La premi&egrave;re offre de rachat de Couche-Tard des actions de Carrefour, de l&rsquo;ordre de 20 euros par action alors que le prix moyen de l&rsquo;action se situe entre 14 et 15 euros, traduit les ambitions offensives du groupe canadien pour p&eacute;n&eacute;trer le march&eacute; de la grande distribution sur le continent europ&eacute;en. En &eacute;tant pr&ecirc;t &agrave; survaloriser la capitalisation boursi&egrave;re de l&rsquo;entreprise fran&ccedil;aise &agrave; hauteur de +38 %, Couche-Tard a avant tout cherch&eacute; &agrave; faire passer un message ambitieux quant &agrave; son d&eacute;sir d&rsquo;expansion.Avec un chiffre d&rsquo;affaires de 54 milliards de dollars en 2020, certes en baisse de -8 % par rapport &agrave; 2019 mais avec une progression de pr&egrave;s de 30 % du b&eacute;n&eacute;fice net sur la m&ecirc;me p&eacute;riode, le groupe canadien montre une vitalit&eacute; et une robustesse &eacute;conomique certaine. Sa croissance externe extr&ecirc;mement dynamique depuis le d&eacute;but des ann&eacute;es 2000, notamment avec le regroupement de ses enseignes &eacute;trang&egrave;res (comme Statoil et Topaz en Europe) sous la marque Circle K, ou l&rsquo;acquisition de soci&eacute;t&eacute;s de d&eacute;pannage importantes dans le nord de l&rsquo;Europe (Norv&egrave;ge, Irlande), fait du groupe un acteur important du commerce de d&eacute;tail routier avec une tr&egrave;s forte compl&eacute;mentarit&eacute; dans ses activit&eacute;s de superette-distribution d&rsquo;essence-d&eacute;pannage.<h1 style="text-align:left;">R&eacute;veil et r&eacute;alit&eacute;s</h1>A l&rsquo;annonce de ce rapprochement avec Carrefour, le cours de l&rsquo;action de ce dernier a momentan&eacute;ment connu une tr&egrave;s forte hausse boursi&egrave;re (avec un pic de 17,54 euros par action) avant de revenir &agrave; un niveau plus proche de la r&eacute;alit&eacute;. Le cours de l&rsquo;action de Couche-Tard faisant pour sa part le trajet adverse, les actionnaires de la soci&eacute;t&eacute; canadienne &eacute;tant certainement frileux &agrave; l&rsquo;id&eacute;e que le groupe puisse d&eacute;bourser l&rsquo;&eacute;quivalent de sa capitalisation boursi&egrave;re pour acqu&eacute;rir la soci&eacute;t&eacute; fran&ccedil;aise (graphique 1). 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/5/4/5/3755456-1-fre-FR/8f9a6db6f47e-apca-jpg" alt="" height="497" width="764" /><figcaption>apca</figcaption></figure>

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Apr&egrave;s le refus de l&rsquo;&Eacute;tat de c&eacute;der le premier employeur de France &ndash; plus de 360&nbsp;000 emplois &ndash; &agrave; un investisseur &eacute;tranger (et ceci avant m&ecirc;me l&rsquo;ouverture des n&eacute;gociations), cet &eacute;piph&eacute;nom&egrave;ne vient rappeler &agrave; la fois le potentiel d&rsquo;attractivit&eacute; du territoire fran&ccedil;ais et le risque de perte de contr&ocirc;le nationale d&rsquo;entreprises fran&ccedil;aises d&rsquo;envergure. Les pouvoirs publics ont rappel&eacute; &agrave; de nombreuses occasions l&rsquo;importance des capitaux &eacute;trangers dans la vitalit&eacute; de l&rsquo;&eacute;conomie fran&ccedil;aise et de ses territoires, mais la mise sous pavillon &eacute;tranger d&rsquo;industries strat&eacute;giques s&rsquo;est r&eacute;guli&egrave;rement r&eacute;v&eacute;l&eacute;e d&eacute;sastreuse avec la fermeture ou la d&eacute;localisation de sites de production qui &eacute;taient essentielles &agrave; la survie de certains bassins d&rsquo;emplois (notamment dans le secteur de l&rsquo;&eacute;nergie ou de la sid&eacute;rurgie). La volont&eacute; de souverainet&eacute; &eacute;conomique impuls&eacute;e par la crise sanitaire et &eacute;conomique se doit d&rsquo;&ecirc;tre mat&eacute;rialis&eacute;e par un d&eacute;licat &eacute;quilibre de politiques publiques, c&rsquo;est-&agrave;-dire de maintenir le pouvoir d&rsquo;attraction des capitaux &eacute;trangers dans le pays sans perdre le contr&ocirc;le et le pilotage des secteurs r&eacute;cipiendaires de ces flux d&rsquo;investissement.&nbsp;Rappelons que la signature de l&rsquo;accord de libre-&eacute;change de l&rsquo;Union europ&eacute;enne avec le Canada en 2016 (CETA), qui est un accord de seconde g&eacute;n&eacute;ration, a ouvert la voie &agrave; plus de facilit&eacute;s pour les investisseurs canadiens d&rsquo;investir dans les pays de l&rsquo;UE qui ont ratifi&eacute; l&rsquo;accord. Il n&rsquo;est donc gu&egrave;re &eacute;tonnant de voir des premi&egrave;res manifestations d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de la part des entreprises canadiennes pour p&eacute;n&eacute;trer l&rsquo;un des plus grands march&eacute;s de consommation mondiale. Cependant, l&rsquo;&eacute;volution des flux d&rsquo;investissements directs &eacute;trangers (IDE) ne semblent pas indiquer pour le moment une r&eacute;elle inflexion des capitaux canadiens vers les territoires europ&eacute;ens, notamment en France o&ugrave; ces derniers restent modestes, et m&ecirc;me avec un niveau de flux net d&rsquo;IDE n&eacute;gatif en 2019 &agrave; -470 millions d&rsquo;euros (source&nbsp;: Banque de France). La vigilance est toutefois de mise, puisque les importations de produits agroalimentaires en provenance du Canada sur le sol fran&ccedil;ais ont fortement augment&eacute; depuis 2018. L&rsquo;ann&eacute;e 2020 serait un record, puisque ces importations (majoritairement des graines ol&eacute;agineuses) atteignent d&eacute;j&agrave; 544 millions d&rsquo;euros sur les 11 premiers mois, soit une hausse de +43 % par rapport &agrave; 2019 et de +120 % par rapport &agrave; 2018. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/5/4/5/3755459-1-fre-FR/5991cca1f60d-apca2-png" alt="" height="487" width="821" /><figcaption>apca3</figcaption></figure>

