"Cette ann&eacute;e est vraiment exceptionnelle", rel&egrave;ve un sp&eacute;cialiste du secteur de l'eau ayant requis l'anonymat. Dans le sud-est de la France o&ugrave; il est implant&eacute;, les conflits autour de l'eau ne datent pas d'hier. Mais "aujourd'hui, c'est exacerb&eacute;", assure-t-il.&nbsp;Mi-juillet, 400 m3 d'eau destin&eacute;e &agrave; la lutte contre les incendies &eacute;taient vol&eacute;s dans un bassin de r&eacute;tention en Ard&egrave;che, d&eacute;partement en "vigilance renforc&eacute;e" s&eacute;cheresse.&nbsp;Le coupable ? Un club de moto-cross voisin, venu la pomper "pour alimenter (sa) r&eacute;serve &agrave; incendie et la s&eacute;curit&eacute; du parking dans le cadre de l'organisation d'un festival", a expliqu&eacute; &agrave; l'AFP son vice-pr&eacute;sident, Roger Kappel."Cette eau pour moi est un bien public", justifie-t-il. "Nous reconnaissons que nous n'avions pas vraiment le droit de le faire" et l'eau a &eacute;t&eacute; restitu&eacute;e.&nbsp;"C'est la premi&egrave;re fois que &ccedil;a nous arrive", assure le pr&eacute;sident de la Communaut&eacute; de communes du Bassin d'Aubenas, Max Tourvieilhe. "C'est dangereux (...) il n'y a pas une goutte d'eau qui est tomb&eacute;e depuis des mois, le pr&eacute;fet nous demande de r&eacute;duire la consommation d'eau (...) et &agrave; c&ocirc;t&eacute; de &ccedil;a on se permet de r&eacute;cup&eacute;rer 400 m3 d'eau pour une utilisation priv&eacute;e ? Non, &ccedil;a n'est pas possible !", tonne-t-il.La France m&eacute;tropolitaine conna&icirc;t une s&eacute;cheresse historique, signe du changement climatique. Il n'est tomb&eacute; que 9,7 millim&egrave;tres de pluie en juillet, un d&eacute;ficit de pr&eacute;cipitations d'environ 84% par rapport aux normales de la p&eacute;riode 1991-2020, selon M&eacute;t&eacute;o-France.En Charente-Maritime, certains agriculteurs irriguent leurs cultures, faisant fi des limitations, s'insurge l'ONG France Nature Environnement (FNE).&nbsp;"Une minorit&eacute; d'agriculteurs enfreint les arr&ecirc;t&eacute;s d'interdiction d'irrigation et met en danger une ressource pr&eacute;cieuse, un bien commun, l'eau", d&eacute;nonce-t-elle, s'appuyant sur un courrier de l'association des irrigants de Poitou-Charentes.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/deux-reserves-d-eau-vandalisees-en-vendee" target="_blank" title="">Deux r&eacute;serves d'eau vandalis&eacute;es en Vend&eacute;e</a>
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<h2 class="MsoPlainText">Piscines, golfs, terrains de foot...</h2>"On d&eacute;couvre que cette eau qu'on pensait in&eacute;puisable est rare, elle va devenir de plus en plus rare &agrave; certaines p&eacute;riodes de l'ann&eacute;e et il va falloir la partager", commente Thierry Burlot, pr&eacute;sident du Comit&eacute; de bassin Loire-Bretagne, sur France Culture.&nbsp;La totalit&eacute; des d&eacute;partements de France m&eacute;tropolitaine est en vigilance s&eacute;cheresse, avec 22 d&eacute;partements en alerte renforc&eacute;e et 68 en crise.&nbsp;En cas de p&eacute;nuries d'eau, quatre niveaux existent : vigilance, alerte, alerte renforc&eacute;e, crise, avec des restrictions de plus en plus fortes, qui touchent aussi bien les particuliers, les agriculteurs que les industriels."On veut r&eacute;duire les pr&eacute;l&egrave;vements pour qu'il y ait moins de pression par les activit&eacute;s humaines et maintenir suffisamment d'eau pour les usages les plus importants" (eau potable, salubrit&eacute;, sant&eacute;, s&eacute;curit&eacute;), explique &agrave; l'AFP Agn&egrave;s Ducharne, chercheuse au CNRS.&nbsp;Mais "on est &agrave; l'os en termes de ressources en eau : le g&acirc;teau se r&eacute;duisant, les conflits s'aiguisent et donc &ccedil;a pose la question de la l&eacute;gitimit&eacute; des usages, (...) de l'&eacute;quit&eacute; de traitement entre les groupes sociaux", analyse Sylvain Barone, charg&eacute; de recherches &agrave; l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae), sur France Culture.Concr&egrave;tement, comment expliquer &agrave; une personne &acirc;g&eacute;e qu'elle ne peut pas arroser son potager vivrier en journ&eacute;e, quand une partie des golfs et des terrains de foot le sont ? s'interroge le sp&eacute;cialiste du secteur de l'eau.&nbsp;Il cite aussi les piscines priv&eacute;es de riches r&eacute;sidences sur le littoral de Provence-Alpes-C&ocirc;te d'Azur, difficiles &agrave; contr&ocirc;ler et dont les propri&eacute;taires "se fichent de la facture d'eau", ou des municipalit&eacute;s touristiques en bord de mer, attach&eacute;es &agrave; leurs plates-bandes fleuries, quand des petits villages de l'arri&egrave;re pays "jouent le jeu"."Il faut faire en sorte que les plus gros consommateurs fassent les plus gros efforts", plaide-t-il.&nbsp;Face &agrave; une eau devenue denr&eacute;e plus rare, "ceci va n&eacute;cessiter des compromis", ainsi qu'une gestion de l'eau "tout au long de l'ann&eacute;e" et plus seulement l'&eacute;t&eacute; pendant les p&eacute;nuries, fait valoir Thierry Burlot.

Des vols d'eau, des champs irrigués en dépit d'interdictions, des piscines privées difficiles à contrôler... Le manque d'eau, longtemps vue comme une ressource inépuisable en France, exacerbe les tensions.

