"On s'est mis d'accord sur un sch&eacute;ma de r&eacute;duction de la production de lait au mois d'avril (...) qui serait compens&eacute;e avec la mise en place d'un fonds", a indiqu&eacute; &agrave; l'AFP Thierry Roquefeuil, pr&eacute;sident du Centre national interprofessionnel de l'&eacute;conomie laiti&egrave;re (Cniel). Les &eacute;leveurs sont appel&eacute;s, sur la base du volontariat, &agrave; r&eacute;duire leur production du mois de 2 &agrave; 5% par rapport au volume d'avril 2019. Un fonds de 10 millions d'euros, aliment&eacute; par l'interprofession, permettra d'indemniser ceux qui joueront le jeu &agrave; hauteur de 320 euros les 1 000 litres. L'interprofession demande &agrave; la Commission europ&eacute;enne l'autorisation de mettre en place ce fonds pour le mois d'avril, indique-t-on au Cniel."C'est vraiment une mesure exceptionnelle, la fili&egrave;re se prend en main, mais il faut que chacun fasse ensuite des efforts &agrave; son niveau", a comment&eacute; M. Roquefeuil, qui appelle les pouvoirs publics &agrave; intervenir. Cette mesure doit permettre de diminuer d'environ 30 millions de litres la production en avril, att&eacute;nuant ainsi le pic de collecte saisonnier. La fili&egrave;re est actuellement dans une situation trop "tendue" pour absorber ce pic habituel, du fait de la crise li&eacute;e &agrave; l'&eacute;pid&eacute;mie de Covid-19.<h2></h2>"On fait face &agrave; la probl&eacute;matique de changement d'habitudes de consommation", a soulign&eacute; M. Roquefeuil, expliquant que certains produits plut&ocirc;t consomm&eacute;s dans les restaurants, comme les fromages AOP, &eacute;taient en mal de d&eacute;bouch&eacute;s, tandis que d'autres, tels que le beurre et la cr&egrave;me, &eacute;taient tr&egrave;s demand&eacute;s, obligeant les fabricants &agrave; adapter leur outil industriel.Pour surmonter ces difficult&eacute;s, le Cniel demande &eacute;galement de d&eacute;bloquer au niveau europ&eacute;en des aides au stockage priv&eacute;, permettant d'indemniser les entreprises qui acceptent de stocker des produits (fromage, beurre, poudre).Les producteurs fran&ccedil;ais de lait avaient d&eacute;j&agrave; volontairement r&eacute;duit leur production en 2016 dans un contexte de surproduction mondiale et de chute des prix. En &eacute;change, ils avaient per&ccedil;u une indemnisation, conform&eacute;ment &agrave; une d&eacute;cision prise au niveau europ&eacute;en.


L'interprofession laitière propose la mise en place d'un fonds de solidarité de 10 millions d'euros pour l'indemnisation des éleveurs ayant réduit leur production de lait. 


Le Cniel propose un fonds de solidarité pour freiner la production laitière 

Le constructeur &eacute;largit sa gamme produits avec les aligneuses &agrave; l&eacute;gumes de la s&eacute;rie WV, utilis&eacute;es pour r&eacute;colter en deux temps les oignons destin&eacute;s &agrave; la conservation. La nouvelle s&eacute;rie WV est &eacute;quip&eacute;e de pales de ramassage disponibles au choix en version caoutchouc ou brosse.&nbsp; Les deux versions sont flexibles et peuvent se d&eacute;placer vers le haut en cas d'augmentation du flux de r&eacute;colte afin de r&eacute;duire la pression sur la r&eacute;colte. Gr&acirc;ce aux pales de ramassage d&eacute;cal&eacute;es, la r&eacute;colte est transmise en douceur vers la premi&egrave;re cha&icirc;ne de tamisage, et sans perte de r&eacute;colte lorsque la machine est relev&eacute;e.Les deux cha&icirc;nes de tamisage peuvent &ecirc;tre &eacute;quip&eacute;es au choix d'un secoueur &agrave; entra&icirc;nement m&eacute;canique ou hydraulique.Le syst&egrave;me Boogie garantit un sol plat et ferme dans lequel la r&eacute;colte ne peut pas s'enfoncer. Mont&eacute; sur ressorts, il comprend deux roues de jauge et un rouleau sur toute la largeur. La suspension garantit une pression constante afin d'emp&ecirc;cher de repousser la terre tamis&eacute;e devant le rouleau.<h2>Calibreur WG 900</h2>Utilis&eacute; pour calibrer les pommes de terre et les oignons de diff&eacute;rentes tailles lors du stockage, le calibreur WG 900 voit sa surface de tri utilisable&nbsp; augment&eacute;e de 15 % par rapport au mod&egrave;le pr&eacute;c&eacute;dent. Cependant, la longueur totale de la cha&icirc;ne caoutchout&eacute;e est rest&eacute;e identique, de sorte que les cha&icirc;nes caoutchout&eacute;es du mod&egrave;le pr&eacute;c&eacute;dent peuvent toujours &ecirc;tre utilis&eacute;es. En outre, la hauteur de chute de la cha&icirc;ne caoutchout&eacute;e au tapis produit calibr&eacute; a &eacute;t&eacute; r&eacute;duite de 60 mm.Le syst&egrave;me unique de changement rapide QuickConnect r&eacute;duit les temps d'arr&ecirc;t jusqu'&agrave; 70% par rapport aux syst&egrave;mes de fermeture conventionnels, ce qui permet d'adapter plus rapidement et plus facilement les bandes caoutchout&eacute;es au calibre souhait&eacute;. Pour relier les deux extr&eacute;mit&eacute;s de la cha&icirc;ne caoutchout&eacute;e, il suffit de clipser l'&eacute;l&eacute;ment de crochet sur le barreau de jonction. Pour l'ouverture, le syst&egrave;me de changement rapide peut facilement &ecirc;tre d&eacute;tach&eacute; &agrave; nouveau &agrave; la main. QuickConnect est disponible de s&eacute;rie pour toutes les unit&eacute;s de calibrage WG 900 ou en solution de r&eacute;&eacute;quipement.Pour faciliter l'int&eacute;gration dans la ligne de stockage, le nouveau ch&acirc;ssis r&eacute;glable en hauteur en continu est disponible en option.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Le constructeur vient d&#039;&eacute;difier une piste d&#039;essai d&eacute;di&eacute;e &agrave; ses arracheuses automotrices (betteraves et pommes de terre) &agrave; proximit&eacute; de son usine de Rieste (Allemagne). D&#039;une longueur de 800 m dont 150 m en mauvaise &eacute;tat, la piste servira &agrave; tester les nouvelles machines et &agrave; former les techniciens.
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L’aligneuse à légumes WV est proposée dans les largeurs de travail 1,40 m, 1,65 m et 1,80 m. Le calibreur WG900 arbore de nouvelles mensurations ainsi que le système de changement rapide de chaine QuickConnect.