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<h1 style="text-align:left;">La souverainet&eacute; alimentaire menac&eacute;e&nbsp;ou renforc&eacute;e ?</h1>Il faut noter, dans le cas de Carrefour, que si le rachat de Couche-Tard eut &eacute;t&eacute; effectif, peu de changements auraient &eacute;t&eacute; perceptibles dans le fonctionnement du groupe. Entre le plan strat&eacute;gique de Carrefour &laquo;&nbsp;Act for food&nbsp;&raquo; pour s&rsquo;assurer d&rsquo;un approvisionnement majoritairement national en produits alimentaires et la volont&eacute; manifeste des consommateurs de r&eacute;pondre favorablement &agrave; ce type d&rsquo;initiative, il aurait &eacute;t&eacute; peu probable de voir un revirement vers des approvisionnements massifs en produits alimentaires canadiens dans les lin&eacute;aires de l&rsquo;enseigne. Cette volont&eacute; de rapprochement entre les deux parties tient avant tout d&rsquo;une volont&eacute; strat&eacute;gique d&rsquo;&eacute;tendre le p&eacute;rim&egrave;tre g&eacute;ographique d&rsquo;activit&eacute; pour ces entit&eacute;s (Couche-Tard est notamment pr&eacute;sent sur le continent nord-am&eacute;ricain, en Europe de l&rsquo;Est et en Scandinavie&nbsp;; Carrefour en Europe de l&rsquo;Ouest et en Asie), et pour Carrefour de trouver des sources de financement dans sa nouvelle strat&eacute;gie de d&eacute;ploiement&nbsp;: rachat de l&rsquo;enseigne Bio c&rsquo; bon, recentrage sur des magasins de proximit&eacute; dans les zones urbaines, int&eacute;r&ecirc;t (r&eacute;cemment d&eacute;menti) pour le rachat de Prosol/Grand Frais.Les diff&eacute;rentes orientations prises par les acteurs de la grande distribution, en particulier pour les enseignes les plus en difficult&eacute;s compte-tenu de l&rsquo;&eacute;rosion de leurs parts de march&eacute; &ndash; soit Carrefour, Auchan et Casino, tous des groupes int&eacute;gr&eacute;s &ndash; confirment cette volont&eacute; de l&rsquo;ensemble de la grande distribution de s&rsquo;ins&eacute;rer dans cette ambition de la souverainet&eacute; alimentaire nationale en se rapprochant aussi bien des consommateurs que des producteurs. Cela n&rsquo;emp&ecirc;che pas des acteurs &eacute;trangers de lorgner sur ces acteurs en pleine restructuration qui d&eacute;veloppent une image de marque plus &laquo;&nbsp;locale&nbsp;&raquo; aupr&egrave;s des consommateurs fran&ccedil;ais, d&eacute;veloppement favorable &agrave; une meilleure valorisation des actifs. Couche-Tard a certainement fait preuve d&rsquo;une approche trop directe aux yeux des pouvoirs publics, mais rappelons que l&rsquo;incursion d&rsquo;Amazon dans le retail fran&ccedil;ais, issue de son partenariat avec Casino et ses magasins Monoprix, n&rsquo;avait suscit&eacute; aucune lev&eacute;e de bouclier souverainiste. Ou que des enseignes allemandes comme Lidl et Aldi progressent fortement en termes de part de march&eacute; et d&rsquo;image de marque aupr&egrave;s des fran&ccedil;ais, avec une strat&eacute;gie centr&eacute;e sur la localit&eacute; des produits. Finalement, souverainet&eacute; et mondialisation ne sont peut-&ecirc;tre pas deux conceptions si oppos&eacute;es, et de leur friction peut na&icirc;tre des strat&eacute;gies et des concepts particuli&egrave;rement innovants.Quentin Mathieu - APCA

La tentative de rachat du groupe Carrefour par la société d’épicerie canadienne Couche-Tard a soulevé un véto catégorique de la part des pouvoirs publics. Elle traduit aussi un certain paradoxe entre l’acceptation d’un accord de libre-échange de seconde génération comme le CETA, et la priorité donnée à la souveraineté économique dans les déclarations politiques.

Couche-tard et Carrefour : un rapprochement rêvé ou cauchemardé ?

Cette fili&egrave;re longue est bas&eacute;e sur la contractualisation et sur un cahier des charges pour l'engraissement, qui permet de &laquo;valoriser jusqu'&agrave; 50 &agrave; 60 centimes de plus au kilo&raquo;, d'apr&egrave;s cet agriculteur de Seine-Maritime, qui participait &agrave; la visite.Ce d&eacute;placement a &eacute;t&eacute; l'occasion pour les professionnels de regretter la d&eacute;finition trop restrictive des produits concern&eacute;s par la disposition de la loi Egalim qui pr&eacute;voit, d'ici d&eacute;but 2022, 50% de produits locaux, bio, sous Siqo ou durables en restauration collective.&laquo;Actuellement, des labels comme Bleu-Blanc-Coeur ou Saveurs de Normandie ne rentrent pas dans ce cadre&raquo;, d&eacute;plore S&eacute;bastien Windsor dans un entretien &agrave; Agra Presse.Le ministre de l'Agriculture s'est montr&eacute; &laquo;ouvert&raquo; &agrave; ce que ce type de produits soit favoris&eacute; dans le cadre des PAT (projets alimentaires territoriaux), d'apr&egrave;s le pr&eacute;sident de l'APCA. Cette voie permettrait de &laquo;s&eacute;curiser l'approvisionnement en produits locaux&raquo;, esp&egrave;re la pr&eacute;sidente de la FNSEA Christiane Lambert, &eacute;galement pr&eacute;sente &agrave; la visite minist&eacute;rielle.

Lors d'un déplacement en Seine-Maritime le 1er mars, Julien Denormandie a mis en avant l'approvisionnement local en restauration collective, s'appuyant sur un «bel exemple de valorisation» en race normande, rapporte le président de l'APCA (chambres d'agriculture) Sébastien Windsor.

Julien de Denormandie met l'accent sur les produits locaux

Ces trois plaintes adress&eacute;es au procureur de la R&eacute;publique de Nantes, &agrave; vocation symbolique en cette p&eacute;riode de cl&ocirc;ture des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/negociations-commerciales-vers-une-contractualisation-pluriannuelle" target="_blank" title="">n&eacute;gociations commerciales entre distributeurs et fournisseurs,</a> visent &agrave; d&eacute;noncer l'insuffisante prise en compte des co&ucirc;ts de production des mati&egrave;res premi&egrave;res dans la d&eacute;termination des prix des produits agricoles. "Les textes pr&eacute;voient que les contrats conclus entre un producteur et son acheteur doivent prendre en compte les co&ucirc;ts de production. Mais ce n'est pas ce qui est constat&eacute;", d&eacute;nonce Alexis Roptin, pr&eacute;sident des Jeunes Agriculteurs des Pays de la Loire.Le syndicat regrette &eacute;galement que l'ordonnance du 12 d&eacute;cembre 2018 relevant de 10% le seuil de revente &agrave; perte pour les produits alimentaires n'ait pas profit&eacute; aux agriculteurs. Ce texte, qui devait redonner de la valeur aux produits agricoles, n'aurait pas atteint ses objectifs. "Les b&eacute;n&eacute;fices suppl&eacute;mentaires de la grande distribution g&eacute;n&eacute;r&eacute;s par ce rel&egrave;vement auraient d&ucirc; ruisseler jusqu'aux producteurs mais cela n'a pas &eacute;t&eacute; le cas", a encore regrett&eacute; M. Roptin, soulignant que les fili&egrave;res viande bovine, volaille, porc, lait et oeufs "souffrent tr&egrave;s fortement de l'augmentation des prix des c&eacute;r&eacute;ales sur les march&eacute;s internationaux".<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pays-de-la-loire-les-producteurs-d-aeufs-mettent-la-pression" target="_blank" title="">Pays de la Loire - Les producteurs d&rsquo;&oelig;ufs mettent la pression</a>
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Ces plaintes visent l'&Eacute;tat, dix enseignes de la grande et moyenne distribution et trois groupements de transformateurs (Association nationale des industriels alimentaires, Coop de France et Culture Viande). Les JA de la r&eacute;gion Aquitaine ont d&eacute;j&agrave; effectu&eacute; cette d&eacute;marche et d'autres r&eacute;gions devraient suivre, selon la m&ecirc;me source.D'apr&egrave;s Ga&eacute;tan Bodin, pr&eacute;sident des Jeunes agriculteurs de Nouvelle-Aquitaine, cette plainte "symbolique" visait &agrave; "d&eacute;noncer le non-respect de la loi Egalim" par les grandes enseignes de distribution, accus&eacute;es de ne pas "respecter la loi". "Nous souhaitons que les indicateurs de co&ucirc;t de production soient respect&eacute;s. C'est un enjeu primordial pour la survie de toutes les fili&egrave;res agricoles qui vendent &agrave; perte", a dit M. Bodin.

Les Jeunes agriculteurs (JA) des Pays de la Loire ont annoncé le dépôt de trois plaintes symboliques contre l'État, les grandes et moyennes surfaces (GMS) et les transformateurs pour manquements à la loi Alimentation (EGAlim).

