Le feuilleton &agrave; rallonge des arr&ecirc;t&eacute;s anti-pesticides a mis en &eacute;vidence l'&eacute;mergence d'un nouvel acteur dans le d&eacute;bat soci&eacute;tal autours des produits phytosanitaires. &Agrave; l'&eacute;chelle de la commune ou de l'intercommunalit&eacute;, les collectivit&eacute;s vont prendre un poids de plus en plus important dans l'orientation des pratiques agricoles sur leur territoire. Si les arr&ecirc;t&eacute;s anti-pesticides ont surtout eu un effet m&eacute;diatique, un autre outil prend de l'ampleur et pourrait concerner &agrave; terme plusieurs milliers d'hectares. Le bail rural environnemental (BRE), ainsi qu'il se nomme, existe depuis 2006. La commune d'Ohain, dans le d&eacute;partement du Nord, illustre bien ce ph&eacute;nom&egrave;ne&nbsp;: apr&egrave;s avoir pris un arr&ecirc;t&eacute; anti-pesticides, son maire a d&eacute;cid&eacute; de passer les 30 hectares d&eacute;tenus par la commune en BRE, comme l'a rapport&eacute; la Voix du Nord le 11 mars 2020.Concr&egrave;tement, le principe de cet outil repose sur l'inclusion de crit&egrave;res environnementaux dans un bail rural classique. En contrepartie, le bailleur propose un fermage inf&eacute;rieur &agrave; la fourchette permise par l'indice national. Les crit&egrave;res sont multiples, diversifi&eacute;s et peuvent &ecirc;tre plus ou moins contraignants pour le fermier. Dans certains cas, ils sont co-construits avec la profession agricole pour prendre en compte ses contraintes. Il s'agit par exemple du non-retournement des prairies, de la sauvegarde d'une mare ou d'une haie sur la parcelle, voire d'une&nbsp;labellisation en HVE ou en agriculture biologique. Certains crit&egrave;res peuvent &ecirc;tre assez originaux, comme &laquo;&nbsp;la pr&eacute;servation des races locales&nbsp;&raquo;.<h2>Une mani&egrave;re de garder la main sur le foncier agricole</h2>En 2019, la M&eacute;tropole europ&eacute;enne Lilloise (MEL) a vot&eacute; une d&eacute;lib&eacute;ration pour recenser le foncier agricole qu'elle d&eacute;tenait et p&eacute;renniser sa fonction agricole. &laquo;&nbsp;Par exemple, autour de Villeneuve d'Ascq, il reste du foncier acquis au moment de la construction de la ville. Certains agriculteurs sont encore concern&eacute;s par des contrats pr&eacute;caires. Sur ces zones, nous allons refaire des baux ruraux &agrave; longue dur&eacute;e mais y adossant des crit&egrave;res environnementaux&nbsp;&raquo;, explique M&eacute;lanie Lotte, charg&eacute;e de mission agriculture durable - d&eacute;veloppement territorial au sein de la collectivit&eacute;.Si la m&eacute;tropole lilloise n'imposera pas ce changement aux fermiers qui ont d&eacute;j&agrave; des baux ruraux en bonne et due forme, certains de ces agriculteurs contactent la collectivit&eacute; de mani&egrave;re spontan&eacute;e pour b&eacute;n&eacute;ficier d'un BRE et de la r&eacute;duction de fermage qui en d&eacute;coule. &Agrave; terme, les baux ruraux environnementaux pourraient &ecirc;tre &eacute;tendus aux 713 hectares de foncier agricole d&eacute;tenu par la MEL.Sur la m&ecirc;me id&eacute;e de flou entourant les baux actuels, le d&eacute;partement de Loire-Atlantique a attribu&eacute; 32 baux ruraux environnementaux pour une surface de 600 hectares sur l'ancienne ZAD de Notre-Dame des Landes.Si la politique de ces collectivit&eacute;s donne une id&eacute;e de l'ampleur que pourrait prendre les BRE, impossible aujourd'hui de faire un chiffrage exhaustif des surfaces concern&eacute;es par les crit&egrave;res environnementaux, faute de recensement. &laquo;&nbsp;Actuellement, il n'y a pas d'observatoire de l'&eacute;volution de ce type bail, mais c'est une mission dont pourrait se charger la Safer, en lien avec ses partenaires agricoles&nbsp;&raquo;, indique Christophe Maillet, directeur des &eacute;tudes du groupe Safer. Selon lui, de plus en plus de collectivit&eacute;s s'int&eacute;ressent &agrave; ce m&eacute;canisme et l'outil se d&eacute;mocratise. &laquo;&nbsp;Aujourd'hui, quand une collectivit&eacute; utilise un BRE pour installer un mara&icirc;cher bio en p&eacute;ri-urbain, il n'y a plus d&eacute;bat&nbsp;&raquo;, ajoute-t-il.<h2>Des acquisitions autour des zones de captage</h2>Si la m&eacute;tropole lilloise et le d&eacute;partement de Loire-Atlantique mettent en place des BRE sur des zones d&eacute;j&agrave; en leur possession, d'autres collectivit&eacute;s ou organismes poussent la d&eacute;marche jusqu'&agrave; acheter des terres afin d'y installer des baux ruraux environnementaux. Il s'agit g&eacute;n&eacute;ralement de zones de captage d'eau potable o&ugrave; la ressource doit &ecirc;tre prot&eacute;g&eacute;e via la mise en place de pratiques agricoles durables. L'exemple le plus embl&eacute;matique et peut-&ecirc;tre le plus ancien concerne la r&eacute;gie des eaux de Paris. Depuis 1995, l'organisme m&egrave;ne une politique amiable d'achat de terre et a d&eacute;j&agrave; acquis 191 hectares via une convention avec la Safer.Plus r&eacute;cemment, le syndicat d'eau du d&eacute;partement de la Vienne a mis en place une politique similaire autour de ses 15 secteurs de captages prioritaires. Deux zones d'environ 70 hectares ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; acquises sur les communes d'Availles-Limouzine et-Curzay sur-Vonne. &laquo;&nbsp;Ce sont des agriculteurs qui partaient en retraite qui nous ont contact&eacute;s car ils savaient qu'on leur donnerait un bon prix. L'objectif est de garder des prairies sur ces zones et donc de maintenir l'&eacute;levage en rendant le foncier accessible&nbsp;&raquo;, explique Lydie Blanchet, animatrice ressource territoriale Eaux de Vienne.<h2></h2>Mais il existe des endroits o&ugrave; certaines acquisitions de terre ont d&eacute;j&agrave; g&eacute;n&eacute;r&eacute; des conflits. C'est le cas de la commune de Nort-sur-Erdre, en Loire-Atlantique. La collectivit&eacute; s'est positionn&eacute;e pour acheter 1,8 hectare de terres agricoles sur les champs captants que le fermier en place voulait &eacute;galement acqu&eacute;rir. La FNSEA 44 s'est fortement mobilis&eacute;e en mars dernier pour exprimer son d&eacute;saccord. &laquo;&nbsp;Ce n'est qu'un d&eacute;but, ils veulent acheter les 2 400 hectares du p&eacute;rim&egrave;tre de captage&nbsp;&raquo;, s'inqui&egrave;te Nicolas Favry, pr&eacute;sident de la section syndicale locale. Il s'&eacute;tonne de la strat&eacute;gie de la commune alors que de nombreuses actions pour la qualit&eacute; de l'eau sont d&eacute;j&agrave; mises en place par les agriculteurs. &laquo;&nbsp;S'il y avait vraiment urgence et qu'on nous expropriait pour que les terres ne soient plus cultiv&eacute;es, on pourrait comprendre. Mais l&agrave;, ils ach&egrave;tent les terres et ils nous laissent en place sans rien changer, &ccedil;a n'a pas de sens&nbsp;&raquo;, s'exclame-t-il.Ce ph&eacute;nom&egrave;ne d'acquisition du foncier agricole pour installer des baux ruraux environnementaux pourrait s'amplifier &agrave; l'avenir. La loi N&deg;2019-1461 du 27 d&eacute;cembre 2019 instaure ainsi un nouveau&nbsp;droit de pr&eacute;emption des collectivit&eacute;s pour la pr&eacute;servation des ressources en eau destin&eacute;es &agrave; la consommation humaine sur du foncier agricole. &laquo;&nbsp;Cette loi vient en concurrence directe avec les outils de m&eacute;diation et de ma&icirc;trise du foncier par les Safer, indique Christophe Maillet. M&ecirc;me si elles d&eacute;tiennent un droit de pr&eacute;emption, leurs interventions se font dans 90% des surfaces acquises &agrave; l'amiable et permettent d'engager une r&eacute;elle concertation entre collectivit&eacute;s et profession agricole, dans le cadre d'une gouvernance fonci&egrave;re partag&eacute;e entre tous les acteurs du monde rural&nbsp;&raquo;.


