<p>Mammites, boiteries, d&eacute;r&egrave;glements hormonaux, troubles du comportement, refus de fr&eacute;quenter tout ou partie de la stabulation, refus de se pr&eacute;senter au robot de traite&nbsp;: tels sont quelques-uns des sympt&ocirc;mes associ&eacute;s &agrave; l&rsquo;exposition des animaux aux champs &eacute;lectromagn&eacute;tiques. Ceci &eacute;nonc&eacute;, on per&ccedil;oit d&rsquo;embl&eacute;e une des complexit&eacute;s du sujet. &laquo;&nbsp;<em>La science a du mal a&#768; e&#769;tablir un lien direct entre les difficulte&#769;s constate&#769;es et l&rsquo;exposition des animaux a&#768; des champs e&#769;lectromagne&#769;tiques en l&rsquo;absence de sympto&#770;me pathognomonique</em>&nbsp;&raquo;, lit-on dans un rapport de l&rsquo;Office parlementaire d&rsquo;&eacute;valuation des choix scientifiques et technologiques (OPECST). Saisi par la Commission du de&#769;veloppement durable et de l&rsquo;ame&#769;nagement du territoire de l&rsquo;Assemble&#769;e nationale, l&rsquo;OPECST a dress&eacute; un bilan des connaissances scientifiques entourant l&rsquo;impact des champs e&#769;lectromagne&#769;tiques sur la sante&#769; des animaux d&rsquo;e&#769;levage. Ses conclusions reprennent et comple&#768;tent les recommandations d&rsquo;un rapport du CGEDD (*) et du CGAAER (**) publi&eacute; en novembre dernier, et d'un premier rapport publi&eacute; en 2010.</p><h2>Renforcer la connaissance</h2><p>Selon le rapport, la contribution des champs &eacute;lectromagn&eacute;tiques aux troubles de comportement des animaux n&rsquo;est pas d&eacute;montr&eacute;e par la science. S&rsquo;agissant des effets directs (effets thermiques, ph&eacute;nom&egrave;nes d&rsquo;induction), aucune e&#769;tude scientifique n&rsquo;a e&#769;tabli un lien de causalite&#769; direct entre la proximite&#769; d&rsquo;une ligne e&#769;lectrique et la sante&#769; des animaux. En outre, toutes les tentatives visant a&#768; relier les champs e&#769;lectromagne&#769;tiques a&#768; des dysfonctionnements du syste&#768;me immunitaire ou au stress physiologique restent infructueuses. En ce qui concerne les effets indirects (courants parasites), des e&#769;tudes sur les modifications comportementales des animaux en re&#769;ponse a&#768; des courants e&#769;lectriques induits concluent a&#768; des re&#769;ponses de stress, mode&#769;re&#769;es a&#768; se&#769;ve&#768;res, qui varient selon les espe&#768;ces. Par ailleurs, les e&#769;tudes commandite&#769;es par l&rsquo;ANSES (***) pour caracte&#769;riser l&rsquo;exposition des animaux d&rsquo;e&#769;levage aux champs e&#769;lectromagne&#769;tiques ont conclu a&#768; des niveaux d&rsquo;exposition largement en-dessous des valeurs limites d&rsquo;exposition de&#769;finies au niveau europe&#769;en.</p><p>Face&nbsp;aux difficult&eacute;s de certains &eacute;leveurs, l&rsquo;OPECST propose d&rsquo;am&eacute;liorer la connaissance des ph&eacute;nom&egrave;nes et de leurs origines en renfor&ccedil;ant la recherche, en r&eacute;alisant des exp&eacute;rimentations au sein des &eacute;levages concern&eacute;s et enfin en cr&eacute;ant un observatoire national destin&eacute; &agrave; inventorier, caract&eacute;riser et documenter les exploitations concern&eacute;es.</p><h2>Pr&eacute;venir et sensibiliser</h2><p>En France, un peu moins de 60 &eacute;levages se sont signal&eacute;s aupr&egrave;s de l&rsquo;Association nationale &nbsp;des animaux sous tension (Anast).</p><p>L&rsquo;OPECST recommande de syst&eacute;matiser la pr&eacute;vention, en ge&#769;ne&#769;ralisant la re&#769;alisation de diagnostics ge&#769;ologique et e&#769;lectrique avant la construction de ba&#770;timents d&rsquo;e&#769;levage et/ou leur re&#769;ame&#769;nagement, mais e&#769;galement avant l&rsquo;installation d&rsquo;infrastructures e&#769;lectriques ou de te&#769;le&#769;communication (re&#769;seaux e&#769;lectriques, e&#769;oliennes, panneaux photovoltai&#776;ques, antennes relais de te&#769;le&#769;phonie mobile). Les Chambres d&rsquo;agriculture sont invit&eacute;es &agrave; &laquo;&nbsp;<em>renforcer leurs compe&#769;tences afin de pouvoir informer les agriculteurs et, le cas e&#769;che&#769;ant, les conseiller lorsque des difficulte&#769;s qui semblent lie&#769;es a&#768; l&rsquo;impact de champs e&#769;lectromagne&#769;tiques</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Am&eacute;liorer la prise en charge</h2><p>L&rsquo;OPECST recommande enfin d&rsquo;am&eacute;liorer la prise en charge des &eacute;leveurs confront&eacute;s au ph&eacute;nom&egrave;ne. Cette mission est d&eacute;volue depuis 1999 au Groupe permanent de s&eacute;curit&eacute; &eacute;lectrique (GPSE), association fond&eacute;e par RTE, Enedis, l&rsquo;APCA, le Syndicat des &eacute;nergies renouvelables et France &eacute;nergie &eacute;olienne, avec une repr&eacute;sentation des minist&egrave;res concern&eacute;s (agriculture, transition &eacute;cologique, &eacute;nergie). L&rsquo;association n&rsquo;a pas de mission de service public mais propose son expertise aux e&#769;leveurs confronte&#769;s a&#768; une suspicion de courants parasites lie&#769;s a&#768; un e&#769;quipement e&#769;lectrique exte&#769;rieur a&#768; l&rsquo;exploitation. Elle n&rsquo;intervient pas sur les troubles suppose&#769;s lie&#769;s aux antennes relais.</p><p>La m&eacute;thode d&rsquo;investigation du GPSE s&rsquo;appuie sur un audit &eacute;lectrique, un bilan sanitaire complet et une expertise zootechnique. Les pr&eacute;conisations du GPSE portent quasi syst&eacute;matiquement sur des mises aux normes des installations priv&eacute;es. Une fois ces actions effectu&eacute;es, une am&eacute;lioration est g&eacute;n&eacute;ralement constat&eacute;e. Toutefois, la suppression des courants parasites, qu&rsquo;ils proviennent des installations priv&eacute;es des agriculteurs ou des infrastructures publiques &eacute;lectriques, ne permet pas toujours de faire dispara&icirc;tre toutes les difficult&eacute;s. Autres critiques point&eacute;es&nbsp;&agrave; l&rsquo;encontre du GPSE&nbsp;: son intervention tardive et sa de&#769;pendance vis-a&#768;-vis des ope&#769;rateurs e&#769;lectriques pour le financement de ses expertises. &laquo;&nbsp;<em>Il peut arriver que les financements soient insuffisants pour mener une &eacute;tude &agrave; son terme, voire qu&rsquo;ils soient refus&eacute;s si l&rsquo;op&eacute;rateur estime que l&rsquo;intervention du GPSE n&rsquo;est pas justifi&eacute;e</em><em>&nbsp;</em>&raquo;, rel&egrave;ve l'OPECST.</p><p>L'Office recommande de faire &eacute;voluer le statut du GPSE et d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer la prise en charge des probl&egrave;mes exprim&eacute;s par les &eacute;leveurs. Il sugg&egrave;re la mobilisation du Fonds de mutualisation du risque sanitaire et environnemental (FMSE). Il recommande par ailleurs une structuration du m&eacute;tier de g&eacute;obiologue, qui traite des relations entre le vivant d&rsquo;une part et, d&rsquo;autre part, l&rsquo;environnement, les constructions et les modes de vie. Cette discipline, convoqu&eacute;e pour r&eacute;pondre aux angles morts de la science, ne fait pas l&rsquo;unanimit&eacute;, m&ecirc;lant science, subjectivit&eacute; et ressenti. Afin de gagner en le&#769;gitimite&#769;, l&rsquo;OPECST juge que la profession de ge&#769;obiologue doit se structurer, notamment pour e&#769;carter ceux qui s&rsquo;en revendiquent dans une de&#769;marche mal intentionne&#769;e.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Les antennes relais de t&eacute;l&eacute;communications g&eacute;n&egrave;rent des champs &eacute;lectromagn&eacute;tiques hautes fr&eacute;quences quand les lignes haute tension induisent des champs &eacute;lectromagn&eacute;tiques basses fr&eacute;quences. Pour une tension donn&eacute;e, les interactions des champs &eacute;lectromagn&eacute;tiques avec l&rsquo;environnement varient consid&eacute;rablement en fonction de leur fr&eacute;quence. Les champs &eacute;lectromagn&eacute;tiques g&eacute;n&egrave;rent des effets directs et indirects. Les effets directs des champs hautes fr&eacute;quences sont des effets thermiques, alors que ceux des champs basses fr&eacute;quences sont des ph&eacute;nom&egrave;nes d&rsquo;induction. Les effets indirects concernent les courants &eacute;lectriques induits qui peuvent cr&eacute;er des courants ind&eacute;sir&eacute;s, appel&eacute;s courants parasites, qui se propagent dans les structures m&eacute;talliques lorsque la mise a&#768; la terre n&rsquo;est pas optimale. Ces courants parasites peuvent avoir une origine interne, lie&#769;e a&#768; l&rsquo;activite&#769; de l&rsquo;e&#769;levage, ou/et externe, imputable aux lignes e&#769;lectriques avoisinantes.</p>
</aside>
<p>* Conseil ge&#769;ne&#769;ral de l&rsquo;environnement et du de&#769;veloppement durable</p><p>** Conseil ge&#769;ne&#769;ral de l&rsquo;alimentation, de l&rsquo;agriculture et des espaces ruraux</p><p>*** Agence nationale de se&#769;curite&#769; sanitaire de l&rsquo;alimentation, de l&rsquo;environnement et du travail</p>


