<p>FISCAL. Pour les &eacute;leveurs ou agriculteurs, la <a href="https://www.cogedis.com/actualites/dep-deduction-pour-epargne-de-precaution-2020/" target="_blank" title="">D&eacute;duction pour Epargne de pr&eacute;caution</a> est un levier fiscal qui permet de r&eacute;duire le r&eacute;sultat de l'entreprise, le b&eacute;n&eacute;fice agricole imposable, en constituant une &eacute;pargne de pr&eacute;caution d'au minimum 50% du montant d&eacute;duit.</p><p>Le dispositif a notamment pour but de pallier la volatilit&eacute; des revenus en encourageant la gestion des risques au niveau de l'exploitation. De ce fait, lorsque les r&eacute;sultats sont bons, la DEP est un dispositif particuli&egrave;rement int&eacute;ressant. En effet, gr&acirc;ce &agrave; lui, Fran&ccedil;ois, le voisin de Julien, a pu &eacute;conomiser 12 000 euros de pr&eacute;l&egrave;vements sociaux et fiscaux. En outre, Fran&ccedil;ois a m&ecirc;me pu profiter du compl&eacute;ment familial.</p><h2>&Eacute;pargner sous forme de stocks &agrave; rotation lente</h2><p>Toutefois, Fran&ccedil;ois avertit Julien qu'il doit d'abord se constituer une &eacute;pargne pour pouvoir utiliser la DEP. Cette &eacute;pargne peut &ecirc;tre &agrave; la banque <em>(sommes plac&eacute;es sur un compte bancaire)</em> ou bien sous forme de stocks &agrave; rotation lente. Pour les &eacute;leveurs tels que Julien et Fran&ccedil;ois, les stocks &agrave; rotation lente sont surtout les animaux qui restent au minimum une ann&eacute;e sur l'exploitation. Pour Fran&ccedil;ois, exploitant laitier, il s'agit des g&eacute;nisses et des vaches. Pour Julien, porcher, il s'agira donc des truies et des verrats.</p><h2>Le calcul de la DEP : en fonction du b&eacute;n&eacute;fice de l'exploitation</h2><p>Les sommes que permet de d&eacute;duire la DEP sont limit&eacute;es par un plafond annuel et un plafond cumul&eacute;. C'est le b&eacute;n&eacute;fice agricole de l'ann&eacute;e qui d&eacute;termine le plafond annuel. Autrement dit, les montants d&eacute;ductibles dans le cadre de la DEP varient en fonction des r&eacute;sultats de l'exploitation : ils s'&eacute;chelonnent entre 100% du b&eacute;n&eacute;fice <em>(pour un b&eacute;n&eacute;fice compris entre 0 et 27 000 &euro;)</em> jusqu'&agrave; 41 400&euro; pour un b&eacute;n&eacute;fice sup&eacute;rieur &agrave; 100 000&euro;. Il faut &eacute;galement noter que le montant total de la DEP demeure plafonn&eacute; &agrave; 150 000&euro;.</p><p>Epaul&eacute; par son gestionnaire, Fran&ccedil;ois Longchamp a pu calculer en amont le bonus fiscal potentiel. Entre deux exercices, le gestionnaire de Fran&ccedil;ois a en effet calcul&eacute; l'augmentation du prix de revient de ses vaches. A partir de ce montant d'&eacute;pargne, il a ensuite pu obtenir le montant maximum de DEP possible, montant qu'il a ajust&eacute; pour r&eacute;pondre aux attentes de son client. Ces d&eacute;marches ont &eacute;vit&eacute; &agrave; Fran&ccedil;ois de placer une partie de sa tr&eacute;sorerie sur un compte &agrave; la banque. La DEP doit &ecirc;tre utilis&eacute;e au cours des dix exercices qui suivent celui au cours duquel la d&eacute;duction a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e.</p><h2>Un dispositif qui offre davantage de souplesse</h2><p>La DEP remplace les pr&eacute;c&eacute;dentes DPA et DPI <em>(les d&eacute;ductions pour al&eacute;as et pour investissement)</em> qui n'ont pas fonctionn&eacute;, notamment en raison de l'obligation d'&eacute;pargne bancaire. En effet, ces dispositifs exigeaient de bloquer une tr&eacute;sorerie pendant plusieurs ann&eacute;es. En ce sens, la DEP pr&eacute;sente davantage de souplesse et l'&eacute;pargne en stocks la rend accessible &agrave; des exploitants dont la tr&eacute;sorerie est plus fragile. Par ailleurs, le suivi de la DEP est plus simple et l'exploitant n'a plus besoin de justifier ses d&eacute;penses professionnelles pour pouvoir l'utiliser.</p><p>Gr&acirc;ce &agrave; la DEP, Julien Dupr&eacute; va ainsi pouvoir d&eacute;duire la fraction de son b&eacute;n&eacute;fice imposable les bonnes ann&eacute;es. Lorsque des ann&eacute;es plus difficiles surviendront, il pourra r&eacute;int&egrave;grer tout ou partie de la DEP. Pour conna&icirc;tre le montant de la d&eacute;duction pour &eacute;pargne de pr&eacute;caution dont il peut profiter et entamer les d&eacute;marches, Julien Dupr&eacute; se rapproche de son gestionnaire.</p>


Récemment installé comme chef d’exploitation agricole, Julien Dupré s’interroge sur les opportunités de la Déduction pour Épargne de précaution. Il demande conseille à son voisin François Longchamp, un laitier qui profite déjà de ce dispositif.

Un levier fiscal pour les agriculteurs : la Déduction pour Epargne de Précaution


<p>Dans le contexte exceptionnel de crise sanitaire que nous traversons, les Services de Remplacement se sont mobilis&eacute;s et organis&eacute;s d&egrave;s le 16 mars pour assurer la continuit&eacute; de leur activit&eacute;.</p><p>Nos salari&eacute;(e)s sont quotidiennement &agrave; pied d'&oelig;uvre pour planifier et r&eacute;aliser les remplacements des agricultrices et des agriculteurs. Si besoin est, priorit&eacute; est donn&eacute;e aux remplacements faisant suite &agrave; un arr&ecirc;t de travail.</p><p>Notre priorit&eacute; est &eacute;galement la pr&eacute;servation de la sant&eacute; de nos salari&eacute;(e)s. Nos interventions sur les exploitations se font dans le respect strict de consignes de s&eacute;curit&eacute; renforc&eacute;es.</p><p>Depuis plusieurs jours, de nombreux Services de Remplacement assurent le remplacement d'agricultrices et d'agriculteurs touch&eacute;s par le virus. Ils mettent tout en &oelig;uvre avec les exploitant(e)s concern&eacute;(e)s pour que cela s'effectue dans des conditions optimales.</p><p>Acteurs essentiels du monde agricole depuis 50 ans, les Services de Remplacement, fid&egrave;les &agrave; leurs valeurs de solidarit&eacute; et de proximit&eacute;, participent &agrave; l'effort collectif national pour vaincre le coronavirus et permettre aux exploitant(e)s agricoles de continuer &agrave; nourrir les fran&ccedil;ais.</p>


