&Agrave; Saint-Nectaire, &agrave; l&rsquo;&eacute;picentre de l&rsquo;une des plus embl&eacute;matiques appellations fromag&egrave;res du Massif central, qui cultive depuis des d&eacute;cennies ce lien indissociable entre hommes, terroir, produit et territoire, les repr&eacute;sentants agricoles du grand Massif central(1) ont pos&eacute;, jeudi 27 et vendredi 28 avril, les jalons de ce que pourront &ecirc;tre demain les syst&egrave;mes d&rsquo;&eacute;levage durable. Tous les six ans depuis plus d&rsquo;un demi-si&egrave;cle, fid&egrave;les &agrave; leur strat&eacute;gie d&rsquo;anticipation, les agriculteurs ont choisi de tracer la voie, au nom d&rsquo;un principe&nbsp;: agir plut&ocirc;t que subir, et avec une l&eacute;gitimit&eacute; incontestable celle de travailler quotidiennement au c&oelig;ur de la plus grande prairie d&rsquo;Europe. &ldquo;Il est essentiel que nous b&acirc;tissions une strat&eacute;gie solide comme nous avons su le faire par le pass&eacute;, car d&rsquo;autres pourraient en avoir pour nous&rdquo;, a indiqu&eacute; Patrick B&eacute;n&eacute;zit, &eacute;leveur dans le Cantal, pr&eacute;sident de la Copamac (et de la FNB), en ouverture du s&eacute;minaire. Agir plut&ocirc;t que subir En effet, de Paris &agrave; Bruxelles, les sc&eacute;narii pour demain ne manquent pas, aliment&eacute;s par des groupes de r&eacute;flexion tels que Afterres 2050, l&rsquo;Iddri ou encore moultes organisations non gouvernementales (ONG). Souvent excessifs et binaires, les projets sur la table, quels qu&rsquo;ils soient, m&eacute;ritent toutefois d&rsquo;&ecirc;tre examin&eacute;s. Si tous ne parient pas sur la disparition pure et simple de l&rsquo;&eacute;levage, chacun distille une petite musique inqui&eacute;tante &ldquo;qu&rsquo;il convient aujourd&rsquo;hui d&rsquo;objectiver avec des indicateurs pr&eacute;cis et chiffr&eacute;s, car &agrave; trop attaquer l&rsquo;&eacute;levage de ruminants, nous risquons de le payer tr&egrave;s cher, &agrave; tout point de vue&rdquo;, a soulign&eacute; Christine Valentin, &eacute;leveuse en Loz&egrave;re, pr&eacute;sidente du Sidam. &ldquo;Dix-sept directives actuellement en cours d&rsquo;examen &agrave; Bruxelles ne poursuivent qu&rsquo;un but&nbsp;: an&eacute;antir l&rsquo;&eacute;levage. Directives IED, viande cellulaire&hellip; c&rsquo;est un rouleau compresseur&rdquo;, a compl&eacute;t&eacute; Patrick B&eacute;n&eacute;zit. D&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;urgence &agrave; agir, proposer et convaincre, &eacute;lus, consommateurs, citoyens, du bien-fond&eacute; des syst&egrave;mes d&rsquo;&eacute;levage multiples tels que d&eacute;ploy&eacute;s dans le Massif central. Le constat &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la France Avec une d&eacute;capitalisation sans pr&eacute;c&eacute;dent, qui s&rsquo;est acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e durant ces deux derni&egrave;res ann&eacute;es, l&rsquo;&eacute;levage de bovins et ovins, laitiers et allaitants est &agrave; un tournant de son histoire. Si, selon les esp&egrave;ces, l&rsquo;ampleur du ph&eacute;nom&egrave;ne diverge, en revanche, &ldquo;nous sommes bien face &agrave; un mouvement de fond. &Agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la France, certes les surfaces se contractent, mais sans commune mesure avec le recul des UGB (unit&eacute; gros bovin), en viande bovine, de l&rsquo;ordre de - 8 %. Le niveau de chargement diminue, signe de l&rsquo;extensification de l&rsquo;&eacute;levage ces dix derni&egrave;res ann&eacute;es. Et avec un taux de 1,12 UGB/ha, le Massif central creuse encore plus l&rsquo;&eacute;cart. Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, l&rsquo;augmentation de la productivit&eacute; par vache laiti&egrave;re avait compens&eacute; le recul du nombre de vaches, mais nous atteignons un plafond de verre&rdquo;, a d&eacute;taill&eacute; Bertrand Dumas, de la chambre r&eacute;gionale de Nouvelle Aquitaine. Qu&rsquo;en est-il au niveau du Massif central&nbsp;? Plus de 46 % des exploitants sont &acirc;g&eacute;s de 55 ans ou plus. &ldquo;Nous sommes certes sur un territoire d&rsquo;&eacute;levage, mais il y a un mouvement de v&eacute;g&eacute;talisation. On d&eacute;croche sur toutes les orientations de production ; les grandes cultures et l&rsquo;horticulture mara&icirc;chage sont les deux seuls secteurs qui progressent. Dans l&rsquo;Allier comme en Haute-Vienne, des zones plut&ocirc;t allaitantes ont bascul&eacute; dans des syst&egrave;mes polyculture-polyculture &eacute;levage et certains syst&egrave;mes en pure c&eacute;r&eacute;ales. Cette tendance est &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre sur tous les d&eacute;partements p&eacute;riph&eacute;riques&rdquo;, a poursuivi l&rsquo;&eacute;quipe du Sidam. Des syst&egrave;mes durables, mais... Dans ce contexte, la premi&egrave;re durabilit&eacute; ne serait-elle pas de maintenir des &eacute;leveurs et leur cheptel sur les territoires, et cela passe d&rsquo;abord, selon les responsables professionnels,&nbsp;par la r&eacute;mun&eacute;ration, le projet de carri&egrave;re, la qualit&eacute; de vie au travail, la valorisation du m&eacute;tier, de mani&egrave;re &agrave; offrir un horizon attractif aux porteurs de projets. Point de durabilit&eacute; non plus sans autonomie, avec ici un enjeu majeur&nbsp;: l&rsquo;autonomie commerciale des exploitations en renfor&ccedil;ant la capacit&eacute; de l&rsquo;&eacute;leveur &agrave; choisir librement ses d&eacute;bouch&eacute;s et &agrave; fixer ses prix. Sur le volet territoire, les &eacute;lus estiment que les am&eacute;nit&eacute;s positives de l&rsquo;&eacute;levage m&eacute;ritent d&rsquo;&ecirc;tre davantage mises en avant avec des exploitations familiales et herbag&egrave;res qui contribuent au dynamisme &eacute;conomique, social et culturel de leur territoire. Changement climatique&nbsp;: en faire une opportunit&eacute; Des exploitations en marche pour s&rsquo;adapter au changement climatique, dans le cadre des pr&eacute;conisations issues du projet AP3C (Adaptations des pratiques culturales au changement climatique) notamment&nbsp;; un &eacute;levage herbager, pleinement engag&eacute; dans la diminution de gaz &agrave; effet de serre, dans la pr&eacute;vention des risques, dans la valorisation de la biodiversit&eacute; et dans l&rsquo;agronomie favorisant un sol fertile, structur&eacute; et vivant, des pratiques d&rsquo;&eacute;levage respectueuses des besoins physiologiques et comportementaux des animaux au nom du lien puissant qui unit l&rsquo;&eacute;leveur &agrave; ses animaux&hellip; C&rsquo;est l&rsquo;horizon trac&eacute; pour 2040 par les organisations du Massif central, au-del&agrave; des deux fondamentaux que sont l&rsquo;&eacute;conomie et les hommes, pour donner de l&rsquo;avenir &agrave; l&rsquo;&eacute;levage. Ces priorit&eacute;s devraient &ecirc;tre d&eacute;clin&eacute;es dans un livre blanc d&rsquo;ici la fin de l&rsquo;ann&eacute;e. Sophie Chatenet (1) Copamac Sidam : structure professionnelle compos&eacute;e des pr&eacute;sidents des chambres d&rsquo;agriculture et des syndicats JA et FDSEA des d&eacute;partements du Massif central. La Copamac est une instance de r&eacute;flexion et de propositions sur les dossiers agricoles du Massif central, dont l&rsquo;interlocuteur technique est le Sidam.