L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques recommande de renforcer l’expertise scientifique et la prévention. La prise en charge des éleveurs impactés par les ondes électromagnétiques est aussi perfectible.

Des pistes pour appréhender l’effet des ondes en élevage

<p><em>&laquo;&nbsp;La bio c&rsquo;est tr&egrave;s bien. La HVE c&rsquo;est tr&egrave;s bien. Je trouve que c&rsquo;est une folie d&rsquo;opposer les modes d&rsquo;agriculture. D&rsquo;autant que pour beaucoup, ces guerres sont fratricides&nbsp;&raquo;.</em> A l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence venant conclure le d&eacute;bat public ImPACtons&nbsp;le 7 juin, le ministre de l&rsquo;Agriculture Julien Denormandie a longuement d&eacute;fendu<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-les-arbitrages-du-ministere-de-l-agriculture" target="_blank" title=""> les choix effectu&eacute;s dans le Plan strat&eacute;gique national (PSN)</a> de la prochaine Pac et notamment sur la question de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime.</p><p><em>&laquo;&nbsp;Certains disent que dans la prochaine Pac, HVE et bio seront trait&eacute;s pareil. Ce n&rsquo;est pas vrai. Il ne faut pas oublier que dans le deuxi&egrave;me pilier, le seul mod&egrave;le agricole qui a des aides d&eacute;di&eacute;es est la bio. Et elle est dot&eacute;e de 340 millions d&rsquo;euros. Il n&rsquo;y a pas de budget sp&eacute;cifique pour la HVE&nbsp;&raquo;,</em> a-t-il expos&eacute;.</p><p><em>&laquo;&nbsp;Concernant le premier pilier et l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, qui est la conditionnalit&eacute;, dire que seul la bio peut avoir acc&egrave;s &agrave; la totalit&eacute; de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, cela reviendrait &agrave; dire &agrave; un agriculteur qui met en place des haies, qui produit davantage de l&eacute;gumineuses, qui fait de la diversification culturale, qui fait des investissements pour la HVE&nbsp;: "c&rsquo;est tr&egrave;s bien ce que vous faites, mais vous n&rsquo;aurez jamais la totalit&eacute; des aides directes". &Ccedil;a ne peut pas marcher&nbsp;&raquo;</em>, a poursuivi le ministre.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-la-contre-proposition-de-la-fnab-sur-l-ecoregime" target="_blank">Pac 2023-2027 : la contre-proposition de la Fnab sur l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime</a>
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<p>Le ministre a aussi rappel&eacute; avoir engag&eacute; un travail sur<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-une-revision-du-referentiel-hve" target="_blank" title=""> la r&eacute;vision du r&eacute;f&eacute;rentiel HVE</a>.<em> &laquo;&nbsp;On sait qu&rsquo;il faut revoir un certain nombre de crit&egrave;res&nbsp;&raquo;</em>, a-t-il dit.</p><p>Pour Julien Denormandie, opposer la bio et la HVE occulte les autres modes d&rsquo;agricultures vertueuses mais d&eacute;nu&eacute;es de labels. <em>&laquo;&nbsp;Je trouve par exemple tr&egrave;s important l&rsquo;agriculture de conservation, qui permet de capter davantage de carbone. Ou encore la culture de l&eacute;gumineuses qui capte l&rsquo;azote de l&rsquo;air. Ou encore l&rsquo;&eacute;levage extensif, qui est le meilleur alli&eacute; du pompier car il permet de d&eacute;broussailler les sous-bois l&rsquo;&eacute;t&eacute;. Est-ce qu&rsquo;on consid&egrave;re que l&rsquo;agneau du Quercy n&rsquo;a pas d&rsquo;impact environnemental&nbsp;?&nbsp;&raquo;</em></p><h2>Bataille de chiffres</h2><p>Le ministre a &eacute;galement d&eacute;plor&eacute; que les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-bio-a-poil-la-fnab-manifeste-a-paris" target="_blank" title="">r&eacute;centes manifestations d&rsquo;agriculteurs bio</a> ont <em>&laquo;&nbsp;&eacute;t&eacute; fond&eacute;es sur des chiffres faux&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Faire croire qu&rsquo;on diminue de 66% les aides bio est faux et archi-faux. Dans la prochaine Pac, le poste qui augmente le plus &agrave; part les prot&eacute;ines, c&rsquo;est le bio. L&rsquo;enveloppe d&eacute;di&eacute;e aux aides &agrave; la conversion passe de 250 &agrave; 340 millions d&rsquo;euros. On peut ne pas &ecirc;tre d&rsquo;accord sur l&rsquo;ambition - certains voulaient 450 millions d&rsquo;euros - ou ne pas &ecirc;tre d&rsquo;accord sur les instruments - faire le choix de concentrer les financements sur les exploitations bio existantes ou ouvrir &agrave; de nouvelles exploitations. Mais faire croire aux Fran&ccedil;ais que le gouvernement r&eacute;duit de 66% les aides bio alors qu&rsquo;on les augmente de 36%, je trouve &ccedil;a totalement irresponsable&nbsp;&raquo;</em>, a-t-il ass&eacute;n&eacute;.</p><p>Et de rappeler les objectifs de la prochaine programmation Pac&nbsp;: un pourcentage de 18% de surfaces bio d&rsquo;ici 2027 et une conversion de 20&nbsp;000 agriculteurs suppl&eacute;mentaires. <em>&laquo;&nbsp;Ma conviction, c&rsquo;est que les pouvoirs publics doivent accompagner ceux qui souhaitent se convertir&nbsp;&raquo;. </em></p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fin-de-l-aide-au-maintien-une-victoire-pour-la-bio" target="_blank">La fin de l&rsquo;aide au maintien, une victoire pour la bio</a>
</aside>



