<p>Initi&eacute;e par JA dans de nombreux d&eacute;partements, la Charte &agrave; l&rsquo;Installation regroupe les offres des OPA en faveur de tous les jeunes install&eacute;s. &laquo; C&rsquo;est un engagement de la part de celles-ci &agrave; favoriser et faciliter l&rsquo;Installation en encourageant le jeune &agrave; se former, s&rsquo;informer, &agrave; am&eacute;liorer ses performances techniques par des accompagnements sp&eacute;cifiques &raquo; pr&eacute;cise C&eacute;dric Fournier, pr&eacute;sident des Jeunes Agriculteurs de l&rsquo;Allier.<br><br><strong>Un m&ecirc;me support pour de nombreux avantages </strong><br>Un jeune install&eacute; peut ainsi avoir acc&egrave;s &agrave; de nombreux avantages regroup&eacute;s sur un m&ecirc;me support disponible en format papier distribu&eacute; par la Chambre d&rsquo;agriculture en Point Accueil Installation et en format num&eacute;rique via le site internet des Jeunes Agriculteur de l&rsquo;Allier : https://www.ja03.fr/charte-a-l-installation<br><br><strong>21 organismes partenaires </strong><br>Vingt-et-un organismes sont actuellement pr&eacute;sents sur la charte mais une mise &agrave; jour r&eacute;guli&egrave;re de celle-ci sera n&eacute;cessaire car d&rsquo;autres organismes ont d&eacute;j&agrave; inform&eacute; de leur volont&eacute; de rejoindre le dispositif.<br>C&eacute;dric Fournier insistant sur le fait que &laquo; le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations est un d&eacute;fi de taille pour l&rsquo;agriculture dans les ann&eacute;es &agrave; venir puisque de nombreux agriculteurs arrivent &agrave; l&rsquo;&acirc;ge de la retraite. Par ce projet de Charte &agrave; l&rsquo;Installation, JA03 souhaite d&eacute;montrer la volont&eacute; des OPA du territoire de soutenir, &agrave; leurs c&ocirc;t&eacute;s, l&rsquo;installation en agriculture en offrant des avantages significatifs aux jeunes qui s&rsquo;installent &raquo;.<br>Tous les organismes souhaitant rejoindre la Charte sont &eacute;videmment les bienvenus et sont invit&eacute;s &agrave; contacter le 06 76 99 71 02 pour s&rsquo;inscrire.</p>


Elle fédère plus d’une vingtaine de partenaires aux côtés des jeunes qui souhaitent s’installer. D’autres devraient les rejoindre.

Jeunes Agriculteurs de l’Allier : Une charte départementale à l’installation

<p>Pendant le BPREA, une semaine est consacr&eacute;e &agrave; la notion d&rsquo;assolement et de rotation des sols. Bien s&ucirc;r il y a la partie th&eacute;orique : qu&rsquo;est-ce qu&rsquo;une bonne rotation ? Quelles sont les cons&eacute;quences sur l&rsquo;&eacute;quilibre sol-troupeau ?... Et puis il y a la pratique : comment est-elle mise en pratique sur les exploitations ? Quels sont les b&eacute;n&eacute;fices pour le syst&egrave;me d&rsquo;&eacute;levage ?...</p><p>&nbsp;l&rsquo;ADPSA, les deux aspects sont abord&eacute;s par les &eacute;tudiants comme l&rsquo;explique Pierre Joffre, responsable de la formation, accompagn&eacute; dans ce projet par d&rsquo;autres formateurs : &laquo; A travers des visites d&rsquo;exploitation, les &eacute;tudiants entrent dans le c&oelig;ur du moteur et se posent les bonnes questions : quelles rotations pour quels besoins du troupeau ? Quelles sont les cultures en place ? Quelles rotations sont pratiqu&eacute;es ? Nous nous appuyons sur les exploitations de chacun qui constituent autant de profils diff&eacute;rents : productions diverses (ch&egrave;vres, bovins viande, ovins lait), conditions de sols vari&eacute;s, climat diff&eacute;rent... &raquo;. En &eacute;changeant avec les agriculteurs, en observant aussi les pratiques, ils recueillent tous les &eacute;l&eacute;ments pour reconstruire le syst&egrave;me sol-troupeau, pour retracer le fonctionnement de la ferme. Dans le c&oelig;ur du moteur</p><p><strong>Dans un second temps</strong></p><p>Ils recherchent quelles pistes d&rsquo;am&eacute;lioration peuvent &ecirc;tre apport&eacute;es. &laquo; Souvent les agriculteurs ne se posent pas ce type de questions sur le fonctionnement interne de leur exploitation, ils travaillent un peu par habitude. Ce travail men&eacute; par les jeunes leur montre la n&eacute;cessit&eacute; de mettre les mains parfois dans le cambouis pour &eacute;tudier d&rsquo;autres possibilit&eacute;s d&rsquo;&eacute;volution &raquo;, explique Pierre Joffre. Sur les trois fermes qu&rsquo;ils ont suivies, les syst&egrave;mes &eacute;taient d&eacute;j&agrave; bien optimis&eacute;s, la r&eacute;flexion des agriculteurs &eacute;tait d&eacute;j&agrave; bien avanc&eacute;e sur la performance de leur syst&egrave;me mais justement, cela a pouss&eacute; les &eacute;tudiants &agrave; aller plus loin dans leur r&eacute;flexion. &laquo; Les jeunes &eacute;taient r&eacute;partis en petits groupes sur chaque ferme puis chaque groupe a pr&eacute;sent&eacute; son travail aux autres. C&rsquo;est important aussi de pouvoir partager les id&eacute;es, se nourrir du travail des autres car chaque ferme avait ses propres probl&eacute;matiques, ses propres r&eacute;ponses &raquo;, appuie Pierre Joffre.</p><p>Du point de vue du formateur, ce projet a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s constructif : &laquo; Cette formation met les &eacute;tudiants en position active de compr&eacute;hension et de recherche de solutions. Cette approche de terrain leur permet de s&rsquo;approprier la performance d&rsquo;une ferme, une probl&eacute;matique centrale lorsqu&rsquo;on est chef d&rsquo;exploitation. Et je pense que les jeunes se sont bien pris au jeu sur chacune des exploitations &raquo;.</p><p>M&ecirc;me s&rsquo;ils ne vont pas jusque dans la remise en question du syst&egrave;me dans sa globalit&eacute;, la r&eacute;flexion inclut les aspects technico-&eacute;conomiques et permet d&rsquo;aborder une premi&egrave;re r&eacute;orientation du syst&egrave;me si besoin. Une bonne immersion dans le concret qui permet de lier la th&eacute;orie &agrave; la pratique, une formule qui r&eacute;ussit bien &agrave; l&rsquo;ADPSA !</p><p style="text-align:right;">Eva DZ</p>


Les 36 étudiants en BPREA à l’ADPSA ont travaillé sur la conduite du sol et des cultures en lien avec le troupeau. Sur la base de visites d’exploitations, ils ont proposé des pistes d’amélioration. Les explications de Pierre Joffre, responsable de cette action de formation.

BPREA à l’ADPSA Sol-troupeau : les étudiants cherchent la bonne formule !