Les JA des Pays de la Loire déposent trois plaintes pour manquements à la loi Egalim

Il y a les dizaines de milliers de m&egrave;tres carr&eacute;s de la Porte de Versailles, en proie &agrave; un (grand) vide sanitaire. Il y a les hectares au grand air o&ugrave;, faute de Salon de l&rsquo;agriculture, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne organise un peu partout en France le &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/accompagner-tous-ceux-qui-ont-meme-une-vague-idee-d-un-projet-agricole" target="_blank">salon &agrave; la ferme</a>&nbsp;&raquo;. Il y a le petit m&egrave;tre carr&eacute; de la mire t&eacute;l&eacute;visuelle o&ugrave;, depuis une semaine, l&rsquo;agriculture s&rsquo;incruste &agrave; travers de nombreux sujets, dont le vibrant &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/nous-paysans-l-instant-de-survie" target="_blank">Nous paysans</a>&nbsp;&raquo;, en attendant &laquo;&nbsp;La ferme pr&eacute;f&eacute;r&eacute;e&nbsp;des Fran&ccedil;ais&nbsp;&raquo; du monument historique St&eacute;phane Bern (mercredi 3 mars &agrave; 21h05 sur France3). Et puis il y a les quatre m&egrave;tres carr&eacute;s confin&eacute;s de la cabine du Valtra G135 Versu, au volant duquel Thierry Baillet et Jean-Baptiste Vervy vont se relayer, pour aller &agrave; la rencontre des Fran&ccedil;ais.Le premier &laquo;&nbsp;nourrit&nbsp;&raquo; 83 000 abonn&eacute;s avec sa cha&icirc;ne Youtube &laquo;&nbsp;Thierry agriculteur d&rsquo;aujourd&rsquo;hui (il produit aussi des pommes de terre et des carottes dans le Pas-de-Calais). Le second est aussi agriculteur, dans la Marne, et nourrit &eacute;galement indirectement les Fran&ccedil;ais en tant que fondateur de WiziFarm, le &laquo;&nbsp;Meetic&nbsp;&raquo; de l&rsquo;emploi agricole, qui s&rsquo;est fait conna&icirc;tre l&rsquo;an pass&eacute; avec l&rsquo;op&eacute;ration &laquo;&nbsp;des bras pour ton assiette&nbsp;&raquo;, et qui va remettre le couvert cette ann&eacute;e.<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">36 000 fa&ccedil;ons de communiquer</h1>Le CoFarming Tour a d&eacute;marr&eacute; le 27 f&eacute;vrier &agrave; Paris et va conduire cette semaine les deux agriculteurs et leur &eacute;quipe sur les terres bretonnes apr&egrave;s avoir fait un crochet par le Loiret. Ils reprendront le volant en juin dans les Hauts-de-France et le Grand Est puis &agrave; l&rsquo;automne en Rh&ocirc;ne-Alpes-Auvergne avant d&rsquo;achever leur tour dans le Sud-Ouest en fin d&rsquo;ann&eacute;e. Tour de France oblige, ils sont accompagn&eacute;s d&rsquo;une caravane constitu&eacute;e des 18 start-up de l&rsquo;association #CoFarming et diffusent chaque soir leur journal du tour, une &eacute;mission d&rsquo;environ 30 minutes. Sans casquette Cochonou&nbsp;mais pas sans&nbsp;vitamines. &laquo;&nbsp;Un des objectifs du tour, c&rsquo;est d&rsquo;aller &agrave; la rencontre des agriculteurs et de montrer, par l&rsquo;exemple, leurs capacit&eacute;s d&rsquo;innovation et d&rsquo;adaptation, d&eacute;clare Jean-Baptiste Vervy. On veut t&eacute;moigner aux Fran&ccedil;ais du fait que les mod&egrave;les agricoles &eacute;voluent en permanence et que les agriculteurs avancent&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Peu importe les moyens et le nombre d&rsquo;interlocuteurs, chaque action compte&nbsp;pour faire &eacute;voluer la perception de l&rsquo;agriculture par le grand public"
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&laquo;&nbsp;Il y a 36 000 fa&ccedil;ons d&rsquo;adresser des messages au grand public, abonde Thierry Bailliet. Il y a les r&eacute;seaux sociaux bien s&ucirc;r mais encore faut-il s&rsquo;y sentir &agrave; l&rsquo;aise. Postez quelques photos, ouvrir sa ferme, intervenir dans l&rsquo;&eacute;cole de ses enfants ou tout simplement discuter pendant une heure avec un voisin de tabl&eacute;e, tout est bon. Peu importe les moyens et le nombre d&rsquo;interlocuteurs, chaque action compte&nbsp;pour faire &eacute;voluer la perception de l&rsquo;agriculture par le grand public &raquo;.&laquo;&nbsp;Cette culture de l&rsquo;image au quotidien, par de petits gestes, est tr&egrave;s importante pour renforcer le capital de sympathie de son m&eacute;tier, rench&eacute;rit Jean-Baptiste Vervy. C&rsquo;est d&rsquo;autant plus n&eacute;cessaire lorsque que l&rsquo;on est employeur de main d&rsquo;&oelig;uvre. L&rsquo;image que l&rsquo;on renvoie est tr&egrave;s importante pour s&eacute;duire et attirer des salari&eacute;s&nbsp;&raquo;.<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">D&eacute;mocratiser l&rsquo;innovation</h1>Sur les diff&eacute;rentes &eacute;tapes de son tour de France, la caravane du #CoFarming ira &agrave; la rencontre du grand public, des &eacute;lus locaux et des associations. Elle sera aussi l&rsquo;occasion pour Thierry Bailliet, de faire la promotion de son ouvrage &laquo; Dans les bottes de ceux qui nous nourrissent &raquo; paru en d&eacute;cembre 2020, aux m&ecirc;mes accents p&eacute;dagogiques que ses vid&eacute;os. Le livre vient de passer le cap des 5 000 ventes.De leur c&ocirc;t&eacute;, les 18 start-up de la caravane feront aussi dans la p&eacute;dagogie, mais en direction des agriculteurs, toutes soucieuses de montrer que l&rsquo;innovation est accessible au plus grand nombre. &laquo;&nbsp;Les start-up du #CoFarming ont un tronc commun&nbsp;: aider les exploitations &agrave; gagner en en comp&eacute;titivit&eacute;, notamment gr&acirc;ce au travail collaboratif&nbsp;&raquo;, conclut Jean-Baptiste Vervy. Avec sa casquette WiziFarm.

Le Youtubeur Thierry Bailliet et Jean-Baptiste Vervy, président de l’association de start-up agricoles #CoFarming, entament un tour de France en tracteur pour faire la promotion de l’agriculture et de l’innovation.

L’agriculture fait aussi salon dans une cabine de tracteur

Le texte liste 100 produits alimentaires europ&eacute;ens et autant de produits chinois qui seront prot&eacute;g&eacute;s des imitations et usurpations. La Chine et l'Union europ&eacute;enne ont entam&eacute; d&egrave;s 2010 des n&eacute;gociations &agrave; ce sujet. Elles ont dur&eacute; jusqu'en 2019 avant que Phil Hogan, alors commissaire europ&eacute;en &agrave; l'Agriculture, ne signe &agrave; P&eacute;kin le document, en marge d'une visite du pr&eacute;sident fran&ccedil;ais Emmanuel Macron. Le texte a ensuite &eacute;t&eacute; ratifi&eacute; par le Conseil et le Parlement europ&eacute;ens.L'accord sur les IGP est effectif depuis ce 1er mars, selon un bref communiqu&eacute; du minist&egrave;re chinois du Commerce. Parmi les produits europ&eacute;ens d&eacute;sormais prot&eacute;g&eacute;s, ceux d'origine fran&ccedil;aise se taillent la part du lion avec 26 IGP sur 100. Il s'agit essentiellement de vins, spiritueux et fromages : beaujolais, bordeaux, bourgogne, champagne, saint-&eacute;milion, ch&acirc;teauneuf-du-pape, calvados, cognac, mais aussi pruneaux d'Agen, comt&eacute; et roquefort. Sur la liste figurent &eacute;galement le whisky irlandais, la bi&egrave;re de Munich, la wodka polonaise, l'ouzo (Gr&egrave;ce), le porto (Portugal), et aussi de nombreux fromages, comme le manchego espagnol ou la mozzarella di bufala campana italienne.De son c&ocirc;t&eacute;, la Chine obtient la protection de nombreux th&eacute;s, comme le c&eacute;l&egrave;bre Pu'er, des alcools comme le Moutai, ou plusieurs types de champignons parfum&eacute;s.La Chine est la deuxi&egrave;me destination pour les exportations agro-alimentaires de l'UE et les produits IGP en repr&eacute;sentent 9% en valeur.&nbsp;

L'accord sur les indications géographiques protégées (IGP) conclu entre Pékin et Bruxelles pour certifier l'origine des produits est entré en vigueur lundi 1er mars, a annoncé le ministère chinois du Commerce.