Avec la sécheresse, la guerre de l'eau a commencé

Ces deux r&eacute;serves, situ&eacute;es sur les communes de Pouill&eacute; et Nalliers, au sud-est de la Roche-sur-Yon, ont fait l'objet "d'actes de malveillance", accuse le syndicat mixte dans un communiqu&eacute; en annon&ccedil;ant sa volont&eacute; de porter plainte.&nbsp;Interrog&eacute; par l'AFP, le syndicat a pr&eacute;cis&eacute; qu'il n'y avait "pas de perte d'eau" mais que des b&acirc;ches entourant les retenues "avaient &eacute;t&eacute; coup&eacute;es".&nbsp;"Les d&eacute;g&acirc;ts occasionn&eacute;s sont actuellement en cours d'estimation mais il est &eacute;vident que l'unit&eacute; de mesure sera le million d'euros", poursuit le communiqu&eacute;."Pour rappel, ce projet de r&eacute;serves de substitution a &eacute;t&eacute; d&eacute;fini de mani&egrave;re concert&eacute;e avec l&rsquo;ensemble des acteurs du territoire, et notamment les associations environnementales et agricoles, pr&eacute;cise le SMVSA. Les retenues constituent un outil de gestion de la ressource en eau d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t collectif pour le soutien des niveaux du marais, pour la pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute; ou encore pour le maintien de l&rsquo;&eacute;levage en marais, particuli&egrave;rement vuln&eacute;rables aux s&eacute;cheresses et indispensables au maintien des prairies naturelles, d&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;incompr&eacute;hension de cette destruction".<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/avec-la-secheresse-la-guerre-de-l-eau-a-commence" target="_blank" title="">Avec la s&eacute;cheresse, la guerre de l'eau a commenc&eacute;</a>
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<h2 class="MsoPlainText">R&eacute;action des ministres</h2>De leur c&ocirc;t&eacute;, dans un communiqu&eacute;, les ministres de l'Agriculture Marc Fesneau et de la Transition &eacute;cologique Christophe B&eacute;chu ont condamn&eacute; "avec fermet&eacute; ces faits de vandalisme".&nbsp;"Au-del&agrave; des suites judiciaires qui seront r&eacute;serv&eacute;es, ces d&eacute;gradations sont inacceptables dans une p&eacute;riode de s&eacute;cheresse historique qui touche l'ensemble du territoire m&eacute;tropolitain", ont soulign&eacute; les ministres, d&eacute;non&ccedil;ant "ces agissements irresponsables".Les ministres font &eacute;galement savoir que, d&egrave;s le mardi 9 au soir,&nbsp;"la surveillance a &eacute;t&eacute; renforc&eacute;e autour des autres r&eacute;serves du secteur".&nbsp;Le SMVSA demande "la fermet&eacute; de la justice" face &agrave; des actes qui "ne sont pas sign&eacute;s".En mai dernier, cinq bassines, des retenues d'eau similaires qui font l'objet de nombreuses manifestations en Charente-Maritime et dans les Deux-S&egrave;vres, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/charente-maritime-cinq-bassines-interdites-en-justice" target="_blank" title="">ont &eacute;t&eacute; interdites par la justice administrative </a>en appel &agrave; Bordeaux en raison d'&eacute;tudes d'impact insuffisantes.

Deux réserves d'eau ont été endommagées volontairement, sans perte d'eau, en Vendée dans la nuit du 8 au 9 août, a dénoncé le syndicat mixte Vendée-Sèvres-Autizes (SMVSA), collectivité propriétaire des installations.

Deux réserves d'eau vandalisées en Vendée

<h2>Val&eacute;rie Hatsch, pr&eacute;f&egrave;te de l&rsquo;Allier, a visit&eacute; le vignoble de Saint-Pour&ccedil;ain ainsi que la cave coop&eacute;rative, le conservatoire anciens c&eacute;pages et la cave Jallet.</h2>

L’État aux côtés des viticulteurs

2461&nbsp;: c&rsquo;est le nombre de SMS que le site <a href="https://votremachine.com/blog/" target="_blank">Votremachine.com</a> a adress&eacute;s ce 10 ao&ucirc;t &agrave; ses adh&eacute;rents localis&eacute;s dans un rayon de 80 km autour Mont-de-Marsan (Landes) et P&eacute;rigueux (Dordogne), l&agrave; o&ugrave; s&eacute;vissent des incendies de for&ecirc;ts. &laquo;&nbsp;Ce matin, nous avons re&ccedil;u plusieurs appels d&rsquo;agriculteurs en demande de tonnes et de cuves pour pr&ecirc;ter main forte aux services de secours, explique Simon Gleyze, responsable relations clients du site internet. On se voyait mal facturer un service pour une op&eacute;ration de solidarit&eacute;. Du coup, nous avons lanc&eacute; un appel par SMS &agrave; l&rsquo;ensemble de nos adh&eacute;rents autour des zones concern&eacute;es&nbsp;&raquo;.<h2>En liaison avec la DFCI Aquitaine</h2>D&egrave;s les SMS envoy&eacute;s, plusieurs agriculteurs se sont manifest&eacute;s. &laquo;&nbsp;Afin de garantir les conditions de s&eacute;curit&eacute;, nous transmettons les coordonn&eacute;es de nos adh&eacute;rents ayant r&eacute;pondu &agrave; l&rsquo;appel aux services de lutte contre les incendies, qui se chargeront de les contacter et d&rsquo;organiser la logistique&nbsp;&raquo;, poursuit Simon Gleyze. Au besoin, et si la DFCI Aquitaine (D&eacute;fense de la for&ecirc;t contre les incendies) manifeste son int&eacute;r&ecirc;t pour l&rsquo;op&eacute;ration, le site r&eacute;it&egrave;rera l&rsquo;appel.Dans plusieurs d&eacute;partements, comme le Maine-et-Loire , le Morbihan ou encore le Finist&egrave;re, des agriculteurs ont spontan&eacute;ment mis &agrave; disposition des pompiers des tonnes et des cuves.Le site Votremachine.com n&rsquo;en est pas &agrave; sa premi&egrave;re op&eacute;ration de solidarit&eacute;. Pendant la crise du Covid, elle avait sollicit&eacute; ses adh&eacute;rents disposant de gants, combinaisons et autres charlottes pour les mettre &agrave; disposition des soignants.Cr&eacute;&eacute;e en 2015 par un agriculteur landais et bas&eacute;e &agrave; Hontanx (Landes), l&rsquo;entreprise rayonne sur toute la France et assure la location&nbsp;s&eacute;curis&eacute;e et assur&eacute;e de mat&eacute;riels entre agriculteurs, avec ou sans chauffeur. &laquo;&nbsp;Un outil de gestion &agrave; part enti&egrave;re &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; le mat&eacute;riel est de plus en plus cher&nbsp;&raquo;, argumente Simon Gleyze.