Nouvelles aligneuse et calibreuse au catalogue de Grimme

Portant des masques et des gants en raison de l'&eacute;pid&eacute;mie du coronavirus, 259 d&eacute;put&eacute;s ont vot&eacute; en faveur de cette r&eacute;forme, salu&eacute;e par les ambassadeurs des pays du G7 et qualifi&eacute;e d'"historique" par la pr&eacute;sidence ukrainienne. Sp&eacute;cificit&eacute; ukrainienne, les exploitants agricoles ne sont pas propri&eacute;taires de leurs terres, leur commercialisation &eacute;tant interdite. Leurs champs sont constitu&eacute;s d'un patchwork de centaines de petits lotissements lou&eacute;s aupr&egrave;s des propri&eacute;taires qui en ont obtenu la propri&eacute;t&eacute; &agrave; la chute de l'URSS. La nouvelle loi fixe un cadre strict au march&eacute; des terres agricoles pour apaiser les craintes de la population.L'ouverture du march&eacute; a &eacute;t&eacute; repouss&eacute;e &agrave; juillet 2021 et limit&eacute;e aux particuliers ukrainiens pour un maximum de 100 hectares chacun. A partir de 2024, les entreprises ukrainiennes pourront acqu&eacute;rir jusqu'&agrave; 10 000 hectares. L'ouverture aux &eacute;trangers est conditionn&eacute;e &agrave; un r&eacute;f&eacute;rendum.L'Ukraine dispose de 32,5 millions d'hectares de terres arables parmi les plus fertiles au monde, mais la productivit&eacute; y demeure faible notamment en raison d'un manque d'investissements. Pour obtenir 8 milliards de dollars du FMI, Kiev doit encore adopter une deuxi&egrave;me loi, vot&eacute;e en premi&egrave;re lecture la veille, interdisant l'annulation de la nationalisation de la premi&egrave;re banque du pays, Privatbank. Cette nationalisation est contest&eacute;e par son ex-propri&eacute;taire, le sulfureux oligarque Igor Kolomo&iuml;sky, consid&eacute;r&eacute; comme un proche du pr&eacute;sident ukrainien Volodymyr Zelensky."Soit on adopte deux lois d'importance cruciale", soit on risque "la chute &eacute;conomique et m&ecirc;me la menace d'un d&eacute;faut de paiement", a pr&eacute;venu dimanche M. Zelensky dont le pays est parmi les plus pauvres en Europe.


Le parlement ukrainien a définitivement voté dans la nuit du 30 au 31 mars une loi autorisant la vente de ses fertiles terres agricoles, notamment à leurs exploitants, une condition clé pour le déblocage d'une aide financière du FMI. 


