TOUTE L'EQUIPE DU SALON EST HEUREUSE DE VOUS PRESENTER LE PROGRAMME 2019 DE L'EVENEMENT DES CUMA DE L'OUEST<h4>Retrouvez toutes les th&eacute;matiques que nous vous proposons cette ann&eacute;e</h4>&bull; Fourrage ma&iuml;s : qualit&eacute; des ensilages avant tout &bull; Prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales : tous concern&eacute;s ! &bull; Du Q de la vache &agrave; la racine : des &laquo;tonnes&raquo; de solution &bull; Notre sol, notre pactole &bull; Nouvelles technologies et agriculture de pr&eacute;cision : le retour aux fondamentauxBIOMASSE : PILIER DE LA TRANSITION ECOLOGIQUE L'arbre et l'agriculteur M&eacute;thanisation, une chance &agrave; saisir pour l'agriculture, un r&ocirc;le &agrave; jouer pour les cumaL'ACCUEIL DES CUMA ET DES ECOLES Les jeunes poussent en cuma M&eacute;canisation, les charges, je m'en charge L'emploi , l'avenir des cuma Formation &amp; installation : l'agriculture j'y croisL'UNIVERSIT&Eacute; AUX CHAMPS Avec ses 9 conf&eacute;rences<h4></h4>http://www.salonauxchamps.cuma.fr/


Découvrez le programme du prochain Salon aux champs qui se tiendra à Broons Sévignac les 18 et 19 septembre prochain, rendez-vous tous en Bretagne ! 


Salon aux champs : le programme

La F&eacute;d&eacute;ration nationale des Safer (FnSafer)&nbsp;a d&eacute;cel&eacute; en 2018 une "vive activit&eacute; sur le march&eacute; foncier&nbsp;rural", avec une hausse de 4% des transactions enregistr&eacute;es, de 5,5% des&nbsp;surfaces c&eacute;d&eacute;es, et de 7,7% de leur valeur, a indiqu&eacute; Loic Jegouzo,&nbsp;ing&eacute;nieur d'&eacute;tude &agrave; la FnSafer &agrave; Paris, lors&nbsp;d'une conf&eacute;rence de presse le 23 mai.&nbsp;Mais si le nombre et la valeur des transactions sont au plus haut, l'&eacute;cart&nbsp;entre grandes cultures et &eacute;levage "n'a jamais &eacute;t&eacute; aussi haut depuis 1997", a&nbsp;indiqu&eacute; M. Jegouzo.&nbsp;Le prix moyen s'est &eacute;lev&eacute; &agrave; 7.540 euros l'hectare en zones de cultures&nbsp;(+1,8%) et &agrave; 4.580 euros par hectare (-2%) pour les terres d'&eacute;levage.&nbsp;"Il y a une tr&egrave;s forte demande pour les terres c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res avec une tension&nbsp;sur les prix et des difficult&eacute;s &agrave; trouver des repreneurs sur les terres&nbsp;d'&eacute;levage", a ajout&eacute; M. Jegouzo.&nbsp;"On discerne m&ecirc;me une baisse de la surface agricole utile fran&ccedil;aise d&eacute;di&eacute;e&nbsp;&agrave; l'&eacute;levage au profit des sols cultiv&eacute;s", a-t-il dit.&nbsp;De plus en plus d'exploitants, lorsque le sol le leur permet, abandonnent&nbsp;l'&eacute;levage, surtout bovin, pour se consacrer &agrave; la culture, ce qui peut poser un&nbsp;probl&egrave;me de diminution des surfaces de prairies permanentes, lesquelles sont&nbsp;jug&eacute;es tr&egrave;s bonnes pour stocker le carbone des sols.<h2>Vigne : prix en hausse, &eacute;changes en baisse</h2>En viticulture, le nombre de transactions fonci&egrave;res a baiss&eacute; de 7,5% par&nbsp;rapport &agrave; 2017, les surfaces c&eacute;d&eacute;es ont baiss&eacute; de 0,4% et le montant total a&nbsp;recul&eacute; de 31%, &agrave; 844 millions d'euros.&nbsp;Les chiffres en recul dans la viticulture sont &agrave; relativiser, car ils se&nbsp;comparent avec une ann&eacute;e 2017 exceptionnelle marqu&eacute;e par une dizaine de&nbsp;transactions record &agrave; plus de 10 millions d'euros, notamment en Bourgogne. En&nbsp;2018, elles n'&eacute;taient "qu'au nombre de deux", a dit M. Jegouzo.&nbsp;"En parall&egrave;le du march&eacute; foncier, se d&eacute;veloppe un march&eacute; des parts de&nbsp;soci&eacute;t&eacute; qui devrait se d&eacute;velopper &agrave; l'avenir" a-t-il ajout&eacute;.&nbsp;L'an pass&eacute;, ce sont surtout les prix des vignes AOP qui ont progress&eacute; de&nbsp;2,4% en moyenne, tir&eacute;s par les bassins Bordeaux-Aquuitaine (+6,8%), et&nbsp;Bourgogne-Beaujolais-Savoie-Jura (+2,9%), "o&ugrave; les appellations prestigieuses&nbsp;s'appr&eacute;cient d'ann&eacute;e en ann&eacute;e".<h2>L'urbanisation progresse</h2>En moyenne, 55.000 hectares de terres agricoles changent d'usage chaque&nbsp;ann&eacute;e, utilis&eacute;s pour l'habitat, les zones commerciales ou les infrastructures&nbsp;de transport, a indiqu&eacute; Emmanuel Hyest, pr&eacute;sident de la FnSafer. "Il y a de plus en plus de prises de conscience qu'il faut absolument&nbsp;prot&eacute;ger le foncier agricole, mais beaucoup d'&eacute;lus pensent encore que le&nbsp;d&eacute;veloppement passe par une consommation de terres agricoles et de la&nbsp;construction", a ajout&eacute; M. Hyest en rappelant que la France avait perdu "4 &agrave; 5&nbsp;millions d'hectares de terres agricoles en 40 ans"."Il faut imaginer un nouveau mod&egrave;le de d&eacute;veloppement urbain, en utilisant&nbsp;des friches industrielles, commerciales ou d'habitat pour reconstruire, tout&nbsp;en arr&ecirc;tant d'empi&eacute;ter sur les terres agricoles", a-t-il ajout&eacute;. Le bilan annuel de la FnSafer alerte sur le fait que&nbsp;"les politiques de&nbsp;pr&eacute;servation&nbsp;des espaces naturels et agricoles sont&nbsp;inefficaces&nbsp;pour contenir&nbsp;l'extension urbaine, qui repart &agrave; la hausse".&nbsp;


L'écart entre les prix des terres agricoles destinées à la culture et celles vouées à l'élevage est au plus haut depuis 1997, indique le bilan annuel de la FnSafer. L'urbanisation repart elle aussi à la hausse. 


