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<p>Le principe de l'essai d'alimentation de pr&eacute;cision a consist&eacute; &agrave; apporter un aliment compos&eacute; de deux pr&eacute;m&eacute;langes. Leurs proportions sont ajust&eacute;es chaque jour en fonction des performances r&eacute;elles mesur&eacute;es la veille &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;un peson automatique. &Agrave; partir de 10 jours d&rsquo;&acirc;ge, les volailles ont re&ccedil;u un aliment croissance &agrave; base de deux pr&eacute;m&eacute;langes A et B, puis un aliment finition compos&eacute; des pr&eacute;m&eacute;langes B et C. Compar&eacute;e &agrave; une strat&eacute;gie d&rsquo;alimentation classique, l&rsquo;alimentation de pr&eacute;cision n&rsquo;a pas eu d&rsquo;impacts sur le gain de poids et le poids final, tandis que l&rsquo;indice de consommation s&rsquo;est d&eacute;grad&eacute; de 2&nbsp;%. <em>&laquo;&nbsp;En revanche, le co&ucirc;t alimentaire a baiss&eacute; de 8&nbsp;%, passant de 428 &agrave; 394&nbsp;&euro;/tonne, </em>a d&eacute;taill&eacute; Bertrand M&eacute;da, d&rsquo;Inrae lors d&rsquo;une conf&eacute;rence en ligne de l&rsquo;Itavi. <em>Elle induit &eacute;galement une baisse des rejets de phosphore, estim&eacute;e &agrave; 6&nbsp;%.&nbsp;&raquo;</em> Ce mod&egrave;le exp&eacute;rimental, encore loin d&rsquo;&ecirc;tre mis en place sur le terrain, montre toutefois des perspectives encourageantes. Sa mise en &oelig;uvre en &eacute;levage n&eacute;cessite de disposer d&rsquo;une pes&eacute;e automatique des volailles et d&rsquo;une tr&eacute;mie m&eacute;langeuse, des &eacute;quipements de plus en plus pr&eacute;sents. Le gain &eacute;conomique se faisant sur le co&ucirc;t alimentaire et pas sur l&rsquo;indice de consommation, elle posera aussi la question de la r&eacute;partition du gain global entre les op&eacute;rateurs (&eacute;leveur, fabricant d&rsquo;aliment&hellip;).</p>
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Dans le cadre du programme de recherche Feed a Gene, l’Inrae de Nouzilly et l’Itavi ont testé en station expérimentale l’impact d’une alimentation de précision sur un lot de poulets Ross 308.

Un gain substantiel sur le coût alimentaire des poulets avec l’alimentation de précision

<p>A quand un outil de diagnostic du bien-&ecirc;tre en agriculture, histoire de contrebalancer un tant soit peu la comptabilit&eacute; rouge vif des exploitations, sans parler de la funeste comptabilit&eacute; des suicides&nbsp;? En attendant cet indicateur du bonheur agricole, Jean-Luc P&eacute;ret s&rsquo;est frott&eacute; &agrave; l&rsquo;outil de diagnostic Cap2&rsquo;Er, la m&eacute;thode mise au point par l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage pour jauger la durabilit&eacute; des exploitations et les inscrire dans une trajectoire de d&eacute;carbonation. L&rsquo;&eacute;leveur d&rsquo;une cinquantaine de limousines fait en effet partie des 300 premiers &eacute;leveurs de ruminants qui recevront incessamment sous peu le Label bas carbone (LBC), d&eacute;livr&eacute; par le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/300-elevages-bientot-labellises-bas-carbone" target="_blank" title="">300 &eacute;levages bient&ocirc;t labellis&eacute;s bas carbone</a>
</aside>
<p>En 2020, avec l&rsquo;appui de la Chambre d&rsquo;agriculture des Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques, il a r&eacute;alis&eacute; son diagnostic initial et formalis&eacute; son plan d&rsquo;action. &laquo;&nbsp;<em>J&rsquo;ai cinq ans devant moi pour faire l&rsquo;&eacute;conomie de 761 tonnes de carbone</em>, d&eacute;clare l&rsquo;&eacute;leveur. <em>Les leviers principaux r&eacute;sident dans la plantation de haies, l&rsquo;implantation de prairies et la mise en &oelig;uvre du semis direct</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/2/3/1/3901325-1-fre-FR/28cc574ce82b-capture-d-e-cran-2021-04-02-a-15-52-19-jpg" alt="Selon le plan d&rsquo;actions &eacute;tabli par la Chambre, l&rsquo;exploitation devrait faire l&rsquo;&eacute;conomie de 761 tonnes de carbone dans les cinq ans &agrave; venir, sous forme de s&eacute;questration et de r&eacute;duction des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre" height="1040" width="1980" /><figcaption>Selon le plan d&rsquo;actions &eacute;tabli par la Chambre, l&rsquo;exploitation devrait faire l&rsquo;&eacute;conomie de 761 tonnes de carbone dans les cinq ans &agrave; venir, sous forme de s&eacute;questration et de r&eacute;duction des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre</figcaption></figure>

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<h1>P&acirc;turage tournant dynamique et &eacute;change de parcelles</h1><p>L&rsquo;&eacute;leveur ne part pas de z&eacute;ro. Au cours des cinq ann&eacute;es pass&eacute;es, il a compl&egrave;tement remis &agrave; plat son syst&egrave;me d&rsquo;exploitation, totalisant 45 ha.&nbsp;La plus grosse transformation r&eacute;side dans la valorisation du p&acirc;turage. &laquo;&nbsp;<em>Dans mon syst&egrave;me pr&eacute;c&eacute;dent, mes p&acirc;tures s&rsquo;apparentaient davantage &agrave; des parcours qu&rsquo;&agrave; une v&eacute;ritable ressource alimentaire et les b&ecirc;tes passaient l&rsquo;essentiel de leur temps dans les b&acirc;timents. Aujourd&rsquo;hui, elles sont neuf &agrave; dix mois dehors hors p&eacute;riode d&rsquo;engraissement final</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"J&rsquo;ai &eacute;chang&eacute; des parcelles &agrave; plus de 130 qx/ha contre des plus petites o&ugrave; le ma&iuml;s ne pousse pas"</span>
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<p>L&rsquo;&eacute;leveur a r&eacute;ussi &agrave; constituer un bloc d&rsquo;un seul tenant de 26 ha, non sans faire quelques sacrifices. &laquo;&nbsp;<em>J&rsquo;ai notamment &eacute;chang&eacute; avec deux&nbsp;voisins deux parcelles &agrave; plus de 130 quintaux de ma&iuml;s contre une autre un peu plus petite o&ugrave; le ma&iuml;s ne pousse pas</em>, en rigole l&rsquo;&eacute;leveur, trop heureux de mener son projet &agrave; bien. <em>Il me resterait un dernier &eacute;change &agrave; r&eacute;aliser pour bien faire</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Qu&rsquo;&agrave; cela ne tienne, 4 kilom&egrave;tres de fil barbel&eacute; et 9 kilom&egrave;tres de fil de cl&ocirc;ture plus tard, les 31 paddocks tous aliment&eacute;s en eau voient tourner tous les deux &agrave; quatre jours les quatre lots d&rsquo;animaux (v&ecirc;lages de printemps et d&rsquo;automne), auxquels s&rsquo;ajoute un cinqui&egrave;me d&eacute;di&eacute; &agrave; la s&eacute;lection.</p><p>L&rsquo;&eacute;leveur en a profit&eacute; pour se d&eacute;barrasser d&rsquo;une parcelle contigu&euml; au chemin de Compostelle, et qui lui valait de temps en temps l&rsquo;acrimonie de certains randonneurs &agrave; la vue du pulv&eacute;. Une exp&eacute;rience &laquo;&nbsp;<em>traumatisante</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/0/3/1/3901301-1-fre-FR/ef16bdd447f9-paddocks-jpg" alt="A coup d&rsquo;&eacute;changes de parcelles, l&rsquo;&eacute;leveur a r&eacute;ussi &agrave; constituer un bloc de 26 ha d&eacute;coup&eacute; en 31 paddocks" height="1186" width="2012" /><figcaption>A coup d&rsquo;&eacute;changes de parcelles, l&rsquo;&eacute;leveur a r&eacute;ussi &agrave; constituer un bloc de 26 ha d&eacute;coup&eacute; en 31 paddocks</figcaption></figure>

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<h1>Dolomie du Poitou et lablab tropical</h1><p>La surface fourrag&egrave;re est ainsi pass&eacute;e de 18 ha &agrave; 32 ha, le solde &eacute;tant partag&eacute; entre ma&iuml;s ensilage, ma&iuml;s grain et soja. Cette ann&eacute;e, le ma&iuml;s grain et le soja seront confi&eacute;s aux &eacute;tablissements Evialis qui lui retourneront en aliment enrichi en colza, lin et luzerne pour bien finir ses b&ecirc;tes, qu&rsquo;il bichonne et on va comprendre pourquoi. De leur c&ocirc;t&eacute;, les &eacute;tablissements Lacad&eacute;e l&rsquo;approvisionnent en dolomie du Poitou, un sable doux riche en carbonate de calcium, en remplacement de la paille provenant d&rsquo;Espagne. &laquo;&nbsp;<em>J'ai d&eacute;couvert ce produit &agrave; l&rsquo;occasion de visites d'exploitation autour d'un concours, comme quoi la s&eacute;lection, &ccedil;a a du bon</em>, comme pour justifier la passion que l&rsquo;&eacute;leveur voue &agrave; la g&eacute;n&eacute;tique. <em>La dolomie ne monte pas en temp&eacute;rature comme la paille et les mouches sont moins nombreuses car il y a moins d&rsquo;&eacute;closions. C&rsquo;est donc plus sain et en prime plus &eacute;conomique que la paille. Je m&rsquo;y retrouve aussi sur le poste fertilisation, gr&acirc;ce &agrave; la correction du pH&nbsp;</em>&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/elevage~trouver-un-plan-b-pour-la-paille" target="_blank" title="">Trouver un plan B pour la paille</a>
</aside>
<p>Au champ, c&rsquo;est du c&ocirc;t&eacute; des tropiques que l&rsquo;&eacute;leveur s&rsquo;est tourn&eacute; en introduisant le lablab, une l&eacute;gumineuse qui s&rsquo;accroche au ma&iuml;s (le haricot ma&iuml;s du B&eacute;arn et l&rsquo;IGP Haricot tarbais Label rouge ne sont pas loin). L&rsquo;association permet de renforcer l&rsquo;ensilage en prot&eacute;ines et de conforter la qu&ecirc;te d&rsquo;autonomie alimentaire.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/9/2/1/3901298-1-fre-FR/bbc8db8f1dde-lablab-jpg" alt="Le ma&iuml;s associ&eacute; &agrave; la l&eacute;gumineuse lablab participe &agrave; l&rsquo;autonomie alimentaire de l&rsquo;&eacute;levage" height="1202" width="1970" /><figcaption>Le ma&iuml;s associ&eacute; &agrave; la l&eacute;gumineuse lablab participe &agrave; l&rsquo;autonomie alimentaire de l&rsquo;&eacute;levage</figcaption></figure>

