'est pas du tout telle que certains cherchent &agrave; la caricaturer".&nbsp;"Je fais ce qui me semble &ecirc;tre bon pour notre pays. Je me bats pour avoir une agriculture forte"</em>, ajoute-t-il aupr&egrave;s de l'AFP, affirmant vouloir <em>"sortir des postures, remettre de la raison et de la science dans tous ces d&eacute;bats".</em></p><p class="MsoPlainText"><em>"Il faut parfois accepter que les transitions prennent du temps, parce que&nbsp;la nature c'est complexe, parce qu'il n'y a pas de solution manich&eacute;enne, blanc ou noir, bien ou pas"</em>, insiste-t-il.</p>


En moins d'un an, Julien Denormandie est monté au front pour réintroduire les néonicotinoïdes sur les betteraves, défendre la viande à la cantine et saluer inlassablement les agriculteurs qui "nourrissent le peuple". Le ministre de l'Agriculture fait forte impression dans la profession. Moins parmi les écologistes.

Droit dans ses bottes à l'Agriculture, Denormandie froisse l'aile verte

<p>D&eacute;couvrez notre dossier de pr&eacute;sentation de la f&eacute;d&eacute;ration des cuma de l'Ouest</p><p><a href="http://www.ouest.cuma.fr/sites/default/files/dossier_de_presentation_2021_.pdf">http://www.ouest.cuma.fr/sites/default/files/dossier_de_presentation_2021_.pdf</a></p>


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Une cuma c'est quoi ?