Les prix des terres d'élevage reculent, l'urbanisation augmente

Cultures intercalaires de c&eacute;r&eacute;ales entre noyers, noisetiers ou peupliers, cultures mara&icirc;ch&egrave;res entre p&ecirc;chers, ch&ecirc;nes truffiers et lavande, oliviers et vignes, pr&eacute;s-vergers, bois et truffi&egrave;res p&acirc;tur&eacute;s&nbsp;: telles sont quelques-unes des associations d'esp&egrave;ces et de cultures que recouvre l'agroforesterie. La pratique remonte &agrave; l'Antiquit&eacute;. Nos anc&ecirc;tres agriculteurs &eacute;taient agroforestiers sans le savoir, s'assurant la r&eacute;colte, au sein d'une m&ecirc;me parcelle, de deux denr&eacute;es alimentaires diff&eacute;rentes, sinon la production combin&eacute;e d'une denr&eacute;e et de bois. Les animaux d'&eacute;levage avaient &eacute;galement leur place dans les syst&egrave;mes agroforestiers, en se nourrissant des fruits des ch&ecirc;nes et des feuilles de fr&ecirc;nes. L'agroforesterie est tomb&eacute;e en d&eacute;su&eacute;tude dans la seconde moiti&eacute; du XX&egrave;me si&egrave;cle, par souci de simplification, autant technique qu'intellectuelle. La qu&ecirc;te de productivit&eacute;, port&eacute;e notamment par la m&eacute;canisation, a fait table rase de tout ce qui d&eacute;passait des &eacute;pis de bl&eacute; et de ma&iuml;s ou des pieds de vigne.<h6>Ecologie fonctionnelle</h6>La vigne est une liane. Et lorsqu'elle n'est pas &laquo;&nbsp;domestiqu&eacute;e&nbsp;&raquo; par des op&eacute;rations de taille, elle est susceptible de s'&eacute;manciper en s'accrochant &agrave; tout support, v&eacute;g&eacute;tal ou non. D&egrave;s l'Antiquit&eacute;, diff&eacute;rentes esp&egrave;ces fruiti&egrave;res et champ&ecirc;tres ont ainsi fait office de tuteur pendant que des l&eacute;gumes ou des c&eacute;r&eacute;ales profitaient de l'espace vacant entre les rangs. A l'aube du XX&egrave;me si&egrave;cle, le phylloxera, les remembrements et la m&eacute;canisation ont assujetti la vigne &agrave; la monoculture. A l'aube du XXI&egrave;me, l'agro&eacute;cologie invite &agrave; repenser les pratiques agronomiques. Dans le vignoble, la pr&eacute;sence d'une rang&eacute;e d'arbres tous les 30 m aurait des effets multiples et vari&eacute;s sur l'activit&eacute; biologique du sol (mati&egrave;re organique, mycorhize), la ma&icirc;trise des parasites (auxiliaires), la ressource en eau (exploration racinaire, d&eacute;pollution), le confort climatique (effet brise-vent et parasol), le stockage du carbone, la valorisation paysag&egrave;re, sans oublier la production de bois d'&oelig;uvre ou de bois &eacute;nergie. Cette &eacute;cologie fonctionnelle doit cependant m&eacute;nager la fonction premi&egrave;re de la vigne, &agrave; savoir une production de raisin r&eacute;pondant aux imp&eacute;ratifs quantitatifs et qualitatifs<h2>20 ans de recul</h2>Qu'en est-il de la production de raisin&nbsp;?L'agroforesterie appliqu&eacute;e &agrave; la vigne a comme trait caract&eacute;ristique le fait d'associer deux esp&egrave;ces p&eacute;rennes, ce qui exige de la patience pour r&eacute;aliser des exp&eacute;rimentations. La Chambre d'agriculture de l'H&eacute;rault s'y est employ&eacute;e d&egrave;s 1996 sur un domaine d&eacute;partemental. Des parcelles de syrah et de grenache noir plant&eacute;es &agrave; 2,5 m laissent la place &agrave; des deux essences d'arbres que sont le pin pignon et le cornier, plant&eacute;es &agrave; une densit&eacute; finale de 111 arbres/ha. Les rang&eacute;es d'arbres sont distances de 15 m, r&eacute;servant la place &agrave; 4 ou 5 rangs de vigne dans des modalit&eacute;s respectives &agrave; basse et haute densit&eacute;. Des parcelles de r&eacute;f&eacute;rence excluent la pr&eacute;sence d'arbres. Les mesures ont port&eacute; sur la vendange et le poids des bois de taille.<h2>Concurrence azot&eacute;e</h2>R&eacute;sultats&nbsp;? Les quantit&eacute;s r&eacute;colt&eacute;es sont l&eacute;g&egrave;rement affect&eacute;es par la pr&eacute;sence des pins pignons. Les cormiers provoquent une plus forte concurrence mais elle devient n&eacute;gligeable au del&agrave; de 4 m de distance entre les arbres et les vignes. Les conclusions sont similaires sur la taille, avec une pousse moins importante pr&egrave;s des arbres mais un effet nul &agrave; partir de 5 m de distance. Bien que les sols en pr&eacute;sence soient superficiels, la concurrence n'est pas de type hydrique. En effet, les crit&egrave;res d'&eacute;valuation de la contrainte hydrique pr&eacute;coce ou tardive ne montrent aucune diff&eacute;rence en fonction de l'&eacute;loignement du rang d'arbres. En revanche, il existe une concurrence azot&eacute;e qui co&iuml;ncide avec les r&eacute;sultats agronomiques et qui n'est pas sans rappeler celle g&eacute;n&eacute;r&eacute;e par l'enherbement.<h2>Am&eacute;nager une parcelle en agroforesterie</h2>La comp&eacute;tition pour la lumi&egrave;re, pour l'eau et pour les &eacute;l&eacute;ments nutritifs concentre l'attention des chercheurs depuis une vingtaine d'ann&eacute;es. En 2014, le projet Vitiforest, port&eacute; par l'IFV et plusieurs partenaires (Arbres et Paysages 32, Bordeaux Sciences Agro, Cesbio, INRA, Vitinnov) s'est attach&eacute; &agrave; &eacute;valuer le comportement de syst&egrave;mes agroforestiers dans trois contextes viticolesdu Sud-Ouest (Bordeaux, Cahors et C&ocirc;tes de Gascogne). En cours de conclusion, ses principaux enseignements sont consign&eacute;s dans la brochure Itin&eacute;raires n&deg;28 - Agroforesterie et Viticulture, publi&eacute;e tout r&eacute;cemment par l'IFV. Elle constitue un vade-mecum, sinon le premier vade-mecum sur le sujet, &agrave; l'adresse des viticulteurs. Les recherches ne sont pas closes pour autant. Le volet &eacute;conomique notamment reste largement &agrave; documenter, en int&eacute;grant le b&eacute;n&eacute;fice des externalit&eacute;s positives (biodiversit&eacute; etc.) et la r&eacute;duction des externalit&eacute;s n&eacute;gatives (r&eacute;duction des produits phytosanitaires).<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 A Lapouyade (Gironde), Delphine et Benoit Vinet (Domaine Emile Grelier) ont converti leur 8 ha de vignes &agrave; l&#039;agroforesterie. Quelque 500 pieds de merlot ont laiss&eacute; la place &agrave; 570 arbres (&frac34; fruitiers, &frac14; feuillus), auxquels s&#039;ajoutent 1.200 m de haies. &laquo;&nbsp;Apr&egrave;s la conversion en bio, nous cherchions des solutions pour sortir de la monoculture&nbsp;&raquo;, explique Benoit Vinet. &laquo;&nbsp;Des associations naturalistes nous ont mis sur la piste des arbres. L&#039;agroforesterie nous a permis de recr&eacute;er un v&eacute;ritable &eacute;cosyst&egrave;me. Elle modifie la conduite de la vigne, au niveau du travail du sol notamment. La conduite des arbres demande aussi de l&#039;attention. Si pertes de production il y a, on ne peut pas les discerner des variations annuelles. Et puis il faut comptabiliser la production de fruits, avec une premi&egrave;re r&eacute;colte significative cette ann&eacute;e. Le bois ram&eacute;al fragment&eacute; fera office d&#039;amendement pour les vignes et le maraichage. L&#039;agroforesterie a tr&egrave;s clairement impuls&eacute; notre d&eacute;veloppement commercial car la client&egrave;le est tr&egrave;s sensible au concept&nbsp;&raquo;.
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La présence d’arbres au sein des parcelles de vignes est porteuse d’atouts agroécologiques. Mais elle-t-elle compatible avec la production de raisin de cuve ? C’est tout l’objet du projet Vitiforest, porté par l’Institut français de la vigne et du vin et plusieurs partenaires.