Chine-UE : entrée en vigueur d'un accord sur les indications géographiques

<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">O&ugrave; en sont les n&eacute;gociations entre le Parlement et le Conseil ?</h2>Eric Andrieu&nbsp;: les n&eacute;gociations se poursuivent dans le cadre des trilogues organis&eacute;s chaque mois, en alternance avec des comit&eacute;s techniques inter-institutionnels destin&eacute;s &agrave; faire converger les textes amand&eacute;s par le Parlement d&rsquo;un part et par le Conseil d&rsquo;autre part. L&rsquo;objectif est d&rsquo;achever les n&eacute;gociations avant la fin de la pr&eacute;sidence portugaise de l&rsquo;Union, c&rsquo;est &agrave; dire avant le 30 juin.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Quels sont les &eacute;l&eacute;ments d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; act&eacute;s dans chacun des trois r&egrave;glements&nbsp;?</h2>Eric Andrieu&nbsp;: aucun, en vertu du principe europ&eacute;en suivant&nbsp;: &laquo;&nbsp;rien n&rsquo;est d&eacute;cid&eacute; tant que tout n&rsquo;est pas d&eacute;cid&eacute;&nbsp;&raquo;. On presse la pr&eacute;sidence portugaise de forcer le pas parce que tant que le r&egrave;glement ne sera pas adopt&eacute;, les &Eacute;tats membres ne pourront pas conclure la r&eacute;daction de leur programme strat&eacute;gique national (PSN), qui chapeaute les aides du 1er et du 2&egrave;me pilier.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2021-2027-petit-abrege-concentre" target="_blank">PAC 2021-2027 : Petit Abr&eacute;g&eacute; Concentr&eacute;</a>
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<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Vers quelle quote-part s&rsquo;achemine-t-on, s&rsquo;agissant des Eco-r&eacute;gimes, le nouveau paiement vert de la Pac 2021-2027&nbsp;?</h2>Eric Andrieu&nbsp;: en ce qui me concerne, j&rsquo;esp&egrave;re que les Eco-r&eacute;gimes ne descendront pas en de&ccedil;&agrave; des 30% du budget allou&eacute; au 1er pilier, le Conseil d&eacute;fendant de son c&ocirc;t&eacute; un taux de 20%. Au regard des enjeux environnementaux et climatiques, ce serait un non-sens. Au-del&agrave; du montant, le contenu des Eco-r&eacute;gimes est important. La Commission a propos&eacute; ce que j&rsquo;appelle un concours L&eacute;pine des mesurettes agro-environnementales. Alors que, vis-vis de nos comp&eacute;titeurs internationaux, on aurait besoin d&rsquo;une politique commune renforc&eacute;e, les Eco-r&eacute;gimes vont aboutir &agrave; un saucissonnage de la r&eacute;forme entre les 27 &Eacute;tats membres, sans matrice europ&eacute;enne.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">L&rsquo;obligation de r&eacute;sultats, en mati&egrave;re d&rsquo;objectifs environnementaux et climatiques, ne constitue-t-elle pas un garde-fou&nbsp;?</h2>Eric Andrieu&nbsp;: effectivement, la Commission europ&eacute;enne a conditionn&eacute; le versement des aides &agrave; la r&eacute;alisation d&rsquo;objectifs. Pour ne pas risquer d&rsquo;&ecirc;tre sanctionn&eacute;s, les &Eacute;tats membres vont minorer leurs objectifs, ce qui produira l&rsquo;effet contraire &agrave; celui recherch&eacute;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bruxelles-lie-les-plans-strategiques-nationaux-au-green-deal" target="_blank">Bruxelles lie les Plans strat&eacute;giques nationaux au Green Deal</a>
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/2/2/3/3753227-1-fre-FR/44bd69ee1f3a-capture-d-e-cran-2021-03-01-a-12-40-09-jpg" alt="Eric Andrieu, entour&eacute; de responsables de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne de l&rsquo;Aude" height="1232" width="2016" /><figcaption>Eric Andrieu, entour&eacute; de responsables de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne de l&rsquo;Aude</figcaption></figure>

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<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Quels sont les objectifs assign&eacute;s au volet OCM, l&rsquo;Organisation commune des march&eacute;s&nbsp;?</h2>Eric&nbsp;Andrieu&nbsp;: l&rsquo;OCM, c&rsquo;est la partie &eacute;conomique de la Pac, c&rsquo;est loin d&rsquo;&ecirc;tre un outil anodin mais personne n&rsquo;en parle. Peut-&ecirc;tre est-ce parce que depuis 1995 et l&rsquo;entr&eacute;e de l&rsquo;Agriculture dans l&rsquo;Organisation mondiale du commerce, la Commission europ&eacute;enne s&rsquo;arc-boute sur une vision lib&eacute;rale de la Pac, d&eacute;pouill&eacute;e de ses outils de r&eacute;gulation du march&eacute;, en dehors du secteur viticole. La Commission refuse de consid&eacute;rer que les march&eacute;s agricoles sont structurellement instables.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Quelles sont vos pr&eacute;conisations concernant le r&egrave;glement OCM ?</h2>Eric Andrieu&nbsp;: elles portent sur trois points. Il faut d&rsquo;abord une harmonisation des r&egrave;gles environnementales et de sant&eacute; concernant les importations. En mati&egrave;re de gestion de crise, il faut que la Commission rejoue son r&ocirc;le de r&eacute;gulateur sectoriel, avec des syst&egrave;mes d&rsquo;alerte pr&eacute;coces assortis de mesures de retrait volontaire et/ou obligatoires. Aujourd&rsquo;hui, les crises sont g&eacute;r&eacute;es indirectement par la mise en faillite des plus petites exploitations, aboutissant &agrave; la concentration et &agrave; l&rsquo;agrandissement des exploitations, &agrave; l&rsquo;oppos&eacute; des recommandations du Green deal.<div class="citation">
 "L&rsquo;Organisation commune de march&eacute; peut r&eacute;ellement revaloriser la garantie de revenus pour les agriculteurs."
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Enfin, il faut avoir une politique de gestion des stocks. On me r&eacute;torque que l&rsquo;OMC l&rsquo;interdit mais l&rsquo;OMC est en pleine r&eacute;vision. Un tout r&eacute;cent rapport de l&rsquo;ONU, sur le droit &agrave; l&rsquo;alimentation, pr&ocirc;ne la sortie de l&rsquo;agriculture de l&rsquo;OMC. L&rsquo;Organisation commune de march&eacute; peut r&eacute;ellement revaloriser la garantie de revenus pour les agriculteurs. Parall&egrave;lement, il faudrait g&eacute;n&eacute;raliser les syst&egrave;mes d&rsquo;auto-r&eacute;gulation qui pr&eacute;valent pour les AOP et IGP dans les secteurs du vin, du fromage et du jambon.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le volet des aides coupl&eacute;es n&rsquo;est-il pas insuffisant au regard des enjeux de transition dont il est porteur&nbsp;?</h2>Eric Andrieu&nbsp;: &eacute;voquer les aides coupl&eacute;es revient &agrave; poser la question des paiements de base. L&rsquo;UE est le dernier continent &agrave; accorder des paiements &agrave; l&rsquo;hectare, au nom des r&egrave;gles de l&rsquo;OMC que tous les autres pays transgressent. Ce syst&egrave;me ne prend en compte ni l&rsquo;&eacute;conomie, ni le revenu des agriculteurs, ni le lien avec les cultures et les am&eacute;nit&eacute;s positives. Dans ces conditions, c&rsquo;est impossible de faire &eacute;voluer les mod&egrave;les. La prochaine Pac r&eacute;servera 10% aux aides coupl&eacute;es, plus 2% aux prot&eacute;ines, plus 3% aux programmes sectoriels. C&rsquo;est mieux que rien mais cela reste d&eacute;connect&eacute; des enjeux.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Que r&eacute;pondez-vous &agrave; la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, qui d&eacute;nonce les &laquo;&nbsp;oubli&eacute;s de la Pac&nbsp;&raquo; que sont les petites fermes, les maraichers ou encore les viticulteurs&nbsp;?</h2>Eric Andrieu&nbsp;: la viticulture n&rsquo;est pas oubli&eacute;e. Elle b&eacute;n&eacute;ficie d&rsquo;un programme national, avec la caution, en son temps, de toutes les organisations professionnelles. Nous avons obtenu la prorogation de 2030 &agrave; 2045 du syst&egrave;me d&rsquo;autorisation de plantation, qui est un v&eacute;ritable outil de r&eacute;gulation du march&eacute;. La Commission proposait un taux de 2% contre 1% aujourd&rsquo;hui, ce qui aurait risqu&eacute; de d&eacute;r&eacute;guler compl&egrave;tement le secteur. La possibilit&eacute; de produire des vins d&eacute;salcoolis&eacute;s, entre 0,5&deg; et 8,5&deg;, est une autre conqu&ecirc;te, ouvrant de nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s, que la chimie n&rsquo;aurait pas manqu&eacute; de capter.On avance aussi sur l&rsquo;&eacute;tiquetage des ingr&eacute;dients et des calories. Concernant les petites fermes, maraich&egrave;res ou autres, le r&egrave;glement actuel autorise le versement d&rsquo;une aide de 1250 euros par exploitation et par an, dont quatre pays membres se sont saisis, mais pas la France. Rien ne l&rsquo;emp&ecirc;che de le faire pour la Pac &agrave; venir, tout comme de r&eacute;server des aides coupl&eacute;es sur les 3% allou&eacute;s aux aides sectorielles. Concernant les aides &agrave; l&rsquo;actif, le sujet n&rsquo;entre pas dans le champ de la n&eacute;gociation puisque le Parlement europ&eacute;en l&rsquo;a rejet&eacute;.

