Les vendanges s’annoncent plutôt généreuses, saines et précoces

Selon Agreste, la production française de vin s’établirait entre 42,6 et 45,6 millions d’hectolitres en 2022 contre 37,8 l’an passé. La sécheresse en cours a contrarié les maladies mais pourrait altérer le rendement final.

Selon les premières estimations d’Agreste établies au 1er août 2022, la production viticole 2022 se situerait dans une fourchette comprise entre 42,6 et 45,6 millions d’hectolitres. Elle se situerait ainsi au niveau de la moyenne quinquennale 2017-2021, pointant à 42,6 millions d’hectolitres. Rien à voir avec les vendanges 2021, qui s’étaient établies à 37,8 millions d’hectolitres, sous l’effet du gel massif d’avril 2021 touchant quasiment tous les vignobles, à l’exception des Charentes. Ce département n’a pas eu la même chance cette année puisque les abats de grêle les 20 et 21 juin ont réduit le potentiel de production de 15%, selon le Bureau interprofessionnel du cognac (Bnic).

Vendanges saines et précoces

La grêle mais aussi le gel se sont toutefois invités dans plusieurs bassins de production, tels le bordelais, le Sud-Ouest et le Val de Loire. S’il venait à perdurer dans les semaines à venir, le déficit hydrique pourrait s’ériger en aléa climatique majeur cette année, aucun vignoble ou presque n’étant épargné par le défaut de recharge des nappes et/ou le manque de pluies. La sécheresse aura contribué à juguler les maladies, la récolte étant jugée globalement saine en ce début du mois d’août. Elle va aussi impacter le calendrier des vendanges. En Champagne par exemple, la végétation compte 12 jours d’avance par rapport à la moyenne décennale. Le démarrage des vendanges y est attendu fin août.