Sous l’effet de la pression sociétale sur le sujet des produits phytosanitaires, certaines collectivités commencent à s’intéresser aux baux ruraux environnementaux (BRE) pour maîtriser les pratiques agricoles sur leur territoire. Un phénomène qui s’avère d’autant plus important sur les zones de captage d’eau potable.


Les collectivités friandes de baux environnementaux

Depuis l'apparition des premiers foyers dans les ann&eacute;es 1950 dans le sud-ouest de la France, les &eacute;pid&eacute;mies de flavescence dor&eacute;e ont &eacute;t&eacute; associ&eacute;es &agrave; l'introduction d'un insecte vecteur nord-am&eacute;ricain amp&eacute;lophage (Scaphoideus titanus) lors de l'importation des vignes am&eacute;ricaines r&eacute;sistantes au phylloxera.Mais l'origine des phytoplasmes posait encore question et leur possible origine europ&eacute;enne devait &ecirc;tre test&eacute;e et corr&eacute;l&eacute;e avec les facteurs &eacute;cologiques et g&eacute;n&eacute;tiques li&eacute;s &agrave; l'&eacute;mergence de la maladie.&Agrave; cette fin, des chercheurs de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE), en collaboration avec des confr&egrave;res allemands, italiens, hongrois et serbes, ont &eacute;tudi&eacute; durant une d&eacute;cennie la diversit&eacute; g&eacute;n&eacute;tique et le cycle &eacute;cologique du phytoplasme. Ils ont confirm&eacute; que le phytoplasme est bien originaire et end&eacute;mique des aulnes europ&eacute;ens. L'&eacute;lucidation de leur cycle &eacute;cologique et de leurs caract&eacute;ristiques g&eacute;n&eacute;tiques a en prime permis de distinguer des variants &agrave; fort potentiel &eacute;pid&eacute;mique au vignoble.&nbsp;En termes d'application, les outils de g&eacute;notypage d&eacute;velopp&eacute;s dans cette &eacute;tude&nbsp;permettent de retracer l'origine et la propagation des souches de phytoplasmes de la flavescence dor&eacute;e dans les vignobles et leurs environnements mais aussi d'identifier les souches &eacute;pid&eacute;miques.Ces informations vont permettre d'alimenter les &eacute;valuations de risque pour mieux raisonner les strat&eacute;gies locales de lutte. Ce type de gestion exp&eacute;rimentale associant surveillance renforc&eacute;e des vignobles, g&eacute;notypage des cas et modulation des insecticides, se met actuellement en place dans certains vignobles en France.<h2>Tous les vignobles touch&eacute;s</h2>La flavescence dor&eacute;e se transmet &agrave; la vigne soit lors du greffage, en utilisant un mat&eacute;riel v&eacute;g&eacute;tal contamin&eacute;, soit par la cicadelle qui se qui se nourrit de la s&egrave;ve contamin&eacute;e d'une plante porteuse du phytoplasme et l'inocule ensuite &agrave; un cep sain au cours d'une prise alimentaire ult&eacute;rieure.En France, tous bassins viticoles sont concern&eacute;s, y compris les vignobles les plus septentrionaux que sont la Champagne et l'Alsace, o&ugrave; des pieds contamin&eacute;s ont &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;s les ann&eacute;es pass&eacute;es. De nombreux pays europ&eacute;ens sont &eacute;galement concern&eacute;s.Hormis le traitement des bois &agrave; l'eau chaude avant plantation, il n'existe aucun moyen de lutte directe contre le phytoplasme responsable de la maladie, notamment pour les vignes en place. Le seul moyen de lutte actuel est indirect et consiste &agrave; limiter les populations de l'insecte vecteur du phytoplasme. Longtemps circonscrite par des strat&eacute;gies de lutte insecticide collective et r&eacute;glement&eacute;e dans des p&eacute;rim&egrave;tres de lutte obligatoire, la flavescence dor&eacute;e est aujourd'hui en recrudescence dans de nombreux vignobles et n&eacute;cessite la mise en place de moyens de lutte croissants (surveillance des populations de l'insecte vecteur, messages r&eacute;glementaires, traitements obligatoires sp&eacute;cifiques, prospections, ...). Ceci entra&icirc;ne des surco&ucirc;ts importants et de nouvelles contraintes, difficilement compatibles avec un mode de gestion durable de la viticulture, qu'il soit raisonn&eacute;, biodynamique ou biologique.


Une étude conduite par cinq pays européens dont la France a mis au jour la variabilité épidémique des souches de phytoplasme, de nature à mieux évaluer le risque et à mieux raisonner la lutte. 