<p>Comprendre et appliquer les restrictions d&rsquo;usages induites par la modification des autorisations de mise sur le marche&#769; suite a&#768; l&rsquo;e&#769;valuation comparative de l&rsquo;Anses, poursuivre et acce&#769;le&#769;rer la diminution de l&rsquo;utilisation du glyphosate en France, utiliser le glyphosate de fac&#807;on durable dans les usages pour lesquels il n&rsquo;existe pas d&rsquo;alternative non chimique d&rsquo;usage courant&nbsp;: telle est la ligne de conduite des cinq entreprises commercialisant en France des sp&eacute;cialit&eacute;s &agrave; base de glyphosate et f&eacute;d&eacute;r&eacute;es au sein de la Plateforme Glyphosate France. Ce nouveau paradigme est formalis&eacute; dans un guide p&eacute;dagogique d&eacute;taillant les strat&eacute;gies de lutte contre les mauvaises herbes en grandes cultures, viticulture et arboriculture, qui concentrent 84% des usages de la mol&eacute;cule en France.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://api.prod.pleinchamp.com/content/download/277783/file/Glyphosate%202022%20-%20Guide%20d%27e%CC%81volution%20des%20pratiques%20de%20de%CC%81sherbage.pdf?version=1" target="_blank" title="">Glyphosate 2022 - Guide d'&eacute;volution des pratiques de d&eacute;sherbage</a>
</aside>
<p>Le guide d&eacute;taille par ailleurs les bonnes pratiques entourant l&rsquo;usage de l&rsquo;herbicide (zones sensibles, bords de champ). Il ne manque pas non plus de rappeler les deux forces maitresses de la mol&eacute;cule, &agrave; savoir sa capacit&eacute; &agrave; pr&eacute;server l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t technico-&eacute;conomique des agriculteurs et sa contribution indirecte &agrave; pr&eacute;server la fertilit&eacute; des sols (couverture des sols agriculture de conservation...) et &agrave; att&eacute;nuer les m&eacute;faits du changement climatique (carbone additionnel, sobri&eacute;t&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique...)</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/4/9/4/4344946-1-fre-FR/9398300bbdd6-capture-d-e-cran-2022-02-17-a-10-44-09-png" alt="Les conditions d&rsquo;utilisation du glyphosate en grandes cultures, en viticulture et en arboriculture (Source : Plateforme Glyphosate France)" height="1114" width="2126" /><figcaption>Les conditions d&rsquo;utilisation du glyphosate en grandes cultures, en viticulture et en arboriculture (Source : Plateforme Glyphosate France)</figcaption></figure>

</div>
<h2>Grandes cultures&nbsp;: 1080 g/ha/an maximum</h2><p>En grandes cultures, le glyphosate ne peut plus s&rsquo;employer en situation de labour effectue&#769; avant l&rsquo;implantation de la culture. L&rsquo;application se limite de&#769;sormais a&#768; la pratique du non labour, avant les semis de printemps ou d&rsquo;automne. Une exception est accorde&#769;e pour permettre l&rsquo;implantation des cultures de printemps installe&#769;es apre&#768;s un labour d&rsquo;e&#769;te&#769; ou de de&#769;but d&rsquo;automne sur les sols hydromorphes. Dans les deux cas, la dose maximale est 1080 g/ha/an. Elle peut &ecirc;tre port&eacute;e &agrave; 2880 g/ha/an dans des situations particuli&egrave;res et r&eacute;glement&eacute;es (lutte obligatoire contre l&rsquo;Ambroisie ou le Chardon des champs, repousses de pommes de terre, dans le cadre de la lutte contre les ne&#769;matodes ou des bacte&#769;ries de quarantaine).</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/j-365-pour-le-destin-du-glyphosate-dans-l-ue" target="_blank" title="">J-365 pour le destin du glyphosate dans l&rsquo;UE</a>
</aside>
<h2>Viticulture&nbsp;: 450 g/ha/an maximum</h2><p>En viticulture, l&rsquo;application de glyphosate est autorise&#769;e sous le rang et proscrite dans l&rsquo;inter-rang, au profit de techniques alternatives. La dose maximale est fix&eacute;e &agrave; 450 g/ha/an, &agrave; l&rsquo;exception des situations non m&eacute;canisables, telles que les vignes en pente, en terrasses ou les sols tr&egrave;s caillouteux, o&ugrave; le glyphosate peut continuer &agrave; s&rsquo;employer sur la totalit&eacute; de la parcelle, &agrave; la dose maximale de 2160 g/ha/an.</p><h2>Arboriculture&nbsp;: 900 g/ha/an maximum</h2><p>En arboriculture, le glyphosate peut s&rsquo;appliquer sur les parcelles de vergers adultes de plus de 3 ans (apr&egrave;s lignification des troncs) et d&eacute;j&agrave; en production mais uniquement sous le rang (dans la limite de 40% de la surface parcellaire) et la dose maximale de 900 g/ha/an. Il reste utilisable en plein &agrave; la dose maximale de 2160 g/ha/an, dans les situations non m&eacute;canisables, &agrave; savoir les vergers conduits en terrasse ou en forte pente, les zones tr&egrave;s caillouteuses ou rocheuses, les vergers implant&eacute;s sur buttes.</p>


La Plateforme Glyphosate France publie un guide destiné à composer avec les restrictions d’utilisation décrétées en 2021 et qui, selon les fournisseurs de l’herbicide, vont engendrer une baisse de 31% des usages.

Glyphosate : un guide pour en optimiser l’usage

<p id="docs-internal-guid-01898546-7fff-2677-0344-55dca36a70d3"><em>"Tout le monde est d&rsquo;accord pour encourager un mod&egrave;le d&rsquo;&eacute;levage fran&ccedil;ais bas&eacute; sur l&rsquo;herbe, avec un maximum d&rsquo;autonomie, mais il faut en face des d&eacute;cisions politiques coh&eacute;rentes", </em>a d&eacute;clar&eacute; Bruno Dufayet, pr&eacute;sident de la commission &ldquo;Enjeux soci&eacute;taux&rdquo; d&rsquo;Interbev et pr&eacute;sident de la FNB, lors d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse le 17 f&eacute;vrier. <em>"On ne peut pas continuer d&rsquo;autoriser l&rsquo;importation de viandes issues d&rsquo;animaux &eacute;lev&eacute;s avec des antibiotiques de croissance, comme c&rsquo;est monnaie courante sur le continent am&eacute;ricain&rdquo;.</em></p><p>Interbev demande ainsi l&rsquo;application de <strong>mesures miroir</strong> au sein de la politique commerciale europ&eacute;enne, l&rsquo;objectif &eacute;tant d&rsquo;interdire l&rsquo;importation de viandes issues de bovins ayant &eacute;t&eacute; dop&eacute;s aux antibiotiques utilis&eacute;s comme activateurs de croissance, n&rsquo;ayant pas b&eacute;n&eacute;fici&eacute; des conditions minimales de bien-&ecirc;tre animal fix&eacute;s par la r&eacute;glementation europ&eacute;enne (comme la dur&eacute;e du transport par exemple) ou encore n&rsquo;ayant pas &eacute;t&eacute; identifi&eacute;s et suivis tout au long de leur vie. <em>&ldquo;Nous souhaitons que plus aucun accord bilat&eacute;ral ne soit valid&eacute; sans ces mesures miroir&rdquo;</em>, indique Bruno Dufayet.&nbsp;</p><h2>Affichage environnemental</h2><p>En mati&egrave;re d&rsquo;information aupr&egrave;s des consommateurs, l&rsquo;interprofession est vent debout contre <strong>l&rsquo;affichage environnemental </strong>tel qu&rsquo;exp&eacute;riment&eacute; suite &agrave; la loi Climat. Fond&eacute; sur l&rsquo;analyse du cycle de vie, celui-ci ne tient pas compte des externalit&eacute;s positives des syst&egrave;mes herbagers, qui se retrouvent moins bien not&eacute;s que des syst&egrave;mes intensifs. <em>&ldquo;Nous sommes favorables &agrave; l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;informer le consommateur. Sauf que la m&eacute;thode utilis&eacute;e est contre-productive !&rdquo;</em>, affirme Bruno Dufayet. Interbev demande &agrave; ce que le prochain gouvernement valide une m&eacute;thode d&rsquo;&eacute;valuation qui prendra en compte la durabilit&eacute; des syst&egrave;mes herbagers.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-affichage-environnemental-des-produits-alimentaires-se-precise" target="_blank" title="">L&rsquo;affichage environnemental des produits alimentaires se pr&eacute;cise</a>
</aside>
<p>Toujours dans la logique de fournir aux consommateurs l&rsquo;information la plus pr&eacute;cise possible, l&rsquo;interprofession plaide pour l'introduction, dans la r&eacute;glementation europ&eacute;enne, de l&rsquo;indication obligatoire de <strong>l&rsquo;origine pour toutes les viandes</strong>, y compris celles utilis&eacute;es dans les plats pr&eacute;par&eacute;s.&nbsp;</p><h2>Restauration collective</h2><p>Depuis 2019, la fili&egrave;re communique autour du slogan &ldquo;Aimez la viande, mangez-en mieux&rdquo;, et pr&ocirc;ne une consommation ax&eacute;e sur la qualit&eacute; plut&ocirc;t que sur la quantit&eacute;. Dans un contexte o&ugrave; la restauration hors domicile demeure le premier d&eacute;bouch&eacute; des viandes import&eacute;es, Interbev demande la mise en &oelig;uvre de moyens pour atteindre les objectifs d&rsquo;approvisionnement en viande durable et de qualit&eacute; dans les cantines fix&eacute;s par la loi Climat. L&rsquo;interprofession propose &eacute;galement la cr&eacute;ation d&rsquo;un label visant &agrave; signaler les &eacute;tablissements qui s'approvisionnent &agrave; 100% en viandes fran&ccedil;aises.</p><p>Pour Bruno Dufayet, le gouvernement a montr&eacute; durant ce quinquennat une <em>&ldquo;volont&eacute; de corriger les incoh&eacute;rences&rdquo;</em>, en portant notamment les clauses miroir au niveau politique, et en mettant en place la loi Egalim. <em>&ldquo;Mais nous attendons encore des d&eacute;cisions politiques&rdquo;,</em> indique-t-il.&nbsp;</p>


