Le pr&eacute;sident Emmanuel Macron avait promis une nouvelle loi sur les&nbsp;n&eacute;gociations commerciales entre producteurs, industriels et distributeurs le&nbsp;11 octobre &agrave; Rungis en conclusion de la premi&egrave;re partie des Etats g&eacute;n&eacute;raux portant sur la cr&eacute;ation et la r&eacute;partition de la valeur. En contrepartie, il&nbsp;demandait aux 24 inter-professions agricoles de lui pr&eacute;senter un plan de fili&egrave;res avant la fin de l'ann&eacute;e.&nbsp;Les agriculteurs attendent donc qu'&agrave; l'occasion de ce bilan du deuxi&egrave;me&nbsp;chantier portant sur une alimentation saine, s&ucirc;re, durable et accessible &agrave;&nbsp;tous, le gouvernement pr&eacute;sente le projet de loi qui doit &ecirc;tre vot&eacute; avant juin 2018. "Nous avons fait notre part du chemin" en pr&eacute;sentant les plans de fili&egrave;res,&nbsp;maintenant "les agriculteurs attendent du concret", a indiqu&eacute; Christiane Lambert, pr&eacute;sidente de la FNSEA, lundi devant une poign&eacute;e de journalistes.&nbsp;Malgr&eacute; la signature d'une charte de bonne conduite en novembre par tous les&nbsp;distributeurs, "les pr&eacute;dateurs sont en libert&eacute; &agrave; nouveau, et se moquent des&nbsp;engagements pris devant (le ministre de l'Agriculture) St&eacute;phane Travert et Benjamin Griveaux" (alors secr&eacute;taire d'Etat &agrave; l'Economie), a d&eacute;plor&eacute; la&nbsp;pr&eacute;sidente du plus important syndicat agricole fran&ccedil;ais.&nbsp;"Tout ceux qui ne changent pas leurs pratiques dans les n&eacute;gociations&nbsp;actuelles, alors qu'une loi est en pr&eacute;paration, prennent quand m&ecirc;me le risque&nbsp;que la loi soit plus contraignante", a pour sa part pr&eacute;venu le pr&eacute;sident des&nbsp;chambres d'Agriculture Claude Cochonneau. Tous les participants aux Etats g&eacute;n&eacute;raux attendent &eacute;galement de savoir&nbsp;comment seront r&eacute;partis les 5 milliards d'euros du plan d'investissement&nbsp;agricole que le pr&eacute;sident Macron souhaitait voir distribuer "rapidement,&nbsp;c'est-&agrave;-dire dans le semestre, en lien direct avec les r&eacute;gions".&nbsp;Au-del&agrave; de ces mesures tr&egrave;s attendues, le deuxi&egrave;me chantier des Etats&nbsp;g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation aura &eacute;t&eacute; l'occasion pour toutes les parties&nbsp;d'exposer leur vision de ce que devrait &ecirc;tre l'agriculture du futur.&nbsp;"C'&eacute;tait os&eacute; de mettre autour de la table l'ensemble des organisations&nbsp;syndicales agricoles, des industriels, de la grande distribution et des ONG",&nbsp;admet le coordinateur des Etats g&eacute;n&eacute;raux Olivier Allain, qui assure qu'il y a&nbsp;eu une "forme d'unanimit&eacute; sur la m&eacute;thode".&nbsp;Ainsi les mesures concernant la formation, le gaspillage, ou la s&eacute;curit&eacute;&nbsp;alimentaire ont fait facilement consensus, ont rapport&eacute; plusieurs participants&nbsp;aux ateliers.<h2>Pas naturellement consensuel</h2>L'atelier 11, portant sur la transition &eacute;cologique "n'&eacute;tait pas&nbsp;naturellement rassembleur et consensuel", admet son co-pr&eacute;sident le d&eacute;put&eacute;&nbsp;Dominique Potier.&nbsp;"Le principe d'une transition agro-&eacute;cologique a &eacute;t&eacute; act&eacute; assez rapidement",&nbsp;les d&eacute;bats ont port&eacute; sur les modalit&eacute;s et le rythme de cette transition,&nbsp;a-t-il expliqu&eacute; &agrave; l'AFP.&nbsp;Les associations environnementales attendent l'annonce d'un plan de sortie&nbsp;des pesticides, dans la lign&eacute;e du plan Ecophyto II, avec des solutions pour&nbsp;sortir du glyphosate en trois ans, comme annonc&eacute; par Emmanuel Macron.&nbsp;"Tout un travail a &eacute;t&eacute; fait pour relancer Ecophyto II de fa&ccedil;on un peu plus&nbsp;muscl&eacute;e avec des objectifs obligatoires &agrave; atteindre", explique Fran&ccedil;ois&nbsp;Veillerette, porte-parole de G&eacute;n&eacute;rations Futures.&nbsp;"Tout le monde a le pied sur l'acc&eacute;l&eacute;rateur", dans la profession agricole&nbsp;pour utiliser moins de produits phytosanitaires, mais "les objectifs chiffr&eacute;s&nbsp;sont imb&eacute;ciles", a estim&eacute; pour sa part la pr&eacute;sidente de la FNSEA, en rappelant&nbsp;le fiasco du plan Ecophyto I qui promettait de diviser par deux l'usage des&nbsp;produits phytosanitaires d'ici 2018.&nbsp;Face &agrave; l'ampleur des sujets trait&eacute;s pendant ces quelques mois,&nbsp;l'association France Nature Environnement (FNE) demande au gouvernement&nbsp;"l'assurance qu'apr&egrave;s ces annonces, on aura un deuxi&egrave;me temps en janvier o&ugrave; on&nbsp;travaillera la coh&eacute;rence entre les conclusions des Etats g&eacute;n&eacute;raux et les&nbsp;diff&eacute;rentes actions que (le gouvernement) va mettre en place", a expliqu&eacute; &agrave;&nbsp;l'AFP Camille Dorioz.&nbsp;"Le but c'est de trouver une coh&eacute;rence" entre les actions l&eacute;gislatives, les&nbsp;plans de fili&egrave;re, et tous les autres plans d'actions qui seront mis en place&nbsp;dans les minist&egrave;res.Pour aller plus loin, retrouvez notre dossier complet :&nbsp;<a href="http://Retrouvez%20l%E2%80%99ensemble%20des%20signataires%20des%20Pr%C3%A9sidents%20de%20Chambres%20d%E2%80%99agricultures%20d%C3%A9partementales%20et%20r%C3%A9gionales%20en%20page%202">Tout ce qu'il faut savoir sur les Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation</a>


Sortie des pesticides, loi sur les négociations commerciales et financement des investissements agricoles sont attendus par les agriculteurs, industriels, distributeurs et associations environnementales qui participeront jeudi au bilan des Etats généraux de l'alimentation.


