<p class="Textbody" style="text-align:left;">Sur le pont bascule de sa coop&eacute;rative, les Vignerons de Terrassous, Louis Alies fixe son regard sur le panneau indicateur de la pes&eacute;e. &laquo;&nbsp;<em>Il est loin le temps o&ugrave; j&rsquo;avais des probl&egrave;mes de d&eacute;claration de r&eacute;colte dus &agrave; des exc&egrave;s de raisin</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare-t-il. Le calcul est vite fait. A raison de 4 t/ha et de 140 kg de raisin par hectolitre de mo&ucirc;t, la r&eacute;colte de muscat petit grain va all&egrave;grement passer sous le rendement butoir de 40 hl/ha fix&eacute; par l&rsquo;appellation Muscat de Rivesaltes. &laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est la double peine car non seulement les rendements sont plus faibles, mais les grains sont plus petits et donc moins juteux</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/0/3/0/4680309-1-fre-FR/c99b3ac9a8f1-inte-rieur-quai-jpg" alt="Sur le pont bascule de la coop&eacute;rative, Louis Alies attend le verdict du r&eacute;fractom&egrave;tre" height="1306" width="1726" /><figcaption>Sur le pont bascule de la coop&eacute;rative, Louis Alies attend le verdict du r&eacute;fractom&egrave;tre</figcaption></figure>

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<p class="Textbody" style="text-align:left;">Le coupable est tout trouv&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>Pour faire une r&eacute;colte correcte, il nous faut 600 mm par an mais &ccedil;a fait une paire d&rsquo;ann&eacute;es qu&rsquo;on ne les a pas eus. En 2022, c&rsquo;&eacute;tait bon jusqu&rsquo;en avril, mais depuis, on n&rsquo;a rien eu de significatif </em>&raquo;.</p><p class="Textbody" style="text-align:left;">Le climat donc, et son effet &laquo;&nbsp;boule de neige sur la vigne&nbsp;&raquo;&nbsp;: la s&eacute;cheresse de l&rsquo;ann&eacute;e N se fait aussi ressentir sur l&rsquo;ann&eacute;e N+1, de fait de ses impacts sur la fructification. &laquo;&nbsp;<em>Cette ann&eacute;e, sur le muscat petit grain et le macabeu, j&rsquo;ai su tr&egrave;s t&ocirc;t que la vendange &eacute;tait pli&eacute;e car il y a eu tr&egrave;s peu de sorties</em>&nbsp;&raquo;, explique le viticulteur. Triple peine donc,&nbsp;sans compter la mortalit&eacute; croissante de souches.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/0/3/0/4680300-1-fre-FR/2f7634934d2d-alies-carignan-jpg" alt="Louis Alies dans une parcelle centenaire carignan, aux raisins &eacute;chaud&eacute;s par les 30&deg;C tapant en fin d&rsquo;apr&egrave;s-midi" height="1300" width="2014" /><figcaption>Louis Alies dans une parcelle centenaire carignan, aux raisins &eacute;chaud&eacute;s par les 30&deg;C tapant en fin d&rsquo;apr&egrave;s-midi</figcaption></figure>

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<p class="Textbody" style="text-align:left;">Mais il faut aussi compter avec le gel et l'&eacute;chaudage quand ce n&rsquo;est pas le mildiou qui s&rsquo;emballe sous l&rsquo;effet... d&rsquo;abats d&rsquo;eau. &laquo;&nbsp;<em>Avant, sur cinq ans, on faisait une tr&egrave;s bonne vendange, trois moyennes et une mauvaise. Aujourd&rsquo;hui, on ne fait plus la tr&egrave;s bonne mais trois mauvaises pour deux moyennes</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"On a de moins en moins d&rsquo;herbicides et le glyphosate se troue sur un paquet de plantes concurrentielles"</span>
</div>
<p class="Textbody" style="text-align:left;">Louis Alies r&eacute;alise cette ann&eacute;e sa 30<sup>&egrave;me</sup> vendange. Il exploite 12 ha valoris&eacute;s en Vins doux naturels (Muscats de Rivesaltes et Rivesaltes), en C&ocirc;tes du Roussillon Les Aspres ou encore en IGP C&ocirc;tes catalanes. Il a r&eacute;guli&egrave;rement investi dans la r&eacute;novation de son vignoble, presque int&eacute;gralement paliss&eacute;e pour forcer la m&eacute;canisation et presser les co&ucirc;ts de production.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/0/3/0/4680303-1-fre-FR/d93808eb677d-muscat-pg-jpg" alt="Moins de raisins, plus petits et moins de fructifications l&rsquo;ann&eacute;e suivante : la triple peine du changement climatique en Roussillon" height="1280" width="2012" /><figcaption>Moins de raisins, plus petits et moins de fructifications l&rsquo;ann&eacute;e suivante : la triple peine du changement climatique en Roussillon</figcaption></figure>

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<p class="Textbody" style="text-align:left;">Ses vignes sont impeccablement tenues, histoire de couper l&rsquo;herbe &agrave; l&rsquo;herbe sous les pieds de vigne. Dans sa parcelle de carignan centenaire, conduite en gobelet, il y va avec la d&eacute;broussailleuse &agrave; fil pour compenser les lacunes des herbicides. &laquo;&nbsp;<em>On a de moins en moins d&rsquo;herbicides et le glyphosate se troue sur un paquet de plantes concurrentielles telles que l&rsquo;&eacute;rigeron et l&rsquo;andriale</em>, dit-il. <em>Avec les baisses de dose, je me demande si on ne va pas g&eacute;n&eacute;rer encore plus de r&eacute;sistance</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-vigne-un-pare-feu-qui-reclame-aussi-sa-part-d-eau" target="_blank" title="">La vigne, un pare-feu qui r&eacute;clame aussi sa part d&rsquo;eau</a>
</aside>
<h2 class="Textbody" style="text-align:justify;">Un projet d&rsquo;irrigation dans les tuyaux</h2><p class="Textbody" style="text-align:left;">Pour s&eacute;curiser son exploitation, et celle des 80 adh&eacute;rents de la coop&eacute;rative, un projet d&rsquo;irrigation est port&eacute; par la Communaut&eacute; de communes des Aspres, dont fait partie Terrats. Il consiste &agrave; retenir, en p&eacute;riode hivernale, l&rsquo;eau d&rsquo;un petit canal naissant au barrage de Vin&ccedil;a (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales), desservant les arboriculteurs avant de se jeter &agrave; la mer. &laquo;&nbsp;<em>En hiver, autant capter cette eau qui va se m&eacute;langer &agrave; de l&rsquo;eau sal&eacute;e &agrave; 20 kilom&egrave;tres de nos exploitations </em>&raquo;, d&eacute;fend le viticulteur, comme pour pr&eacute;venir les critiques face &agrave; la tension croissante sur la ressource. Le projet permettrait d&rsquo;apporter l&rsquo;eau &agrave; environ 300 ha de vigne, soit, &agrave; titre indicatif, l&rsquo;&eacute;quivalent de 50% de la superficie vendang&eacute;e par la coop&eacute;rative, les caves particuli&egrave;res et les parcelles d'autres coop&eacute;ratives &eacute;tant bien entendu &eacute;ligibles au dispositif.</p><div class="citation">
    <span>"On nous parle d&rsquo;une r&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;colte mais que vont devenir nos r&eacute;f&eacute;rences avec la succession de petites r&eacute;coltes&nbsp;?&nbsp;"</span>
</div>
<p class="Textbody" style="text-align:left;">Mais le projet dans les tuyaux depuis maintenant 5 ou 6 ans n&rsquo;a pas encore l&acirc;ch&eacute; la moindre goutte. Il supposera un investissement individuel de l&rsquo;ordre de 1500 &euro;/ha pour une charge financi&egrave;re annuelle d&rsquo;environ 500 &euro;/ha. &laquo;&nbsp;<em>Personnellement, je suis pr&ecirc;t &agrave; consentir cet effort car je ne vois pas d&rsquo;autre moyen de sauvegarder mon exploitation et notre vignoble. On nous parle d&rsquo;une r&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;colte mais que vont devenir nos r&eacute;f&eacute;rences avec la succession de petites r&eacute;coltes</em>&nbsp;?&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/3/3/0/4680333-1-fre-FR/c621f138ca04-canigou-jpg" alt="Malgr&eacute; ses 2784 m, le Pic du Canigou ne fait pas d&rsquo;ombre au vignoble" height="1180" width="2016" /><figcaption>Malgr&eacute; ses 2784 m, le Pic du Canigou ne fait pas d&rsquo;ombre au vignoble</figcaption></figure>

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<h2 class="Textbody" style="text-align:left;">Aridit&eacute; &eacute;conomique</h2><p class="Textbody" style="text-align:left;">Dans certains secteurs du Roussillon, o&ugrave; les rendements sont d&eacute;j&agrave; naturellement contraints par la frugalit&eacute; des sols - la vigne n&rsquo;est pas l&agrave; par hasard -, le changement climatique pourrait achever de porter l&rsquo;estocade &agrave; un vignoble qui a abandonn&eacute; des dizaines de milliers d&rsquo;ha en quelques d&eacute;cennies, &agrave; coup de plans de restructuration. Objectif&nbsp;: faire co&iuml;ncider l&rsquo;offre &agrave; la demande. Probl&egrave;me&nbsp;: les efforts qualitatifs, unanimement reconnus, ne se retrouvent pas sur le prix, en tout cas pas suffisamment pour compenser les efforts consentis et la baisse des volumes. &laquo;&nbsp;<em>La notori&eacute;t&eacute; de nos vins peine &agrave; d&eacute;passer les fronti&egrave;res du d&eacute;partement, o&ugrave; les diff&eacute;rentes caves se font concurrence entre elles</em>&nbsp;&raquo;, analyse avec d&eacute;pit le viticulteur.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/0/3/0/4680306-1-fre-FR/b9525da3e301-pre-sentoir-vdn-jpg" alt="Les vins doux naturel naturels, des produits uniques au monde, mais qui ne l&rsquo;ont pas conquis" height="1330" width="2008" /><figcaption>Les vins doux naturel naturels, des produits uniques au monde, mais qui ne l&rsquo;ont pas conquis</figcaption></figure>