Quel élevage à l’horizon 2040 ? Les professionnels agricoles du Massif central veulent bâtir un projet structurant embrassant économie, agronomie, environnement, sociologie et territoire.

Une feuille de route pour que l’élevage dure

Selon les pr&eacute;visions d&rsquo;Agreste, le service statistique du minist&egrave;re de l'Agriculture, les emblavements de printemps pourraient &ecirc;tre marqu&eacute;s par deux records, concernant le ma&iuml;s d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; et le tournesol de l&rsquo;autre. Avec 1,33 million d'hectares (Mha), la sole de ma&iuml;s grain reculerait de 7,6% sur un an et de 13,9% sur les cinq derni&egrave;res ann&eacute;es (2018-2022), soit le plus bas niveau depuis plus&nbsp;30 ans, rel&egrave;ve Agreste qui nuance toutefois sa pr&eacute;vision en indiquant que 59% seulement des ma&iuml;s &eacute;taient sem&eacute;s en date du 1er mai, contre 81% l&rsquo;an pass&eacute;. Le ma&iuml;s semence est log&eacute; &agrave; peu pr&egrave;s &agrave; la m&ecirc;me enseigne, &agrave; -7,1% sur un an, mais +2,1% sur cinq&nbsp;ans. Les tensions sur la ressource en eau et le ciseau des prix entre les cours du grain et des engrais expliqueraient la tendance. &nbsp;<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/forte-pression-baissiere-sur-le-mais" target="_blank" title="">Forte pression baissi&egrave;re sur le ma&iuml;s</a>
</aside>
Le sorgho en tirerait un profit relatif, en hausse de 6,5% sur un an (51.000 ha), mais en retrait de 27,3% sur 5 ans.&nbsp;Les surfaces consacr&eacute;es au ma&iuml;s fourrage, estim&eacute;es &agrave; 1,2 Mha, diminueraient de 4,2% par rapport &agrave; 2022 et de 8,8% par rapport &agrave; la moyenne 2018-2022.En ce qui concerne les c&eacute;r&eacute;ales &agrave; paille, toutes esp&egrave;ces&nbsp;confondues, la sole atteindrait 8,9 Mha, en baisse de 1,1% par rapport a&#768; 2022 et de 2,9% par rapport a&#768; la moyenne 2018-2022 (9,1 Mha). Les surfaces de ce&#769;re&#769;ales d&rsquo;hiver (6,7 Mha) augmenteraient de 1,5% sur un an, tandis que les surfaces de ce&#769;re&#769;ales de printemps (2,1 Mha) diminueraient fortement, de 8,6% sur un an.<h2>Tournesol en hausse, soja en berne</h2>Du c&ocirc;t&eacute; des ol&eacute;agineux de printemps, la progression des surfaces de tournesol se poursuit et ,bien que limit&eacute;e &agrave; 0,8%, elle permet &agrave; l&rsquo;esp&egrave;ce d&rsquo;atteindre un niveau in&eacute;dit depuis la fin des ann&eacute;es 1990, rel&egrave;ve Agreste, soit 0,868 Mha, en hausse de 24,2% sur cinq ans. Malgr&eacute; un rendement d&eacute;cevant en 2022, cette culture profite de prix avantageux et de co&ucirc;ts de production moindres que ceux des autres cultures de printemps, rel&egrave;ve Agreste.Le soja en revanche fait moins bonne figure, avec des surfaces en baisse de 8,3% sur un an (167.000 ha) mais proches de la moyenne 2018-2022 (-0,6%).Le colza poursuit quant &agrave; lui sa reconqu&ecirc;te avec une hausse respective de 9,4% et 11,1% sur un an et cinq ans, le portant &agrave; 1,344 Mha cette ann&eacute;e.<h2>Betteraves en baisse</h2>Les surfaces de betteraves industrielles, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-etat-donne-des-gages-financiers-aux-betteraviers-en-cas-d-attaque-de-jaunisse" target="_blank">d&eacute;sormais priv&eacute;es de traitements de semences aux n&eacute;onicotino&iuml;des</a>, passeraient pour la premi&egrave;re depuis la fin des quotas sous le seuil des 400.000 ha, 380.000 ha pr&eacute;cis&eacute;ment. Elles reculeraient ainsi de 5,3% rapport &agrave; 2022 et de 11,8% par rapport &agrave; la moyenne 2018-2022.Les surfaces de pommes de terre de conservation et demi-saison (154.000 ha) seraient quasi-stables par rapport &agrave; 2022 (-0,3%) et &agrave; la moyenne des cinq derni&egrave;res ann&eacute;es (+1,2%), tandis que celles de pommes de terre de f&eacute;culerie (19.000 ha) diminueraient de 10,3% sur un an et de 18,4% par rapport &agrave; la moyenne 2018-2022.

Selon Agreste, la sole de maïs grain recule de 7,6% et celle de maïs fourrage de 4,2%. Côté oléagineux, le tournesol poursuit sa progression tandis que le soja régresse. Les surfaces de betteraves sucrières sont annoncées en baisse de 5,3%.

Semis de printemps : maïs au plus bas, tournesol au plus haut

Le M&eacute;caElevage est une manifestation collective regroupant les f&eacute;d&eacute;rations de l&rsquo;Ouest, qui associe des ateliers techniques, des d&eacute;monstrations de machines et un forum-d&eacute;bat. Au travers des diff&eacute;rents ateliers anim&eacute;s par des professionnels du r&eacute;seau cuma et ses partenaires, ce rendez-vous professionnel apporte informations techniques, r&eacute;glementaires et &eacute;conomiques sur les nouvelles pratiques. Atelier 1 : Vos engrais de ferme valent de l&rsquo;or Atelier 2 : La pr&eacute;cision on y gagne ! Atelier 3 : Semis ma&iuml;s : &eacute;conomique, rapide et pr&eacute;cis Forum/d&eacute;bat : Climat de demain : innover dans ses fourrages Ainsi que les d&eacute;monstrations de machines, la dynamique collective en cuma, un village avec 90 exposants Retrouvez toutes les informations de ce rendez-vous sur le site web du <a href="http://www.mecaelevage.cuma.fr/" target="_blank" title="">M&eacute;caElevage ici</a>&nbsp;<figure style="text-align: left;">
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 <figcaption>Les &eacute;v&eacute;nements de l&#039;Ouest en vid&eacute;o</figcaption>
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Toute l’année les différentes fédérations de l’Ouest proposent des rendez-vous de conseils techniques, de portes ouvertes, d’expertises…