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<h1>Chute des charges</h1><p>En mati&egrave;re d&rsquo;autonomie, l&rsquo;&eacute;leveur a fait un grand bond en avant avec le p&acirc;turage tournant dynamique, comme en t&eacute;moigne la facture d&rsquo;aliment, divis&eacute;e par trois. Ce n&rsquo;est pas l&agrave; le seul avantage. &laquo;&nbsp;<em>Les animaux dehors, c&rsquo;est moins de grippes, moins de diarrh&eacute;es et moins de probl&egrave;me de pied&nbsp;</em>&raquo;, comptabilise l&rsquo;&eacute;leveur qui a divis&eacute; sa facture v&eacute;t&eacute;rinaire par cinq ou six. Adieu aussi la m&eacute;langeuse et le tracteur, une facture originelle de 38.000 euros, sans compter l&rsquo;entretien et le carburant. La facture de ce dernier va encore s&rsquo;all&eacute;ger avec la mise en &oelig;uvre du semis direct d&egrave;s ce printemps, via l&rsquo;entremise d&rsquo;un voisin rompu &agrave; la technique, pour la modique somme de 60 &euro;/ha. Jean-Luc P&eacute;ret &eacute;tait d&eacute;j&agrave; un adepte de longue date des couverts intercultures.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/2/3/1/3901328-1-fre-FR/fd5159227aac-capture-d-e-cran-2021-04-02-a-15-59-52-jpg" alt="Apr&egrave;s les couverts intercultures, c&rsquo;est le semis direct qui va faire son apparition cette ann&eacute;e" height="850" width="1132" /><figcaption>Apr&egrave;s les couverts intercultures, c&rsquo;est le semis direct qui va faire son apparition cette ann&eacute;e</figcaption></figure>

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<p>Le semis direct va bonifier son bilan carbone, tout comme le projet de planter des haies suppl&eacute;mentaires &agrave; l&rsquo;automne prochain, qui feront aussi office de brise-vent et de pare-soleil pour les b&ecirc;tes. Des esp&egrave;ces mellif&egrave;res seront privil&eacute;gi&eacute;es, histoire de nourrir les abeilles de l&rsquo;apiculteur en herbe qu&rsquo;est Aur&eacute;lien, le fils de Jean-Luc, piqu&eacute;... aux Limousines.</p><p>A l&rsquo;occasion de ce grand big bang, l&rsquo;&eacute;leveur a troqu&eacute; la Blonde d&rsquo;aquitaine pour la Limousine, jug&eacute;e plus adapt&eacute;e au syst&egrave;me mis en place, et s&rsquo;est aussit&ocirc;t r&eacute;investi dans la s&eacute;lection.</p><h1>Recettes en hausse</h1><p>Bien lui en a pris. Christian et Val&eacute;rie Bruneau, artisans bouchers &agrave; Lacq (Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques), &agrave; un quart d'heure de l&rsquo;exploitation, recherchaient de la viande de limousine en local et en direct. Une b&ecirc;te aura suffi pour toper. &laquo; <em>Avec mon boucher, on s&rsquo;est mis d&rsquo;accord sur 5,40 euros le kilo et chacun joue la transparence totale sur ses chiffres, autour d&rsquo;un caf&eacute; le dimanche matin</em>&nbsp;&raquo;. Il faut dire qu&rsquo;entre-temps, le boucher a &eacute;lu domicile &agrave; Uzan, avec vue sur les paddocks ! &laquo;&nbsp;<em>Finies les discussions usantes avec le n&eacute;gociant o&ugrave;, m&ecirc;me avec la meilleure b&ecirc;te du monde, il y a toujours quelque chose qui ne va pas</em>, dit l&rsquo;&eacute;leveur dont le soulagement se fait toujours sentir. <em>Aujourd&rsquo;hui, c&rsquo;est avec les clients de mon boucher que je discute, mais jamais du prix. On parle du mode d&rsquo;&eacute;levage, de l&rsquo;alimentation, du bien-&ecirc;tre, du carbone aussi. J&rsquo;ai l&rsquo;impression de revivre</em> &raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/2/4/1/3901422-1-fre-FR/cb9e4a30c366-capture-d-e-cran-2021-04-02-a-17-46-26-jpg" alt="Toute la production est valoris&eacute;e aupr&egrave;s d&rsquo;un artisan boucher local" height="840" width="1994" /><figcaption>Toute la production est valoris&eacute;e aupr&egrave;s d&rsquo;un artisan boucher local</figcaption></figure>

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<p>Le carbone justement, c&rsquo;est aussi ce qui devrait rapporter quelques subsides sur l&rsquo;exploitation, gr&acirc;ce aux 30 euros la tonne n&eacute;goci&eacute;s par France Carbon Agri. Selon le plan d&rsquo;actions &eacute;tabli par la Chambre, l&rsquo;exploitation de Jean-Luc P&eacute;ret devrait faire l&rsquo;&eacute;conomie de 761 tonnes de carbone dans les cinq ans &agrave; venir, sous forme de s&eacute;questration et de r&eacute;duction des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre. Le carbone, l&rsquo;argent, leur odeur, leur couleur, c&rsquo;est quelque chose. Mais le bien-&ecirc;tre, c&rsquo;est autre chose.</p>


Éleveur allaitant à Uzan (Pyrénées-Atlantiques), Jean-Luc Péret a remis tous les compteurs à zéro, depuis la race jusqu’à la valorisation de ses animaux en passant par l’affouragement et le système cultural. A la clé : moins de carbone, plus de ressources, et moins de charges, financière et mentale.

761 tonnes de carbone en moins et une grosse bouffée d’oxygène

<p>A d&eacute;faut de mot d&rsquo;ordre national, c&rsquo;est une convergence des luttes r&eacute;gionale qui s&rsquo;est engag&eacute;e la semaine derni&egrave;re au sein des f&eacute;d&eacute;rations locales de la FNSEA et des JA et qui va se poursuivre dans les jours &agrave; venir. Apr&egrave;s<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/future-pac-mobilisation-des-eleveurs-pour-ne-pas-etre-rayes-de-la-carte" target="_blank" title=""> les &eacute;leveurs du Massif central </a>qui ont roul&eacute; sur Lyon et Clermont Ferrand le 25 mars, c&rsquo;est d&eacute;sormais au tour des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-moitie-nord-de-la-france-mobilisee-contre-la-future-pac" target="_blank" title="">agriculteurs du grand Bassin parisien</a> (des Hauts-de- France &agrave; l&rsquo;Eure-et-Loir et de la Seine-Maritime &agrave; l&rsquo;Aube) de converger vers les lieux de pouvoir &agrave; la veille du weekend de P&acirc;ques. D&rsquo;autres mobilisations sont pr&eacute;vues dans les jours &agrave; venir en Bourgogne-Franche-Comt&eacute;, Centre-Val de Loire ou encore Haute-Garonne.<em> &laquo;&nbsp;C&rsquo;est un premier coup de semonce,</em> pr&eacute;vient Damien Greffin, pr&eacute;sident de la FRSEA Ile-de-France. <em>Si l&rsquo;on n&rsquo;arrive pas &agrave; se faire entendre, on ira sur Paris&nbsp;&raquo;.</em></p><p>Le flou qui r&egrave;gne autour de la d&eacute;clinaison fran&ccedil;aise des &eacute;co-r&eacute;gimes, le futur paiement vert, cristallise les craintes. <em>&laquo;&nbsp;D&rsquo;apr&egrave;s nos projections &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du Bassin parisien, ce sont 70 &agrave; 80% des agriculteurs dans l&rsquo;&eacute;tat actuel des choses qui ne b&eacute;n&eacute;ficieraient pas de l&rsquo;&eacute;co-r&eacute;gime&nbsp;&raquo;</em>, fait savoir Damien Greffin. Soit&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;une perte de 60 &agrave; 80 euros par hectare&nbsp;&raquo;</em> estime-t-il. <em>&laquo;&nbsp;Nous souhaitons que cet &eacute;co-r&eacute;gime emm&egrave;ne tous les agriculteurs dans une d&eacute;marche de progr&egrave;s, mais il faut que ce soit progressif&nbsp;: si on met la barri&egrave;re trop haute, on va laisser une bonne partie des agriculteurs au bord de la route&nbsp;&raquo;,</em> pr&eacute;vient-il.</p><h1>&Eacute;conomie et &eacute;cologie</h1><p>Interrog&eacute; &agrave; ce sujet, le ministre de l&rsquo;Agriculture s&rsquo;est voulu rassurant. <em>&laquo;&nbsp;J&rsquo;entends des inqui&eacute;tudes qui disent que seuls 25% des agriculteurs seront concern&eacute;s et auraient acc&egrave;s &agrave; cet &eacute;co-r&eacute;gime. C&rsquo;est faux&nbsp;: nous voulons un &eacute;co-r&eacute;gime qui soit accessible, qui soit juste, qui accompagne et qui prenne en compte les efforts d&eacute;j&agrave; r&eacute;alis&eacute;s&nbsp;&raquo;,</em> a-t-il dit &agrave; l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale le 30 mars.</p><p>Pas de quoi rassurer des agriculteurs remont&eacute;s contre un projet de Pac jug&eacute; in&eacute;quitable et d&eacute;connect&eacute; de l&rsquo;&eacute;conomie. <em>&laquo;&nbsp;L&rsquo;agriculteur produit en fonction d&rsquo;un march&eacute;. L&agrave;, on prend la probl&eacute;matique &agrave; l&rsquo;envers, </em>s&rsquo;agace St&eacute;phane Sanchez, directeur de la FNSEA grand Bassin parisien. <em>On nous emm&egrave;ne sur un terrain agro&eacute;cologique sans forc&eacute;ment s&rsquo;assurer que l&rsquo;on aura le march&eacute; derri&egrave;re. Faire du bio, tr&egrave;s bien, &agrave; condition de pouvoir le vendre 30 % plus cher. Si c&rsquo;est pour faire du bio au prix du conventionnel, c&rsquo;est la mort de l&rsquo;agriculture.&nbsp;&raquo;</em></p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-plan-de-l-ue-pour-atteindre-25-d-ab-en-2030" target="_blank" title="">Le plan de l&rsquo;UE pour atteindre 25% d&rsquo;AB en 2030</a>
</aside>
<h1>Faire &eacute;voluer aussi la demande</h1><p>Dans une &eacute;tude publi&eacute;e fin mars, l'Institut du d&eacute;veloppement durable et des relations internationales (Iddri) avance quelques pistes permettant d&rsquo;accompagner la transition agro&eacute;cologique de fa&ccedil;on juste, &agrave; la fois pour les agriculteurs et pour les consommateurs. Selon ses conclusions, seules des mesures politiques fortes faisant &eacute;voluer l&rsquo;offre, la demande et l&rsquo;organisation des march&eacute;s permettront une transition juste, avec le maintien de l&rsquo;emploi et du revenu agricole. A contrario, une approche uniquement centr&eacute;e sur l&rsquo;enjeu du climat s&rsquo;accompagnerait d&rsquo;impacts &eacute;conomiques importants sur les exploitations agricoles.</p><p>Et de proposer plusieurs mesures&nbsp;: d&eacute;velopper des campagnes de communication dot&eacute;es de moyens beaucoup plus importants que ceux en place aujourd&rsquo;hui, am&eacute;liorer l&rsquo;information du consommateur sur les produits en mati&egrave;re environnementale, voire sociale, acc&eacute;l&eacute;rer les &eacute;volutions de la restauration collective ou encore d&eacute;velopper des ch&egrave;ques alimentaires. <em>&laquo;&nbsp;Intervenir sur la demande et l&rsquo;organisation des march&eacute;s appara&icirc;t d&eacute;terminant pour aboutir &agrave; de nouveaux &eacute;quilibres marchands, faisant se rencontrer une offre alimentaire socialement juste et environnementalement vertueuse avec une demande effective&nbsp;&raquo;,</em> indique l&rsquo;institut, rappelant &eacute;galement l&rsquo;enjeu crucial d&rsquo;harmoniser les conditions de production entre les diff&eacute;rents pays europ&eacute;ens.</p>