Député européen, Eric Andrieu est rapporteur du règlement Organisation commune de marché, l’un des trois volets de la Pac, avec les Programmes stratégiques nationaux et le règlement horizontal. Invité par la Confédération paysanne de l’Aude dans le cadre du "Salon à la ferme" le 27 février, l’eurodéputé a fait le point sur l’avancée des négociations dans le cadre des trilogues. Interview.

« Le volet OCM de la Pac est porteur de garanties de revenus »

De nombreux accords ont certes &eacute;t&eacute; conclus sur les prix des produits qui seront vendus cette ann&eacute;e en grande surface. Mais ces discussions se terminent dans une ambiance souvent houleuse. La profession agricole a accus&eacute; les supermarch&eacute;s de tirer les prix &agrave; la baisse, ces derniers ont d&eacute;nonc&eacute; les hausses de tarifs demand&eacute;es par les agro-industriels (laiteries, biscuiteries, salaisons, producteurs de conserves ou de plats pr&eacute;par&eacute;s...). Lesquels, jug&eacute;s peu transparents sur leurs marges, ont critiqu&eacute; &agrave; leur tour les distributeurs.Quant au gouvernement et aux services de l'Etat, notamment la Direction g&eacute;n&eacute;rale de la Concurrence, de la consommation et de la r&eacute;pression des fraudes (DGCCRF), ils ont tent&eacute; tant bien que mal de rappeler chacun &agrave; ses responsabilit&eacute;s et ont multipli&eacute; les contr&ocirc;les - voire les amendes - pour limiter les manquements.Mi-f&eacute;vrier, c'est Intermarch&eacute; qui a &eacute;t&eacute; assign&eacute; pour <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/intermarche-assigne-pour-pratiques-commerciales-abusives-de-ses-centrales-d-achat" target="_blank">"pratiques commerciales abusives"</a> de ses centrales d'achat internationales, le minist&egrave;re de l'Economie demandant une sanction spectaculaire de 150,75 millions d'euros. Le distributeur, qui entend contester cette assignation, d&eacute;fend ses n&eacute;gociations, "men&eacute;es au service de la d&eacute;fense du pouvoir d'achat des consommateurs".Pas de quoi apaiser le monde agricole, qui a manifest&eacute; devant des grandes surfaces et des pr&eacute;fectures. "Les indicateurs sont au rouge vif dans de nombreuses fili&egrave;res !", a pr&eacute;venu la FNSEA.<h1>"Confiance et transparence"</h1>Emmanuel Macron a estim&eacute; qu'il &eacute;tait n&eacute;cessaire de "se battre pour le juste retour de la valeur chez les producteurs". C'&eacute;tait tout l'enjeu de la loi Alimentation (EGAlim) port&eacute;e par le gouvernement en d&eacute;but de quinquennat. Mais le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, a d&ucirc; reconna&icirc;tre qu'elle &eacute;tait loin d'avoir atteint ses objectifs.<aside class="read-also">
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"Les n&eacute;gociations se passent tout &agrave; fait normalement, il n'y a pas de probl&egrave;mes particuliers", a assur&eacute; le directeur financier de Casino, David Lubek, assurant travailler "comme tous les ans sur les enjeux de soutenabilit&eacute;, dans une logique de pr&eacute;servation des fili&egrave;res agricoles"."Les tensions ont &eacute;t&eacute; cette ann&eacute;e un peu exacerb&eacute;es", souligne de son c&ocirc;t&eacute; l'ancien patron de Syst&egrave;me U Serge Papin, dans un contexte d'inqui&eacute;tudes sanitaires, &eacute;conomiques et de flamb&eacute;e des prix des mati&egrave;res premi&egrave;res. Mandat&eacute; par le gouvernement pour tenter de "r&eacute;concilier" les diff&eacute;rents acteurs, il est, aupr&egrave;s de l'AFP, cat&eacute;gorique : "le moment est venu de bifurquer et de changer les r&egrave;gles du jeu" pour pr&eacute;server la production agricole, donc "la souverainet&eacute; alimentaire de la France".<aside class="read-also">
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Julien Denormandie entend r&eacute;unir les repr&eacute;sentants de chaque secteur "&agrave; partir de la fin mars", une fois l'&eacute;motion retomb&eacute;e, pour commencer des n&eacute;gociations d'un autre type, sur les pr&eacute;conisations de Serge Papin qui propose "la sortie du syst&egrave;me de n&eacute;gociations annuelles, au b&eacute;n&eacute;fice de contractualisation pluriannuelle". Dimanche matin, M. Papin a appel&eacute; &agrave; une "paix des braves" sur France Info pour tenter de rapprocher les uns et les autres.Un accord est-il possible ? M. Denormandie a agit&eacute; la menace d'une nouvelle loi, si un accord n'est pas trouv&eacute;, m&ecirc;me si le calendrier l&eacute;gislatif semble d&eacute;j&agrave; bien encombr&eacute; d'ici &agrave; 2022. "Si la grande distribution, si les industriels ne changent pas, c'est les agriculteurs qui vont dispara&icirc;tre", a pr&eacute;venu le ministre samedi sur Europe 1.Le directeur ex&eacute;cutif de Lidl France Michel Biero souligne, pour sa part, que son entreprise a souscrit nombre d'accords tripartites avec des &eacute;leveurs ou producteurs agricoles. Une part tr&egrave;s mineure de son assortiment d&eacute;pend certes des n&eacute;gociations annuelles, mais M. Denormandie lui avait rendu une visite d&eacute;but f&eacute;vrier, tout un symbole.Permettant de s'accorder sur un prix fix&eacute; par les producteurs, ce sont, assure Michel Biero, "les seuls contrats qui s'&eacute;tablissent sur la confiance et la transparence". Deux concepts qui n'&eacute;taient, aux dires des diff&eacute;rents acteurs, pas au coeur de ces n&eacute;gociations commerciales...