« C’est une folie d’opposer les modes d’agriculture », a estimé Julien Denormandie à l’occasion du débat public ImPACtons. Le ministre de l’Agriculture a défendu ses choix pour la prochaine Pac et son ambition pour l’agriculture biologique.

Bio et HVE : « stop aux guerres fratricides »

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Alors que les dispositifs d&rsquo;aide &agrave; la conversion des agro&eacute;quipements (135 millions d'euros) et aux mat&eacute;riels permettant de soutenir la production de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales (2X20 millions d'euros) sont &eacute;puis&eacute;s, <a href="https://pad.franceagrimer.fr/pad-presentation/vues/publique/retrait-dispositif.xhtml?codeDispositif=PR_ALEASCLIM" target="_blank">le dispositif d&rsquo;aide pour lutter contre les al&eacute;as climatiques reste op&eacute;rationnel</a>. Selon FranceAgriMer, en charge de la proc&eacute;dure, en date du 2 juin, 32,9 millions d'euros&nbsp;avaient &eacute;t&eacute; consomm&eacute;s sur un total de 70 millions d'euros.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Suite au gel d&rsquo;avril dernier, le gouvernement a annonc&eacute; le d&eacute;blocage d&rsquo;une nouvelle enveloppe de 70 millions d'euros, au titre du Fonds de solidarit&eacute;.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les mat&eacute;riels &eacute;ligibles</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les mat&eacute;riels &eacute;ligibles englobent de nombreux moyens de lutte contre le gel, tels que b&acirc;ches anti-gel, br&ucirc;leur &agrave; gaz avec turbine, convecteurs &agrave; air chaud, &eacute;oliennes mobiles, tours &agrave; vent fixes ou mobiles, fils de palissage chauffants, mat&eacute;riel d&rsquo;aspersion et de micro-aspersion antigel, syst&egrave;mes d&rsquo;alerte, haies naturelles brise vent, thermon&eacute;bulisateurs tract&eacute;s, toiles, b&acirc;ches et tunnels d&rsquo;hivernage...</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Contre la gr&ecirc;le sont &eacute;ligibles des filets, des grillages de protection sous vitrage pour la protection contre les chutes de verre bris&eacute; ou encore des radars de d&eacute;tection des cellules orageuses.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Parmi les mat&eacute;riels subventionn&eacute;s pour lutter contre la s&eacute;cheresse figurent des asperseurs basse pression, des syst&egrave;mes d&rsquo;automatisation, des compteurs communicants, des dispositifs de stockage et de traitement des eaux de pluie, des &eacute;quipements d&rsquo;ombrage, goutte &agrave; goutte, impluvium, mat&eacute;riels de micro-irrigation et de ferti-irrigation, n&eacute;cessaires pour retenues d&rsquo;eau, pivots et rampes de pr&eacute;cision ou basse pression, sondes etc.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les conditions d&rsquo;octroi</h2><p>Tous ces &eacute;quipements sont subventionn&eacute;s &agrave; hauteur de 30%, moyennant un plafond de d&eacute;penses &eacute;ligibles de 40.000 &euro; HT (400.000 &euro; pour les Cuma). Le montant minimal des d&eacute;penses par demande est fix&eacute; &agrave;&nbsp;2.000 &euro;<strong>&nbsp;</strong>HT. Le taux d&rsquo;aide est major&eacute; de 10 points pour les jeunes agriculteurs, les nouveaux install&eacute;s et les Cuma.</p>


Au titre du Plan de relance, le programme d’aide à l’investissement dans des matériels de protection contre les aléas climatiques réserve encore 37 millions d'euros, sans compter les 70 millions annoncés dans le cadre du Fonds de solidarité consécutif au gel.

Il reste des fonds pour parer aux aléas climatiques

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<p>Dans une p&eacute;riode o&ugrave; l&rsquo;on d&eacute;bat de la r&eacute;affectation des aides de la future PAC, il est utile de savoir d&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;on part. C&rsquo;est ce qu&rsquo;a fait l&rsquo;Inrae en dressant, &agrave; partir des donn&eacute;es du Rica (R&eacute;seau comptable d&rsquo;information agricole), une <strong><a href="https://hal.inrae.fr/hal-03213474/file/INRAE-2021-La%20r%C3%A9orientation%20des%20aides%20dans%20le%20cadre%20de%20la%20future%20PAC%20post-2023%20%28003%29.pdf" target="_blank">photographie des aides et des revenus </a></strong>des diff&eacute;rents syst&egrave;mes de production. Cet &eacute;tat des lieux dress&eacute; en 2019, mais aussi sur la p&eacute;riode 2010-2019, montre d&rsquo;abord <strong>une grande h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; de revenu.</strong></p>

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<h3>&Agrave; lire aussi:<a href="https://www.reussir.fr/lait/les-dix-points-savoir-sur-la-prochaine-pac" target="_blank"> Les dix points &agrave; savoir sur la prochaine PAC</a></h3>
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<p><strong>En moyenne sur dix ans</strong>, les exploitations sp&eacute;cialis&eacute;es bovins lait<sup>(1)</sup> d&eacute;gagent un revenu par actif familial de 24&nbsp;600 euros (en euros constants), inf&eacute;rieur de 5 000 euros &agrave; la moyenne nationale. C&rsquo;est deux fois moins que ce que d&eacute;gagent les exploitations de grandes cultures<sup>(2) </sup>ou viticoles. En revanche, les exploitations de c&eacute;r&eacute;ales-ol&eacute;oprot&eacute;agineux ont un revenu par actif familial &agrave; peine plus &eacute;lev&eacute; (27&nbsp;000 &euro;/actif familial)&nbsp;: il est en forte baisse sur la p&eacute;riode 2010-2019 (-56 % entre le d&eacute;but et la fin de la p&eacute;riode).</p>

<h3>Remise en cause de l&rsquo;efficacit&eacute; des aides coupl&eacute;es</h3>

<p><strong>Le poids des aides directes dans la formation du revenu est tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;,</strong> en particulier dans les exploitations de ruminants.<strong> En bovins lait, il est de 87 % en moyenne sur dix ans. </strong><em>&laquo;&nbsp;C&rsquo;est moins qu&rsquo;en c&eacute;r&eacute;ales-prot&eacute;agineux (114 %), qu&rsquo;en ovins-caprins (126 %) &nbsp;et surtout qu&rsquo;en bovins viande (195 %), un secteur qui a vu le poids des aides augmenter ces derni&egrave;res ann&eacute;es pour atteindre 250 % en 2019&nbsp;</em>&raquo;, souligne Vincent Chatellier, &eacute;conomiste &agrave; l&rsquo;Inrae. Ces pourcentages sup&eacute;rieurs &agrave; 100 % am&egrave;nent l&rsquo;institut de recherche &agrave; porter un regard tr&egrave;s critique sur les aides coupl&eacute;es, notamment les aides aux vaches allaitantes. Malgr&eacute; leur augmentation, le revenu n&rsquo;augmente pas. Les aides coupl&eacute;es &eacute;chapperaient en grande partie aux &eacute;leveurs pour &ecirc;tre r&eacute;cup&eacute;r&eacute;es par l&rsquo;aval de la fili&egrave;re en maintenant des prix bas.</p>