LES ÉVÉNEMENTS DES CUMA DE l’OUEST

&laquo;&nbsp;60% des animaux d&rsquo;&eacute;levage sont concentr&eacute;s dans 3010 fermes-usines, qui ne repr&eacute;sentent que 3% des fermes d&rsquo;&eacute;levage&nbsp;&raquo;&nbsp;: telle est l&rsquo;affirmation de l&rsquo;association Greenpeace, qui s&rsquo;appuie sur des donn&eacute;es des minist&egrave;res de l&rsquo;Agriculture et de la Transition &eacute;cologique, et notamment sur le fichier des ICPE (Installations classes protection de l&rsquo;environnement) d&rsquo;&eacute;levage soumises &agrave; autorisation, datant de janvier 2023. L&rsquo;association en profite pour tacler le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique dont le fichier en question pr&eacute;senterait de &laquo;&nbsp;nombreuses erreurs et incoh&eacute;rences&nbsp;&raquo;, n&eacute;cessitant de proc&eacute;der &agrave; &laquo;&nbsp;de nombreux traitements correctifs manuels&nbsp;&raquo;.<h2>Les Bretagne et les Pays de la Loire dans le viseur</h2>Mais c&rsquo;est bien entendu sur les &laquo;&nbsp;fermes-usines&nbsp;&raquo;, symbole de l&rsquo;&eacute;levage &laquo;&nbsp;industriel&nbsp;&raquo;, que l&rsquo;association porte le fer. Pour Greenpeace, les &laquo;&nbsp;fermes-usines&nbsp;&raquo;, se d&eacute;finissent &laquo;&nbsp;par un grand nombre d&rsquo;animaux &eacute;lev&eacute;s sur une exploitation qui ne dispose pas d&rsquo;une surface suffisante pour produire leur nourriture et/ou pour &eacute;pandre sans risque le lisier ou fumier qu&rsquo;ils ont produit&nbsp;&raquo;.Selon son d&eacute;compte, les r&eacute;gions Bretagne et Pays de la Loire concentrent respectivement 48% et 19% des effectifs de &laquo;&nbsp;fermes-usines&nbsp;&raquo;. La fili&egrave;re volailles (75% de l&rsquo;effectif) se place largement en t&ecirc;te devant les fili&egrave;res porcine (23%) et bovine (2%).<h2>Agenda fran&ccedil;ais et europ&eacute;en</h2>L&rsquo;association entend faire bouger les lignes alors que plusieurs politiques publiques sont potentiellement porteuses d&rsquo;&eacute;volution, &agrave; commencer par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/quelles-agricultures-en-2040-le-gouvernement-lance-le-chantier-sur-le-pacte-agricole" target="_blank">le Pacte et la loi d&rsquo;orientation agricole (PLOA)</a>. &laquo;&nbsp;Sans remise en cause fondamentale de notre syst&egrave;me d&rsquo;&eacute;levage, et plus largement notre syst&egrave;me alimentaire et agricole, cette loi sera un &eacute;chec face &agrave; l&rsquo;urgence de changer drastiquement de mod&egrave;le d&rsquo;&eacute;levage qui est confront&eacute; &agrave; de multiples crises sociale, &eacute;conomique, sanitaire et environnementale&nbsp;&raquo;, indique Greenpeace dans un communiqu&eacute; dat&eacute; du 15 mai.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/notre-assiette-notre-sante-notre-climat" target="_blank" title="">Notre assiette, notre sant&eacute;, notre climat</a>
</aside>
Au plan europ&eacute;en, c&rsquo;est la r&eacute;vision de la directive sur les &eacute;missions industrielles (IED) qui s&rsquo;invite &agrave; l&rsquo;agenda du Parlement. La Commission europ&eacute;enne propose d&rsquo;&eacute;largir le spectre des exploitations concern&eacute;es, en y int&eacute;grant les exploitations bovines, aujourd&rsquo;hui exclues, et en abaissant les seuils s&rsquo;appliquant actuellement aux exploitations porcines (2000 places ou 750 truies) et avicoles (40.000 places), ce contre quoi bataille la FNSEA et les associations sp&eacute;cialis&eacute;es (FNPL, FNB, FNP, CFA), redoutant des &laquo;&nbsp;impacts catastrophiques&nbsp;&raquo;, tels que &laquo; l&rsquo;accentuation de la baisse de la production animale d&eacute;j&agrave; amorc&eacute;e en Europe et en France, la concentration des cheptels &laquo; fa&ccedil;on feedlot am&eacute;ricain &raquo; du fait de contraintes disproportionn&eacute;es et la baisse des revenus des agriculteurs&nbsp;&raquo;.<h2>Les requ&ecirc;tes de Greenpeace</h2>L&rsquo;association r&eacute;clame un moratoire sur tous les nouveaux projets de cr&eacute;ation ou d&rsquo;extension de &laquo;&nbsp;fermes-usines&nbsp;&raquo; afin de mettre un terme &agrave; &laquo;&nbsp;l&rsquo;industrialisation&nbsp;&raquo; de l&rsquo;&eacute;levage, dont elle d&eacute;fend par ailleurs le caract&egrave;re &laquo;&nbsp;primordial&nbsp;&raquo;, arguant &laquo;&nbsp;qu&rsquo;il n&rsquo;existe pas d&rsquo;agronomie sans &eacute;levage&nbsp;&raquo;. L&rsquo;association d&eacute;fend un mod&egrave;le d&rsquo;&eacute;levage &laquo;&nbsp;local, ind&eacute;pendant et &eacute;cologique&nbsp;&raquo;, o&ugrave; &laquo;&nbsp;les animaux sont nourris avec des aliments qui ne sont pas n&eacute;cessaires &agrave; l&rsquo;alimentation humaine et qui respectent la biodiversit&eacute; et le climat&nbsp;&raquo;, sans recours ni aux pesticides de synth&egrave;se ni aux OGM, dans le respect des droits humains &laquo;&nbsp;tout au long de la chaine de production&nbsp;&raquo; et avec les normes les plus strictes en mati&egrave;re de bien-&ecirc;tre animal.Pour favoriser la d&eacute;sp&eacute;cialisation des r&eacute;gions, Greenpeace pr&ocirc;ne la mise en place de quotas et de minima/planchers par fili&egrave;re, des aides cibl&eacute;es et territorialis&eacute;es, le renforcement des aides &agrave; l&rsquo;installation en syst&egrave;mes de polyculture-&eacute;levage et &agrave; la production de l&eacute;gumineuses.

L’association réclame un moratoire sur tous les nouveaux projets de création ou d’extension de ce qu’elle dénomme les « fermes-usines ». Elle prône la déspécialisation des territoires et le soutien à l’élevage « écologique ».

Greenpeace dénonce les « fermes-usines », sur fond de PLOA et de directive IED

&laquo; Il y a une quinzaine d&rsquo;ann&eacute;es on n&rsquo;imaginait pas que la maladie puisse un jour arriver en Europe, explique St&eacute;phan Zientara, directeur de l&rsquo;unit&eacute; mixte de recherche Virologie, qui associe des scientifiques de l&rsquo;Anses, d&rsquo;Inrae et de l&rsquo;Ecole nationale v&eacute;t&eacute;rinaire d&rsquo;Alfort. Son extension est une cons&eacute;quence directe du changement climatique, qui permet aux moucherons vecteurs de survivre dans nos r&eacute;gions&nbsp;&raquo;.La maladie h&eacute;morragique &eacute;pizootique a &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;e en Italie et en Espagne fin 2022. Les moucherons en question appartiennent au genre Culicoides et la maladie h&eacute;morragique &eacute;pizootique qu&rsquo;ils transmettent est une maladie virale potentiellement mortelle, qui se manifeste par de la fi&egrave;vre, de l&rsquo;anorexie, des boiteries et une d&eacute;tresse respiratoire. Les petits ruminants peuvent aussi &ecirc;tre porteurs du virus mais aucun cas symptomatique n&rsquo;a encore &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;. Le virus ne se transmet pas &agrave; l&rsquo;&ecirc;tre humain.<h2>Des moucherons&nbsp;port&eacute;s par le vent</h2>Aucun vaccin contre ce s&eacute;rotype n&rsquo;est disponible, indique l&rsquo;Anses (Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail), laboratoire de r&eacute;f&eacute;rence de l&rsquo;Organisation mondiale de la sant&eacute; animale (OMSA) pour cette maladie. Ceux utilis&eacute;s au Japon ou aux &Eacute;tats-Unis ont &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute;s contre d&rsquo;autres s&eacute;rotypes et ne seront pas efficaces contre celui-ci. Les industriels r&eacute;fl&eacute;chissent au d&eacute;veloppent d&rsquo;un vaccin adapt&eacute;.En attendant, la seule mesure pour freiner la propagation du virus est de tester les animaux et d&rsquo;interdire le transport de ruminants depuis les zones infect&eacute;es, mais son efficacit&eacute; reste faible. &laquo; M&ecirc;me s&rsquo;il est possible que le virus ait &eacute;t&eacute; introduit par le transport de bovins infect&eacute;s, l&rsquo;hypoth&egrave;se la plus probable est que des moucherons ont &eacute;t&eacute; transport&eacute;s &agrave; travers la M&eacute;diterran&eacute;e par le vent, poursuit le scientifique. Cela expliquerait l&rsquo;apparition simultan&eacute;e de la maladie dans plusieurs endroits d&rsquo;Europe du sud&nbsp;&raquo;. Le virus est identique &agrave; celui qui avait &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute; en Tunisie en 2021.Le virus s&rsquo;est r&eacute;pandu en Asie, en Australie et en Afrique, mais jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re aucun cas n&rsquo;avait &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute; en Europe. Sensible &agrave; la maladie, les cervid&eacute;s sont une source potentielle de diffusion. &laquo;&nbsp;Un cerf infect&eacute; a &eacute;t&eacute; d&eacute;pist&eacute; en Sardaigne mais il est encore trop t&ocirc;t pour savoir s&rsquo;il s&rsquo;agit d&rsquo;un cas isol&eacute;&nbsp;&raquo;, indique l&rsquo;Anses.Afin de d&eacute;tecter l&rsquo;arriv&eacute;e du virus sur le territoire, une surveillance a &eacute;t&eacute; mise en place en France, avec pour objectif d&rsquo;analyser tout animal suspect, notamment dans la faune sauvage.