Covid-19 : les Services de Remplacement pleinement présents aux côtés des agricultrices et des agriculteurs 


<p>L'&eacute;quipe Pleinchamp ne fait pas exception aux mesures de confinement annonc&eacute;es par Emmanuel Macron lundi 16 mars au soir. Confin&eacute;s mais pas d&eacute;connect&eacute;s. C'est donc depuis nos domiciles respectifs que nous suivons attentivement l'&eacute;volution de l'&eacute;pid&eacute;mie, afin d'analyser l'impact des diff&eacute;rentes mesures pour la profession agricole.</p><p>La poursuite de la production est &eacute;videmment une priorit&eacute;. La collecte laiti&egrave;re, l'enl&egrave;vement des animaux, les livraisons en tous genres et les travaux de semis doivent continuer et les agriculteurs seront une nouvelle fois au rendez-vous. Les Services Experts sont toujours actualis&eacute;s et &agrave; votre disposition pour vous accompagner dans votre quotidien. Cependant, face aux d&eacute;cisions prises pour limiter la propagation du Covid-19, nous savons que les interrogations sont nombreuses. C'est pourquoi la r&eacute;daction de Pleinchamp est mobilis&eacute;e pour clarifier du mieux possible la situation.</p><p>Sur Pleinchamp vous &ecirc;tes chez vous. T&eacute;moignez, partagez vos inqui&eacute;tudes et posez-nous vos questions.</p><p>Prenez soin de vous.</p>


Coronavirus : l'équipe Pleinchamp reste mobilisée

<h2><strong>B&acirc;timents habit&eacute;s et lieux h&eacute;bergeant des personnes vuln</strong><strong>&eacute;rables</strong></h2><p>Les distance de s&eacute;curit&eacute; ou Zones non trait&eacute;es (ZNT) s'appliquent aux &laquo; zones attenantes aux b&acirc;timents habit&eacute;s et aux parties non b&acirc;ties &agrave; usage d'agr&eacute;ment contigu&euml;s &agrave; ces b&acirc;timents &raquo; (article L. 253-8 du Code rural et de la p&ecirc;che maritime).</p><p>Dans les cas les plus courants (maison individuelle construite sur un terrain de quelques centaines de m&sup2;), la zone &agrave; prot&eacute;ger est constitu&eacute;e de l'habitation et de la zone d'agr&eacute;ment attenante, et la distance s'&eacute;tablit &agrave; partir de la limite de propri&eacute;t&eacute;.</p><p>Les ZNT s'appliquent &eacute;galement aux lieux h&eacute;bergeant des personnes vuln&eacute;rables&nbsp;: cr&egrave;ches, haltes-garderies, centres de loisirs, aires de jeux, &eacute;tablissements scolaires, centres hospitaliers et h&ocirc;pitaux, &eacute;tablissements de sant&eacute; priv&eacute;s, maisons de sant&eacute;, &eacute;tablissements accueillant ou h&eacute;bergeant des personnes &acirc;g&eacute;es...</p><h2><strong>Des ZNT de 20 m&egrave;tres incompressibles pour q</strong><strong>uelque 130 produits</strong></h2><p>Des ZNT incompressibles et inconditionnelles s'appliquent &agrave; toute une liste de produits phytosanitaires affichant sur leur &eacute;tiquette une des mentions pr&eacute;occupantes suivantes&nbsp;: H300, H310, H330, H331, H334, H340, H350, H350i, H360, H360F, H360D, H360FD, H360Fd, H360Df, H370, H372. Sont &eacute;galement concern&eacute;s par des ZNT de 20 m&egrave;tres les substances actives consid&eacute;r&eacute;es par les agences sanitaires (Anses ou Efsa) comme ayant des effets perturbateurs endocriniens n&eacute;fastes pour l'homme selon les crit&egrave;res du paragraphe 3.6.5 de l'annexe II du r&egrave;glement (CE) n&deg; 1107/2009 du 21 octobre 2009.</p><p>Avant utilisation d'un produit, il est recommand&eacute; de v&eacute;rifier son classement sur l'&eacute;tiquette et son &eacute;ventuelle inscription sur la liste publi&eacute;e par le minist&egrave;re de l'Agriculture.</p><h2><strong>Pas de </strong><strong>ZNT pour le biocontr&ocirc;le, l'AB et les substances de base</strong></h2><p>Sous r&eacute;serve de dispositions particuli&egrave;res&nbsp;mentionn&eacute;es dans l'Autorisation de mise sur le march&eacute; (AMM), les produits de biocontr&ocirc;le et les produits utilisables en agriculture biologique sont exempt&eacute;s de ZNT. Il en est de m&ecirc;me pour les produits compos&eacute;s d'une substance de base, lesquels sont d&eacute;pourvus d'AMM.</p><p>Le semis de semences trait&eacute;es, l'incorporation de granul&eacute;s dans le sol, le badigeonnage et le trempage ne sont pas soumis au respect des distances de s&eacute;curit&eacute;.</p><p>Celles-ci ne s'appliquent pas non plus aux traitements ordonn&eacute;s au titre de la lutte obligatoire, sous r&eacute;serve de dispositions sp&eacute;cifiques pr&eacute;cis&eacute;es par l'arr&ecirc;t&eacute; de lutte (minist&eacute;riel, ou pr&eacute;fectoral par d&eacute;faut).</p><h2><strong>Pas de ZNT pour les cultures an</strong><strong>nuelles sem&eacute;es avant le 1<sup>er</sup> janvier 2020</strong></h2><p>Toutes les applications (herbicides, fongicides, insecticides...) r&eacute;alis&eacute;es sur des cultures annuelles (c&eacute;r&eacute;ales d'hiver, colza d'hiver...) sem&eacute;es avant le 1<sup>er</sup> janvier 2020 ne sont pas concern&eacute;es par la r&eacute;glementation ZNT, en dehors du cas des ZNT de 20 m&egrave;tres. Le cas &eacute;ch&eacute;ant, les distances de s&eacute;curit&eacute; s'appliqueraient sur ces m&ecirc;mes cultures si ces derni&egrave;res devaient recevoir un traitement &agrave; compter du 1<sup>er</sup> juillet 2020.</p><p>La r&eacute;glementation ZNT s'applique en revanche pour les semis et plantations de printemps (c&eacute;r&eacute;ales, ma&iuml;s, tournesol, soja, betteraves, pommes de terre...). Il en est de m&ecirc;me pour les cultures pluriannuelles (comme la luzerne), les cultures p&eacute;rennes (vigne, vergers etc.) et les couverts v&eacute;g&eacute;taux en interculture.</p><h2><strong>Le cas g&eacute;n&eacute;ral&nbsp;: des ZNT de 10</strong><strong> m&egrave;tres ou 5 m&egrave;tres...</strong></h2><p>En dehors des produits concern&eacute;s par des ZNT de 20 m&egrave;tres ou au contraire exempt&eacute;s, des ZNT de 10 m&egrave;tres s'appliquent aux cultures suivantes&nbsp;: arbres fruitiers, vigne, arbres et arbustes, for&ecirc;t, petits fruits, cultures ornementales de plus de 50 cm de hauteur, bananiers, houblon. Pour les autres utilisations agricoles et non agricoles, la distance de s&eacute;curit&eacute; est fix&eacute;e &agrave; 5 m&egrave;tres.</p><h2><strong>...&eacute;ventuellement r&eacute;ductibles &agrave;</strong><strong> 5 m&egrave;tres et 3 m&egrave;tres</strong></h2><p>Les distances de s&eacute;curit&eacute; de 10 m&egrave;tres et 5 m&egrave;tres peuvent &ecirc;tre respectivement abaiss&eacute;es &agrave; 5 m&egrave;tres et 3 m&egrave;tres &agrave; condition que leur mise en &oelig;uvre soit d&ucirc;ment sp&eacute;cifi&eacute;e dans une charte d'engagements approuv&eacute;e. La r&eacute;duction des ZNT est alors conditionn&eacute;e &agrave; la mise en &oelig;uvre de moyens techniques figurant sur une liste publi&eacute;e au Bulletin officiel du minist&egrave;re charg&eacute; de l'agriculture et r&eacute;guli&egrave;rement actualis&eacute;e. Dans le cas de la viticulture, la distance de s&eacute;curit&eacute; peut &ecirc;tre r&eacute;duite de 10 m&egrave;tres &agrave; 3 m&egrave;tres lorsque le taux de r&eacute;duction de la d&eacute;rive atteint 90%.</p><p>L'utilisateur doit disposer d'un exemplaire, le cas &eacute;ch&eacute;ant d&eacute;mat&eacute;rialis&eacute;, de la charte approuv&eacute;e qui l'engage.</p><p>En absence de charte, les distance de s&eacute;curit&eacute; ne sont pas r&eacute;ductibles, y compris en pr&eacute;sence d'un mat&eacute;riel homologu&eacute; pour r&eacute;duire les risques de d&eacute;rive.</p><p>Dans l'&eacute;tat actuel de la r&eacute;glementation, les barri&egrave;res physiques telles que les murs, les haies ou les filets ne peuvent pas &ecirc;tre prises en compte pour adapter les distances de s&eacute;curit&eacute;.</p><h2><strong>Des chartes m&eacute;nageant des</strong><strong> adaptations</strong></h2><p>Outre des modalit&eacute;s d'information des r&eacute;sidents ou des personnes pr&eacute;sentes ainsi que des modalit&eacute;s de dialogue et de conciliation entre les utilisateurs et les habitants concern&eacute;s, la signature de chartes d'engagement &agrave; l'&eacute;chelon d&eacute;partemental permet, au cas par cas, d'am&eacute;nager des conditions particuli&egrave;res de r&eacute;duction des ZNT, dans les limites fix&eacute;es par l'arr&ecirc;t&eacute; du 27 d&eacute;cembre 2019. A titre indicatif, peuvent ainsi &ecirc;tre pris en compte&nbsp;le caract&egrave;re irr&eacute;gulier ou discontinu de l'occupation d'un b&acirc;timent, la non prise en compte de la limite de propri&eacute;t&eacute; lorsque la zone d'agr&eacute;ment n'est pas fr&eacute;quent&eacute;e r&eacute;guli&egrave;rement ou encore l'application d'une ZNT de 5 m pour les traitements herbicides (donc au sol) de cultures hautes comme la vigne et les arbres fruitiers.</p>