Le site de location de matériels entre agriculteurs Votremachine.com a lancé un appel à ses adhérents propriétaires tonnes et de cuves dans les secteurs de Mont-de-Marsan (Landes) et Périgueux (Dordogne) afin de les mettre à disposition des pompiers à l’œuvre dans les Hautes-Landes et en Gironde.

« SOS tonne à lisier » pour lutter contre les incendies

En plein &eacute;pisode de <a href="https://www.reussir.fr/vigne/secheresse" target="_blank">s&eacute;cheresse</a>, le service de statistique du minist&egrave;re de l'Agriculture vient de faire para&icirc;tre, le 9 ao&ucirc;t, sa premi&egrave;re estimation de la vendange 2022. Au 1er ao&ucirc;t, la r&eacute;colte est attendue entre 42,6 et 45,6 millions d'hectolitres, soit un niveau sup&eacute;rieur (+13% &agrave; +21%) &agrave; la <a href="https://www.reussir.fr/vigne/vendanges-2021-un-volume-plus-faible-quespere" target="_blank">faible r&eacute;colte de 2021</a>, marqu&eacute;e par un &eacute;pisode s&eacute;v&egrave;re et &eacute;tendu de <a href="https://www.reussir.fr/vigne/gel-28-32-de-pertes-de-recolte-pour-la-viticulture-en-2021-dapres-les-premieres-estimations" target="_blank">gel au printemps</a>. Selon ces premi&egrave;res estimations, la production viticole 2022 est attendue &laquo; proche de la moyenne quinquennale &raquo; de 2017-2021.

En 2022, globalement, la floraison s&rsquo;est d&eacute;roul&eacute;e dans des conditions climatiques plus favorables que l&rsquo;an dernier. La hausse sur un an concerne l'ensemble des bassins viticoles &agrave; l&rsquo;exception, notamment, de celui des Charentes particuli&egrave;rement touch&eacute; par les <a href="https://www.reussir.fr/meteo-le-gel-sera-encore-tres-grave-cette-annee-pour-lagriculture" target="_blank">&eacute;pisodes de gel </a>et de gr&ecirc;le au printemps. Tr&egrave;s affect&eacute;s &eacute;galement par ces ph&eacute;nom&egrave;nes cette ann&eacute;e, le Bordelais et le Sud-Ouest n'atteindront pas la moyenne quinquennale. 
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 <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item"> <img loading="lazy" src="https://www.reussir.fr/vigne/sites/vigne/files/styles/normal_size/public/figrecoltevigne.jpg.webp?itok=he8wUmAG" width="747" height="495" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
 
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<h2> 
Incertitudes li&eacute;es &agrave; la s&eacute;cheresse</h2>

Dans sa note Agreste, le minist&egrave;re pr&eacute;vient qu'il &laquo; s&rsquo;agit d&rsquo;une premi&egrave;re estimation &agrave; affiner au regard de l&rsquo;incertitude entourant l&rsquo;&eacute;volution de la s&eacute;cheresse en cours &raquo;. En effet, si elle se poursuivait, de nombreux bassins risqueraient une diminution de la production, notamment le Beaujolais, le Val de Loire, le Sud-Ouest, le Languedoc et Roussillon, le Sud-Est, et la Corse. Les vendanges devraient &ecirc;tre particuli&egrave;rement pr&eacute;coces cette ann&eacute;e et d&eacute;buter fin-ao&ucirc;t,&nbsp;voire mi-ao&ucirc;t. Les maladies sont peu pr&eacute;sentes dans les vignobles.

En Champagne, le vignoble a &eacute;t&eacute; peu touch&eacute; par le gel d&rsquo;avril. La v&eacute;g&eacute;tation compte 12 jours d&rsquo;avance par rapport &agrave; la moyenne d&eacute;cennale. Les vendanges devraient d&eacute;buter fin ao&ucirc;t. Les pluies en juin ont permis une bonne recharge des sols. Le mildiou est discret. Le potentiel de production est donc prometteur et se situe au-dessus du niveau moyen de 2017-2021. 
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<h2>En Languedoc-Roussillon, les vendanges ont d&eacute;but&eacute; fin juillet</h2>

En Bourgogne, les estimations au 1er ao&ucirc;t sont optimistes&nbsp;: la production serait proche du plein potentiel et sup&eacute;rieure au niveau moyen quinquennal. L&rsquo;&eacute;tat sanitaire est bien pr&eacute;serv&eacute;. Les vendanges sont pr&eacute;vues fin ao&ucirc;t.

Dans le Beaujolais, la floraison s&rsquo;est bien d&eacute;roul&eacute;e. Dans ce vignoble, le potentiel est prometteur &eacute;galement mais celui-ci commence &agrave; &ecirc;tre entam&eacute; par la s&eacute;cheresse.

En Alsace, la pluviom&eacute;trie a &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement faible depuis le printemps. Le poids moyen des grappes est inf&eacute;rieur &agrave; la moyenne d&eacute;cennale, notamment pour le c&eacute;page Gewurztraminer. La production devrait se situer en-dessous des niveaux moyens quinquennaux.

En Savoie, 2022 se caract&eacute;rise par une pr&eacute;cocit&eacute; de la v&eacute;g&eacute;tation et une situation saine. La production devrait &ecirc;tre proche de la moyenne quinquennale.

Dans le Jura, la vendange s&rsquo;annonce prometteuse en volume, au-dessus des niveaux moyens quinquennaux apr&egrave;s le gel d&eacute;vastateur de 2021.

Dans le Val de Loire, les vendanges sont aussi pr&eacute;vues en avance. Localement, des vignobles ont &eacute;t&eacute; affect&eacute;s par le gel d&rsquo;avril et la gr&ecirc;le de juin. Mais apr&egrave;s la faible r&eacute;colte de 2021, le potentiel de production devrait &ecirc;tre sup&eacute;rieur &agrave; la moyenne quinquennale. La s&eacute;cheresse pourrait cependant amoindrir le rendement en jus et les volumes. Le d&eacute;marrage des vendanges est attendu d&eacute;but septembre.