Transmise par des moucherons, la maladie hémorragique épizootique (MHE) a été détectée en Italie et en Espagne fin 2022. Elle est potentiellement mortelle pour les bovins. Une surveillance est mise en place en France.

La MHE, une nouvelle maladie bovine imputable au changement climatique

L&rsquo;&eacute;t&eacute; 2022 est l&agrave; pour nous rappeler les impacts du changement climatique sur nos exploitations d&rsquo;&eacute;levage. Le forum-d&eacute;bat organis&eacute; au Meca&eacute;levage&nbsp; 2023 a pour objectifs d&rsquo;apporter des &eacute;l&eacute;ments de r&eacute;ponse sur le climat de demain dans la r&eacute;gion, des leviers pour adapter son syst&egrave;me fourrager et des exemples d&rsquo;agriculteurs et de cuma qui ont modifi&eacute; leurs pratiques/syst&egrave;me pour gagner en r&eacute;silience. Par exemple Cyril Get, agriculteur &agrave; Iffendic (35), qui t&eacute;moignera lors du forum d&eacute;bat, fait partie de ces &eacute;leveurs qui ont mis &agrave; l&rsquo;herbe leur troupeau au beau milieu de l&rsquo;hiver. Alors que l&rsquo;herbe a ainsi remplac&eacute; la moiti&eacute; de sa ration, il constate aussit&ocirc;t un gain de productivit&eacute; laiti&egrave;re de 3 kg/j avec un TB et un TP am&eacute;lior&eacute;s d&rsquo;un point.&laquo; Pour moi l&rsquo;objectif est de pr&eacute;server les stocks &raquo;, pr&eacute;cise le cultivateur de 75 ha d&rsquo;herbe sur 90 ha de SAU, en constatant que l&rsquo;hiver, &laquo; la croissance de l&rsquo;herbe ne se bloque plus comme elle le faisait avant. &raquo; Retrouvez l&rsquo;article complet &ldquo;Et si la saison de l&rsquo;herbe s&rsquo;&eacute;talait d&eacute;sormais sur douze mois ?&rdquo; sur Entraid : <a href="https://www.entraid.com/articles/fauche-herbe-ensileuse-enrubaneuse" target="_blank" title="">ici</a>6 intervenants/t&eacute;moins se succ&eacute;deront lors de ce forum-d&eacute;bat pour apporter des &eacute;l&eacute;ments de r&eacute;ponses, retours d&rsquo;exp&eacute;riences :&bull; Cyril Get, agriculteur &agrave; Iffendic (35), nous expliquera les leviers qu&rsquo;il a mis en place pour adapter son syst&egrave;me fourrager (d&eacute;veloppement du p&acirc;turage, valorisation de l&rsquo;herbe d&rsquo;automne, m&eacute;lange c&eacute;r&eacute;alier&hellip;)&bull; Vincent Gu&eacute;rin, ancien chef d&rsquo;&eacute;quipe &agrave; la cuma Agribocage (35). Il nous fera part du retour d&rsquo;exp&eacute;rience de la cuma dans l&rsquo;organisation et les services apport&eacute;s aux adh&eacute;rents face &agrave; l&rsquo;&eacute;volution de leur syst&egrave;me fourrager (affouragement en vert en collectif, ensilage herbe&hellip;)&bull; Le GAEC Brandeha &agrave; Allaire (56) qui t&eacute;moignera de la mise en place de leviers, avec l&rsquo;introduction de nouveaux fourrages (sorgho, colza&hellip;), ou encore la mise en place de semis de prairies sous couverts de m&eacute;teilsCes t&eacute;moignages seront compl&eacute;t&eacute;s par des apports techniques, r&eacute;f&eacute;rences d&rsquo;essais de :&bull; Beno&icirc;t Poss&eacute;m&eacute; - charg&eacute; d&rsquo;&eacute;tude et de conseil fourrage - Chambre d&rsquo;agriculture de Bretagne &bull; Marine Futsch - r&eacute;f&eacute;rente technique fourrages - Innoval &bull; Olivia Tremblay - conseill&egrave;re &eacute;levage bovins - GAB 56J&eacute;r&ocirc;me Lenouvel f&eacute;d&eacute;ration r&eacute;gionale des cuma de l&rsquo;Ouest<a href="http://www.mecaelevage.cuma.fr/" target="_blank" title="">Toutes les informations compl&eacute;mentaires de l'&eacute;v&eacute;nement &agrave; retrouver ici</a>

Le forum-débat du MécaElevage 2023 : climat de demain, innover dans ses fourrages

MécaElevage 2023 - Episode 6

Abattage des volailles dans les &eacute;levages atteints, d&eacute;peuplement pr&eacute;ventif des palmip&egrave;des dans les zones concern&eacute;es, zone de protection de 3 km, zone de surveillance de 10 km avec interdiction de mise en place et de mouvement, mesures compl&eacute;mentaires jusqu&rsquo;&agrave; 20 km, renforcement de la bios&eacute;curit&eacute; et de la surveillance sur l&rsquo;ensemble du territoire etc.&nbsp;: les autorit&eacute;s ont ressorti le bouclier usuel de lutte contre l&rsquo;Influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne (IAHP). En cause&nbsp;: la r&eacute;surgence de la maladie dans le Sud-Ouest. Entre le 4 et le 11 mai, 21 foyers en &eacute;levage ont &eacute;t&eacute; recens&eacute;s, principalement de canards, dont 17 dans le Gers et 4 dans les Landes, indique le minist&egrave;re. Or depuis le 14 mars, aucun foyer n&rsquo;avait &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute; au niveau national, le nombre de foyers en &eacute;levages restant bloqu&eacute; &agrave; 315, contre 336 en date du 11 mai.&nbsp;&laquo;&nbsp;Des enqu&ecirc;tes &eacute;pid&eacute;miologiques ont &eacute;t&eacute; engag&eacute;es afin de d&eacute;terminer l&rsquo;origine de ces foyers. Les r&eacute;sultats de ces investigations scientifiques serviront &agrave; consolider les actions de lutte&nbsp;&raquo;, indique le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture dans un communiqu&eacute;.<h2>Strat&eacute;gie vaccinale</h2>Le 26 avril dernier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-le-niveau-de-risque-abaisse-a-modere" target="_blank">le niveau de risque d&rsquo;IAHP avait &eacute;t&eacute; abaiss&eacute; &laquo; d&rsquo;&eacute;lev&eacute; &raquo; &agrave; &laquo; mod&eacute;r&eacute; &raquo; sur l&rsquo;ensemble du territoire m&eacute;tropolitain</a>, sur la base d&rsquo;une diminution de l&rsquo;incidence de la maladie et de la fin des migrations ascendantes. Le minist&egrave;re pr&eacute;cise que le niveau de risque &laquo;&nbsp;mod&eacute;r&eacute;&nbsp;&raquo; ne soustrait pas les zones de production les plus denses en &eacute;levages (Zones &agrave; risque de diffusion ou ZRD) et les plus expos&eacute;es &agrave; la faune sauvage (Zones &agrave; risque particulier ou ZRP) &agrave; des mesures de surveillance particuli&egrave;res s&rsquo;agissant des mouvements de palmip&egrave;des.&nbsp;<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vaccination-contre-l-influenza-aviaire-les-3-scenarios-et-les-4-conditions-de-l-anses" target="_blank" title="">Vaccination contre l&rsquo;Influenza aviaire&nbsp;: les 3 sc&eacute;narios et les 4 conditions de l&rsquo;Anses</a>
</aside>
Outre &laquo;&nbsp;l&rsquo;importance de poursuivre cette surveillance&nbsp;&raquo;, la &laquo;&nbsp;r&eacute;surgence souligne l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de poursuivre activement les travaux visant &agrave; la mise en place de la strat&eacute;gie de vaccination avec pour objectif de la rendre op&eacute;rationnelle &agrave; l&rsquo;automne prochain&nbsp;&raquo;, indique le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.

Après une accalmie de deux mois, 21 foyers ont été détectés en quelques jours dans le Gers et dans les Landes, déclenchant une réponde sanitaire « immédiate » des services de l’Etat en concertation avec les filières professionnelles.