Alors que les beaux jours vont raviver adventices et bioagresseurs en tous genres, petit mémorandum de l’arrêté du 27 décembre 2019 et du décret n° 2019-1500 du 27 décembre 2019, relatifs aux mesures de protection des personnes lors de l’utilisation de produits phytopharmaceutiques à proximité des zones d’habitation et des lieux hébergeant des personnes vulnérables.

ZNT : la feuille de route pour les traitements de printemps


<p>Dans un communiqu&eacute; de presse diffus&eacute; pendant le Salon de l'Agriculture, le minist&egrave;re de l'Agriculture s'est f&eacute;licit&eacute; de l'augmentation du nombre d'exploitations certifi&eacute;es Haute valeur environnementale (HVE) en France. Au 1er janvier 2020, 5 399 exploitations &eacute;taient certifi&eacute;es HVE, contre 2 272 au 1er juillet 2019 et 1 518 au 1er janvier 2019. Une progression qui<em>&nbsp;"confirme l'engouement pour le dispositif et la volont&eacute; des agriculteurs de s'inscrire dans la transition agro&eacute;cologique"</em>, indique le minist&egrave;re.</p><p>La viticulture repr&eacute;sente 84% des exploitations certifi&eacute;es HVE avec 4 532 domaines, un nombre multipli&eacute; par 2,4 en six mois. L'arboriculture est la deuxi&egrave;me fili&egrave;re engag&eacute;e en nombre d'exploitations (391), suivie des grandes cultures (262 exploitations) et du mara&icirc;chage (132 exploitations). Les exploitations &agrave; dominante d'&eacute;levage ne repr&eacute;sentent pour l'instant que moins de 3% des certifications.</p><p>Avec son plan "Biodiversit&eacute;", le gouvernement s'est fix&eacute; l'objectif d'atteindre 15 000 exploitations certifi&eacute;es HVE en 2022, puis 50 000 en 2030. Un objectif qui pourrait &ecirc;tre atteint bien plus t&ocirc;t si la dynamique actuelle de certification se poursuit. Mais si le logo HVE commence &agrave; fleurir sur les produits vendus en magasin, il risque pour l'instant d'&ecirc;tre noy&eacute; dans la myriade de logos d&eacute;j&agrave; existants.<em>&nbsp;"On attend vraiment un coup de pouce de l'&Eacute;tat pour nous accompagner dans la communication autour de la HVE"</em>, indique Pierre-Yves Jestin, pr&eacute;sident de la coop&eacute;rative Sav&eacute;ol, dans laquelle 90% des mara&icirc;chers en tomates sont d&eacute;j&agrave; certifi&eacute;s HVE, et qui s'engage &agrave; certifier l'ensemble de ses exploitations.</p><p></p><p>Les fili&egrave;res, coop&eacute;ratives ou associations de producteurs sont de plus en plus nombreux &agrave; annoncer leur adh&eacute;sion &agrave; la d&eacute;marche de certification HVE. Ainsi ces derniers mois ont &eacute;t&eacute; le th&eacute;&acirc;tre de plusieurs annonces, parmi lesquelles l'AOP pommes du Limousin qui vise 100% de ses exploitations certifi&eacute;es HVE &agrave; l'horizon 2021 ; l'Association g&eacute;n&eacute;rale des producteurs de ma&iuml;s (AGPM) qui vise l'objectif de 10 000 exploitations ma&iuml;sicoles certifi&eacute;es &agrave; horizon 2025 ; ou encore les vignerons coop&eacute;rateurs qui ont pour ambition de compter 50% de leurs adh&eacute;rents certifi&eacute;s HVE ou bio dans les cinq prochaines ann&eacute;es.</p>