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<p class="Textbody" style="text-align:left;">Le sort des Rivesaltes et Muscats de Rivesaltes, des produits uniques au monde et embl&eacute;matiques s&rsquo;il en est du Roussillon, est r&eacute;v&eacute;lateur de cette aridit&eacute; &eacute;conomique. Les c&eacute;pages qui les constituent, grenaches, macabeus et muscats, sont ainsi vinifi&eacute;s en partie en vins secs, pour pallier le manque de d&eacute;bouch&eacute;s. &laquo;&nbsp;<em>A 100 euros l&rsquo;hecto contre 200, &ccedil;a change la donne</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"On nous parle de cultures alternatives comme l&rsquo;olivier ou l&rsquo;amandier. Mais sans eau, vous r&eacute;colterez des cacahu&egrave;tes"</span>
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<p class="Textbody" style="text-align:left;">Louis Alies est tr&egrave;s pr&eacute;occup&eacute; par l&rsquo;avenir du vignoble dans ses Aspres natales. A 55 ans, lui devrait se tirer d&rsquo;affaires mais qu&rsquo;adviendra-t-il de son vignoble&nbsp;? &laquo;&nbsp;<em>Vu la faiblesse des revenus, les candidats &agrave; la reprise de nos vignes ne se pressent pas</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare-t-il. Ses deux enfants ont d&eacute;clin&eacute;. Lui-m&ecirc;me s&rsquo;est d&eacute;lest&eacute; d&rsquo;une partie de ses vignes, au cours de la d&eacute;cennie &eacute;coul&eacute;e, pour raison &eacute;conomique. Il est pass&eacute; de 42 ha &agrave; 12 ha et s&rsquo;est s&eacute;par&eacute; de son ouvrier. &laquo;&nbsp;<em>Quand je me suis s&eacute;par&eacute; de mon salari&eacute; avec qui &ccedil;a se passait tr&egrave;s bien, je me suis aper&ccedil;u que son co&ucirc;t horaire avait doubl&eacute; alors que mes prix de vente n&rsquo;avaient pas augment&eacute;</em>&nbsp;&raquo;.</p><p class="Textbody" style="text-align:justify;">En Roussillon, il y a bien longtemps que la vigne ne &laquo;&nbsp;pisse&nbsp;&raquo; plus. Elle saigne, en attendant la perfusion de l&rsquo;irrigation. Et en dehors de la vigne, il ne faut pas trop compter sur des cultures miracle dans ce coin des Aspres. &laquo;&nbsp;<em>On nous parle de cultures alternatives comme l&rsquo;olivier ou l&rsquo;amandier. Mais sans eau, vous r&eacute;colterez des cacahu&egrave;tes</em>&nbsp;&raquo;.</p>


A Terrats (Pyrénées-Orientales), Louis Alies voit les rendements de ses muscat, grenache, carignan, syrah et autre mourvèdre s’éroder d’année en année sous l’effet du climat. Le salut passera par la valorisation et/ou l’irrigation. Mais l’une et l’autre se font attendre.

En Roussillon, la vigne ne « pisse » plus, elle saigne

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<p><strong>&Eacute;viter l&rsquo;effet serre et&nbsp;laisser passer la lumi&egrave;re</strong> ; tels sont deux des objectifs vis&eacute;s avec le <strong>nouveau manchon de protection ProtegePlant de FB Innov</strong>. Ce dernier est en effet constitu&eacute; d&rsquo;un <strong>treillis m&eacute;tallique &agrave; mailles fines</strong>, &eacute;vitant tout d&eacute;g&acirc;t de gibier. FB Innov vante une mise en place d&rsquo;une minute : &laquo;&nbsp;<em>il suffit de presser le manchon entre ses mains pour provoquer son ouverture</em>&nbsp;&raquo;, stipule la firme dans son communiqu&eacute; de presse. Il ne reste plus qu&rsquo;&agrave; le positionner sur le sol avec son tuteur. L&rsquo;entreprise souligne &eacute;galement que <strong>le manchon coulisse ais&eacute;ment le long du tuteur</strong>, ce qui permet d&rsquo;avoir acc&egrave;s au plant facilement.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/vigne/des-pistes-pour-proteger-les-plantiers-de-vigne-du-gel" target="_blank">Des pistes pour prot&eacute;ger les plantiers de vigne du gel</a></div>

<p>Les ProtegePlants sont livr&eacute;s &agrave; plat pour un stockage facilit&eacute;. Il est <strong>possible d&rsquo;ajouter une couverture de chanvre recouverte d&rsquo;amidon pour les vignerons souhaitant d&eacute;sherber chimiquement</strong>. De s&eacute;rie, le manchon fait 40&nbsp;cm de haut, pour un diam&egrave;tre de 13&nbsp;cm. Mais la soci&eacute;t&eacute; adapte ces mesures &agrave; la demande.</p>
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La société marnaise FB Innov commercialise un manchon de protection des vignes grillagé, associé à un tuteur métallique.

Le ProtegePlant, un manchon en métal grillagé pour protéger vos plants de vigne

<p>Malgr&eacute; la s&eacute;cheresse, malgr&eacute; les &eacute;pisodes de gel et gr&ecirc;le qui ont affect&eacute; certains bassins de production, la production viticole devrait s&rsquo;inscrire dans la moyenne de celle observ&eacute;e sur la p&eacute;riode 2017-2021, selon Agreste. Selon les pr&eacute;visions &eacute;tablies au 1<sup>er</sup> septembre, la production s&rsquo;&eacute;tablirait &agrave; 44 Mhl contre 37,8 Mhl l&rsquo;an pass&eacute;, soit une hausse de 16%. Mais il faut dire que le mill&eacute;sime 2021 avait &eacute;t&eacute; marqu&eacute; par un &eacute;pisode de gel massif &eacute;pargnant peu de bassins de production. En 2022, le Sud-Ouest et la Charente ont n&eacute;anmoins subi les affres du climat, avec une baisse respective de -3% et -8%. A l&rsquo;inverse, en Champagne, dans le Jura et le Sud-Est, la r&eacute;colte d&eacute;passerait tr&egrave;s significativement la moyenne quinquennale.</p><h2>Le bilan provisoire par bassin</h2><p>Selon Agreste, en Champagne, les pluies de juin ont permis une bonne recharge des sols et le potentiel se situe au-dessus du niveau moyen 2017-2021. En Bourgogne, &agrave; l&rsquo;approche des vendanges, la production serait proche du plein potentiel et sup&eacute;rieure au niveau moyen quinquennal. Dans le Beaujolais, apr&egrave;s une floraison r&eacute;ussie, le potentiel initialement prometteur est r&eacute;duit par la s&eacute;cheresse et la gr&ecirc;le. En Alsace, les pluies d&rsquo;ao&ucirc;t ne permettent pas de combler le d&eacute;ficit des rendements, affect&eacute;s par une s&eacute;cheresse prolong&eacute;e depuis le printemps. La production devrait se situer en dessous de la moyenne quinquennale, tout comme en Savoie.</p><p>Dans le Jura, la production s&rsquo;annonce prometteuse en volume, au-dessus des niveaux moyens quinquennaux et de l&rsquo;an dernier, apr&egrave;s le gel d&eacute;vastateur de 2021. Dans le Val de Loire, la s&eacute;cheresse p&eacute;naliserait les volumes et les premiers rendements en jus sont inf&eacute;rieurs aux attentes et augurent une r&eacute;colte en-de&ccedil;&agrave; de la moyenne quinquennale.</p><p>Dans les Charentes, malgr&eacute; la s&eacute;cheresse, les raisins grossissent normalement. Le vignoble a &eacute;t&eacute; impact&eacute; par la gr&ecirc;le en juin. La production reculerait par rapport &agrave; la r&eacute;colte de 2021 et &agrave; la moyenne quinquennale.</p><h2>Bordelais et Armagnac impact&eacute;s</h2><p>Dans le Bordelais, le gel d&rsquo;avril, puis la gr&ecirc;le en juin ont touch&eacute; 10 000 ha. En rouge, les baies sont petites, et laissent pr&eacute;sager une production en retrait par rapport au niveau moyen quinquennal.</p><p>Dans le reste du Sud-Ouest, le prolongement de la s&eacute;cheresse amoindrit la production. A cela s&rsquo;ajoutent le gel qui a notamment touch&eacute; l&rsquo;Armagnac et la gr&ecirc;le qui a fortement endommag&eacute; certains vignobles. La r&eacute;colte serait inf&eacute;rieure &agrave; celle de 2021, particuli&egrave;rement faible et nettement inf&eacute;rieure au niveau moyen quinquennal.</p><p>En Languedoc et Roussillon, l&rsquo;accentuation de la s&eacute;cheresse r&eacute;duirait les volumes attendus, malgr&eacute; des pr&eacute;cipitations tardives, notamment dans le Gard et le Roussillon. Dans le Sud-Est, les pr&eacute;cipitations d&rsquo;ao&ucirc;t ont &eacute;t&eacute; b&eacute;n&eacute;fiques, dans le Vaucluse. Le rendement devrait d&eacute;passer son niveau moyen quinquennal. Dans le Nord de la zone, le potentiel initial tr&egrave;s prometteur se r&eacute;duit avec le prolongement de la s&eacute;cheresse. En Corse, la production rebondirait sur un an et par rapport &agrave; la moyenne quinquennale.</p>


Selon Agreste, la production française de vin s’établirait à 44 Mhl en 2022, supérieure de 16% à 2021 et de 3% par rapport à la moyenne quinquennale. Les bassins du Sud-Ouest et de Charente sont en retrait.