Le verdict des Etats généraux de l'Alimentation tombe jeudi

Pour la treizi&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive, les salari&eacute;s agricoles du territoire limousin ont r&eacute;pondu &agrave; l'invitation lanc&eacute;e par l'Anefa Limousin pour la F&ecirc;te du Salariat Agricole. Malgr&eacute; la grisaille ext&eacute;rieure, la convivialit&eacute; et la bonne humeur &eacute;taient au programme de ce dimanche 10 d&eacute;cembre &agrave; Rilhac-Rancon, o&ugrave; pr&egrave;s de 200 personnes &eacute;taient r&eacute;unies. Cette manifestation a permis aux salari&eacute;s d'ordinaire &eacute;parpill&eacute;s sur l'ensemble du territoire de se retrouver lors de cette f&ecirc;te devenue d&eacute;sormais traditionnelle. Pour cette treizi&egrave;me &eacute;dition, l'Anefa Limousin a offert aux participants un repas pr&eacute;par&eacute; par le traiteur Cyrille Bertomeu de Rilhac-Rancon, suivi d'un spectacle cabaret anim&eacute; par la troupe LFL de Limoges. Le P&egrave;re No&euml;l, quant &agrave; lui, n'a pas manqu&eacute; son apparition, pour le plus grand plaisir des petits et des grands&thinsp;! L'Anefa Limousin tient &agrave; remercier tous ses partenaires pour leur implication financi&egrave;re dans l'op&eacute;ration et les nombreux lots offerts&nbsp;: Conseil R&eacute;gional Nouvelle-Aquitaine, Groupama Centre-Atlantique, Groupama d'oc, Agrica, Caisse R&eacute;gionale de Cr&eacute;dit Agricole Centre Ouest, MSA Limousin, mais aussi l'Aquapolis&nbsp;(87), l'Aquarium du Limousin&nbsp;(87), le Conseil D&eacute;partemental&nbsp;87, le Bowling de Brive&nbsp;(19), le Labyrinthe G&eacute;ant de Gu&eacute;ret&nbsp;(23), le Parc animalier &laquo;&thinsp;Loups de Chabri&egrave;res&thinsp;&raquo;&nbsp;(23), le Sc&eacute;novision de B&eacute;n&eacute;vent-l'Abbaye&nbsp;(23) et la ville de Limoges&nbsp;(87).

Un dimanche festif pour les salariés agricoles du Limousin

"Ce qu'on souhaite, c'est que la loi soit publi&eacute;e tr&egrave;s rapidement, parce qu'en particulier, on a sign&eacute; la charte d'engagement propos&eacute;e par le ministre de l'Agriculture le 14 novembre et on voit qu'elle a tr&egrave;s peu d'effets sur le d&eacute;roul&eacute; des n&eacute;gociations commerciales 2018, qui se d&eacute;roulent comme d'habitude", a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP Pascal Vin&eacute;, d&eacute;l&eacute;gu&eacute; g&eacute;n&eacute;ral de Coop de France, en marge de la pr&eacute;sentation des r&eacute;sultats des coop&eacute;ratives agricoles pour 2016.Les repr&eacute;sentants des agriculteurs, de l'industrie agroalimentaire et de la distribution, dont Michel-Edouard Leclerc, ont sign&eacute; &agrave; la mi-novembre une "charte" de bonne conduite pour des n&eacute;gociations commerciales loyales, issue des engagements pris lors des <a href="http://Retrouvez%20l%E2%80%99ensemble%20des%20signataires%20des%20Pr%C3%A9sidents%20de%20Chambres%20d%E2%80%99agricultures%20d%C3%A9partementales%20et%20r%C3%A9gionales%20en%20page%202" target="_blank">Etats g&eacute;n&eacute;raux de l'alimentation</a> dont la cl&ocirc;ture doit avoir lieu le 21 d&eacute;cembre.A d&eacute;faut de constituer un document juridiquement opposable, elle repr&eacute;sente "un engagement qui vous engage, politiquement et moralement", avait lanc&eacute; aux signataires le ministre de l'Agriculture St&eacute;phane Travert."On souhaite qu'il y ait la loi qui vienne solidifier le dispositif, sinon la charte restera une somme de bonnes intentions sans efficacit&eacute;, et donc on aura des relations commerciales qui ne seront pas meilleures que l'ann&eacute;e derni&egrave;re", a appuy&eacute; M. Vin&eacute;, pour qui "le seul souffle des EGA ne suffit pas". Selon lui, cette ann&eacute;e encore, "il y a des enseignes qui ont des comportements extr&ecirc;mement violents" et, s'il y a "beaucoup de bons sentiments &agrave; l'&eacute;chelle nationale", ils se heurtent au "principe de r&eacute;alit&eacute;".<h2>Une rentabilit&eacute; faible et en baisse &nbsp;</h2>Les adh&eacute;rents de Coop de France ont r&eacute;alis&eacute; en 2016 un chiffre d'affaires consolid&eacute; de 85,9 milliards d'euros, un niveau voisin de celui de 2015 (86,9 milliards finalement). Le b&eacute;n&eacute;fice net global de 904 millions d'euros est en recul (973 millions en 2015), tout comme la rentabilit&eacute; du secteur: avec un taux de marge de 3,57%, "on voit bien qu'on est inf&eacute;rieur &agrave; ce qui se fait dans d'autres secteurs", d&eacute;plore Pascal Vin&eacute;, expliquant ainsi la forte attente autour de la loi qui sortira des Etats g&eacute;n&eacute;raux.Ce m&ecirc;me ratio est de 4% pour la construction automobile et de 8,4% pour la construction a&eacute;ronautique et spatiale, souligne M. Vin&eacute;. Il est d'autant plus impatient de voir la loi vot&eacute;e que Coop de France "se retrouve globalement" dans son contenu:&nbsp;"tout ce qui concerne le seuil de revente &agrave; perte, la limitation des promotions, la clause de ren&eacute;gociation des prix lorsqu'il y a variation du prix de la mati&egrave;re premi&egrave;re, la question des prix abusivement bas, la r&eacute;vision du code du commerce, tout &ccedil;a, ce sont des choses que nous avons propos&eacute;es qui sont dans la loi", d&eacute;clare M. Vin&eacute;.Au-del&agrave; de la loi, M. Vin&eacute; esp&egrave;re &eacute;galement une &eacute;volution globale des comportements de la grande distribution, qui prendra sa source dans une meilleure compr&eacute;hension par le consommateur des raisons pour lesquelles "il paye un peu plus cher tel produit et un peu moins tel autre".