De nouvelles perspectives dans la lutte contre la flavescence dorée 

La pr&eacute;sence de vigne n'est dans la r&eacute;gion n'est pas une premi&egrave;re. La production de Champagne couvre en effet 3.400 ha dans le d&eacute;partement de l'Aisne, &eacute;quivalant &agrave; 10% de l'appellation. Mais le nouveau r&egrave;glement en mati&egrave;re de plantation de vignes, adopt&eacute; en 2016, ainsi que le changement climatique, ouvrent de nouvelles opportunit&eacute;s, dont Ternov&eacute;o &agrave; d&eacute;cide de se saisir, pour r&eacute;pondre "au besoin des consommateurs, a&#768; la recherche de produits locaux", en offrant aux agriculteurs "de nouveaux de&#769;bouche&#769;s", souligne le n&eacute;goce dans un communiqu&eacute;.<h2>Le climat d'antan de la Bourgogne</h2>Au niveau des c&eacute;pages, le choix s'est port&eacute; sur le chardonnay. A raison de 5000 pieds par ha, le potentiel de production devrait s'&eacute;tablir &agrave; 8 t/ha. Les 16 premiers ha ont &eacute;t&eacute; implant&eacute;s ce printemps. D'ici &agrave; cinq ans, le vignoble devrait couvrir 200 ha, r&eacute;partis entre une centaine de n&eacute;o-viticulteurs, d&ucirc;ment form&eacute;s et encadr&eacute;s par les techniciens du n&eacute;goce, second&eacute;s par les experts du cabinet champenois Vinelyss ou encore des p&eacute;pini&egrave;res Guillaume (Haute-Sa&ocirc;ne). "D'ici une dizaine d'anne&#769;es, les Hauts-de France posse&#768;deront le me&#770;me climat que celui de la Bourgogne il y a 25 ans, ce qui laisse augurer de belles anne&#769;es viticoles dans la re&#769;gion", juge son dirigeant Fran&ccedil;ois Guillaume.Bas&eacute; &agrave; Saint-Quentin (Aisne), le n&eacute;goce agricole Ternov&eacute;o (300 millions d'euros de chiffre d'affaires) a entam&eacute; en 2019 une diversification de ses activit&eacute;s, jusque-l&agrave; centr&eacute;e sur l'approvisionnement et la collecte de c&eacute;r&eacute;ales et d'ol&eacute;o-prot&eacute;agineux. Trois nouvelles fili&egrave;res ont ainsi &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;es, destin&eacute;es &agrave; inscrire son activit&eacute; et celles de ses clients dans la durabilit&eacute;&nbsp;: la production de pois chiche pour r&eacute;pondre &agrave; la demande de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, l'implantation de ruches pour prot&eacute;ger les &eacute;cosyst&egrave;mes et enfin la cr&eacute;ation d'un vignoble pour diversifier l'activit&eacute; et cr&eacute;er de la valeur. "C'est un de&#769;fi ambitieux mais a&#768; la hauteur des moyens que nous nous sommes donne&#769;s",&nbsp;d&eacute;clare Xavier Harle&#769;, directeur g&eacute;n&eacute;ral de Ternove&#769;o.<h2>Vin de France et HVE</h2>En 2022, pour les premi&egrave;res vendanges, Ternov&eacute;o escompte produire 50 000 bouteilles de vin tranquille, dans la cat&eacute;gorie des Vins de France, vendues entre 7 &euro; et 10 &euro;. A terme, la surface du vignoble devrait s'&eacute;tablir autour de 200 ha, g&eacute;n&eacute;rant la production d'un million de bouteilles, dont le d&eacute;bouch&eacute; sera essentiellement r&eacute;gional, notamment aupr&egrave;s des restaurateurs et cavistes. Le vignoble sera conduit selon le cahier des charges de la&nbsp; Haute valeur environnementale (HVE).Le n&eacute;goce a pr&eacute;vu d'investir un million d'euros dans un chai et une unit&eacute; d'embouteillage. Pour les producteurs, le co&ucirc;t de l'implantation s'&eacute;l&egrave;ve entre 25 000 &euro;/ha et 30 000 &euro;/ha.


Ternovéo, filiale du groupe coopératif Advitam, a implanté 16 ha de vigne répartis entre 10 producteurs. En 2025, le vignoble, labellisé HVE, devrait totaliser 200 ha. Les débouchés locaux seront privilégiés.


Le chardonnay remonte vers les Hauts-de-France

Le 22 juillet, le bureau ex&eacute;cutif du Comit&eacute; Champagne, qui regroupe vignoble et n&eacute;goce, n'&eacute;tait pas parvenu &agrave; trouver un terrain d'entente sur le rendement commercialisable &agrave; l'hectare de la vendange 2020. Il &eacute;tait de 10.200 kg/ha en 2019. Les vignerons, qui fournissent 80% de l'approvisionnement en raisins du n&eacute;goce, voulaient le fixer &agrave; 8.500 kg/ha. Les maisons, elles, militaient pour un rendement compris entre 6.000 et 7.000 kg/ha. Elles fondaient leur demande sur la chute estim&eacute;e des ventes de champagne en 2020, environ 100 millions de bouteilles, et l'ampleur d&eacute;mesur&eacute;e des stocks, plus d'un milliard de cols. "8.000 kg, c'est une baisse de rendement important. Mais c'est la d&eacute;cision la plus juste et la plus adapt&eacute;e qui permet aux vignerons de couvrir leurs sorties", souligne Maxime Toubard, pr&eacute;sident du Syndicat g&eacute;n&eacute;ral des Vignerons (SGV). Le pr&eacute;sident de l'Union des Maisons de Champagne (UMC) Jean-Marie Barill&egrave;re pr&eacute;f&egrave;re mettre en avant le fait que, sur les 8.000 kg/ha n&eacute;goci&eacute;s, 1.000 kg pourront &ecirc;tre report&eacute;s en 2021 "en termes de paiement et de vinification" en fonction de l'&eacute;tat r&eacute;el du march&eacute; du champagne en 2020. "Ce dispositif permet &agrave; la fois aux vendeurs de raisin de maintenir un revenu acceptable et aux metteurs en march&eacute; de r&eacute;pondre &agrave; la demande de leurs clients et de pr&eacute;server leur tr&eacute;sorerie", explique-t-il. &nbsp;"Des mill&eacute;simes solaires"Les co-pr&eacute;sidents du Comit&eacute; Champagne se f&eacute;licitent de "la r&eacute;silience de l'organisation interprofessionnelle champenoise" face au Covid-19. Cette satisfaction est d'autant plus forte que la vendange 2020 s'annonce cette ann&eacute;e encore "exceptionnelle" en qualit&eacute;, selon le pr&eacute;sident du SGV.&nbsp; "La capacit&eacute; de production des vignes est en moyenne de l'ordre de 12.000 kg &agrave; l'hectare. On va pouvoir vraiment choisir les raisins", se r&eacute;jouit le pr&eacute;sident du SGV. Quant au pr&eacute;sident de l'UMC, il promet d&eacute;j&agrave; "des mill&eacute;simes solaires".


Vignerons et maisons de champagne sont parvenus mardi, in extremis, à trouver un accord sur le rendement 2020, alors que les premiers coups de sécateurs sont déjà donnés dans quelques parcelles du vignoble aubois: il a été fixé à 8.000 kg/ha, l'équivalent de 230 millions de bouteilles. 


Champagne: vignoble et négoce trouvent un accord à 8.000 kg par hectare

La F&eacute;d&eacute;ration des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) a fait ses comptes&nbsp;: si les &Eacute;tats-Unis continuent d'appliquer des droits de douane suppl&eacute;mentaires de 25% sur les vins tranquilles fran&ccedil;ais, la fili&egrave;re pourrait perdre, sur un an, l'&eacute;quivalent de 500 millions de dollars de chiffre d'affaires vers cette destination, soit 415 millions d'euros. Or, rien n'indique que le pr&eacute;sident am&eacute;ricain, qui a confirm&eacute; la semaine derni&egrave;re la poursuite des sanctions, ne change de fusil d'&eacute;paule d'ici au 18 octobre prochain,&nbsp;soit un an apr&egrave;s l'entr&eacute;e en vigueur des sanctions.La fili&egrave;re vitivinicole est une victime collat&eacute;rale d'une bataille juridique entre Boeing et Airbus, sur fond d'aides publiques indues. L'Organisation mondiale du commerce (OMC) a accord&eacute; aux Etats-Unis le droit de taxer l'&eacute;quivalent de 7,5 milliards de dollars des biens et services europ&eacute;ens.Outre les avions, les vins fran&ccedil;ais mais aussi espagnols, l'huile d'olive espagnole, le whisky &eacute;cossais et les fromages de toute l'Europe sont affect&eacute;s. S'agissant des vins, les conditionnements en vrac, les effervescents et les alcools titrant plus de 14% sont &eacute;pargn&eacute;s. "Nous demandons une nouvelle fois aux autorit&eacute;s fran&ccedil;aises et europ&eacute;ennes de mettre en place les n&eacute;cessaires dispositifs d'accompagnement des entreprises pour compenser les effets n&eacute;fastes des sanctions am&eacute;ricaines", a r&eacute;agi dans un communiqu&eacute; C&eacute;sar Giron, pr&eacute;sident de la FEVS. "Nos entreprises sont victimes d'un conflit qui nous est &eacute;tranger et qui rel&egrave;ve d'une n&eacute;gociation entre Etats".<h2>Les vins et spiritueux fran&ccedil;ais &agrave; la merci des &Eacute;tats-Unis</h2>En 2019, selon la FEVS, le montant des exportations de vin fran&ccedil;ais aux &Eacute;tats-Unis s'est &eacute;lev&eacute; &agrave; 1,83 milliards d'euros, enregistrant une hausse de 10,3% par rapport &agrave; 2018. Les &Eacute;tats-Unis confortaient ainsi leur premi&egrave;re place en assurant 19,8% du march&eacute; total des vins fran&ccedil;ais &agrave; l'export, devant le Royaume-Uni (12,8%) et l'Allemagne (7,9%). En 2009, les exportations de vins et spiritueux fran&ccedil;ais vers les &Eacute;tats-Unis s'&eacute;levaient &agrave; 1,34 milliards d'euros.&nbsp;Elles repr&eacute;sentaient alors 17% de exportations fran&ccedil;aise du secteur.Dans le domaine des spiritueux (non concern&eacute; par les taxes), le march&eacute; am&eacute;ricain est encore plus vital puisqu'il repr&eacute;sente &agrave; lui seul 40,4 % des exportations, soit 1,88 milliards d'euros en 2019, devant Singapour (12,2%) et la Chine (10,3%).La FEVS appelle &agrave; une r&eacute;solution rapide du conflit. "Aux Etats-Unis, comme dans le reste du monde ou en France, notre secteur est lourdement impact&eacute; par la crise &eacute;conomique et sanitaire li&eacute;e &agrave; l'&eacute;pid&eacute;mie de Covid-19 et le niveau extr&ecirc;mement &eacute;lev&eacute; d'incertitudes qu'elle g&eacute;n&egrave;re", rappelle son pr&eacute;sident. "Face &agrave; cette situation, le soutien actif du gouvernement reste essentiel et, plus que jamais, urgent pour aider le secteur des vins et spiritueux &agrave; traverser cette phase particuli&egrave;rement difficile".Le 5 ao&ucirc;t dernier, le gouvernement a rehauss&eacute; de 80 millions d'euros, pour le porter &agrave; 250 millions d'euros, son soutien &agrave; la fili&egrave;re. Des aides uniquement destin&eacute;es &agrave; pallier les m&eacute;faits de la crise sanitaire.