[Edito] Les orientations de la future Pac font sortir les tracteurs des champs pour rouler sur les villes. La question du futur paiement vert via les éco-régimes cristallise les inquiétudes d’une partie de la profession, que le ministre de l’Agriculture peine à rassurer.

Un long week-end de Pac

<p class="MsoPlainText">Selon la FNSEA grand Bassin parisien - la section qui &eacute;tait &agrave; l'origine de l'appel &agrave; manifester, 5.000 agriculteurs &eacute;taient mobilis&eacute;s sur douze d&eacute;partements, d'une partie de la Normandie &agrave; une partie de la Champagne-Ardenne, en passant par l'Ile-de-France et les Hauts-de-France. Dans le viseur des manifestants, la mise en place des &eacute;co-r&eacute;gimes dans la future politique agricole commune (Pac), un financement qui sera conditionn&eacute; &agrave; des pratiques plus respectueuses de l'environnement, et qui laisserait selon eux trop d'agriculteurs au bord de la route.</p><p class="MsoPlainText">Des repr&eacute;sentants des manifestants ont profit&eacute; d'un d&eacute;placement du ministre de l'Agriculture Julien Denormandie dans le Loiret pour lui faire part de leurs dol&eacute;ances.<em> "Il entend et il est dans la concertation. On ne peut qu'&ecirc;tre satisfait de cet &eacute;change mais on lui a rappel&eacute; qu'il fallait des actes"</em>, a d&eacute;clar&eacute; Florent Lepr&ecirc;tre, pr&eacute;sident de la FNSEA Centre Val de Loire, au terme d'<em>"un temps d'&eacute;change de plus de deux heures".</em></p><p class="MsoPlainText"><em>"Ce matin on a eu une grande discussion de travail (...) avec l'ensemble des acteurs du monde agricole"</em> pour <em>"voir comment la nouvelle politique agricole commune peut les accompagner"</em>, a d&eacute;clar&eacute; M. Denormandie lors d'un point presse &agrave; Orl&eacute;ans.<em> "Il faut &eacute;videmment que cette nouvelle politique agricole commune soit accessible, c'est mon engagement"</em>, a-t-il affirm&eacute;, rappelant rien n'&eacute;tait tranch&eacute; concernant la r&eacute;partition de ces aides.</p><iframe src="https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2FFNSEACVL%2Fposts%2F218397023259620&width=500&show_text=true&height=613&appId" width="500" height="613" style="border:none;overflow:hidden" scrolling="no" frameborder="0" allowfullscreen="true" allow="autoplay; clipboard-write; encrypted-media; picture-in-picture; web-share"></iframe>
<h1 class="MsoPlainText">"Avertissement" &agrave; Emmanuel Macron</h1><p class="MsoPlainText">Derri&egrave;re le p&eacute;age de Saint-Arnoult, dans les Yvelines, une ribambelle de tracteurs se sont gar&eacute;s vers 6h autour d'un petit rond-point, pour bloquer les axes strat&eacute;giques menant &agrave; Orl&eacute;ans, Etampes ou encore Chartres. <em>"On veut lancer un avertissement &agrave; Emmanuel Macron" </em>dont <em>"on ne partage pas la vision" </em>de la r&eacute;forme de la Pac, explique Damien Greffin, pr&eacute;sident de la FNSEA grand Bassin parisien, sur le rond-point.</p><p class="MsoPlainText"><em>"Tout le monde n'est pas parti en tracteur, il y a diff&eacute;rentes formes de mobilisations"</em>, a pr&eacute;cis&eacute; une porte-parole de la FRSEA Ile-de-France.<em> "Beaucoup sont en rendez-vous avec leurs parlementaires ou avec les pr&eacute;fets, et certains se sont d&eacute;plac&eacute;s en voiture pour rejoindre les convois ou les accompagner."</em></p><iframe src="https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Ffdsea77%2Fposts%2F3870267413055473&width=500&show_text=true&height=722&appId" width="500" height="722" style="border:none;overflow:hidden" scrolling="no" frameborder="0" allowfullscreen="true" allow="autoplay; clipboard-write; encrypted-media; picture-in-picture; web-share"></iframe>
<h1 class="MsoPlainText">Perte de "80 euros par hectare"</h1><p class="MsoPlainText">Au Havre, selon un responsable de la police, 25 &agrave; 30 agriculteurs &agrave; bord de 18 tracteurs ont d&eacute;vers&eacute; 11 bennes de d&eacute;chets (souches d'arbres, pneus, betteraves pourries, patates pourries) devant la sous-pr&eacute;fecture. A Lille, une trentaine de tracteurs ont &eacute;t&eacute; parqu&eacute;s autour de la pr&eacute;fecture, o&ugrave; une d&eacute;l&eacute;gation a &eacute;t&eacute; re&ccedil;ue. L'action &eacute;tait rythm&eacute;e par les retentissantes d&eacute;flagrations d'un effaroucheur &agrave; volatiles.</p><p class="MsoPlainText">La r&eacute;forme envisag&eacute;e &eacute;quivaudrait &agrave; <em>"180 millions d'euros en moins par an pour les Hauts-de-France"</em> d'aides de la Pac, a calcul&eacute; le pr&eacute;sident de la FDSEA Nord, Laurent Verhaeghe, pour qui <em>"le risque serait de nous faire payer la transition &eacute;cologique".</em></p><p class="MsoPlainText">Amaury Babault, 31 ans, c&eacute;r&eacute;alier sur 150 hectares &agrave; Ablis (Yvelines), repr&eacute;sente la <em>"sixi&egrave;me g&eacute;n&eacute;ration"</em> d'agriculteurs de sa famille. Il <em>"en esp&egrave;re une septi&egrave;me, si M. Macron veut bien encore des agriculteurs dans quelques ann&eacute;es"</em>. Mais il calcule que s'il perd <em>"80 euros par hectare"</em> d'aides de la Pac, ce sera 12.000 euros en moins chaque ann&eacute;e dans son exploitation.</p><h1 class="MsoPlainText">"Une pression ind&eacute;cente"</h1><p class="MsoPlainText">La plateforme Pour une autre Pac, qui regroupe 46 organisations paysannes, de protection de l&rsquo;environnement et du bien-&ecirc;tre animal, a de son c&ocirc;t&eacute; <em>"fait part de sa tr&egrave;s vive opposition aux revendications exprim&eacute;es par cette partie de la profession agricole"</em>. Dans un communiqu&eacute;, elle <em>"d&eacute;nonce leur tentative d'affaiblissement dramatique de l'ambition de la r&eacute;forme de la Pac et s'inqui&egrave;te de l'&eacute;cho que pourrait trouver leur d&eacute;marche dans les d&eacute;cisions gouvernementales imminentes sur ce dossier". </em></p><p class="MsoPlainText">Pour la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, <em>"les producteurs de grandes cultures de la FNSEA, gros b&eacute;n&eacute;ficiaires des aides europ&eacute;ennes, mettent une pression ind&eacute;cente sur l'ex&eacute;cutif pour que rien de change".</em></p>


Patates pourries déversées devant la sous-préfecture du Havre, opérations escargots sur des grands axes franciliens : plusieurs milliers d'agriculteurs manifestaient vendredi 2 avril pour adresser un "avertissement" au gouvernement contre la réforme de la Pac.