Dans les Charentes, le vignoble a &eacute;t&eacute; impact&eacute; par la gr&ecirc;le de juin. D&eacute;but ao&ucirc;t, les pertes &eacute;taient estim&eacute;es &agrave; 15% des surfaces. Dans les parcelles qui n&rsquo;ont pas subi la gr&ecirc;le, le potentiel de production est prometteur mais celui-ci pourrait &ecirc;tre r&eacute;duit par la s&eacute;cheresse. La production est attendue en recul par rapport &agrave; la moyenne de 2021 et &agrave; la moyenne quinquennale.

&nbsp;Dans le Bordelais, le gel d&rsquo;avril et la gr&ecirc;le de juin ont touch&eacute; le vignoble. 10&nbsp;000 ha sont concern&eacute;s &agrave; des degr&eacute;s divers. Les vendanges seront pr&eacute;coces, elles devraient d&eacute;buter &agrave; la mi-ao&ucirc;t. La production est annonc&eacute;e en dessous du niveau moyen quinquennal.

Dans les autres vignobles du Sud-Ouest, l&rsquo;Armagnac, notamment, a &eacute;t&eacute; touch&eacute; par le gel. La gr&ecirc;le a fortement endommag&eacute; certains vignobles. La production ne devrait pas atteindre le niveau moyen quinquennal. Et s&rsquo;il venait &agrave; se prolonger, le d&eacute;ficit hydrique pourrait encore r&eacute;duire les rendements.

En Languedoc-Roussillon, les toutes premi&egrave;res vendanges ont d&eacute;but&eacute; pr&eacute;cocement, fin juillet. Les sorties de grappes ont &eacute;t&eacute; belles mais la production du bassin, qui s&rsquo;annon&ccedil;ait un peu sup&eacute;rieure &agrave; la moyenne quinquennale, pourrait &ecirc;tre revue &agrave; la baisse en raison de la s&eacute;cheresse qui affecte les grains de raisin, surtout en Roussillon et dans le Gard.

Dans le Sud-Est, l&rsquo;&eacute;tat sanitaire est pr&eacute;serv&eacute;. La v&eacute;g&eacute;tation est en avance de 10 jours. Malgr&eacute; la s&eacute;cheresse, le rendement devrait atteindre son niveau moyen quinquennal. Dans le nord de la zone, la floraison a &eacute;t&eacute; abondante. Pourtant, le potentiel initial tr&egrave;s prometteur se r&eacute;duit progressivement avec la s&eacute;cheresse qui se prolonge.

En Corse, le mildiou et l&rsquo;o&iuml;dium sont contenus. A ce stade, la r&eacute;colte s&rsquo;annonce en avance avec un potentiel en hausse par rapport &agrave; 2021 et &agrave; la moyenne quinquennale. Mais sur l&rsquo;Ile de Beaut&eacute; &eacute;galement, la s&eacute;cheresse qui commence &agrave; impacter la vigne pourrait r&eacute;duire finalement les rendements.

Une récolte attendue entre 42,6 et 45,6 millions d'hectolitres, ce sont les prévisions de vendange 2022 diffusées par le service de statistique du ministère de l'Agriculture ce 9 août. Pour l’ensemble du vignoble français, ces premières estimations laissent entrevoir une récolte proche de la moyenne quinquennale 2017-2021. Dans toutes les régions, les vendanges vont se dérouler précocement.

Des vendanges 2022 précoces et autour de 44 millions d’hectolitres 

Compar&eacute;e &agrave; 1976, &laquo;&nbsp;la s&eacute;cheresse des sols sur les trois mois de mai &agrave; juillet est exceptionnelle et quasi g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e en 2022 [...]&nbsp;Cette s&eacute;cheresse est la plus s&eacute;v&egrave;re jamais enregistr&eacute;e en France, battant celle de 1976&nbsp;&raquo;&nbsp;: &nbsp;tel est l&rsquo;un des constats dress&eacute;s dans le bulletin de situation hydrologique de M&eacute;t&eacute;o-France, relatif au mois de juillet 2022.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~1976-on-coupait-des-arbres-pour-nourrir-les-betes" target="_blank" title="">1976 : &laquo; on coupait des arbres pour nourrir les b&ecirc;tes &raquo;</a>
</aside>
Un bulletin qui &eacute;gr&egrave;ne les records, aussi bien en temp&eacute;rature qu&rsquo;en pluviom&eacute;trie ou plus exactement en d&eacute;ficit de pluviom&eacute;trie. Juillet 2022 se classe ainsi au 3&egrave;me rang des mois de juillet les plus chauds depuis le d&eacute;but du XX&egrave;me si&egrave;cle avec une temp&eacute;rature moyenne de 23,2&deg;C, soit 2,1&deg;C au-dessus <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-nouvelles-normales-saisonnieres-consacrent-un-climat-plus-tout-a-fait-normal" target="_blank">des normales saisonni&egrave;res, d&eacute;sormais calcul&eacute;es sur la p&eacute;riode 1991-2020 et non plus sur 1981-2010</a>. Les maximales ont &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement chaudes, atteignant en moyenne 30&deg;C soit 3,4&deg;C de plus que la normale. Le 18 juillet a &eacute;t&eacute; la journ&eacute;e la plus chaude jamais enregistr&eacute;e en France tous mois confondus avec une temp&eacute;rature maximale moyenne de 37,6&deg;C soit 10,8&deg;C de plus que la normale. Des records absolus ont &eacute;t&eacute; battus les 18 et 19 juillet avec des maximales par endroits sup&eacute;rieures &agrave; 40&deg;C.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-j-ensile-la-chaume-d-avoine-pour-nourrir-les-betes" target="_blank" title="">S&eacute;cheresse&nbsp;: &laquo;&nbsp;J&rsquo;ensile la chaume d&rsquo;avoine&nbsp;pour nourrir les b&ecirc;tes &raquo;</a>
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Avec un cumul moyen de 9,7 mm, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-un-deficit-hydrique-de-85-en-juillet" target="_blank" title="">la pluviom&eacute;trie a &eacute;t&eacute; d&eacute;ficitaire de pr&egrave;s de 85%</a> et fait du mois de juillet 2022 le mois de juillet le plus sec sur la p&eacute;riode 1959- 2022 &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale. Il se classe au second rang des mois les plus secs tous mois confondus derri&egrave;re mars 1961, d&eacute;ficitaire de pr&egrave;s de 90% avec 7,8 mm en moyenne sur le pays.<h2>Depuis septembre, peu de pr&eacute;cipitations efficaces</h2>Depuis le 1er septembre 2021, M&eacute;t&eacute;o-France rel&egrave;ve un cumul des pr&eacute;cipitations efficaces d&eacute;ficitaire de 25 &agrave; 75% sur la quasi-totalit&eacute; du pays. Le d&eacute;ficit d&eacute;passe 75% sur l&rsquo;est de la r&eacute;gion PACA, la c&ocirc;te occidentale de la Corse, la plaine d&rsquo;Alsace, la Vienne, l&rsquo;Indre-et-Loire et du nord de la Loz&egrave;re &agrave; la Haute-Loire ainsi que plus localement en Ille-et-Vilaine, dans l&rsquo;Aisne, sur le nord de la Seine-et-Marne, en Lorraine, du nord de la Bourgogne &agrave; l&rsquo;Aube, sur le sud de l&rsquo;Aveyron, en moyenne vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne, sur le littoral haut-normand, du nord des Charentes &agrave; la Vend&eacute;e et au Maine-et-Loire, dans l&rsquo;Indre et dans la Loire. Ponctuellement, on enregistre un exc&eacute;dent de 10 &agrave; 25% sur l&rsquo;est de l&rsquo;Aude et de l&rsquo;Allier. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/7/2/9/4639275-1-fre-FR/fb82e31fe73d-carte-se-cheresse-jpg" alt="Calcul&eacute; &agrave; partir de l&rsquo;indice d&rsquo;humidit&eacute; des sols moyenn&eacute; sur trois mois, l&rsquo;indicateur de s&eacute;cheresse des sols superficiels s&rsquo;est accentu&eacute; sur l&rsquo;ensemble du pays entre mai et juillet (Source : M&eacute;t&eacute;o-France)" height="1248" width="1228" /><figcaption>Calcul&eacute; &agrave; partir de l&rsquo;indice d&rsquo;humidit&eacute; des sols moyenn&eacute; sur trois mois, l&rsquo;indicateur de s&eacute;cheresse des sols superficiels s&rsquo;est accentu&eacute; sur l&rsquo;ensemble du pays entre mai et juillet (Source : M&eacute;t&eacute;o-France)</figcaption></figure>