<p>En 2019, le montant des aides directes par exploitation, toutes productions confondues (y compris celles comme la viticulture peu aid&eacute;es) s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve en moyenne &agrave; 30&nbsp;700 euros, contre 36&nbsp;500 euros en bovins lait. Mais <strong>quand on ram&egrave;ne les aides &agrave; l&rsquo;actif,</strong> les laitiers font partie des moins bien lotis avec 19&nbsp;100 &euro;/UTA d&rsquo;aides directes. Les exploitations bovines allaitantes sont les plus soutenues avec 37&nbsp;100 &euro;/UTA.</p>

<h3>Une grande diversit&eacute; d&rsquo;aides pour les laitiers</h3>

<p>Si l&rsquo;on s&rsquo;int&eacute;resse &agrave; la structure des aides en 2019, il y a l&agrave; aussi de grosses diff&eacute;rences entre secteurs. Le secteur laitier b&eacute;n&eacute;ficie d&rsquo;une grande diversit&eacute; de formes d&rsquo;aides, contrairement au secteur des cultures. &laquo;&nbsp;<em>Ce sont ces diff&eacute;rences qui rendent la r&eacute;forme compliqu&eacute;e</em>&nbsp;&raquo;, commente Vincent Chatellier.</p>

<div class="seqFleche">
<h3>&Agrave; lire aussi <a href="https://www.reussir.fr/lait/pac-pour-la-fnpl-des-premieres-propositions-qui-vont-dans-le-bon-sens-pour-les-eleveurs-laitiers" target="_blank">PAC : Pour la FNPL, des premi&egrave;res propositions qui vont dans le bon sens pour les &eacute;leveurs laitiers mais insuffisantes</a></h3>
</div>

<p>&laquo;&nbsp;<em>Des travaux ont &eacute;t&eacute; men&eacute;s &agrave; partir de ces donn&eacute;es par l&rsquo;Inrae avec <strong>diff&eacute;rents sc&eacute;narios extr&ecirc;mes</strong> pour estimer l&rsquo;impact sur les revenus de diff&eacute;rents choix&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;cise le chercheur. Ils montrent notamment que les laitiers gagnent beaucoup en mettant les aides coupl&eacute;es dans un pot commun et en les redistribuant &agrave; l&rsquo;UGB (en moyenne + 4&nbsp;000 &euro;/exploitation). Et que les &eacute;cor&eacute;gimes de la future PAC pourraient permettre de redistribuer davantage d&rsquo;aides que les outils de redistribution classiques (convergence, paiement redistributif&hellip;).</p>

<div class="note">(1) Otex 4500&nbsp;: repr&eacute;sente 80 % des 52&nbsp;000 exploitations bovines laiti&egrave;res.</div>

<div class="note">(2) c&eacute;r&eacute;ales, ol&eacute;o-prot&eacute;agineux, pommes de terre, betteraves sucri&egrave;res, l&eacute;gumes de plein champ.</div>
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<div>&nbsp;</div>



Comment se positionnent les exploitations laitières par rapport aux autres exploitations ? L’Inrae dresse un état des lieux instructif sur les aides PAC et les revenus moyens des différents systèmes de production.

PAC: 80 % d'aides en moyenne dans le revenu 2019 des exploitations laitières

<p><strong>L</strong>es revenus professionnels agricoles sont soumis &agrave; deux types de pr&eacute;l&egrave;vements sociaux : aux&nbsp; cotisations sociales (maladies, vieillesse et familiales) qui permettent la constitution de la retraite et garantissent la protection sociale et aux contributions sociales : CSG (Contribution Sociale G&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e) et la CRDS (Contribution au Remboursement de la Dette Sociale).</p><p><strong>C</strong>ontributions et cotisations : l&rsquo;assiette de calcul est commune et leur calcul est issu de la moyenne des revenus g&eacute;n&eacute;r&eacute;s &agrave; l&rsquo;occasion des trois derni&egrave;res ann&eacute;es (N-1, N-2 et N-3). Ce calcul triennal des cotisations facilite la gestion de la <a href="https://www.cogedis.com/actualites/securiser-son-entreprise-avec-la-tresorerie-previsionnelle/" target="_blank">tr&eacute;sorerie de l&rsquo;exploitation</a> dans la mesure o&ugrave; il permet de lisser l&rsquo;assiette. Cependant, lorsque la conjoncture est mauvaise, ce mode de calcul peut s&rsquo;av&eacute;rer d&eacute;savantageux pour l&rsquo;exploitant.</p><h2><strong>L&rsquo;option &laquo; N-1 &raquo; : les avantages</strong></h2><p><strong>E</strong>n cas de variations conjoncturelles ou saisonni&egrave;res d&eacute;favorables, l&rsquo;exploitant agricole peut avoir int&eacute;r&ecirc;t &agrave; opter pour l&rsquo;option annuelle . Les cotisations et contributions sont alors calcul&eacute;es sur la base du revenu professionnel de l&rsquo;ann&eacute;e N-1. Pour souscrire cette option de calcul, le demandeur devra alors d&eacute;noncer le r&eacute;gime de droit commun et d&eacute;poser l&rsquo;option &agrave; la MSA.</p><p><strong>L</strong>&rsquo;option annuelle prend effet &agrave; compter de l&rsquo;ann&eacute;e au cours de laquelle l&rsquo;exploitant en&nbsp; fait la demande &agrave; condition que cette derni&egrave;re soit d&eacute;pos&eacute;e avant le 30 juin.&nbsp;Ainsi, pour les cotisations 2021, qui sont calcul&eacute;es &agrave; partir des revenus 2020, l&rsquo;option est &agrave; formuler avant le 30 juin 2021. L'option annuelle s&rsquo;applique pendant 5 ann&eacute;es civiles. Arriv&eacute;e &agrave; son &eacute;ch&eacute;ance, il est possible de la d&eacute;noncer au plus tard le 30 novembre de la 5&egrave;me ann&eacute;e pour prendre effet le 1er janvier de l&rsquo;ann&eacute;e suivante. Dans le cas o&ugrave; l&rsquo;option n&rsquo;est pas d&eacute;nonc&eacute;e, sa reconduction sur les 5 ann&eacute;es suivantes est tacite.</p><h2><strong>Construire sa strat&eacute;gie</strong></h2><p><strong>E</strong>n raison de l&rsquo;engagement quinquennal, il est conseill&eacute; de construire une approche pr&eacute;visionnelle du revenu afin de comparer les pr&eacute;l&egrave;vements en moyenne triennale et en option annuelle. Cette approche permet notamment de mieux g&eacute;rer le d&eacute;ficit car, dans le cas d&rsquo;un r&eacute;sultat n&eacute;gatif, l&rsquo;exploitant agricole ne devra s&rsquo;acquitter que de la cotisation minimum. Le d&eacute;ficit, quant &agrave; lui, ne sera pas imput&eacute; sur les revenus &agrave; venir.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>En conclusion, dans la mesure o&ugrave; elle peut soulager la tr&eacute;sorerie et viser le point d&rsquo;&eacute;quilibre financier, l&rsquo;option &laquo; N-1 &raquo; est int&eacute;ressante, notamment pour les productions qui souffrent d&rsquo;une conjoncture tendue. </p>
</aside>
<p>&nbsp;</p>


Pour les exploitants agricoles, l’assiette des cotisations se calcule sur une moyenne triennale. Jusqu’au 30 juin, il est possible d’opter pour l’assiette annuelle « N-1 ».  Explications.