La moitié nord de la France mobilisée contre la future Pac

<h2>Le projet de r&eacute;viser les aides coupl&eacute;es animales fait d&eacute;bat, quelle est votre position&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&eacute;my Decerle<strong>&nbsp;: </strong>je comprends l&rsquo;inqui&eacute;tude des &eacute;leveurs mais pour l&rsquo;heure, il ne s&rsquo;agit que d&rsquo;un sc&eacute;nario parmi d&rsquo;autres. En pr&eacute;ambule, je rappelle que le principe des aides coupl&eacute;es est attaqu&eacute; par de nombreux pays de l&rsquo;UE et que la France r&eacute;ussit le tour de force de les pr&eacute;server. Mais je pense que leur avenir r&eacute;side dans notre capacit&eacute; &agrave; les faire &eacute;voluer car des aides qui ne participent pas &agrave; structurer les fili&egrave;res sont vou&eacute;es &agrave; l&rsquo;&eacute;chec. Je veux bien qu&rsquo;on me dise &laquo;&nbsp;touche pas &agrave; ma PMTVA&nbsp;&raquo; mais les mobilisations r&eacute;centes t&eacute;moignent du fait que les aides coupl&eacute;es ne produisent pas les effets escompt&eacute;s.</p><h2>Que serait une aide coupl&eacute;e restructurante&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&eacute;my Decerle&nbsp;: les aides coupl&eacute;es sont attribu&eacute;es en fonction du nombre de veaux n&eacute;s par vache. Or les m&acirc;les sont majoritairement export&eacute;s vers l&rsquo;Italie, un march&eacute; qui depuis de nombreuses ann&eacute;es a du mal &agrave; offrir des prix stables et r&eacute;mun&eacute;rateurs. Autrement dit, on attribue des aides publiques &agrave; des animaux que l&rsquo;on valorise tr&egrave;s difficilement et pas chez nous. Rien n&rsquo;est act&eacute; mais avec un sc&eacute;nario d&rsquo;aides &agrave; l&rsquo;UGB, on pourrait accompagner les &eacute;leveurs &agrave; diriger les animaux vers des syst&egrave;mes d&rsquo;engraissement locaux. Cela n&eacute;cessite du changement mais si on l&rsquo;accompagne financi&egrave;rement et de mani&egrave;re progressive et pas brutale, ce n&rsquo;est pas une utopie.</p><aside class="read-also">
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    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/future-pac-mobilisation-des-eleveurs-pour-ne-pas-etre-rayes-de-la-carte" target="_blank" title="">Future Pac : mobilisation des &eacute;leveurs pour ne pas &ecirc;tre ray&eacute;s de la carte</a>
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<h2>Les fermes de 1000 veaux, ce n&rsquo;est pas tr&egrave;s tendance...</h2><p>J&eacute;r&eacute;my Decerle&nbsp;: quand 70 &eacute;leveurs se regroupent pour &eacute;lever ici en France des broutards plut&ocirc;t que de les faire partir en Italie, au service de l&rsquo;&eacute;conomie, de l&rsquo;emploi, de la dynamique sur les territoires et du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, je trouve la d&eacute;marche intelligente. Il faut que les consommateurs et les citoyens comprennent que pour maintenir une alimentation de qualit&eacute;, saine, de proximit&eacute;, qui soit environnementalement compatible et conforme&nbsp;aux r&egrave;gles strictes du bien-&ecirc;tre animal, de telles fermes un peu plus grosses que la moyenne puissent voir le jour. L&rsquo;&Eacute;tat et les collectivit&eacute;s locales doivent aussi prendre leurs responsabilit&eacute;s quand on sait que 50% de la viande consomm&eacute;e hors domicile est import&eacute;e. Il faut retrouver de la coh&eacute;rence.</p><h2>Sur l&rsquo;ICHN, on ne change rien&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&eacute;my Decerle&nbsp;: l&rsquo;ICHN fait partie des dispositifs qui ont fait leurs preuves et qu&rsquo;il ne faut pas toucher, m&ecirc;me si l&agrave; encore, notre ICHN interroge l&rsquo;Europe et plus particuli&egrave;rement les Allemands et les Hollandais. Ne pas toucher l&rsquo;ICHN ne doit pas pour autant nous interdire de r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; son avenir car si la France d&eacute;fend son caract&egrave;re environnemental dans le 2<sup>&egrave;me</sup> pilier, l&rsquo;ICHN n&rsquo;en reste pas moins une aide &eacute;conomique. Sur la&nbsp;contr&ocirc;labilit&eacute;, le sujet fait d&eacute;bat. Il faut trouver les bons &eacute;quilibres entre la n&eacute;cessit&eacute; pour la Commission de contr&ocirc;ler l&rsquo;argent public qu&rsquo;elle distribue et l&rsquo;objectif de simplicit&eacute; pour les &Eacute;tats membres et pour les &eacute;leveurs.</p><aside class="read-also">
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    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-montagne-a-l-assaut-de-la-pac-et-du-psn" target="_blank" title="">La montagne &agrave; l&rsquo;assaut de la Pac et du PSN</a>
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<h2>Les programmes op&eacute;rationnels ne sont toujours pas d&rsquo;actualit&eacute; en viande bovine&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&eacute;my Decerle&nbsp;: la France a refus&eacute; les programmes op&eacute;rationnels dans l&rsquo;&eacute;levage, les &eacute;leveurs craignant que l&rsquo;on entame leurs aides directes au b&eacute;n&eacute;fice de la fili&egrave;re et sans retomb&eacute;e ultime dans les &eacute;levages. Il y a un probl&egrave;me de confiance dans l&rsquo;aval. Maintenant, si on veut par exemple cr&eacute;er des ateliers d&rsquo;engraissement, tout en s&rsquo;assurant que les d&eacute;bouch&eacute;s et les prix sont bel et bien au rendez-vous, il ne faut pas renoncer &agrave; cette piste de r&eacute;flexion.</p><h2>L&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;actif attendra la Pac d&rsquo;apr&egrave;s&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&eacute;my Decerle&nbsp;: je ne pense pas qu&rsquo;il faille &agrave; l&rsquo;avenir supprimer les aides &agrave; l&rsquo;hectare. Pour autant, je pense qu&rsquo;il faut&nbsp; arr&ecirc;ter de faire reposer la politique agricole uniquement sur le surfacique mais un peu plus sur les femmes et les hommes. Il faudra pour cela trouver le moyen de le faire sans secouer trop fortement les exploitations. On pourrait commencer par l&rsquo;introduire au niveau du paiement redistributif. M&ecirc;me si ce n&rsquo;est pas pour la Pac en discussion, il faut commencer &agrave; y r&eacute;fl&eacute;chir. Au-del&agrave; de la d&eacute;finition que chaque pays en donne, l&rsquo;actif agricole doit devenir un &eacute;l&eacute;ment support de la distribution des aides. Sur le paiement redistributif, on pourrait imaginer des dispositifs un peu plus fins prenant en compte la diversit&eacute; des syst&egrave;mes, des Otex ou encore les particularit&eacute;s r&eacute;gionales ou d&eacute;partementales. En attendant, le sc&eacute;nario sur la table cible les 63 premiers hectares.</p><aside class="read-also">
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<h2>Quels soutiens au renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&eacute;my Decerle&nbsp;: les jeunes justement pourraient &ecirc;tre la cible d&rsquo;aides &agrave; l&rsquo;actif. Concernant le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, il ne faut pas freiner l&rsquo;ambition du Parlement europ&eacute;en qui veut cibler 4% du budget contre 2% dans la Pac actuelle. L&rsquo;Europe ne peut pas s&rsquo;engager dans la strat&eacute;gie Farm to Fork sans se soucier de la d&eacute;mographie agricole et de l&rsquo;attractivit&eacute; de l&rsquo;agriculture, ce qui pose la question des revenus et on voit &agrave; quel point certaines productions ne sont pas attrayantes aujourd&rsquo;hui. Au-del&agrave; des montants financiers, il faut que le dispositif lui-m&ecirc;me soit attractif. Il faut &eacute;galement agir du c&ocirc;t&eacute; des c&eacute;dants et les accompagner dignement. Une part de l&rsquo;installation se joue l&agrave; aussi.</p><aside class="read-also">
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    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ja-fixe-l-objectif-de-10-000-installations-aidees-par-an-d-ici-2027" target="_blank" title="">JA fixe l&rsquo;objectif de 10.000 installations aid&eacute;es par an d&rsquo;ici 2027</a>
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<h2>Les &eacute;co-r&eacute;gimes seront-ils autre chose que le paiement vert&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&eacute;my Decerle&nbsp;: le Parlement europ&eacute;en a lui-m&ecirc;me propos&eacute; une politique environnementale fond&eacute;e sur des objectifs de r&eacute;sultat. C&rsquo;est un v&eacute;ritable changement de braquet. On &eacute;tait jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent sur une politique environnementale o&ugrave; l&rsquo;on demandait &agrave; tous les pays de faire la m&ecirc;me chose, sans pragmatisme et sans tenir compte des particularismes, avec des r&eacute;sultats tr&egrave;s contestables et souvent tr&egrave;s contest&eacute;s. L&rsquo;approche est d&eacute;sormais diff&eacute;rente. On va inciter les agriculteurs &agrave; progresser et on va en m&ecirc;me temps r&eacute;compenser ceux qui ont d&eacute;j&agrave; fait des efforts. Sur les &eacute;co-r&eacute;gimes, il faut que la France r&eacute;compense l&rsquo;existant et ne se mette pas des boulets car sur beaucoup de sujets, on est en avance par rapport &agrave; de nombreux autres pays.</p><h2>Le Green Deal ne met-il pas la barre trop haute&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&eacute;my Decerle&nbsp;: le Green Deal fixe un certain nombre d&rsquo;objectifs en mati&egrave;re de pesticides, d&rsquo;engrais et d&rsquo;agriculture biologique et on demande &agrave; la Pac de les atteindre. On parle beaucoup du Green Deal mais ce que je constate, c&rsquo;est que rien n'est&nbsp;l&eacute;gislativement act&eacute; et que l&rsquo;on ne nous a pr&eacute;sent&eacute; aucune &eacute;tude d&rsquo;impact. Je veux bien que l&rsquo;on assigne les objectifs du Green Deal &agrave; la Pac mais &agrave; condition que l&rsquo;on r&eacute;mun&egrave;re les agriculteurs en cons&eacute;quence. Dans notre programme strat&eacute;gique national, il faudra se garder d&rsquo;y inscrire des objectifs inatteignables si l&rsquo;on ne nous octroie pas les moyens correspondants.</p><aside class="read-also">
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<h2>Le Green Deal est-il porteur de menace en terme de souverainet&eacute; alimentaire&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&eacute;my Decerle&nbsp;: l&rsquo;UE ne pas signer le Green Deal d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; et le Mercosur de l&rsquo;autre. Elle ne peut pas signer une Pac qui renforce son ambition verte de mani&egrave;re significative sans renforcer les moyens allou&eacute;s au secteur agricole. L&rsquo;UE ne peut pas signer la strat&eacute;gie Farm to Fork sans se soucier de la d&eacute;mographie agricole et de l&rsquo;attractivit&eacute; du secteur pour produire une alimentation de proximit&eacute;. Si l&rsquo;Europe ne coordonne pas toutes ses politiques et toutes ses ambitions, l&rsquo;Europe est morte.</p><h2>Quelle est votre position sur l&rsquo;OCM, l&rsquo;Organisation commune de march&eacute;&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&eacute;my Decerle&nbsp;: apr&egrave;s avoir mis l&rsquo;agriculture sur le march&eacute; mondial, c&rsquo;est incompr&eacute;hensible que l&rsquo;Europe de ne se dote pas d&rsquo;outils de gestion de crise et de gestion de march&eacute;. On n&rsquo;est pas plus lib&eacute;raux que les Am&eacute;ricains mais les Am&eacute;ricains ont des dispositifs contracycliques pour appr&eacute;hender les crises. En avril 2020, en pleine crise du Covid, les moutonniers europ&eacute;ens demandaient des financements &agrave; la Commission pour stocker les agneaux qui ne partaient pas. Au m&ecirc;me moment, la DG Commerce n&eacute;gociait des contingents suppl&eacute;mentaires au profit de l&rsquo;Australie. L&agrave; encore, on n&rsquo;est pas en phase avec le Grean Deal et la strat&eacute;gie Farm to Fork.</p><aside class="read-also">
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    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-volet-ocm-de-la-pac-est-porteur-de-garanties-de-revenus" target="_blank" title="">&laquo; Le volet OCM de la Pac est porteur de garanties de revenus &raquo;</a>
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<h2>Comment progresser en mati&egrave;re de gestion des risques&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&eacute;my Decerle&nbsp;: des avanc&eacute;es sont &eacute;t&eacute; obtenues dans la Pac actuelle mais elles sont insuffisantes. Dans le cadre des trilogues, des propositions sont sur la table, notamment au travers de l&rsquo;article 70. Il faut que l&rsquo;UE se dote d&rsquo;outils mais certains pays comme l&rsquo;Espagne et la Su&egrave;de r&eacute;sistent car ils disposent de syst&egrave;mes assurantiels efficaces qu&rsquo;ils craignent de voir abroger. Je pense que l&rsquo;on peut imaginer des syst&egrave;mes compl&eacute;mentaires.</p><h2>Face aux multiples enjeux, d&eacute;fis, pressions, le PSN risque-t-il d&rsquo;accoucher d&rsquo;un statu quo&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&eacute;my Decerle&nbsp;: je crois que le ministre est anim&eacute; d&rsquo;une volont&eacute; de reconstruire l&rsquo;agriculture et d&rsquo;apporter de la valeur aux agriculteurs. On le voit par exemple au sujet de la loi Egalim. Il faut que la profession soit force de propositions. Sur tous les sujets que sont la structuration des fili&egrave;res, les &eacute;co-r&eacute;gimes, le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, la gestion des risques etc., la profession ne peut pas se payer le luxe d&rsquo;un statu quo.</p>