Clauses miroir, affichage environnemental, restauration hors domicile : l’interprofession de l’élevage et de la viande réclame davantage de cohérence entre les discours et les décisions politiques, et formule ses propositions à l’égard des candidats à la présidentielle.

Interbev dévoile ses propositions pour la présidentielle

<p>Emilie et David Roumy sont install&eacute;s au lieu-dit Barthenoux, situ&eacute; sur la commune de Chouvigny.<br>Apr&egrave;s neuf mois de formation au CFPPA de l&rsquo;Allier, &agrave; Neuvy, Emilie a d&eacute;croch&eacute; un Brevet Professionnel Responsable d&rsquo;Entreprise Agricole (BPREA). Install&eacute;e depuis le 1er avril 2021, Emilie a rejoint son &eacute;poux en formant avec lui un Gaec.<br>Le couple a pour projet la production avicole et souhaite pour cela am&eacute;nager un b&acirc;timent de 1 564 m2 pouvant accueillir 9 000 poules et 1 000 coqs.&nbsp; Des animaux qui permettront la production d&rsquo;&oelig;ufs f&eacute;cond&eacute;s.<br><br><strong>Une fili&egrave;re en manque de producteurs </strong><br>&laquo; Le secteur de l&rsquo;&oelig;uf pour la consommation humaine connait une perte de vitesse, une stagnation en France, sa transformation est, en revanche, un secteur qui se d&eacute;veloppe. Par contre, la consommation de volailles de chair augmente en France d&rsquo;une mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale et particuli&egrave;rement dans notre r&eacute;gion. Il faut donc r&eacute;pondre aux transformateurs, aux abattoirs mais aussi aux consommateurs bien s&ucirc;r. Jusqu&rsquo;&agrave; maintenant la fili&egrave;re avicole se porte plut&ocirc;t bien et nous manquons, d&rsquo;une mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, de producteurs avicoles sur l&rsquo;ensemble d&rsquo;Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes et ce, sur toute la fili&egrave;re &raquo; pr&eacute;cise Emmanuel Ferrand, conseiller r&eacute;gional, d&eacute;l&eacute;gu&eacute; aux fonds europ&eacute;ens agricoles.<br><br><strong>Un projet innovant </strong><br>Pour parvenir &agrave; r&eacute;aliser ce projet, ils ont fait appel &agrave; la r&eacute;gion Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes afin de d&eacute;poser un dossier et tenter d&rsquo;obtenir un financement du fonds Feader. Pour Emmanuel Ferrand, ce projet correspond parfaitement aux crit&egrave;res et peut pr&eacute;tendre &agrave; ce type de financement :<br>&laquo; c&rsquo;est un projet compl&egrave;tement innovant, le premier de ce type dans notre r&eacute;gion. Jusqu&rsquo;&agrave; maintenant, les &oelig;ufs f&eacute;cond&eacute;s venaient d&rsquo;autres r&eacute;gions du grand ouest de la France. D&eacute;sormais ils seront produits ici, en Allier, pour &ecirc;tre ensuite transf&eacute;r&eacute;s au couvoir de Saint-Germain-de-Salles. De plus, nous sommes dans une zone du d&eacute;partement qui n&rsquo;est pas forc&eacute;ment propice &agrave; l&rsquo;&eacute;levage avicole mais plut&ocirc;t traditionnellement d&eacute;di&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;levage allaitant. Nous n&rsquo;avons donc pas h&eacute;sit&eacute; &agrave; aider ce couple de jeunes agriculteurs et &agrave; leur octroyer une aide europ&eacute;enne &raquo;.<br><br><strong>Diversifier les productions </strong><br>Une aide Feader qui vient en renfort d&rsquo;aides &agrave; l&rsquo;installation compos&eacute;es d&rsquo;aides europ&eacute;ennes et r&eacute;gionales, notamment la dotation jeune agriculteur (DJA) &agrave; travers un projet de diversification port&eacute;e par Emilie : &laquo; Le projet consiste en une installation en poules reproductrices en vue de la production d&rsquo;&oelig;ufs f&eacute;cond&eacute;s et la production de poussins pour d&rsquo;autres coll&egrave;gues agriculteurs qui auront &agrave; charge leur &eacute;levage. Un b&acirc;timent de 115 m&egrave;tres de long, d&rsquo;une surface de 1564 m2 doit sortir de terre dans les prochains mois. Nous en sommes &agrave; la phase de terrassement. Seront &eacute;galement am&eacute;nag&eacute;s des silos, des nids et une salle de ramasse et de stockage des &oelig;ufs &raquo;. L&rsquo;&oelig;uf f&eacute;cond&eacute;, un choix assum&eacute; par Emilie : &laquo; Axereal Elevage, avec qui nous travaillons, nous a propos&eacute; de nous lancer dans ce secteur qui r&eacute;pond &agrave; une attente de la fili&egrave;re. Nous r&eacute;ceptionnons les animaux &agrave; 17 semaines, poules et coqs. Des animaux que nous nourrissons et chauffons et qui produisent des &oelig;ufs que nous ramassons pour &ecirc;tre ensuite exp&eacute;di&eacute;s &agrave; Auvergne Poussins sur la commune de Saint-Germain-de-Salles &raquo;.<br><br><strong>230 000 euros d&rsquo;aides </strong><br>Un projet &agrave; hauteur de 738 000 euros encadr&eacute; par Ax&eacute;r&eacute;al Elevage, notamment pour la partie administrative. Le Fond Leader a attribu&eacute; au projet la somme de 230 000 euros d&rsquo;aide pour la construction du b&acirc;timent.<br>Une activit&eacute; de diversification qui devrait permettre d&rsquo;extraire un revenu pour Emilie au 7 d&eacute;cembre prochain.</p>


Un projet qui a pu voir le jour grâce au fonds européen pour l’agriculture et le développement rural. L’autorité de gestion en est la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Feader : Une exploitation avicole d’œufs fécondés aidée par la région Aura