La vitiforesterie, ou l’arbre qui cache (mais pas trop) le cep

&laquo;&nbsp;La mousse Foamstream s'est av&eacute;r&eacute;e aussi efficace que le glyphosate, sur tout type de flore, avec une bonne r&eacute;manence, en d&eacute;pit d'une pluviom&eacute;trie cumul&eacute;e un peu exceptionnelle de 390 mm entre le 14 mars et le 6 septembre&nbsp;&raquo;. C'est ce qui s'appelle se faire mousser. Sauf que cette d&eacute;claration liminaire &eacute;mane de La&euml;titia Caillaud, conseill&egrave;re en viticulture &agrave; la Chambre d'agriculture de Charente-Maritime, et ing&eacute;nieure r&eacute;seau Dephy-Ecophyto. En 2018, la conseill&egrave;re a men&eacute; un essai dans deux parcelles &agrave; la flore distincte, comparant la mousse Foamstream au programme chimique du viticulteur accueillant l'essai (Katana et glyphosate au 1er passage puis glyphosate) ainsi qu'&agrave; un t&eacute;moin non trait&eacute;. L'application de mousse &eacute;tait r&eacute;alis&eacute;e au moyen d'une machine Weedingtech mise &agrave; disposition par Ouvrard Charentes, distributeur de la marque sur son secteur.&nbsp;A noter &eacute;galement le r&ocirc;le in&eacute;dit d'un titre de presse, &agrave; savoir le mensuel r&eacute;gional le Paysan Vigneron, &agrave; l'initiative de l'essai et investi dans son suivi avec moult relev&eacute;s photographiques.<h2>Effet thermique doublement renforc&eacute;</h2>Le principe de la mousse &agrave; r&eacute;tention thermique n'est pas nouveau. Il a &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute; il y a plus de 20 ans par la soci&eacute;t&eacute; n&eacute;o-z&eacute;landaise Wa&iuml;puna Systems, avant d'&ecirc;tre repris en 2011 par la soci&eacute;t&eacute; anglaise Weedingtech. Dans plus de 20 pays &agrave; travers le monde, il est mis &agrave; profit par les collectivit&eacute;s pour assurer le d&eacute;sherbage des espaces publics, interdits aux herbicides chimiques depuis le 1er janvier 2017 en France (Loi Labb&eacute;). L'eau, froide ou chaude, sous pression ou pas, peut en effet avoir des propri&eacute;t&eacute;s herbicides, mises &agrave; profit par plusieurs constructeurs (Caffini, Cornu, Oeliatec...) ou explor&eacute; par des programmes de recherche tels que Dockweeder. La singularit&eacute; de Weedingtech r&eacute;side dans l'adjonction de sucres et d'huiles, renfor&ccedil;ant l'effet thermique. &laquo;&nbsp;Foamstream est fabriqu&eacute; &agrave; partir d'huiles et de sucres v&eacute;g&eacute;taux issus&nbsp;de colza, de ma&iuml;s, de bl&eacute;, de pommes de terre ou encore de noix de coco&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare S&eacute;bastien Cornuaud, directeur France de Weedingtech. &laquo;&nbsp;Les sucres et les huiles ont la propri&eacute;t&eacute; de cr&eacute;er un effet choc thermique, plus important que celui g&eacute;n&eacute;r&eacute; par de l'eau seule. La temp&eacute;rature de l'eau en sortie de lance est volontairement maintenue sous 100&deg;C, plus pr&eacute;cis&eacute;ment entre 95&deg;C et 98&deg;C, ce qui permet de g&eacute;n&eacute;rer une mousse &eacute;paisse qui a pour effet de ralentir la baisse de temp&eacute;rature. On consid&egrave;re en effet que l'effet herbicide de l'eau chaude s'estompe en dessous de 57&deg;C. Gr&acirc;ce &agrave; la mousse, on s'assure d'une exposition des mauvaises herbes &agrave; la chaleur comprise entre 10 et 20 secondes selon les conditions&nbsp;&raquo;.<h2>Trois &agrave; quatre passages</h2>Visuellement, l'effet herbicide est relativement rapide. &laquo;&nbsp;Un changement de couleur s'op&egrave;re dans les cinq minutes suivant le traitement&nbsp;&raquo; indique La&euml;titia Caillaud. &laquo;&nbsp;S'ensuit un &eacute;tiolement dans les heures suivantes. Toutes les adventices, sans exception, sont fan&eacute;es dans les deux jours suivants. C'est assez spectaculaire L'une des parcelles &eacute;tait majoritairement infest&eacute;e de ray-grass tandis que l'autre arborait une flore traditionnelle diversifi&eacute;e faite de laiteron, chardon, g&eacute;ranium, pissenlit, p&acirc;turin etc. &nbsp;Pour autant, la mousse n'a pas un effet herbicide d&eacute;finitif sur toutes les mauvaises herbes. Le ray-grass est reparti mais moins touffu. Nous avons r&eacute;alis&eacute; quatre applications dans la parcelle &agrave; flore diversifi&eacute;e contre trois dans la parcelle &agrave; ray-grass. Le viticulteur a d&eacute;sherb&eacute; &agrave; trois reprises le reste des parcelles &raquo;. Les interm&egrave;des entre deux traitements ont oscill&eacute; entre 33 et 78 jours selon la pluviom&eacute;trie. Weedingtech ne pr&eacute;tend pas &eacute;radiquer les adventices. Mais quelle technique &ndash; hors glyphosate - pourrait-elle s'en pr&eacute;valoir&nbsp;? L'efficacit&eacute; est, sans surprise, meilleure sur jeunes pousses. Le risque d'accoutumance semble exclu. &laquo;&nbsp;La mousse Foamstream agit par contact et par syst&eacute;mie&nbsp;&raquo;, indique S&eacute;bastien Cornuaud. &laquo;&nbsp;Elle affecte &eacute;galement les radicelles, dans les 3 &agrave; 4 premiers cm du sol. Comme toute solution herbicide, notre produit doit &ecirc;tre jug&eacute; sur plusieurs ann&eacute;es, d'autant que la premi&egrave;re, on r&eacute;veille la dormance de certaines graines sous l'effet conjugu&eacute; de la chaleur et de l'eau&nbsp;&raquo;.<h2>3 m3/ha en localis&eacute; sur le rang</h2>L'eau, c'est justement potentiellement un des freins &agrave; la transposition du concept de la ville &agrave; la vigne, des trottoirs aux cavaillons. L'essai conduit dans le vignoble de Cognac a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute; au moyen d'une machine d&eacute;volue &agrave; l'entretien des espaces publics. Weedingtech propose deux solutions embarqu&eacute;es sur v&eacute;hicule utilitaire, d'une capacit&eacute; respective de 270 l et 780 l, avec chaudi&egrave;re &agrave; gaz ou a fioul pour la premi&egrave;re et uniquement &agrave; fioul pour la seconde. L'application s'op&egrave;re au moyen d'une lance diffusant l'eau mousseuse sur 35 cm de large. Dans ce cadre-l&agrave;, la solution Foamstream (dilu&eacute;e &agrave; 0,3%) consomme 1 litre d'eau au m2. Soit 10 m3/ha en plein ou grosso modo 3 m3/ha pour un d&eacute;sherbage sur le rang. Une transposition que Weedingtech juge pr&eacute;matur&eacute;e. &laquo;&nbsp;Je pense que l'&eacute;quation ne sera pas la m&ecirc;me et que le concept offre mati&egrave;re &agrave; r&eacute;duire la consommation d'eau&nbsp;&raquo;, estime S&eacute;bastien Cornuaud. &laquo;&nbsp;Nous avons sollicit&eacute; les instances europ&eacute;ennes pour soutenir financi&egrave;rement la mise au point d'un prototype adapt&eacute; &agrave; des usages viticoles et arboricoles. Si notre dossier est retenu, un prototype pourrait &ecirc;tre op&eacute;rationnel mi-2020&nbsp;&raquo;.<h2>Forte attente des viticulteurs</h2>La Chambre d'agriculture de Charente-Maritime ainsi que les &eacute;tablissements Ouvrard Charentes escomptaient un prototype pour la campagne en cours. &laquo;&nbsp;Les viticulteurs sont en recherche de solutions&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Serge Hamon, directeur op&eacute;rationnel chez Ouvrard Charentes. &laquo;&nbsp;Une maison comme Hennessy s'interdira l'usage d'herbicides d'ici &agrave; deux ans avant de l'exiger de ces apporteurs d'ici &agrave; dix ans. A titre personnel, je n'ai aucun doute sur l'int&eacute;r&ecirc;t de la technique, qui aurait en prime l'avantage de pouvoir &ecirc;tre d&eacute;velopp&eacute;e en Cuma et en prestation de service&nbsp;&raquo;. L'&eacute;laboration du prototype permettra de renforcer l'expertise du point de vue de l'efficacit&eacute; et d'approcher d'autres param&egrave;tres cruciaux concernant le d&eacute;bit de chantier et les co&ucirc;ts. &laquo;&nbsp;La vitesse de travail devrait se situer aux alentours de 3 km/h&nbsp;&raquo;, devise S&eacute;bastien Cornuaud. &laquo;&nbsp;Concernant le co&ucirc;t, on se situe entre 4 et 5 centimes par m2 en collectivit&eacute;, pour les seuls consommables que sont le produit Foamstream et l'&eacute;nergie. Si vous faites le calcul, on est rendu &agrave; 120 &euro;/ha en traitant sur le rang. Mais, comme pour la consommation d'eau, je pense qu'il y a mati&egrave;re &agrave; optimiser&nbsp;&raquo;. A noter que la solution Foamstream d&eacute;tient des accr&eacute;ditations en agriculture biologique en Grande-Bretagne, en Allemagne ou encore en Suisse.&gt;&gt;&gt; Retrouvez notre dossier au long cours : Glyphosate : fin... et suite<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 C&#039;est le nom d&#039;une mol&eacute;cule naturelle, issue d&#039;une famille de mousses, qui l&#039;utiliseraient dans leur comp&eacute;tition vis-&agrave;-vis des autres esp&egrave;ces v&eacute;g&eacute;tales. Dit autrement, elle poss&egrave;derait des propri&eacute;t&eacute;s herbicides, &agrave; une dose similaire au glyphosate. C&#039;est ce que vient de d&eacute;couvrir une &eacute;quipe de chercheurs du CNRS, de l&#039;&Eacute;cole polytechnique et de Sorbonne Universit&eacute;, qui ont r&eacute;ussi &agrave; synth&eacute;tiser la mol&eacute;cule. Une demande de brevet a &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute;e. Pour la suite de leurs travaux, les scientifiques envisagent d&#039;&eacute;tudier les m&eacute;canismes de l&#039;effet herbicide et de mieux cerner les esp&egrave;ces v&eacute;g&eacute;tales qui en seraient la cible. Les potentiels effets toxiques de cette mol&eacute;cule vis-&agrave;-vis de l&#039;Homme et de l&#039;environnement n&#039;ont pas encore &eacute;t&eacute; test&eacute;s.
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Développé par Weedingtech pour des applications urbaines, le désherbage thermique à base de mousse biodégradable a donné des résultats probants dans le vignoble charentais. Reste à adapter le concept de la ville à la vigne et à lever les interrogations sur les débits de chantier et les consommations d’eau et d’énergie.