Aides couplées, ICHN, renouvellement des générations, paiement redistributif, éco-régimes, OCM, gestion des risques : Jérémy Decerle, éleveur de bovins allaitants en Saône-et-Loire, ancien président des JA, aujourd’hui député européen (Groupe Renew Europe) fait le point sur les négociations de la Pac à Bruxelles et du PSN à Paris. Interview.

Jérémy Decerle : « La prochaine Pac ne peut pas s’offrir le luxe d’un statu quo »

<p style="text-align:justify;">En Creuse, les prophylaxies en esp&egrave;ce porcine sont essentiellement centr&eacute;es sur le SDRP (Syndrome Dysg&eacute;n&eacute;sique Respiratoire Porcin) et la maladie d&rsquo;Aujeszky. </p><h1 style="text-align:justify;"><strong>La France indemne d&rsquo;Aujeszky depuis 2008, d&rsquo;o&ugrave; un all&egrave;gement des contr&ocirc;les</strong></h1><p style="text-align:justify;">La France continentale est reconnue indemne de maladie d&rsquo;Aujeszky chez les porcs domestiques depuis le 28 mars 2008. La d&eacute;couverte de foyers dans des &eacute;levages de sangliers dans l&rsquo;Allier en 2020 et dans un petit &eacute;levage plein air des Hautes-Alpes en 2021 vient rappeler que le risque de r&eacute;&eacute;mergence est toujours pr&eacute;sent, souvent en relation avec la faune sauvage. Par ailleurs, plusieurs signalements de chiens de chasse infect&eacute;s ont &eacute;t&eacute; remont&eacute;s cette ann&eacute;e en r&eacute;gion Aquitaine. C&rsquo;est pourquoi la surveillance s&eacute;rologique est maintenue dans les &eacute;levages de sangliers, les &eacute;levages plein-air (risque d&rsquo;introduction par les sangliers sauvages) et les &eacute;levages de s&eacute;lection-multiplication (fort risque de diffusion). Dans les autres &eacute;levages, la surveillance s&eacute;rologique a &eacute;t&eacute; supprim&eacute;e.</p><p style="text-align:justify;"><strong>Le SDRP, un danger sanitaire majeur pour les porcs&hellip; </strong></p><p style="text-align:justify;">Le SDRP est une maladie virale contagieuse surtout par contact direct entre animaux mais &eacute;galement possible par voie a&eacute;rienne, par les camions de transport et par la semence. Le virus induit des troubles de la reproduction et l&rsquo;apparition d&rsquo;un syndrome grippal notamment en engraissement, avec une alt&eacute;ration pendant plusieurs mois des performances de l&rsquo;&eacute;levage. Cette maladie est pr&eacute;sente dans plusieurs r&eacute;gions fran&ccedil;aises, un foyer en &eacute;levage a &eacute;t&eacute; mis en &eacute;vidence en mars 2020 en Dordogne et des foyers persistent en &eacute;levage de sangliers et en atelier d&rsquo;engraissement en Poitou-Charentes.</p><p style="text-align:justify;"><strong>&hellip; avec une prophylaxie syst&eacute;matique en Creuse&hellip;</strong></p><p style="text-align:justify;">En Creuse, le d&eacute;pistage se pratique dans tous les &eacute;levages sur un &eacute;chantillonnage d&rsquo;animaux. Les contr&ocirc;les se r&eacute;alisent entre mars et novembre. En 2020, les 102 &eacute;levages concern&eacute;s ont &eacute;t&eacute; contr&ocirc;l&eacute;s et ont pr&eacute;sent&eacute; des r&eacute;sultats n&eacute;gatifs. Les adh&eacute;rents GDS Creuse b&eacute;n&eacute;ficient des attestations d&rsquo;apport de garantie SDRP leur permettant l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; toutes les fili&egrave;res commerciales. Toutes les zones pouvant fournir des animaux ne poss&egrave;dent pas un statut favorable par rapport au SDRP. Face &agrave; une pathologie pouvant avoir un fort impact &eacute;conomique, une vigilance accrue est fondamentale lors d&rsquo;introduction, elle s&rsquo;appuie sur la connaissance du statut du cheptel d&rsquo;origine.</p><p style="text-align:justify;"><strong>&hellip; et une harmonisation r&eacute;gionale</strong></p><p style="text-align:justify;">Dans le cadre d&rsquo;un rapprochement Nouvelle-Aquitaine, les diff&eacute;rentes structures sanitaires porcines (Arepsa, OS Porc Poitou-Charentes, sections porcines des GDS) se sont r&eacute;unies pour cr&eacute;er l&rsquo;Association Sanitaire Porcine Nouvelle-Aquitaine (ASPNA). L&rsquo;objectif de cette nouvelle structure est d&rsquo;harmoniser et d&rsquo;organiser la prophylaxie SDRP et Aujeszky au niveau de la r&eacute;gion, en concertation avec les DDCSPP locales, et d&rsquo;accompagner les &eacute;leveurs sur les dossiers de bios&eacute;curit&eacute;, au travers de formations et d&rsquo;audits. Le financement de ces actions se fera par une cotisation pr&eacute;lev&eacute;e &agrave; l&rsquo;abattoir ou d&rsquo;un forfait pour les petits d&eacute;tenteurs. GDS Creuse sera le coordinateur des actions du Limousin.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;"><strong>La fi&egrave;vre porcine africaine (FPA)&hellip;</strong></p><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">La FPA n&rsquo;est pour le moment pas pr&eacute;sente en France mais son &eacute;mergence inqui&egrave;te. Cette maladie virale se transmet &laquo;&nbsp;de groin &agrave; groin&nbsp;&raquo; ou par les restes alimentaires. Elle se manifeste de mani&egrave;re variable suivant le pouvoir pathog&egrave;ne du virus ou le stade physiologique des animaux. Elle peut s&rsquo;exprimer sous une forme suraig&uuml;e et mortelle en moins de 48h00 &agrave; une forme chronique att&eacute;nu&eacute;e, en passant par des formes f&eacute;briles associant des troubles digestifs, respiratoires, h&eacute;matologiques et nerveux. Seule l&rsquo;analyse de laboratoire permet de faire la distinction entre la peste porcine classique (PPC) et la fi&egrave;vre porcine africaine. Il n&rsquo;existe pas de vaccin et la pr&eacute;vention passe par des mesures de bios&eacute;curit&eacute;. En cas de foyer av&eacute;r&eacute;, l&rsquo;abattage reste la seule solution.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">&nbsp;</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/4/9/9/3899949-1-fre-FR/c22a3f37dc2c-2021-03-07-fpa-en-europe-jpg" alt="Plateforme ESA" height="591" width="778" /><figcaption>.</figcaption></figure>