« Les négociations commencent durement avec certaines enseignes, affirme Pascal Viné, le délégué général de Coop de France. Le souffle des états généraux n’a pas été durable ».


Charte ou pas, les négociations commerciales commencent durement


Pluie ou soleil sur les marchés agricoles ? Dans ce rendez-vous mensuel, les experts CACEIS analysent l'évolution des marchés agricoles (céréales et oléoprotéagineux). CACEIS est une filiale du Crédit agricole, dont une partie de ses activités est dédiée à l'exécution et à la compensation sur les matières premières agricoles.


Météo des marchés : temps pluvieux sur les cours, la Niña à surveiller…

Le monde agricole va-t-il mieux&nbsp;? Il faut croire que oui d'apr&egrave;s la Commission des Comptes de l'Agriculture de la Nation (CCAN). En effet, les chiffres pr&eacute;visionnels estim&eacute;s au 17 novembre et publi&eacute;s le 14 d&eacute;cembre 2017, indiquent un r&eacute;sultat net par actif non salari&eacute; de la branche agricole1 en augmentation de 22,2 % en termes r&eacute;els entre 2016 et 2017. &laquo; Il rattraperait ainsi le niveau 2015 &raquo;, explique le document de la CCAN. Cette forte augmentation s'explique par les niveaux tr&egrave;s bas de 2016 &laquo;&nbsp;pour l'ensemble des exploitations.&nbsp;&raquo; La commission des comptes pr&eacute;cise que 25% des exploitations avaient un r&eacute;sultat n&eacute;gatif en 2016, contre 14% en 2015.La valeur de la production de la branche agricole hors subventions sur les produits se redresserait de 2,4% sans effacer la chute de 2016 &agrave; -6,6%. Au global, la valeur de la production v&eacute;g&eacute;tale reste globalement stable &agrave; +0,3% tandis que la valeur de la production animale s'oriente &agrave; la hausse de 5,9%. La valeur des consommations interm&eacute;diaires diminuent de 2,3% ce qui permet &agrave; la valeur ajout&eacute;e brute2 de 9,8%.En c&eacute;r&eacute;ales, la valeur de la production se redresse fortement (+25% apr&egrave;s -31,3%) du fait des volumes tandis que les prix continuent de se replier (-1,1%).&nbsp;En plantes industrielles, la valeur de la production est en augmentation de 10,7%. Les volumes se sont redress&eacute;s en ol&eacute;agineux (+18%), en prot&eacute;agineux (+25%) et en betteraves (+23%). &Agrave; l'inverse les cours ont recul&eacute; de 5,1%.En fruits, l&eacute;gumes et pommes de terre, la valeur de la production est en forte diminution de 10,7% cons&eacute;quence d'une chute des prix de 16,1% (-40% pour les pommes de terre). La r&eacute;colte de pomme de terre rebondit de 20% en raison de la hausse combin&eacute;e des surfaces et des rendements apr&egrave;s deux ann&eacute;es de recul et de cours tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s.En viticulture, baisse de la valeur de la production de 9,2% (-12,2% en volume, +3,4% en prix). Apr&egrave;s une r&eacute;colte 2016 des plus faibles, 2017 s'annonce tr&egrave;s mauvaise avec des conditions m&eacute;t&eacute;orologiques particuli&egrave;rement d&eacute;favorables (gel de printemps).&nbsp;En b&eacute;tail, la valeur de la production augmente de 1,1% (-2,2% en volume, +3,4% en prix). La hausse des prix est sensible en porcins mais en cette fin d'ann&eacute;e la demande chinoise s'essouffle et l'on constate un recul marqu&eacute; des cours.En aviculture, hausse de la valeur de la production de 3,7%. Cela touche principalement les &oelig;ufs dont les prix se sont envol&eacute;s de 19% suite &agrave; la crise du Fipronil.En lait et produits laitiers, progression de la valeur de la production de 14 %, exclusivement due &agrave; l'augmentation des cours, suite &agrave; la forte demande des consommateurs en beurre et ceci malgr&eacute; des prix bas au niveau de la poudre de lait.<h2>2016&nbsp;: une ann&eacute;e &laquo;&nbsp;difficile&nbsp;&raquo;</h2>Pour l'ann&eacute;e 2016, le r&eacute;sultat courant avant imp&ocirc;ts (RCAI) pour les grandes et moyennes exploitations s'&eacute;levait en moyenne &agrave; 25&nbsp;600 euros en baisse de 29% par rapport &agrave; 2015.&nbsp;Dans ce contexte, l'exc&eacute;dent brut d'exploitation (EBE) s'&eacute;tabli &agrave; 60&nbsp;198 euros en moyenne, soit chute de 16&nbsp;% par rapport &agrave; 2015. Le RCAI par actif non salari&eacute; m&eacute;dian diminue &eacute;galement nettement, &agrave; 14 000 euros contre 20 100 euros en 2015.&nbsp;Pour la deuxi&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive, les charges courantes sont en baisse (-1,5%). Elles s'&eacute;tablissent &agrave; 191 400 euros en moyenne pour les grandes et moyennes exploitations.&nbsp;En 2016, en&nbsp;c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;oprot&eacute;agineux, le RCAI par actif non salari&eacute;3 chute "tr&egrave;s fortement". Il est m&ecirc;me n&eacute;gatif : -4 400 euros. Pour ces m&ecirc;mes exploitations, l'EBE par actif non salari&eacute;4 baisse de 51% par rapport &agrave; l'ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente pour s'&eacute;tablir &agrave; 22 200 euros.En betteraves sucri&egrave;res, pommes de terre et l&eacute;gumes de plein champs&nbsp;le RCAI3&nbsp;est de 19 400 euros, soit une baisse de 53%. L'EBE rapport&eacute; au nombre d'actifs non salari&eacute;s atteint 52 200 euros soit une baisse de 53%.En viticulture, le RCAI3&nbsp;s'&eacute;tablit &agrave; 44 700 euros en moyenne, en baisse de 9 % par rapport &agrave; 2015. L'EBE4&nbsp;des exploitations viticoles s'&eacute;tablit &agrave; 66 700 euros, soit une baisse de 5%.Pour les bovins lait, 14 500 euros pour le RCAI3, soit une baisse de 20%. L'EBE3 pour ces m&ecirc;mes exploitations, s'&eacute;tablit &agrave; 39 400 euros, soit une baisse de 10% par rapport &agrave; 2015.En bovins viande, le RCAI3&nbsp;est en baisse de 7% et atteint 19 300 euros. L'EBE4 accuse une baisse plus mod&eacute;r&eacute;e de 4% par rapport &agrave; l'ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente et s'&eacute;tablit &agrave; 39 000 euros en moyenne.Concernant les volailles, le RCAI3 est de 22 800 euros soit une baisse de 19%, quand l'EBE4 atteint 55 400 euros en moyenne (-11%).Les ovins caprins, sont les seules &agrave; avoir des chiffres en hausse : le RCAI3&nbsp;s'&eacute;tablit &agrave; 21 800 euros , en hausse de 5 % par rapport &agrave; 2015 et&nbsp;l'EBE4&nbsp;est de 39 000 euros, soit une progression de 4%.1&nbsp;: le &laquo; revenu net de la branche agricole &raquo; (RNBA) est &eacute;gal &agrave; : revenu des facteurs de la branche agricole net - salaires - cotisations sociales sur les salaires - int&eacute;r&ecirc;ts - charges locatives nettes.2&nbsp;: la &laquo;&nbsp;valeur ajout&eacute;e brute&nbsp;&raquo; est &eacute;gale &agrave;&nbsp;: production - consommations interm&eacute;diaires.3 : R&eacute;sultat courant avant imp&ocirc;ts par actif non salari&eacute;.4 : Exc&eacute;dent brut d'exploitation par actif non salari&eacute;.


