L’Influenza aviaire ressurgit dans le Sud-Ouest

Après une accalmie de deux mois, 21 foyers ont été détectés en quelques jours dans le Gers et dans les Landes, déclenchant une réponde sanitaire « immédiate » des services de l’Etat en concertation avec les filières professionnelles.

Abattage des volailles dans les élevages atteints, dépeuplement préventif des palmipèdes dans les zones concernées, zone de protection de 3 km, zone de surveillance de 10 km avec interdiction de mise en place et de mouvement, mesures complémentaires jusqu’à 20 km, renforcement de la biosécurité et de la surveillance sur l’ensemble du territoire etc. : les autorités ont ressorti le bouclier usuel de lutte contre l’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). En cause : la résurgence de la maladie dans le Sud-Ouest. Entre le 4 et le 11 mai, 21 foyers en élevage ont été recensés, principalement de canards, dont 17 dans le Gers et 4 dans les Landes, indique le ministère. Or depuis le 14 mars, aucun foyer n’avait été détecté au niveau national, le nombre de foyers en élevages restant bloqué à 315, contre 336 en date du 11 mai. « Des enquêtes épidémiologiques ont été engagées afin de déterminer l’origine de ces foyers. Les résultats de ces investigations scientifiques serviront à consolider les actions de lutte », indique le ministère de l’Agriculture dans un communiqué.

Stratégie vaccinale

Le 26 avril dernier, le niveau de risque d’IAHP avait été abaissé « d’élevé » à « modéré » sur l’ensemble du territoire métropolitain, sur la base d’une diminution de l’incidence de la maladie et de la fin des migrations ascendantes. Le ministère précise que le niveau de risque « modéré » ne soustrait pas les zones de production les plus denses en élevages (Zones à risque de diffusion ou ZRD) et les plus exposées à la faune sauvage (Zones à risque particulier ou ZRP) à des mesures de surveillance particulières s’agissant des mouvements de palmipèdes. 

Outre « l’importance de poursuivre cette surveillance », la « résurgence souligne l’intérêt de poursuivre activement les travaux visant à la mise en place de la stratégie de vaccination avec pour objectif de la rendre opérationnelle à l’automne prochain », indique le ministère de l’Agriculture.