L'Ukraine adopte une réforme foncière "historique" pour obtenir l'aide du FMI

Le monde agricole contribue de fa&ccedil;on essentielle au fonctionnement quotidien de notre territoire. Il est, dans ce contexte &eacute;prouvant, particuli&egrave;rement mobilis&eacute; et le Cr&eacute;dit Agricole l'en remercie.Le Cr&eacute;dit Agricole Charente-Maritime Deux-S&egrave;vres mobilise pleinement ses ressources humaines et financi&egrave;res et adapte son organisation pour rester pr&eacute;sent aux c&ocirc;t&eacute;s de ses clients.&nbsp; &nbsp;<h2>Des mesures cibl&eacute;es pour les agriculteurs</h2>&nbsp;&nbsp;Pour les clients Agriculteurs,&nbsp;des mesures cibl&eacute;es* sont mises en &oelig;uvre, au cas par cas, pour les accompagner :-&nbsp;Report&nbsp;jusqu'&agrave; 12 mois des remboursements de cr&eacute;dits -&nbsp;Proc&eacute;dure acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e d'accord&nbsp;de cr&eacute;dit en moins de 5 jours pour les situations les plus urgentes -&nbsp;Gratuit&eacute;&nbsp;des reports d'&eacute;ch&eacute;ance et de cr&eacute;dit des clients** -&nbsp;Acc&eacute;l&eacute;ration&nbsp;des modalit&eacute;s de prise en charge des&nbsp;demandes d'indemnit&eacute;s&nbsp;des clients assur&eacute;sAinsi&nbsp; qu'un&nbsp; accompagnement personnalis&eacute; pour b&eacute;n&eacute;ficier du dispositif in&eacute;dit de pr&ecirc;ts garantis par&nbsp;l'&Eacute;tat.* Sous r&eacute;serve d'&eacute;tude et d'acceptation du dossier par la Caisse r&eacute;gionale Charente-Maritime&nbsp; Deux-S&egrave;vres ** Hors int&eacute;r&ecirc;ts intercalaires produits durant la p&eacute;riode de report&nbsp; &nbsp; &nbsp;<h2>Conseils pour tous nos clients</h2>&nbsp;&nbsp;Limitez vos d&eacute;placements en pr&eacute;f&eacute;rant nos outils &agrave; distance :En toute autonomie avec :- Notre&nbsp;site Internet&nbsp;via votre espace s&eacute;curis&eacute; sur credit-agricole.fr/ca-cmds - Les applications&nbsp;Ma Banque&nbsp;et&nbsp;Ma Carte - Nos&nbsp;automates&nbsp;dans les espaces libre-service dans nos agencesPour toutes les op&eacute;rations urgentes qui ne peuvent se r&eacute;aliser &agrave; distance : la plupart de nos&nbsp;agences et P&ocirc;les Professionnels restent ouverts de 9h30 &agrave; 12h00.&nbsp; &nbsp;&nbsp;Restez pleinement inform&eacute;s et consultez nos conseils pratiques sur notre site&nbsp;https://www.credit-agricole.fr/ca-cmds/particulier/information-coronavirus.html&nbsp; &nbsp;&nbsp; &nbsp; &nbsp;Notre mobilisation est sans faille et nous restons &agrave; vos c&ocirc;t&eacute;s pour faire face &agrave; cette situation in&eacute;dite.&nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp; &nbsp;&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 En Charente-Maritime Deux-S&egrave;vres, le Cr&eacute;dit Agricole finance 4 agriculteurs sur 5.
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Le Crédit Agricole Charente-Maritime Deux-Sèvres est pleinement mobilisé auprès de tous les agriculteurs et salariés du monde agricole, partout sur son territoire.


Le Crédit Agricole Charente-Maritime Deux-Sèvres pleinement mobilisé

FISCAL. Pour les &eacute;leveurs ou agriculteurs, la <a href="https://www.cogedis.com/actualites/dep-deduction-pour-epargne-de-precaution-2020/" target="_blank" title="">D&eacute;duction pour Epargne de pr&eacute;caution</a> est un levier fiscal qui permet de r&eacute;duire le r&eacute;sultat de l'entreprise, le b&eacute;n&eacute;fice agricole imposable, en constituant une &eacute;pargne de pr&eacute;caution d'au minimum 50% du montant d&eacute;duit.Le dispositif a notamment pour but de pallier la volatilit&eacute; des revenus en encourageant la gestion des risques au niveau de l'exploitation. De ce fait, lorsque les r&eacute;sultats sont bons, la DEP est un dispositif particuli&egrave;rement int&eacute;ressant. En effet, gr&acirc;ce &agrave; lui, Fran&ccedil;ois, le voisin de Julien, a pu &eacute;conomiser 12 000 euros de pr&eacute;l&egrave;vements sociaux et fiscaux. En outre, Fran&ccedil;ois a m&ecirc;me pu profiter du compl&eacute;ment familial.<h2>&Eacute;pargner sous forme de stocks &agrave; rotation lente</h2>Toutefois, Fran&ccedil;ois avertit Julien qu'il doit d'abord se constituer une &eacute;pargne pour pouvoir utiliser la DEP. Cette &eacute;pargne peut &ecirc;tre &agrave; la banque (sommes plac&eacute;es sur un compte bancaire) ou bien sous forme de stocks &agrave; rotation lente. Pour les &eacute;leveurs tels que Julien et Fran&ccedil;ois, les stocks &agrave; rotation lente sont surtout les animaux qui restent au minimum une ann&eacute;e sur l'exploitation. Pour Fran&ccedil;ois, exploitant laitier, il s'agit des g&eacute;nisses et des vaches. Pour Julien, porcher, il s'agira donc des truies et des verrats.<h2>Le calcul de la DEP : en fonction du b&eacute;n&eacute;fice de l'exploitation</h2>Les sommes que permet de d&eacute;duire la DEP sont limit&eacute;es par un plafond annuel et un plafond cumul&eacute;. C'est le b&eacute;n&eacute;fice agricole de l'ann&eacute;e qui d&eacute;termine le plafond annuel. Autrement dit, les montants d&eacute;ductibles dans le cadre de la DEP varient en fonction des r&eacute;sultats de l'exploitation : ils s'&eacute;chelonnent entre 100% du b&eacute;n&eacute;fice (pour un b&eacute;n&eacute;fice compris entre 0 et 27 000 &euro;) jusqu'&agrave; 41 400&euro; pour un b&eacute;n&eacute;fice sup&eacute;rieur &agrave; 100 000&euro;. Il faut &eacute;galement noter que le montant total de la DEP demeure plafonn&eacute; &agrave; 150 000&euro;.Epaul&eacute; par son gestionnaire, Fran&ccedil;ois Longchamp a pu calculer en amont le bonus fiscal potentiel. Entre deux exercices, le gestionnaire de Fran&ccedil;ois a en effet calcul&eacute; l'augmentation du prix de revient de ses vaches. A partir de ce montant d'&eacute;pargne, il a ensuite pu obtenir le montant maximum de DEP possible, montant qu'il a ajust&eacute; pour r&eacute;pondre aux attentes de son client. Ces d&eacute;marches ont &eacute;vit&eacute; &agrave; Fran&ccedil;ois de placer une partie de sa tr&eacute;sorerie sur un compte &agrave; la banque. La DEP doit &ecirc;tre utilis&eacute;e au cours des dix exercices qui suivent celui au cours duquel la d&eacute;duction a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e.<h2>Un dispositif qui offre davantage de souplesse</h2>La DEP remplace les pr&eacute;c&eacute;dentes DPA et DPI (les d&eacute;ductions pour al&eacute;as et pour investissement) qui n'ont pas fonctionn&eacute;, notamment en raison de l'obligation d'&eacute;pargne bancaire. En effet, ces dispositifs exigeaient de bloquer une tr&eacute;sorerie pendant plusieurs ann&eacute;es. En ce sens, la DEP pr&eacute;sente davantage de souplesse et l'&eacute;pargne en stocks la rend accessible &agrave; des exploitants dont la tr&eacute;sorerie est plus fragile. Par ailleurs, le suivi de la DEP est plus simple et l'exploitant n'a plus besoin de justifier ses d&eacute;penses professionnelles pour pouvoir l'utiliser.Gr&acirc;ce &agrave; la DEP, Julien Dupr&eacute; va ainsi pouvoir d&eacute;duire la fraction de son b&eacute;n&eacute;fice imposable les bonnes ann&eacute;es. Lorsque des ann&eacute;es plus difficiles surviendront, il pourra r&eacute;int&egrave;grer tout ou partie de la DEP. Pour conna&icirc;tre le montant de la d&eacute;duction pour &eacute;pargne de pr&eacute;caution dont il peut profiter et entamer les d&eacute;marches, Julien Dupr&eacute; se rapproche de son gestionnaire.