</div>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;"><strong>&hellip; avec une circulation importante en Europe</strong></p><p style="text-align:justify;">Identifi&eacute;e en 2007 en G&eacute;orgie, la FPA s&rsquo;est diss&eacute;min&eacute;e dans le nord-est de l&rsquo;Europe et en Russie avec des pertes directes estim&eacute;es &agrave; plus de 65 millions d&rsquo;euros. Depuis 2014, elle progresse dans l&rsquo;Union europ&eacute;enne depuis les zones frontali&egrave;res et une diffusion &laquo;&nbsp;en t&acirc;che d&rsquo;huile&nbsp;&raquo;. La d&eacute;couverte de sangliers morts en Belgique en septembre 2018 a confirm&eacute; le risque li&eacute; aux mouvements d&rsquo;animaux ou aux denr&eacute;es alimentaires contamin&eacute;es. Les mesures mises en place ont permis l&rsquo;assainissement du foyer et la Belgique a retrouv&eacute; son statut de pays indemne le 20 novembre 2020. En Allemagne, un premier cas a &eacute;t&eacute; d&eacute;couvert pr&egrave;s de la fronti&egrave;re polonaise le 10 septembre 2020 et la progression est inqui&eacute;tante, avec 812 cas d&eacute;clar&eacute;s dans 4 secteurs distincts, tous sur des sangliers. </p><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;"><strong>Des mesures sanitaires pour freiner la diffusion</strong></p><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Pour contrer l&rsquo;avanc&eacute;e de la maladie, plusieurs mesures ont &eacute;t&eacute; mises en place&nbsp;:</p><ul><li class="MsoBodyText">L&rsquo;installation de cl&ocirc;tures de confinement autour des foyers en Allemagne.</li><li class="MsoBodyText">Les voyageurs sont sensibilis&eacute;s aux restes alimentaires, notamment de charcuterie, pouvant &ecirc;tre des vecteurs du virus s&rsquo;ils sont distribu&eacute;s &agrave; des porcs ou abandonn&eacute;s dans la nature et consomm&eacute;s par des sangliers.</li></ul><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;"><strong>L&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel du 16 octobre 2018 qui renforce les mesures de bios&eacute;curit&eacute; dans les &eacute;levages</strong></p><p style="text-align:justify;">Pour contrer la menace de ces maladies sur l&rsquo;&eacute;levage porcin, l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel compl&eacute;t&eacute; par l&rsquo;instruction technique du 15/05/2019 met l&rsquo;accent sur plusieurs points&nbsp;: interdiction de distribuer des restes alimentaires aux porcins, maitrise des contacts entre les porcs et l&rsquo;ext&eacute;rieur, <strong>formation d&rsquo;un r&eacute;f&eacute;rent bios&eacute;curit&eacute; porcine</strong> avant le 31 d&eacute;cembre 2019 dans toutes les exploitations professionnelles et <strong>mise en place de syst&egrave;mes de protection vis-&agrave;-vis des sangliers pour tous les d&eacute;tenteurs depuis le 01 janvier 2021</strong>. Pour les personnes non encore form&eacute;es, GDS Creuse, en partenariat avec la Chambre d&rsquo;Agriculture de la Creuse, organise des formations de rattrapage, la prochaine ayant lieu le 20 avril 2021. Pour aider les &eacute;leveurs dans la mise aux normes de leurs installations, le Conseil R&eacute;gional Nouvelle-Aquitaine a lanc&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2020 un appel &agrave; projet. 885.000 &euro; ont &eacute;t&eacute; vers&eacute;s aux &eacute;leveurs, la Creuse arrivant en deuxi&egrave;me position des d&eacute;partements b&eacute;n&eacute;ficiaires.</p><p style="text-align:justify;"><strong>Les sangliers sauvages surveill&eacute;s vis-&agrave;-vis de la trichinellose, de la maladie d&rsquo;Aujeszky et de la brucellose porcine</strong></p><p style="text-align:justify;">Les sangliers, source potentielle de contamination des &eacute;levages de porcs en plein-air, sont en suivi triennal dans le cadre du contr&ocirc;le sanitaire de la faune sauvage en Creuse. Tous les r&eacute;sultats trichinellose se sont av&eacute;r&eacute;s n&eacute;gatifs et, pour la maladie d&rsquo;Aujeszky apr&egrave;s une alerte en 2009/2010, les r&eacute;sultats sont depuis n&eacute;gatifs. La seule menace identifi&eacute;e en mati&egrave;re de contamination par la faune sauvage est celle des sangliers avec la brucellose porcine pour les &eacute;levages plein-air de truies. Des s&eacute;rologies brucellose sont effectu&eacute;es et il en ressort un taux de positifs de 47 %. Ce r&eacute;sultat confirme la circulation bact&eacute;rienne chez les sangliers et justifie les n&eacute;cessaires mesures de protection des porcs de plein-air.</p><p class="MsoBodyText2" style="text-align:justify;"><strong>Une &eacute;tape de notre concept &laquo;&nbsp;Le sanitaire&hellip; j&rsquo;adh&egrave;re&nbsp;!&nbsp;&raquo; pour un int&eacute;r&ecirc;t individuel et collectif</strong></p><p class="MsoBodyText2" style="text-align:justify;">En Creuse, le maintien de cette situation globalement favorable passe par un engagement de chacun en mati&egrave;re de ma&icirc;trise des risques sanitaires avec pour objectif un b&eacute;n&eacute;fice sanitaire individuel et collectif. Bien que ne repr&eacute;sentant que 6 % des &eacute;levages de Nouvelle-Aquitaine, cela nous permet de maintenir notre production porcine. Avec les professionnels regroup&eacute;s au sein de sa section porcine, GDS Creuse, d&eacute;sormais partenaire de l&rsquo;ASPNA, s&rsquo;investit avec un accompagnement technique (gestion des prophylaxies en relation avec la DDCSPP, attestations SDRP, formation bios&eacute;curit&eacute;&hellip;) et financier (tiers-payant, fonds de solidarit&eacute; Aujeszky et SDRP&hellip;). Pour tout renseignement compl&eacute;mentaire, n&rsquo;h&eacute;sitez pas &agrave; nous contacter.</p><p style="text-align:right;"><strong>Aur&eacute;lie DEFRENAIX - Dr Boris BOUBET &ndash; ASPNA - GDS Creuse &ndash; www.gdscreuse.fr</strong></p>


Sanitaire collectif porcin : Prophylaxies porcines, biosécurité en élevage, analyses sur les sangliers font partie des sujets abordés lors de la réunion de la section porcine de GDS Creuse du 19 mars 2021. La situation départementale continue d’être favorable mais il convient de rester vigilant face aux nouvelles menaces.

Sanitaire porcin. Une situation départementale favorable, la biosécurité face aux menaces

<p>Le maintien &agrave; son niveau actuel de l&rsquo;enveloppe globale des aides coupl&eacute;es (15 % du budget total de la Pac) est demand&eacute; par le minist&egrave;re. Ceci reste &agrave; &ecirc;tre valid&eacute; par Bruxelles. Leur r&eacute;partition va par contre connaitre des changements importants.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Depuis le d&eacute;but on savait qu&rsquo;une discussion autour des aides coupl&eacute;es &eacute;tait men&eacute;e&nbsp;&raquo;</em> explique Christian Bajard, &eacute;leveur en Sa&ocirc;ne-et-Loire et coordinateur du Berceau des races &agrave; Viande du Massif Central. Une des options envisag&eacute;es par le minist&egrave;re est de doubler au sein de cette enveloppe la part allou&eacute;e aux aides coupl&eacute;es pour la production de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, qui repr&eacute;senterait dans ce cas 4 % (au lieu de 2 % actuellement) de l&rsquo;enveloppe des aides coupl&eacute;es pour la France. Les 2 % actuels pour les l&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res serait maintenus et 2 % suppl&eacute;mentaires seraient allou&eacute;s &agrave; une aide coupl&eacute;e pour la production de l&eacute;gumineuses s&egrave;ches pour la consommation humaine. <em>&laquo;&nbsp;Ceci repr&eacute;sente une baisse de 16 % de l&rsquo;enveloppe des aides coupl&eacute;es aux ruminants&nbsp;&raquo;</em> explique Christian Bajard.</p>

<h3>L&rsquo;aide coupl&eacute;e aux ruminants va changer</h3>

<p>D&rsquo;autre part, l&rsquo;aide coupl&eacute;e aux ruminants serait r&eacute;form&eacute;e pour &ecirc;tre attribu&eacute;e non plus &agrave; la vache mais &agrave; l&rsquo;UGB. Elle serait <strong>plafonn&eacute;e &agrave; 100 UGB bovines &acirc;g&eacute;es de plus de seize mois</strong>, avec un chargement de 1,4 UGB/ha de surface fourrag&egrave;re &agrave; ne pas d&eacute;passer. <em>&laquo;&nbsp;Pourquoi pas &agrave; l&rsquo;UGB, bien que la prime existante nous allait bien. Cela peut donner davantage de souplesse aux syst&egrave;mes d&rsquo;&eacute;levage&nbsp;&raquo;, </em>r&eacute;agit Christian Bajard. <em>&laquo;&nbsp;Mais avec un tel plafond, beaucoup de grands troupeaux seraient fortement p&eacute;nalis&eacute;s, dans le nord du Massif Central comme dans d&rsquo;autres r&eacute;gions d&rsquo;&eacute;levage allaitant. La transparence n'est pas sp&eacute;cifi&eacute;e donc pas garantie.&raquo;</em> Le respect du chargement de 1,4 repr&eacute;sente aussi une limite claire pour une grande partie des syst&egrave;mes naisseurs engraisseurs.</p>