<h2>Que r&eacute;pondez-vous aux proc&egrave;s en immobilisme que certains pointent dans vos propositions de r&eacute;forme de la Pac&nbsp;?</h2><p>Arnaud Rousseau&nbsp;: certains peuvent &eacute;noncer des grandes id&eacute;es r&eacute;volutionnaires mais elles se heurtent &agrave; la r&eacute;alit&eacute; &eacute;conomique des entreprises agricoles. Quand vous savez le poids des aides de la Pac dans le r&eacute;sultat des exploitations, le proc&egrave;s en immobilisme est une posture d&eacute;connect&eacute;e de la r&eacute;alit&eacute; des comptes de r&eacute;sultats des entreprises agricoles. J&rsquo;ajoute que c&rsquo;est un faux proc&egrave;s car nos lignes bougent aussi. Pour autant, le r&ocirc;le de la Pac est d&rsquo;impulser des dynamiques de projets, d&rsquo;investissement et de structuration des fili&egrave;res et ne peut pas &ecirc;tre assimil&eacute; &agrave; un traitement social de l&rsquo;agriculture. A la FNSEA, on se bat tous les jours pour avoir des prix r&eacute;mun&eacute;rateurs.</p><h2>A quels endroits faites-vous &laquo;&nbsp;bouger les lignes&nbsp;&raquo;&nbsp;?</h2><p>Arnaud Rousseau&nbsp;: nos propositions partent d&rsquo;un examen approfondi des deux pr&eacute;c&eacute;dentes r&eacute;formes et d&rsquo;un postulat qui consiste &agrave; dire qu&rsquo;il faut une r&eacute;partition &eacute;quitable des efforts. Dans les pr&eacute;c&eacute;dentes programmations ont &eacute;t&eacute; mis &agrave; contribution l&rsquo;&eacute;levage de plaine intensif et semi-intensif, l&rsquo;&eacute;levage laitier et l&rsquo;engraissement de plaine, ainsi que les grandes cultures qui avaient historiquement des DPB &eacute;lev&eacute;s mais &agrave; qui on a d&eacute;j&agrave; beaucoup demand&eacute;. Aujourd&rsquo;hui, on demande aux b&eacute;n&eacute;ficiaires des aides coupl&eacute;es animales de faire un effort. En contrepartie, on maintient une ICHN cibl&eacute;e sur l&rsquo;&eacute;levage alors que l&rsquo;on aurait pu donner une ICHN v&eacute;g&eacute;tale dans les zones d&eacute;favoris&eacute;es simples.</p><h2>Comment les zones interm&eacute;diaires ressortent-elles de vos arbitrages&nbsp;?</h2><p>Arnaud Rousseau&nbsp;: la convergence doit leur permettre de voir leur DPB remonter &agrave; la condition de maintenir le paiement redistributif &agrave; 10%, tout en l&rsquo;appliquant aux 63 premiers hectares, la moyenne actuelle des exploitations. Ce que les zones interm&eacute;diaires r&eacute;cup&egrave;reraient de la convergence, elles le perdraient avec un paiement redistributif sup&eacute;rieur car ces territoires sont caract&eacute;ris&eacute;s par des revenus faibles et des surfaces importantes, en grandes cultures comme en &eacute;levage. Nous n&rsquo;avons pas souhait&eacute; instaurer un zonage car le processus aurait &eacute;t&eacute; long et complexe, alors que l&rsquo;on sait reconna&icirc;tre les exploitations &agrave; faible DPB, y compris en dehors des zones interm&eacute;diaires. On souhaite par ailleurs que les R&eacute;gions ciblent leurs aides &agrave; l&rsquo;investissements vers ces exploitations.</p><h2>Quelle est votre conception des &eacute;co-r&eacute;gimes&nbsp;?</h2><p>Arnaud Rousseau&nbsp;: si les &eacute;co-r&eacute;gimes ont pour but de faire &eacute;voluer les pratiques, nous sommes d&rsquo;accord. Si l&rsquo;objectif est de laisser sur le bord de la route 20% &agrave; 40% des agriculteurs, en consid&eacute;rant que leurs pratiques ne sont pas adapt&eacute;es, c&rsquo;est non. Encore une fois, le pragmatisme doit pr&eacute;valoir. Aucun agriculteur ne peut se passer de 50&euro;/ha &agrave; 80&euro;/ha. Ce niveau, l&rsquo;&eacute;co-r&eacute;gime n&rsquo;est pas facultatif mais obligatoire. Pour certains, cela &eacute;quivaut quasiment &agrave; leur revenu. On accepte de discuter sur les efforts &agrave; consentir, on est conscient que les efforts demand&eacute;s pourront &ecirc;tre parfois intenses, mais il faut que tout le monde puisse courir la course en ayant le sentiment de pouvoir passer la ligne d&rsquo;arriv&eacute;e.</p><aside class="read-also">
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    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/prochaine-pac-vers-des-eco-regimes-inclusifs" target="_blank" title="">Prochaine Pac : vers des &eacute;co-r&eacute;gimes &laquo; inclusifs &raquo;</a>
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<h2>Faut-il renforcer les moyens allou&eacute;s &agrave; l&rsquo;installation&nbsp;?</h2><p>Arnaud Rousseau&nbsp;: on est tr&egrave;s ouvert &agrave; la demande des JA de pouvoir b&eacute;n&eacute;ficier de moyens suppl&eacute;mentaires. Un JA qui s&rsquo;installe, c&rsquo;est un endettement assez &eacute;lev&eacute;, c&rsquo;est donc le bon moment pour donner un coup de pouce, en renfor&ccedil;ant la DJA. Aujourd&rsquo;hui, les aides &agrave; l&rsquo;installation captent 2% des aides de la Pac, on pourrait monter &agrave; 3% moyennant une forme d&rsquo;harmonisation entre les R&eacute;gions, qui g&egrave;rent les politiques d&rsquo;installation. Aujourd&rsquo;hui, entre deux exploitations similaires, la DJA peut varier dans un rapport de un &agrave; trois selon les R&eacute;gions.</p><h2>Quels sont vos objectifs en mati&egrave;re de renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations&nbsp;?