L’Influenza aviaire ressurgit dans le Sud-Ouest

<h2>6 000 &euro; : c'est le nouveau montant de l&rsquo;aide unique &agrave; l&rsquo;apprentissage&nbsp;</h2>Le d&eacute;cret du 30 d&eacute;cembre 2022 a modifi&eacute; le montant de l'aide unique vers&eacute;e aux employeurs d'apprentis. Cette aide est toujours r&eacute;serv&eacute;e aux exploitations de moins de 250 salari&eacute;s embauchant des apprentis pr&eacute;parant un dipl&ocirc;me ou un titre &agrave; finalit&eacute; professionnelle &eacute;quivalent au plus au baccalaur&eacute;at.Le d&eacute;cret remplace l'aide unique qui &eacute;tait vers&eacute;e sur 3 ans, par une aide d&rsquo;un montant maximum de 6&thinsp;000 &euro;, pour les contrats conclus &agrave; partir du 1er janvier 2023. Ce montant est d&eacute;sormais attribu&eacute; au titre de la premi&egrave;re ann&eacute;e d&rsquo;ex&eacute;cution du contrat d'apprentissage.Au total, sur la dur&eacute;e du contrat, l&rsquo;aide sera donc inf&eacute;rieure au dispositif ant&eacute;rieur qui donnait droit &agrave; 4&thinsp;125 &euro; maximum pour la 1re ann&eacute;e (5&thinsp;000 &euro; ou 8&thinsp;000 &euro; selon l&rsquo;&acirc;ge de l&rsquo;apprenti pour les contrats conclus de juillet 2020 &agrave; la fin 2022), 2&thinsp;000 &euro; maximum pour la 2e ann&eacute;e et 1&thinsp;200 &euro; maximum pour la 3e ann&eacute;e. L&rsquo;aide unique &agrave; l&rsquo;apprentissage n&rsquo;est pas cumulable avec l&rsquo;aide exceptionnelle.&nbsp;<h2>Une aide exceptionnelle pour les autres&nbsp;</h2>Parall&egrave;lement &agrave; la r&eacute;forme de l&rsquo;aide unique &agrave; l&rsquo;apprentissage, le d&eacute;cret instaure une aide exceptionnelle pour les contrats d&rsquo;apprentissage qui ne sont pas &eacute;ligibles &agrave; l&rsquo;aide unique et les contrats de professionnalisation. Son montant est de 6 000 &euro;. Elle est applicable aux contrats conclus entre le 1er janvier et le 31 d&eacute;cembre 2023.&nbsp;Dans les exploitations de moins de 250 salari&eacute;s, l&rsquo;aide exceptionnelle concerne les contrats d&rsquo;apprentissage visant un niveau de qualification &eacute;quivalent au moins &agrave; Bac+2 et au plus au master (Bac+5).&nbsp; Elle concerne aussi les employeurs qui embauchent en contrat de professionnalisation une personne &acirc;g&eacute;e de moins de 30 ans et qui pr&eacute;pare un dipl&ocirc;me ou un titre &agrave; finalit&eacute; professionnelle &eacute;quivalent au plus &agrave; Bac +5 ou un certificat qualification professionnelle&#8239;ou contrat de professionnalisation exp&eacute;rimental pr&eacute;vu par la loi Avenir professionnel.<h2>Quelle d&eacute;marche pour obtenir l&rsquo;aide ?</h2>Pour b&eacute;n&eacute;ficier de l&rsquo;aide, l&rsquo;employeur doit d&eacute;poser le contrat aupr&egrave;s de l&rsquo;Opco (l&rsquo;op&eacute;rateur de comp&eacute;tences), dont il d&eacute;pend, dans les 5 jours ouvrables suivant le d&eacute;but de son ex&eacute;cution. L&rsquo;aide est vers&eacute;e mensuellement par l&rsquo;Agence de services et de paiement (ASP). Elle continue &agrave; &ecirc;tre vers&eacute;e si l&rsquo;employeur justifie chaque mois de la continuation du contrat. L&rsquo;aide n&rsquo;est pas due en cas de suspension du contrat sans r&eacute;mun&eacute;ration, en cas de rupture anticip&eacute;e, &agrave; compter du mois suivant la date de fin du contrat.

À compter du 1er janvier 2023, le montant de l'aide unique versée aux employeurs d'apprentis est modifié. Une nouvelle aide exceptionnelle est prévue.

Embauche d’un alternant : 6000 € d’aide en 2023

Pour soutenir les exploitations en agriculture biologique, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a d&eacute;cid&eacute; de mettre en place une&nbsp;aide d&rsquo;urgence&nbsp;(&laquo;&nbsp;aide bio&nbsp;&raquo;), dot&eacute;e d&rsquo;une enveloppe nationale de 10 millions d&rsquo;euros. Dans la r&eacute;gion Pays de Loire, cette enveloppe s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave;&nbsp;1 075 000 euros.&nbsp;<h2>Quelles sont les conditions d&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute; &agrave; l&rsquo;aide bio ?</h2>Pour &ecirc;tre &eacute;ligibles, les exploitations doivent r&eacute;pondre &agrave; certains crit&egrave;res&#8239;:&nbsp;&bull;&nbsp;D&eacute;tenir un certificat &laquo;&nbsp;agriculture biologique&nbsp;&raquo; au titre de 2023 ou &agrave; d&eacute;faut 2022&nbsp;&bull;&nbsp;Tirer au moins 80 % de leurs recettes d&rsquo;activit&eacute;s agricoles du mode de production biologique&nbsp;&bull;&nbsp;Ne pas b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une aide &agrave; la conversion &agrave; l&rsquo;AB sur plus de 10% de la SAU&nbsp;(sauf agrandissement ou conversion non simultan&eacute;e)&nbsp;&bull;&nbsp;Avoir termin&eacute; la conversion de l&rsquo;exploitation&nbsp;ou b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une aide &agrave; la conversion (CAB) &agrave; l&rsquo;agriculture biologique sur :&nbsp;<ul><li>au plus 10 % de la SAU&nbsp;</li><li>plus de 10% de la SAU seulement si l&rsquo;aide permet l&rsquo;agrandissement de l&rsquo;exploitation (sans plafond de SAU)&nbsp;</li><li>moins de 50% de la SAU afin d&rsquo;atteindre 100% de production biologique sur l&rsquo;exploitation et que l&rsquo;exploitation est dans sa 4&egrave;me ann&eacute;e de conversion au moins&nbsp;</li></ul><h2>Quelles sont les autres modalit&eacute;s pour b&eacute;n&eacute;ficier de l&rsquo;aide bio ?</h2>Des crit&egrave;res de priorisation pour l&rsquo;attribution de l&rsquo;aide seront bas&eacute;s sur le taux d&rsquo;endettement et la tr&eacute;sorerie nette globale de l&rsquo;exploitation, ainsi que sur un &eacute;tat des flux commerciaux &agrave; fournir par les &eacute;tablissements bancaires sur les douze derniers mois.&nbsp;Les exploitations seront class&eacute;es en fonction de ces crit&egrave;res, et les aides seront attribu&eacute;es aux exploitations les plus en difficult&eacute; jusqu&rsquo;&agrave; &eacute;puisement de l&rsquo;enveloppe attribu&eacute;e &agrave; ce fonds d&rsquo;urgence.&nbsp;<h2>Quels sont les d&eacute;lais pour faire ma demande ?</h2>La demande d&rsquo;aide doit &ecirc;tre faite obligatoirement par t&eacute;l&eacute;d&eacute;claration sur&nbsp;<a href="https://www.demarches-simplifiees.fr/commencer/aide-d-urgence-bio" target="_blank">ce site</a>&nbsp;au plus tard le mercredi 24 mai 2023 &agrave; minuit.&nbsp;Si vous &ecirc;tes concern&eacute;s et que vous n&rsquo;avez pas re&ccedil;u de mail sp&eacute;cifique, pour plus d&rsquo;informations, n&rsquo;h&eacute;sitez pas &agrave; nous contacter via l&rsquo;adresse mail&#8239;:&nbsp;<a href="mailto:aidebio2023@85.cerfrance.fr" target="_blank">aidebio2023@85.cerfrance.fr</a>&nbsp;ou au 07.72.23.62.10 / 02.72.78.55.21.&nbsp;

Le secteur de l’agriculture biologique est actuellement confronté à des difficultés conjoncturelles.