Pas de relations apaisées entre producteurs, industriels de l'agroalimentaire et distributeurs, pas non plus de "ruissellement" de richesses dans les cours de ferme : l'édition 2020-21 des négociations commerciales, très tendue, s'achève ce lundi et semble loin de l'esprit des Etats généraux de l'alimentation.

Négociations commerciales : vers une contractualisation pluriannuelle ?

Nous vous invitons &agrave; regarder <a href="https://www.agriculteurs-85.fr/21-12-2020/une-nouvelle-convention-collective-agricole-au-1er-janvier-2021/" target="_blank">cette courte vid&eacute;o</a>&nbsp;pour en savoir plus sur ce sujet. &nbsp;Ne sont pas concern&eacute;s par cette nouvelle CCN les ETA, les entreprises de travaux forestiers, les centres &eacute;questres ainsi que les entreprises conchylicoles.&nbsp;Parmi les principaux changements, cette convention collective instaure une&nbsp;nouvelle classification des emplois&nbsp;et une&nbsp;nouvelle grille des salaires.<h2>Quelles sont les actions &agrave; mettre en place par les agriculteurs ?</h2>Les employeurs doivent donc d&rsquo;ici les paies du mois d&rsquo;avril proc&eacute;der au &laquo;&nbsp;repositionnement &raquo; de tous leurs salari&eacute;s&nbsp;selon les nouveaux crit&egrave;res d&eacute;finis.Ces nouveaux positionnements d&eacute;termineront ensuite&nbsp;les salaires&nbsp;&agrave; leur appliquer, &eacute;tant pr&eacute;cis&eacute; que ces derniers pourront &ecirc;tre augment&eacute;s.En parall&egrave;le, il appartient &eacute;galement aux employeurs d&rsquo;informer par &eacute;crit leurs salari&eacute;s&nbsp;sur leur nouveau positionnement dans l&rsquo;emploi.<h2>Besoin d&rsquo;aide pour r&eacute;aliser ces d&eacute;marches ?</h2>Vous &ecirc;tes adh&eacute;rent Cerfrance Vend&eacute;e ? Pour vous aider &agrave; r&eacute;aliser ces d&eacute;marches&nbsp;facilement&nbsp;et&nbsp;dans les d&eacute;lais, sachez que nous proposons une&nbsp;solution digitale&nbsp;compl&egrave;te qui vous permettra de mani&egrave;re&nbsp;simple et en quelques clics&nbsp;seulement de r&eacute;aliser l&rsquo;ensemble de ces obligations et d&rsquo;en mesurer les&nbsp;impacts financiers. Cette application sera accessible d&eacute;but mars, depuis votre espace client&nbsp;<a href="http://www.85.cerfranceconnect.fr/" target="_blank">Cerfrance Connect</a>.

Nouvelle convention collective : quels sont les changements pour les agriculteurs ?

Agriculture : une nouvelle convention collective au 1er avril prochain

&laquo; Une installation ne va pas sans transmission &raquo;, tel &eacute;tait le message de Paul-Albert Mouchel, vice-pr&eacute;sident des JA de la Manche, lors du Forum c&eacute;dants organis&eacute; le 11 f&eacute;vrier dernier, &agrave; Saint-L&ocirc;. Effectivement, le syndicat des JA pr&ocirc;ne pour installer des jeunes plut&ocirc;t que de morceler ou aller &agrave; l&rsquo;agrandissement. Pour cela, les JA sensibilisent les futurs retrait&eacute;s en leur proposant un temps d&rsquo;&eacute;changes avec diff&eacute;rents partenaires &eacute;voquant l&rsquo;aspect financier, fiscal, patrimonial&hellip; Les questions restent multiples, alors les diff&eacute;rents intervenants ont bien pr&eacute;cis&eacute; qu&rsquo;il fallait anticiper.

<h3>Faire des estimations</h3>

Pour illustrer la d&eacute;marche, les JA sont all&eacute;s dans une exploitation pour r&eacute;aliser une vid&eacute;o. Les autres ann&eacute;es, les participants pouvaient &eacute;changer en direct avec les retrait&eacute;s et les nouveaux install&eacute;s. Mais en raison de la crise sanitaire, les &eacute;changes se sont d&eacute;roul&eacute;s en salle. Et c&rsquo;est l&rsquo;exemple de Daniel Ledoyer, retrait&eacute; depuis moins d&rsquo;un an, qui a fait part de son t&eacute;moignage. Le Gaec qu&rsquo;il a constitu&eacute; avec son &eacute;pouse, et avec son fils Edouard, reste d&eacute;sormais &agrave; trois associ&eacute;s. Il s&rsquo;est retir&eacute; au profit de Vanessa Vimond, apr&egrave;s un contrat de parrainage, et des stages effectu&eacute;s lors de son bac et BTS. Entre deux, la jeune femme a &eacute;t&eacute; ins&eacute;minatrice pendant 8 ans. Aujourd&rsquo;hui, le Gaec de la Jonqui&egrave;re, install&eacute; &agrave; Le Hommet d&rsquo;Arthenay, compte toujours trois associ&eacute;s. Pour partir sur le bon pied, le c&eacute;dant et le futur associ&eacute; sont pass&eacute;s par l&rsquo;estimation &eacute;conomique, patrimoniale&hellip; L&rsquo;objectif &eacute;tant de ne l&eacute;ser personne, et de faire perdurer l&rsquo;exploitation. &laquo;&nbsp;Il faut impliquer le jeune dans notre fonctionnement, partager la vision de l&rsquo;exploitation &raquo;, assure le d&eacute;sormais retrait&eacute;. Chose qui a &eacute;t&eacute; faite.

<h3>L&rsquo;agriculture int&eacute;resse</h3>

Dix mois avant de prendre sa retraite, Daniel Ledoyer a envoy&eacute; &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture sa d&eacute;claration d&rsquo;intention de cessation d&rsquo;activit&eacute;. Un document cl&eacute;, qui permet &agrave; la chambre consulaire d&rsquo;int&eacute;grer l&rsquo;exploitation sur le RDI (registre d&eacute;part installation). 
L&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re, 44 nouvelles inscriptions ont &eacute;t&eacute; enregistr&eacute;es, portant &agrave; 106 structures sur le registre dont les deux tiers sont &agrave; c&eacute;der, et un tiers est &agrave; la recherche d&rsquo;associ&eacute;s. Des candidats s&rsquo;inscrivent &eacute;galement sur le registre, en qu&ecirc;te de trouver leur bonheur. Ils &eacute;taient 72 en 2020 &agrave; franchir le pas, portant le nombre global de candidats &agrave; 187. &laquo; Cela montre que l&rsquo;agriculture int&eacute;resse&nbsp;&raquo;, note Christelle Durand, conseill&egrave;re r&eacute;f&eacute;rente transmission &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture de la Manche.

<h3>Anticiper</h3>

L&rsquo;anticipation reste le mot cl&eacute; d&rsquo;une future cessation d&rsquo;activit&eacute; afin que la transmission se d&eacute;roule dans les meilleures conditions. Chambre d&rsquo;agriculture, MSA, GDS, centres comptables (CER France, AS Normandie), ont aliment&eacute; les &eacute;changes. Et comme chaque ann&eacute;e, les questions sont nombreuses. Et les r&eacute;ponses alimentent la r&eacute;flexion des futurs c&eacute;dants.

<div class="encadre">67 installations en 2020 
En 2020, 67 installations &laquo; aid&eacute;es &raquo; ont &eacute;t&eacute; enregistr&eacute;es. Un chiffre en nette r&eacute;gression en raison &agrave; la fois de la situation conjoncturelle et sanitaire. Sur les 11 derni&egrave;res ann&eacute;es, ce sont en moyenne 96 jeunes qui ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de la DJA (Dotation jeunes agriculteurs), une DJA qui peut d&eacute;sormais s&rsquo;&eacute;lever au maximum &agrave; 29 000 euros en zone de plaine et &agrave; 39 750 euros en zone d&eacute;favoris&eacute;e. L&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re, la DJA a atteint une moyenne de 25 254 euros. 
Sur les 67 installations, 84 % ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;es par des hommes, &acirc;g&eacute; de 27 ans, d&rsquo;origine agricole &agrave; 64 %, Pr&egrave;s de la moiti&eacute; d&rsquo;entre eux ont un niveau BTS voire plus. La production majoritaire reste le lait. Les projets en agriculture biologique repr&eacute;sentent 25 % des installations aid&eacute;es.</div>

Le 11 février dernier, une dizaine de personnes a participé au forum cédants organisé par les Jeunes agriculteurs de la Manche. A la clé, une mine d’informations proposées par des partenaires en vue de préparer au mieux la succession.