La production de vin rebondit à 44 millions d’hectolitres

<p>Le tracteur au biom&eacute;thane est-il r&eacute;serv&eacute; aux agriculteurs m&eacute;thaniseurs&nbsp;? Est-il aussi performant que le mod&egrave;le diesel&nbsp;? Est-il plus cher &agrave; l&rsquo;achat&nbsp;? Quel est son co&ucirc;t de revient &agrave; l&rsquo;usage&nbsp;? Que se passe-t-il en cas de panne s&egrave;che&nbsp;? Comment ravitailler au champ&nbsp;? Quelle est l&rsquo;autonomie r&eacute;elle du tracteur&nbsp;? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles fait face Nicolas Morel, dans les all&eacute;es d&rsquo;Innov-Agri. Nicolas Morel, c&rsquo;est le &laquo;&nbsp;monsieur carburants alternatifs&nbsp;&raquo; chez New Holland. &laquo;&nbsp;<em>Je passe une bonne partie de mon temps &agrave; r&eacute;pondre aux objections</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare-t-il, amus&eacute; et non sans un certain d&eacute;plaisir car l&rsquo;homme a &eacute;videmment r&eacute;ponse &agrave; toutes les objections. &laquo;&nbsp;<em>Le mod&egrave;le de la station de gazole &agrave; la ferme et de la citerne embarqu&eacute;e sur le pick-up est si ancr&eacute; que la solution au biom&eacute;thane perturbe et c&rsquo;est bien l&eacute;gitime&nbsp;</em>&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/9/9/8/4678993-1-fre-FR/372661ece000-nicolas-morel-jpg" alt="Nicolas Morel : &laquo; Au printemps dernier, avec un GNR &agrave; 1,60&euro;/l TTC, le co&ucirc;t &agrave; l&rsquo;usage du T6 M&eacute;thane Power &eacute;tait 30% inf&eacute;rieur &agrave; l&rsquo;&eacute;quivalent diesel. Aujourd&rsquo;hui, avec la baisse de prix du GNR, on est encore sur un diff&eacute;rentiel de 10% au profit du biom&eacute;thane &raquo;" height="1230" width="2014" /><figcaption>Nicolas Morel : &laquo; Au printemps dernier, avec un GNR &agrave; 1,60&euro;/l TTC, le co&ucirc;t &agrave; l&rsquo;usage du T6 M&eacute;thane Power &eacute;tait 30% inf&eacute;rieur &agrave; l&rsquo;&eacute;quivalent diesel. Aujourd&rsquo;hui, avec la baisse de prix du GNR, on est encore sur un diff&eacute;rentiel de 10% au profit du biom&eacute;thane &raquo;</figcaption></figure>

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<h2>Plus cher &agrave; l&rsquo;achat, moins &agrave; l&rsquo;usage</h2><p>Le T6.180 M&eacute;thane Power est au catalogue depuis 2021. Comme son homologue diesel, il est dot&eacute; du moteur NEF 6,7 litres et d&eacute;ploie strictement les m&ecirc;mes performances, soit une puissance maxi de 180 ch et un couple &agrave; 740 Nm. Mais son prix catalogue est 20% plus &eacute;lev&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>Le surco&ucirc;t est en grande partie li&eacute; &agrave; des composants sp&eacute;cifiques au biom&eacute;thane, qui ont pour partie &agrave; voir avec la s&eacute;curit&eacute;, avec notamment de tuyaux en inox et des bouteilles homologu&eacute;es&nbsp;</em>&raquo;, indique le&nbsp;sp&eacute;cialiste. Selon New Holland, le diff&eacute;rentiel devrait perdurer quand bien m&ecirc;me la production de s&eacute;rie monterait en puissance.</p><p>Pour r&eacute;duire la surco&ucirc;t &agrave; l&rsquo;achat, certains agriculteurs ont fait valoir les b&eacute;n&eacute;fices environnementaux pour tenter d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; des aides de collectivit&eacute;s ou encore de l&rsquo;Ademe, l&rsquo;Agence de la transition &eacute;cologique. De son c&ocirc;t&eacute;, New Holland fait pression sur les pouvoir publics pour tenter de b&eacute;n&eacute;ficier de dispositifs fiscaux attribu&eacute;s aux camions. &laquo;&nbsp;<em>Dans cet univers, il existe des syst&egrave;mes de suramortissement &agrave; hauteur de 130% ou 160% selon le niveau de puissance</em>&nbsp;&raquo;, fait savoir Nicolas Morel. Le suramortissement, &ccedil;a parle aux agriculteurs et &agrave; un certain Emmanuel Macron, alors ministre de l&rsquo;&Eacute;conomie sous le quinquennat de Fran&ccedil;ois Hollande.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/2/2/9/4679229-1-fre-FR/7e135a911875-couts-biome-thane-jpg" alt="Co&ucirc;ts et rentabilit&eacute; compar&eacute;es du GNR et du biom&eacute;thane" height="844" width="1492" /><figcaption>Co&ucirc;ts et rentabilit&eacute; compar&eacute;es du GNR et du biom&eacute;thane</figcaption></figure>

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<p>En attendant cet hypoth&eacute;tique coup de pouce, New Holland capitalise sur le co&ucirc;t &agrave; l&rsquo;usage. &laquo;&nbsp;<em>Au printemps dernier, avec un GNR &agrave; 1,63&euro;/l TTC, le co&ucirc;t &agrave; l&rsquo;usage du T6 M&eacute;thane Power &eacute;tait 21% inf&eacute;rieur &agrave; l&rsquo;&eacute;quivalent diesel</em>, affirme Nicolas Morel. <em>Aujourd&rsquo;hui, avec la baisse de prix du GNR, on est encore sur un diff&eacute;rentiel de 10% au profit du biom&eacute;thane. Cette solution &eacute;nerg&eacute;tique a en outre l&rsquo;avantage de lisser le co&ucirc;t du carburant</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>La seule motorisation &agrave; empreinte carbone n&eacute;gative</h2><p>Les b&eacute;n&eacute;fices environnementaux peuvent &ecirc;tre monnay&eacute;s en esp&egrave;ces sonnantes et tr&eacute;buchantes. New Holland songe notamment aux dispositifs de compensation &eacute;cologique g&eacute;n&eacute;rateurs de cr&eacute;dits carbone au profit des agriculteurs engag&eacute;s dans des programmes de d&eacute;carbonation. &laquo;&nbsp;<em>Si vous consid&eacute;rez l&rsquo;essence, le gazole, le gaz fossile, le biom&eacute;thane issu de stations d&rsquo;&eacute;puration ou encore le m&eacute;thane de synth&egrave;se, le biom&eacute;thane issu des effluents d&rsquo;&eacute;levage est le seul cr&eacute;dit&eacute; d&rsquo;une empreinte carbone n&eacute;gative</em>, affirme Nicolas Morel. <em>Comparativement au diesel, &agrave; raison de 600 heures annuelles, c&rsquo;est 400 t de CO2 &eacute;conomis&eacute;es sur 5 ans, soit une valorisation potentielle de 24 000&euro; sur la base de cr&eacute;dits carbone valoris&eacute;s 60&euro;/t</em> &raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/8/9/8/4678987-1-fre-FR/d0a9fd13fc2f-empreinte-carbone-jpg" alt="Le tracteur fonctionnant au biom&eacute;thane issu des effluents d&rsquo;&eacute;levage est le seul cr&eacute;dit&eacute; d&rsquo;une empreinte carbone n&eacute;gative" height="1078" width="2008" /><figcaption>Le tracteur fonctionnant au biom&eacute;thane issu des effluents d&rsquo;&eacute;levage est le seul cr&eacute;dit&eacute; d&rsquo;une empreinte carbone n&eacute;gative</figcaption></figure>

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<h2>Autonomie et ravitaillement</h2><p>Demeurent des questions hautement sensibles comme l&rsquo;autonomie et le ravitaillement. &laquo;&nbsp;Les plus ambitieux att&egrave;lent une tonne de 18m3, partent avec le plein de digestat et reviennent avec le plein de lisier. Le tracteur crache ses poumons non-stop pendant une demi-journ&eacute;e, avant de refaire le plein en huit minutes pour une autre demi-journ&eacute;e, Avec une herse &eacute;trille, un andaineur, un plateau &agrave; paille, une benne &agrave; ensilage ou encore une &eacute;pareuse, le plein tient la journ&eacute;e&nbsp;&raquo;, rassure Nicolas Morel. Et le risque de panne s&egrave;che&nbsp;en plein champ&nbsp;? &laquo;&nbsp;<em>Nous avons diverses solutions de ravitaillement mobile</em>, r&eacute;pond le sp&eacute;cialiste<em>. Et en ce qui concerne la station &agrave; la ferme, nous proposons des modules de stockage</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/9/9/8/4678990-1-fre-FR/f160fa586f89-re-servoirs-sche-ma-jpg" alt="Les bouteilles sont localis&eacute;es &agrave; la place des r&eacute;servoirs &agrave; GNR et &agrave; AdBlue, ainsi que des dispositifs anti-pollution, sous la cabine et &agrave; l&rsquo;avant du tracteur" height="916" width="1476" /><figcaption>Les bouteilles sont localis&eacute;es &agrave; la place des r&eacute;servoirs &agrave; GNR et &agrave; AdBlue, ainsi que des dispositifs anti-pollution, sous la cabine et &agrave; l&rsquo;avant du tracteur</figcaption></figure>