<p>&laquo;&nbsp;<em>La France n&rsquo;est pas Beyrouth</em>&nbsp;&raquo;&nbsp;: la phrase r&eacute;sume les commentaires formul&eacute;s dans le cadre de la consultation publique, close le 15 f&eacute;vrier, et relative au projet de d&eacute;cret port&eacute; par le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique. Il fixe &agrave; 150 tonnes d&rsquo;ammonitrates &agrave; haut dosage, vrac et big bag confondus, le seuil de d&eacute;claration au titre des Installations class&eacute;es pour la protection de l&rsquo;environnement (ICPE), contre respectivement 250 tonnes et 500 tonnes actuellement. Et si Beyrouth ressort dans les commentaires, c&rsquo;est parce que le projet de d&eacute;cret fait de l&rsquo;explosion du port de Beyrouth en ao&ucirc;t 2020, caus&eacute;e par des ammonitrates, l&rsquo;&eacute;l&eacute;ment d&eacute;clencheur d&rsquo;un rapport du Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;environnement et du d&eacute;veloppement durable.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-une-securite-renforcee-du-stockage-a-la-ferme-des-ammonitrates" target="_blank" title="">Vers une s&eacute;curit&eacute; renforc&eacute;e du stockage &agrave; la ferme des ammonitrates</a>
</aside>
<h2>Etude d&rsquo;impact&nbsp;: une lacune du texte, combl&eacute;e par les parties prenantes</h2><p>Ce rapport a d&eacute;bouch&eacute; sur le projet de d&eacute;cret, &agrave; l&rsquo;origine d&rsquo;une triple d&eacute;tonation aupr&egrave;s des agriculteurs, distributeurs et fabricants, alors m&ecirc;me que &laquo;&nbsp;<em>le Bureau d&rsquo;analyse des risques et des pollutions industrielles (BARPI) ne rel&egrave;ve aucun &eacute;v&eacute;nement depuis 2006</em>&nbsp;&raquo;, pointe l&rsquo;Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) dans son commentaire, 2006 correspondant &agrave; la date de l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; r&eacute;gissant le r&eacute;gime de d&eacute;claration des ICPE.</p><p>Dans un communiqu&eacute; commun, neuf organisations repr&eacute;sentatives des trois parties (agriculteurs, distributeurs, fabricants d&rsquo;engrais) d&eacute;noncent &laquo;&nbsp;<em>un &eacute;ni&egrave;me arbitrage r&egrave;glementaire sans fondement scientifique, ni mesure d'impact sur la Ferme France et la souverainet&eacute; alimentaire du pays</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"La rentabilit&eacute; &eacute;conomique de l&rsquo;activit&eacute; de distribution d&rsquo;engrais est insuffisante pour financer les co&ucirc;ts induits par la mise en conformit&eacute; avec ce projet de texte"</span>
</div>
<p>En l&rsquo;absence d&rsquo;&eacute;tude d&rsquo;impacts, les parties se sont charg&eacute;es de lister les leurs. La FNSEA chiffre entre &laquo;&nbsp;<em>80.000 euros et 120.000 euros</em>&nbsp;&raquo; le co&ucirc;t de la mise aux normes pour les exploitations concern&eacute;es.</p><p>La F&eacute;d&eacute;ration du n&eacute;goce agricole (FNA) a sond&eacute; cinq d&eacute;partements repr&eacute;sentatifs.&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>Les trois-quarts de nos adh&eacute;rents implant&eacute;s dans ces d&eacute;partements seraient concern&eacute;s par ces modifications</em> &raquo;, estime la FNA, pour qui &laquo;&nbsp;<em>la rentabilit&eacute; &eacute;conomique de l&rsquo;activit&eacute; de distribution d&rsquo;engrais est insuffisante pour financer les co&ucirc;ts induits par la mise en conformit&eacute; avec ce projet de texte&nbsp;</em>&raquo;, indique-t-elle en commentaire au projet.</p><p>Repr&eacute;sentant les fabricants, l&rsquo;Unifa anticipe <em>&laquo;&nbsp;un risque de fermeture des sites de stockage de proximit&eacute; de l&rsquo;ordre de 30 &agrave; 50% et un impact financier de l&rsquo;ordre de 100.000 &agrave; 150.000 euros par distributeur&nbsp;&raquo;.</em></p><h2>Un cocktail de non-sens</h2><p>Yara, qui exploite en France deux usines o&ugrave; sont notamment fabriqu&eacute;es des ammonitrates &agrave; haut dosage, a fait ses comptes&nbsp;: la conversion aux ammonitrates &agrave; haut dosage co&ucirc;terait 40 millions d&rsquo;euros par usine. &laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est le co&ucirc;t de l&lsquo;investissement dans des machines &agrave; broyer du calcaire n&eacute;cessaire &agrave; l&rsquo;augmentation de la charge et &agrave; la modification de nos ateliers de granulation</em>, d&eacute;clare Delphine Guey, directrice de la communication, des affaires publiques et de l&rsquo;engagement soci&eacute;tal chez Yara France. <em>Le projet de d&eacute;cret va faire le jeu des importations d&rsquo;ur&eacute;e et des ammonitrates &agrave; moyen dosage, au d&eacute;triment des ammonitrates fabriqu&eacute;es en France</em>&nbsp;&raquo;. Pas s&ucirc;r que le fabricant, par ailleurs engag&eacute; dans la d&eacute;carbonation avec la production d&rsquo;ammoniac vert &agrave; partir de 2023 conc&egrave;de les investissements requis.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-ammoniac-l-autre-nuage-d-emissions-problematiques" target="_blank" title="">L&rsquo;ammoniac, l&rsquo;autre nuage d&rsquo;&eacute;missions probl&eacute;matiques</a>
</aside>
<p>Au plan environnemental justement, le groupe norv&eacute;gien estime que le passage du haut dosage au moyen dosage g&eacute;n&egrave;rerait 20% de trafic routier suppl&eacute;mentaire. Les ur&eacute;es ne sont pas plus vertueuses puisqu&rsquo;elles g&eacute;n&egrave;rent, selon l&rsquo;Ademe, sept fois plus d&rsquo;&eacute;missions d&rsquo;ammoniac que les ammonitrates au moment de leur &eacute;pandage.</p><p>Entre les atteintes &agrave; la comp&eacute;titivit&eacute;, &agrave; la souverainet&eacute;, &agrave; l&rsquo;environnement et les risques inh&eacute;rents &agrave; la d&eacute;sindustrialisation, le projet des pouvoirs publics va donc &agrave; rebours des objectifs clam&eacute;s et r&eacute;it&eacute;r&eacute;s haut et fort par... les m&ecirc;mes pouvoirs publics.</p>


Agriculteurs, distributeurs et fabricants s’insurgent contre un projet de décret visant à abaisser à 150 tonnes le seuil de déclaration des ammonitrates à haut dosage au titre des ICPE, vrac et big bag confondus. Compétitivité, souveraineté, désindustrialisation, environnement : le projet coche toutes les cases (à engrais) contre lui, aux dires de ses détracteurs.

La triple détonation du projet de limitation de stockage des ammonitrates

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<p>Depuis un an, <a href="https://www.reussir.fr/lait/la-tension-sur-les-marches-des-matieres-premieres-alarme-la-filiere" target="_blank">les prix des mati&egrave;res azot&eacute;es se sont envol&eacute;s</a> (+100&nbsp;&euro;/t en tourteau de soja et en tourteau de colza), tout comme celui des c&eacute;r&eacute;ales (+100&nbsp;&euro;/t). En fonction des contrats d&rsquo;aliments sign&eacute;s, les &eacute;levages sont plus ou moins touch&eacute;s. Malgr&eacute; un contexte du <a href="https://www.reussir.fr/lait/prix-du-lait">prix du lait</a> plus porteur, en un an, les marges sur co&ucirc;t alimentaire ont baiss&eacute; de 5&nbsp;&euro;/1 000 l en moyenne sur les &eacute;levages suivis par Seenovia. Pour limiter l&rsquo;impact, les &eacute;leveurs recourent davantage &agrave; l&rsquo;ur&eacute;e dans un premier temps, et cherchent &agrave; maximiser la distribution de fourrages riches en MAT aux laiti&egrave;res.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/lait/autoconsommez-vous-vos-cereales-pour-les-vaches" target="_blank">Avez-vous adapt&eacute; l&rsquo;alimentation de vos vaches ?</a></div>

<p>N&eacute;anmoins, la situation soul&egrave;ve des questions sur le plan &eacute;conomique et doit inciter &agrave; <strong>r&eacute;fl&eacute;chir aux meilleures options possibles en termes de compl&eacute;mentation</strong>. <strong>Quelle est la strat&eacute;gie la plus rentable pour vous ?</strong> Vaut-il mieux produire moins et r&eacute;duire les quantit&eacute;s de concentr&eacute;s de production (sc&eacute;nario 1)? Y a-t-il un int&eacute;r&ecirc;t &agrave; faire varier les apports en azote et la production de lait par vache, en jouant sur le correcteur azot&eacute; (sc&eacute;nario 2)?</p>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA365_ELEV_ALIM_SEENOVIA_CONCENTRES_PROFILS_TABLO.jpg" /></figure><p>&nbsp;</p>