Depuis leur entrée en vigueur le 18 octobre 2019, les sanctions américaines contre les vins français ont entrainé une chute de 35% des exportations de vins tranquilles outre-Atlantique, selon la FEVS. Les États-Unis sont de loin le premier marché export pour les vins et spiritueux français.


415 millions € sur un an  : la filière vin trinque au différent aéronautique UE-USA

Il s'agit du dernier &eacute;pisode en date de la dispute entre les Etats-Unis et l'UE autour d'un diff&eacute;rend commercial datant d'octobre 2004 &agrave; propos des aides publiques aux avionneurs europ&eacute;en Airbus et am&eacute;ricain Boeing. L'Organisation mondiale du commerce (OMC) a autoris&eacute; l'an dernier Washington &agrave; imposer ces taxes sur pr&egrave;s de 7,5 milliards de dollars (6,3 milliards d'euros) de biens et services europ&eacute;ens import&eacute;s chaque ann&eacute;e, la sanction la plus lourde jamais impos&eacute;e par l'OMC. Depuis, Washington inflige des droits de douane punitifs sur certaines importations de l'Union europ&eacute;enne comme le vin, le fromage et les olives, &agrave; hauteur de 25%. Des taxes douani&egrave;res de 10% sur les avions Airbus ont &eacute;t&eacute; relev&eacute;es en mars &agrave; 15% en mars.Le 12 ao&ucirc;t, Washington a maintenu &agrave; 7,5 milliards de dollars, montant des biens et services concern&eacute;s, avec des taux inchang&eacute;s de 15% pour l'a&eacute;ronautique et 25% pour le reste, notamment des vins fran&ccedil;ais, allemands, espagnols et des whiskies britanniques. La liste des marchandises concern&eacute;es a &eacute;t&eacute; toutefois modifi&eacute;e, avec le retrait &agrave; dater du 1er septembre de certains produits de Gr&egrave;ce et du Royaume-Uni et l'ajout pour un montant &eacute;quivalent de produits venus de France et d'Allemagne.<h2></h2>En juillet, Airbus avait annonc&eacute; s'&ecirc;tre mis&nbsp;"en conformit&eacute; totale" avec les r&egrave;gles de l'OMC apr&egrave;s s'&ecirc;tre entendu avec les gouvernements espagnol et fran&ccedil;ais pour payer des int&eacute;r&ecirc;ts plus &eacute;lev&eacute;s sur les avances remboursables consenties par Paris et Madrid lors du lancement du programme d'avion long-courrier A350. L'UE avait alors affirm&eacute; que cette proposition devait conduire les Etats-Unis &agrave; lever "imm&eacute;diatement" leurs repr&eacute;sailles commerciales d&eacute;cid&eacute;es sur la base de ce conflit.Mais Washington a estim&eacute; insuffisantes les actions entreprises par l'UE, tout en se montrant ouvert &agrave; la recherche d'une solution. "L'UE et les pays membres n'ont pas engag&eacute; les actions n&eacute;cessaires pour se mettre en conformit&eacute; avec les d&eacute;cisions de l'OMC", a d&eacute;clar&eacute; dans un communiqu&eacute; le Repr&eacute;sentant am&eacute;ricain au Commerce, Robert Lighthizer. "Toutefois, les Etats-Unis sont engag&eacute;s &agrave; trouver une r&eacute;solution &agrave; long terme de ce conflit"."En cons&eacute;quence, les Etats-Unis vont entamer un nouveau processus avec l'UE pour tenter d'obtenir un accord afin de rem&eacute;dier aux pratiques qui ont fait du tort &agrave; l'industrie a&eacute;ronautique am&eacute;ricaine et &agrave; ses travailleurs et d'assurer aux compagnies am&eacute;ricaines d'&ecirc;tre plac&eacute;es sur un pied d'&eacute;galit&eacute;", a-t-il poursuivi.<h2></h2>La Commission europ&eacute;enne a r&eacute;serv&eacute; un accueil prudent &agrave; "la d&eacute;cision am&eacute;ricaine de ne pas exacerber le diff&eacute;rend" a&eacute;ronautique en cours. Le commissaire au Commerce Phil Hogan continuera &agrave; travailler avec M. Lighthizer pour rechercher&nbsp;"une solution fond&eacute;e sur un dialogue constructif et des b&eacute;n&eacute;fices mutuels plut&ocirc;t que le conflit", a-t-elle tweet&eacute;. Selon elle, "le ralentissement &eacute;conomique en cours, en particulier son impact sur les secteurs du transport a&eacute;rien et de l'a&eacute;ronautique, donnent une urgence particuli&egrave;re &agrave; la r&eacute;solution de ce diff&eacute;rend".Airbus a toutefois indiqu&eacute; qu'il&nbsp;"regrette profond&eacute;ment" la d&eacute;cision am&eacute;ricaine de maintenir les taxes sur ses avions, se disant convaincu que l'UE "r&eacute;pondra de mani&egrave;re appropri&eacute;e pour d&eacute;fendre ses int&eacute;r&ecirc;ts et les int&eacute;r&ecirc;ts de toutes les entreprises et secteurs europ&eacute;ens concern&eacute;s par ces droits de douane, y compris Airbus". Ce contentieux qui dure depuis 16 ans est le conflit commercial le plus long et le plus compliqu&eacute; trait&eacute; par l'OMC.


Washington a annoncé maintenir le montant total des taxes punitives sur des produits européens dans le cadre d'un différend aéronautique transatlantique, mais a néanmoins modifié la liste des produits visés. 