Ce jeudi, la commission des comptes de l’agriculture a publié les chiffres prévisionnels des revenus des agriculteurs pour l’année 2017, ils seraient en augmentation de 22,2%. Les données prises en compte sont estimées au 17 novembre 2017.


Le revenu des agriculteurs augmenterait de 22% en 2017 (Comptes de l’agriculture)

"Nous avons effectivement commis une erreur que nous regrettons et nous essayons de mettre en oeuvre l'ensemble de ce que nous pouvons faire pour pouvoir la rattraper sans tarder", a expliqu&eacute; &agrave; l'AFP Franck Duclos, directeur d&eacute;l&eacute;gu&eacute; aux politiques sociales &agrave; la MSA.Les victimes de cette erreur ont per&ccedil;u &agrave; tort 346 euros en moyenne, une somme cons&eacute;quente, notamment lorsqu'elle est rapport&eacute;e au montant des pensions, &eacute;quivalentes &agrave; 75% du Smic, soit 855 euros, pour une carri&egrave;re compl&egrave;te, a indiqu&eacute; M. Duclos. Le montant maximum vers&eacute; par erreur est selon lui de 412 euros.La MSA souhaite un traitement collectif de cette erreur,"qui consiste &agrave; reprendre ces sommes progressivement, en plafonnant les montants que nous prenons", en &eacute;vitant d'aller au-del&agrave; de 15% des pensions vers&eacute;es, soit 128 euros, a indiqu&eacute; M. Duclos, qui &eacute;voque un &eacute;chelonnement sur trois &agrave; quatre mois.Origine du probl&egrave;me, une erreur dans la mise en place pour les exploitants agricoles de la garantie d'une pension &eacute;gale &agrave; 75% du Smic et dans le calcul du montant du Smic net agricole, en raison de l'"oubli" d'une cotisation. Cette situation a sucit&eacute; de vives r&eacute;actions chez certains syndicats agricoles.La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne demande &agrave; la MSA d'"assumer", estimant&nbsp;"urgent de traiter cette situation et de le faire humainement". Le syndicat "accompagnera tous les retrait&eacute;s qui veulent faire un recours afin que l'issue soit humainement trait&eacute;e". Pour sa part, le Modef exige qu'il ne soit r&eacute;clam&eacute;&nbsp;"aucune somme au titre d'un remboursement d'un dit &laquo;&nbsp;trop per&ccedil;u&nbsp;&raquo; et exige l'application imm&eacute;diate d'une retraite &agrave; 75 % du SMIC en 2017, respectueuse des annonces gouvernementales".Depuis l'envoi de courriers individualis&eacute;s &agrave; ses assur&eacute;s, la MSA a vu exploser le nombre d'appels de certaines de ses caisses: les agriculteurs demandaient&nbsp;"&agrave; plus de 90% comment faire pour rembourser de mani&egrave;re anticip&eacute;e", en particulier avant le 31 d&eacute;cembre, pour des raisons fiscales, a indiqu&eacute; M. Duclos.A l'inverse, pour certaines personnes, m&ecirc;me 15% constituent "un vrai sujet de tr&eacute;sorerie", reconna&icirc;t M. Duclos, qui assure que ces personnes ont la&nbsp;"possibilit&eacute; de se retourner vers leurs caisses pour un allongement des dur&eacute;es de remboursement". "On a fait une erreur, on essaye de s'adapter", conclut-il.


La sécurité sociale des agriculteurs a commis une erreur dans le versement des pensions de plus de 250.000 agriculteurs retraités auxquels elle réclame le remboursement des sommes indues, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.