<p>Seenovia a simul&eacute; les cons&eacute;quences techniques et &eacute;conomiques de ces deux sc&eacute;narios. <strong>Trois profils d&rsquo;&eacute;levages (&eacute;conome, &eacute;quilibr&eacute;, fonceur) ont &eacute;t&eacute; retenus dans les diff&eacute;rentes projections</strong> portant sur la p&eacute;riode hivernale du 1<sup>er</sup>&nbsp;d&eacute;cembre au 31&nbsp;mars. L&rsquo;exploitation moyenne comporte 70 vaches, avec un lait livr&eacute; &agrave; 43 de TB et 33 de TP. Selon le niveau de production initial de vos vaches, le prix du lait per&ccedil;u et le prix des aliments, le choix &agrave; retenir en termes de strat&eacute;gie de compl&eacute;mentation n&rsquo;est pas forc&eacute;ment le m&ecirc;me. Et au sein d&rsquo;un m&ecirc;me profil, toutes les situations ne sont pas similaires et n&eacute;cessitent une analyse au cas par cas pour mettre en place un plan d&rsquo;action coh&eacute;rent.</p>
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<h2>Hypoth&egrave;ses des sc&eacute;narios test&eacute;s</h2>

<p><strong>Le sc&eacute;nario 1 </strong>sur l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t d&rsquo;enlever du concentr&eacute; de production se r&eacute;f&egrave;re aux essais de Tr&eacute;varez 2015, avec une r&eacute;ponse de 0,5&nbsp;kilo de lait et 0,3 de TP par kilo de concentr&eacute; de production suppl&eacute;mentaire &agrave; 0,95-1 UFL et 120-150 PDI. Et une r&eacute;ponse de 0,8&nbsp;kilo de lait et 0,3 TP avec un concentr&eacute; de production &agrave; 1-1,05 UFL et sup&eacute;rieur &agrave; 200 PDI.</p>

<p><strong>Le sc&eacute;nario 2 </strong>sur la variation de concentration de la ration s&rsquo;appuie sur les travaux d&rsquo;Inrae (2007) indiquant un gain potentiel de 1,7&nbsp;l/VL/j et 0,6 de TP en passant de 90 &agrave; 100&nbsp;g de PDI/UFL ; et de +0,9&nbsp;l lait/VL/j et +0,3 TP en passant de 100 &agrave; 110&nbsp;g PDI/UFL.</p>
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<h2>Les strat&eacute;gies gagnantes sont diff&eacute;rentes selon les profils d&rsquo;&eacute;levage</h2>

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<h3>Les &eacute;conomes ont int&eacute;r&ecirc;t &agrave; investir dans le correcteur (sc&eacute;nario 2)</h3>
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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA365_ELEV_ALIM_SEENOVIA_CONCENTRES_ECO_TAB1.jpg" /></figure><p>&nbsp;</p>

<p><strong>Renforcer les apports en correcteur est coh&eacute;rent &eacute;conomiquement</strong> si le prix du lait est porteur et que l&rsquo;ajout d&rsquo;un kilo de tourteau de colza apporte une r&eacute;ponse en lait de 1,5 &agrave; 2&nbsp;l par vache.</p>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA365_ELEV_ALIM_SEENOVIA_CONCENTRES_ECO_TAB2.jpg" /></figure><p>&nbsp;</p>

<p>Si l&rsquo;&eacute;levage passe de 90 &agrave; 100 PDI/UFL, en ajoutant 1,5&nbsp;kg de correcteur azot&eacute; de type tourteau de colza, il gagne 1,7&nbsp;l de lait par vache et 0,6 point de TP. Il est gagnant &eacute;conomiquement (+1 000&nbsp;&euro; sur les 120 jours d&rsquo;hiver) m&ecirc;me avec un prix du lait &agrave; 330&nbsp;&euro;/1 000 l et un tourteau de colza &agrave; 390&nbsp;&euro;/t.</p>

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<h3>Les &eacute;quilibr&eacute;s ont int&eacute;r&ecirc;t &agrave; r&eacute;duire le concentr&eacute; de production (sc&eacute;nario 1)</h3>
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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA365_ELEV_ALIM_SEENOVIA_CONCENTRES_EQUI_TAB1.jpg" /></figure><p>&nbsp;</p>

<p><strong>Une baisse du concentr&eacute; de production permet un gain &eacute;conomique sans trop d&rsquo;impact sur la productivit&eacute; des vaches.</strong> Par contre, avec une ration de base &eacute;quilibr&eacute;e, il est int&eacute;ressant de rester &agrave; ce niveau de correcteur.</p>

<p><strong>Enlever 1&nbsp;kg de concentr&eacute; de production sur les 120 jours permet un gain de 400 &agrave; 1 100&nbsp;&euro;.</strong></p>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA365_ELEV_ALIM_SEENOVIA_CONCENTRES_EQUI_TAB2.jpg" /></figure><p>&nbsp;</p>

<p>Avec 8,4&nbsp;t de concentr&eacute; achet&eacute; en moins et un prix du concentr&eacute; de production de 330&nbsp;&euro;/t, l&rsquo;&eacute;levage &eacute;conomise 2 772&nbsp;&euro; sur les quatre mois. Mais il perd 4 200&nbsp;l de lait et 0,3 point de TP. Avec un prix de base de 350&nbsp;&euro;/1 000 l, cela repr&eacute;sente pr&egrave;s de 2 000&nbsp;&euro; de recette en moins. Au final, cette strat&eacute;gie lui fait gagner 776&nbsp;&euro;.</p>

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<h3>Les fonceurs ont int&eacute;r&ecirc;t en priorit&eacute; &agrave; baisser la concentration de la ration (sc&eacute;nario 2)</h3>
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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA365_ELEV_ALIM_SEENOVIA_CONCENTRES_FONC_TAB1.jpg" /></figure><p>&nbsp;</p>

<p>Au-del&agrave; de 100&nbsp;g de PDI/UFL, la r&eacute;ponse zootechnique du correcteur est moins efficace. <strong>La r&eacute;duction du correcteur et du concentr&eacute; de production est &agrave; g&eacute;rer conjointement</strong> selon la situation initiale.</p>

<p><strong>Enlever 1&nbsp;kg de concentr&eacute; de production sur les 120 jours ne permet pas de gain r&eacute;el alors qu&rsquo;avec une ration optimis&eacute;e &agrave; 100 PDI/UF, cela permet un gain de 600 &agrave; 1 700&nbsp;&euro;.</strong></p>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/lait/sites/lait/files/_RLA365_ELEV_ALIM_SEENOVIA_CONCENTRES_FONC_TAB2.jpg" /></figure><p>&nbsp;</p>

<p>Si l&rsquo;&eacute;levage passe de 110 &agrave; 100&nbsp;g PDI/UFL en enlevant 1,5&nbsp;kg de correcteur azot&eacute; de type tourteau de colza, il perd 0,9&nbsp;l de lait par vache et 0,3 point de TP. Mais il est gagnant &eacute;conomiquement m&ecirc;me avec un prix du lait de 370&nbsp;&euro;/1 000&nbsp;l et un prix du correcteur &agrave; 330&nbsp;&euro;/1 000&nbsp;l.</p>
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Le contexte haussier du prix des aliments perdure et incite à adapter sa stratégie de complémentation. Seenovia a fait des simulations technico-économiques pour vous aider à y réfléchir en fonction du niveau de productivité, du prix du lait et de celui des aliments.

Prix des aliments : Comment atténuer la hausse à court terme ?