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<p>Le constructeur annonce une vingtaine de T6 M&eacute;thane Power en parc actuellement en France. S&rsquo;ils sont principalement localis&eacute;s au sein de m&eacute;thaniseurs, le constructeur escompte bien essaimer au-del&agrave;, en misant sur le d&eacute;veloppement de stations de ravitaillement, par des agriculteurs m&eacute;thaniseurs, sinon d&rsquo;autres acteurs.</p><div class="citation">
    <span>"En 2030, aucune &eacute;nergie n&rsquo;aura gagn&eacute;"</span>
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<p>Pour New Holland, le biom&eacute;thane fera in&eacute;luctablement partie du paysage des carburants agricoles dans les ann&eacute;es &agrave; venir. &laquo;&nbsp;<em>En 2030, aucune &eacute;nergie n&rsquo;aura gagn&eacute;</em>, devise Nicolas Morel. <em>Le gazole devrait perdurer notamment pour les moissonneuses-batteuses et les ensileuses. Nous travaillons sur l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; mais aussi sur l&rsquo;hydrog&egrave;ne. Actuellement, nous avons 40 tracteurs &agrave; bi-carburation gazole et hydrog&egrave;ne en service aux Pays-Bas, un mod&egrave;le plus pertinent au plan &eacute;conomique que la pile &agrave; combustible, que nous avions pr&eacute;sent&eacute;e en 2009 sur le NH2</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Preuve que New Holland croit au biom&eacute;thane, le constructeur songe &agrave; &eacute;toffer sa gamme, avec une mont&eacute;e en puissance et l&rsquo;application de cette motorisation &agrave; la manutention, via une chargeuse articul&eacute;e. Gr&acirc;ce &agrave; bouteilles localis&eacute;es &agrave; la place des r&eacute;servoirs &agrave; GNR et &agrave; AdBlue, ainsi que des dispositifs anti-pollution, le T6 M&eacute;thane Power peut d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; recevoir un chargeur frontal en se d&eacute;lestant des bouteilles embarqu&eacute;es sur le relevage avant.</p>


New Holland escompte bien ancrer son T6 Méthane Power dans le paysage agricole et pas seulement chez les agriculteurs méthaniseurs, au sein d’un mix de carburants mêlant à terme gaz vert, électricité, hydrogène mais aussi gazole.

Quel avenir pour le biométhane carburant ?

<p style="text-align:justify;">Les besoins de la vache varient consid&eacute;rablement suivant le stade de gestation ou de lactation. Dans le m&ecirc;me temps, les ressources alimentaires changent suivant les saisons. <strong>Des besoins alimentaires qui s&rsquo;accroissent progressivement, &hellip;</strong></p><p style="text-align:justify;">La vache allaitante est adapt&eacute;e &agrave; des fluctuations d&rsquo;&eacute;tat et une variation de poids de l&rsquo;ordre de 15 % pendant l&rsquo;ann&eacute;e peut &ecirc;tre tol&eacute;r&eacute;e, notamment en p&eacute;riode estivale ou en fin d&rsquo;hiver. C&rsquo;est moins vrai en fin de gestation o&ugrave; toute variation de plus de 5 % aura un impact ult&eacute;rieur. Sur cette p&eacute;riode, la vache a des besoins de plus en plus &eacute;lev&eacute;s, pour assurer la croissance du f&oelig;tus puis la production de lait. Pour l&rsquo;&eacute;nergie, ils sont augment&eacute;s de 1 &agrave; 2 UF pendant les 2 mois pr&eacute;c&eacute;dant le v&ecirc;lage, soit des besoins de 7 &agrave; 9 UF suivant la race, l&rsquo;&eacute;tat d&rsquo;entretien ou le gabarit (et de 700 &agrave; 850 grammes de PDI par jour). C&rsquo;est donc dans les 2 derniers mois de gestation qu&rsquo;il convient de rester le plus vigilant.</p><p style="text-align:justify;"><strong>&hellip; une capacit&eacute; d&rsquo;ingestion qui diminue&hellip;</strong></p><p style="text-align:justify;">La ration des bovins doit prendre en compte trois param&egrave;tres principaux&nbsp;: la fibrosit&eacute; pour faire ruminer, les apports &eacute;nerg&eacute;tique et prot&eacute;ique. Le premier point pose rarement de probl&egrave;mes avec les rations classiques &agrave; base de foin ou d&rsquo;enrubannage. En revanche, si un fourrage moyen distribu&eacute; seul peut satisfaire les besoins d&rsquo;une vache en milieu de gestation, il sera tr&egrave;s insuffisant en fin de gestation car la capacit&eacute; d&rsquo;ingestion descend autour de 11 kg du fait du volume du veau. Et plus un fourrage est fibreux, plus il est encombrant&nbsp;! En plein air, s&rsquo;il n&rsquo;y a pas beaucoup d&rsquo;herbe, c&rsquo;est l&agrave; que les meilleurs fourrages doivent &ecirc;tre distribu&eacute;s. En b&acirc;timent, une compl&eacute;mentation s&rsquo;imposera souvent avec une analyse de la ration afin de d&eacute;terminer quel aliment corrigera au mieux le d&eacute;ficit, c&eacute;r&eacute;ale, tourteau ou aliment complet, avec une p&eacute;riode de transition alimentaire.</p><p style="text-align:justify;"><strong>&hellip; et des id&eacute;es re&ccedil;ues &agrave; combattre</strong></p><p style="text-align:justify;">Certains ont peur d&rsquo;alimenter correctement les vaches dans le dernier mois de gestation par crainte de faire grossir le veau ou d&rsquo;avoir des v&ecirc;lages difficiles. Cela peut &ecirc;tre vrai en cas de suralimentation, comme lors de la mise &agrave; l&rsquo;herbe ou d&rsquo;apport excessif d&rsquo;aliment compl&eacute;mentaire, mais il n&rsquo;y a aucun impact avec une ration raisonn&eacute;e. En revanche, un d&eacute;ficit &eacute;nerg&eacute;tique de 20 % conduira &agrave; une augmentation des diarrh&eacute;es sur les veaux avec un doublement de la mortalit&eacute; n&eacute;onatale et un d&eacute;ficit de 30 % &agrave; un triplement de la mortalit&eacute; des veaux&nbsp;! Par ailleurs, la vache ne revenant en chaleur que lorsqu&rsquo;elle est en phase de reprise de poids, cela va augmenter d&rsquo;autant l&rsquo;intervalle v&ecirc;lage-saillie f&eacute;condante. Ce ph&eacute;nom&egrave;ne explique la probl&eacute;matique des g&eacute;nisses qui retardent car elles ont une capacit&eacute; d&rsquo;ingestion plus faible et des besoins plus importants du fait de leur croissance.</p><p style="text-align:justify;"><strong>Une min&eacute;ralisation &agrave; raisonner&hellip;</strong></p><p style="text-align:justify;">Si l&rsquo;apport de sel est indispensable toute l&rsquo;ann&eacute;e, la min&eacute;ralisation peut &ecirc;tre g&eacute;r&eacute;e sur les p&eacute;riodes de besoin sp&eacute;cifique. Pour le calcium et le phosphore, une distribution sur les 4 mois entourant le v&ecirc;lage est souvent suffisante en &eacute;levage allaitant. Le choix de la composition se fera en fonction de la ration. Globalement, sur nos terrains granitiques et avec des rations &agrave; base d&rsquo;herbe, l&rsquo;accent sera mis sur le calcium plus que sur le phosphore. Pour les vaches en b&acirc;timent, une distribution quotidienne de 100 &agrave; 150 gr de min&eacute;raux est la bonne solution. En plein air, cette correction est plus compliqu&eacute;e. Si les seaux &agrave; l&eacute;cher pr&eacute;sentent des compositions int&eacute;ressantes, la quantit&eacute; ing&eacute;r&eacute;e est le plus souvent tr&egrave;s inf&eacute;rieure aux besoins, l&rsquo;app&eacute;tence ne se faisant que par le sel ou la m&eacute;lasse.</p><p style="text-align:justify;"><strong>&hellip; en int&eacute;grant le BACA&hellip;</strong></p><p style="text-align:justify;">Le Bilan Alimentaire Cation Anion est un &eacute;l&eacute;ment souvent m&eacute;connu mais responsable de tr&egrave;s nombreux probl&egrave;mes cliniques&nbsp;: fi&egrave;vre vitulaire, prolapsus ut&eacute;rin, &oelig;d&egrave;me mammaire, non d&eacute;livrance&hellip; Cela d&eacute;coule d&rsquo;un d&eacute;s&eacute;quilibre d&rsquo;apport entre les cations (principalement sodium et potassium) et les anions (chlore et soufre). Des rations &agrave; base d&rsquo;herbe ou de luzerne, riches en potassium, vont entrainer une alcalose m&eacute;tabolique responsable de ces troubles et que l&rsquo;on peut objectiver facilement par la mesure des pH urinaires &agrave; l&rsquo;aide de bandelettes. De mani&egrave;re empirique, avec des rations herbe, il est int&eacute;ressant d&rsquo;apporter des anions pour corriger le BACA, la solution la plus simple consistant &agrave; donner aux vaches en fin de gestation 50 &agrave; 100 g/j de chlorure de magn&eacute;sium sous forme de cure, dans l&rsquo;eau ou la ration.</p><p style="text-align:justify;"><strong>&hellip; sans oublier les oligo&eacute;l&eacute;ments</strong></p><p style="text-align:justify;">Bien que pr&eacute;sents en tr&egrave;s faible quantit&eacute; dans l&rsquo;organisme (il y a 12 mg de cobalt dans un bovin&nbsp;!), les oligo&eacute;l&eacute;ments jouent un r&ocirc;le d&eacute;terminant dans la sant&eacute; des animaux, par leur pouvoir anti-oxydant, leur r&ocirc;le dans le fonctionnement des hormones ou l&rsquo;immunit&eacute;. On les trouve en quantit&eacute; variable dans les AMV (Aliment Min&eacute;ral et Vitamin&eacute;), mais souvent insuffisante pour certains. Les carences les plus importantes observ&eacute;es sur nos sols granitiques concernent le s&eacute;l&eacute;nium, l&rsquo;iode et le cuivre. Une analyse sanguine permettra d&rsquo;estimer les besoins et une correction sp&eacute;cifique sera mise en place (prise en charge &agrave; 50 % par GDS Creuse pour ses adh&eacute;rents si les pr&eacute;l&egrave;vements sont envoy&eacute;s au laboratoire d&eacute;partemental d&rsquo;Ajain).</p><p style="text-align:justify;"><strong>Une eau de qualit&eacute; tout au long de l&rsquo;ann&eacute;e</strong></p><p style="text-align:justify;">Souvent n&eacute;glig&eacute;e, l&rsquo;eau est un facteur majeur de la ration. Au-del&agrave; des risques sanitaires, une eau de mauvaise qualit&eacute; conduit &agrave; une baisse de l&rsquo;ingestion pouvant aller jusqu&rsquo;&agrave; 30 %. Ce point est donc particuli&egrave;rement important en fin de gestation. L&rsquo;eau peut &eacute;galement interf&eacute;rer dans l&rsquo;assimilation des oligo&eacute;l&eacute;ments (pr&eacute;sence importante de fer par exemple).</p><p style="text-align:justify;"><strong>Un parasitisme bien g&eacute;r&eacute;&hellip;</strong></p><p style="text-align:justify;">Les parasites internes des bovins spolient les animaux &agrave; plusieurs niveaux&nbsp;: baisse de croissance et de production mais &eacute;galement forte consommation d&rsquo;oligo&eacute;l&eacute;ments et baisse des d&eacute;fenses immunitaires. Ce rendez-vous des 2 mois avant le v&ecirc;lage permet de faire le point. O&ugrave; les animaux ont-ils p&acirc;tur&eacute;s&nbsp;? Que donnent les r&eacute;sultats d&rsquo;analyses coproscopiques et s&eacute;rologiques&nbsp;(cf. kit parasitaire GDS Creuse) ? Quel est le niveau d&rsquo;immunit&eacute; des vaches concern&eacute;es&nbsp;? En fonction de ces &eacute;l&eacute;ments, un traitement pourra &eacute;ventuellement &ecirc;tre instaur&eacute;.</p><p style="text-align:justify;"><strong>&hellip; et une maitrise des agents pathog&egrave;nes</strong></p><p style="text-align:justify;">La fin de gestation est une p&eacute;riode &agrave; risque pour le f&oelig;tus, on veillera &agrave; manipuler les animaux avec pr&eacute;caution et &agrave; limiter les contacts des m&egrave;res avec le voisinage ou des animaux introduits. Si vous avez &eacute;t&eacute; confront&eacute; sur les derni&egrave;res campagnes &agrave; des pathologies (diarrh&eacute;e n&eacute;onatale, BVD, avortements&hellip;), cela peut &ecirc;tre l&rsquo;occasion de r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; la mise en place d&rsquo;une vaccination en concertation avec votre v&eacute;t&eacute;rinaire, en prenant en compte l&rsquo;historique de l&rsquo;exploitation. Il faut bien garder &agrave; l&rsquo;esprit que cette vaccination ne sera fonctionnelle que si l&rsquo;ensemble des mesures pr&eacute;c&eacute;dentes ont &eacute;t&eacute; mises en &oelig;uvre, car elle va d&eacute;pendre de la r&eacute;ponse immunitaire de la m&egrave;re.</p><p style="text-align:justify;"><strong>En r&eacute;sum&eacute;, une gestion globale pour un v&ecirc;lage r&eacute;ussi</strong></p><p style="text-align:justify;">La pr&eacute;paration au v&ecirc;lage est un moment d&eacute;terminant dans la conduite d&rsquo;un troupeau allaitant. Elle fait intervenir presque tous les &eacute;l&eacute;ments d&rsquo;une bonne gestion sanitaire&nbsp;(alimentation, min&eacute;ralisation, parasitisme, immunit&eacute;, bios&eacute;curit&eacute;) pour obtenir un veau sain et r&eacute;sistant &agrave; la naissance et des colostrums de qualit&eacute;. Le bilan annuel avec votre v&eacute;t&eacute;rinaire, appuy&eacute; sur votre bilan sanitaire pr&eacute;rempli WebGDS, vous permet d&rsquo;analyser et d&rsquo;adapter la gestion sanitaire de votre &eacute;levage. Nous vous accompagnons d&rsquo;un point de vue technique et financier. Pour plus de renseignements, consultez l&rsquo;onglet &laquo;&nbsp;Actions BOVINS &ndash; V&ecirc;lage &ndash; Sant&eacute; du veau&nbsp;&raquo; sur notre site internet <a href="http://www.gdscreuse.fr">www.gdscreuse.fr</a> &nbsp;ou n&rsquo;h&eacute;sitez pas &agrave; nous contacter ou votre v&eacute;t&eacute;rinaire traitant, ou votre technicien de la Chambre d&rsquo;Agriculture pour les aspects alimentaires.</p><p style="text-align:right;"><strong>DMV Boris BOUBET &ndash; GDS Creuse &ndash; www.gdscreuse.fr</strong></p>