<p class="sequence"><strong>Lire aussi</strong>&nbsp;: <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/pac-une-coupe-dans-lenveloppe-des-aides-couplees-bovins-viande-est-envisagee">PAC : une coupe dans l'enveloppe des aides coupl&eacute;es bovins viande est envisag&eacute;e</a></p>

<p>Les &eacute;co-r&eacute;gimes, ces nouvelles mesures environnementales qui conditionneront le versement d'une partie des aides d&eacute;coupl&eacute;es, en particulier pour les prairies permanentes, la biodiversit&eacute; et les paysages agricoles, la certification bio ou autre, ne sont pas chiffr&eacute;s &agrave; ce stade.</p>

<p>La convergence des aides d&eacute;coupl&eacute;es serait soit de 85 % soit de 100 % (elle est actuellement de 70 %). Pour le paiement redistributif, il est propos&eacute; une option &agrave; 10 % et une option &agrave; 20 % de l'enveloppe des aides d&eacute;coupl&eacute;es.</p>

<p><strong>Tout va se jouer tr&egrave;s vite,</strong> car le minist&egrave;re veut transmettre son PSN (plan strat&eacute;gique national) &agrave; Bruxelles pour d&eacute;but avril, et la validation d&eacute;finitive des options est annonc&eacute;e pour fin juin.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Le travail que nous menons en parall&egrave;le pour faire &eacute;voluer la r&eacute;glementation et obtenir par l&rsquo;application de la loi Egalim une revalorisation des prix est tr&egrave;s lent et tr&egrave;s difficile,</em> constate Christian Bajard. <em>&laquo;&nbsp;Si une baisse de 30 &agrave; 50 % des aides coupl&eacute;es est annonc&eacute;e, c&rsquo;est une d&eacute;capitalisation violente qui s&rsquo;annonce dans les &eacute;levages, et toute l&rsquo;&eacute;conomie de la fili&egrave;re sera impact&eacute;e.&nbsp;Il faut conserver le niveau actuel d&rsquo;aides pour nos &eacute;levages. &raquo;</em></p>

<p>Les Agriculteurs du Grand Massif Central (COPAMAC) et Les &eacute;leveurs de races &agrave; viande du Grand massif central (BRAV) se mobilisent<strong> le jeudi 25 mars &agrave; Clermont-Ferrand et Lyon</strong> pour les prix et pour la PAC.</p>

<p class="sequence"><strong>Lire aussi </strong>: <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/confederation-paysanne-non-au-projet-de-fusion-des-enveloppes-des-aides-couplees-lait-et-viande" target="_blank">Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne : non au projet de fusion des enveloppes des aides coupl&eacute;es lait et viande</a></p>



Les services du ministère de l’Agriculture ont présenté mi-mars aux professionnels les différentes options envisagées pour le premier pilier de la prochaine Pac (2023-2027). Pour les éleveurs de bovins viande, le maintien du niveau des aides couplées est compromis.

Pac : les différentes options sur la table pour les éleveurs bovins viande

<p><strong>C</strong>onsid&eacute;r&eacute;e comme la source d&rsquo;&eacute;nergie la plus co&ucirc;teuse et la plus polluante, l&rsquo;Etat souhaite diminuer la part de chauffage au fioul d&rsquo;ici 10 ans. A partir de 2022, le renouvellement ou l&rsquo;installation de toute nouvelle chaudi&egrave;re fonctionnant au fioul sera interdit dans un logement neuf.</p><p><strong>C</strong>ela ne veut pas pour autant dire que vous avez d&egrave;s aujourd&rsquo;hui l&rsquo;obligation de changer votre syst&egrave;me de chauffage. En revanche, cela signifie qu&rsquo;il est int&eacute;ressant de r&eacute;fl&eacute;chir d&egrave;s maintenant &agrave; des solutions alternatives, telles que la chaudi&egrave;re au gaz &agrave; condensation ou la pompe &agrave; chaleur air/eau qui vont s&rsquo;av&eacute;rer rapidement plus rentables.</p><p><strong>V</strong>ariables en fonction du niveau de revenus, des dispositifs financiers sont mis en &oelig;uvre pour aider les particuliers &agrave; installer ces syst&egrave;mes plus &eacute;conomes et moins polluants.</p><h2><strong>Ma PrimeR&eacute;nov</strong></h2><p><strong>D</strong>epuis 2020, <a href="https://www.cogedis.com/actualites/maprimerenov/" target="_blank">MaPrimeR&eacute;nov</a>&rsquo; est ouverte &agrave; tous les propri&eacute;taires occupants ainsi qu&rsquo;aux copropri&eacute;taires&nbsp; pour des travaux dans les parties communes. Les propri&eacute;taires bailleurs pourront y acc&eacute;der d&egrave;s juillet prochain. Le montant de l&rsquo;aide est calcul&eacute; en fonction de la localisation du logement, des revenus du foyer et du gain &eacute;nerg&eacute;tique apport&eacute; par les travaux (chauffage, isolation, ventilation). Le montant de l&rsquo;aide est connu avant de d&eacute;marrer les travaux, et l&rsquo;aide est vers&eacute;e &agrave; la fin des travaux.</p><h2><strong>L&rsquo;&eacute;co-pr&ecirc;t &agrave; taux z&eacute;ro</strong></h2><p><strong>L</strong>&rsquo;&eacute;co-pr&ecirc;t &agrave; taux z&eacute;ro peut aussi &ecirc;tre utilis&eacute; en vue du remplacement de la chaudi&egrave;re &agrave; fioul. Accessible sans condition de ressources mais variable en fonction du montant des travaux (&agrave; faire r&eacute;aliser par un professionnel reconnu garant de l'environnement), son enveloppe peut grimper jusqu&rsquo;&agrave; 30 000 euros.&nbsp;</p><h2><strong>&laquo; Habiter mieu</strong><strong>x &raquo;, le programme de l&rsquo;ANAH</strong></h2><p><strong>L</strong>&rsquo;agence nationale de l&rsquo;habitat destine son aide financi&egrave;re aux propri&eacute;taires et copropri&eacute;taires qui envisagent de se lancer dans des travaux permettant un gain &eacute;nerg&eacute;tique de 25% au minimum. L&rsquo;enveloppe de cette aide va jusqu&rsquo;&agrave; 10 000 euros pour des revenus tr&egrave;s modestes et &eacute;quivaut &agrave; la moiti&eacute; du montant total des travaux. Enfin, le ch&egrave;que &eacute;nergie a vocation &agrave; financer des travaux de r&eacute;novation &eacute;nerg&eacute;tique.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Ces diff&eacute;rentes aides peuvent se cumuler. Pour le remplacement de votre chaudi&egrave;re au fioul, il est donc judicieux d&rsquo;avoir un aper&ccedil;u complet de l&rsquo;ensemble de ces dispositifs.</p>
</aside>



Source de pollution importante, le fioul fait l’objet d’une réglementation renforcée. Afin d’inciter les particuliers à remplacer leur chaudière au fioul, des dispositifs financiers sont déployés.

Remplacement de la chaudière au fioul : le point sur les aides financières

<p>La F&eacute;d&eacute;ration Nationale Bovine est dans l'incompr&eacute;hension apr&egrave;s le d&eacute;voilement par les services du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture et de l&rsquo;Alimentation de<strong> la premi&egrave;re &laquo; copie &raquo; de la France pour la prochaine PAC</strong>.</p> <p class="sequence"><strong>Lire aussi : </strong><a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/pac-les-differentes-options-sur-la-table-pour-les-eleveurs-bovins-viande">Pac : les diff&eacute;rentes options sur la table pour les &eacute;leveurs bovins viande</a></p> <p><em>"Quelques jours seulement apr&egrave;s l&rsquo;annonce, par le premier ministre, d&rsquo;un plan de 60 millions d&rsquo;euros pour le secteur de l&rsquo;&eacute;levage bovin viande en situation d&rsquo;urgence absolue, le gouvernement s&rsquo;appr&ecirc;te &agrave; reprendre 250 millions d&rsquo;euros d&rsquo;aides de la PAC par an &agrave; ces m&ecirc;mes &eacute;leveurs. Des &eacute;leveurs qui ont, en 2020, d&eacute;gag&eacute; un revenu de moins de 700 euros par mois&hellip; reposant enti&egrave;rement sur les soutiens de la PAC"</em> exprime l'organisation dans un communiqu&eacute; du 18 mars 2021.<br /><br /> Ceci repr&eacute;senterait une <strong>diminution &eacute;valu&eacute;e entre 30 et 50% des aides coupl&eacute;es</strong> au niveau de chaque &eacute;levage d'apr&egrave;s la FNB.</p> <p>Le syndicat s'inqui&egrave;te des effets cumul&eacute;s des sc&eacute;narios d'une aide coupl&eacute;e animale calcul&eacute;e &agrave; l'UGB et plafonn&eacute;e &agrave; 100 UGB bovines de plus de seize mois qui favoriserait les bovins lait, et d'une hausse de l'aide coupl&eacute;e &agrave; la prot&eacute;ine v&eacute;g&eacute;tale, explique C&eacute;dric Mandin, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la FNB, &agrave; Agra Presse.</p> <p><em>&laquo; Nous voulons croire &agrave; l&rsquo;id&eacute;e que la France refuse de voir dispara&icirc;tre de ses territoires son cheptel de bovins de races &agrave; viande. Mais dans le m&ecirc;me temps, nous avons besoin de comprendre : comment le Gouvernement peut-il d&eacute;clarer ne pas vouloir abandonner les &eacute;leveurs de bovins viande et vouloir r&eacute;pondre &agrave; l&rsquo;urgence de leur situation en d&eacute;bloquant 60 millions d&rsquo;euros&hellip; tout en leur retirant, quelques jours plus tard, 250 millions d&rsquo;euros d&rsquo;aides de la PAC par an ? &raquo; </em>r&eacute;agit Bruno Dufayet, pr&eacute;sident de la FNB.</p> <p class="sequence"><strong>Lire aussi </strong>: <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/confederation-paysanne-non-au-projet-de-fusion-des-enveloppes-des-aides-couplees-lait-et-viande" target="_blank">Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne : non au projet de fusion des enveloppes des aides coupl&eacute;es lait et viande</a></p> <p class="normal">Les Agriculteurs du Grand Massif Central (COPAMAC) et Les &eacute;leveurs de races &agrave; viande du Grand massif central (BRAV) invitent dans la foul&eacute;e &agrave; la mobilisation le jeudi 25 mars &agrave; Clermont-Ferrand et Lyon pour les prix et pour la PAC.</p> <p class="sequence"><strong>Lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/jean-casteix-annonce-une-aide-durgence-pour-les-eleveurs-de-bovins-viande" target="_blank">Jean Castex annonce une aide d'urgence pour les &eacute;leveurs</a></p> <p class="normal">&nbsp;</p>



La Fédération nationale bovine alerte dans un communiqué après avoir découvert la première "copie" de la France pour la prochaine PAC. Une coupe de 250 millions d’euros par an est envisagée dans l’enveloppe des aides couplées destinées aux éleveurs de bovins de race à viande.