Assiette des cotisations : quel est l’intérêt de l’option annuelle « N-1 » ?

<p>Le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-les-arbitrages-du-ministere-de-l-agriculture" target="_blank">Plan strat&eacute;gique national (PSN), pr&eacute;sent&eacute; par Julien Denormandie le 21 mai dernier</a>, serait-il autre chose qu&rsquo;un programme destin&eacute; &agrave; m&eacute;nager la paix sociale agricole&nbsp;? C&rsquo;est en tout cas le point de vue de Nicolas Girod, porte-parole de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, pour qui &laquo;&nbsp;<em>le ministre de l&rsquo;Agriculture a voulu s&rsquo;&eacute;viter la fronde de la frange dure du monde agricole qu&rsquo;il ne ma&icirc;trise pas</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>La Conf&rsquo; n&rsquo;abdique pas pour autant. Elle essaie de continuer de peser dans la n&eacute;gociation, en tentant de faire descendre le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique dans l&rsquo;ar&egrave;ne, par l&rsquo;entremise&nbsp;d&rsquo;une lettre ouverte ou encore d&rsquo;un rendez-vous avec son conseiller agriculture.</p><h2>Signal politique manqu&eacute;</h2><p>Depuis le d&eacute;but des concertations, la Conf&eacute;d&eacute;ration d&eacute;fend notamment, aux c&ocirc;t&eacute;s du plafonnement des aides, deux mesures embl&eacute;matiques que sont le rel&egrave;vement du paiement redistributif d&rsquo;une part et l&rsquo;aide forfaitaire aux petites fermes d&rsquo;autre part. Deux points sur lesquels elle n&rsquo;a strictement rien obtenu et qu&rsquo;elle consid&egrave;re comme une erreur politique de la part de l&rsquo;ex&eacute;cutif. &laquo;&nbsp;<em>Le rel&egrave;vement du paiement redistributif et l&rsquo;aide aux petits fermes enverraient un signal politique en terme d&rsquo;emploi, de diversification et de relocalisation</em>&nbsp;&raquo;, argumente Nicolas Girod.</p><p>La Conf' serait dispos&eacute;e &agrave; voir ses exigences &agrave; la baisse, en d&eacute;fendant un paiement redistributif &agrave; 15% sur les 52 premiers hectares (contre 20% dans sa demande initiale) et une aide forfaitaire aux petites fermes de 1250 euros (contre 5000 euros). La Conf&rsquo; consid&egrave;re l&rsquo;aide coupl&eacute;e au petit maraichage (10 millions d&rsquo;euros), une nouveaut&eacute; du PSN, trop restrictive dans ses champ et modalit&eacute;s d&rsquo;application (plancher d&rsquo;accessibilit&eacute;, plafond d&rsquo;exclusion).</p><h2>&laquo;&nbsp;Oui &agrave; de nouveaux entrants en bio&nbsp;&raquo;</h2><p>En ce qui concerne l&rsquo;agriculture biologique (AB), la Conf&rsquo; soutient la position de la Fnab, qui d&eacute;fend un &eacute;cor&eacute;gime distinguant la bio de la HVE (Haute valeur environnementale), assorti d&rsquo;une tr&egrave;s nette revalorisation de l&rsquo;aide. Dans l&rsquo;&eacute;tat actuel du PSN, bio et HVE permettent sans distinction d&rsquo;acc&eacute;der au niveau sup&eacute;rieur de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, dont le montant pourrait s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 70&euro;/ha, un montant non confirm&eacute; par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. La Fnab r&eacute;clame 145 &euro;/ha pour la bio, arguant des b&eacute;n&eacute;fices de la bio sur les &eacute;cosyst&egrave;mes et sur la sant&eacute;, et compensant pour partie l&rsquo;abandon d&eacute;finitif de l&rsquo;aide au maintien le 1<sup>er</sup> janvier 2023, encore distribu&eacute;e dans certaines R&eacute;gions.</p><div class="citation">
    <span>"Le march&eacute; n&rsquo;est pas suffisamment r&eacute;mun&eacute;rateur dans tous les secteurs pour permettre &agrave; tous de rester en bio"</span>
</div>
<p>S&rsquo;agissant de la bio, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture concentre son effort sur la conversion pour favoriser la transition du plus grand nombre et r&eacute;pondre &agrave; la demande du march&eacute;. Le minist&egrave;re se fixe pour horizon un taux de SAU en bio de 18% &agrave; fin 2027.&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>&Ecirc;tre ambitieux sur la conversion n&rsquo;emp&ecirc;che pas d&rsquo;&ecirc;tre ambitieux sur le maintien via l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime</em>, d&eacute;clare Nicolas Girod. <em>Contrairement aux all&eacute;gations du ministre, ce n&rsquo;est pas l&rsquo;arriv&eacute;e de nouveaux entrants que redoutent les historiques de la bio mais le risque de d&eacute;sengagement des convertis. On a beau nous dire que c&rsquo;est le march&eacute; qui va r&eacute;mun&eacute;rer le bio, le march&eacute; n&rsquo;est pas suffisamment r&eacute;mun&eacute;rateur dans tous les secteurs pour permettre &agrave; tous de rester en bio</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Apr&egrave;s la manifestation du 27 mai au si&egrave;ge de P&ocirc;le Emploi &agrave; Paris, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne compte bien faire entendre ses revendications dans les jours et semaines &agrave; venir.</p>


La Confédération paysanne continue de porter le fer pour infléchir le Plan stratégique national, aligné selon elle sur « le corporatisme agricole ». Le syndicat s’arc-boute sur le paiement redistributif, l’aide aux petites fermes et un écorégime distinguant bio et HVE.

« Avec son PSN, l’État s’achète la paix sociale agricole »