Les USA maintiennent le montant des produits visés par des taxes sur des importations européennes

Selon les premi&egrave;res estimations publi&eacute;es la 7 ao&ucirc;t par le minist&egrave;re de l'Agriculture, &laquo;&nbsp;la r&eacute;colte viticole 2020 serait sup&eacute;rieure de 6 &agrave; 8 % &agrave; celle de 2019&nbsp;&raquo;, soit entre 44,7 et 45,7 millions d'hectolitres (Mhl). Sans &ecirc;tre aussi &eacute;lev&eacute;e que celle de 2018 (4,9 Mhl), &laquo;&nbsp;elle pourrait renouer avec le niveau de la r&eacute;colte pr&eacute;c&eacute;dant 2017&nbsp;&raquo;, ann&eacute;e fortement impact&eacute;e par le gel.&laquo;&nbsp;Cependant, la s&eacute;cheresse de surface, si elle venait &agrave; s'aggraver, pourrait mod&eacute;rer cette hausse&nbsp;&raquo;, temp&egrave;re le minist&egrave;re, qui pr&eacute;cise &eacute;galement qu'&agrave; ce stade, &laquo;&nbsp;des incertitudes demeurent sur les volumes qui seront produits en AOP dans certains bassins, en raison d'un march&eacute; &eacute;conomique d&eacute;grad&eacute; par la crise du Covid-19&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Dans le Grand-Est notamment, les plafonds r&eacute;glementaires n'ont pas encore &eacute;t&eacute; fix&eacute;s par les interprofessions&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le minist&egrave;re.<h2></h2>La production est estim&eacute;e &agrave; la hausse dans la plupart des bassins viticoles. En Champagne, les maladies sont peu actives cette ann&eacute;e et le potentiel de production agronomique est prometteur, indique le minist&egrave;re. En Bourgogne et Beaujolais, &laquo;&nbsp;un peu de coulure a fait suite &agrave; une floraison d&eacute;roul&eacute;e dans des conditions climatiques mitig&eacute;es&nbsp;&raquo;. Pour autant, &laquo;&nbsp;l'&eacute;tat sanitaire est relativement pr&eacute;serv&eacute;. La production de l'ensemble du bassin Bourgogne-Beaujolais est pr&eacute;vue en hausse sur un an&nbsp;&raquo;.Dans le Val de Loire, &laquo;&nbsp;la pression de l'o&iuml;dium est forte dans le Centre&nbsp;&raquo;, mais &laquo;&nbsp;le nombre de grappes et leur poids sont &eacute;lev&eacute;s&nbsp;&raquo;. La pression mildiou est &eacute;lev&eacute;e dans les Charentes, qui verraient tout de m&ecirc;me leur production en hausse par rapport &agrave; l'an dernier. La production est &eacute;galement pr&eacute;vue en hausse en Alsace, dans le Jura et en Corse.Dans le Bordelais, touch&eacute; par les orages de gr&ecirc;le au printemps et par le mildiou, &laquo;&nbsp;les pertes repr&eacute;sentent dans certains secteurs jusqu'&agrave; 30 % de la production&nbsp;&raquo;, note le minist&egrave;re. En Languedoc-Roussillon, la pression du mildiou a &eacute;t&eacute; importante depuis le printemps mais la production du bassin est pr&eacute;vue sup&eacute;rieure &agrave; celle de 2019.Dans le Sud-Est, le gel printanier puis le mildiou ont occasionn&eacute; des pertes dans les vignobles du Var, o&ugrave; la production baisserait sur un an et dans une moindre mesure du Vaucluse.<h2></h2>&laquo;&nbsp;Fin juillet, tous les vignobles pr&eacute;sentent une avance remarquable par rapport &agrave; 2019, jusqu'&agrave; un mois en Val de Loire&nbsp;&raquo;, fait savoir le minist&egrave;re. En Alsace, les vendanges devraient d&eacute;buter en ao&ucirc;t, pla&ccedil;ant 2020 parmi les cinq ann&eacute;es les plus pr&eacute;coces de son histoire.Cette pr&eacute;cocit&eacute; s'explique par un printemps &agrave; la seconde place des printemps les plus chauds depuis 100 ans.


La production de vin en France est estimée en hausse dans la plupart des bassins viticoles. Les vendanges s’annoncent précoces, avec parfois un mois d’avance.


Vin : une avance remarquable et une production 2020 prévue en hausse

Le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, en d&eacute;placement dans le Cher le 5 ao&ucirc;t avec le Premier ministre &agrave; la rencontre de viticulteurs, a annonc&eacute; la reconduction pour une ann&eacute;e suppl&eacute;mentaire du TODE, ce dispositif d'exon&eacute;ration de charges patronales pour les employeurs de saisonniers agricoles occasionnels.Ce dispositif, p&eacute;renne jusqu'en 2018, a &eacute;t&eacute; transform&eacute; en mesure temporaire en janvier 2019 et devait s'achever au 1er janvier 2021, au profit d'all&egrave;gements g&eacute;n&eacute;raux&nbsp;de cotisations sur les bas salaires.La FNSEA a salu&eacute; cette annonce comme une &laquo;&nbsp;bonne nouvelle&nbsp;&raquo; de nature &agrave; &laquo;&nbsp;soutenir la comp&eacute;titivit&eacute; et l'emploi agricole mis &agrave; mal par une concurrence exacerb&eacute;e sur le co&ucirc;t du travail&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;Alors que des fili&egrave;res tr&egrave;s &laquo; employeuses &raquo; de main-d'oeuvre saisonni&egrave;re telles que la viticulture, l'horticulture, les fruits et l&eacute;gumes sont actuellement confront&eacute;es &agrave; de grandes difficult&eacute;s &eacute;conomiques, l'annonce de Julien Denormandie apporte un soutien tangible pour 2021&nbsp;&raquo;, estime le syndicat dans un communiqu&eacute; de presse.La FNSEA demande la p&eacute;rennisation de ce dispositif, &laquo;&nbsp;afin d'apporter plus de visibilit&eacute; aux employeurs agricoles&nbsp;&raquo;.Cette proposition du gouvernement sera examin&eacute;e au Parlement &agrave; l'occasion du prochain projet de loi de finances, a fait savoir le minist&egrave;re de l'Agriculture.


Le gouvernement a proposé le 5 août de reconduire d’un an le dispositif d’exonération de charges patronales pour les travailleurs occasionnels (TODE), qui devait s’achever au 1er janvier 2021. La FNSEA salue « une bonne nouvelle », notamment pour les filières employeuses de main-d’œuvre saisonnière.