Le nombre d’exploitations certifiées HVE a plus que triplé en un an. Une preuve de l’engagement des filières agricoles et une dynamique qui, si elle se confirme, permettra d’atteindre rapidement l’objectif gouvernemental des 50 000 exploitations certifiées.

HVE : le nombre d’exploitations certifiées multiplié par trois en un an


<h2>Julien Dupr&eacute; a repris l'exploitation familiale avec un salari&eacute;. Il souhaite verser la prime &laquo; Macron &raquo; et s'interroge sur les modalit&eacute;s. </h2><p>La loi de financement de la s&eacute;curit&eacute; sociale pour 2020 a reconduit la prime exceptionnelle de pouvoir d'achat dite prime &laquo;&nbsp;Macron &raquo;, avec des ajustements. Julien Dupr&eacute; doit notamment disposer d'un accord d'int&eacute;ressement avant de verser cette prime. Sous conditions, cette prime exceptionnelle est exon&eacute;r&eacute;e de cotisations et contributions sociales ainsi que d'imp&ocirc;t sur le revenu, dans la limite de 1&thinsp;000 &euro; par salari&eacute;. Elle devra &ecirc;tre vers&eacute;e entre le 28 d&eacute;cembre 2019 et le 30 juin 2020.</p><h2>Modalit&eacute;s de mise en place</h2><p>Pour b&eacute;n&eacute;ficier des <strong>exon&eacute;rations sociales et fiscales</strong>, l'employeur devra conclure un accord d'int&eacute;ressement avant la date de versement de la prime &laquo;&nbsp;Macron&nbsp;&raquo;.</p><p>Par d&eacute;rogation, les accords conclus entre le 1er&nbsp;janvier et le 30 juin 2020 pourraient porter sur une dur&eacute;e de moins de trois ans, sans pouvoir &ecirc;tre inf&eacute;rieurs &agrave; un an. Outre l'accord d'int&eacute;ressement, l'employeur qui souhaite verser&nbsp; la prime &laquo;&nbsp;Macron&nbsp;&raquo; devra soit conclure un accord d'entreprise, soit proc&eacute;der par d&eacute;cision unilat&eacute;rale <em>(DUE</em>).</p><p>L'accord ou la DUE fixera le montant de la prime ainsi que, le cas &eacute;ch&eacute;ant, le plafond limitant le champ des b&eacute;n&eacute;ficiaires et la modulation de son niveau entre les b&eacute;n&eacute;ficiaires.</p><h2>Prime &laquo; Macron &raquo;: les b&eacute;n&eacute;ficiaires</h2><p>Les exon&eacute;rations sociales et fiscales s'appliquent uniquement aux primes vers&eacute;es aux salari&eacute;s li&eacute;s par un contrat de travail &agrave; la date de versement de la prime et ayant per&ccedil;u sur les 12 mois pr&eacute;c&eacute;dant son versement une r&eacute;mun&eacute;ration inf&eacute;rieure &agrave; 3 fois la valeur annuelle du Smic <em>(55 420 &euro; en 2020)</em> ou plafond inf&eacute;rieur fix&eacute; par l'accord ou la DUE.</p><p>Le Smic annuel est calcul&eacute; en fonction de la dur&eacute;e du travail pr&eacute;vue au contrat. Il doit &ecirc;tre proratis&eacute; en cas de travail &agrave; temps partiel ou pour les salari&eacute;s qui ne sont pas employ&eacute;s toute l'ann&eacute;e. Les apprentis b&eacute;n&eacute;ficient de la prime. A d&eacute;faut de respecter les formalit&eacute;s de mise en place la MSA pourrait faire un redressement de cotisations sociales sur les primes vers&eacute;es. Elles seront &eacute;galement soumises &agrave; l'imp&ocirc;t sur le revenu.</p><h2>Le montant de la prime peut &ecirc;tre modul&eacute;</h2><p>L'employeur pourra d&eacute;cider d'attribuer la prime &agrave; l'ensemble des salari&eacute;s ou &agrave; ceux dont la r&eacute;mun&eacute;ration est inf&eacute;rieure &agrave; un plafond d&eacute;fini dans l'entreprise. Il pourra &eacute;galement faire varier son montant en fonction du niveau de r&eacute;mun&eacute;ration des b&eacute;n&eacute;ficiaires, de la classification, de la dur&eacute;e contractuelle du travail en cas de temps partiel, de la pr&eacute;sence effective sur l'ann&eacute;e &eacute;coul&eacute;e.</p><p>Certains cong&eacute;s seront assimil&eacute;s &agrave; des dur&eacute;es de pr&eacute;sence effective <em>(cong&eacute;s de maternit&eacute;, de paternit&eacute; et d'adoption, cong&eacute; parental d'&eacute;ducation, cong&eacute;s pour enfant malade, cong&eacute; de pr&eacute;sence parentale, salari&eacute;s b&eacute;n&eacute;ficiant de dons de jours de repos au titre d'un enfant gravement malade)</em>.</p><p>La prime correspond &agrave; une r&eacute;mun&eacute;ration suppl&eacute;mentaire, la loi pr&eacute;cise qu'elle ne pourrait en aucun cas se substituer &agrave; des augmentations de r&eacute;mun&eacute;ration, une prime pr&eacute;vue par un accord salarial, le contrat de travail ou les usages en vigueur dans l'entreprise.</p>



L’employeur peut verser une prime « Macron » exonérée de charges sociales et fiscales. Pour bénéficier de ces avantages, les nouvelles formalités doivent être respectées. 