<p>Le d&eacute;cret num&eacute;ro&nbsp;2021-718 du 4 juin 2021 fixe les conditions d&rsquo;une avance remboursable pour les producteurs de fruits &agrave; noyaux concern&eacute;s par le gel survenu entre le 4 et le 14 avril. Il concerne cinq esp&egrave;ces que sont abricots, les p&ecirc;ches, les nectarines, les cerises et les prunes.</p><p>Les productions sinistr&eacute;es ne doivent pas &ecirc;tre couvertes par une assurance r&eacute;colte. Il faut par ailleurs justifier, par une d&eacute;claration sur l&rsquo;honneur, de pertes estim&eacute;es &agrave; au moins 70%, sur au moins une des productions concern&eacute;es, toutes vari&eacute;t&eacute;s confondues, en prenant en compte les quantit&eacute;s r&eacute;colt&eacute;es estim&eacute;es, les surfaces cultiv&eacute;es et les &eacute;l&eacute;ments ressortant des bar&egrave;mes d&eacute;partementaux.</p><p>Il faut par ailleurs que la production de fruits &agrave; noyaux, toutes esp&egrave;ces confondues, et de raisin de table, repr&eacute;sente plus de 50% du chiffre d&rsquo;affaires de l&rsquo;un des trois derniers exercices clos.</p><p>Le montant de l&rsquo;aide s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 20% des 70% de perte de production, avec un plafond de 20.000 euros et une somme minimale d&rsquo;aide de 1000 euros.</p><h2>Les autres dispositifs d&rsquo;urgence</h2><p>L&rsquo;avance rentre dans le cadre du r&egrave;glement europ&eacute;en relatif aux <em>minimis</em> et qui fixe un plafond de 20.000 euros par b&eacute;n&eacute;ficiaire sur une p&eacute;riode de trois exercices fiscaux.</p><p>Le montant de l&rsquo;avance sera d&eacute;duit, le cas &eacute;ch&eacute;ant, de l&rsquo;indemnit&eacute; susceptible d&rsquo;&ecirc;tre vers&eacute;e au titre des calamit&eacute;s agricoles.</p><p>L&rsquo;avance compl&egrave;te <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gel-les-quatre-mesures-d-urgence" target="_blank" title="">les dispositifs d&rsquo;urgence d&eacute;taill&eacute;s fin mai par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture,</a> &agrave; savoir la prise en charge des cotisations sociales, le d&eacute;gr&egrave;vement de la taxe sur le foncier non b&acirc;ti, l&rsquo;acc&egrave;s aux Pr&ecirc;ts garantis par l&rsquo;&Eacute;tat et le dispositif d&rsquo;accompagnement de l&rsquo;activit&eacute; partielle.</p><p>Les exploitations ne pouvant faire face &agrave; leurs charges professionnelles et personnelles peuvent solliciter <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/jusqu-a-5000-euros-pour-les-exploitations-les-plus-fragilisees-par-le-gel" target="_blank">une aide de 5000 euros</a>, avec application de la transparence Gaec.</p>


Les producteurs d’abricots, de pêches, de nectarines, de cerises et de prunes, touchés à plus de 70% et non assurés, peuvent solliciter une avance remboursable au titre des calamités agricoles, plafonnée à 20 000 euros.

Gel : une avance pour les fruits à noyaux

<p>Le ministre de l&rsquo;Agriculture, Julien&nbsp;Denormandie, a d&eacute;voil&eacute;&nbsp;ce 21&nbsp;mai <a href="https://agriculture.gouv.fr/reforme-de-la-pac-julien-denormandie-presente-les-arbitrages-du-plan-strategique-national" target="_blank" title="Minist&egrave;re de l'Agriculture">les derniers arbitrages sur le Plan strat&eacute;gique national fran&ccedil;ais</a> dans le cadre de la nouvelle PAC qui s'appliquera &agrave; partir de 2023. Les ovins-caprins seraient plut&ocirc;t&nbsp;gagnants&nbsp;avec une augmentation des aides directes (paiements directs et ICHN) estim&eacute;s &agrave; 3&nbsp;% en 2027 selon les simulations du minist&egrave;re. M&ecirc;me si les soutiens de la PAC sont plut&ocirc;t stables, tous les secteurs ne sont pas log&eacute;s &agrave; la m&ecirc;me enseigne avec une stabilit&eacute; pour les grandes cultures et la polyculture-&eacute;levage, une augmentation de 2&nbsp;% pour les bovins laitiers&nbsp;mais une baisse de 3 &agrave; 4&nbsp;% pour les bovins allaitants.</p>

<h3>Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/reforme-de-la-pac-grandes-cultures-elevage-zones-intermediaires-qui-sont-les-gagnants-et-les" target="_blank" title="Les gagnants de la PAC">R&eacute;forme de la PAC : grandes cultures, &eacute;levage, zones interm&eacute;diaires... qui sont les gagnants et les perdants&nbsp;?</a></h3>

<p>En effet, l&rsquo;enveloppe consacr&eacute;e aux paiements coupl&eacute;s des productions animales, dont les aides ovines et caprines, sera progressivement abaiss&eacute;e, notamment pour pouvoir financer un soutien croissant aux prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales. Mais la poursuite progressive de la convergence du paiement de base profitera globalement aux ovins/caprins, &agrave; l&rsquo;&eacute;levage allaitant et aux zones interm&eacute;diaires. &laquo;&nbsp;<em>La convergence est une n&eacute;cessit&eacute;, </em>a expliqu&eacute; Julien&nbsp;Denormandie<em>. Nous sommes actuellement &agrave; 70&nbsp;%. Arriver &agrave; 100&nbsp;% est in&eacute;luctable, mais nous devons le faire dans le souci de la progressivit&eacute;.</em>&nbsp;&raquo; Le niveau de convergence serait ainsi &agrave; 85&nbsp;% en 2027 avec une limitation des pertes &agrave; 30&nbsp;%.</p>

<h3>Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/patre/quels-sont-les-enjeux-de-la-future-pac-pour-les-eleveurs-ovins" target="_blank" title="Les enjeux de la PAC">Quels sont les enjeux de la future PAC pour les &eacute;leveurs ovins&nbsp;?</a></h3>

<p>Le paiement redistributif restera inchang&eacute; avec une majoration des aides aux 52 premiers hectares. Il concernera 10&nbsp;% de l&rsquo;enveloppe des aides du premier budget.</p>

<p>L&rsquo;indemnit&eacute; compensatoire de handicaps naturels (ICHN) sera pr&eacute;serv&eacute;e gr&acirc;ce &agrave; un compl&eacute;ment de l&rsquo;&Eacute;tat de 108&nbsp;millions d&rsquo;euros par an. Le montant de 1,1&nbsp;milliard d&rsquo;euros pour les zones difficiles est donc maintenu malgr&eacute; une modification des r&egrave;gles de financement europ&eacute;en. Le ciblage de l&rsquo;ICHN&nbsp;sur les secteurs de l&rsquo;&eacute;levage sera &eacute;galement maintenu. Tr&egrave;s discut&eacute;es, les aides du second pilier pour l&rsquo;agriculture biologique seront port&eacute;es &agrave; 340&nbsp;millions d&rsquo;euros par an, contre 250&nbsp;millions d&rsquo;euros actuellement.</p>

<h3>Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/patre/les-eleveurs-de-ruminants-veulent-une-pac-qui-remunere-lexistant" target="_blank">Les &eacute;leveurs de ruminants veulent une PAC qui r&eacute;mun&egrave;re l&rsquo;existant</a></h3>



Les derniers arbitrages du plan stratégique national semblent plutôt favorables aux ovins/caprins.