Foamstream, une alternative au glyphosate prometteuse

Des records de froid ont &eacute;t&eacute; battus dans la nuit de dimanche &agrave; lundi en raison d'un "ciel nocturne souvent bien d&eacute;gag&eacute; et un vent plus faible que la veille", les masses d'air restant refroidies par l'air polaire, indique-t-on chez M&eacute;t&eacute;o-France.&nbsp;La temp&eacute;rature la plus basse enregistr&eacute;e en plaine ce lundi 6 mai &eacute;tait de -3,8&deg;C&nbsp;&agrave; Romorantin (Loir-et-Cher) et &agrave; L&eacute;paud (Creuse).<h2>Lutte pour prot&eacute;ger les vignes</h2>Vignerons et arboriculteurs ont lutt&eacute; pendant la nuit pour sauver leur production. Selon l'interprofession des vins de Bordeaux, 5 &agrave; 10% de la production serait touch&eacute;e, les d&eacute;g&acirc;ts allant jusqu'&agrave; 50% sur certaines propri&eacute;t&eacute;s. Elle estime que cela ne devrait cependant pas avoir d'impact sur la production globale.<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr">Euh c'est moi ou il a gel&eacute; ?? &#65039; -0.5&deg;c ce matin !! Gel&eacute;e blanche sur les <a href="https://twitter.com/hashtag/c%C3%A9r%C3%A9ales?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#c&eacute;r&eacute;ales</a><a href="https://twitter.com/hashtag/gel%C3%A9es?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#gel&eacute;es</a><a href="https://twitter.com/hashtag/gel?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#gel</a> <a href="https://t.co/uB3dU39bET">pic.twitter.com/uB3dU39bET</a>&mdash; Fran&ccedil;ois P&Eacute;TORIN (@FPetorin) <a href="https://twitter.com/FPetorin/status/1125272591005097984?ref_src=twsrc%5Etfw">6 mai 2019</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>


Gel, neige, tempêtes, records de froid... le weekend du 4 au 6 mai a connu une météo mouvementée, avec des conséquences contrastées sur les cultures. 


Gel tardif : quelles conséquences sur les cultures ? 

Apr&egrave;s avoir d&eacute;velopp&eacute; avec le Twinspire un &eacute;pandeur sp&eacute;cifiquement adapt&eacute; &agrave; l'enjambeur Pellenc 340, Thi&eacute;rart en propose une version &laquo;&nbsp;g&eacute;n&eacute;rique&nbsp;&raquo;, destin&eacute;e &agrave; &eacute;quiper la grande majorit&eacute; des enjambeurs pour vignes &eacute;troites, toutes marques confondues. Une possibilit&eacute; qui requiert n&eacute;anmoins la fourniture, par Thi&eacute;rart, d'un ch&acirc;ssis interface permettant de r&eacute;aliser l'attelage. L'&eacute;pandeur est dot&eacute; de deux tr&eacute;mies d'une capacit&eacute; individuelle de 1.400 l. Au fond de chacun, une vis achemine l'engrais vers un barillet de dosage, supportant un d&eacute;bit compris entre 1 et 330 l/min, ce qui &eacute;quivaut 200 kg/mn de bouchons organiques d'une densit&eacute; de 600 kg/m3, en 6 rangs.<h2>Bouchons et pellets jusqu'&agrave; 10-15 mm</h2>Gr&acirc;ce aux orifices interchangeables des barillets, l'appareil est apte &agrave; &eacute;pandre tout de produit&nbsp;&ndash; granules, billes, pellets, bouchons &ndash; peut peu qu'ils soient indemnes de cors &eacute;trangers, avec une granulom&eacute;trie pouvant aller jusqu'&agrave; 15 mm.. Le Fertispire permet de fertiliser 4 rangs par passage (6 en option). Les descentes pouvent &ecirc;tre orient&eacute;es &agrave; l'arri&egrave;re de l'enjambeur, sinon dans l'entre-roues en combinaison avec un outils de travail du sol. Un DPA par GPS ainsi un DPA avec pese&#769;e dynamique sont propos&eacute;s en option.


Le constructeur a mis au point un épandeur apte à localiser des granulés, pellets et bouchons au pied des ceps. Il est adapté aux enjambeurs pour vignes étroites, moyennant un châssis interface spécifique.