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<h2>L&rsquo;indicateur de s&eacute;cheresse des sols dans le rouge</h2>Calcul&eacute; &agrave; partir de l&rsquo;indice d&rsquo;humidit&eacute; des sols moyenn&eacute; sur trois mois, l&rsquo;indicateur de s&eacute;cheresse des sols superficiels s&rsquo;est accentu&eacute; sur l&rsquo;ensemble du pays entre mai&nbsp;et juillet. Les sols sont devenus extr&ecirc;mement secs de la Seine-Maritime &agrave; la fronti&egrave;re belge, sur l&rsquo;est de l&rsquo;Hexagone, l&rsquo;ouest et le nord de la Corse et localement pr&egrave;s des Pyr&eacute;n&eacute;es, au sud de la Garonne, sur le nord du Limousin et le Nord-Ouest. Sur le reste du pays, ils sont souvent mod&eacute;r&eacute;ment secs &agrave; tr&egrave;s secs. Ils sont plus proches de la normale de l&rsquo;ouest de la Gironde aux Charentes et au centre de la Vienne, sur le littoral du Languedoc-Roussillon, dans l&rsquo;Eure-et-Loir et du centre de la Seine- et-Marne au nord de l&rsquo;Aube. Les r&eacute;gions du Nord-Ouest et du nord de la Nouvelle-Aquitaine sont moins touch&eacute;es par rapport &agrave; 1976. La r&eacute;gion PACA conna&icirc;t en revanche depuis mi-mai une s&eacute;cheresse des sols in&eacute;dite et durable.

Selon Météo-France, la sécheresse qui sévit actuellement est la plus sévère jamais enregistrée en France, battant celle de 1976. La première quinzaine d’août ne devrait pas inverser la tendance.

Sécheresse : 2022 surclasse 1976

Selon les premi&egrave;res estimations d&rsquo;Agreste &eacute;tablies au 1er ao&ucirc;t 2022, la production viticole 2022 se situerait dans une fourchette comprise entre 42,6 et 45,6 millions d&rsquo;hectolitres. Elle se situerait ainsi au niveau de la moyenne quinquennale 2017-2021, pointant &agrave; 42,6 millions d&rsquo;hectolitres. Rien &agrave; voir avec les vendanges 2021, qui s&rsquo;&eacute;taient &eacute;tablies &agrave; 37,8 millions d&rsquo;hectolitres, sous l&rsquo;effet du gel massif d&rsquo;avril 2021 touchant quasiment tous les vignobles, &agrave; l&rsquo;exception des Charentes. Ce d&eacute;partement n&rsquo;a pas eu la m&ecirc;me chance cette ann&eacute;e puisque les abats de gr&ecirc;le les 20 et 21 juin ont r&eacute;duit le potentiel de production de 15%, selon le Bureau interprofessionnel du cognac (Bnic).<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-a-la-grele-des-reponses-proteiformes" target="_blank" title="">Face &agrave; la gr&ecirc;le, des r&eacute;ponses prot&eacute;iformes</a>
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<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Vendanges saines et pr&eacute;coces</h2>La gr&ecirc;le mais aussi le gel se sont toutefois invit&eacute;s dans plusieurs bassins de production, tels le bordelais, le Sud-Ouest et le Val de Loire. S&rsquo;il venait &agrave; perdurer dans les semaines &agrave; venir, le d&eacute;ficit hydrique pourrait s&rsquo;&eacute;riger en al&eacute;a climatique majeur cette ann&eacute;e, aucun vignoble ou presque n&rsquo;&eacute;tant &eacute;pargn&eacute; par le d&eacute;faut de recharge des nappes et/ou le manque de pluies. La s&eacute;cheresse aura contribu&eacute; &agrave; juguler les maladies, la r&eacute;colte &eacute;tant jug&eacute;e globalement saine en ce d&eacute;but du mois d&rsquo;ao&ucirc;t. Elle va aussi impacter le calendrier des vendanges. En Champagne par exemple,&nbsp;la v&eacute;g&eacute;tation compte 12 jours d&rsquo;avance par rapport a&#768; la moyenne d&eacute;cennale. Le d&eacute;marrage des vendanges y est attendu fin aou&#770;t.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vignoble-les-7-pistes-pour-dejouer-le-changement-climatique" target="_blank" title="">Vignoble&nbsp;: les 7 pistes pour d&eacute;jouer le changement climatique</a>
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Selon Agreste, la production française de vin s’établirait entre 42,6 et 45,6 millions d’hectolitres en 2022 contre 37,8 l’an passé. La sécheresse en cours a contrarié les maladies mais pourrait altérer le rendement final.