La Sécu réclame un trop-perçu à 250.000 retraités agricoles

Jug&eacute;s &laquo;&nbsp;limit&eacute;s&nbsp;&raquo; ou &laquo;&nbsp;peu ambitieux&nbsp;&raquo;, les plans de fili&egrave;re discut&eacute;s au sein des interprofessions ne satisfont pas les repr&eacute;sentants de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne. Le syndicat, qui porte un projet transversal d'&laquo;&nbsp;agriculture paysanne&nbsp;&raquo;, dit ne pas se retrouver dans une approche fragment&eacute;e des probl&eacute;matiques agricoles.Pour Laurent Pinatel, le porte-parole de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, ces <a href="http://Retrouvez%20l%E2%80%99ensemble%20des%20signataires%20des%20Pr%C3%A9sidents%20de%20Chambres%20d%E2%80%99agricultures%20d%C3%A9partementales%20et%20r%C3%A9gionales%20en%20page%202">&eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux </a>avaient pris un tournant positif avec le discours de Rungis prononc&eacute; par Emmanuel Macron, qu'il qualifie de &laquo;&nbsp;moderne&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Nous raccrochons ce discours &agrave; notre projet d'agriculture de territoire&nbsp;&raquo;, souligne-t-il. Mais le syndicat d&eacute;sapprouve la d&eacute;cision de confier la construction de plans de fili&egrave;re aux interprofessions agricoles, qui seraient&nbsp;&laquo;&nbsp;des outils du pass&eacute;&nbsp;&raquo;, selon Laurent Pinatel. D'autant plus que le syndicat n'est pas repr&eacute;sent&eacute; dans toutes ces instances. Si la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne a bien int&eacute;gr&eacute; l'interprofession du lait, de la viande, des fruits et l&eacute;gumes et des caprins, elle ne fait pas partie de l'interprofession des c&eacute;r&eacute;ales ou des porcs. De m&ecirc;me,&nbsp;&laquo;&nbsp;nous ne sommes&nbsp;pas du tout d'accord avec le fait d'avoir confi&eacute; le plan de la fili&egrave;re des semences au Gnis&nbsp;&raquo; pr&eacute;cise Christine Riba, de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne. Elle rappelle que le Gnis &laquo;&nbsp;ne s'occupe que des semences commerciales, et pas du tout des semences de ferme&nbsp;&raquo;, qui repr&eacute;sentent pourtant la moiti&eacute; des semences utilis&eacute;es en France.&nbsp;<h2>Les attentes soci&eacute;tales&nbsp;pas assez prises en compte</h2>Le syndicat estime que l'autonomie fourrag&egrave;re et prot&eacute;ique des exploitations n'est pas suffisamment mise en avant, tout comme la m&eacute;decine douce ou les outils d'abattage de proximit&eacute;.&nbsp;&laquo;&nbsp;Les circuits courts et la vente directe ont &eacute;t&eacute; oubli&eacute;s &raquo;, regrette ainsi Emilie Jeannin, charg&eacute;e plus particuli&egrave;rement de la production de viande bovine.Celle-ci regrette aussi que les attentes soci&eacute;tales aient &eacute;t&eacute; minor&eacute;es au sein des interprofessions. Un sentiment partag&eacute; par Nicolas Girod, qui a suivi le second volet des &eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux, ax&eacute; sur les questions qualitatives et soci&eacute;tales. &laquo;&nbsp;L'APCA, la FNSEA, les JA et Coop de France se sont abstenus de signer les livrables de l'atelier 11, sur la Transition &eacute;cologique et solidaire&nbsp;&raquo;, fait-il remarquer. &nbsp;<h2>&laquo; Recomplexifier les syst&egrave;mes agricoles&nbsp;&raquo;</h2>De fa&ccedil;on g&eacute;n&eacute;rale, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne milite pour un maintien du syst&egrave;me de polyculture &eacute;levage, quitte &agrave; revenir sur la sp&eacute;cialisation agricole de certains territoires. Le syndicat est aussi tr&egrave;s attach&eacute; &agrave; la place de l'herbe dans l'alimentation animale, ainsi qu'&agrave; l'importance de d&eacute;velopper la production de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales en France. La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne appelle ainsi &agrave; &laquo;&nbsp;recomplexifier les syst&egrave;mes agricoles&nbsp;&raquo;. Un changement de mod&egrave;le impossible &agrave; demander, selon elle, &agrave; des repr&eacute;sentants d'interprofessions &laquo;&nbsp;ultra sp&eacute;cialis&eacute;s&nbsp;&raquo;.Concernant les &eacute;tats g&eacute;n&eacute;raux, le syndicat attend d&eacute;sormais la loi annonc&eacute;e par le Gouvernement et esp&egrave;re que&nbsp;&laquo;&nbsp;le pivot central sera le revenu des paysans&nbsp;&raquo;, conclut Laurent Pinatel.


La clôture des états généraux approche, bien qu’elle vienne d’être repoussée au 21 décembre. La Confédération paysanne dresse un bilan mitigé des plans de filière, dont chaque interprofession a la charge, et qui doivent être rendus prochainement. 


Plans de filière : la Confédération paysanne n'est pas satisfaite


Rencontre avec Sébastien Bras, aux commandes du restaurant du Suquet, sur l’Aubrac, en Aveyron. Dans cette série de vidéos « anti-crise », un sujet d'actualité est abordé en quelques minutes avec un invité. Ce dernier choisit un objet qui, à ses yeux, permettra de construire l'agriculture de demain.