Une vache en bonne santé pour un vêlage réussi : Le vêlage est une étape capitale pour une vache allaitante, son veau étant son unique production de l’année. Vous mettrez donc tout en œuvre pour que la vache soit en bon état général afin qu’elle ait un veau en bonne santé, une lactation la meilleure possible et un retour en chaleur rapide.

2 mois avant le vêlage, le rendez-vous incontournable

<p>&laquo;&nbsp;<em>Il y a encore quelque&nbsp;temps, la demande des agriculteurs, c&rsquo;&eacute;tait d&rsquo;emmener des outils de plus en plus gros. Aujourd&rsquo;hui, la demande &eacute;volue, avec des clients qui nous demandent vouloir r&eacute;duire au maximum la consommation de leurs tracteurs</em>, d&eacute;clare Cyril Quintin, responsable du secteur agricole chez Sport System. <em>L&rsquo;envol&eacute;e du prix du GNR a fait l&rsquo;effet d&rsquo;un d&eacute;clic</em>&nbsp;&raquo;.&nbsp;</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/4/9/7/4677944-1-fre-FR/07e486a73763-cyril-quintin-jpeg" alt="Il faut compter entre 150 &euro; et 200 &euro; le passage au banc et environ 1000 &euro; la reprogrammation : &laquo; C&rsquo;est tr&egrave;s vite amorti &raquo;, selon Cyril Quintin" height="1106" width="2004" /><figcaption>Il faut compter entre 150 &euro; et 200 &euro; le passage au banc et environ 1000 &euro; la reprogrammation : &laquo; C&rsquo;est tr&egrave;s vite amorti &raquo;, selon Cyril Quintin</figcaption></figure>

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<p>Bas&eacute;e &agrave; Terssac (Tarn), l&rsquo;entreprise est sp&eacute;cialis&eacute;e dans le passage au banc de puissance et dans la reprogrammation des moteurs. C&rsquo;est quoi la diff&eacute;rence&nbsp;? &laquo;&nbsp;<em>Avec le passage au banc, on &eacute;tablit un diagnostic fond&eacute; sur l&rsquo;analyse des courbes de puissance et de couple, </em>pr&eacute;cise le sp&eacute;cialiste. <em>La reprogrammation consiste &agrave; optimiser les courbes pour les adapter aux outils et aux usages de l&rsquo;agriculteur&nbsp;</em>&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-plan-de-sobriete-energetique-a-la-portee-des-exploitations-ou-presque" target="_blank" title="">Le Plan de sobri&eacute;t&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique &agrave; la port&eacute;e des exploitations... ou presque</a>
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<h2>Des gains quantifi&eacute;s mais pas annonc&eacute;s</h2><p>La reprogrammation permet par exemple de ramener &agrave; 1450 ou 1500 tr/mn le r&eacute;gime moteur quand celui-ci d&eacute;passait les 1600 tr/mn &agrave; l&rsquo;origine, avec &agrave; la cl&eacute; une &eacute;conomie de carburant. L&rsquo;entreprise se garde d&rsquo;avancer des chiffres. &laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est toujours d&eacute;licat car c&rsquo;est tr&egrave;s variable selon les tracteurs qui se pr&eacute;sentent et l&rsquo;usage qu&rsquo;en font les agriculteurs, </em>indique Cyril Quintin, <em>mais presque syst&eacute;matiquement, il y a un b&eacute;n&eacute;fice &agrave; d&eacute;gager</em>&nbsp;&raquo;. Il faut compter entre 150 &euro; et 200 &euro; le passage au banc et environ 1000 &euro; la reprogrammation. Pr&eacute;cision importante&nbsp;: la reprogrammation s&rsquo;op&egrave;re dans le respect des pr&eacute;conisations du constructeur et de la r&eacute;glementation, s&rsquo;agissant des normes anti-pollution ou de la vitesse.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/7/9/7/4677978-1-fre-FR/abee938e4088-gp-banc-jpg" alt="Sport System rayonne &agrave; 200 km autour d&rsquo;Albi et s&rsquo;appuie sur un r&eacute;seau de 400 partenaires en France, en Europe ou encore au Canada" height="1248" width="2014" /><figcaption>Sport System rayonne &agrave; 200 km autour d&rsquo;Albi et s&rsquo;appuie sur un r&eacute;seau de 400 partenaires en France, en Europe ou encore au Canada</figcaption></figure>

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<h2>Aucun risque m&eacute;canique</h2><p>Le passage au banc comme la reprogrammation n&rsquo;engendrent aucun risque m&eacute;canique, selon Sport Systme. Depuis sa cr&eacute;ation en 1999, l'entreprise a r&eacute;alis&eacute; plus de 4000 optimisations moteur. Son banc de puissance mobile se d&eacute;place &agrave; 200 km autour d&rsquo;Albi. Sur le reste du territoire, l&rsquo;entreprise contractualise avec des concessionnaires qui exploitent ses outils de diagnostic.</p><p>Depuis peu, Sport System a d&eacute;velopp&eacute; une activit&eacute; de nettoyage de filtres &agrave; particules (FAP), sous l&rsquo;entit&eacute; TechniFap, toujours en partenariat avec des concessionnaires. &laquo;&nbsp;<em>Un processus innovant et &eacute;conomique</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Cyril Quintin.</p>


Sport System réalise depuis 20 ans des passages au banc de puissance et des reprogrammations moteur destinés à optimiser l’usage et la consommation des tracteurs. L’envolée du prix du GNR modifie les comportements.