La prime « Macron » version 2020


<p><em>"Nous sentons aujourd'hui une tension forte dans la soci&eacute;t&eacute; et il faut &agrave; la fois prot&eacute;ger les agriculteurs contre les stigmatisations dont ils sont l'objet et r&eacute;ussir la transformation du mod&egrave;le agricole",</em> a affirm&eacute; M. Macron dans plusieurs journaux. <em>"Les tensions, on les sent sur l'&eacute;levage et le bien-&ecirc;tre animal, sur l'agriculture et l'utilisation des pesticides. Je ne tol&eacute;rerai aucune violence &agrave; l'encontre des agriculteurs",</em> a-t-il assur&eacute;.</p><p>Interrog&eacute; sur le glyphosate, dont l'interdiction en 2021 inqui&egrave;te le monde agricole, le chef de l'Etat a r&eacute;affirm&eacute; que cet objectif <em>"ne sera pas tenable sur la totalit&eacute; des exploitations".</em> Il avait d&eacute;j&agrave; d&eacute;clar&eacute; en janvier 2019 que la France ne parviendrait pas &agrave; se passer <em>"&agrave; 100%"</em> du glyphosate en trois ans. Sur ce sujet,<em>&nbsp;"j'ai toujours indiqu&eacute; que nous ne laisserions pas les agriculteurs sans solutions. Le gouvernement a saisi l'Anses et l'Inra pour identifier les alternatives viables et pour organiser une sortie du glyphosate sur des bases objectives",</em> a-t-il rappel&eacute;. Il a d'ailleurs annonc&eacute; une aide de 25 millions d'euros pour compenser une partie des pertes de r&eacute;colte li&eacute;es &agrave; la mise en place des <em>"zones de non traitement". </em>Pas plus de pr&eacute;cision pour l'instant.</p><h2></h2><p>Le pr&eacute;sident a &eacute;galement affirm&eacute; que la loi Alimentation, qui promet de r&eacute;mun&eacute;rer les agriculteurs en fonction de leurs co&ucirc;ts de production, <em>"commence &agrave; produire des effets. La cl&eacute; de tout &ccedil;a, c'est b&acirc;tir des indicateurs puis organiser le dialogue dans la fili&egrave;re. Cela suppose aussi que tous les acteurs de la cha&icirc;ne soient responsables. Je salue Lidl par exemple, qui contractualise, donne du prix et de la visibilit&eacute;". "Nous avons multipli&eacute; les contr&ocirc;les. R&eacute;sultat: 4 millions d'euros d'amendes ont &eacute;t&eacute; prononc&eacute;es envers les distributeurs pour non-respect des r&egrave;gles. Nous avons assign&eacute; Leclerc. La grande difficult&eacute; que nous rencontrons, ce sont ceux qui essayent de contourner la loi avec leurs centrales d'achats en Belgique ou ailleurs. Ce ne sont pas des tendres, moi non plus, &ccedil;a tombe bien",</em> a-t-il affirm&eacute;.</p><p>Interrog&eacute; sur les droits de douanes qui risquent d'augmenter apr&egrave;s le Brexit, il a pr&eacute;venu: <em>"nous ne pouvons pas accepter un mod&egrave;le o&ugrave; la Grande-Bretagne d&eacute;cide de diverger sur le plan r&eacute;glementaire, de faire du dumping social et environnemental. Je veux dire &agrave; nos p&ecirc;cheurs que je me battrai pour eux. Si nous n'obtenons pas les m&ecirc;mes acc&egrave;s qu'aujourd'hui, nous chercherons des compensations. Je ne laisserai pas nos p&ecirc;cheurs &ecirc;tre touch&eacute;s par le vote britannique auxquels ils ne peuvent rien".</em></p>



Le président Emmanuel Macron, qui inaugurera le Salon de l'Agriculture samedi, a annoncé une aide de 25 millions d’euros de compensation pour les ZNT. Il a par ailleurs affirmé qu'il "ne tolèrerai(t) aucune violence à l'encontre des agriculteurs", dans une interview dans la presse quotidienne régionale (PQR), mise en ligne jeudi.


ZNT : Emmanuel Macron annonce une aide de 25 millions d’euros 


<p>Pr&eacute;vue pour accompagner et valoriser les exploitations agricoles dans la transition &eacute;cologique de leurs pratiques, la certification HVE (Haute valeur environnementale) a vu le jour suite &agrave; la tenue des Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation, en 2017. Depuis, de nombreuses exploitations agricoles ont transform&eacute; ou modifi&eacute; leurs pratiques dans le but d'obtenir cette certification. A ce jour, d&eacute;j&agrave; plus de 2 000 exploitations sont certifi&eacute;s HVE en France. La dynamique devrait se poursuivre dans les prochaines ann&eacute;es et le Gouvernement ambitionne la certification de quelques 50 000 exploitations, &agrave; l'horizon 2030.</p><p>Plusieurs facteurs contribuent &agrave; expliquer le succ&egrave;s de la HVE et le premier d'entre eux est tr&egrave;s li&eacute; &agrave; la demande, grandissante aupr&egrave;s de la soci&eacute;t&eacute;, de consommer des produits de qualit&eacute;, issus d'une agriculture plus responsable et plus soucieuse de l'environnement. La grande distribution pousse d'ailleurs les producteurs &agrave; aller dans ce sens en s'appropriant de plus en plus la HVE. Enfin, de nombreux acteurs de la profession agricole encouragent le d&eacute;ploiement du dispositif.</p><h2>Une d&eacute;marche volontaire...</h2><p>La certification environnementale, solution alternative au bio, est le fruit d'une d&eacute;marche volontaire qui se base sur la mise en oeuvre de pratiques permettant de r&eacute;duire l'empreinte environnementale des exploitations. Ainsi, cette d&eacute;marche peut s'inscrire dans plusieurs directions : la protection de la biodiversit&eacute;, la gestion de la fertilisation, la strat&eacute;gie phytosanitaire ou encore la gestion de la ressource en eau.</p><p>La certification environnementale se d&eacute;cline en trois niveaux de progression. Les niveaux 1 et 2 sont utiles pour valider l'ensemble des d&eacute;marches entreprises par l'exploitant agricole qui engage son entreprise dans la transition &eacute;cologique. Seule le niveau 3 permet de d&eacute;livrer la HVE qui mesure les r&eacute;sultats obtenus &agrave; la lumi&egrave;re d'indicateurs de biodiversit&eacute; ou bien de r&eacute;duction d'intrants. La d&eacute;marche se fait par &eacute;tape. Il faut d'abord valider le niveau 1. Il est ensuite possible d'acc&eacute;der directement au niveau 3. Par la suite, le renouvellement s'effectue tous les 3 ans.</p><h2>...qui pourrait devenir contraignante ?</h2><p>Si la d&eacute;marche est pour l'heure volontaire, les acteurs de la profession se demandent si elle ne deviendra pas, &agrave; court ou &agrave; moyen terme, contraignante. Cette intuition repose &agrave; la fois sur le fait que la grande distribution est toujours de plus en plus en demande de produits HVE. Elle repose &eacute;galement sur un amendement qui a &eacute;t&eacute; adopt&eacute; dans le cadre de la loi Egalim, la loi pour l'&eacute;quilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable. En effet, la loi pr&eacute;voit qu'&agrave; partir de 2030 la HVE compte parmi les signes officiels d'origine et de qualit&eacute;, au m&ecirc;me titre que l'agriculture biologique, le label rouge ou encore les appellations d'origine.</p><h2>Anticiper la transition &eacute;cologique de son exploitation</h2><p>La HVE, on le voit bien, progresse et pourrait m&ecirc;me devenir une contrainte pour les exploitants agricoles. Ainsi, Julien Dupr&eacute; a sans doute raison d'envisager cette d&eacute;marche. Pour d&eacute;marrer son projet, il devra se tourner vers l'organisme certificateur agr&eacute;&eacute; de son choix. Attention toutefois car la d&eacute;marche a un co&ucirc;t et le jeune exploitant aura donc int&eacute;r&ecirc;t &agrave; construire, pas &agrave; pas, son projet en demandant notamment conseil aupr&egrave;s de son gestionnaire.</p>