Les vendanges s’annoncent plutôt généreuses, saines et précoces

Le ministère de l’agriculture vient de publier un barème indicatif pour le prix des vignes en 2021, par bassins viticoles et AOP.

Quel prix des vignes par bassins viticoles et AOP en 2021 ? Retrouvez le barème indicatif 

"La principale source d'eau dont nous disposons en France, ce sont les pr&eacute;cipitations", rappelle cette sp&eacute;cialiste du cycle de l'eau et des impacts du changement climatique en France.&nbsp;Pendant l'hiver, ces pr&eacute;cipitations rechargent les nappes phr&eacute;atiques et alimentent les rivi&egrave;res.&nbsp;Cette ann&eacute;e, "tout l'hiver et le printemps, hormis juin, nous avons eu des d&eacute;ficits de pluie sur une bonne partie du territoire, ce qui fait qu'&agrave; la fois les nappes et les d&eacute;bits sont plus bas que la moyenne", constate la chercheuse.Les canicules successives renforcent le ph&eacute;nom&egrave;ne, les sols perdant l'eau par &eacute;vaporation, tandis que "les nappes phr&eacute;atiques se vident en alimentant les rivi&egrave;res et en &eacute;tant pomp&eacute;es par les activit&eacute;s humaines", poursuit-elle.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-un-deficit-hydrique-de-85-en-juillet" target="_blank" title="">S&eacute;cheresse : un d&eacute;ficit hydrique de 85% en juillet</a>
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L'agriculture est l'activit&eacute; la plus gourmande en eau. On pr&eacute;l&egrave;ve environ 40 milliards de m3 d'eau par an en France dont cinq milliards sont consomm&eacute;s, c'est-&agrave;-dire non restitu&eacute;s aux milieux.&nbsp;L'agriculture repr&eacute;sente 45% de la consommation pour seulement 9% des pr&eacute;l&egrave;vements, devant le refroidissement des centrales &eacute;lectriques (31% de la consommation), l'eau potable (21%) et l'industrie (3%), selon le gouvernement.Les impacts de l'agriculture "sont importants, car ils sont concentr&eacute;s sur une seule p&eacute;riode de l'ann&eacute;e - les trois mois d'&eacute;t&eacute; -, o&ugrave; l'agriculture peut repr&eacute;senter jusqu'&agrave; 80% de l'eau consomm&eacute;e", toujours selon le gouvernement.&nbsp;Aujourd'hui, en cas de s&eacute;cheresse, des restrictions plus ou moins s&eacute;v&egrave;res des usages de l'eau sont mises en place suivant le niveau d'alerte.&nbsp;Si ce syst&egrave;me est "un bon principe", comment aller plus loin, alors que le r&eacute;chauffement climatique va intensifier la dur&eacute;e et l'intensit&eacute; des s&eacute;cheresses ? Depuis 2001, la France m&eacute;tropolitaine a perdu 14% de ses ressources en eau renouvelable par rapport &agrave; la p&eacute;riode 1990-2001.<h2 class="MsoPlainText">"La meilleure place pour stocker l'eau est dans les nappes"</h2>"Une tarification progressive de l'eau peut &ecirc;tre mise en oeuvre : le premier m3 serait gratuit et ensuite l'eau serait de plus en plus ch&egrave;re", par palier, sugg&egrave;re la chercheuse. "Les gens qui utilisent beaucoup d'eau la payeraient au prix fort", argumente-t-elle.&nbsp;Cette piste a &eacute;t&eacute; mise en avant par le gouvernement en 2019 lors des Assises de l'eau.Une solution plus radicale serait l'instauration de "quotas" en eau par utilisateur, poursuit Agn&egrave;s Ducharne.&nbsp;Ces mesures "inciteraient &agrave; des comportements plus sobres en eau", fait-elle valoir.La FNSEA&nbsp;d&eacute;fend la construction de retenues d'eau qui se remplissent en hiver, pour irriguer l'&eacute;t&eacute; car ces retenues ne sont pas concern&eacute;es par les restrictions. "Ce serait idiot de dire qu'il n'en faut pas, ce serait idiot d'en faire trop", avertit la chercheuse.&nbsp;"On a constat&eacute; par le pass&eacute; qu'avec le d&eacute;veloppement de retenues d'eau, la surface irrigu&eacute;e augmente" et que les agriculteurs "restent tout aussi vuln&eacute;rables aux s&eacute;cheresses", indique-t-elle en citant comme contre-exemple l'Espagne.&nbsp;"Il faut &eacute;viter ce type de mal-adaptation au changement climatique", insiste-t-elle."La meilleure place pour stocker l'eau est dans les nappes, &agrave; l'abri de l'&eacute;vaporation et de la pollution", contrairement aux retenues d'eau o&ugrave; "elle s'&eacute;vapore et est perdue", souligne encore la sp&eacute;cialiste en hydrologie.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-1-10-vers-une-strategie-nationale-d-adaptation-de-l-agriculture-au-climat" target="_blank" title="">A l&rsquo;eau 2050 (1/10) : Vers une strat&eacute;gie nationale d&rsquo;adaptation de l&rsquo;agriculture au climat</a>
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Autres pistes, "des cultures plus adapt&eacute;es &agrave; la s&eacute;cheresse estivale", manger moins de viande pour r&eacute;duire les besoins en aliments pour les animaux ou encore irriguer &agrave; la surface du sol plut&ocirc;t que par dispersion o&ugrave; de l'eau se perd par &eacute;vaporation, sugg&egrave;re Agn&egrave;s Ducharne. La r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es fait aussi partie des pistes, pour des usages agricoles ou autres (golfs, jardins...) tout comme des &eacute;conomies faites par les particuliers.Le choix du nucl&eacute;aire est aussi soulev&eacute; par la chercheuse. "Je ne suis pas s&ucirc;re que vouloir d&eacute;velopper la production &eacute;lectrique en France via le nucl&eacute;aire principalement soit, face aux futurs probl&egrave;mes de s&eacute;cheresse, la solution la plus &eacute;vidente", commente-t-elle.&nbsp;"Quand il n'y a plus d'eau du tout, on ne peut pas en fabriquer, on peut juste en amener. Il n'y a pas de miracle &agrave; attendre", pr&eacute;vient la chercheuse.