Sobriété énergétique : « L’envolée du prix du GNR a fait l’effet d’un déclic »

<p>A l&rsquo;occasion d&rsquo;Innov-Agri, la start-up n&eacute;erlandaise AgXeed a annonc&eacute; avoir conclu un partenariat avec le groupe suisse Serco pour assurer la distribution, le service et le suivi de ses robots &eacute;ponnymes. Filiale de la coop&eacute;rative agricole suisse Fenaco, Serco est l&rsquo;importateur de&nbsp;la marque Claas pour la&nbsp;Suisse et le Liechtenstein.</p><p>En France, il est propri&eacute;taire des concessions Claas Ballanger, Dousset Matelin et Vamat, lesquelles vont donc assurer la distribution des robots dans le Grand-Ouest de la France. Le concessionnaire organise un D&eacute;mo Tour du 9 at 15 septembre prochain en Charente-Maritime, Indre-et-Loire, Deux-S&egrave;vres et Vienne.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/5/6/7/4677658-1-fre-FR/733d037fe576-inte-rieur-jpg" alt="L&rsquo;AgXeed &agrave; quatre roues d&rsquo;une puissance de 75 ch" height="1062" width="2014" /><figcaption>L&rsquo;AgXeed &agrave; quatre roues d&rsquo;une puissance de 75 ch</figcaption></figure>

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<h2>Une vingtaine de robots en 2023</h2><p>Les robots seront propos&eacute;s au choix &agrave; la vente ou &agrave; la location. La marque n&rsquo;a pas communiqu&eacute; les tarifs auxquels les robots seraient propos&eacute;s, tout en pr&eacute;cisant qu&rsquo;&agrave; puissance &eacute;quivalente &agrave; un tracteur conventionnel, l&rsquo;AgXeed &eacute;tait plus on&eacute;reux, mais avec une capacit&eacute; de travail 24 heures sur 24. C&ocirc;t&eacute; s&eacute;curit&eacute;, les robots sont dot&eacute;s de pas moins de quatre syst&egrave;mes pr&eacute;venant tout &eacute;cart de conduite. Ils sont par&eacute;s contre les risques de piratage. S&rsquo;ils sont aptes &agrave; r&eacute;aliser les m&ecirc;mes chantiers qu&rsquo;un tracteur (jusqu&rsquo;&agrave; 6 m), avec les outils en parc, tout en m&eacute;nageant les ph&eacute;nom&egrave;nes de tassement, la start-up met en avant le saut num&eacute;rique offert par ses robots et leur gestion sur le Cloud, de nature &agrave; r&eacute;pondre aux d&eacute;fis &eacute;conomiques, &eacute;nerg&eacute;tiques et &eacute;cologiques de l&rsquo;agriculture, sans oublier l&rsquo;aspect soci&eacute;tal li&eacute; &agrave; la main d&rsquo;&oelig;uvre.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/5/6/7/4677655-1-fre-FR/e617410aa7d9-deux-agri-jpg" alt="Patrice et Cyril, agriculteurs dans le Gers, un brin songeurs devant la robotisation, pointant un risque de &laquo; financiarisation et de d&eacute;shumanisation &raquo;" height="1186" width="2012" /><figcaption>Patrice et Cyril, agriculteurs dans le Gers, un brin songeurs devant la robotisation, pointant un risque de &laquo; financiarisation et de d&eacute;shumanisation &raquo;</figcaption></figure>

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<h2>Trois robots&nbsp;au catalogue</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le premier robot d&eacute;voil&eacute; en 2021 est un mod&egrave;le chenill&eacute; (300 mm &agrave; 910 mm) d&rsquo;une puissance de 156 ch (Deutz 4,1 litres), dot&eacute; d&rsquo;un circuit hydraulique &agrave; d&eacute;tection de charge, d&rsquo;un relevage trois points d&rsquo;une capacit&eacute; de 8 t (3 t &agrave; l&rsquo;avant) et en option d&rsquo;une prise de force &eacute;lectrique, ainsi que de connecteurs externes haute tension. Hors lestage, son poids en ordre de marche ne d&eacute;passe pas 6 t. Le catalogue s&rsquo;est depuis enrichi d&rsquo;une version &agrave; 4 roues et d&rsquo;une version &agrave; trois roues, cette derni&egrave;re ciblant les usages en vignes et vergers, d&rsquo;une puissance commune de 75 ch. Tous les robots&nbsp;re&ccedil;oivent une motorisation hybride diesel-&eacute;lectrique.</p>


Les concessions Claas Ballanger, Dousset Matelin et Vamat escomptent placer une vingtaine de robots en 2023, à la vente ou à la location. Les AgXeed sont des robots hybrides diesel-électrique proposés en version chenillée de 156 ch et 75 ch en versions quatre roues et trois roues.

Les robots AgXeed débarquent en France

<p>En janvier dernier, dans le Jura, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, alli&eacute;e au mouvement Les soul&egrave;vements de la Terre, investissait une parcelle de 2 hectares&nbsp;de vigne, laiss&eacute;e &agrave; l&rsquo;abandon par son propri&eacute;taire non agricole et privant<em> &laquo;&nbsp;le retour de jeunes vignerons en devenir qui voudraient s'installer et y faire leur activit&eacute;</em>&nbsp;&raquo;.&nbsp;Le 28 ao&ucirc;t dernier, la brume jurassienne en moins, le soleil varois en plus, les deux organisations troquaient les tenailles pour des s&eacute;cateurs et menait <em>&laquo;&nbsp;une action de vendange militante&nbsp;&raquo;</em>, dans une parcelle du prestigieux Ch&acirc;teau d&rsquo;Esclans, propri&eacute;t&eacute; du groupe LVMH.</p><p>Selon la Conf&rsquo;, la prise du contr&ocirc;le du domaine, puis son agrandissement, se sont op&eacute;r&eacute;s respectivement par le rachat de parts sociales et d&rsquo;un groupement foncier rural, avec l&rsquo;intervention de la Safer par substitution. &laquo;<em>&nbsp;Cette proc&eacute;dure dans laquelle la Safer sert d&rsquo;interm&eacute;diaire entre le vendeur et l&rsquo;acqu&eacute;reur lui permet de pr&eacute;lever une commission importante. Son montant est plus ou moins &eacute;quivalent &agrave; celui des droits de mutation dont l&rsquo;acqu&eacute;reur est exon&eacute;r&eacute; et qui auraient d&ucirc; revenir aux collectivit&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;nonce le syndicat dans un communiqu&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>La dynamique d'accaparement en cours dans le Var a des cons&eacute;quences sp&eacute;culatives sur le prix du foncier et sur la vie du territoire&nbsp;</em>&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/60-ans-56-ha-sans-enfant-la-ferme-elle-n-ira-pas-a-un-agriculteur-qui-a-deja-200-ha" target="_blank" title="">60 ans, 56 ha, sans enfant&nbsp;: &laquo;&nbsp;La ferme, elle n&rsquo;ira pas &agrave; un agriculteur qui a d&eacute;j&agrave; 200 ha&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
<h2>Les garde-fous de la loi Sempastous...</h2><p>Pour la Conf&rsquo;, les outils de r&eacute;gulation fonci&egrave;re encadrant le droit de proprie&#769;te&#769; et la liberte&#769; d&rsquo;entreprendre (statut du fermage protecteur pour le locataire, r&eacute;gulation de la proprie&#769;te&#769; par l&rsquo;action des Safer, contr&ocirc;le de la taille des fermes a&#768; travers la politique des structures qui soumet a&#768; autorisation certaines ope&#769;rations) sont en partie inop&eacute;rants.</p><p>Promulgu&eacute;e en dernier 2021, la loi &laquo;&nbsp;Sempastous&nbsp;&raquo; en a corrig&eacute; certaines faiblesses en introduisant deux garde-fous. Les Safer peuvent d&eacute;sormais faire jouer leur droit de pr&eacute;emption d&egrave;s lors qu&rsquo;une vente est sup&eacute;rieure &agrave; 40% des parts de la soci&eacute;t&eacute;. La loi a exempt&eacute; de ce contr&ocirc;le les cessions entre &eacute;poux, partenaires pacs&eacute;s et les cessions intrafamiliales jusqu&rsquo;au quatri&egrave;me degr&eacute; (cousins germains), d&egrave;s lors que ces membres de famille s&rsquo;engagent &agrave; poursuivre l&rsquo;exploitation. Ont aussi &eacute;t&eacute; exempt&eacute;es les transactions entre exploitants associ&eacute;s de longue date. Le second garde-fou r&eacute;side dans la possibilit&eacute; d&rsquo;exercer le droit de pr&eacute;emption lorsque la surface totale d&eacute;tenue apr&egrave;s l&rsquo;acquisition de la soci&eacute;t&eacute; d&eacute;passe un seuil &laquo;&nbsp;d&rsquo;agrandissement significatif&nbsp;&raquo;, fix&eacute; en hectares par le pr&eacute;fet de r&eacute;gion, et compris entre 1,5 fois et 3 fois la surface agricole utile moyenne r&eacute;gionale.</p><h2>... jug&eacute;s insuffisants par la Conf&rsquo;</h2><p>Pour la Conf&rsquo;, le compte n&rsquo;y est pas. En 2021, selon la FNSafer, le nombre de transactions sur le march&eacute; des parts sociales s&rsquo;est &eacute;tabli &agrave; 7 270 contre 103 500 pour le march&eacute; foncier classique. Mais les surfaces concern&eacute;es s&rsquo;&eacute;l&egrave;vent &agrave; 644 500 ha pour le premier march&eacute; contre 467 800 ha pour le second. En outre, les cessions totales de parts ne concernent que 3% du cumul des parts c&eacute;d&eacute;es en 2021 et 42% des transactions, correspondant &agrave; des cessions en faveur d&rsquo;un tiers, seraient tomb&eacute;es sous le coup de la loi &laquo;&nbsp;Sempastous&nbsp;&raquo;, 47% des transactions s&rsquo;op&eacute;rant en intra-familial et 11% entre associ&eacute;s.</p><p>La terre &eacute;tant &laquo;&nbsp;<em>un bien commun</em>&nbsp;&raquo;, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne demande que lui soit conf&eacute;r&eacute; &laquo;&nbsp;<em>un statut juridique sup&eacute;rieur&nbsp;</em>&raquo;. La future loi d&rsquo;orientation et d&rsquo;avenir, promise par le pr&eacute;sident-candidat &agrave; sa r&eacute;&eacute;lection, confirm&eacute;e par la Premi&egrave;re Ministre &Eacute;lisabeth Borne le 6 juillet dernier dans sa d&eacute;claration de politique g&eacute;n&eacute;rale &agrave; l&rsquo;Assemble nationale, r&eacute;pondra-t-elle aux v&oelig;ux de la Conf&rsquo;&nbsp;? D&eacute;but de r&eacute;ponse dans quelques mois.</p>