S’informer pour bien transmettre son exploitation

La Fondation Avril et Citizen Capital, le fonds d'investissement &agrave; impact (fonds dont l'objet est un retour social et/ou environnemental positif&nbsp;ainsi qu&rsquo;une&nbsp;performance financi&egrave;re sup&eacute;rieure ou &eacute;gale &agrave; z&eacute;ro), ont annonc&eacute; le 9 f&eacute;vrier la cr&eacute;ation du fonds Agri Impact, destin&eacute; &agrave; &laquo; accompagner les projets de diversification d&rsquo;activit&eacute; des agriculteurs au service de la transition agricole&nbsp;&raquo;, explique un communiqu&eacute;. <h3 class="normal">Un fonds dot&eacute; de 30 M&euro;</h3> &laquo; Dot&eacute; de 30 millions d&rsquo;euros, Agri Impact renforcera les fonds propres de projets g&eacute;n&eacute;rateurs de revenus compl&eacute;mentaires pour les agriculteurs sur trois axes principaux : la transformation alimentaire, les circuits courts et la production d&rsquo;&eacute;nergie renouvelable, en particulier la biom&eacute;thanisation. L&rsquo;ambition est de soutenir en priorit&eacute; des projets port&eacute;s directement par les agriculteurs participant &agrave; la transition alimentaire et climatique&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise la Fondation Avril et Citizen Capital. Le fonds Agri Impact esp&egrave;re lever 50 M&euro; dans les prochains mois afin d'accomplir ses objectifs. Plusieurs investisseurs sont annonc&eacute;s : Arterris, Euralis, le Groupe Soufflet, Limagrain,&nbsp;Sofiprot&eacute;ol (bras financier du groupe Avril), BPI France, l'Ademe, Total, Engie,&nbsp;Covea, et la Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne. Le communiqu&eacute; &eacute;voque &laquo; des investissements unitaires de 0,3 M&euro; &agrave; 3 M&euro; en fonds propres et quasi-fonds propres (...) Agri Impact interviendra sur les projets en position d&rsquo;investisseur minoritaire&nbsp;&raquo;. Pour r&eacute;sumer, chaque projet pourrait obtenir un financement compris entre 0,3 M&euro; et 3 M&euro;. Antoine Vedrenne, nouvel associ&eacute; de Citizen Capital qui prend la t&ecirc;te&nbsp;du fonds Agri Impact, a annonc&eacute; une ambition de r&eacute;alisation&nbsp;&laquo; 50 op&eacute;rations sur les cinq prochaines ann&eacute;es&nbsp;&raquo;.

L'objectif du fonds Agri Impact est de lever 50 M€ dans les prochains mois, afin de soutenir la transition agricole, en finançant des projets agricoles de circuits courts, de production d'énergies renouvelables ou encore la transformation alimentaire.

La Fondation Avril et Citizen Capital lancent le fonds Agri Impact

C&rsquo;est &agrave; Ferc&eacute;, en Loire-Atlantique, sur l&rsquo;exploitation laiti&egrave;re d&rsquo;Antoine Baron, que s&rsquo;est tenue le 25 f&eacute;vrier la premi&egrave;re journ&eacute;e du Salon &agrave; la Ferme organis&eacute; par la Conf&eacute;d&eacute;ration Paysanne. Cet &eacute;v&eacute;nement se d&eacute;roulera partout en France durant les dix jours habituellement d&eacute;di&eacute;s au Salon international de l&rsquo;agriculture (SIA). &laquo;&nbsp;C&rsquo;est une forme de rencontre avec le grand public qui nous trottait dans la t&ecirc;te depuis longtemps, explique Nicolas Girod, le porte-parole national du syndicat. Le SIA c&rsquo;est important mais &ccedil;a ne correspond pas &agrave; la r&eacute;alit&eacute; de nos fermes&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/maintenir-le-lien-entre-villes-et-campagne-sans-faire-salon-une-moisson-d-initiatives" target="_blank" title="">Maintenir le lien entre villes et campagne sans faire salon : une moisson d&rsquo;initiatives</a>
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Pour cette inauguration, les partenaires de la Conf&eacute;d&eacute;ration Paysanne au sein du mouvement &laquo;&nbsp;Plus jamais &ccedil;a&nbsp;&raquo; avaient fait le d&eacute;placement jusqu&rsquo;en Loire-Atlantique. Certains, comme l&rsquo;ONG Attac, sont des habitu&eacute;s des &eacute;v&eacute;nements du syndicat agricole, alors qu&rsquo;il &eacute;tait plus incongru d&rsquo;en apercevoir d&rsquo;autres, tel que Philippe Martinez, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la CGT, dans la cour d&rsquo;une ferme. Plusieurs d&eacute;put&eacute;s avaient &eacute;galement fait le d&eacute;placement &agrave; l&rsquo;image de Guillaume Garot, candidat PS pour les &eacute;lections r&eacute;gionales en Pays de la Loire.<h1 class="Standard">La transition agricole passe par l&rsquo;enseignement public</h1>Ce premier rendez-vous a &eacute;t&eacute; l&rsquo;occasion d&rsquo;aborder la baisse des moyens dans l&rsquo;enseignement agricole public. &Agrave; ce titre, le d&eacute;partement de Loire-Atlantique est symbolique car la part d&rsquo;&eacute;tablissement public est minoritaire face &agrave; l&rsquo;enseignement priv&eacute;. Fr&eacute;d&eacute;ric Chassagnette, le secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral du Syndicat national de l&rsquo;enseignement agricole public (Snetap-Fsu), d&eacute;plore &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale un pr&eacute;visionnel de 300 suppressions d&rsquo;emplois sur l&rsquo;ensemble du quinquennat en cours. &laquo;&nbsp;Nous avons perdu 50 postes &agrave; la rentr&eacute;e 2019, 60 &agrave; celle de 2020 et 80 en 2021. Nous nous attendons &agrave; une nouvelle suppression de 110 postes l&rsquo;an prochain. Il y a un risque de fermeture de sites ruraux &agrave; terme&nbsp;&raquo;, regrette-t-il.<div class="citation">
 "Nous revendiquons un objectif d&rsquo;un million de paysans, comme il y a trente ans."
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Pourtant la Conf&eacute;d&eacute;ration Paysanne insiste sur le besoin de former des futurs agriculteurs, notamment en hors-cadre familial, pour assurer le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations. &laquo;&nbsp;Il n&rsquo;y aura pas de transition agricole sans installation, mart&egrave;le Nicolas Girod. Il faut des bras mais aussi des cerveaux. Nous sommes peut-&ecirc;tre utopiques mais nous revendiquons un objectif d&rsquo;un million de paysans, comme il y a trente ans&nbsp;&raquo;.Le Snetap-Fsu n&rsquo;a pourtant pas baiss&eacute; les bras. &laquo;&nbsp;Il n&rsquo;y a jamais eu autant de d&eacute;bats que cette ann&eacute;e autour de l&rsquo;enseignement agricole public lors de l&rsquo;examen du projet de loi de finance 2021&nbsp;&raquo;, rapporte Fr&eacute;d&eacute;ric Chassagnette. Selon lui, les s&eacute;nateurs avaient m&ecirc;me trouv&eacute; des lignes budg&eacute;taires non-consomm&eacute;es dans l&rsquo;&eacute;ducation nationale pour les r&eacute;injecter vers l&rsquo;enseignement agricole. &laquo;&nbsp;Mais rien n&rsquo;y a fait. C&rsquo;est une question de principe pour le gouvernement&nbsp;&raquo;, regrette le secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral du Snetap-Fsu. Il place maintenant son espoir dans un moratoire sur les suppressions de postes l&rsquo;an prochain.<h1 class="Standard">Des outils professionnels compl&eacute;mentaires &agrave; l&rsquo;enseignement</h1>En tant que responsable national du dossier installation, Antoine Baron en est convaincu&nbsp;: &laquo;&nbsp;Les fils et filles d&rsquo;agriculteurs ne suffiront pas pour le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations. La moiti&eacute; des installations se font d&eacute;j&agrave; en hors-cadre familial&nbsp;&raquo;. Pour accompagner ces nouveaux profils en Loire-Atlantique, la Conf&eacute;d&eacute;ration Paysanne propose deux outils. L&rsquo;antenne locale du r&eacute;seau Fadear pour d&eacute;grossir et m&ucirc;rir les projets et la coop&eacute;rative installation en agriculture paysanne (CIAP 44) pour les concr&eacute;tiser via des stages, espaces tests et accompagnements &agrave; l&rsquo;installation.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/espaces-test-a-l-installation-4-4-trois-ans-un-minimum-pour-se-tester-en-elevage" target="_blank" title="">Espaces-test &agrave; l&rsquo;installation (4/4) : &laquo; Trois ans, un minimum pour se tester en &eacute;levage &raquo;</a>
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&laquo;&nbsp;Il faut pouvoir accueillir tous ceux qui ont m&ecirc;me une vague id&eacute;e d&rsquo;un projet agricole et les accompagner. 90&nbsp;% arrivent avec un projet de mara&icirc;chage ou de permaculture alors que dans le d&eacute;partement, c&rsquo;est l&rsquo;&eacute;levage qui offre le plus de facilit&eacute;&nbsp;&raquo;, insiste Antoine Baron.Associ&eacute; avec son fr&egrave;re, son exploitation compte 75 vaches laiti&egrave;res conduites essentiellement &agrave; l'herbe, avec un peu de ma&iuml;s ensilage. Le lait est livr&eacute; &agrave; Terrena, via un accord de collecte avec Agrial. &laquo;&nbsp;Mon p&egrave;re et mon grand-p&egrave;re ont pos&eacute; les bases &eacute;conomiques et sociales, et nous nous attaquons au volet environnemental&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare-t-il, regrettant que l&rsquo;&eacute;levage ait aussi mauvaise presse aupr&egrave;s du grand public. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est &agrave; nous de communiquer positivement, souligne l&rsquo;&eacute;leveur. Aujourd&rsquo;hui, je travaille 35 heures par semaine et je gagne 2 500 euros par mois. C&rsquo;est une situation tr&egrave;s correcte&nbsp;&raquo;.