L’engrais au pied des ceps avec le Fertispire de Thiérart

Z&eacute;ro engrais chimique, z&eacute;ro produit CMR (canc&eacute;rig&egrave;ne, mutag&egrave;ne, reprotoxique), z&eacute;ro herbicide r&eacute;siduaire, z&eacute;ro insecticide toxique &agrave; l'&eacute;gard des abeilles&nbsp;: dans le Lot-et-Garonne, les Vignerons de Buzet (184 adh&eacute;rents, 2.000 ha dont 562 ha en HVE niveau 3) ont adopt&eacute; au cours des 15 ans pass&eacute;s plusieurs r&eacute;solutions destin&eacute;es &agrave; ancrer leurs pratiques dans la durabilit&eacute;. Ils ont d&eacute;cid&eacute; de pousser le sacrifice encore plus loin, sur un vignoble exp&eacute;rimental baptis&eacute; &laquo;&nbsp;new age&nbsp;&raquo;. Les 41.500 pieds de vignes qui viennent d'&ecirc;tre plant&eacute;s sur une parcelle de 17 ha vont devoir faire sans phytos (m&ecirc;me pas ceux autoris&eacute;s en AB), sans engrais (pas m&ecirc;me le marc de raisin) et sans eau, c'est &agrave; dire sans le concours de l'irrigation. Du &laquo;&nbsp;new age&nbsp;&raquo; qui confine au &laquo;&nbsp;crash test&nbsp;&raquo;, pour rester dans les anglicismes.<h2>&laquo; Grandeur nature &raquo;</h2>Ne rien s'interdire, pousser la vigne et l'&eacute;cosyst&egrave;me dans ses derniers retranchements&nbsp;: telle est la philosophie du projet. &laquo;&nbsp;Aujourd'hui, les exp&eacute;riences qui sont men&eacute;es ici ou l&agrave; pour relever les d&eacute;fis climatiques ou environnementaux sont souvent mono-factorielles&nbsp;&raquo;, indique Carine Magot, responsable du service vignes &agrave; la coop&eacute;rative. &laquo;&nbsp;On jauge isol&eacute;ment les c&eacute;pages, la gestion du sol, ou encore les modes de conduite. Notre id&eacute;e, c'est de faire les choses en grandeur nature. Notre vignoble va concentrer un maximum de param&egrave;tres au sein d'un &eacute;cosyst&egrave;me, dont on va tester la r&eacute;silience. Ce cahier des charges constitue une ligne directrice. Nous l'adapterons en fonction des r&eacute;sultats enregistr&eacute;s car notre objectif est aussi de produire du raisin&nbsp;&raquo;.<h2>1 ha sur 3 non productif</h2>Propri&eacute;t&eacute; de la coop&eacute;rative, la parcelle jusque-l&agrave; en friche &eacute;tait vou&eacute;e &agrave; &ecirc;tre replant&eacute;e. La cave a consenti un surinvestissement de 100.000 &euro; pour explorer tout le champ des possibles, ce qui se traduit par une vingtaine de modalit&eacute;s, d'une surface unitaire de 50 ares minimum&nbsp;: porte-greffe et clones vari&eacute;s, c&eacute;pages r&eacute;sistants au mildiou et &agrave; l'o&iuml;dium, c&eacute;pages exog&egrave;nes adapt&eacute;s au changement climatique, taille rase m&eacute;canique, mycorhize, couverts v&eacute;g&eacute;taux, bois ram&eacute;al fragment&eacute; etc. Sans oublier les haies, les arbres (agroforesterie) et les zones humides. Ces espaces non productifs, mais porteurs d'externalit&eacute;s positives, couvrent un total de 5,5 ha, soit quasiment le tiers de la parcelle. &laquo;&nbsp;Nous souhaitons jauger l'incidence des interactions entre la vigne et les autres v&eacute;g&eacute;taux, au sein d'un &eacute;cosyst&egrave;me complexe&nbsp;&raquo;, poursuit la responsable.&nbsp;&laquo;&nbsp;Plus on favorisera la biodiversit&eacute;, les interactions et les connexions dans le syst&egrave;me, plus &ccedil;a fonctionnera. C'est en tout cas notre conviction&nbsp;&raquo;.Les couverts v&eacute;g&eacute;taux portent &agrave; eux seuls des enjeux cruciaux puisqu'ils doivent m&eacute;nager l'alimentation min&eacute;rale et hydrique de la vigne. &laquo;&nbsp;Nos premiers retours d'exp&eacute;riences en mati&egrave;re de couverts v&eacute;g&eacute;taux nous ont permis de limiter les apports d'engrais&nbsp;&raquo;, indique Carine Magot. &laquo; Nous souhaitons aller plus loin en testant l'autofertilit&eacute;. S'agissant de l'eau, nous avons d&eacute;battu d'une modalit&eacute; irrigation, que nous avons finalement &eacute;cart&eacute;e. Dans un environnement de plus en plus contraint vis &agrave; vis de la ressource en eau, nous pensons que la vigne fera les frais d'&eacute;ventuels arbitrages futurs&nbsp;&raquo;.<h2>Engagement et partage</h2>Outre l'&eacute;conomie et l'&eacute;cologie, le vignoble &laquo;&nbsp;new age&nbsp;&raquo; rev&ecirc;t aussi une dimension sociale, visant &agrave; all&eacute;ger les contraintes du travail &agrave; la vigne, du point de vue de la p&eacute;nibilit&eacute; et de la productivit&eacute;. Il a bien entendu &eacute;tait pens&eacute; et &eacute;labor&eacute; coll&eacute;gialement au sein des instances dirigeantes de la cave coop&eacute;rative. &laquo;&nbsp;Le changement climatique est une des pr&eacute;occupations majeures de nos adh&eacute;rents&nbsp;&raquo;, poursuit Carine Magot. &laquo;&nbsp;Sur une seule g&eacute;n&eacute;ration, chacun r&eacute;alise que les vendanges sont de plus en plus pr&eacute;coces et que le degr&eacute; de certains c&eacute;pages s'envole. Les viticulteurs attendent des r&eacute;ponses. Cela passera peut-&ecirc;tre par de nouveaux c&eacute;pages mais pourquoi pas avec nos c&eacute;pages actuels, moyennant des modes de conduite diff&eacute;rents. C'est cela aussi que nous voulons tester&nbsp;&raquo;.La coop&eacute;rative entend partager ses r&eacute;sultats bien au-del&agrave; de son aire d'appellation et ne d&eacute;sesp&egrave;re pas, en retour, de recevoir quelques soutiens financiers, car en sus de la mise de d&eacute;part, le suivi et l'analyse des r&eacute;sultats vont bien entendu engendrer des charges. Son initiative a d'ores-et-d&eacute;j&agrave; re&ccedil;u le soutien de la r&eacute;gion Nouvelle-Aquitaine dans le cadre du programme VitiREV. Et &agrave; l'horizon 2022, les premi&egrave;res cuv&eacute;es devraient aussi faire rentrer les premiers subsides.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Sur les 11,5 ha implant&eacute;s, 4,5 ha seront conformes au cahier des charges de l&#039;AOC Buzet, laquelle repr&eacute;sente 95% de la production de la coop&eacute;rative (100.000 hl). 7 ha serviront la production de Vins sans indication g&eacute;ographique (VSIG). Le solde de 5 ha est occup&eacute; par des haies, des arbres ou encore des zones humides.
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La coopérative des Vignerons de Buzet (Lot-et-Garonne) implante un vignoble expérimental de 17 ha visant à appréhender toutes les menaces pesant sur la vigne. Charge à l’écosystème d’assurer une production profitable, préalable à un transfert des acquis auprès des adhérents.


Un vignoble « crash test » pour relever le défi climatique 

"Nous sommes, depuis le mois de janvier, dans un creux de vague", a d&eacute;clar&eacute;&nbsp;M. Sichel lors de l'Assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale du CIVB. "C'est v&eacute;ritablement en ce&nbsp;premier trimestre 2019 que les cons&eacute;quences du gel (de printemps) de 2017 se&nbsp;sont fait pleinement ressentir".&nbsp;Cet al&eacute;a climatique a provoqu&eacute; une baisse significative du volume pour la&nbsp;r&eacute;colte 2017 (-39% par rapport &agrave; 2016), ce qui a "m&eacute;caniquement entra&icirc;n&eacute; une&nbsp;hausse des prix".Selon le pr&eacute;sident du CIVB, "l'effet psychologique de cette faible r&eacute;colte&nbsp;a &eacute;t&eacute; plus prononc&eacute; qu'attendu".&nbsp;"Nous n'envisageons pas la reprise avant le deuxi&egrave;me semestre 2019", a-t-il&nbsp;ajout&eacute;. Selon des chiffres du CIVB publi&eacute;s en mars, 144 millions de bouteilles&nbsp;de vins de Bordeaux ont &eacute;t&eacute; vendues dans le monde en 2018, soit un recul de&nbsp;12% par rapport &agrave; 2017.M. Sichel a &eacute;galement fait &eacute;tat d'une baisse des volumes d'exportations de&nbsp;vins de Bordeaux (-13% sur un an), avec un march&eacute; chinois en berne. En valeur,&nbsp;les exportations ont toutefois cr&ucirc; de 4%. "Preuve que la qualit&eacute; des vins de&nbsp;Bordeaux est toujours reconnue dans le monde entier, et que leur rayonnement&nbsp;est intact", a-t-il d&eacute;clar&eacute;.Enfin, Bordeaux doit faire face &agrave; un "niveau record" de la production&nbsp;mondiale de vin, notamment en provenance de l'Union europ&eacute;enne (+28%).&nbsp;"Difficile de r&eacute;sister quand les volumes augmentent ainsi et que la demande,&nbsp;elle, reste stable", a r&eacute;sum&eacute; le pr&eacute;sident du CIVB.&nbsp;Ce dernier a par ailleurs appel&eacute; les professionnels bordelais &agrave; envisager&nbsp;des &eacute;volutions structurelles de la fili&egrave;re et &agrave; se "r&eacute;inventer", &eacute;voquant des&nbsp;changements dans les comportements du consommateur auxquels les vins de&nbsp;Bordeaux devront s'adapter."M&ecirc;me si nous restons le premier vignoble AOC (Appellation d'origine&nbsp;contr&ocirc;l&eacute;e) de France, les courbes de nos ventes en rouge ne cessent de&nbsp;s'&eacute;tioler depuis plusieurs ann&eacute;es", a dit M. Sichel. "Nous devons comprendre&nbsp;pourquoi et en tirer des cons&eacute;quences (...) sur les vins que nous produisons".Mi-avril, le gel a ponctuellement touch&eacute; le vignoble bordelais mais il&nbsp;n'aura "pas d'impact sur la r&eacute;colte" 2019 selon l'interprofession,&nbsp;contrairement au gel tardif de 2017.