« Aide bio » : l’aide en faveur de l’agriculture biologique

La vie fait parfois de dr&ocirc;les de surprises. Si on avait dit, il y a 15 ans, &agrave; Ionela et Darius Jianu, fonctionnaires de police roumains, qu'ils seraient un jour vignerons en France, ils auraient trouv&eacute; la blague bien amusante. Et pourtant, c'est une r&eacute;alit&eacute;&nbsp;: depuis octobre 2022, Ionela et Darius Jianu sont officiellement les chefs d'une exploitation viticole de 45 hectares &agrave; La Chapelle-Heulin en Vignoble nantais. En mars dernier, lors de la foire du Vignoble nantais, Expo-Vall', c'est bien un vin du domaine &laquo;&nbsp;Famille Jianu&nbsp;&raquo; qui a re&ccedil;u une m&eacute;daille.<h2 class="Standard">La France, un paradis&nbsp;?</h2>La famille Jianu, ce sont aujourd'hui Ionela et Darius, 39 ans et 35 ans et leurs deux enfants, Sasha et David, de 9 et 3 ans. Mais lorsqu'ils arrivent en France en 2010, ils ne sont qu'un jeune couple fra&icirc;chement mari&eacute;. Ils ne parlent ni l'un ni l'autre le fran&ccedil;ais et ils n'ont pas l'intention de s'installer. Ils sont venus sur proposition des parents de Ionela, qui habitent et travaillent en France. C'est surtout Darius qui a besoin de changer d'air. Ionela le suit, pas forc&eacute;ment convaincue que la France soit &laquo;&nbsp;le paradis&nbsp;&raquo; que ses parents lui d&eacute;crivent. &laquo;&nbsp;On s'est dit qu'on allait essayer&nbsp;&raquo;.Il faut dire qu'en Roumanie, ils ont une situation professionnelle et sociale tr&egrave;s confortable&nbsp;: tous deux dipl&ocirc;m&eacute;s du sup&eacute;rieur (Ionela a deux masters en gestion et &eacute;conomie, et Darius un master en droit), ils sont fonctionnaires de police. Leur m&eacute;tier leur assure un salaire &eacute;lev&eacute; par rapport au standard du pays. Mais leur activit&eacute; comporte aussi des risques, des contraintes, des situations difficiles, qui finissent par peser lourd, trop lourd.Direction donc, en 2010, la France et Nantes, o&ugrave; les parents de Ionela savent qu'il y a de la demande pour des jeunes gens motiv&eacute;s. Effectivement, tous deux se font embaucher rapidement dans le monde agricole, alternant entre viticulture et mara&icirc;chage sous serre. Ionela n'est pas encore convaincue&nbsp;: certes, les salaires sont bons, surtout avec les heures suppl&eacute;mentaires, et leur ma&icirc;trise du fran&ccedil;ais s'est faite en quelques mois. Mais trouver un logement, quand on est saisonnier roumain, est difficile. Ionela regrette aussi le &laquo;&nbsp;statut social&nbsp;&raquo; qu'elle avait dans son pays, et, parfois, aussi, les pr&eacute;jug&eacute;s sur les roumains en agriculture. &laquo;&nbsp;Il fallait que je sorte mes feuilles de paye pour prouver que j'avais un vrai salaire&nbsp;!&nbsp;&raquo;, se souvient-elle. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/1/8/4/5504811-1-fre-FR/5e92815be5ea-pcportraitioneladarius1bis-jpg" alt="" height="1916" width="2185" /><figcaption>Depuis octobre 2022, Ionela et Darius Jianu sont officiellement les chefs d&#039;une exploitation viticole de 45 hectares &agrave; La Chapelle-Heulin en Vignoble nantais (photo : Catherine Perrot)</figcaption></figure>

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<h2 class="Standard">Un ancrage progressif avec la terre</h2>&laquo;&nbsp;Mais Darius voulait rester&nbsp;&raquo;, poursuit Ionela. Le couple continue donc l'aventure fran&ccedil;aise&nbsp;: une solution de logement est trouv&eacute;e &agrave; Vallet, au c&oelig;ur du Vignoble nantais, et c'est en viticulture que tous deux poursuivent leur carri&egrave;re. Ils se retrouvent embauch&eacute;s ensemble dans le domaine g&eacute;r&eacute; par deux vignerons, Dominique Coraleau et Pierrick Babonneau.L'entente avec les patrons est bonne et, au fil des ann&eacute;es, tous deux montent en comp&eacute;tences. &laquo;&nbsp;On apprend vite&nbsp;et on est des bosseurs &raquo;. En outre, alors que la main d&rsquo;&oelig;uvre devient de plus en plus rare dans le secteur, Ionela et Darius se r&eacute;v&egrave;lent pr&eacute;cieux pour faire venir des saisonniers de Roumanie. En 2017, &agrave; leur demande, le domaine les passe en CDI&nbsp;: cela leur permet de pouvoir acheter une maison &agrave; une vingtaine de kilom&egrave;tres du domaine. L'ancrage en France se fait plus fort, d'autant plus qu'un premier enfant est n&eacute;. Ionela la citadine commence &agrave; prendre &laquo;&nbsp;le go&ucirc;t de la campagne&nbsp;&raquo;.C'est en 2019 que les patrons proposent au couple de reprendre l'exploitation. Dominique pr&eacute;voit sa retraite en 2022. Pierrick aura alors encore quelques ann&eacute;es &agrave; faire, mais il ne veut pas g&eacute;rer seul le domaine, ni s'associer pour si peu de temps. Aucun de leurs enfants ne veut prendre la suite. &laquo; Au d&eacute;but, j'ai cru &agrave; une blague, jamais on n'aurait envisag&eacute; cela&nbsp;! &raquo;, commente Ionela, alors que Darius, qui se passionne pour le travail des vignes, se voit d&eacute;j&agrave; bien vigneron. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/0/8/4/5504805-1-fre-FR/85f504eaa7cf-pcportrait-ioneladarius3-jpg" alt="" height="1965" width="2197" /><figcaption>Ionela et Darius sont entour&eacute;s de Pierrick Babonneau (&agrave; gauche) leur ancien patron devenu leur salari&eacute; et de Dominique Coraleau (&agrave; droite), ancien associ&eacute; du domaine, d&eacute;sormais en retraite. (Photo : Catherine Perrot)</figcaption></figure>