Le chef Sébastien Bras souhaite plus de clarté dans les labels

L'agriculture biologique peut-elle nourrir la plan&egrave;te&nbsp;? &laquo;&nbsp;L'ONU r&eacute;pond oui&nbsp;&raquo;, souligne Audrey Pulvar, pr&eacute;sidente de la fondation pour la nature et l'homme. Elle &eacute;tait le &laquo;&nbsp;grand t&eacute;moin&nbsp;&raquo; du d&eacute;bat organis&eacute; par l'Assembl&eacute;e permanente des chambres d'agriculture (APCA). &laquo;&nbsp;Le bio pour tous, c'est possible &agrave; l'&eacute;chelle de la plan&egrave;te, si on &eacute;vite le gaspillage et en r&eacute;duisant la consommation de produits carn&eacute;s&nbsp;&raquo;, soutient-elle, faisant r&eacute;f&eacute;rence &agrave; l'&eacute;tude scientifique parue dans la revue Nature. Lors de ce d&eacute;bat, une quinzaine d'acteurs, venus de tous les horizons, ont &eacute;chang&eacute; sur l'avenir du bio.<h2>Comprendre les mangeurs bio&nbsp;</h2>Le mangeur bio n'a plus de &laquo;&nbsp;profil type&nbsp;&raquo;, affirme Karen Montagne, socio-anthropologue. Les consommateurs pl&eacute;biscitent l'agriculture biologique pour trois raisons&nbsp;: la sant&eacute;, l'environnement et le go&ucirc;t. Pour certains consommateurs, l'agriculture biologique est un moyen de diff&eacute;renciation sociale, quand pour d'autres c'est la garantie de vivre en bonne sant&eacute;.Mais la qualit&eacute; nutritionnelle des produits bio est-elle vraiment meilleure?&nbsp;&laquo;&nbsp;On n'est pas en mesure de le dire&nbsp;&raquo;, r&eacute;pond Alain Bazot, pr&eacute;sident de l'UFC Que Choisir. M&ecirc;me constat r&eacute;alis&eacute; par Emmanuelle Kesse-Guyot, &eacute;pid&eacute;miologiste de la nutrition, qui d&eacute;plore &laquo;&nbsp;un manque crucial de donn&eacute;es&nbsp;&raquo;. Elle mentionne des b&eacute;n&eacute;fices chez l'enfant, concernant les probl&egrave;mes d'ecz&eacute;mas ou d'allergies, ainsi qu'en mati&egrave;re de lutte contre l'ob&eacute;sit&eacute;. N&eacute;anmoins, il peut exister un biais socio-&eacute;conomique dans certaines &eacute;tudes nutritionnelles. Les mangeurs bio pratiquent souvent une activit&eacute; physique r&eacute;guli&egrave;re et connaissent mieux la valeur alimentaire des produits.<h2>Trouver le prix juste</h2>&laquo; Il faut conserver une diff&eacute;rence de prix entre le bio et le non bio&nbsp;&raquo;, insiste&nbsp;Christine Valentin, pr&eacute;sidente de la chambre d'agriculture de la Loz&egrave;re, car les contraintes de production sont plus fortes en bio.&nbsp;Sans cela, il est impossible d'augmenter l'offre.&nbsp;&Eacute;tienne Gangneron, agriculteur bio et pr&eacute;sident de la chambre d'agriculture du Cher, rappelle d'ailleurs que, dans les ann&eacute;es 1980, les producteurs bio ont pass&eacute; des ann&eacute;es difficiles, faute de march&eacute;.&nbsp;&laquo;&nbsp;Les fili&egrave;res bio se sont &eacute;croul&eacute;es &agrave; ce moment-l&agrave;&nbsp;&raquo;, se souvient-il.Le prix du producteur n'est pas celui du consommateur. En la mati&egrave;re, l'UFC que Choisir a r&eacute;alis&eacute; une enqu&ecirc;te &eacute;difiante.&nbsp;&laquo;&nbsp;Le taux de marge appliqu&eacute; par la grande distribution est le m&ecirc;me entre un produit bio et conventionnel. Donc la marge est du double. Qu'est-ce qui justifie cela, dans les co&ucirc;ts de la grande distribution ?&nbsp;&raquo;, questionne Alain Bazot. Ce surco&ucirc;t constitue&nbsp;un frein &agrave; la d&eacute;mocratisation des produits bio.&nbsp;<h2>Prendre en compte l'impact environnemental</h2>Au-del&agrave; de l'enjeu soci&eacute;tal, la protection de l'environnement est au coeur du d&eacute;veloppement de l'agriculture biologique. L'agriculture biologique est une alternative pour&nbsp;prot&eacute;ger la qualit&eacute; de l'eau. &Agrave; ce sujet, l'UFC Que choisir plaide pour appliquer &laquo;&nbsp;le principe &nbsp;pr&eacute;leveur &ndash; pollueur &ndash;payeur&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;On verrait le vrai co&ucirc;t de l'agriculture aujourd'hui&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Alain Bazot.Pourtant, certains produits appliqu&eacute;s en agriculture biologique, comme le cuivre, ont bien un impact sur l'environnement. &laquo;&nbsp;L'agriculture biologique s'est rendue compte que ce type de traitement pose probl&egrave;me. Des &eacute;tudes sont d&eacute;j&agrave; en cours car nous sommes dans une fili&egrave;re dynamique, qui ne renie pas les probl&egrave;mes&nbsp;&raquo;, r&eacute;pond Michel Dubromel, pr&eacute;sident de France nature environnement (FNE).<h2>Changer de "matrice"</h2>&laquo;&nbsp;Il faut qu'on change de matrice&nbsp;&raquo;, poursuit Pascal F&eacute;rey, pr&eacute;sident de la chambre d'agriculture de la Manche. Ce dernier plaide en faveur d'une r&eacute;mun&eacute;ration des agriculteurs &agrave; la hauteur des services environnementaux rendus.Dans tous les cas, au sein de l'APCA, on ne souhaite pas opposer les mod&egrave;les. &laquo;&nbsp;Je ne suis pas dans une d&eacute;marche clivante. Le mod&egrave;le de l'agriculture biologique est tr&egrave;s int&eacute;ressant en terme de locomotive. En aucun cas, il ne me viendrait &agrave; l'esprit de condamner mes coll&egrave;gues conventionnels&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise &Eacute;tienne Gangneron. Voil&agrave; l'une des raisons d'&ecirc;tre du bio: demeurer&nbsp;le fer de lance de l'agriculture fran&ccedil;aise. En bousculant les mod&egrave;les agronomiques, l'agriculture biologique pousse, au final, toutes les agricultures vers une plus grande durabilit&eacute;.&nbsp;


15 % des Français consomment régulièrement du bio, un secteur dont le succès ne se dément pas. Pour autant, la généralisation de ce modèle fait débat. L’APCA a organisé un temps d’échanges sur le sujet, le 30 novembre.


Tous les agriculteurs seront-ils bio demain ? 