Récemment installé comme chef d’exploitation agricole, Julien Dupré s’interroge sur les opportunités de la Déduction pour Épargne de précaution. Il demande conseille à son voisin François Longchamp, un laitier qui profite déjà de ce dispositif.

Un levier fiscal pour les agriculteurs : la Déduction pour Epargne de Précaution

Pour la fili&egrave;re laiti&egrave;re fran&ccedil;aise, l'&eacute;pid&eacute;mie de coronavirus survient &agrave; un moment particulier&nbsp;: celui du pic de collecte correspondant &agrave; la p&eacute;riode de mise &agrave; l'herbe. Or, la perte des d&eacute;bouch&eacute;s de la restauration hors foyer, l'interdiction de la plupart des march&eacute;s primeurs et le changement de comportement des consommateurs viennent chambouler l'organisation de la cha&icirc;ne de production, amenant certaines laiteries &agrave; demander aux &eacute;leveurs de baisser leur production.Ce ralentissement de la production peut-&ecirc;tre envisag&eacute; par la r&eacute;duction des quantit&eacute;s de concentr&eacute;s apport&eacute;s, conseille l'Institut de l'&eacute;levage. Une solution qui&nbsp;&laquo;&nbsp;a le m&eacute;rite d'&ecirc;tre facilement r&eacute;versible, pour reprendre rapidement une production normale&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise l'institut. &laquo;&nbsp;La diminution de l'apport de concentr&eacute;s a aussi l'avantage de faire baisser la pression logistique sur les usines d'alimentations du b&eacute;tail, qui sont elles aussi en tension&nbsp;&raquo;, poursuit l'institut.<h2>Baisse des volumes sans baisse des prix</h2>Dans un communiqu&eacute; de presse publi&eacute; le 30 mars, la F&eacute;d&eacute;ration nationale des producteurs de lait (FNPL) indique travailler, avec les autres acteurs de la fili&egrave;re, &agrave; &laquo;&nbsp;la mise en place d'un dispositif de compensation sans perte de revenu pour les &eacute;leveurs visant la mod&eacute;ration des volumes&nbsp;&raquo;. Le syndicat estime que de tels efforts &laquo;&nbsp;doivent &ecirc;tre port&eacute;s par l'ensemble de la fili&egrave;re, des &eacute;leveurs aux industriels jusqu'aux distributeurs &raquo;. &laquo;&nbsp;Sans r&eacute;ponse collective, c'est l'ensemble de la fili&egrave;re qui serait p&eacute;nalis&eacute;e&nbsp;&raquo;, pr&eacute;vient la FNPL.La f&eacute;d&eacute;ration indique avoir demand&eacute; &agrave; la Commission europ&eacute;enne d&egrave;s le d&eacute;but du confinement &laquo;&nbsp;la mise en place de mesures permettant un accompagnement &agrave; la limitation de la production&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Ce courrier est rest&eacute; sans r&eacute;ponse positive &agrave; ce jour. Nous poursuivons nos demandes au travers de l'activation de l'article 222 de l'OCM [Organisation commune de march&eacute;, NDLR] pour faire face &agrave; la situation exceptionnelle que nous traversons&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise la FNPL.