Le syndicat use de la désobéissance civile pour dénoncer les phénomènes d’accaparement des terres, alors que les consultations autour du projet de Loi d’orientation et d’avenir agricole doivent démarrer cet automne.

Foncier : la Conf’ met la pression

<p>&nbsp;</p><iframe title="vimeo-player" src="https://player.vimeo.com/video/747194623?h=8ef8069d03" width="640" height="360" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>
<p>L&rsquo;implantation de prairies multi-esp&egrave;ces et la construction d&rsquo;un s&eacute;choir en grange lui offrent des fourrages de tr&egrave;s bonne qualit&eacute;.<br>Cela permet de r&eacute;duire les quantit&eacute;s distribu&eacute;es de concentr&eacute;s autoproduits que sont le m&eacute;teil, le ma&iuml;s et la betterave.</p>


Christophe Favard élève 200 chèvres sur 60 hectares dans la Vienne.
Grâce à la mise en place de différentes pratiques, il est aujourd’hui autonome pour l’alimentation du troupeau.

[Vidéo] Des chèvres autonomes en aliments pour réduire les charges

<p>Alors que la r&eacute;forme de l&rsquo;assurance multirisques climatiques (MRC) entame sa derni&egrave;re ligne droite avant son entr&eacute;e en application le 1<sup>er</sup> janvier prochain, les &eacute;leveurs de ruminants mettent la pression sur le gouvernement. Et pour cause. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ce-que-contient-la-loi-sur-l-assurance-recolte" target="_blank">Si l&rsquo;architecture &agrave; trois &eacute;tages, &agrave; savoir auto-assurance, MRC et solidarit&eacute; nationale, est fix&eacute;e dans la loi promulgu&eacute;e le 2 mars dernier</a>, les seuils de d&eacute;clenchement de la MRC (taux de franchise) et de la solidarit&eacute; nationale (seuil de pertes exceptionnelles), ainsi que les taux d&rsquo;indemnisation des pertes, seront fix&eacute;s chaque ann&eacute;e par d&eacute;cret. Ils sortiront du chapeau de la Commission d&rsquo;orientation et de d&eacute;veloppement de l'assurance r&eacute;colte (Codar), r&eacute;unissant toutes les parties prenantes (Etat, assureurs, organisations professionnelles).</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-j-ensile-la-chaume-d-avoine-pour-nourrir-les-betes" target="_blank" title="">S&eacute;cheresse&nbsp;: &laquo;&nbsp;J&rsquo;ensile la chaume d&rsquo;avoine&nbsp;pour nourrir les b&ecirc;tes &raquo;</a>
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<h2>Des seuils pas d&eacute;connect&eacute;s de ceux &eacute;voqu&eacute;s dans la loi</h2><p>Selon la FNB, de la FNEC, de la FNO et de la FNPL, nous serions &laquo;&nbsp;<em>&agrave; quelques jours des arbitrages gouvernementaux</em>&nbsp;&raquo;. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/2022-un-ete-digne-de-2050-selon-meteo-france" target="_blank">Dans un contexte de s&eacute;cheresse historique et g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e &agrave; l&rsquo;ensemble du territoire ou presque</a>, ces quatre organisations ont auto-fix&eacute; leurs seuils. Elles r&eacute;clament un d&eacute;clenchement de l&rsquo;assurance prairie d&egrave;s 20% de pertes constat&eacute;es, assortie d&rsquo;une prise en charge a&#768; 70% par l&rsquo;Etat du co&ucirc;t de l&rsquo;assurance, et un d&eacute;clenchement de la solidarit&eacute;&nbsp;nationale d&egrave;s 30% de pertes et une indemnisation au niveau maximal possible : 90% des pertes pour les assur&eacute;s et de 45% des pertes pour les non assur&eacute;s. Elles demandent &eacute;galement que les expertises de terrain puissent se substituer aux indices satellitaires, au &laquo;&nbsp;<em>manque de fiabilit&eacute; criant</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-les-premieres-mesures-d-urgence" target="_blank" title="">S&eacute;cheresse : les premi&egrave;res mesures d&rsquo;urgence</a>
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<p>Dans un rapport annex&eacute; &agrave; la loi, le seuil de 30% de d&eacute;clenchement de la solidarit&eacute; nationale &eacute;tait mentionn&eacute; pour les cultures pour lesquelles les offres assurantielles sont peu de&#769;veloppe&#769;es, contre 50% pour les autres. Avec un taux d&rsquo;assurance de 1% en 2020, il se trouve que les prairies figurent en queue de peloton, loin derri&egrave;re la vigne (34%), les grandes cultures (33%), les l&eacute;gumes frais et d&rsquo;industrie (28%), les plantes &agrave; parfum, aromatiques et m&eacute;dicinales (6%), l&rsquo;arboriculture (3%) et horticulture (3%).</p><p>Les taux de 20% (franchise) et 70% (subvention &agrave; la MRC) correspondent quant &agrave; eux aux seuils fix&eacute;s par le r&egrave;glement europ&eacute;en. &laquo;&nbsp;<em>Au regard de l&rsquo;acce&#769;le&#769;ration brutale de la baisse de production de lait et de viandes aggrave&#769;e par la se&#769;cheresse de cet e&#769;te&#769;, la prise en compte, par l&rsquo;Etat, de l&rsquo;ensemble de ces exigences est la seule re&#769;ponse a&#768; me&#770;me d&rsquo;inciter les e&#769;leveurs a&#768; mieux se prote&#769;ger contre les ale&#769;as climatiques, tout en tenant ses engagements politiques en matie&#768;re de souverainete&#769; alimentaire et de transition agroe&#769;cologique</em>&nbsp;&raquo;, concluent la FNB, de la FNEC, de la FNO et de la FNPL.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/reforme-de-l-assurance-recoltes-ce-qui-va-changer-pour-les-agriculteurs" target="_blank" title="">VIDEO -&nbsp;R&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;coltes : ce qui va changer pour les agriculteurs</a>
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Le déclenchement de l’assurance dès 20% de pertes et celui de la solidarité nationale dès 30%, assortie d’une prise en charge de 90% des pertes pour les assurés contre 45% les non assurés : telles sont les revendications de la FNB, de la FNEC, de la FNO et de la FNPL.