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<h2 class="Standard">L'aventure de l'installation agricole</h2>Un peu effray&eacute;e par le projet, mais toujours motiv&eacute;e par le fait d'aller de l'avant et par le go&ucirc;t d'entreprendre, Ionela suit une nouvelle fois son mari dans cette aventure. Leur parcours vers l'installation est tout sauf simple, mais heureusement, eux et leurs c&eacute;dants sont bien accompagn&eacute;s par deux conseillers de gestion et par la chambre d'agriculture.Darius et Ionela obtiennent un BPREA en deux ans, en faisant une VAE (Validation des acquis de l'exp&eacute;rience)&nbsp;: en tant que citoyens europ&eacute;ens, ils peuvent ainsi pr&eacute;tendre aux aides &agrave; l'installation. Sur le plan financier, le montage est complexe pour que cela &laquo;&nbsp;passe &eacute;conomiquement&nbsp;&raquo;&nbsp;: les Jianu ach&egrave;tent le mat&eacute;riel. Mais ils restent locataires des b&acirc;timents et des terres (la plupart sont poss&eacute;d&eacute;es par des tiers) et ils ont un cr&eacute;dit vendeur aupr&egrave;s de Pierrick et Dominique pour le stock de vin.Ce dernier ne se contente pas de leur assurer ce cr&eacute;dit... Il reste aussi sur le domaine pour quelques ann&eacute;es, mais pas en tant que patron... en tant que salari&eacute;&nbsp;! &laquo;&nbsp;Je voulais leur laisser les coud&eacute;es franches, sans les laisser tomber pour autant, commente Pierrick. Si j'avais transmis &agrave; mes enfants, je les aurais accompagn&eacute;s, alors pourquoi ne pas&nbsp;accompagner Darius et Ionela&nbsp;? On a une convention, les choses sont &eacute;crites&nbsp;&raquo;. Le fait que Pierrick reste sur le domaine agit clairement comme une caution en faveur de l'installation du couple. &laquo;&nbsp;On est li&eacute;s. Notre accord, c'est gagnant-gagnant. Leur &eacute;chec serait mon &eacute;chec &raquo;.<h2 class="Standard">Des interrogations, des &eacute;cueils, des jalousies</h2>Bien s&ucirc;r, de l'ext&eacute;rieur, cette transmission &laquo;&nbsp;hors-norme&nbsp;&raquo; suscite des interrogations, voire des jalousies... &laquo;&nbsp;Parfois, on nous dit "vous n'&ecirc;tes pas encore chez vous", commentent Ionela et Darius. Pierrick a encore les cl&eacute;s. Il vient quand il veut. C'&eacute;tait notre d&eacute;cision de lui laisser les cl&eacute;s. Mais on a une relation de confiance, c'est la base &raquo;.D'ailleurs, cette confiance mutuelle ne veut pas dire qu'il n'y a jamais discussion. Il y en a, car les trois protagonistes revendiquent &laquo;&nbsp;un caract&egrave;re fort&nbsp;&raquo;. Mais ils se connaissent depuis d&eacute;j&agrave; 10 ans, et Pierrick Babonneau, en tant qu'administrateur de la coop&eacute;rative Terrena, est un habitu&eacute; des &eacute;changes et des discussions... constructives.&laquo;&nbsp;Je me donne environ 5 ans pour tout leur transmettre&nbsp;&raquo;, estime Pierrick. C'est lui, par exemple, qui les a fortement incit&eacute;s &agrave; prendre une assurance contre le gel, fr&eacute;quent dans le secteur. &laquo;&nbsp;Mais on n'a pas obtenu que leur r&eacute;f&eacute;rence soit la moyenne d&eacute;partementale, pas celle du domaine, regrette Pierrick, alors que pour la labellisation Haute valeur environnementale, c'est le contraire&nbsp;! Le label n'a pas suivi apr&egrave;s leur installation, alors que les pratiques agronomiques sont exactement les m&ecirc;mes&nbsp;&raquo;.Cette suspension du label aurait pu &ecirc;tre fatale &agrave; l'installation, puisque 30 hectares du domaine sont contractualis&eacute;s avec Orchid&eacute;e - maisons de vin, la filiale vins de Terrena, sous condition du respect de ce cahier des charges. Heureusement, l&agrave; encore, un peu de bonne volont&eacute; de la part de la coop&eacute;rative va permettre d'attendre la nouvelle certification.<h2 class="Standard">&laquo;&nbsp;On dort moins bien la nuit&nbsp;!&nbsp;&raquo;</h2>Les nouveaux install&eacute;s ne sont pas au bout de leurs tracas administratifs et r&eacute;glementaires, d'autant plus qu'&eacute;tant citoyens roumains, tout est encore plus compliqu&eacute;&nbsp;: &laquo;&nbsp;Il nous a fallu des mois de bataille pour obtenir la carte grise du tracteur&nbsp;!&nbsp;&raquo;. Les Jianu connaissent aussi d&eacute;sormais les tracas de tous les employeurs locaux&nbsp;: trouver de la main d&rsquo;&oelig;uvre et la fid&eacute;liser.&laquo;&nbsp;On a besoin d'un chauffeur&nbsp;! &raquo;, assure Ionela, qui voudrait bien pouvoir soulager Darius. Mais m&ecirc;me s'ils ont des contacts privil&eacute;gi&eacute;s avec la Roumanie, leur nouveau statut de &laquo;&nbsp;patrons&nbsp;&raquo; ne facilite pas les recrutements. L&agrave; encore, quelques incompr&eacute;hensions et jalousies. Mais au moins, Ionela sait quel est le principal frein &agrave; l'embauche&nbsp;de saisonniers roumains : le logement&nbsp;! Et elle est bien d&eacute;cid&eacute;e &agrave; se battre, avec d'autres coll&egrave;gues viticulteurs, pour trouver des solutions.Depuis qu'elle a le statut de responsable, Ionela avoue dormir beaucoup moins bien qu'avant... &laquo;&nbsp;Nous sommes pass&eacute;s de deux salaires... &agrave; rien&nbsp;!&nbsp;&raquo;. Mais en m&ecirc;me temps, elle reconna&icirc;t adorer apprendre tous les jours. &laquo;&nbsp;Dans ce m&eacute;tier, il faut savoir tout faire. C'est passionnant&nbsp;! Et je crois qu'avec le travail de la vigne, Darius a trouv&eacute; sa vocation&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/0/8/4/5504808-2-fre-FR/ede4494189f7-pcportraitioneladarius2-jpg" alt="" height="562" width="1000" /><figcaption>Darius a trouv&eacute; sa place en Vignoble nantais : &laquo; La vigne me donne satisfaction. J&#039;aime expliquer au client comment le vin se retrouve dans son verre, faire un produit qui lui donne du plaisir &raquo;. (Photo : Catherine Perrot)</figcaption></figure>

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<h2 class="Standard">D&eacute;velopper l'export vers la Roumanie</h2>Les projets du couple sont de d&eacute;velopper la vente directe, sur la quinzaine d'hectares qui n'est pas en contrat avec la coop&eacute;rative Terrena. En France, mais aussi &agrave; l'export, notamment en Roumanie et Serbie (le couple parle ces deux langues), pour leur faire d&eacute;couvrir les vins de terroirs lig&eacute;riens. &laquo;&nbsp;L&agrave;-bas, le vin, c'est industriel. Pour eux la France, c'est prestigieux, mais ils ne connaissent que le Bordeaux&nbsp;&raquo;.La botte secr&egrave;te de Ionela pour conqu&eacute;rir les consommateurs roumains et serbes, c'est le Pinot gris, aussi appel&eacute; malvoisie&nbsp;: un vin blanc demi-sec qui correspond bien aux go&ucirc;ts locaux. Le domaine en poss&egrave;de d&eacute;j&agrave; un peu, mais sa production va augmenter dans les prochaines ann&eacute;es. Gr&acirc;ce, encore, &agrave; Pierrick, qui vient de planter, pour eux, sur une parcelle qui lui appartient, un hectare de Pinot gris. De son c&ocirc;t&eacute;, Dominique leur a plant&eacute; du muscadet. &laquo;&nbsp;Ainsi, ils auront des jeunes vignes qui vont bien produire... Nous avons envie qu'ils r&eacute;ussissent &raquo;.

Citoyens roumains, Ionela et Darius Jianu viennent de s'installer sur le domaine viticole où ils étaient tous deux salariés depuis 10 ans. Pierrick et Dominique, leurs anciens patrons, les accompagnent de multiples façons. D'abord, en leur vendant progressivement l'exploitation. Ensuite, en restant à proximité pour les épauler : via des coups de main bénévoles pour Dominique, et en devenant leur salarié pour Pierrick. Si l'histoire de cette transmission est belle, elle n'est pas sans difficultés.