La filière laitière travaille à la mise en place d’un dispositif de compensation sans perte de revenus pour les producteurs s’engageant dans la diminution de leurs volumes de lait, dans un contexte de perte de débouchés pour les produits laitiers.


La collecte laitière à l’épreuve du coronavirus

En r&eacute;ponse au &laquo;&nbsp;message d'encouragement et de reconnaissance&nbsp;&raquo; adress&eacute; par Didier Guillaume aux agriculteurs fran&ccedil;ais le 18 mars dernier, la F&eacute;d&eacute;ration nationale bovine (FNB) lance en retour ce cri d'alarme&nbsp;: &laquo;&nbsp;en d&eacute;pit de notre d&eacute;termination, vous, comme les Fran&ccedil;ais, ne pourrez malheureusement plus tr&egrave;s longtemps, Monsieur le Ministre, "compter sur nous" &raquo;, &eacute;crit la FNB dans une lettre ouverte le 29 mars.La situation de confinement actuelle &laquo;&nbsp;exacerbe la pr&eacute;carit&eacute; dans laquelle se trouvent les &eacute;leveurs&nbsp;&raquo;, font-ils savoir.&nbsp;&laquo;&nbsp;Alors que la consommation de viandes bovines se tient, alors que les fran&ccedil;ais veulent continuer &agrave; acheter nos produits, alors qu'avec la fermeture des collectivit&eacute;s et des restaurants, la grande distribution poss&egrave;de toutes les cartes en main pour tirer la production fran&ccedil;aise vers le haut... le prix pay&eacute; aux &eacute;leveurs reste beaucoup trop bas pour nous permettre de vivre de notre m&eacute;tier&nbsp;&raquo;, alerte la FNB dans sa lettre ouverte.<h2></h2>La f&eacute;d&eacute;ration, qui estime que ce prix pay&eacute; est en moyenne inf&eacute;rieur de un euro au co&ucirc;t de production, demande au ministre d'instaurer, "pendant toute cette p&eacute;riode d'&eacute;tat d'urgence sanitaire, pendant laquelle le poids de la grande distribution est encore renforc&eacute; et il est possible de d&eacute;roger aux r&egrave;gles europ&eacute;ennes, un prix minimum pay&eacute; aux &eacute;leveurs &agrave; hauteur de notre co&ucirc;t de production".Les &eacute;leveurs ont fait le calcul : cette hausse d'un euro correspondrait &agrave; "une hausse th&eacute;orique du prix consommateur de 15 centimes par steak". Une hausse que les distributeurs ou les industriels "pourraient s'engager &agrave; prendre sur leur marge", selon la FNB. "C'est comme cela qu'ils m&egrave;neraient, v&eacute;ritablement, la mission de &laquo; service public d'alimentation &raquo; qu'ils revendiquent aupr&egrave;s des citoyens, dans le contexte de crise que nous traversons !"


Dans une lettre ouverte, la Fédération nationale bovine (FNB) demande au ministre de l’Agriculture d’instaurer, pendant toute la période d’état d’urgence sanitaire, un prix minimum payé aux éleveurs à hauteur de leur coût de production.


Coronavirus : le cri d’alarme des éleveurs de bovins viande 

AFS pour Advanced Farming Systems&nbsp;: c'est sous cet acronyme que Case IH loge les technologies propres &agrave; assurer la connectivit&eacute; de des mat&eacute;riels mobiles et ses applications en mati&egrave;re de gestion de flotte et d'agriculture de pr&eacute;cision. A l'occasion du dernier Agritechnica, Case IH avait pr&eacute;sent&eacute; ses nouveaux Magnum, la s&eacute;rie haute &agrave; quatre roues in&eacute;gales (315 ch &agrave; 435 ch), dans cette nouvelle configuration AFS Connect. Cete technologie se mat&eacute;rialise par le re&#769;cepteur satellite AFS Vector Pro, l'e&#769;cran AFS Pro 1200, et son syste&#768;me d'exploitation AFS Vision Pro.Ses fonctionnalit&eacute;s se d&eacute;clinent dans deux registres que sont la t&eacute;l&eacute;matique d'une part, autrement dit la supervision &agrave; distance par le concessionnaire pr&eacute;alablement habilit&eacute;, et d'autre part la gestion des chantiers avec le transfert bidirectionnel de donn&eacute;es, autrement dit les ordres de chantier dans le sens bureau-tracteur puis leur enregistrement automatique apr&egrave;s r&eacute;alisation dans le sens tracteur-bureau. Le tout sans fil et sans cl&eacute; USB mais via le relais de la plateforme internet mycaseih.com.<h2>Quadtrac et Steiger AFS Connect</h2>C'est d&eacute;sormais au tour des articul&eacute;s &agrave; chenilles et &agrave; roues de se convertir &agrave; l'AFS. Les Quadtrac et Steiger sont dot&eacute;s d'un moteur FPT Cursor 13 turbo 6 cylindres de 12,9 litres avec intervalle de vidange de 600 heures. Les deux s&eacute;ries comptes cinq mod&egrave;les d'une puissance maxi comprise entre 470 ch et 620 ch. C&ocirc;t&eacute; transmission, les articul&eacute;s sont propos&eacute;s au choix avec la Powershift PowerDrive et son syst&egrave;me de gestion automatique de la productivit&eacute; (APM), sinon avec la variation continue CVXDrive, qui s&eacute;lectionne automatiquement la combinaison r&eacute;gime moteur/rapport la plus &eacute;co-&eacute;nerg&eacute;tique.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Case IH propose avec Safeguard Warranty une extension de garantie d&#039;une dur&eacute;e de trois ans ou 2000 heures. Elle offre la m&ecirc;me couverture que la garantie contractuelle de base et ne comporte aucun plafond de r&eacute;paration.
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Case IH dote ses tracteurs de haute puissance des attributs des connectivité et d’agriculture de précision AFS. L’articulé à chenilles Quadtrac est proposé en Europe dans une plage de puissance comprise entre 470 ch et 620 ch contre un modèle en 470 ch pour l’articulé à quatre roues Steiger.