<p>L&rsquo;Indice des prix d&rsquo;achat des moyens de production agricole (Ipampa) a augment&eacute; de 19,8% au cours de l&rsquo;ann&eacute;e 2021, selon une note de conjoncture d&rsquo;Agreste, la statistique agricole. Amorc&eacute;e depuis le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e 2021, la hausse du prix des intrants s&rsquo;est acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e dans le courant de l&rsquo;&eacute;t&eacute;, pour d&eacute;passer des taux mensuels sup&eacute;rieurs &agrave; 10% sur 12 mois, culminant &agrave; +19,8% pour le mois de d&eacute;cembre, laissant supposer que le plafond n&rsquo;est peut-&ecirc;tre pas encore atteint.</p><p>Le poids des diff&eacute;rents intrants (semences, engrais, produits phytosanitaires, aliments, carburants...) dans les diff&eacute;rents syst&egrave;mes d&rsquo;exploitation fait ressortir le secteur des grandes cultures comme le plus impact&eacute;, avec une hausse moyenne du prix des intrants de 26,3%, devan&ccedil;ant le maraichage et l&rsquo;horticulture (+16,4%), l&rsquo;&eacute;levage de ruminants (+16,1%), l&rsquo;&eacute;levage hors-sol (+15,2%) et les cultures permanentes (+11%).</p><h2>+138,4% pour les engrais azot&eacute;s</h2><p>Les engrais remportent la palme de la hausse des prix avec une augmentation de 90,3%, tous engrais confondus. Le prix des engrais azot&eacute;s simples est cr&eacute;dit&eacute; d&rsquo;une hausse de 138,4% sur un an, avec la d&eacute;composition suivante&nbsp;: +156,7% pour la solution azot&eacute;e, +151,3% pour l&rsquo;ur&eacute;e, +133,6% pour les ammonitrates. Le prix des engrais simples phosphat&eacute;s augmente quant &agrave; lui de 73,7% et celui des engrais simples potassiques de 68,3%, toujours sur un an.</p><p>Le prix du gazole non routier (GNR), qui repr&eacute;sente un peu plus de la moiti&eacute; du poste &laquo; &eacute;nergie et lubrifiants&nbsp;&raquo; de l'Ipampa, bondit de 55,2% sur un an. Le mois de d&eacute;cembre a cependant marqu&eacute; un l&eacute;ger reflux (-3%).</p><p>Le prix de l&rsquo;aliment progresse quant &agrave; lui de 14,3%, avec la d&eacute;composition suivante&nbsp;: +17,4% pour l&rsquo;aliment porcin, +15,5% pour l&rsquo;aliment volaille, +12,8% pour l&rsquo;aliment vache laiti&egrave;re.</p>


Les engrais ont subi une hausse de 90,3% et les carburants de 30,8%. Le secteur des grandes cultures est le plus impacté, subissant une hausse moyenne de 26,3%, devant le maraichage et l’élevage de ruminants, à plus de 16%.

Prix des intrants : +19,8% en 2021

<p>Si la loi &Eacute;galim 2 et la contractualisation obligatoire dans la fili&egrave;re bovins viande qu&rsquo;elle impose ont &eacute;t&eacute; au c&oelig;ur des &eacute;changes entre le ministre de l&rsquo;Agriculture et les &eacute;leveurs de la FNB (F&eacute;d&eacute;ration nationale bovine) r&eacute;unis en congr&egrave;s &agrave; Aurillac d&eacute;but f&eacute;vrier, pas question pour la profession agricole cantalienne d&rsquo;&eacute;luder avec Julien Denormandie le fl&eacute;au des rats taupiers dont les nouvelles pullulations&nbsp; inqui&egrave;tent quant &agrave; la capacit&eacute; &agrave; nourrir les troupeaux et constituer des stocks hivernaux. Lors d&rsquo;une s&eacute;quence d&eacute;di&eacute;e jeudi apr&egrave;s-midi aux responsables agricoles (FDSEA, JA, Chambre d&rsquo;agriculture et FDGDon), Simon Veschambre, pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration d&eacute;partementale des groupements de d&eacute;fense contre les organismes nuisibles (FDGDon), a r&eacute;it&eacute;r&eacute; les revendications de la profession d&eacute;j&agrave; expos&eacute;es trois mois plus t&ocirc;t au ministre lors de sa visite - avec Jean Castex - sur une exploitation &agrave; Saint-Chamant.<br><strong>Dosage : pour un effet flash</strong><br>&ldquo;On a mis les dossiers techniques sur la table autour de quatre points tr&egrave;s pr&eacute;cis sur lesquels j&rsquo;avais pu travailler en amont avec ses &eacute;quipes&rdquo;, indique Simon Veschambre, qui se f&eacute;licite d&rsquo;une premi&egrave;re avanc&eacute;e d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; effective&nbsp;: l&rsquo;autorisation d&eacute;finitive (et non plus d&eacute;rogatoire sur une p&eacute;riode donn&eacute;e) de l&rsquo;utilisation de la charrue-soc pour appliquer le Ratron GW dans le cadre d&rsquo;une modification de l&rsquo;AMM (autorisation de mise en march&eacute;) de ce produit dont le principe a &eacute;t&eacute; valid&eacute; par le ministre.<br>Ce traitement chimique &agrave; base de phosphure de zinc a cependant montr&eacute; toutes ses limites, aux doses actuelles r&eacute;glement&eacute;es (maximum 2 kg/ha/an). &ldquo;On demande une utilisation &agrave; hauteur de 6 kg par hectare et application pour avoir v&eacute;ritablement un effet flash. On voit bien qu&rsquo;aujourd&rsquo;hui, en faisant du saupoudrage &agrave; raison de 2 kg, &ccedil;a ne suffit pas. C&rsquo;est comme si, pour traiter une forte migraine, vous preniez un quart de Doliprane...&rdquo;, image le pr&eacute;sident de la FDGDon. Sur ce point, Julien Denormandie s&rsquo;est dit ouvert &agrave; ce que la DGAL(1) travaille &agrave; l&rsquo;&eacute;laboration d&rsquo;une d&eacute;rogation &ldquo;qui permettrait momentan&eacute;ment d&rsquo;appliquer le Ratron GW en deux applications de<br>2 kg/ha chacune. D&eacute;rogation qui fixerait le d&eacute;lai d&rsquo;espacement entre ces deux doses et des conditions en mati&egrave;re de surveillance de la faune non cible&rdquo;, indique le pr&eacute;fet Castel dans le rendu de cette entrevue.<br>Accro&icirc;tre les doses pour plus d&rsquo;efficacit&eacute;... et faire jouer la concurrence pour abaisser le co&ucirc;t de ces produits rodenticides &agrave; base de phosphure de zinc&nbsp;: telle est la strat&eacute;gie revendiqu&eacute;e par la FDGDon Cantal aupr&egrave;s du ministre et ses services. &ldquo;On ne peut pas aller sur le terrain et dire &ldquo;utilisez 2 kilos par hectare et par an &agrave; 16 &euro; le kilo&rdquo;... surtout si on (le FMSE(2), ndlr) n&rsquo;indemnise les moyens de lutte que trois ans apr&egrave;s&rdquo;, estime Simon Veschambre, qui plaide pour la d&eacute;livrance d&rsquo;AMM (autorisation de mise en march&eacute;) pour que deux autres produits d&eacute;velopp&eacute;s par une firme concurrente&nbsp;: l&rsquo;un sur base&nbsp; luzerne (Arvalin Forte), le second sur support de copeaux decarottes d&eacute;shydrat&eacute;es (Detia W&uuml;hlmausK&ouml;der).<br><strong>Faire jouer la concurrence</strong><br>Ces deux app&acirc;ts secs, test&eacute;s exp&eacute;rimentalement en Auvergne &agrave; l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2020 dans le Massif central, ont montr&eacute; une efficacit&eacute; sup&eacute;rieure au Ratron GW (respectivement 85 % et 90 % contre 80 % pour le Ratron GW), luzerne et carottes &eacute;tant davantage pl&eacute;biscit&eacute;s par le campagnol terrestre dans son r&eacute;gime alimentaire. Avec l&rsquo;aval du ministre donn&eacute; le 3 f&eacute;vrier, &ldquo;des essais compl&eacute;mentaires pourraient &ecirc;tre conduits dans le Cantal sur ces produits ou d&rsquo;autres modalit&eacute;s de traitement en vue d&rsquo;enrichir les donn&eacute;es existantes sur l&rsquo;efficacit&eacute; de ces formulations&rdquo;, fait savoir le DDT, directeur d&eacute;partemental des territoires, Mario Charriere.<br><strong>Indemniser dans les temps</strong><br>&ldquo;All&egrave;gement du protocole de lutte, nouvelles AMM...&nbsp;: il faut aujourd&rsquo;hui un alignement des plan&egrave;tes&rdquo;, avance Simon Veschambre, qui a une nouvelle fois interpell&eacute; le ministre sur la lenteur de versement des indemnisations des moyens de lutte par le FMSE&nbsp;: &ldquo;C&rsquo;est quand m&ecirc;me assez scandaleux que depuis octobre 2018, certains n&rsquo;&eacute;taient toujours pas pay&eacute;s&nbsp;!&rdquo; Des versements sur la campagne 2018-2019 r&eacute;gularis&eacute;s depuis mais restent en souffrance les dossiers des campagnes suivantes 2020 et 2021. &ldquo;Cela repr&eacute;sente en moyenne<br>1 300 &euro; par an et par exploitation engag&eacute;e dans un contrat de lutte. Cet argent, s&rsquo;il est remis dans la lutte, c&rsquo;est autant de gagn&eacute;&rdquo;, souligne le responsable de la FDGDon, satisfait de l&rsquo;engagement de Julien Denormandie &agrave; se pencher sur cette n&eacute;cessaire et rapide r&eacute;gularisation.<br><br>(1) Direction g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;alimentation.<br>(2) Fonds de mutualisation sanitaire et environnemental.</p><p>&nbsp;</p>