</h2><p>Arnaud Rousseau&nbsp;: dans ce domaine, il faut se garder des discours p&eacute;remptoires et id&eacute;ologiques. Face au d&eacute;part programm&eacute; des baby-boomers, si on arrive &agrave; remplacer un d&eacute;part sur deux, ce sera un tr&egrave;s bon r&eacute;sultat. Si on voit le verre &agrave; moiti&eacute; plein, on se dira qu'on aura infl&eacute;chi la courbe et ramen&eacute; un certain nombre d&rsquo;agriculteurs au m&eacute;tier. Si on le voit &agrave; moiti&eacute; vide, on aura toujours moins d&rsquo;agriculteurs. Mais il faut tenir compte de la r&eacute;alit&eacute; &eacute;conomique de notre secteur. Vous pouvez &ecirc;tre passionn&eacute;, attach&eacute; aux valeurs de l&rsquo;agriculture et de la ruralit&eacute;, &agrave; la vie et &agrave; la valeur patrimoniale de l&rsquo;exploitation familiale, quand vous travaillez plus de 55 heures par semaine pour des revenus aussi faibles, l&rsquo;attractivit&eacute; du m&eacute;tier en prend un coup. Vous mettez derri&egrave;re un peu d&rsquo;agribashing et les combats id&eacute;ologiques men&eacute;s par tout un tas de gens qui utilisent l&rsquo;agriculture &agrave; des fins politiciennes, &ccedil;a fait beaucoup. Nous restons attach&eacute;s &agrave; des entreprises &agrave; capitaux familiaux, avec des agriculteurs qui ma&icirc;trisent leur capital et qui prennent les d&eacute;cisions sur leurs entreprises.</p><aside class="read-also">
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    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ja-fixe-l-objectif-de-10-000-installations-aidees-par-an-d-ici-2027" target="_blank" title="">JA fixe l&rsquo;objectif de 10.000 installations aid&eacute;es par an d&rsquo;ici 2027</a>
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<h2>Quelle est votre position sur l&rsquo;agriculture biologique&nbsp;?</h2><p>Arnaud Rousseau&nbsp;: il faut accompagner les agriculteurs qui veulent se convertir mais avec des objectifs raisonnables, sans se d&eacute;connecter de la r&eacute;alit&eacute;. Aujourd&rsquo;hui, on est &agrave; moins de 12% de la SAU. On ne va pas doubler ce taux en cinq ans. C&rsquo;est pointu l&rsquo;agriculture biologique, ce n&rsquo;est pas conduit de la m&ecirc;me mani&egrave;re dans toutes les exploitations et la profitabilit&eacute; est aussi tr&egrave;s variable. On va assister dans les ann&eacute;es aux premi&egrave;res transmissions dans ce domaine. Il faudra y &ecirc;tre attentif.</p><aside class="read-also">
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    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fnab-reclame-1-milliard-d-euros-par-an-pour-l-agriculture-bio" target="_blank" title="">La Fnab r&eacute;clame 1 milliard d&rsquo;euros par an pour l&rsquo;Agriculture bio</a>
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<h2>Quel budget et quelles orientations pour les MAEC&nbsp;?</h2><p>Arnaud Rousseau&nbsp;: nous sommes sur la ligne des Chambres d&rsquo;agriculture, qui r&eacute;clament des mesures de transition, sur les trois volets &eacute;conomiques, environnementaux et soci&eacute;taux. Son caract&egrave;re forfaitaire fait d&eacute;bat &agrave; Bruxelles. On d&eacute;fend un budget de 180 millions d&rsquo;euros, contre 250 millions d&rsquo;euros aujourd&rsquo;hui, pour donner de l&rsquo;air aux aides &agrave; l&rsquo;installation et &agrave; l&rsquo;assurance r&eacute;colte. Il faudra &ecirc;tre vigilant sur l&rsquo;applicabilit&eacute; administrative pour s&rsquo;&eacute;viter un nouvel accident industriel. Nous d&eacute;non&ccedil;ons par ailleurs le scandale des indemnisations pour la pr&eacute;dation, dont le budget explose, et o&ugrave; on demande aux victimes de payer pour leurs agresseurs.</p><div class="citation">
    <span>"La Pac reste le ciment de la famille europ&eacute;enne."</span>
</div>
<h2>Quel bilan tirez-vous de la Pac qui s&rsquo;ach&egrave;ve&nbsp;?</h2><p>Arnaud Rousseau&nbsp;: on aimerait que la Commission fasse le propre bilan ses politiques, ce qui n&rsquo;est pas le cas. Dans un autre domaine qui est celui du Green deal et de la strat&eacute;gie Farm to fork, nous attendons toujours les &eacute;tudes d&rsquo;impact de ces deux orientations &agrave; propos desquelles le Parlement europ&eacute;en n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; sollicit&eacute;. Concernant la Pac, elle aura permis &agrave; certaines exploitations de surmonter leurs difficult&eacute;s tandis que d&rsquo;autres auront eu du mal &agrave; surnager. La Pac reste le ciment de la famille europ&eacute;enne. En d&eacute;pit de la volont&eacute; de quelques Etats de vouloir en sortir &agrave; chaque r&eacute;forme, le caract&egrave;re commun de la Pac perdure. Au-del&agrave; de la question agricole, la Pac est porteuse d&rsquo;une vision pour notre continent. Le coup de semonce du Brexit est assez &eacute;clairant.</p><aside class="read-also">
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    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-quand-un-varenne-de-la-gestion-des-risques-en-agriculture" target="_blank" title="">A quand un &laquo; Varenne &raquo; de la gestion des risques en agriculture ?</a>
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Le premier vice-président de la FNSEA fait du pragmatisme la ligne de conduite du syndicat et se défend de tout immobilisme à propos de la réforme de la Pac. Interview.

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