Les ovins/caprins plutôt gagnants dans la future PAC

<p>Chaque semaine, un.e &eacute;conomiste ing&eacute;nieur.e du p&ocirc;le &eacute;conomie de l'Ifip propose une analyse film&eacute;e de l'actualit&eacute; de la&nbsp;conjoncture porcine.</p><p><strong>D&eacute;couvrez le rendez-vous hebdomadaire de l'&eacute;conomie porcine en vid&eacute;o Eco'Porc :&nbsp;<a href="https://www.porcmag.com/economie-business/videos-eco-porc?form%5Bq%5D=&amp;page=2">cliquez ici</a></strong></p><p>Depuis Septembre 2020 &agrave; ce jour, c'est d&eacute;j&agrave; une vingtaine de videos disponibles sur le site de Porcmag&nbsp; :</p><ul><li>Brexit : l&rsquo;accord de libre-&eacute;change minimise les impacts sur les Europ&eacute;ens.</li><li>Prix du porc : calme plat en Europe</li><li>Flamb&eacute;e des mati&egrave;res premi&egrave;res : quel impact sur l&rsquo;aliment ?</li><li>Les Organisations de Producteurs de porc en France</li><li>R&eacute;trospective 2020 du march&eacute; du porc</li><li>Conjonctures Mati&egrave;res Premi&egrave;res : march&eacute;s tendus et volatils</li><li>Covid-19 en Espagne, le secteur ib&eacute;rique en difficult&eacute;</li><li>Conjoncture porcine : baisse mondiale des cours</li><li>Conjonctures des Mati&egrave;res Premi&egrave;res : la Chine bouscule les march&eacute;s</li><li>Amorce d&rsquo;une baisse progressive des prix sur les march&eacute;s</li><li>Mati&egrave;res premi&egrave;res et pr&eacute;vision de prix de l'aliment</li><li>Le march&eacute; des porcelets &eacute;branl&eacute; par la FPA en Allemagne</li><li>Co&ucirc;ts de revient et r&eacute;sultats des &eacute;leveurs de porcs fran&ccedil;ais</li><li>Le march&eacute; du porc en Europe</li><li>Focus sur le march&eacute; des mati&egrave;res premi&egrave;res de l'alimentation animale</li><li>La concurrence am&eacute;ricaine</li><li>Les cons&eacute;quences &eacute;conomiques de l'expansion de la FPA en Europe</li><li>Le march&eacute; des mati&egrave;res premi&egrave;res</li><li>Le march&eacute; du porc dans son environnement europ&eacute;en et mondial</li></ul><p>Un partenariat de diffusion qui porte&nbsp;l'expertise &eacute;conomique de l'IFIP&nbsp;&agrave; la connaissance des d&eacute;cideurs de la fili&egrave;re porcine sous un format attractif .. &agrave; suivre !</p><p><em>Contact :&nbsp;<a href="mailto:boris.duflot@ifip.asso.fr">boris.duflot@ifip.asso.fr</a></em></p><p><a href="https://www.porcmag.com/economie-business/videos-eco-porc" title="Retrouver toutes les vid&eacute;os Eco'Porc sur le site de notre partenaire Porcmag">Retrouver toutes les vid&eacute;os Eco'Porc sur le site de notre partenaire Porcmag</a></p><p><a href="https://www.youtube.com/playlist?list=PL6b3qzGJNj7G95YKx7dw-5w3ccgrSgGcT" title="Vid&eacute;os Eco'Porc &eacute;galement visibles en replay sur la chaine youtube de l'IFIP">Vid&eacute;os Eco'Porc &eacute;galement visibles en replay sur la chaine youtube de l'IFIP</a></p>


D'une durée courte de 2 à 3 minutes, ces vidéos hebdomadaires sont proposées par les économistes de l'IFIP et diffusées en partenariat avec Porcmag.

Eco'Porc : des videos courtes d'actualité économique

<p>Dans sa lettre mensuelle de conjoncture <a href="https://www.tendances-lait-viande.fr/" target="_blank">Tendances</a>, l'Institut de l'Elevage fait le point sur les effectifs de veaux n&eacute;s de m&egrave;re allaitante sur la campagne 2020-2021.</p>

<p>Sur l'ensemble de la campagne de juillet &agrave; mars, le nombre de naissances est pratiquement stable par rapport &agrave; la campagne pr&eacute;c&eacute;dente.</p>

<p>Un pic est constat&eacute; sur le mois de janvier 2021, avec 21 000 naissances de plus qu'en 2020, soit une progression de 6,4 %. <em>"La mise &agrave; la reproduction a peut-&ecirc;tre mieux r&eacute;ussi d&eacute;but 2020, avan&ccedil;ant une partie des naissances ?"</em> s'interroge l'Institut de l'Elevage.</p>

<p>Par contre sur le mois de mars - le plus gros mois du troupeau France pour les naissances - le nombre de veaux est en baisse de 7,5 % par rapport &agrave; 2020, avec 36 000 animaux en moins.</p>

<p>Le nombre de naissances dans les prochains mois devrait permettre de voir si cela est un r&eacute;&eacute;quilibrage des dates de v&ecirc;lage ou bien le signe d'une baisse du nombre de m&egrave;res allaitantes :<em>&nbsp; "au 1<sup>er</sup> avril 2021, la France comptait 3 792 000 vaches allaitantes, en recul de -75 000 t&ecirc;tes soit -1,9% par rapport &agrave; 2020."</em></p>

<p>&nbsp;</p>

<div alt="graph institut de l'elevage naissances " data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="ab2d84ee-eae6-4afa-92d4-3ae21c6b4354" title="RBV293_tendances-naissances2021" class="align-center embedded-entity" data-langcode="fr">  <img src="https://www.reussir.fr/bovins-viande/sites/bovins-viande/files/RBV293_tendances-naissances.JPG" alt="graph institut de l'elevage naissances " typeof="foaf:Image" /></div>
<p class="sequence">Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/la-consommation-recule-mais-se-renationalise" target="_blank">La consommation de viande bovine recule mais se renationalise</a></p>

<p class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/le-marche-du-jeune-bovin-en-europe-devient-plus-fluide" target="_blank">Le march&eacute; du jeune bovin en Europe devient plus fluide</a></p>



En cumul de juillet 2020 à mars 2021, 2 745 000 veaux sont nés de mère allaitante, soit un effectif quasi-stable par rapport à la campagne précédente (-0,6%).