Les Quadtrac et Steiger de Case IH en mode connecté

La grande majorit&eacute; des march&eacute;s rouverts comptent moins de dix commer&ccedil;ants et se situent dans des petites localit&eacute;s, mais aussi dans quelques capitales r&eacute;gionales comme Lille, Rennes, Clermont-Ferrand ou Grenoble, ont indiqu&eacute; la F&eacute;d&eacute;ration nationale des march&eacute;s et le minist&egrave;re de l'Agriculture et de l'Alimentation. Dans dix d&eacute;partements, aucune d&eacute;rogation de r&eacute;ouverture n'a &eacute;t&eacute; accord&eacute;e &agrave; ce jour: Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Haut-Rhin, Bas-Rhin, Haute-Marne, Hautes-Alpes, Var, Haute-Corse et Guyane.Lors de la fermeture de toutes les activit&eacute;s non essentielles au fonctionnement du pays en France le 14 mars dernier, les march&eacute;s alimentaires &eacute;taient rest&eacute;s ouverts, d&eacute;clar&eacute;s prioritaires comme les supermarch&eacute;s pour nourrir les populations confin&eacute;es. Mais&nbsp;le gouvernement les a finalement tous ferm&eacute;s le 24 mars pour freiner la contagion, apr&egrave;s diffusion sur les r&eacute;seaux sociaux d'images de foules se pressant dans les march&eacute;s parisiens. Lundi 30 mars, la r&eacute;ouverture d'un quart des march&eacute;s a &eacute;t&eacute; permise par d&eacute;rogation, apr&egrave;s la mise au point d'un guide de bonnes pratiques sanitaires n&eacute;goci&eacute; entre quatre minist&egrave;res (Sant&eacute;, Agriculture, Bercy et Int&eacute;rieur), la f&eacute;d&eacute;ration des march&eacute;s de France, la FNSEA, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne et d'autres organisations de producteurs.<h2>"In&eacute;galit&eacute;s de traitement"&nbsp;&nbsp;&nbsp;</h2>"Nous sommes ravis que la situation profite aux petits producteurs pour qu'ils puissent &eacute;couler leur production localement, mais les commer&ccedil;ants forains des march&eacute;s sont un peu oubli&eacute;s quand on voit que les grandes villes comme Rennes limitent &agrave; 15 le nombre de commer&ccedil;ants alors qu'ils sont normalement 300", a r&eacute;agi Monique Rubin, pr&eacute;sidente de la F&eacute;d&eacute;ration des march&eacute;s de France, aupr&egrave;s de l'AFP.&nbsp;"Si nous savions que cette situation allait durer huit ou quinze jours, nous l'accepterions, mais on a encore des semaines de confinement devant nous", a-t-elle ajout&eacute;, en demandant plus de souplesse pour les commer&ccedil;ants-forains qui doivent pouvoir "nourrir la population" confin&eacute;e, au m&ecirc;me titre que la grande distribution. "Comment va-t-on nourrir les milliers de personnes qui ne se servent que sur les march&eacute;s", s'est-elle inqui&eacute;t&eacute;e.La F&eacute;d&eacute;ration a d&eacute;pos&eacute; la semaine pass&eacute;e un recours devant le Conseil d'Etat pour "in&eacute;galit&eacute; de traitement" entre la grande distribution et les march&eacute;s de rue.&nbsp;"Nous esp&eacute;rons une r&eacute;ponse rapide, peut-&ecirc;tre cette semaine", a indiqu&eacute; Mme Rubin. Le guide des bonnes pratiques demande notamment aux mairies de pr&eacute;voir du personnel pour organiser les circulations des consommateurs (limit&eacute;es &agrave; un par foyer), d'espacer les &eacute;tals, mettre &agrave; disposition du gel hydroalcoolique &agrave; l'entr&eacute;e et &agrave; la sortie du march&eacute;, les commer&ccedil;ants devant se laver les mains entre chaque client. La fermeture des march&eacute;s a cr&eacute;&eacute; le d&eacute;sarroi chez de nombreux petits producteurs, notamment de fromages AOP et les poissonneries, les fromages, poissons et crustac&eacute;s &eacute;tant d&eacute;j&agrave; gravement p&eacute;nalis&eacute;s par la fermeture de tous les restaurants et cantines. En 15 jours, les entreprises laiti&egrave;res produisant des fromages sous signes de qualit&eacute; ont enregistr&eacute; des diminutions de chiffres d'affaires allant jusqu'&agrave; 80%, a indiqu&eacute; le Conseil national des appellations d'origine laiti&egrave;re (CNAOL) : "demain, ce seront les &eacute;leveurs laitiers qui jetteront leur lait, si rien n'est fait".