Le président de la FDGDon a pu s’entretenir avec le ministre Denormandie en marge de sa venue au congrès de la FNB. Une entrevue jugée constructive pour optimiser l’efficacité de la lutte.

Rats taupiers : des avancées... à concrétiser

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<p>La loi de s&eacute;paration vente-conseil sur les phytos impose de <strong>disposer, sur une p&eacute;riode de cinq ans, de deux conseils strat&eacute;giques</strong> (plan d&rsquo;action puis bilan) bas&eacute;s sur un diagnostic de l&rsquo;exploitation, afin de mettre en &oelig;uvre des strat&eacute;gies de r&eacute;duction de l&rsquo;usage des pesticides. Premi&egrave;re &eacute;ch&eacute;ance &agrave; respecter : fin d&eacute;cembre&nbsp;2023. Il faudra avoir, &agrave; cette date, r&eacute;alis&eacute; un premier conseil.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Le point sur |</strong>&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/produits-phytosanitaires-ce-qui-change-pour-vous-avec-la-separation-vente-conseil" target="_blank">Produits phytosanitaires : ce qui change pour vous avec la s&eacute;paration vente-conseil</a></div>

<p>Le 19&nbsp;janvier, &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse, S&eacute;bastien Windsor, pr&eacute;sident de l&rsquo;Assembl&eacute;e permanente des chambres d'agricultures, mettait en garde contre un risque d&rsquo;encombrement. &laquo;&nbsp;<em>Le conseil est obligatoire fin 2023, mais si nous ne commen&ccedil;ons pas en 2022, nous aurons un m&eacute;gaembouteillage en 2023, car <strong>il n&rsquo;y a pas beaucoup d&rsquo;acteurs qui se pressent pour r&eacute;aliser cette prestation</strong></em>&nbsp;&raquo;, a indiqu&eacute; le responsable. Les chambres d&rsquo;agriculture pr&eacute;voyaient d&rsquo;effectuer la moiti&eacute; de ces diagnostics, mais le chiffre pourrait approcher de 100&nbsp;%. En cas de retard dans les dossiers, la situation pourrait &ecirc;tre ennuyeuse pour les agricuteurs devant renouveler leur Certiphyto en 2024 : il leur faudra en effet pour cela attester de la r&eacute;alisation du premier conseil strat&eacute;gique. Mais une question se pose pour les volontaires qui d&eacute;marreraient le parcours &laquo;&nbsp;conseil strat&eacute;gique&nbsp;&raquo; d&egrave;s 2022 : auront-ils &agrave; renouveler la prestation un an plus t&ocirc;t que les autres ?</p>

<h3>Une prestation utile et la moins ch&egrave;re possible</h3>

<p>Les organismes consulaires se mettent en ordre de marche pour accompagner les agriculteurs. Les formations des conseillers sont en cours, avec un &eacute;quivalent de 90 temps pleins en 2022 d&eacute;di&eacute;s &agrave; cette t&acirc;che. &laquo;<em>&nbsp;Le but est de <strong>discuter en t&ecirc;te-&agrave;-t&ecirc;te avec l&rsquo;agriculteur pour qu&rsquo;il ait son propre programme d&rsquo;action</strong> et sa propre transition</em>, a expliqu&eacute; S&eacute;bastien Windsor. <em>Ce travail doit &ecirc;tre utile et le moins cher possible, ce ne doit pas consister &agrave; simplement remplir une obligation l&eacute;gale</em>.&nbsp;&raquo; Pour acc&eacute;l&eacute;rer le mouvement, les chambres ont demand&eacute; aux organismes stockeurs d&rsquo;informer leurs adh&eacute;rents sur cet enjeu et de les pousser &agrave; prendre contact avec leur chambre d&rsquo;agriculture.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi |</strong>&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/3-000-batiments" target="_blank">Les coops se pr&eacute;parent &agrave; contre-c&oelig;ur &agrave; la s&eacute;paration conseil-vente</a></div>
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Sébastien Windsor, le président de l’APCA, alerte sur la nécessité d’anticiper la réalisation du conseil stratégique imposé par la séparation vente-conseil, sous peine d’engorgement en 2023.

Conseil stratégique phyto : pourquoi cela risque de coincer en 2023

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<p><strong>La MSA a fait les comptes :</strong> <a href="https://statistiques.msa.fr/publication/les-installations-dexploitants-agricoles-continuent-de-reculer-en-2020-infostat/" target="_blank">le nombre d&rsquo;installations a diminu&eacute; de 6,7&nbsp;% en 2020</a>. 12 508 chefs d&rsquo;exploitation se sont install&eacute;s, soit 898 de moins qu&rsquo;en 2019. Cette diminution affecte toutes les cat&eacute;gories. Les jeunes de 40 ans et moins, &eacute;ligibles aux aides &agrave; l&rsquo;installation, totalisent 8 838 personnes (- 3,5&nbsp;%). Ils repr&eacute;sentaient les deux tiers des installations. Les installations tardives baissent de 12&nbsp;%. Le nombre chute particuli&egrave;rement dans les Landes (- 31,8&nbsp;%), l&rsquo;Essonne (- 31,3&nbsp;%), la Ni&egrave;vre (-30,9&nbsp;%) et la Seine-et-Marne (- 28,9&nbsp;%). La dynamique est inverse dans les Yvelines (+&nbsp;39,5&nbsp;%), la Marne (+&nbsp;38,9&nbsp;%), l&rsquo;Allier (+&nbsp;27,7&nbsp;%) et le Bas-Rhin (+&nbsp;23,9&nbsp;%). &Agrave; l&rsquo;&eacute;chelle des r&eacute;gions, seule la r&eacute;gion Grand Est voit son nombre d&rsquo;installations progresser (+&nbsp;11,6&nbsp;%).</p>

<div class="lireaussi"><strong>Le point sur | </strong><a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/transmettre-son-exploitation-eviter-les-embuches" target="_blank" title="Transmettre son exploitation&thinsp;agricole : &eacute;viter les emb&ucirc;ches">Transmettre son exploitation agricole : &eacute;viter les emb&ucirc;ches</a></div>

<p>Le taux de pluriactivit&eacute; augmente d&rsquo;un point, &agrave; 35,8&nbsp;% en 2020. Les femmes repr&eacute;sentent 39,6&nbsp;% de l&rsquo;ensemble des nouveaux entrants. Elles sont 51,8&nbsp;% parmi les installations tardives. La superficie moyenne par jeune install&eacute; diminue, pour atteindre 34,1&nbsp;hectares. En 2020, seul un quart des jeunes install&eacute;s exploitent une superficie de plus de 52 hectares. Un quart des install&eacute;s tardifs mettent en valeur plus de 31&nbsp;hectares.</p>
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<div class="lireaussi"><strong>T&eacute;moignage/transmission |</strong>&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/foncier-agricole-nous-avons-prefere-un-bail-de-18-ans-plutot-quun-bail-de-carriere" target="_blank">&laquo;&nbsp;Nous avons pr&eacute;f&eacute;r&eacute; un bail de 18 ans plut&ocirc;t qu&rsquo;un bail de carri&egrave;re &raquo;</a></div>

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Le nombre d’installations «chute» de 6,7% en 2020, annonce la MSA. Cette diminution touche toutes les catégories d'installés.