Stabilité pour le nombre de naissances de veaux allaitants

<p>Depuis la pr&eacute;sentation, par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, des principaux arbitrages du Programme strat&eacute;gique national (PSN), pr&eacute;figurant la prochaine Pac, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-bio-a-poil-la-fnab-manifeste-a-paris" target="_blank">la F&eacute;d&eacute;ration nationale de l&rsquo;agriculture biologique (Fnab) ne d&eacute;col&egrave;re pas</a> et d&eacute;nonce une attaque en r&egrave;gle des soutiens financiers d&eacute;di&eacute;s. </p><p>Elle estime que le PSN en cours de finalisation va priver en moyenne les producteurs bio de 66% de leurs aides, soit 132&euro;/ha. Le calcul r&eacute;sulte de la perte de l&rsquo;aide au maintien et du paiement vert pour un total de 202 &euro;/ha et de la compensation de ce dernier par l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, que la Fnab &eacute;value &agrave; 70&euro;/ha, en attendant le chiffrage officiel.</p><p>Le calcul interroge &agrave; plusieurs titres. Pourquoi int&eacute;grer une aide, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse du paiement vert comme l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, qui ne cible pas sp&eacute;cifiquement la bio&nbsp;? Pourquoi mettre dans la balance une aide au maintien, supprim&eacute;e par l&rsquo;&Eacute;tat en 2018, et que quelques R&eacute;gions seulement ont repris &agrave; leur compte, avant leur disparition programm&eacute;e au 1<sup>er</sup> janvier 2023&nbsp;? Et enfin pourquoi ne faire aucune mention de l&rsquo;aide &agrave; la conversion, qui constitue pourtant le socle des aides &agrave; l&rsquo;AB&nbsp;?</p><h2>Pas d&rsquo;aide au maintien mais le maintien de l&rsquo;aide</h2><p>L&rsquo;aide &agrave; la conversion, c&rsquo;est pr&eacute;cis&eacute;ment le credo du minist&egrave;re, qui dans le PSN, la cr&eacute;dite d&rsquo;un budget en hausse de 36% par rapport &agrave; la situation actuelle. La hausse correspond grosso modo &agrave; la trajectoire de progression de l&rsquo;AB, avec un objectif de SAU bio de 18% fin 2027 contre une pr&eacute;vision comprise entre 12,5% et 13% d&eacute;but 2023. </p><p>Le minist&egrave;re consentira peut-&ecirc;tre un effort en direction des grandes cultures, lanterne rouge de la conversion, avec 4,9% de leur SAU en bio, contre 8,9% pour l&rsquo;ensemble de la sole (chiffres 2019). Mais il n&rsquo;y aura pas d&rsquo;aide au maintien, que la Fnab a tent&eacute; de ressusciter en &eacute;chafaudant un <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-la-contre-proposition-de-la-fnab-sur-l-ecoregime" target="_blank">&eacute;cor&eacute;gime fond&eacute; sur les Paiements pour services environnementaux</a>.</p><p>Julien Denormandie estime que le march&eacute; remplit ses bons offices et que la demande est dynamique.&nbsp;Il est vrai que la crise sanitaire a encore un peu plus dop&eacute; la consommation de produits bio, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-crise-sanitaire-grossit-l-appetit-pour-les-produits-bio" target="_blank">comme l&rsquo;a r&eacute;v&eacute;l&eacute; r&eacute;cemment l&rsquo;Agence bio</a>. L&rsquo;&Eacute;tat lui-m&ecirc;me soutient la demande. Le 1<sup>er</sup> janvier prochain, la restauration collective publique (cantines scolaires, h&ocirc;pitaux, maisons de retraite...) aura l&rsquo;obligation de proposer 50 % de produits de qualit&eacute; dont 20 % de produits bio. Cette obligation s&rsquo;appliquera &agrave; la restauration collective priv&eacute;e en 2025. Il faut donc produire pour satisfaire la demande, et si possible avec des produits fran&ccedil;ais pour tenir, sinon pour am&eacute;liorer, la quote-part de produits AB &laquo;&nbsp;made&nbsp;&raquo; in France, stabilis&eacute;e &agrave; 66% depuis quelques ann&eacute;es.</p><h2>La bio aux portes du Graal</h2><p>Si la demande est dynamique, elle est aussi, jusqu&rsquo;&agrave; preuve du contraire, r&eacute;mun&eacute;ratrice, ce qui justifie sans doute dans l&rsquo;esprit du minist&egrave;re la fin de l&rsquo;aide au maintien. Il ne faudrait pas que la rentabilit&eacute; confine &agrave; la rente...</p><p>La fin des aides au maintien, c&rsquo;est peut-&ecirc;tre la meilleure chose qui puisse arriver &agrave; la bio, capable de faire reconna&icirc;tre, par le march&eacute;, sa valeur et ses valeurs. N&rsquo;est-ce pas l&agrave; le Graal dont l&rsquo;agriculture se d&eacute;sesp&egrave;re&nbsp;?</p><p>Souhaitons donc &agrave; la bio de ne jamais solliciter de mesures de soutien, autres que la conversion et les aides communes, quand bien m&ecirc;me une marque de reconnaissance &eacute;tatique et sp&eacute;cifique, fut-elle symbolique, de ses co-b&eacute;n&eacute;fices environnementaux et soci&eacute;taux, n&rsquo;aurait pas &eacute;t&eacute; totalement usurp&eacute;e.</p><p>&nbsp;</p>


[Edito] Les acteurs de la bio et le ministère de l’Agriculture s’écharpent sur la logique comptable, et politique, des soutiens à l’agriculture biologique. Après tout, tant que le marché paie...

La fin de l’aide au maintien, une victoire pour la bio

<p><strong>P</strong>our les &eacute;levages sous le r&eacute;gime des <a href="https://www.alteor-conseil.com/alteor-environnement/nos-expertises/installation-classee-permis-de-construire-agricole/" target="_blank">Installations Class&eacute;es</a> (ICPE), le plan d&rsquo;&eacute;pandage est obligatoire. Ainsi, toutes les installations soumises &agrave; d&eacute;claration, enregistrement ou autorisation sont concern&eacute;es. Ce document indispensable se mat&eacute;rialise sous la forme d&rsquo;un plan du parcellaire qui indique les zones o&ugrave; l'&eacute;pandage des effluents organiques est interdit et les zones o&ugrave; il est permis.</p><p><strong>P</strong>our r&eacute;aliser ce plan d&rsquo;&eacute;pandage, il convient de valider les &icirc;lots et le retrait des surfaces (hors surface agricole utile) ainsi que d&rsquo;identifier les contraintes environnementales (les cours d&rsquo;eau, les sources, les habitations, les p&eacute;rim&egrave;tres de protection de captage d&rsquo;eau, les zones humides&hellip; ) En outre, il est par ailleurs n&eacute;cessaire de valider le classement de chaque &icirc;lot.</p><h2><strong>Que contient le plan</strong><strong> d&rsquo;&eacute;pandage ?</strong></h2><p><strong>L</strong>es &eacute;levages de bovins, porcs et volailles, soumis &agrave; d&eacute;claration, enregistrement ou autorisation doivent respecter les prescriptions r&eacute;glementaires relatives au plan d'&eacute;pandage. Il en d&eacute;coule que le plan d'&eacute;pandage doit contenir les &eacute;l&eacute;ments suivants : un tableau contenant l&rsquo;identit&eacute; de l&rsquo;agriculteur, le num&eacute;ro de chaque &icirc;lot, la surface totale, la commune, les listes parcellaires ou la surface &eacute;pandage selon le type d&rsquo;effluents et le mode d&rsquo;&eacute;pandage. Il doit &eacute;galement contenir une cartographie qui permet le rep&eacute;rage des contraintes environnementales.</p><p><strong>Q</strong>uant au cahier d&rsquo;&eacute;pandage obligatoire, qui doit &ecirc;tre conserv&eacute; pendant 5 ann&eacute;es minimum, les &eacute;leveurs ICPE doivent y enregistrer au fur et &agrave; mesure leurs pratiques de fertilisation azot&eacute;e en respectant le calendrier d&rsquo;&eacute;pandage. Notons qu&rsquo;une convention d&rsquo;&eacute;pandage entre l&rsquo;exploitant et le pr&ecirc;teur de terres sera &eacute;galement n&eacute;cessaire.</p><h2><strong>Aptitude des sols</strong></h2><p><strong>P</strong>our les exploitations soumises &agrave; autorisation et enregistrement, le plan d'&eacute;pandage est compl&eacute;t&eacute; par l'&eacute;tude de l'aptitude p&eacute;dologique des parcelles. Les crit&egrave;res pris en compte pour d&eacute;terminer l&rsquo;aptitude des sols &agrave; l&rsquo;&eacute;pandage sont multiples. Il peut s&rsquo;agir de la sensibilit&eacute; &agrave; l&rsquo;engorgement et l&rsquo;hydromorphie ou bien de la sensibilit&eacute; au ruissellement et au diagnostic des risques &eacute;rosifs.</p><p><strong>I</strong>l est conseill&eacute; d&rsquo;&ecirc;tre attentif &agrave; la mise &agrave; jour de la cartographie du plan d&rsquo;&eacute;pandage du site. Par ailleurs, en cas de reprise de terre, le c&eacute;dant devra obligatoirement fournir son plan d&rsquo;&eacute;pandage avec la liste parcellaire pour conna&icirc;tre pr&eacute;cis&eacute;ment la surface d'&eacute;pandage et les contraintes environnementales.</p>


Concernant l’épandage, les règles à respecter sont nombreuses et relatives aux types d’effluents - lisiers ou fumiers -, au matériel utilisé - pendillards, table d’épandage… -  au registre obligatoire ou encore aux zones réglementaires non épandables.

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