Main-d’œuvre : le gouvernement propose la reconduction du TODE

Apr&egrave;s les 170 millions d'euros accord&eacute;s en mai, le gouvernement a donc gonfl&eacute; l'enveloppe de 76 millions pour la porter &agrave; 246 au total, ce que le Premier ministre a avantageusement arrondi &agrave; 250 devant la presse. "J'ai demand&eacute; &agrave; ce que ces aides puissent &ecirc;tre distribu&eacute;es le plus rapidement possible car les besoins en tr&eacute;sorerie (...) sont forts", a ajout&eacute; le Premier ministre.Ce coup de pouce "est un soulagement pour la fili&egrave;re viticole", a r&eacute;agi J&eacute;r&ocirc;me Despey, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la FNSEA et viticulteur dans l'H&eacute;rault.M. Castex a pr&eacute;cis&eacute; que ces aides seraient destin&eacute;es &agrave; am&eacute;liorer le stockage des surplus et accro&icirc;tre la distillation des invendus.&nbsp;"Dans tous les cas, nous avons fait le choix &eacute;videmment de permettre &agrave; ces entreprises de passer cette crise dans les meilleures conditions possibles", a assur&eacute; M. Castex, qui venait d'&eacute;changer avec des professionnels locaux &agrave; la maison des vins de Sancerre.Le Premier ministre, accompagn&eacute; du ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, avait commenc&eacute; sa visite par une exploitation bio &agrave; Menetou-Salon, au nord-est de Bourges. "La qualit&eacute;, la qualit&eacute;, la qualit&eacute;, c'est &ccedil;a qui est le fer de lance de notre viticulture, il faut encourager la qualit&eacute;", a plaid&eacute; M. Castex. "Il faut encourager les politiques de fili&egrave;re pour se pr&eacute;parer &agrave; cette transition environnementale", a-t-il aussi soulign&eacute; en promettant un "accompagnement de l'Etat".<blockquote class="twitter-tweet">Contexte international, crise sanitaire, baisse des exportations : notre fili&egrave;re viticole est confront&eacute;e &agrave; d'importantes difficult&eacute;s. La mobilisation de l'&Eacute;tat doit se poursuivre et s'intensifier. Avec <a href="https://twitter.com/J_Denormandie?ref_src=twsrc%5Etfw">@J_Denormandie</a>, j'&eacute;change dans le Cher avec les professionnels du secteur. <a href="https://t.co/G6qIEojyMw">pic.twitter.com/G6qIEojyMw</a>&mdash; Jean Castex (@JeanCASTEX) <a href="https://twitter.com/JeanCASTEX/status/1290958118801879041?ref_src=twsrc%5Etfw">August 5, 2020</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
"Globalement l'agro-alimentaire a &eacute;t&eacute; moins impact&eacute; que d'autres par le Covid (...) mais cela cache des diff&eacute;rences importantes selon les secteurs", explique Matignon, en soulignant que la viticulture, "d&eacute;pendante de la restauration" et soumise &agrave; une reprise de l'activit&eacute; touristique "h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne", figure parmi les plus touch&eacute;s.Dans le m&ecirc;me temps, "il y a eu aussi une contraction assez forte des &eacute;changes commerciaux", alors que la France "exporte entre 30 et 40% de sa production", note Matignon.Au total, les viticulteurs estiment que la crise sanitaire a engendr&eacute; un manque &agrave; gagner d'au moins 1,5 milliard d'euros en raison de la mise &agrave; l'arr&ecirc;t des bars, restaurants, rassemblement festifs et du tourisme.Selon les repr&eacute;sentants du secteur, la fili&egrave;re viticole fran&ccedil;aise n&eacute;cessitait un doublement des aides accord&eacute;es jusqu'&agrave; pr&eacute;sent (europ&eacute;ennes et nationales), soit 350 millions d'euros au total, pour faire face &agrave; la crise.<h2></h2>"Je regrette n&eacute;anmoins que cette aide de 246 millions d'euros prenne une partie du budget europ&eacute;en consacr&eacute; &agrave; la viticulture", a toutefois soulign&eacute; J&eacute;r&ocirc;me Despey, en appelant &agrave; utiliser les fonds communautaire pour&nbsp;"des mesures structurantes pour les viticulteurs plut&ocirc;t que pour des mesures de gestion de crise". Selon M. Despey, 119 millions d'euros viennent de cr&eacute;dits d'Etat fran&ccedil;ais, et 127 millions sont pris "sur le budget viticole europ&eacute;en".Dans le d&eacute;tail, l'enveloppe additionnelle doit servir &agrave; renforcer les aides &agrave; la distillation (+56 millions, 211 au total) et au stockage des exc&eacute;dents (+20 millions, 35 millions au total). Le dispositif de distillation, permis par Bruxelles et financ&eacute; sur fonds europ&eacute;ens, subventionne la transformation des vins invendus en alcool qui servira dans la fabrication de bio&eacute;thanol, de parfums ou de gel hydroalcoolique.Ce seront donc quelque 2,6 millions d'hectolitres qui pourraient &ecirc;tre transform&eacute;s, a pr&eacute;cis&eacute; ensuite le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie. Les viticulteurs demandaient, eux, de quoi distiller 3 &agrave; 3,5 millions d'hectolitres pour faire de la place pour la prochaine vendange qui a d&eacute;but&eacute; dans certaines r&eacute;gions du sud, et d&eacute;marrera avec trois semaines d'avance, fin ao&ucirc;t, &agrave; Menetou-Salon.<h2></h2>M. Denormandie, qui se rendait ensuite sur une exploitation c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re frapp&eacute;e par la s&eacute;cheresse, a &eacute;galement annonc&eacute; que serait prolong&eacute; d'une ann&eacute;e le dispositif d'exon&eacute;rations patronales pour les travailleurs occasionnels agricoles (TODE).Il devait s'achever au 1er janvier 2021 alors qu'il b&eacute;n&eacute;ficie aux secteurs ayant des besoins extensifs en main d'oeuvre, dont les fruits et l&eacute;gumes et la viticulture. "Une bonne surprise", selon M. Despey.


Jean Castex a annoncé une enveloppe supplémentaire de 80 millions d'euros pour soutenir les viticulteurs, durement frappés par les conséquences de la crise du coronavirus, lors d'une visite à Sancerre avec le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie.


Viticulture : le Premier ministre annonce 80 millions d'euros d'aides supplémentaires