<h2>Une alternative &agrave; la DSN</h2>Ce nouveau TESA facilite les d&eacute;marches et d&eacute;clarations des employeurs dans la gestion de leur personnel. Ce service gratuit et totalement d&eacute;mat&eacute;rialis&eacute; r&eacute;pond aux obligations de la DSN. &Agrave; partir des informations recueillies, les donn&eacute;es DSN sont transf&eacute;r&eacute;es directement par la MSA vers les autres organismes sociaux concern&eacute;s : P&ocirc;le emploi, les caisses de retraite compl&eacute;mentaire, les institutions de pr&eacute;voyance, etc.&nbsp;<h2>Des nouvelles fonctionnalit&eacute;s</h2>Le nouveau TESA comprend 3 modules principaux&nbsp;:<ul><li>L'adh&eacute;sion&nbsp;: l'employeur s'inscrit une seule fois avec son SIRET pour b&eacute;n&eacute;ficier du nouveau TESA. Il param&egrave;tre les donn&eacute;es n&eacute;cessaires (convention collective, compl&eacute;mentaire sant&eacute;, etc.) et les taux des cotisations dues aupr&egrave;s d'organismes compl&eacute;mentaires non g&eacute;r&eacute;s par la MSA.</li><li>L'embauche&nbsp;: ce module permet de d&eacute;clarer l'embauche des salari&eacute;s et de saisir les &eacute;volutions de leur contrat de travail.</li><li>Le volet social&nbsp;: cette rubrique contient tous les &eacute;l&eacute;ments n&eacute;cessaires &agrave; la production des bulletins de salaires complets (nombre de jours travaill&eacute;s, r&eacute;mun&eacute;rations, absences, cong&eacute;s, etc.) et des documents RH, comme le certificat de travail ou l'attestation P&ocirc;le emploi.</li></ul>Pour chaque contrat g&eacute;r&eacute;, le nouveau TESA produit un bulletin de salaire, le r&eacute;capitulatif mensuel de l'ensemble des cotisations, ainsi que la facture des cotisations dues aupr&egrave;s de la MSA.<h2>Une solution adapt&eacute;e pour les TPE agricoles</h2>Le nouveau TESA s'adresse prioritairement aux petites entreprises agricoles non &eacute;quip&eacute;es d'un logiciel de paie ou qui n'ont pas recours &agrave; un tiers d&eacute;clarant pour effectuer leurs d&eacute;clarations sociales.&nbsp;<h2>Un p&eacute;rim&egrave;tre &eacute;largi aux CDI</h2>Contrairement &agrave; sa configuration actuelle, l'employeur peut recourir au nouveau TESA pour g&eacute;rer ses salari&eacute;s, qu'ils soient en CDI (jusqu'&agrave; 20 CDI) ou en CDD. Il a aussi la possibilit&eacute; d'utiliser conjointement le nouveau TESA pour ses salari&eacute;s en contrats courts et la DSN pour les autres.Des avantagesL'utilisateur du service en ligne re&ccedil;oit un accus&eacute; de r&eacute;ception &agrave; chaque d&eacute;claration effectu&eacute;e. Il acc&egrave;de &eacute;galement depuis Mon espace priv&eacute; &agrave; l'historique de ses d&eacute;clarations sans avoir &agrave; saisir &agrave; nouveau les donn&eacute;es d'un salari&eacute; d&eacute;j&agrave; embauch&eacute;. Des aides en ligne et des infos bulle accompagnent l'employeur tout au long de sa saisie.<h2>Un choix &agrave; faire rapidement</h2>Les employeurs souhaitant opter pour le nouveau TESA doivent faire conna&icirc;tre leur choix rapidement. Un formulaire en ligne est disponible &agrave; cet effet sur le site Internet des MSA dans la rubrique Employeur &gt; D&eacute;claration sociale nominative &gt; Le nouveau TESA.Ce questionnaire s'adresse &agrave; la fois aux entreprises qui sont nouvelles utilisatrices mais &eacute;galement &agrave; celles qui utilisent d&eacute;j&agrave; le TESA dans sa version actuelle.Un accompagnement d&eacute;di&eacute;&nbsp;Afin d'aider les employeurs de main-d'&oelig;uvre &agrave; s'inscrire et &agrave; se familiariser avec ce nouveau service en ligne, les MSA mettront en place des actions d'accompagnement &agrave; partir du premier trimestre 2018. En fonction des besoins d'utilisation des employeurs, cet accompagnement pourra &ecirc;tre poursuivi tout au long de l'ann&eacute;e.&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 La D&eacute;claration sociale nominative (DSN)Titre Emploi Simplifi&eacute; Agricole&nbsp;(TESA),
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Pour prendre en compte les contraintes spécifiques des petites entreprises agricoles, le service TESA évolue, avec un périmètre élargi et de nouvelles fonctionnalités, sera disponible début 2018.


Employeur agricole vous embauchez régulièrement des salariés sur de courtes périodes : le TESA évolue 

&laquo;&nbsp;Les agriculteurs qui ont une claire perception des risques sont marginaux&nbsp;&raquo;, estime Eric Gelpe, directeur g&eacute;n&eacute;ral de Groupama Paris Val de Loire. Pourtant, l'agriculture est certainement le secteur &eacute;conomique &laquo;&nbsp;qui subit le plus grand nombre de chocs&nbsp;&raquo;, rappelle-t-il. D'o&ugrave; l'importance d'avancer en la mati&egrave;re. &nbsp;Afin de faire le point sur l'&eacute;tat des connaissances et d&eacute;gager des pistes de r&eacute;flexions, la chaire&nbsp;&laquo;&nbsp;management des risques en agriculture&nbsp;&raquo; organise un colloque international &agrave; Paris, les 22 et 23 f&eacute;vrier. Il r&eacute;unira des acteurs de la recherche, de l'assurance et des professionnels de l'agriculture. Cette chaire est le fruit d'une collaboration entre l'&eacute;cole UniLaSalle et l'assureur Groupama Paris Val de Loire.Voil&agrave; plus de trois ans que ces deux organisations explorent&nbsp;ensemble la gestion des risques en agriculture. Ce colloque sera l'occasion de d&eacute;voiler les r&eacute;sultats de plusieurs projets d'&eacute;tudiants. Par exemple, la perception des risques chez les jeunes agriculteurs a &eacute;t&eacute; analys&eacute;e, tout comme les risques de dysfonctionnement des unit&eacute;s de m&eacute;thanisation.L'assurance r&eacute;colte est au c&oelig;ur de l'actualit&eacute; mais ce colloque propose de penser le risque &agrave; une &eacute;chelle plus large.&nbsp;&laquo;&nbsp;Le risque climatique fait office de point de cristallisation mais ce n'est pas le seul risque auquel les agriculteurs sont expos&eacute;s. Il existe aussi une multitude de fa&ccedil;on de les g&eacute;rer, au-del&agrave; de l'assurance&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Eric Gelpe.&nbsp;Sur le m&ecirc;me sujet :&nbsp;Faut-il transf&eacute;rer une partie des aides PAC vers des outils de gestion des risques&nbsp;?