Ionela et Darius, une installation qui dégomme les préjugés

&laquo;&nbsp;Cette proposition de loi regroupe en un texte unique des mesures de comp&eacute;titivit&eacute;&#769; qui, jusqu&rsquo;ici, ont trop souvent e&#769;te&#769; trait&eacute;es s&eacute;par&eacute;ment. Parce que la comp&eacute;titivit&eacute;&#769; n&rsquo;est jamais discut&eacute;e en tant que telle, elle a e&#769;te&#769; la grande oubli&eacute;e des politiques agricoles des vingt derni&egrave;res ann&eacute;es, accumulant charges, normes et interdictions en chaque occasion, oubliant bien souvent la situation ve&#769;cue par nos agriculteurs&nbsp;&raquo;. Tel est le diagnostic &eacute;tabli par la Commission des affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat, qui a adopt&eacute;, en date du 10 mai 2023, une proposition de loi visant &agrave; restaurer la comp&eacute;titivit&eacute; de la ferme France, r&eacute;clamant en premier lieu l&rsquo;institution d&rsquo;un Haut-Commissaire &agrave; la comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res agricoles et agroalimentaires.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-adieu-tomate-poulet-ble-pomme-lait" target="_blank" title="">Comp&eacute;titivit&eacute;&nbsp;: adieu tomate, poulet, bl&eacute;, pomme, lait ?</a>
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A l&rsquo;automne dernier, la m&ecirc;me commission avait dress&eacute; un r&eacute;quisitoire s&eacute;v&egrave;re &agrave; l&rsquo;encontre des gouvernements successifs, en diss&eacute;quant la fili&egrave;re tomate, peu ou prou suspendue &agrave; l&rsquo;aridification du Maroc et de l&rsquo;Espagne, le poulet made in France multi-labellis&eacute; mais cherchant d&eacute;sesp&eacute;r&eacute;ment ses consommateurs nationaux, une fili&egrave;re d&rsquo;excellence qu&rsquo;est la c&eacute;r&eacute;aliculture, mais sap&eacute;e par la faucille des surtranspositions environnementales et du sous-investissement dans la recherche ou encore une pomme d&eacute;crochant sous l&rsquo;effet d&rsquo;une mont&eacute;e en gamme faisant le lit des importations. Les &eacute;leveurs laitiers &eacute;taient quant &agrave; eux d&eacute;peints comme financi&egrave;rement taris sur l&rsquo;autel des parts de march&eacute; de l&rsquo;industrie laiti&egrave;re &agrave; l&rsquo;export.<h2>En finir avec les distorsions de concurrence</h2>La proposition de loi rec&egrave;le plusieurs articles destin&eacute;s &agrave; d&eacute;jouer les&nbsp;distorsions de concurrence, &agrave; commencer par les distorsions intra-europ&eacute;ennes. L&rsquo;article 13 de la proposition de loi entend ainsi donner au ministre de l&rsquo;Agriculture la possibilit&eacute; de suspendre une d&eacute;cision de retrait de produit phytosanitaire de l&rsquo;ANSES en cas de distorsion avec un autre &Eacute;tat membre et en l&rsquo;absence de solutions alternatives efficientes. Pour Sophie Primas, pr&eacute;sident de la commission des affaires &eacute;conomiques, &laquo; l&rsquo;article 13 signe le retour du politique au premier plan, &eacute;vinc&eacute; des d&eacute;cisions concernant les produits phytosanitaires depuis la loi d&rsquo;avenir pour l&rsquo;agriculture de 2014&nbsp;&raquo;. Dans le viseur des s&eacute;nateurs figure notamment <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-anses-enterine-le-retrait-des-principaux-usages-du-s-metolachlore" target="_blank">l&rsquo;&eacute;pisode du S-m&eacute;tolachlore, dont l&rsquo;agence sanitaire a d&eacute;cr&eacute;t&eacute; le retrait en avril dernier, alors que l&rsquo;agence europ&eacute;enne (EFSA) n&rsquo;a pas encore statu&eacute;</a>.Au-del&agrave; des fronti&egrave;res de l&rsquo;UE, la commission entend faire aboutir &laquo;&nbsp;un dossier qui patine&nbsp;&raquo;, &agrave; savoir celui des clauses miroirs, en vue de bannir l&rsquo;importation de produits ne respectant nos standards (article 12 bis).<h2>Mod&eacute;rer les charges</h2>Par le biais de plusieurs articles, la proposition de loi entend mod&eacute;rer les charges des agriculteurs, pour que &laquo;&nbsp;leur revenu ne soit plus la variable d&rsquo;ajustement de la comp&eacute;titivit&eacute;&nbsp;&raquo;. La commission propose ainsi une indexation sur l&rsquo;inflation de l&rsquo;&eacute;pargne de pr&eacute;caution (article 6), du micro-b&eacute;n&eacute;fice agricole et de l&rsquo;exon&eacute;ration des plus-values (article 24). Dans le secteur &eacute;quin, elle propose d&rsquo;assujettir l&rsquo;&eacute;levage, l&rsquo;entra&icirc;nement et la vente d&rsquo;&eacute;quid&eacute;s &agrave; une TVA de 10% (article 25). S&rsquo;agissant des charges sociales,&nbsp;la commission pr&ocirc;ne l&rsquo;exclusion des secteurs agricole et agroalimentaire de l&rsquo;application du &laquo; bonus-malus contrats courts &raquo;, pour ne pas p&eacute;naliser les fili&egrave;res ayant recours aux saisonniers en raison des sp&eacute;cificit&eacute;s de leur activit&eacute; (article 22).<h2>Relever les d&eacute;fis climatique et g&eacute;n&eacute;rationnel</h2>Pour adapter notre agriculture aux chocs climatiques et g&eacute;n&eacute;rationnels, la commission des affaires &eacute;conomiques propose d&rsquo;&eacute;tendre le champ du cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t d&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;investissement &agrave; l&rsquo;immat&eacute;riel (article 6), de permettre le financement de l&rsquo;acc&egrave;s au foncier des jeunes agriculteurs par le livret Agri (article 5) et de rendre &eacute;ligibles au cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t pour d&eacute;penses de remplacement trois jours suppl&eacute;mentaires de cong&eacute;s de formation (article 23). L&rsquo;article 15 consacre le caracte&#768;re d&rsquo;inte&#769;re&#770;t ge&#769;ne&#769;ral des ouvrages de pre&#769;le&#768;vement et de stockage de l&rsquo;eau agricole, de&#768;s lors que ces derniers s&rsquo;inscrivent dans une de&#769;marche d&rsquo;usages partage&#769;s.

La Commission des affaires économiques du Sénat a adopté une proposition de loi « transpartisane », visant à en finir avec les distorsions de concurrence, à modérer les charges d’exploitation et à garantir l’avenir au regard des enjeux climatiques et de renouvellement des générations.

Compétitivité de la ferme France : le plan « choc » des sénateurs

Dans un contexte d&rsquo;instabilit&eacute; g&eacute;opolitique, de rench&eacute;rissement de toutes les mati&egrave;res premi&egrave;res, d&rsquo;inflation record, ces r&eacute;alisations renforcent notre conviction que&nbsp;l&rsquo;innovation est un levier cl&eacute; pour une fili&egrave;re porcine fran&ccedil;aise comp&eacute;titive, durable et souveraine. En tant qu&rsquo;institut de recherche-innovation, nous sommes fiers de continuer &agrave; jouer un r&ocirc;le de premier plan dans la&nbsp;cr&eacute;ation de valeurs ajout&eacute;es et d&rsquo;am&eacute;lioration des performances &eacute;conomique, sociale et environnementale au plus pr&egrave;s des entreprises de la fili&egrave;re. Aussi, pour renforcer l&rsquo;impact de nos travaux,&nbsp;leur transversalit&eacute; de la g&eacute;n&eacute;tique jusqu&rsquo;au produit final&nbsp;et intensifier nos collaborations avec les professionnels, les pouvoirs publics et le monde de la recherche, nous avons engag&eacute; un plan de rationalisation et d&rsquo;investissement pour regrouper sur le m&ecirc;me site de Romill&eacute;, la station exp&eacute;rimentale porcine et&nbsp;une plateforme agrotechnologique d&rsquo;essais aval, de mesures technologiques de la qualit&eacute; des viandes et d&rsquo;analyses microbiologique et biochimique. Ces nouvelles capacit&eacute;s exp&eacute;rimentales permettront de mobiliser de nombreuses comp&eacute;tences et d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer l&rsquo;&eacute;mergence de solutions concr&egrave;tes au b&eacute;n&eacute;fice de l&rsquo;ensemble des acteurs. Ce bilan d&rsquo;activit&eacute; 2022 t&eacute;moigne de l&rsquo;engagement des &eacute;quipes de l&rsquo;Ifip, ann&eacute;es apr&egrave;s ann&eacute;es, &agrave; poursuivre &agrave; vos c&ocirc;t&eacute;s leur mission&nbsp;avec objectivit&eacute; scientifique et technique.&nbsp;Elles ont d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; h&acirc;te de relever avec vous les d&eacute;fis de demain.<a href="https://docs.ifip.asso.fr/pro/ils/digitalCollection/DigitalCollectionAttachmentDownloadHandler.ashx?parentDocumentId=43967&amp;documentId=43968&amp;skipWatermark=true&amp;skipCopyright=true" target="_blank" title="CLIQUEZ ICI POUR T&Eacute;L&Eacute;CHARGER LE FICHIER PDF DU BILAN D&rsquo;ACTIVIT&Eacute; DE L&rsquo;IFIP 2022 (100 PAGES, 10 MO)">CLIQUEZ ICI POUR T&Eacute;L&Eacute;CHARGER LE FICHIER PDF DU BILAN D&rsquo;ACTIVIT&Eacute; DE L&rsquo;IFIP 2022 (100 PAGES, 10 MO)</a>

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