PAC : une coupe dans l'enveloppe des aides couplées bovins viande est envisagée

<p>Les capteurs de rendement constituent une des sources d&rsquo;information pionni&egrave;res de l&rsquo;agriculture de pr&eacute;cision. Ils collectent des donn&eacute;es &agrave; l&rsquo;origine des cartes de rendement. L&rsquo;interpr&eacute;tation de ces cartes permet de d&eacute;finir, quantifier et caract&eacute;riser la variabilit&eacute; intra-parcellaire de la production. Comment cela fonctionne-t-il et pourquoi l&rsquo;utiliser ? Retrouvez l'article et la plaquette de pr&eacute;sentation ici : <a href="http://www.ouest.cuma.fr/actualites/agriculture-connectee-les-cartes-de-rendement-de-lacquisition-de-la-donnee-la" target="_blank">http://www.ouest.cuma.fr/actualites/agriculture-connectee-les-cartes-de-rendement-de-lacquisition-de-la-donnee-la</a></p>


Le point sur les cartes de rendement. Tous les mois, la FRcuma Ouest et ses partenaires publient une fiche pour y voir plus clair sur l’agriculture connectée : quelles sont les offres ? Comment ça marche ? Combien ça coûte ?

Agriculture connectée N° 5 : les cartes de rendement

<p>Le 19 mars dernier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/znt-le-conseil-constitutionnel-retoque-le-processus-de-concertation-des-chartes" target="_blank" title="">le Conseil constitutionnel estimait que la m&eacute;thode d'&eacute;laboration des chartes locales permettant de r&eacute;duire les zones de non traitement (ZNT) entre les habitations et les zones d'&eacute;pandage de pesticides &eacute;tait contraire &agrave; la Constitution</a>, au regard de l&rsquo;article 7 de la charte de l&rsquo;environnement. Deux points de l&rsquo;article L.253-8 du Code rural et de la p&ecirc;che maritime &eacute;taient vis&eacute;s et concernaient tous deux le processus de concertation. Le Conseil constitutionnel estime insuffisamment pr&eacute;cise la d&eacute;finition du caract&egrave;re d&eacute;partemental de la concertation et r&eacute;prouve le fait que la consultation ne se tienne qu&rsquo;avec les repr&eacute;sentants de riverains potentiellement concern&eacute;s par la r&eacute;duction des ZNT.</p><div class="citation">
    <span>"En Centre Val de Loire, les d&eacute;rogations concernant les distances de s&eacute;curit&eacute; restent aujourd&#039;hui valides"</span>
</div>
<p>&laquo;&nbsp;<em>En Eure-et-Loir, la concertation ne s&rsquo;est pas limit&eacute;e &agrave; cette partie de la population&nbsp;mais &agrave; tout le d&eacute;partement, moyennant la mobilisation de gros moyens humains et financiers</em>, pr&eacute;cise Maxime Magat, juriste et charg&eacute; de mission environnement &agrave; la FNSEA Centre Val de Loire. <em>En pratique, la d&eacute;cision du Conseil constitutionnel ne s&rsquo;applique que dans les situations o&ugrave; il existe des contentieux, sachant que les associations contestant les chartes avaient deux mois pour d&eacute;poser des recours apr&egrave;s leur validation par les Pr&eacute;fets. En R&eacute;gion Centre Val de Loire, aucun d&eacute;partement n&rsquo;est concern&eacute; par un contentieux, en cons&eacute;quence de quoi les d&eacute;rogations concernant les distances de s&eacute;curit&eacute; restent valides. Mais ce que j&rsquo;affirme l&agrave; est valable aujourd&rsquo;hui. Si le texte censur&eacute; par le Conseil constitutionnel est r&eacute;&eacute;crit, et il le sera n&eacute;cessairement, la situation ne sera plus la m&ecirc;me. J&rsquo;esp&egrave;re que l&rsquo;on pourra achever la saison en cours sur les bases actuelles</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~znt-la-feuille-de-route-pour-les-traitements-de-printemps" target="_blank" title="">ZNT : la feuille de route pour les traitements de printemps</a>
</aside>
<h1>Des agriculteurs dans l&rsquo;expectative</h1><p>Au niveau national comme dans les d&eacute;partements, les autorit&eacute;s sont rest&eacute;es muettes quant aux cons&eacute;quences imm&eacute;diates de la d&eacute;cision du Conseil constitutionnel. &laquo;&nbsp;<em>On attend des informations de la DDT qui elle-m&ecirc;me en attend du minist&egrave;re</em>, explique Marc Sangoy, &eacute;lu &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture de Sa&ocirc;ne-et-Loire et pr&eacute;sident de la Cave de Lugny. <em>Dans ces conditions, on est bien en peine d&rsquo;informer les agriculteurs, alors que les c&eacute;r&eacute;aliers entament la protection de leurs cultures et que les d&eacute;sherbages s&rsquo;op&egrave;rent dans les vignes, en attendant le d&eacute;bourrement imminent dans notre r&eacute;gion</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/1/1/8/3898110-1-fre-FR/01b2dd1b8800-capture-d-e-cran-2021-03-31-a-14-36-28-jpg" alt="Marc Sangoy, pr&eacute;sident de la Cave de Lugny et maire de Bissy-la-M&acirc;connaise en Sa&ocirc;ne-et-Loire (Cr&eacute;dit photo : Cave de Lugny)" height="1278" width="1944" /><figcaption>Marc Sangoy, pr&eacute;sident de la Cave de Lugny et maire de Bissy-la-M&acirc;connaise en Sa&ocirc;ne-et-Loire (Cr&eacute;dit photo : Cave de Lugny)</figcaption></figure>

</div>
<p>Pour m&eacute;moire, en dehors d&rsquo;une liste d&rsquo;environ 130 produit soumis &agrave; une ZNT incompressible de 20 m&egrave;tres et des produits bio et de biocontr&ocirc;le exempts pour certains de ZNT (se r&eacute;f&eacute;rer &agrave; l&rsquo;AMM), l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; et le d&eacute;cret du 29 d&eacute;cembre 2019 permettent de r&eacute;duire les distances de s&eacute;curit&eacute; de 10 m&egrave;tres en vigne-arbo et 5 m&egrave;tres en grandes cultures &agrave; respectivement 5 m&egrave;tres et 3 m&egrave;tres moyennant deux conditions. La d&eacute;rogation doit &ecirc;tre sp&eacute;cifi&eacute;e dans la charte d&eacute;partementale et les applications doivent mettre en &oelig;uvre des moyens de r&eacute;duction de d&eacute;rive homologu&eacute;s, r&eacute;pertori&eacute;s sur une liste publi&eacute;e au <a href="https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2020-132" target="_blank">Bulletin officiel du minist&egrave;re charg&eacute; de l'agriculture</a>.</p><div class="citation">
    <span>"Selon les villages, les ZNT riverains entament le potentiel viticole dans une fourchette comprise entre 2% et 10%"</span>
</div>
<p>La mise en &oelig;uvre des chartes a demand&eacute; aux agriculteurs de gros efforts d&rsquo;adaptation, tels qu&rsquo;une segmentation intra-parcellaire de la pulv&eacute;risation, avec des bouts de rangs trait&eacute;s avec des produits bio pour ne pas entamer le potentiel de production des parcelles. On imagine le gymkhana dans les parcelles mais le jeu en vaut la chandelle. &laquo;&nbsp;<em>Selon les villages, les ZNT riverains entament le potentiel viticole dans une fourchette comprise entre 2% et 10%&nbsp;</em>&raquo;, &eacute;nonce Marc Sangoy qui, &agrave; titre personnel, a entam&eacute; la conversion d&rsquo;une partie de son exploitation.</p><p>En grandes cultures, les agriculteurs aimeraient d&rsquo;autant plus &ecirc;tre fix&eacute;s que les d&eacute;clarations Pac se profilent &agrave; l&rsquo;horizon, avec leur corollaire que sont les contr&ocirc;les ult&eacute;rieurs. &laquo; <em>C&rsquo;est potentiellement probl&eacute;matique au niveau de la largeur des bandes enherb&eacute;es ou encore des doses hectare de produits phytosanitaires</em>&nbsp;&raquo;, explique Maxime Magat.</p><p>Si la d&eacute;cision du Conseil constitutionnel trouble les agriculteurs, elle pourrait aussi cr&eacute;er la confusion dans la population. Avec sa casquette de maire du village de Bissy-la-M&acirc;connaise, Marc Sangoy n&rsquo;en a pas fini avec la p&eacute;dagogie. L&rsquo;application mobile Agricivis, d&eacute;velopp&eacute;e par le Chambre d&rsquo;agriculture de Sa&ocirc;ne-et-Loire, arrive &agrave; point nomm&eacute;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/agricivis-l-appli-pour-signaler-aux-riverains-ses-traitements-mais-pas-que" target="_blank" title="">AgriCivis, l&rsquo;appli pour signaler aux riverains ses traitements (mais pas que)</a>
</aside>



La décision récente du Conseil constitutionnel a jeté un trouble que les autorités ne s’empressent pas d’éclaircir. Dans les départements où la charte ne fait pas l’objet de contentieux, elle reste applicable en l’état, au moins jusqu’à ce que l’article visé par le Conseil constitutionnel soit modifié.

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