Assurance prairie : les éleveurs fixent les seuils de déclenchement

<p class="Standard"><em>&laquo;&nbsp;Je crois que c'est la meilleure &eacute;quipe de vendangeurs que j'ai eue depuis 7 ans que je suis salari&eacute;e au domaine. Ils sont du tonnerre, ils bossent super bien. En plus, tout le monde s'entend bien, &ccedil;a rigole beaucoup dans les vignes&nbsp;! &raquo;</em>. En ce 1er septembre, Gwen attaque son huiti&egrave;me jour de vendanges sur le domaine Br&eacute;geon, &agrave; Gorges, un petit domaine de 9 hectares&nbsp;conduit en agriculture biologique, qui produit des muscadets et gros plants r&eacute;put&eacute;s dans le monde entier.</p><p class="Standard">Seule salari&eacute;e de l'exploitation, Gwen a appris avec son patron, Fred Lailler, tout le travail de la vigne et du vin. Et la passion qui va avec. <em>&laquo;&nbsp;Ces vignes, je m'en occupe toute l'ann&eacute;e. Alors, au moment des vendanges, je suis au taquet&nbsp;! J'ai &eacute;court&eacute; mes vacances pour revenir pr&eacute;parer les cuves, m&ecirc;me si Fred n'&eacute;tait pas d'accord&nbsp;! &raquo;.</em></p><h2 class="Standard"><strong>&laquo;&nbsp;Quand &ccedil;a va pas, il faut le d</strong><strong>ire... quand &ccedil;a va bien aussi&nbsp;&raquo;</strong></h2><p class="Standard">Le temps de la r&eacute;colte, Gwen se transforme en chef d'&eacute;quipe de vendangeurs, organisant le travail, g&eacute;rant les horaires, distribuant instructions et conseils, supervisant les rangs vendang&eacute;s... <em>&laquo;&nbsp;Certains ont l'habitude des vendanges, d'autres pas. Alors, on leur apprend&nbsp;&agrave; couper les grappes, &agrave; respecter la vigne, le mat&eacute;riel et le sol. Par exemple, le baquet dans lequel on d&eacute;pose les grappes ne doit pas &ecirc;tre pouss&eacute; mais soulev&eacute; avec le pied, pour ne pas ab&icirc;mer la terre&nbsp;&raquo;</em>, d&eacute;crit-elle. <em>&laquo;&nbsp;Les qualit&eacute;s que doit poss&eacute;der un bon vendangeur&nbsp;: &ecirc;tre consciencieux, courageux, bosseur, endurant et ponctuel. C'est sur ce point que parfois, le matin, c'est difficile pour certains&nbsp;!&nbsp;&raquo;</em>, s'amuse-t-elle. <em>&laquo;&nbsp;Quand &ccedil;a va pas, il faut le dire, Mais quand &ccedil;a va bien, il faut le dire aussi. Et en ce moment, &ccedil;a va bien, &ccedil;a carbure&nbsp;!&nbsp;&raquo;.</em></p><p class="Standard">Au d&eacute;but de l'&eacute;t&eacute;, Gwen s'est occup&eacute;e en grande partie du recrutement de l'&eacute;quipe. Un casse-t&ecirc;te pour tous les vignerons qui vendangent &agrave; la main, mais Gwen a &laquo;&nbsp;ses trucs&nbsp;&raquo;&nbsp;: des copains, des voisins, la famille de Fred et de son &eacute;pouse Maud, et, surtout, le groupe Facebook des saisonniers agricoles sur lequel elle a post&eacute; une annonce. <em>&laquo;&nbsp;C'est pas toujours facile, car on leur demande de se rendre disponibles pour des dates qui ne sont pas fix&eacute;es &agrave; l&rsquo;avance&nbsp;: autour de fin ao&ucirc;t, mais &ccedil;a peut varier d'une semaine. Cette ann&eacute;e, c'&eacute;tait particuli&egrave;rement t&ocirc;t, mais ce n'est pas nous qui commandons, c'est la nature&nbsp;&raquo;.</em></p><p class="Standard"><em>&laquo;&nbsp;On avait pr&eacute;vu 30 personnes&nbsp;&raquo;</em>, d&eacute;crit Gwen. Mais apr&egrave;s quelques d&eacute;sistements, et 4 jeunes qui ont d&ucirc; reprendre le lyc&eacute;e le 1er septembre, il ne reste plus qu'une vingtaine de personnes dans les vignes. Gwen ne se plaint pas : l'un de ses voisins a vu toute son &eacute;quipe de vendangeurs roumains lui faire d&eacute;faut au dernier moment...</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/8/0/2/4672087-1-fre-FR/fea1b9fcdd60-pcvendanges3-jpg" alt="" height="2106" width="1185" /><figcaption>L&#039;une des t&acirc;ches les plus physiques des vendanges consiste &agrave; hisser les portoires sur le plateau de la remorque du tracteur. Photo Catherine Perrot.</figcaption></figure>

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<h2 class="Standard"><strong>Un travail tr&egrave;s physique, au S</strong><strong>mic horaire</strong></h2><p class="Standard"><em>&laquo;&nbsp;En ce moment, nous avons quatorze coupeurs, deux porteurs et deux volants&nbsp;&raquo;.</em> Les coupeurs sont pay&eacute;s au Smic horaire, &agrave; raison d'environ 8 heures par jour (parfois plus). Les porteurs, qui naviguent constamment entre les rangs pour r&eacute;cup&eacute;rer les baquets des coupeurs et les vider dans les portoires, et les &laquo;&nbsp;volants&nbsp;&raquo;, qui s'occupent en plus de monter les portoires sur le plateau de la remorque, sont pay&eacute;s un euro de plus &agrave; l'heure, car leur travail est plus physique. <em>&laquo;&nbsp;Mais pour tout le monde, le dos est mis &agrave; rude &eacute;preuve&nbsp;&raquo;.</em></p><p class="Standard">Cette &eacute;quipe qui s'entend<em> &laquo;&nbsp;super bien&nbsp;&raquo;,</em> est pourtant tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;roclite. C'est d'ailleurs sans doute cela qui en fait tout l'int&eacute;r&ecirc;t. <em>&laquo;&nbsp;On rencontre des gens tr&egrave;s diff&eacute;rents, c'est riche&nbsp;!&nbsp;&raquo;</em>, confie Christian, salari&eacute; agricole habitant le Finist&egrave;re, qui se d&eacute;place peu &agrave; peu vers l'est au rythme des r&eacute;coltes d'&eacute;chalote, de raisin, de pomme ou de miel...</p><p class="Standard">Martine, quant &agrave; elle, est une &laquo;&nbsp;locale&nbsp;&raquo;, qui refait des vendanges apr&egrave;s une interruption de plus de 30 ans&nbsp;! <em>&laquo;&nbsp;J'en ai fait dans ma jeunesse, mais apr&egrave;s, j'ai &eacute;t&eacute; employ&eacute;e de restauration scolaire. Aujourd'hui, 1er septembre, c'est mon premier jour officiel de retraite. C'est agr&eacute;able de retourner dans les vignes et de voir que je n'ai pas perdu la main&nbsp;! Et &ccedil;a permet de gagner un peu d'argent&nbsp;&raquo;</em>. M&ecirc;me situation pour Philippe, jeune retrait&eacute; et &laquo;&nbsp;tonton&nbsp;&raquo; de Maud, l'&eacute;pouse du vigneron. <em>&laquo;&nbsp;Quand je travaillais, je ne pouvais pas participer aux vendanges. Aujourd'hui, j'en profite, j'aime bien&nbsp;&raquo;.</em></p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/8/0/2/4672081-1-fre-FR/f788aff22243-pcvendange2-jpg" alt="" height="2160" width="3840" /><figcaption>Martine, voisine du domaine, passe son premier jour de retraite officiel, dans les vignes. &laquo; Apr&egrave;s 30 ans, je n&#039;ai pas perdu la main &raquo;. Photo Catherine Perrot.</figcaption></figure>

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<h2 class="Standard"><strong>&laquo;&nbsp;On est rustiques, on trou</strong><strong>ve toujours du boulot&nbsp;&raquo;</strong></h2><p class="Standard">Deborah, quant &agrave; elle, est une pro des vendanges&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Avec elle, on sait que le baquet est toujours vite rempli&nbsp;&raquo;</em>, soulignent les porteurs. <em>&laquo;&nbsp;Je fais des vendanges depuis 7 ans&nbsp;&raquo;,</em> confirme la jeune femme. Cette ann&eacute;e, elle a entra&icirc;n&eacute; &laquo;&nbsp;Poch&nbsp;&raquo;, son compagnon de route et ancien m&eacute;canicien auto, chez Fred Lailler&nbsp;: <em>&laquo; On vit sur la route, on se d&eacute;place pour la r&eacute;colte des raisins, des pommes, ou pour des saisons touristiques, on trouve toujours du boulot&nbsp;&raquo;</em>, assure t-elle. <em>&laquo;&nbsp;On est tr&egrave;s recherch&eacute;s parce qu'on est rustiques&nbsp;&raquo;</em>, s'amuse, quant &agrave; lui Poch.</p><p class="Standard"><em>&laquo;&nbsp;En Beaujolais, ou en Bourgogne, on est mieux pay&eacute;s qu'ici&nbsp;&raquo;</em>, reconna&icirc;t Deborah. Mais pour elle, le tarif n'est pas le premier crit&egrave;re de choix d'un domaine&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;J'ai bien aim&eacute; l'annonce marrante sur Facebook. Et puis on a vu qu'on pouvait emmener nos chiens, c'est important pour nous&nbsp;&raquo;.</em></p><p class="Standard">Avec ou sans chien, accueillir du monde autour de la cave, en toile de tente, camping-car, ou camion, n'est en effet pas un probl&egrave;me, au contraire, pour Fred Lailler. Lui et Gwen aimeraient d'ailleurs <em>&laquo;&nbsp;en faire plus&nbsp;&raquo;</em> pour leurs vendangeurs. <em>&laquo;&nbsp;On les aime bien, on a envie qu'ils reviennent. On sait qu'on ne pourrait rien faire sans eux...&nbsp;&raquo;.&nbsp;</em>Fred et Gwen souhaiteraient notamment leur fournir le repas de midi, comme cela se fait dans d'autres vignobles&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Mais &agrave; la cave, on n'a pas les &eacute;quipements pour cuisiner et un traiteur, cela co&ucirc;te trop cher&nbsp;&raquo;</em>. En attendant une solution, caf&eacute;, brioche, et &eacute;videmment, muscadet, sont &agrave; volont&eacute;... Et cela remporte un succ&egrave;s certain&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;On ne compte pas les bouteilles&nbsp;! &raquo;.</em></p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/8/0/2/4672084-1-fre-FR/82e71b735012-pcvendange4-jpg" alt="" height="2942" width="1812" /><figcaption>Deborah, saisonni&egrave;re agricole : &laquo; &Ecirc;tre bien accueillis, cela compte beaucoup &raquo;. Photo Catherine Perrot.</figcaption></figure>

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Après plusieurs années de récoltes amputées par le gel, la vendange 2022 est superbe en Vignoble nantais. Pour les exploitants qui ont fait le choix d'une récolte manuelle, le recrutement d'une équipe de vendangeurs constitue une condition sine qua non de la valorisation de ces beaux fruits. A Gorges, Fred Lailler, vigneron, et Gwen, sa salariée, ont bien compris que cette main d’œuvre saisonnière était précieuse.

« Les vendangeurs, on ne pourrait rien faire sans eux ! »

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