La conjoncture est toujours "difficile" pour les vins de Bordeaux en raison notamment des conséquences du gel de 2017 dans le vignoble, a indiqué lundi le président du Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB), Allan Sichel.


Vins de Bordeaux : conjoncture toujours difficile, pas de reprise avant la mi-2019

&laquo;&nbsp;En 2018, les vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;sistantes au mildiou et &agrave; l'o&iuml;dium ont g&eacute;n&eacute;r&eacute; un indice de fr&eacute;quence de traitement de 1,6, ce qui repr&eacute;sente une r&eacute;duction de 90% par rapport &agrave; la r&eacute;f&eacute;rence Agreste 2016 et de 85% par rapport au r&eacute;seau de fermes Dephy&nbsp;&raquo;. Tel est le bilan dress&eacute; par Anne-Sophie Miclot, ing&eacute;nieure &agrave; l'Inra, en charge de la coordination de l'Observatoire national du d&eacute;ploiement des c&eacute;pages r&eacute;sistants (OsCaR).Mis en place en 2017 &agrave; l'initiative de l'Inra et de l'Institut fran&ccedil;ais de la vigne et du vin (IFV), l'observatoire consiste &agrave; &eacute;valuer, le comportement des vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;sistantes au mildiou et &agrave; l'o&iuml;dium en conditions de production. En 2018, le r&eacute;seau totalisait 69 parcelles repr&eacute;sentatives de 23 vari&eacute;t&eacute;s et diss&eacute;min&eacute;es sur 35 sites dans l'ensemble des bassins viticoles fran&ccedil;ais. Le r&eacute;seau a vocation &agrave; s'&eacute;toffer chaque ann&eacute;e, au gr&eacute; de l'inscription de nouvelles vari&eacute;t&eacute;s et de leur d&eacute;ploiement dans les vignobles. En 2017, ann&eacute;e &agrave; moindre pression de maladie, l'IFT au sein du r&eacute;seau OsCaR s'&eacute;tait &eacute;lev&eacute; &agrave; 1,2.<h6>Maladies secondaires</h6>Les deux premi&egrave;res ann&eacute;es d'observations sont porteuses de deux enseignements. Premi&egrave;rement, les champignons n'ont pas contourn&eacute; le ou les g&egrave;nes de r&eacute;sistance dont sont par&eacute;es les 23 vari&eacute;t&eacute;s pr&eacute;sentes dans l'observatoire. Deuxi&egrave;mement&nbsp;: la r&eacute;duction des traitements fongicides, induite par les r&eacute;sistances, est fulgurante et d&eacute;passe de loin, &agrave; titre indicatif, les objectifs assign&eacute;s au plan Ecophyto II, lanc&eacute; en octobre 2015, et qui vise de r&eacute;duire de 25 % l'usage des pesticides d'ici &agrave; 2020 et de 50 % &agrave; l'horizon 2025.Si les observations au sein du r&eacute;seau OsCaR sont encourageantes, elles ne sont pas non plus totalement surprenantes. Le constat avait &eacute;t&eacute; depuis un certain temps en Suisse, en Allemagne ou encore en Italie par des s&eacute;lectionneurs sinon par des viticulteurs. En France, quelques pionniers, dont Vincent Pujibet dans l'H&eacute;rault (Domaine de la Colombette) et Jonathan et J&eacute;r&eacute;my Ducourt (vignobles Ducourt) en Gironde avaient ouvert la voie, avec des gages de durabilit&eacute; sup&eacute;rieures &agrave; la conduite en bio car se contentant d'un ou deux cuivre ou soufre par an.. &laquo;&nbsp;La r&eacute;sistance n'exon&egrave;re pas le vignoble d'un ou deux traitements de couverture, selon la pression de maladie ou les vari&eacute;t&eacute;s en pr&eacute;sence, certaines n'offrant qu'une r&eacute;sistance partielle&nbsp;&raquo;, souligne Anne-Sophie Miclot.&nbsp; &laquo;&nbsp;Ces traitements permettent de contenir les populations de pathog&egrave;nes, restreignant les risques d'&eacute;volution. Il s'agit aussi de veiller &agrave; la r&eacute;surgence de maladies secondaires telles que le black-rot, qui pourraient s'ext&eacute;rioriser davantage en l'absence de protection fongicide&nbsp;&raquo;.<h2>Bouquet puis ResDur</h2>La mise en place de l'observatoire co&iuml;ncide avec l'inscription au catalogue officiel de vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;sistantes aux deux principales maladies cryptogamiques de la vigne. En 2017, un cort&egrave;ge de 12 hybrides, issus de travaux d'organismes europ&eacute;ens et r&eacute;pondant aux noms de Cabernet cortis, Monarch, Pinotin et Prior pour les rouges et de Bronner, Cabernet blanc, Johanniter, Muscaris, Saphira, Solaris, Soreli et Souvignier gris pour les blancs, &eacute;taient d&eacute;finitivement class&eacute;s au catalogue fran&ccedil;ais, ouvrant la voie &agrave; leur d&eacute;ploiement sans limites de surfaces.En 2018, ils &eacute;taient rejoints par les rouges Artaban et Vidoc et les blancs Floreal et Voltis, quatre vari&eacute;t&eacute;s pr&eacute;sentant une r&eacute;sistance totale &agrave; l'o&iuml;dium et &eacute;lev&eacute;e au mildiou, issues du programme ResDur (r&eacute;sistances durable) mis en &oelig;uvre par l'Inra &agrave; partir de 2000. D&egrave;s 1974, l'Inra avait men&eacute; les premiers travaux d'incorporation de facteurs de r&eacute;sistance &agrave; la vigne europ&eacute;enne Vitis vinifera, issus de l'esp&egrave;ce sauvage Muscaninia roundifolia. Ce programme avait abouti &agrave; la mise au point de vari&eacute;t&eacute;s monog&eacute;niques baptis&eacute;es &laquo;&nbsp;Bouquet&nbsp;&raquo;, du nom du chercheur Alain Bouquet, portant un g&egrave;ne de r&eacute;sistance au mildiou et un g&egrave;ne de r&eacute;sistance &agrave; l'o&iuml;dium, quand les vari&eacute;t&eacute;s ResDur pr&eacute;sentent plusieurs g&egrave;nes de r&eacute;sistance.Jusqu'&agrave; ce jour, les vari&eacute;t&eacute;s Bouquet, qui b&eacute;n&eacute;ficient d'un classement temporaire, n'ont pas manifest&eacute; de signe de contournement de r&eacute;sistance. Elles repr&eacute;sentent environ le tiers des vari&eacute;t&eacute;s en observation dans le r&eacute;seau OsCaR. Les viticulteurs qui souhaitent en implanter sur leur exploitation doivent obligatoirement rejoindre l'observatoire, alors que la d&eacute;marche est volontaire s'agissant des 16 vari&eacute;t&eacute;s (12 &eacute;trang&egrave;res, 4 ResDur) inscrites d&eacute;finitivement au catalogue.<h2>Un travail de longue haleine</h2>Si le l'effort de s&eacute;lection remonte en France &agrave; 1974, le travail d'observation va tr&egrave;s probablement s'&eacute;tirer sur plusieurs d&eacute;cennies, compte tenu du fait qu'il faut environ une quinzaine d'ann&eacute;es pour mettre au point une nouvelle vari&eacute;t&eacute;. Par ailleurs, rien ne permet d'exclure qu'un contournement de la r&eacute;sistance n'apparaisse plusieurs ann&eacute;es apr&egrave;s le d&eacute;ploiement de vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;sistantes. &laquo;&nbsp;Rien n'est acquis&nbsp;&raquo;, r&eacute;sume Anne-Sophie Miclot. &laquo; Les vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;sistantes constituent une des solutions en mati&egrave;re de sobri&eacute;t&eacute; phytosanitaire, laquelle doit aussi mobiliser d'autres leviers tels que les solutions de biocontr&ocirc;le ou encore des techniques de pulv&eacute;risation plus cibl&eacute;es et moins sujettes &agrave; la d&eacute;rive&nbsp;&raquo;.L'enjeu ne se joue pas seulement &agrave; la vigne. Du chai au palais des consommateurs en passant par les rayonnages des cavistes et autres distributeurs, ces nouveaux c&eacute;pages doivent aussi convaincre. On n'oublie pas les cahiers des charges des AOC et autres IGP. Les Organismes de d&eacute;fense et de gestion de plusieurs AOC, notamment bordelaises, sont d&eacute;sireuses d'introduire des c&eacute;pages r&eacute;sistants &agrave; hauteur de 5 % de l'enc&eacute;pagement de l'exploitation et de 10 % de l'assemblage final de la couleur consid&eacute;r&eacute;e. Consid&eacute;rant que le dossier &eacute;tait transversal &agrave; toutes les AOC viticoles, l'Inao a constitu&eacute; un groupe de travail sur l'&eacute;volution de l'enc&eacute;pagement.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 La r&eacute;sistance de la vigne aux maladies&nbsp;et ravageurs est devenue un sujet d&#039;&eacute;tude d&egrave;s le milieu du XIX&egrave;me si&egrave;cle, avec l&#039;introduction en Europe de maladies d&eacute;vastatrices &ndash; o&iuml;dium, mildiou, black rot, phyllox&eacute;ra &ndash; venues&nbsp;d&#039;Am&eacute;rique du Nord. Des croisements entre des vignes am&eacute;ricaines&nbsp;(V. rupestris,&nbsp;V. lincecumi,&nbsp;V. berlandieri...)&nbsp;et&nbsp;europ&eacute;ennes&nbsp;Vitis vinifera&nbsp;&ndash; sensibles dans leur grande majorit&eacute; &ndash;&nbsp;ont alors &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;s&nbsp;pour obtenir de nouvelles vari&eacute;t&eacute;s appel&eacute;es hybrides producteurs directs, r&eacute;sistantes &agrave; la fois &agrave; l&#039;o&iuml;dium, au mildiou et au phyllox&eacute;ra.&nbsp;Les recherches d&eacute;velopp&eacute;es au cours du XX&egrave;me si&egrave;cle ont permis de caract&eacute;riser d&#039;autres sources de r&eacute;sistances : des&nbsp;Vitis&nbsp;am&eacute;ricaines (V.&nbsp;rotundifolia, etc.)&nbsp;mais &eacute;galement des esp&egrave;ces de&nbsp;Vitis&nbsp;d&#039;origine asiatique (V. amurensis,&nbsp;etc.). Ces hybrides ont eu un succ&egrave;s tel qu&#039;en 1958, 30% du vignoble fran&ccedil;ais &eacute;tait coiuvert par des c&eacute;pages r&eacute;sistants,&nbsp;soit 400 000 ha ! Cependant, la qualit&eacute; insuffisante du vin obtenu &agrave; partir de ces hybrides a entra&icirc;n&eacute; leur exclusion, de m&ecirc;me que les premi&egrave;res lois sur la protection des appellations d&#039;origine. En 1951, la plantation de c&eacute;pages hybrides en AOC est finalement interdite,&nbsp;elle ne subsistera que pour les vins de table. Alors que l&#039;hybridation diminuait en France &agrave; partir des ann&eacute;es 50, celle-ci s&#039;est maintenue dans d&#039;autres pays comme en Allemagne, Suisse, Hongrie, ou encore R&eacute;publique Tch&egrave;que. L&#039;Inra a r&eacute;amorc&eacute; ses programmes de recherche en 1974.
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Pour la deuxième année consécutive, l’Observatoire national du déploiement des cépages résistants (OsCaR) fait état d’une réduction des IFT fongicides de 90 % par rapport à la référence 2016.