Le lancement du « Salon à la ferme » de la Confédération Paysanne a été l’occasion pour le syndicat d’insister sur le rôle essentiel de l’enseignement public agricole et des structures d’accueil des candidats hors-cadre familial dans la réussite de la transition agricole.

« Accompagner tous ceux qui ont même une vague idée d’un projet agricole »

&laquo;&nbsp;La restauration collective &eacute;tant encadr&eacute;e par des lignes directrices dictant la composition des repas, les consommations y sont plus en conformit&eacute; avec les recommandations alimentaires actuelles que les autres types de restauration hors foyer : plus de fruits et l&eacute;gumes, de produits laitiers et de fibres, moins de boissons rafra&icirc;chissantes sans alcool et de sandwichs, pizza, tartes, p&acirc;tisseries et biscuits sal&eacute;s, de sel. De ce fait, il conviendrait de faciliter l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; la restauration collective au plus grand nombre notamment d&rsquo;en faire b&eacute;n&eacute;ficier une plus large part d&rsquo;&eacute;tudiants, d&rsquo;actifs non-cadres et d&rsquo;enfants issus des milieux sociaux les moins favoris&eacute;s.&nbsp;&raquo;. Tel est l&rsquo;un des enseignements d&rsquo;une &eacute;tude que l&rsquo;Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a conduite dans le cadre d&rsquo;un &eacute;tat des lieux des consommations alimentaires et apports nutritionnels des repas pris hors foyer.L&rsquo;&eacute;tude est d&eacute;connect&eacute;e du contexte Covid-19 car bas&eacute;e sur l&rsquo;&eacute;tude INCA3 men&eacute;e en France m&eacute;tropolitaine en 2014-2015. Elle porte sur les trois composantes de la restauration hors foyer (RHF) que sont la restauration scolaire, la restauration d&rsquo;entreprise et la restauration commerciale, avec le distinguo entre restauration rapide et restauration traditionnelle. Elle s&rsquo;attache aux enfants comme aux adultes.<h1>Le socle de le restauration scolaire</h1>S&rsquo;agissant des enfants (3 &agrave; 17 ans), l&rsquo;&eacute;tude rel&egrave;ve la pr&eacute;pond&eacute;rance de la RHF scolaire. Elle concerne de fa&ccedil;on hebdomadaire 74% des enfants en maternelle et primaire et 78% des enfants au coll&egrave;ge et lyc&eacute;e. La RFH commerciale rapide concerne quant &agrave; elle de fa&ccedil;on hebdomadaire moins de 10% des enfants de maternelle et primaire et pr&egrave;s de deux fois plus (18%) d&rsquo;enfants et adolescents de coll&egrave;ge et lyc&eacute;e. Sous l&rsquo;angle de la contribution aux apports &eacute;nerg&eacute;tiques, la RHF scolaire contribue en moyenne &agrave; environ 15% des Apports &eacute;nerg&eacute;tiques totaux (AET) et la RHF commerciale rapide &agrave; moins de 5% des AET (4,6% chez les adolescents de coll&egrave;ge et lyc&eacute;e et 2,6% chez les enfants de maternelle et primaire). La RHF commerciale traditionnelle reste marginale chez les enfants, estim&eacute;e &agrave; environ 1,5% des AET chez les consommateurs de RHF.<h1>La restauration rapide en hausse</h1>L&rsquo;Anses s&rsquo;inqui&egrave;te cependant de la hausse de la restauration rapide. Bien que sa contribution aux consommations et apports reste encore limit&eacute;e (5 % ou moins), sa fr&eacute;quentation au moins une fois par semaine a doubl&eacute; entre 2006 et 2014, aussi bien chez les adultes que chez les enfants et adolescents, laissant pr&eacute;sager une contribution plus importante &agrave; l&rsquo;avenir dans l&rsquo;ensemble de la population, rel&egrave;ve l&rsquo;agence sanitaire.Chez les adultes et les adolescents, forts consommateurs de restauration rapide, les groupes d&rsquo;aliments comme les sandwiches, pizzas, tartes, et les boissons rafra&icirc;chissantes sans alcool sont consomm&eacute;s en quantit&eacute;s importantes.&nbsp;&laquo;&nbsp;Ils constituent ainsi les premiers contributeurs &agrave; la totalit&eacute; de leurs apports nutritionnels, avec des risques d&rsquo;apports d&eacute;grad&eacute;s. Chez les adolescents, la restauration rapide semble constituer un concurrent direct aux restaurants scolaires, pourtant de meilleure qualit&eacute; d&rsquo;un point de vue nutritionnel&nbsp;&raquo;.Pour l&rsquo;Anses, l&rsquo;am&eacute;lioration de l&rsquo;offre en restauration rapide se situe donc en t&ecirc;te des priorit&eacute;s pour faire progresser la qualit&eacute; de l&rsquo;alimentation des adeptes de la RHF.&nbsp;L&rsquo;agence n&rsquo;&eacute;vacue pas la question de l&rsquo;alimentation &agrave; domicile, qui concentre 80% des consommations et apports nutritionnels des individus. &laquo;&nbsp;L&rsquo;am&eacute;lioration de la qualit&eacute; de l&rsquo;alimentation des individus doit donc s&rsquo;int&eacute;grer dans une approche globale, visant une meilleure offre alimentaire et la mise en place de mesures compl&eacute;mentaires telles que l&rsquo;information ou l&rsquo;&eacute;ducation nutritionnelle des populations&nbsp;&raquo;, conclut l&rsquo;Anses.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire préconise de faciliter l’accès aux restaurants scolaires, plus à-même de délivrer des repas équilibrés que la restauration rapide, dont la fréquentation progresse.

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