Face au succès grandissant de la Haute Valeur environnementale, certification adoptée par bon nombre d’exploitations agricoles, Julien Dupré s’interroge sur les opportunités de la démarche.


La certification environnementale HVE est en progression


<p><em>"Pour la premi&egrave;re fois en France, un service d'eau se dote d'un dispositif d'aides financi&egrave;res aux exploitations agricoles, sp&eacute;cifiquement con&ccedil;u pour la protection de ses captages</em>", a indiqu&eacute; Eau de Paris dans un communiqu&eacute;. Ce dispositif se fera en lien avec l'agence de l'eau Seine-Normandie, des experts agricoles, l'INRA, le minist&egrave;re de l'Agriculture et la Commission europ&eacute;enne, dans une logique de <em>"paiement pour services environnementaux",</em> pr&eacute;cise le communiqu&eacute;. Ce r&eacute;gime d'aide a pour objectif d'accompagner les exploitants agricoles vers l'adoption de syst&egrave;mes agricoles plus durables, limitant l'usage des intrants (pour prot&eacute;ger les nappes phr&eacute;atiques), et favorisant le d&eacute;veloppement de l'agriculture biologique et des surfaces en prairie.</p><h2>Objectif de r&eacute;sultat</h2><p>L'aide sera vers&eacute;e sous forme de subvention aux agriculteurs volontaires, une partie de la r&eacute;mun&eacute;ration &eacute;tant conditionn&eacute;e &agrave; l'atteinte d'un objectif de r&eacute;sultat sur les concentrations en nitrates dans l'eau. Les contrats seront de six &agrave; sept ans. Environ 200 exploitations devraient pouvoir en b&eacute;n&eacute;ficier d&egrave;s cette ann&eacute;e, dans quatre aires d'alimentation de captage, couvrant environ 146.000 hectares dont 87.000 ha de surfaces agricoles.</p><p></p><p>La premi&egrave;re zone est situ&eacute;e pr&egrave;s de Provins, la deuxi&egrave;me pr&egrave;s de Sens, la troisi&egrave;me pr&egrave;s de Nemours et la quatri&egrave;me &agrave; cheval entre l'Orne et l'Eure et Loire, au Verneuil d'Avre. Le budget estim&eacute; du r&eacute;gime d'aide s'&eacute;l&egrave;ve &agrave; 47 millions d'euros sur une dizaine d'ann&eacute;e. Il sera financ&eacute; &agrave; 80% par l'agence de l'eau Seine-Normandie, qui d&eacute;die un budget dans le cadre du plan national pour la biodiversit&eacute;. Eau de Paris contribuera &agrave; hauteur de 20%, soit 10 millions d'euros.</p>



Les agences de l'eau Seine Normandie et Eau de Paris vont verser des aides à quelque 200 agriculteurs pour protéger leurs zones de captage, selon un dispositif de financement qui a reçu le soutien de la Commission européenne, a indiqué Eau de Paris le 17 février.