Deux ans et toujours résistants

"D'apr&egrave;s les premiers retours que nous avons eu, pour certaines parcelles&nbsp;tr&egrave;s localis&eacute;es et tr&egrave;s expos&eacute;es au vent d'est, tr&egrave;s froid, l'impact pourrait&nbsp;&ecirc;tre de 50%", a toutefois pr&eacute;cis&eacute; Christophe Ch&acirc;teau, directeur de la&nbsp;communication du Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB).Par ailleurs, contrairement &agrave; la gr&ecirc;le qui frappe g&eacute;n&eacute;ralement sur des&nbsp;couloirs de vigne tr&egrave;s localis&eacute;s, le gel a touch&eacute; "tout le vignoble (Graves,&nbsp;M&eacute;doc, Entre-deux-Mers, Libournais, Nord-Gironde), toutes les zones du&nbsp;d&eacute;partement de la Gironde sont impact&eacute;es, surtout dans les parties basses",&nbsp;selon le CIVB."Le gel a impact&eacute; un peu partout, mais de mani&egrave;re tr&egrave;s ponctuelle, tr&egrave;s&nbsp;diffuse", avec "y compris sur une m&ecirc;me exploitation, une m&ecirc;me parcelle, des&nbsp;parties fortement impact&eacute;es, d'autres pas", a pr&eacute;cis&eacute; &agrave; l'AFP Philippe Abadie,&nbsp;directeur Entreprises et D&eacute;veloppement &agrave; la Chambre d'Agriculture de Gironde.De mani&egrave;re "tr&egrave;s ponctuelle et tr&egrave;s minoritaire, certaines parcelles ont&nbsp;&eacute;t&eacute; touch&eacute;es &agrave; 80%", a pr&eacute;cis&eacute; M. Abadie, "notamment sur des zones g&eacute;lives,&nbsp;traditionnellement sensibles au gel, comme dans des creux, pr&egrave;s des for&ecirc;ts".&nbsp;Il a notamment &eacute;voqu&eacute; une centaine d'hectares touch&eacute;s &agrave; 80% dans le secteur de&nbsp;Budos, dans l'appellation Graves."Mais rien &agrave; voir avec le gel tardif de 2017 qui avait frapp&eacute; le 27 avril,&nbsp;&agrave; une p&eacute;riode critique, apr&egrave;s la pouss&eacute;e des contre-bourgeons", a soulign&eacute; M.&nbsp;Ch&acirc;teau, rejoignant l'avis de la Chambre d'Agriculture, qui rappelle toutefois&nbsp;qu'un recensement est toujours en cours.&nbsp;En 2017, "40% de la r&eacute;colte globale avaient &eacute;t&eacute; perdus et jusqu'&agrave; 100% sur&nbsp;les vignobles les plus touch&eacute;s", rappelle-t-on au CIVB. Deux nuits de gel&nbsp;printanier avaient fouett&eacute; le vignoble bordelais, avec des temp&eacute;ratures&nbsp;atteignant -5&deg;, -6&deg;, et s&eacute;vi jusqu'aux vignobles des Charentes (Cognac),&nbsp;d'Alsace, du Jura.


Deux nuits de gel, jeudi puis vendredi derniers, ont touché "globalement 5%" du vignoble bordelais, ce qui n'aura "pas d'impact sur la récolte", et l'épisode "n'a rien à voir" avec le gel tardif de 2017 qui avait entraîné "une perte de 40%", a annoncé mercredi l'interprofession.