Instaurer un tarif progressif de l'eau, voire des quotas, réutiliser les eaux usées... Des pistes existent pour préserver l'eau, ressource vitale mise à mal par le changement climatique, explique Agnès Ducharne, chercheuse au CNRS.

Quotas, tarifs progressifs de l'eau, irrigation raisonnée : des pistes pour préserver l'eau

<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-remplacement-agricole-a-50-ans-1-4-un-acteur-incontournable-de-l-agriculture-francaise" target="_blank" title="">Le remplacement agricole, un acteur incontournable de l'agriculture fran&ccedil;aise</a></h2> 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/medium/5/3/3/6/4626335-1-fre-FR/c50769d1ea86-istock-1316318423-1-jpg" alt="" height="133" width="200" /></figure>

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Pour les agriculteurs, en particulier les &eacute;leveurs, prendre des vacances n&eacute;cessite de se faire remplacer sur la ferme, souvent gr&acirc;ce &agrave; un service local de remplacement. Constitu&eacute;s en associations et organis&eacute;s en r&eacute;seau, les services de remplacement sont aujourd&rsquo;hui 329 en France. Ils viennent de f&ecirc;ter leur cinquante ans d'existence et leurs missions vont bien au-del&agrave; des remplacements pour cong&eacute;s. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-remplacement-agricole-a-50-ans-1-4-un-acteur-incontournable-de-l-agriculture-francaise" target="_blank" title="">Lire l'article.&nbsp;</a><h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vacances-j-oublie-tout-pas-vraiment" target="_blank" title="">Vacances, j'oublie tout ? Pas vraiment...</a></h2> 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/medium/8/3/3/6/4626338-1-fre-FR/86d816fb6958-remplacementconges3-jpg" alt="" height="112" width="200" /></figure>

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Prendre des vacances est de moins en moins tabou dans la population agricole. Pour les agriculteurs qui travaillent seuls ou en couple, en particulier pour les &eacute;leveurs laitiers, il est indispensable de se faire remplacer. Toutefois, confier sa ferme et son troupeau &agrave; un tiers n'est pas facile. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vacances-j-oublie-tout-pas-vraiment" target="_blank" title="">Lire l'article.</a><h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/rencontre-avec-adrien-robin-agent-de-remplacement-super-polyvalent" target="_blank" title="">Rencontre avec Adrien Robin, agent de remplacement "super polyvalent"</a></h2> 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/medium/4/3/4/3/4633434-1-fre-FR/5f202fa1e063-pcremplacementportrait1-jpg" alt="" height="113" width="200" /></figure>

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En France, les services de remplacement emploient plus de 15 000 agents. Beaucoup d'entre eux sont des vacataires, pr&eacute;sents uniquement lors des p&eacute;riodes de forte activit&eacute;. Mais 2500 agents sont rempla&ccedil;ants &agrave; temps complet, en CDI. Ils sont souvent les piliers des associations de remplacement locales. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/rencontre-avec-adrien-robin-agent-de-remplacement-super-polyvalent" target="_blank" title="">Lire l'article.&nbsp;</a><h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/conges-maternite-des-agricultrices-le-temoignage-d-emmanuelle-3-enfants-3-experiences-de-remplacement-reussies" target="_blank" title="">Cong&eacute;s maternit&eacute; des agricultrices&nbsp;: le t&eacute;moignage d&rsquo;Emmanuelle, 3 enfants, 3 exp&eacute;riences de remplacement r&eacute;ussies</a></h2> 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/medium/1/3/4/3/4633431-1-fre-FR/624d12d92283-pcremplacement-mater1bis-png" alt="" height="160" width="200" /></figure>

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Agricultrice associ&eacute;e dans un Gaec en production laiti&egrave;re et viande bovine, Emmanuelle Tessier, 36 ans, a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de cong&eacute;s maternit&eacute; sous forme de remplacement pour ses trois enfants. Ces exp&eacute;riences se sont toujours bien d&eacute;roul&eacute;es. T&eacute;moignage. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/conges-maternite-des-agricultrices-le-temoignage-d-emmanuelle-3-enfants-3-experiences-de-remplacement-reussies" target="_blank" title="">Lire l'article.</a>

Série d'été : « Le remplacement agricole a 50 ans »