Exploitations agricoles : les installations en baisse sensible en 2020

<p>Les trois gaz &agrave; effet de serre (GES) &eacute;mis par le secteur agricole, &agrave; savoir le m&eacute;thane (CH4) pour 44%, le protoxyde d&rsquo;azote (NO2) pour 42% et le dioxyde de carbone (CO2) pour 16%, constituent un cocktail inflammable pour le climat. De par leur impact potentiel sur les syst&egrave;mes agricoles (assolements, rendements, parasitisme...) dont les m&eacute;faits sont d&eacute;j&agrave; perceptibles, les GES s&rsquo;invitent dans le quotidien des exploitations.</p><p>Ce n&rsquo;est pas encore le cas pour l&rsquo;ammoniac (NH3), qui n&rsquo;est pas un gaz &agrave; effet de serre mais un pr&eacute;curseur de particules fines, &agrave; l&rsquo;origine de nombreuses pathologies (asthme, allergies, maladies respiratoires ou cardiovasculaires...). L&rsquo;ammoniac et les &eacute;missions de m&eacute;thane et de protoxyde d&rsquo;azote ont n&eacute;anmoins un d&eacute;nominateur commun&nbsp;: les engrais min&eacute;raux et organiques. L&rsquo;ammoniac fait en g&eacute;n&eacute;ral parler de lui au printemps, en &eacute;tant &agrave; l&rsquo;origine des pics de particules fines cons&eacute;cutifs aux &eacute;pandages de sortie d&rsquo;hiver. Les pics m&eacute;nagent peu de doute quant &agrave; leur origine agricole&nbsp;puisque l&rsquo;agriculture est responsable de 94% des &eacute;missions d&rsquo;ammoniac, selon le Centre interprofessionnel technique d&rsquo;&eacute;tudes de la pollution atmosph&eacute;rique (CITEPA). Dans le d&eacute;tail, 29% sont li&eacute;es &agrave; l&rsquo;&eacute;pandage des engrais min&eacute;raux, 21% &agrave; l&rsquo;&eacute;pandage d&rsquo;engrais organiques et 9% aux &eacute;pandages &agrave; la p&acirc;ture, le solde &eacute;tant le fait des b&acirc;timents d&rsquo;&eacute;levage, des fosses et des fumi&egrave;res.</p><h2>Le cas des engrais min&eacute;raux azot&eacute;s</h2><p>Dans un rapport publi&eacute; en 2020, consacr&eacute; aux politiques de lutte contre la pollution de l&rsquo;air, la Cour des comptes avait abord&eacute; le cas de l&rsquo;ammoniac, avec le constat suivant&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>bien que des solutions existent et soient mises en &oelig;uvre depuis de nombreuses ann&eacute;es dans plusieurs pays europ&eacute;ens, la prise de conscience en France a &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement tardive, et peu de mesures contraignantes sont actuellement mises en &oelig;uvre&nbsp;</em>&raquo;.&nbsp;Pour y rem&eacute;dier, l&rsquo;institution proposer notamment d&rsquo;int&eacute;grer la qualit&eacute; de l&rsquo;air dans la r&eacute;glementation des pollutions d&rsquo;origine agricole et dans les crit&egrave;res de conditionnalit&eacute; des aides de la Pac.</p><p>Depuis, la loi Climat et r&eacute;silience est pass&eacute;e par l&agrave;. L&rsquo;agriculture b&eacute;n&eacute;ficie cependant d&rsquo;un sursis s&rsquo;agissant des engrais min&eacute;raux azot&eacute;s, sous le coup d&rsquo;une redevance, au cas o&ugrave; les &eacute;missions de NH3 sortiraient deux ans d&rsquo;affil&eacute;e, de la trajectoire fix&eacute;e &agrave; l&rsquo;horizon 2030 (-13% par rapport &agrave; 2005) en vertu de l&rsquo;application de la Directive europ&eacute;enne NEC (National Emission Ceilings). Le NO2 se voit simultan&eacute;ment appliqu&eacute; une contrainte de -15% par rapport &agrave; 2015 dans le cadre de la loi Climat.</p><p>En ce qui concerne l&rsquo;ammoniac, les engrais min&eacute;raux b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;une &eacute;chappatoire, au moins partielle, li&eacute;e au type d&rsquo;engrais. Selon l&rsquo;Ademe et le CITEPA, dans les m&ecirc;mes conditions d&rsquo;&eacute;pandage, les ammonitrates sont caract&eacute;ris&eacute;es par un facteur d&rsquo;&eacute;mission inf&eacute;rieur de quatre fois &agrave; celui de la solution azot&eacute;e et de sept fois &agrave; celui de l&rsquo;ur&eacute;e. Selon la Cour des comptes, la part des ammonitrates a recul&eacute;&nbsp;43% &agrave; 37% entre 2005 et 2016. L&rsquo;Allemagne par exemple a interdit l&rsquo;usage d&rsquo;ur&eacute;e et de solution azot&eacute;e sans inhibiteur d&rsquo;ur&eacute;ase, une piste en cours d&rsquo;&eacute;valuation en France par l&rsquo;Anses.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/yara-france-il-y-a-10-a-gagner-sur-le-pilotage-et-10-sur-la-forme-d-engrais-azote" target="_blank" title="">Yara France&nbsp;: &laquo;&nbsp;Il y a 10% &agrave; gagner sur le pilotage et 10% sur la forme d&rsquo;engrais azot&eacute;&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
<h2>Le cas des engrais organiques</h2><p>Tout comme les engrais min&eacute;raux, le sort des engrais organiques, liquides et solides, est li&eacute; au Plan national de r&eacute;duction des &eacute;missions de polluants atmosph&eacute;riques (PREPA), la d&eacute;clinaison nationale de la directive NEC. Il repose notamment sur la mise en &oelig;uvre d&rsquo;un Plan mat&eacute;riels d&rsquo;&eacute;pandages moins &eacute;missifs, pr&eacute;sent&eacute; par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture en 2021, pr&ocirc;nant notamment &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;interdiction progressive des buses palettes avec interdiction totale &agrave; l&rsquo;horizon 2025 pour l&rsquo;&eacute;pandage des effluents liquides et l&rsquo;incorporation des effluents solides dans un d&eacute;lai post &eacute;pandage inf&eacute;rieur &agrave; 12 heures, dans les contextes &eacute;conomiques, agronomiques et organisationnels qui le permettent</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Parmi les facteurs limitants figurent, pour les lisiers, des contraintes financi&egrave;res (+2500 &agrave; +3000 &euro;/m&egrave;tre pour un pendillard) et techniques (pentes fortes, &eacute;l&eacute;ments de liti&egrave;re, corps flottants entrainant le bouchage des tubes). L&rsquo;enfouissement des apports solides, surrepr&eacute;sent&eacute;s en France par rapport &agrave; d&rsquo;autres pays, est en butte &agrave; une double impasse&nbsp;: il n&rsquo;existe pas de mat&eacute;riels moins &eacute;missifs que les &eacute;pandeurs existants tandis que l&rsquo;enfouissement est impossible sur prairies.</p><p>Les &eacute;ch&eacute;ances r&eacute;glementaires sont encore un peu lointaines et les futures astreintes encore floues. Mais le printemps et les risques de pic d'&eacute;mission font office de piqure de rappel.</p>


Polluant atmosphérique préjudiciable à la santé, l’ammoniac dégagé par les épandages d’engrais et d’effluents d’élevage est promis à un encadrement plus strict des pratiques, avec notamment l’interdiction programmée des buses à palette sur les tonnes à lisier et des astreintes d’enfouissement des fumiers.

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