Un quart des 10.000 marchés alimentaires de France vont rouvrir cette semaine sous conditions sanitaires strictes, surtout dans des bourgs de taille moyenne, ce qui devrait permettre à certains producteurs d'écouler fromages, charcuteries ou asperges bloqués par l'épidémie de coronavirus.


Un quart des marchés alimentaires vont rouvrir en France, sous condition sanitaire stricte

Dans le contexte exceptionnel de crise sanitaire que nous traversons, les Services de Remplacement se sont mobilis&eacute;s et organis&eacute;s d&egrave;s le 16 mars pour assurer la continuit&eacute; de leur activit&eacute;.Nos salari&eacute;(e)s sont quotidiennement &agrave; pied d'&oelig;uvre pour planifier et r&eacute;aliser les remplacements des agricultrices et des agriculteurs. Si besoin est, priorit&eacute; est donn&eacute;e aux remplacements faisant suite &agrave; un arr&ecirc;t de travail.Notre priorit&eacute; est &eacute;galement la pr&eacute;servation de la sant&eacute; de nos salari&eacute;(e)s. Nos interventions sur les exploitations se font dans le respect strict de consignes de s&eacute;curit&eacute; renforc&eacute;es.Depuis plusieurs jours, de nombreux Services de Remplacement assurent le remplacement d'agricultrices et d'agriculteurs touch&eacute;s par le virus. Ils mettent tout en &oelig;uvre avec les exploitant(e)s concern&eacute;(e)s pour que cela s'effectue dans des conditions optimales.Acteurs essentiels du monde agricole depuis 50 ans, les Services de Remplacement, fid&egrave;les &agrave; leurs valeurs de solidarit&eacute; et de proximit&eacute;, participent &agrave; l'effort collectif national pour vaincre le coronavirus et permettre aux exploitant(e)s agricoles de continuer &agrave; nourrir les fran&ccedil;ais.

Covid-19 : les Services de Remplacement pleinement présents aux côtés des agricultrices et des agriculteurs 

Suite &agrave; la d&eacute;cision de fermeture des march&eacute;s prise le 24 mars par le Premier ministre pour lutter contre l'&eacute;pid&eacute;mie de coronavirus, &laquo;&nbsp;nos organisations ont travaill&eacute;, collectivement et dans un d&eacute;lai tr&egrave;s court, &agrave; l'&eacute;laboration d'un protocole sanitaire avec les minist&egrave;res concern&eacute;s (Economie, Agriculture, Sant&eacute;) pour sortir de cette impasse&nbsp;&raquo;, a indiqu&eacute; la FNSEA dans un communiqu&eacute; de presse le 27 mars. Le protocole, valid&eacute; par le gouvernement, doit permettre aux pr&eacute;fets d'accorder des d&eacute;rogations aux maires souhaitant organiser un march&eacute; sur leur commune.&laquo; Le repr&eacute;sentant de l'&Eacute;tat dans le d&eacute;partement peut, apr&egrave;s avis du maire, accorder une autorisation d'ouverture pour les march&eacute;s alimentaires afin de r&eacute;pondre &agrave; un besoin av&eacute;r&eacute; et signal&eacute; d'approvisionnement de la population, sous r&eacute;serve du respect de certaines conditions permettant la s&eacute;curisation sanitaire des commer&ccedil;ants et des clients&nbsp;&raquo;, indique l'instruction gouvernementale.<h2></h2>Le guide propose un catalogue de mesures &agrave; mettre en place afin de garantir la protection sanitaire des commer&ccedil;ants et des clients. Il concerne l'organisation g&eacute;n&eacute;rale du march&eacute; (s&eacute;paration des &eacute;tals, limitation de la fr&eacute;quentation...), son organisation g&eacute;ographique (un m&egrave;tre de s&eacute;paration entre les clients, usage du gel hydroalcoolique, sens de circulation unique, utilisation de barri&egrave;res, rubalise ou marquage au sol...), les consignes pour les vendeurs (protections en plexiglas ou film plastique, favoriser le paiement sans contact, port du masque et des gants...) ou encore l'affichage des consignes de s&eacute;curit&eacute;. Des photos d'illustration et des sch&eacute;mas indicatifs sont fournis dans le document.&nbsp;&laquo;&nbsp;C'est une belle victoire d'&eacute;tape pour l'agriculture paysanne, la relocalisation et l'acc&egrave;s pour le plus grand nombre &agrave; une alimentation choisie et de qualit&eacute;, a r&eacute;agi la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne. Il faut maintenant que les maires et les pr&eacute;fectures fonctionnent en bonne intelligence avec l'ensemble des acteurs locaux afin de rapidement se donner les moyens de r&eacute;ouverture effective.&nbsp;&raquo;


Un protocole sanitaire élaboré avec les organisations professionnelles agricoles a été validé par le gouvernement. Il permet aux préfets d’accorder des dérogations aux maires souhaitant organiser un marché primeur sur leur commune.