&laquo;&nbsp;Le moral des agriculteurs a &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement affect&eacute; suite au nouvel &eacute;pisode de gr&ecirc;le d&rsquo;une intensit&eacute; exceptionnelle, un ph&eacute;nom&egrave;ne d&rsquo;une rare violence, avec une grande vari&eacute;t&eacute; de productions touch&eacute;es et des pertes pouvant atteindre 100%. Apr&egrave;s plusieurs ann&eacute;es de calamit&eacute;s diverses et les cons&eacute;quences de la guerre en Ukraine, le moral en a pris un coup&nbsp;&raquo;. Telle est l&rsquo;une des observations formul&eacute;es par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, sur la base du compte-rendu d&rsquo;une mission flash r&eacute;alis&eacute;e par le Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;alimentation, de l&rsquo;agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) &agrave; la suite des &eacute;pisodes de gr&ecirc;le survenus entre les 20 mai et 21 juin, affectant une soixantaine de d&eacute;partements.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Mobilisation g&eacute;n&eacute;rale des pouvoirs publics et des t&ecirc;tes de r&eacute;seaux</h2>Afin de ne laisser aucun agriculteur aux prises &agrave; des situations &laquo; dramatiques&nbsp;&raquo;, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a sonn&eacute; la mobilisation g&eacute;n&eacute;rale, avec l&rsquo;activation des cellules d&rsquo;urgence d&eacute;partementales et la sollicitation des t&ecirc;tes de r&eacute;seau pour accompagner les sinistr&eacute;s. Les Directions d&eacute;partementales des finances publiques sont enjointes &agrave; privil&eacute;gier &laquo;&nbsp;autant que possible&nbsp;&raquo; le d&eacute;gr&egrave;vement d&rsquo;office de la Taxe fonci&egrave;re sur les propri&eacute;t&eacute;s non b&acirc;ties (TFNB). Les Pr&eacute;fets vont activer les modalit&eacute;s pr&eacute;vues en cas de reconnaissance de force majeure ou de circonstances exceptionnelles seront activ&eacute;es dans le cadre de la Pac et de la r&eacute;glementation nitrates. La MSA est invit&eacute;e &agrave; mobiliser ses &eacute;quipes sur le terrain afin de recenser les besoins de report et &rsquo;exon&eacute;ration de cotisation sociales et &agrave; apporter aux sinistr&eacute;s &laquo;&nbsp;l&rsquo;appui psychologique n&eacute;cessaire&nbsp;&raquo;.Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a demand&eacute; aux r&eacute;seaux bancaires d&rsquo;&ecirc;tre en &laquo;&nbsp;anticipation&nbsp;&raquo; en ce qui concerne les difficult&eacute;s de tr&eacute;sorerie et les demandes d&rsquo;&eacute;chelonnement ou de report d&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance et d&rsquo;&ecirc;tre par ailleurs &laquo;&nbsp;bienveillants&nbsp;&raquo; s&rsquo;agissant de demandes de prolongation et d&rsquo;&eacute;talement des PGE.&nbsp;De son c&ocirc;t&eacute;, le minist&egrave;re a d&eacute;gag&eacute; un fonds d&rsquo;urgence de 40 millions d&rsquo;euros.M&ecirc;me bienveillance requise de la part des assureurs. Les Chambres sont invit&eacute;es &agrave; faire jouer la solidarit&eacute; pour pallier le manque de fourrage et de paille des &eacute;leveurs impact&eacute;s. Coop&eacute;ratives et n&eacute;goces doivent examiner &laquo;&nbsp;avec la plus grande attention&nbsp;&raquo; le cas des c&eacute;r&eacute;aliers dans l&rsquo;impossibilit&eacute; d&rsquo;honorer leurs contrats de vente &agrave; terme. La F&eacute;d&eacute;ration nationale du b&acirc;timent doit mobiliser ses adh&eacute;rents des zones indemnes pour r&eacute;pondre aux demandes de d&eacute;molition, de r&eacute;habilitation ou de reconstruction des b&acirc;timents endommag&eacute;s, avec un accompagnement &laquo;&nbsp;vigilant&nbsp;&raquo; quant aux risques de &laquo;&nbsp;flamb&eacute;e des devis&nbsp;&raquo;. Les services de la protection civile sont quant &agrave; eux sollicit&eacute;s pour mettre en place des abris provisoires.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Un taux de couverture assurantielle sur&eacute;valu&eacute;&nbsp;?</h2>En date du 3 ao&ucirc;t, les services de l&rsquo;Etat ne disposaient pas des donn&eacute;es consolid&eacute;es d&rsquo;&eacute;valuation des d&eacute;g&acirc;ts.&nbsp;France Assureurs, la f&eacute;d&eacute;ration r&eacute;unissant l&rsquo;ensemble des entreprises d&rsquo;assurance et de r&eacute;assurance op&eacute;rant en France, &eacute;voque &laquo;&nbsp;avec grande prudence&nbsp;&raquo; la somme de 200 millions d&rsquo;euros sur la base des sinistres d&eacute;clar&eacute;s en date du 12-13 juillet. Mais pour le minist&egrave;re, &laquo;&nbsp;le montant global des dommages dans la sph&egrave;re agricole sera bien sup&eacute;rieur&nbsp;du fait que les non assur&eacute;s sont beaucoup plus nombreux que les assur&eacute;s&nbsp;&raquo;. Sur les 14 d&eacute;partements visit&eacute;s par la mission du CGGAER, &laquo; le chiffre de 20% est &eacute;voqu&eacute; sur le terrain, voire parfois moins&nbsp;&raquo;, des chiffres &agrave; manier l&agrave; encore avec &laquo; la plus grande prudence&nbsp;&raquo;. M&ecirc;me si l&rsquo;&eacute;chantillon n&rsquo;a rien de repr&eacute;sentatif, le chiffre de 20% interroge dans la mesure o&ugrave; le taux de couverture contre la gr&ecirc;le, en cumulant assurances monorisque et multirisque, est &eacute;valu&eacute; &agrave; 60%.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/reforme-de-l-assurance-recoltes-ce-qui-va-changer-pour-les-agriculteurs" target="_blank" title="">R&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;coltes : ce qui va changer pour les agriculteurs</a>
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<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">D&eacute;velopper la culture de la gestion des risques</h2>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture mise sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-climatique-apres-la-solidarite-nationale-place-a-solidarite-agricole" target="_blank">la r&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;colte, au 1er janvier 2023</a>, pour assurer sa mont&eacute;e en puissance. Le projet trouvera le soutien de la future loi d&rsquo;orientation et d&rsquo;avenir agricoles, programm&eacute;e pour 2023, avec l&rsquo;objectif de renforcer sinon de faire &eacute;merger la culture de la gestion des risques au plus grand nombre, chez les install&eacute;s, chez les nouveaux install&eacute;s et chez les apprenants. Le minist&egrave;re va par ailleurs confier au CGAAER et l&rsquo;INRAE une mission charg&eacute;e d&rsquo;expertiser l&rsquo;efficacit&eacute; des dispositifs de protection contre la gr&ecirc;le et, le cas &eacute;ch&eacute;ant, de les valoriser et de les vulgariser.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/le-guide-de-l-assurance-recoltes~bienvenue-sur-ce-guide-consacre-a-la-reforme-de-l-assurance-recoltes" target="_blank" title="">Le guide de l'assurance r&eacute;coltes</a>
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Outre les leviers financiers destinés à répondre à l’urgence, le ministère de l’Agriculture mise sur l’adhésion à l’assurance récolte pour parer à des aléas dont l’accumulation commence à peser sérieusement sur le moral des producteurs. L’efficacité des dispositifs anti-grêle va faire l’objet d’une expertise.

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