Les agences de l'eau de la Seine vont financer des aides aux agriculteurs


<p>En amont du projet, Julien doit v&eacute;rifier que les opportunit&eacute;s de la vente directe sont bien conformes &agrave; ses attentes. Il souhaite en effet &eacute;couler ses produits &agrave; des prix plus int&eacute;ressants, notamment via une marge plus importante que celle qu'il per&ccedil;oit lorsqu'il travaille avec la grande distribution. Julien souhaite aussi multiplier les contacts directs avec le consommateur.</p><p>Ainsi, il doit en premier lieu identifier les &eacute;l&eacute;ments qui permettront &agrave; ses produits de se distinguer de ceux vendus en grande surface. Au regard du bassin de consommateurs potentiels, Julien Dupr&eacute; doit &eacute;galement interroger les opportunit&eacute;s g&eacute;ographiques de l'implantation de son exploitation.</p><p>Par la suite, Julien doit s'assurer qu'il dispose bien de la main d'oeuvre n&eacute;cessaire pour mener &agrave; bien son projet. Il est en effet tr&egrave;s important d'avoir conscience que la vente directe est consommatrice de temps. A titre d'exemple, sans compter le temps de pr&eacute;paration des produits, il faut environ 350 heures par an pour un exploitant pr&eacute;sent un jour donn&eacute; sur l'exploitation pour la vente ou bien pour une journ&eacute;e de march&eacute; par semaine. Ainsi, cette activit&eacute; est en g&eacute;n&eacute;ral plus d&eacute;velopp&eacute;e chez des exploitants jeunes, qui s'installent.</p><h2>Comment tenir sa caisse ?</h2><p>Apr&egrave;s &eacute;change avec son comptable, Julien Dupr&eacute; a retenu qu'il avait des modalit&eacute;s de tenue de caisse &agrave; respecter. Le livre de caisse permet de recenser de fa&ccedil;on d&eacute;taill&eacute;e, chronologiquement, les recettes et d&eacute;penses. Lorsque les mouvements journaliers sont simples et peu nombreux, le d&eacute;tail des recettes peut &ecirc;tre directement inscrit sur l'agenda de caisse. Cependant, lorsque les mouvements s'av&egrave;rent &ecirc;tre plus complexes, il est pr&eacute;f&eacute;rable d'utiliser un logiciel de caisse fournissant des bandes totalis&eacute;es par journ&eacute;e indiquant le d&eacute;tail des articles vendus et les quantit&eacute;s. Pour simplifier et s&eacute;curiser les mouvements journaliers, Julien opte pour cette solution.</p><p>Ainsi, Julien devra obligatoirement disposer d'un certificat de conformit&eacute; de cet outil. La loi le lui impose. En cas de contr&ocirc;le fiscal, il faut &ecirc;tre en mesure de pr&eacute;senter le d&eacute;tail des articles vendus. Tous les justificatifs de recettes et de d&eacute;penses doivent &ecirc;tre conserv&eacute;s pendant 8 ans. Ainsi, pour la caisse enregistreuse, il est n&eacute;cessaire de conserver les rouleaux de caisse et le support informatique. A la fin de la journ&eacute;e, le solde de la caisse doit &ecirc;tre calcul&eacute; et il doit correspondre aux esp&egrave;ces r&eacute;ellement en caisse. Notons par ailleurs que la caisse ne peut jamais &ecirc;tre n&eacute;gative au risque que l'administration fiscale ne rejette l'ensemble de la comptabilit&eacute;.</p><h2>La caisse est-elle conforme ?</h2><p>Le comptable de Julien l'a r&eacute;cemment alert&eacute; au sujet des contr&ocirc;les de l'administration fiscale pour s'assurer de la conformit&eacute; de leurs logiciels ou syst&egrave;mes de caisse. Sur ce sujet, il faut savoir que les entreprises qui ne respecteraient pas cette obligation encourent une sanction s'&eacute;levant &agrave; 7 500 &euro; par version de logiciel ou syst&egrave;me de caisse utilis&eacute; et non conforme et qu'elles disposent d'un d&eacute;lai de 60 jours pour r&eacute;gulariser leur situation. En cons&eacute;quence, Julien va donc s'assurer de pouvoir mettre &agrave; disposition de l'administration fiscale un certificat ou une attestation. Il va conserver et archiver les donn&eacute;es de caisse en vue du contr&ocirc;le de l'administration fiscale. Ces donn&eacute;es doivent &ecirc;tre concordantes avec les &eacute;critures enregistrant le Z de caisse quotidiennement ou mensuellement.</p><p>Pour &ecirc;tre certain de r&eacute;pondre &agrave; toutes ses obligations l&eacute;gales, Julien Dupr&eacute; s'est rapproch&eacute; de son comptable. Cela lui permet de s'assurer que tous les &eacute;l&eacute;ments &eacute;nonc&eacute;s sont en r&egrave;gle. Par ailleurs, cela lui&nbsp; d'obtenir rapidement un bilan et du conseil sur la rentabilit&eacute; de sa nouvelle activit&eacute;.</p>


Julien Dupré est installé dans son exploitation. Il aimerait se diversifier en créant un atelier de découpe et vendre en direct de son exploitation. Comment doit-il s’y prendre ?

Vente directe et tenue de caisse


<p>Marjorie Roche s'est install&eacute;e en janvier 2019 sur le Gaec de la Rochette &agrave; Isserteaux. &Agrave; 28 ans, elle a rejoint son compagnon, Damien Chassaing, pour remplacer son associ&eacute;. &Agrave; eux deux ils assurent ainsi la continuit&eacute; de cette exploitation laiti&egrave;re du Livradois. Entre passion et sens du devoir, les deux jeunes &eacute;leveurs travaillent d'un pas serein.&nbsp;</p><h2>S'associer ou tout stopper</h2><p>Marjorie et Damien se sont rencontr&eacute;s lors de leurs &eacute;tudes agricoles &agrave; Brioude-Bonnefont. Si Damien trouve &agrave; s'installer au Gaec de la Rochette en remplacement d'un associ&eacute;, ce n'est pas le cas de Marjorie. La jeune femme est pourtant bien d&eacute;cid&eacute;e &agrave; devenir un jour agricultrice. &laquo; J'ai fait mon BTS en apprentissage et le patron qui m'em- ployait m'a compl&eacute;tement immerg&eacute; dans le m&eacute;tier. Il m'a montr&eacute; la compta, l'&eacute;levage, les formations professionnelles... Cette exp&eacute;rience a &eacute;t&eacute; "hyper" enrichissante. &raquo; Son apprentissage s'est termin&eacute; en ao&ucirc;t&nbsp; 2014. D&egrave;s lors, elle encha&icirc;ne les petits boulots jusqu'&agrave; &ecirc;tre employ&eacute;e &agrave; l'abattoir de volailles Sedivol &agrave; Isserteaux. &laquo; Je venais tr&egrave;s souvent rendre visite &agrave; Damien sur le Gaec. Je passais mes week-ends et mes vacances sur la ferme &agrave; l'aider. &raquo; Travailler ensemble appara&icirc;t, aux yeux du jeune couple, comme une &eacute;vidence. Cependant, la structure ne permet pas encore l'entr&eacute;e de Marjorie.</p><p>En 2018, l'associ&eacute; de Damien est contraint d'arr&ecirc;ter de travailler. Il se retrouve alors seul pour &eacute;lever les 70 vaches laiti&egrave;res et conduire l'atelier de b&oelig;ufs laitiers. &laquo; Il fallait prendre rapidement une d&eacute;cision parce que Damien devenait fou ! La charge de travail &eacute;tait trop lourde pour une seule personne. Je n'ai pas r&eacute;fl&eacute;chi longtemps. J'ai d&eacute;missionn&eacute; de mon poste &agrave; l'abattoir et j'ai entam&eacute; le parcours &agrave; l'installation. &raquo;</p><h2>La passion avant l'obligation</h2><p>La situation a donc encourag&eacute; Marjorie &agrave; s'installer pour &eacute;pauler son compagnon. Du moins, c'est ce que l'apparence offre au premier abord. &laquo; Je me suis install&eacute;e certes pour permettre &agrave; l'exploitation de continuer de vivre mais aussi, et surtout, par passion. C'est un m&eacute;tier difficile, le faire par d&eacute;pit n'est ni concevable, ni envisageable &agrave; long terme. &raquo; Commence alors pour les deux jeunes la vie d'&eacute;leveurs laitiers. Parfaitement pr&eacute;par&eacute;s sur les aspects techniques, ils d&eacute;couvrent le pendant du travail en couple avec ses hauts et ses bas. &laquo; Ce m&eacute;tier offre un certain confort pour la gestion de la vie priv&eacute;e et de la vie professionnelle, &agrave; condition de bien diff&eacute;rencier les deux. Le plus dur parfois est de laisser les probl&egrave;mes de la ferme &agrave; la ferme et les probl&egrave;mes de la maison &agrave; la maison. &raquo;</p><p>Marjorie et Damien disent parvenir &agrave; ce d&eacute;licat &eacute;quilibre gr&acirc;ce &agrave; leurs histoires communes. Tous deux ne sont pas enfants d'agriculteurs et tous deux n'ont pas &eacute;t&eacute; encourag&eacute;s par leur famille respective pour embrasser ce dur labeur. &laquo; C'est notre choix et maintenant nous en sommes fiers &raquo; ajoute Marjorie.&nbsp; Deux t&ecirc;tes bien remplies et bien soud&eacute;es qui sont &eacute;galement le r&eacute;sultat de l'ouverture vers les autres. &laquo; On ne peut pas rester enfer- m&eacute;s sur notre ferme. Ce n'est ni viable ni vivable aujourd'hui. Il faut aller voir ailleurs ce qui se fait, se confronter aux autres et s'entourer. C'est tr&egrave;s important pour acqu&eacute;rir de la confiance et la maturit&eacute; n&eacute;cessaires pour relever tous les d&eacute;fis auxquels nous sommes confront&eacute;s sur notre ferme. &raquo;</p>