Auditionn&eacute; le 23 juillet dernier par la Mission d'information sur le suivi de la strat&eacute;gie de sortie du glyphosate de l'Assembl&eacute;e Nationale, Roger Genet, le directeur g&eacute;n&eacute;ral de l'Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a lev&eacute; une partie du voile concernant le calendrier et les modalit&eacute;s d'emploi du glyphosate en France pour les campagnes 2021 et 2022. Si les &eacute;ch&eacute;ances ne d&eacute;passent pas 2022, c'est parce que le sort du glyphosate se jouera alors &agrave; l'&eacute;chelon europ&eacute;en avec la proc&eacute;dure de r&eacute;-homologation &ndash; ou pas &ndash; de la mol&eacute;cule par l'Union europ&eacute;enne, les autorisations actuelles prenant fin en d&eacute;cembre 2022, conform&eacute;ment au processus quinquennal de r&eacute;&eacute;valuation.<h2>Trois cas de figure</h2>Les sc&eacute;narios &eacute;voqu&eacute;s par l'Anses s'appuient sur diff&eacute;rents rapports que l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) a produits &eacute;valuant les impacts techniques et &eacute;conomiques d'un retrait du glyphosate en grandes cultures, dans les vignes et dans les vergers, sans oublier les usages en for&ecirc;t et dans les zones non agricoles.Dans tous les cas, le futur du glyphosate va s'orchestrer selon trois modalit&eacute;s distinctes, &agrave; savoir "le retrait pur et simple de certains usages, des restrictions d'usage limitant les quantit&eacute;s &agrave; l'hectare et enfin des situations d'impasse o&ugrave; les usages seront maintenus", a d&eacute;clar&eacute; Roger Genet. L'Anses consid&egrave;re comme des impasses les situations o&ugrave; les alternatives m&eacute;caniques font d&eacute;faut ou lorsqu'elles s'av&egrave;rent inefficaces, comme c'est le cas par exemple &agrave; l'&eacute;gard des vivaces, une probl&eacute;matique commune &agrave; toutes les cultures. Dans les zones non agricoles s'ajoutent des probl&egrave;mes de s&eacute;curit&eacute; li&eacute;s au d&eacute;sherbage des abords d'autoroutes et de voies ferr&eacute;es ou encore des monuments historiques.<h2>Des restrictions compatibles avec l'agriculture de conservation</h2>En grandes cultures se profile une limitation maximale &agrave; l'hectare des quantit&eacute;s autoris&eacute;es, &eacute;tant entendu que les itin&eacute;raires avec labour se verront interdire l'usage du glyphosate. Les cas d'impasse, autorisant donc le recours &agrave; la mol&eacute;cule, devraient se concentrer sur la lutte contre les vivaces, en plus des mesures de lutte obligatoires. L'agriculture de conservation entrera dans le champ des restrictions d'usage. "On ne peut pas cibler sp&eacute;cifiquement l'agriculture de conservation car elle n'a pas de d&eacute;finition qui lui permettrait, dans une autorisation de mise sur le march&eacute;, d'&ecirc;tre cibl&eacute;e comme d&eacute;rogatoire", a pr&eacute;cis&eacute; Roger Genet. "Mais il nous semble que la limitation des quantit&eacute;s &agrave; l'hectare doit permettre aux exploitations concern&eacute;es le maintien des usages en agriculture de conservation".<h2>Z&eacute;ro glyphosate, sinon 60%, 80% ou 100 % en vigne-arbo</h2>En viticulture, l'Anses a identifi&eacute; les situations d'impasse. "Ce sont les situations non m&eacute;canisables, les terrains caillouteux, en forte pente et, comme pour tous les usages, la destruction des adventices vivaces qui aujourd'hui n'a pas vraiment d'alternative non chimique", a fait savoir le directeur de l'Anses. "Ce que l'on envisage, tr&egrave;s clairement, c'est une forte limitation des quantit&eacute;s, avec une interdiction d'utilisation entre les rangs et une limitation des quantit&eacute;s &agrave; l'hectare, d'environ 80%, permettant aux viticulteurs d'utiliser des petites quantit&eacute;s sous les rangs".Ce compromis devrait permettre de r&eacute;duire la consommation de glyphosate tout en permettant aux industriels de monter en puissance dans la fabrication d'outils intercep, Axema ayant r&eacute;cemment point&eacute; ses propres impasses, &agrave; savoir l'impossibilit&eacute; pour la fili&egrave;re de fournir de quoi entretenir m&eacute;caniquement 750 000 ha de vignes d&egrave;s 2021.En arboriculture, confront&eacute;e en prime &agrave; la probl&eacute;matique des lignes d'arrosage et des r&eacute;coltes au sol de certaines esp&egrave;ces, le m&ecirc;me sch&eacute;ma devrait pr&eacute;valoir qu'en viticulture avec une r&eacute;duction de dose plafonnant &agrave; 60%, ce qui reste &agrave; confirmer.<h2>Calendrier</h2>Le directeur g&eacute;n&eacute;ral de l'Anses a pr&eacute;cis&eacute; le calendrier de mise en application de ces grands principes. "Pour les retraits d'usage, on appliquera un d&eacute;lais de gr&acirc;ce du douze mois, soit six mois pour la vente plus six mois pour l'usage, d'o&ugrave; un maintien des produits actuellement sur le march&eacute; jusqu'en octobre-novembre 2021", a indiqu&eacute; Roger Genet. "Pour les restrictions d'usage, il n'y a pas de d&eacute;lai de gr&acirc;ce. Les restrictions d'usage s'appliqueront probablement &agrave; partir d'avril 2021, les industriels ayant six mois pour modifier les &eacute;tiquetages".Le directeur g&eacute;n&eacute;ral de l'Anses consid&egrave;re que cette feuille de route va permettre de r&eacute;duire significativement l'usage du glyphosate en France sans toutefois se prononcer sur une estimation.S'agissant du processus de r&eacute;approbation de la mol&eacute;cule au niveau europ&eacute;en, dont la France est un des quatre pays membres du consortium, l'Anses pr&eacute;voit de livrer son rapport en juin 2021, sur la base des dossiers d&eacute;pos&eacute;s par les firmes en juin dernier, non compt&eacute; un d&eacute;lais &eacute;ventuel de six mois suppl&eacute;mentaires, au cas o&ugrave; des donn&eacute;es compl&eacute;mentaires seraient n&eacute;cessaires.

Le directeur général de l’Anses a esquissé l’avenir du glyphosate en France : du retrait pur et simple à compter de l’automne 2021 au maintien des AMM pour les cas d’impasse, en passant par des restrictions de dose dès le printemps 2021.

Retrait, limitation, statu quo : le futur du glyphosate pour 2021-2022

&Eacute;trange paysage que cette parcelle d'agroforesterie sur le domaine des Deux Moulins, &agrave; Juign&eacute; au Sud d'Angers (Maine-et-Loire). Toutes les sept rang&eacute;es de vignes se dresse une ligne de pommiers, poiriers, abricotiers ou encore cerisiers, accompagn&eacute;e de buissons de groseilles et cassis &agrave; leur base. Ou plut&ocirc;t &laquo;&nbsp;se dressaient&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Les chevreuils viennent manger l'&eacute;corce et au premier coup de chaud les arbres meurent. On s'emb&ecirc;te &agrave; leur faire un super environnement avec des arbres et ils n'ont aucune reconnaissance&nbsp;&raquo; regrette, un sourire mi-figue mi-raisin aux l&egrave;vres, Daniel Macault, le viticulteur.Cette pr&eacute;dation des fruitiers par les chevreuils est le premier constat d'une exp&eacute;rimentation d&eacute;but&eacute;e en 2018 avec l'Association technique viticole du 49 (ATV 49). "Depuis un moment, je me dis que le prochain grand d&eacute;fi sera le r&eacute;chauffement climatique. Quand on voit des mod&egrave;les ou on gagne 2&deg;C &agrave; Saumur &ccedil;a fait forc&eacute;ment r&eacute;fl&eacute;chir",&nbsp;explique l'angevin. Apr&egrave;s une discussion avec son conseiller technique de l'ATV 49, le sujet de l'agroforesterie arrive sur la table. Mais la technique n'en est qu'&agrave; ses d&eacute;buts. Aucune exp&eacute;rimentation n'a encore &eacute;t&eacute; lanc&eacute;e en Anjou. "C'est le type d'exp&eacute;rience longue que l'on ne fait pas pour soi mais pour la prochaine g&eacute;n&eacute;ration. Je vois cette plantation comme une parcelle &eacute;cole. L'id&eacute;e n'est pas d'am&eacute;liorer le compte de r&eacute;sultat mais de cr&eacute;er du savoir"&nbsp;souligne Daniel Macault.<h2>Trouver des essences d'arbres ad&eacute;quates</h2>Techniquement l'essai est men&eacute; sur 1 ha de vigne. L'id&eacute;e &eacute;tant de travailler sur l'adaptation au r&eacute;chauffement climatique, 4 c&eacute;pages originaires du grand Sud ont &eacute;t&eacute; plant&eacute;s. Il s'agit du Tempranillo, Sciaccarello, Syrah et Cot. Alors que les premi&egrave;res r&eacute;coltes &eacute;taient attendues pour cette ann&eacute;e, le gel de 2019 a retard&eacute; le d&eacute;veloppement des vignes et a allong&eacute; le calendrier. "Il n'y a pas encore d'effets significatifs de l'agroforesterie sur la production car les arbres ne sont pas assez d&eacute;velopp&eacute;s",&nbsp;explique le viticulteur. Le choix d'un &eacute;cartement de sept rangs de vigne entre chaque ligne d'arbres provient lui d'un aspect pratique. Il permet d'effectuer un aller-retour avec le pulv&eacute;risateur. "Il faut que l'intervention dans les vignes reste standardis&eacute;e sinon &ccedil;a devient trop compliqu&eacute; &agrave; g&eacute;rer",&nbsp;affirme-t-il.Les fruitiers ont eux &eacute;t&eacute; choisis pour leurs productions qui pourraient &ecirc;tre vendues au caveau. Sur ce lieu de vente, sont d&eacute;j&agrave; commercialis&eacute;s les l&eacute;gumes de l'activit&eacute; mara&icirc;ch&egrave;re lanc&eacute;e il y a deux ans. Ces arbres devaient &ecirc;tre conduits en haute-tige pour offrir de l'ombre aux vignes alentours. Vu les d&eacute;g&acirc;ts occasionn&eacute;s par les chevreuils, Daniel Macault r&eacute;fl&eacute;chit d&eacute;j&agrave; aux nouvelles esp&egrave;ces qu'il r&eacute;implantera &agrave; l'automne. "Nous avons laiss&eacute; pousser une haie naturelle en bord de parcelle. Les fr&ecirc;nes s'y plaisent beaucoup et ils ne subissent pas de d&eacute;g&acirc;ts de gibier", analyse l'angevin. "&Ccedil;a pourrait &ecirc;tre une option de plantation, mais j'ai peur qu'ils se d&eacute;veloppent trop". Il envisage &eacute;galement de mettre des protections autour des nouveaux arbres pour emp&ecirc;cher les chevreuils d'approcher.<h2>"Si je n'ai pas de projet, je m'ennuie"</h2>L'agroforesterie n'est que le dernier &eacute;pisode d'une longue liste d'exp&eacute;rimentations et de bouleversements men&eacute;es sur les 70 ha du Domaine des Deux moulins. "Nous sommes en conversion bio depuis deux ans. Mais en r&eacute;alit&eacute;, cela fait sept ans que j'ai entam&eacute; l'&eacute;volution du vignoble"&nbsp;retrace Daniel Macault. Il a notamment r&eacute;alis&eacute; un travail important sur la gestion de l'enherbement des vignes avec le groupe Dephy mont&eacute; par l'ATV 49. "C'est vraiment une id&eacute;e magique de travailler en groupe pour comparer les erreurs que chacun a pu faire. Et les techniciens de l'ATV ont su nous accompagner sans jamais nous forcer la main"&nbsp;se souvient-il. S'en suit l'installation de nichoirs pour les chauves-souris et les m&eacute;sanges, l'installation de haies ou plus r&eacute;cemment la plantation du c&eacute;page flor&eacute;al, r&eacute;sistant aux maladies.Des initiatives que le viticulteur ne se prive pas de montrer aux touristes de passage via l'accueil de camping-car ou les chambres d'h&ocirc;tes. Le cr&eacute;do de Daniel Macault prend alors tout son sens&nbsp;: "si je n'ai pas de nouveaux projets, je m'ennuie..."