Un accord pour rouvrir les marchés alimentaires sous conditions

"80% des ventes se font en ce moment et ils ont d&ucirc; tout d&eacute;truire, c'est catastrophique", s'est alarm&eacute;e la pr&eacute;sidente de la FNSEA Christiane Lambert. Une autre voix est mont&eacute;e au cr&eacute;neau la semaine derni&egrave;re, celle de Christelle Moran&ccedil;ais. Dans une lettre ouverte, la pr&eacute;sidente des Pays-de-la-Loire, la principale r&eacute;gion horticole de France, a demand&eacute; au ministre de l'Economie Bruno Le Maire l'aide de l'Etat "pour inciter les distributeurs &agrave; honorer leurs engagements". "A ce jour", explique-t-elle, "les principaux acteurs de la grande distribution (&agrave; l'exception pour l'heure de Syst&egrave;me U) annulent ou d&eacute;gradent leurs commandes". "Il est essentiel que le gouvernement obtienne des distributeurs l'engagement qu'ils honoreront leurs commandes aupr&egrave;s des producteurs horticoles, dont l'avenir d&eacute;pend tr&egrave;s largement d'eux", insiste-t-elle.Dans l'autre grande r&eacute;gion horticole, le Centre-Val de Loire, la "catastrophe" est d&eacute;j&agrave; l&agrave;. Et particuli&egrave;rement dans le Loiret, qui concentre 1000 emplois et la moiti&eacute; de la production r&eacute;gionale. "La fili&egrave;re horticole a un caract&egrave;re unique, car nous r&eacute;alisons entre 70% et 80% de notre chiffre d'affaires entre le 15 mars et la fin mai. Or, on ne peut plus vendre aux distributeurs" en raison des mesures de confinement, explique Jean-Marie Fortin, pr&eacute;sident de la Chambre d'agriculture du Loiret. "Emballage, main-d'&oelig;uvre, plants, chauffage : tous les frais engag&eacute;s dans la production sont d&eacute;j&agrave; pay&eacute;s et on ne va rien vendre. Perdre 80% de son chiffre d'affaire en ayant pay&eacute; ses charges, c'est exceptionnel", soupire-t-il. "J'ai fait face &agrave; la temp&ecirc;te de 1999, &agrave; la gr&ecirc;le de 2014 et aux inondations de 2016, mais l&agrave;, &ccedil;a va avaler tous les fonds propres de l'entreprise. S'il n'y a pas une aide, les entreprises horticoles disparaitront dans six mois", assure le producteur de Saint-Denis-en-Val, pr&egrave;s d'Orl&eacute;ans.<h2>Salades et tomates perdues</h2>"J'ai entendu le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, donc je reste positif. Mais je crains les drames dans un mois, si rien n'a boug&eacute;", explique-t-il &agrave; propos des aides promises par l'Etat. "On voit bien que toute la saison va y passer. C'est toute une fili&egrave;re, ses 3 600 producteurs et 22 000 emplois, qui est &agrave; risque.""C'est une catastrophe", rench&eacute;rit Guillaume Gatelier, sp&eacute;cialis&eacute; dans les plants l&eacute;gumiers, particuli&egrave;rement salades, tomates et fraises.&nbsp;"On est dans le coeur de la saison avec la salade. On a des grosses s&eacute;ries de 80 000 semis qui arrivent toutes les semaines, qui ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;par&eacute;s en janvier et f&eacute;vrier. Tout est jet&eacute;", d&eacute;plore-t-il. "Sur les fraises, on peut rattraper, mais pour les salades et les tomates, c'est perdu". Et impossible de faire le dos rond et d'attendre le passage de l'&eacute;pid&eacute;mie de coronavirus : tout ce qui n'est pas vendu maintenant ne le sera pas plus tard."Si le confinement dure six semaines, c'est 50% du chiffre d'affaires qui part et qui ne sera pas rattrap&eacute;. On perdra alors toute notre tr&eacute;sorerie", pr&eacute;vient le producteur bas&eacute; &agrave; M&eacute;zi&egrave;res-l&egrave;s-Cl&eacute;ry (Loiret). "On esp&egrave;re les aides, si on n'en a pas, l'entreprise ne pourra pas repartir. Si les banques nous aident avec des cr&eacute;dits, &ccedil;a sera seulement reculer pour mieux sauter."Quant &agrave; l'apr&egrave;s confinement, les horticulteurs y pensent d&eacute;j&agrave;. Mais l&agrave; encore, il ne sera pas sans difficult&eacute;. "Si la demande double en mai, on ne pourra pas suivre en volume", regrette Guillaume Gatelier. Et encore, pour suivre un minimum la demande, "il faudrait que l'on puisse anticiper la fin du confinement au moins quatre semaines &agrave; l'avance". "Aujourd'hui, on entretient les serres, on replante, mais c'est peut-&ecirc;tre une erreur", confie Jean-Marie Fortin. "On va peut-&ecirc;tre payer pour tout mettre &agrave; la benne".


Des tonnes de plants détruits, invendus : l'horticulture, qu'elle soit ornementale ou légumière, va peiner à se remettre du coronavirus, alors que tous les points de vente sont fermés au moment même ou la filière réalise les trois-quarts de son chiffre d'affaires. 


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