Le 1er évènement international consacré à la gestion des risques en agriculture aura lieu les 22 et 23 février à Paris. Il est organisé par la chaire « management des risques en agriculture », qui rassemble UniLaSalle et Groupama Paris Val de Loire. 


Bientôt un colloque sur la gestion des risques

&laquo;&nbsp;Un nouveau syst&egrave;me de mise en &oelig;uvre sera introduit en remplacement du syst&egrave;me actuel, et celui-ci accordera aux &Eacute;tats membres / r&eacute;gions un degr&eacute; plus &eacute;lev&eacute; de subsidiarit&eacute;&nbsp;&raquo;, vient d'annoncer Phil Hogan, le commissaire pour l'agriculture.Dans la communication d&eacute;voil&eacute;e aujourd'hui par la Commission europ&eacute;enne, il est propos&eacute; un nouveau partage des responsabilit&eacute;s entre l'Union europ&eacute;enne et les &Eacute;tats membres. La premi&egrave;re fixera les param&egrave;tres de base de la PAC, en d&eacute;finissant de grands objectifs. Mais ce sera ensuite &agrave; chaque &Eacute;tat membre &ndash; voire &agrave; chaque R&eacute;gion &ndash; de b&acirc;tir son propre&nbsp;&laquo;&nbsp;plan strat&eacute;gique&nbsp;&raquo; dans lequel il indiquera comment atteindre ces objectifs.Aux yeux de la Commission, cette &eacute;volution permettra de donner plus de sens et de pertinence &agrave; la politique agricole europ&eacute;enne, en la rapprochant des r&eacute;alit&eacute;s territoriales. La politique agricole restera &laquo;&nbsp;commune&nbsp;&raquo;, dans la mesure o&ugrave;&nbsp;ces plans strat&eacute;giques seraient approuv&eacute;s au niveau communautaire.<h2>La profession agricole craint "des discriminations"</h2>S'il est mis en &oelig;uvre, ce nouveau mod&egrave;le constituera n&eacute;anmoins un tournant dans l'histoire de la PAC. Cr&eacute;&eacute;e en 1962, il s'agit de la politique europ&eacute;enne la plus ancienne et la plus avanc&eacute;e.La nouvelle a &eacute;t&eacute; fraichement accueillie par la FNSEA. Cette &eacute;volution &laquo;&nbsp;cache maladroitement une renationalisation majeure de la seule politique r&eacute;ellement int&eacute;gr&eacute;e de l'Union europ&eacute;enne. Ce n'est pas le choix de la FNSEA, ce n'est pas le sens de l'histoire pro-europ&eacute;enne que nous d&eacute;fendons&nbsp;&raquo;, regrette le syndicat. La FNSEA craint que cela conduise &agrave; &laquo;&nbsp;des discriminations entre les agriculteurs europ&eacute;ens&nbsp;&raquo;.&nbsp;Dans un autre communiqu&eacute;, l'AGPM, l'AGPB, la CGB et la FOP* enfoncent le clou&nbsp;et annoncent &laquo;&nbsp;la mort programm&eacute;e de la politique agricole commune &raquo;.<h2>Combler les faiblesses de la PAC</h2>D'autres &eacute;volutions ont &eacute;t&eacute; propos&eacute;es par la Commission. L'un des objectifs est d'am&eacute;liorer sa performance environnementale, afin de remplir les objectifs fix&eacute;s par la Cop 21. Il est aussi question d'assurer une distribution plus &eacute;quitable des aides. Plusieurs possibilit&eacute;s seront explor&eacute;es&nbsp;: plafonnement et d&eacute;gressivit&eacute; des paiements, paiement redistributif ou ciblage des aides sur les &laquo;&nbsp;v&eacute;ritables&nbsp;&raquo; agriculteurs. La Commission entend aussi&nbsp;favoriser l'acc&egrave;s des agriculteurs &agrave; l'innovation et aux nouvelles technologies. &nbsp;&nbsp;Par ailleurs, l'institution europ&eacute;enne souhaite renforcer la panoplie des outils de gestion des risques &agrave; disposition des agriculteurs. Il est notamment annonc&eacute; la cr&eacute;ation d'une plateforme europ&eacute;enne de gestion des risques, afin d'informer et de communiquer sur le sujet.Toutes ces &eacute;volutions ne conduiront pas &agrave; une r&eacute;volution, a temp&eacute;r&eacute; la Commission europ&eacute;enne. Ainsi, il est propos&eacute; de maintenir les deux piliers de la PAC. Les agriculteurs pourront continuer &agrave; b&eacute;n&eacute;ficier d'un syst&egrave;me de paiements directs.<h2>Un cadre budg&eacute;taire incertain</h2>Mais cette nouvelle r&eacute;forme intervient dans un contexte budg&eacute;taire incertain, notamment avec la sortie programm&eacute;e du Royaume-Uni de l'Union europ&eacute;enne. Du c&ocirc;t&eacute; du calendrier, les propositions pour un futur cadre financier pluriannuel devraient &ecirc;tre pr&eacute;sent&eacute;es en mai 2018. Elles seront suivies, en juin, par des propositions l&eacute;gislatives.*Association g&eacute;n&eacute;rale des producteurs de ma&iuml;s, association g&eacute;n&eacute;rale des producteurs de bl&eacute;, conf&eacute;d&eacute;ration g&eacute;n&eacute;rale des planteurs de betteraves et F&eacute;d&eacute;ration fran&ccedil;aise des producteurs d'ol&eacute;agineux et de prot&eacute;agineux


Dans sa communication relative à la prochaine réforme de la PAC, la Commission européenne propose de laisser une plus grande marge de manœuvre aux États membres. Une idée qui ne fait pas l’unanimité au sein de la profession agricole. 


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