En Anjou, Daniel Macault a planté une parcelle de vigne en agroforesterie. Cette expérimentation représente un pari sur l’avenir afin de créer des références techniques pour la génération suivante qui devra s’adapter au réchauffement climatique.

Des arbres entre les vignes pour s’adapter au réchauffement climatique

En d&eacute;pit de la crise sanitaire actuelle, les travailleurs saisonniers agricoles, ressortissants d'un pays membre de l'espace europ&eacute;en ou de pays tiers r&eacute;sidant &agrave; titre principal dans un pays de l'espace europ&eacute;en, sont autoris&eacute;s &agrave; entrer et travailler en France, s'ils sont munis des pi&egrave;ces suivantes : l'attestation de d&eacute;placement international d&eacute;rogatoire d&eacute;livr&eacute;e par l'employeur, <a href="https://www.cogedis.com/nos-conseils/fiches-conseils-social/dpae-declaration-prealable-a-l-embauche/" target="_blank" title="">la d&eacute;claration pr&eacute;alable &agrave; l'embauche (DPAE)</a> ou accus&eacute; de r&eacute;ception comportant le num&eacute;ro d'ordre du Titre Emploi Simplifi&eacute; Agricole ainsi que le contrat de travail conclu avec une entreprise ou une exploitation &eacute;tablie en France.<h2>Quelle dur&eacute;e de contrat ?</h2>En r&egrave;gle g&eacute;n&eacute;rale, les exploitants agricoles embauchent leur main-d'&oelig;uvre estivale avec des contrats &agrave; dur&eacute;e d&eacute;termin&eacute;e (CDD). Le recours &agrave; de tels contrats est limit&eacute; &agrave; la r&eacute;alisation d'une t&acirc;che temporaire et pr&eacute;cise. Il peut s'agir d'un accroissement ponctuel d'activit&eacute;, d'un emploi saisonnier ou bien d'un <a href="https://www.cogedis.com/actualites/remplacement-agriculteur-credit-impot/" target="_blank" title="">remplacement</a>. Les travaux agricoles, appel&eacute;s &agrave; se r&eacute;p&eacute;ter chaque ann&eacute;e &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode, permettent la conclusion d'un contrat saisonnier.Pr&eacute;vu pour une dur&eacute;e maximale de 18 mois, renouvellements compris, un CDD se conclut de date &agrave; date. A deux reprises, il est possible de le renouveler mais il ne doit pas exc&eacute;der, sauf cas particulier, la dur&eacute;e maximale. Il est possible de ne pas renseigner de terme pr&eacute;cis au contrat et c'est notamment le cas du CDD dont la vis&eacute;e est de remplacer un salari&eacute; absent. Dans ce cas de figure, le contrat indique une dur&eacute;e minimale dont le terme sera la fin de l'absence du salari&eacute; qui est remplac&eacute;. Un contrat saisonnier peut &eacute;galement &ecirc;tre conclu sans terme pr&eacute;cis. Il ne pourra cependant pas exc&eacute;der 8 mois. Pour certains travailleurs &eacute;trangers, cette dur&eacute;e maximale est limit&eacute;e &agrave; 6 mois.<h2>Contrats successifs</h2>En cas de contrats successifs sur le m&ecirc;me poste, il faut respecter un d&eacute;lai de carence qui d&eacute;pend de la dur&eacute;e du contrat initial (renouvellements inclus). Toutefois, cette r&egrave;gle ne s'applique pas dans certaines circonstances et pour certains types de contrats : nouvelle absence du salari&eacute; remplac&eacute;, emplois saisonniers... Quant &agrave; la dur&eacute;e de la p&eacute;riode d'essai, &agrave; moins que la convention collective ou l'usage n'aient pr&eacute;vu des dur&eacute;es inf&eacute;rieures, elle d&eacute;pend de celle du CDD. Pour un contrat de 6 mois ou moins, il faut compter un jour par semaine de contrat avec un plafonnement de deux semaines. Au-del&agrave;, la dur&eacute;e de la p&eacute;riode d'essai passe &agrave; un mois maximum, sans renouvellement possible.<h2>Indemnit&eacute; de fin de contrat</h2>Pour l'employeur, il est compliqu&eacute; de rompre un CDD de mani&egrave;re anticip&eacute;e lorsque la p&eacute;riode d'essai est &eacute;coul&eacute;e. Cinq cas peuvent justifier une rupture anticip&eacute;e du CDD : une faute grave, une force majeure, un accord formalis&eacute; par &eacute;crit avec le salari&eacute;, l'embauche de ce dernier en CDI, ou son inaptitude qui doit &ecirc;tre constat&eacute;e par un m&eacute;decin du travail. &Agrave; la fin du CDD, une indemnit&eacute; dite de "pr&eacute;carit&eacute;" sera vers&eacute;e au salari&eacute; (en g&eacute;n&eacute;ral 10 % de la r&eacute;mun&eacute;ration totale brute). Cette indemnit&eacute; n'est pas vers&eacute;e dans certains cas : CDD saisonnier, contrat conclu avec des jeunes pendant les vacances scolaires, poursuite du CDD en CDI, refus d'accepter l'embauche en CDI (pour le m&ecirc;me emploi ou un emploi similaire avec une r&eacute;mun&eacute;ration &eacute;quivalente).

Pour faire face au manque de main-d’œuvre agricole, les travailleurs saisonniers étrangers sont exceptionnellement autorisés à entrer et travailler en France malgré la Covid 19.

Vos résultats de recherche

Tous les résultats (3180)

Les actualités (3156)

L'agenda (13)

Les outils (2)

Les guides (9)