Marjorie Roche s’est installée il y a un an sur l’exploitation de son conjoint, en remplacement de son associé, assurant ainsi la poursuite de l’activité. 


Deux jeunes “hors cadre” assurent la poursuite de l’exploitation


<h2>1er levier : se poser les bonnes questions</h2><p>Les objectifs du jeune &eacute;leveur sont multiples. Il souhaite gagner du temps, &ecirc;tre plus efficace, satisfaire ses clients, faciliter la collaboration avec ses fournisseurs et obtenir une meilleure efficience de la part de ses salari&eacute;s. Guid&eacute; par les conseils de son gestionnaire, il analyse, point apr&egrave;s point, l'organisation de son exploitation.&nbsp;</p><p>Au pr&eacute;alable, Julien examine l'ensemble des actions qui sont r&eacute;alis&eacute;es au quotidien sur son exploitation. Parmi ces actions, il souhaite identifier les t&acirc;ches &agrave; valeur ajout&eacute;e, c'est-&agrave;-dire celles qui seront directement b&eacute;n&eacute;fiques pour le client ou l'exploitation. Deux questions guident Julien : "cette action est-elle utile pour le client ?" Si la r&eacute;ponse est positive, cela signifie qu'il doit optimiser cette t&acirc;che. En revanche, lorsque la r&eacute;ponse est n&eacute;gative, Julien se pose la question suivante : "cette action est-elle utile pour l'exploitation ?" S'il r&eacute;pond "oui", il doit alors s'efforcer d'automatiser l'action, &agrave; l'inverse, lorsque la r&eacute;ponse est "non", il faut t&acirc;cher de la supprimer.</p><h2>Identifier les postes de gaspillage</h2><p>Dans la perspective de se concentrer uniquement sur les t&acirc;ches &agrave; valeur ajout&eacute;e, il convient d'&eacute;liminer tous les gaspillages tels que les d&eacute;placements ou mouvements inutiles, les outils inadapt&eacute;s, les gestes inad&eacute;quats, les surstocks, les gaspillages d'&eacute;nergies, la non qualit&eacute; ou au contraire sur-qualit&eacute;...</p><p>Par habitude, Julien a conserv&eacute; le rangement qu'avaient &eacute;tabli ses parents. Cependant, pour &eacute;viter des pertes de temps, ce rangement a la possibilit&eacute; d'&ecirc;tre optimis&eacute; afin de r&eacute;pondre plus pr&eacute;cis&eacute;ment aux besoins de l'exploitation. Pour cela, lorsqu'il trie son mat&eacute;riel de travail, Julien doit se poser les deux questions suivantes : "Est-ce utile?" Si la r&eacute;ponse est "non", il faut sans doute jeter, si c'est "oui", il faut se demander, "&Agrave; quelle fr&eacute;quence je l'utilise?" S'il s'agit d'une fr&eacute;quence quotidienne, nul doute qu'il sera pertinent de conserver le mat&eacute;riel proche de l'espace de travail.</p><h2>2&egrave;me levier : d&eacute;crire les t&acirc;ches et, peut-&ecirc;tre, externaliser</h2><p>Lors de cette &eacute;tape, il convient de prendre du recul par rapport au fonctionnement quotidien de l'entreprise. Dans cette optique, Julien devra s'employer &agrave; d&eacute;crire l'ensemble des missions accomplies quotidiennement sur l'exploitation, afin de les prioriser pour favoriser l'entraide ou le recrutement. Par la suite, il pourra se demander si certaines t&acirc;ches peuvent &ecirc;tre externalis&eacute;es. En sous-traitant des activit&eacute;s cibl&eacute;es, telles que les Ressources Humaines, l'informatique, la gestion administrative voire la prospection commerciale &agrave; des entreprises sp&eacute;cialis&eacute;es, Julien b&eacute;n&eacute;ficiera d'expertises actualis&eacute;es, tout en gagnant du temps.</p><h2>3&egrave;me levier : piloter son activit&eacute;</h2><p>Pour anticiper et faire face aux difficult&eacute;s qui peuvent survenir, Julien devra d&eacute;finir au pr&eacute;alable ses indicateurs de qualit&eacute; et productivit&eacute;. Un suivi mensuel permet d'assurer la performance de mani&egrave;re durable et de r&eacute;agir avant qu'une &eacute;ventuelle situation probl&eacute;matique ne se d&eacute;grade. La d&eacute;marche d'am&eacute;lioration continue rel&egrave;ve de la mission du dirigeant. <strong>Solliciter une personne ext&eacute;rieure permet d'avoir un regard neuf sur ses pratiques et de d&eacute;terminer les axes de progr&egrave;s.</strong></p>



Julien Dupré est installé dans son exploitation depuis peu. Il aimerait arrêter de courir après le temps et se concentrer davantage sur des tâches à valeur ajoutée pour ses clients.


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