Le gel d'avril a touché "5% du vignoble bordelais"

"Beaucoup de vignerons sont locataires de leurs vignes. Quand les propri&eacute;taires vendent, souvent &agrave; l'occasion d'une transmission dont ils ne&nbsp;peuvent pas assurer les frais de succession, les exploitants ne peuvent pas&nbsp;racheter les parcelles en raison de leur prix", explique &agrave; l'AFP Eric Poti&eacute;,&nbsp;pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration des Coop&eacute;ratives Viticoles de la Champagne (FCVC),&nbsp;partenaire qui a d&eacute;voil&eacute; la naissance de cette nouvelle structure pr&eacute;sent&eacute;e&nbsp;comme une premi&egrave;re en France.France Valley Champagne entend donc acheter des vignes, avec une d&eacute;cote&nbsp;estim&eacute;e entre 20 et 25%, puis les louer aux exploitants en &eacute;tablissant un bail&nbsp;de 25 ans.&nbsp;"Notre objectif est de lever entre 8 et 10 millions d'euros par an. La&nbsp;premi&egrave;re vigne, de 1,1 hectare, sera achet&eacute;e en juillet", souligne Eric Poti&eacute;."Il s'agit de consolider les exploitations existantes et de faciliter&nbsp;l'installation de jeunes vignerons", assure Eric Poti&eacute;. Le but est aussi de&nbsp;permettre au plus grand nombre de personnes physiques d'acqu&eacute;rir des vignes de&nbsp;l'appellation, la part &eacute;tant fix&eacute;e &agrave; 1.000 euros.&nbsp;S'appuyant sur la soci&eacute;t&eacute; de gestion France Valley, qui g&egrave;re quelques 8.000&nbsp;hectares de for&ecirc;ts fran&ccedil;aises pour environ 4.500 clients, Fonci&egrave;re France&nbsp;Valley Champagne peut aussi compter sur l'implication du Syndicat G&eacute;n&eacute;ral des&nbsp;Vignerons (SGV) et de la Safer du Grand Est."Il n'y aura pas de cheval de Troie financier, type investissement chinois&nbsp;cach&eacute;, parce que tout est contr&ocirc;l&eacute; par la Safer", pr&eacute;vient Eric Poti&eacute;. Il&nbsp;ajoute : "Des contacts sont d&eacute;j&agrave; pris avec la Safer Hauts-de-France pour les&nbsp;parcelles plant&eacute;es dans l'Aisne".


Plus d'un million d'euros l'hectare de vigne en moyenne : la flambée des prix du foncier viticole champenois est à l'origine de la création de la Foncière France Valley Champagne, outil destiné à l'achat de terrains.


Une foncière en réponse à la flambée des prix de la vigne

Incorpor&eacute; dans une eau, &agrave; pH 10, le captane se d&eacute;grade en l'espace de trois minutes alors qu'il restera stable 32 heures dans une eau &agrave; pH 4. Dans un autre registre (herbicide), une bouillie &agrave; base de desmediphame sera stable &agrave; pH 7 mais deviendra totalement inactive en 6 minutes dans une eau &agrave; pH 9. Ces deux exemples sont fournis par la soci&eacute;t&eacute; Eqo SA, bas&eacute;e &agrave; Auch (Gers) et qui a inventori&eacute; ainsi l'ensemble des mati&egrave;res actives homologu&eacute;es en France sur la base de trois param&egrave;tres que sont le pH, la temp&eacute;rature et la conductivit&eacute;. &laquo;&nbsp;Les produits phytosanitaires pr&eacute;sentent une grande variabilit&eacute; quant &agrave; leurs conditions optimales d'utilisation&nbsp;&raquo;, indique Audrey Duran, co-fondatrice d'Eqo. &laquo;&nbsp;Quant aux agriculteurs, la qualit&eacute; de leur eau peut varier dans le temps en fonction par exemple de leur origine&nbsp;: puits, adduction, r&eacute;cup&eacute;ration, r&eacute;seaux d'irrigation. Notre station prend en compte &agrave; la fois les caract&eacute;ristiques de l'eau en pr&eacute;sence et la nature du produit &agrave; appliquer pour conditionner l'eau et faire en sorte que les mati&egrave;res actives soient plus efficientes &raquo;.<h2>Conditionnement</h2>Par &laquo;&nbsp;conditionner&nbsp;&raquo; l'eau, Eqo agit sur trois param&egrave;tres physico-chimiques que sont le pH, la conductivit&eacute; et la temp&eacute;rature. Le pH interf&egrave;re sur la stabilit&eacute; et donc sur la dur&eacute;e de vie. La conductivit&eacute; am&eacute;liore la rapidit&eacute; de p&eacute;n&eacute;tration dans la plante et &eacute;vite les ph&eacute;nom&egrave;nes d'&eacute;vaporation. Quant &agrave; la temp&eacute;rature, pass&eacute;e 18&deg;C, elle participe &agrave; uniformiser la bouillie et &agrave; am&eacute;liorer la conductivit&eacute;. Outre l'interaction sur ces trois param&egrave;tres, la station Eqo Modul assure deux autres fonctions que sont la filtration des mati&egrave;res organiques en suspension et la d&eacute;min&eacute;ralisation. Cette derni&egrave;re, r&eacute;alis&eacute;e au moyen d'un filtre sur lit de r&eacute;sines, a pour objet de capter les sels min&eacute;raux et cations m&eacute;talliques (fer, magn&eacute;sium, calcium) susceptibles de neutraliser partiellement l'action des mati&egrave;res actives. Quant aux mati&egrave;res organiques, elles contribuent &agrave; les agr&eacute;ger et &agrave; les soustraire ainsi de leur cible finale.<h2>Optimiser, pour ne pas dire r&eacute;duire</h2>La station Eqo Modul se pr&eacute;sente sous la forme d'une cabine comprenant tous les &eacute;l&eacute;ments de traitement. Sa mise en route n&eacute;cessite un raccordement &agrave; l'&eacute;lectricit&eacute; et &agrave; l'eau d'alimentation, ainsi qu'aux cuves tampons dans les lesquelles la bouillie conditionn&eacute;e est stock&eacute;e avant son transfert dans le pulv&eacute;risateur. Le dimensionnement des cuves ainsi que leur nombre est adapt&eacute; au profil de chaque exploitation ou d'un groupe d'exploitations, l'Eqo Modul pouvant faire l'objet d'un achat &agrave; plusieurs ou en Cuma.A l'int&eacute;rieur de la cabine, un tableau de commande &agrave; &eacute;cran tactile permet d'automatiser la pr&eacute;paration en fonction des param&egrave;tres de l'eau et des produits phytosanitaires, ainsi que de la quantit&eacute; de bouillie &agrave; pr&eacute;parer. L'optimisation rime &eacute;videmment avec r&eacute;duction mais, comme il est d'usage en mati&egrave;re de phyto, Eqo ne s'engage pas sur ce terrain. Le gouvernement, qui vient de r&eacute;affirmer les objectifs assign&eacute;s au plan Ecophyto II+, ne s'embarrasse pas d'autant de pr&eacute;cautions. &laquo; Le but d'Eqo Modul est de renforcer l'efficience des traitements&nbsp;&raquo;, indique Audrey Duran. &laquo;&nbsp;Certains gagneront en efficacit&eacute; &agrave; dose &eacute;gale pendant que d'autres r&eacute;duiront les doses tout en conservant un excellent niveau de protection&nbsp;&raquo;.Les retours d'exp&eacute;rience d'Eqo font &eacute;tat d'une &eacute;conomie moyenne comprise entre 20% et 30%, ce qui cr&eacute;dite la solution d'un retour sur investissement compris en quelques campagnes (voire une seule en arbo) selon la typologie des exploitations, les plus consommatrices, &agrave; l'ha ou au global, &eacute;tant &eacute;videmment plus rapidement b&eacute;n&eacute;ficiaires.Depuis sa cr&eacute;ation en 2016, Eqo a install&eacute; des stations en arboriculture, en viticulture et en grandes cultures et vient de r&eacute;aliser ses premi&egrave;res ventes &agrave; l'export.


Les caractéristiques physico-chimiques de l’eau peuvent avoir une forte influence sur l’efficacité des matières actives. Une source d’optimisation, pour ne pas dire de réduction, expertisée et mise en pratique par les stations Eqo Modul. 


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